Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 07 Juni. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p55db7x161/
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: Dimanche 7 et lundi 8 jaiu 1914, ABONNEMENTS i ru» tous nwin 8ELQIQUE . .te- 10.00 5-00 S.60 '! 19 20 8 60 4i®° LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 1B 00 7.80 5 CENTIMES V<h «uiwlêment» n* «ont m* «I* »" TÉLÉPHONE SABLON 17B4 LE COURRIER 'W [ 53* aife. MMHÇjL BTJI^ELA.X7S: i A BRUXELLESt 52, rue de la Montagne) A PARIS l v-. 30, rue Salnt-Salplce, 30 5 CENTIMES Lm sunpfémants m «ont m* ntera *entg , 5 TÉLÉPHONE SABLON 17B*' DE BRUXELLES Pro aris et focîs Les embarras de la Droite. On dirait que nous avons entendu un rédacteur de l'« Indépendance » demander à son directeur : qu'écrire aujourd'hui? et le directeur de répondre : Nous tommes assez embarrassés dans nos accointances avec les socialistes... faites-nous donc un article sur: « Les embarras de la Droite! » — Profond! a répondu le rédacteur, je comprends, je vais vous faire cet article. Et il en fait un chaque jour. Les embarras de la Droite, au dire de 1', Indépendance » viennent des divisions, des « querelles », nu'elle eroit apercevoii au sujet de la portée C.e l'élection, et des conclusions qu'on peut en tirer pour la bon no direction gouvernementale. I Le journal si plein de libéralisme, d'esprit de liberté, s'étonne de voir des jour naux se donner la liberté d'exprimer leui avis et conseiller certaine prudence, dan; telle ou telle question, à. ceux qui gouver lient. Quel abu-e de liberté ! — Nous sommes d'avis plus libéral, nous usons de plus d< liberté, nous catholiques, et tout en prê chant chaque jour l'action commune,l'unior de tous, nous sommes d'avis qu'il faut éclai rer cette action par des appréciations cons cisncieuses, venues de la presse et des re présentants du pays. Nous ne voyons en cela aucune division, aucune querelle, mais la bonne pratique de l'esprit politique.; »% Qu'est-ce donc que cette doctrine politi que, dans notre régime actuel, que le gouvernement doit être indépendant d une majorité, que ne pas le laisser indépendant c'est le « mettre en tutelle » 1 Mais c est la négation pratique du système constitutionnel, c'est une théorie de pouvoir personnel, sous prétexte d'intérêt public supérieur. ; Est-ce que la majorité n'est pas juge elle aussi de l'intérêt public? Il est intéressant de voir 1' « Indépendance » protéger le gouvernement catholique — qui n'est du reste pas attaqué — contre les bons avis de ses amis. C'est bien le meme journal qui a l'occasion demandera au Roi — il l'a fait — de se passer de ses ministres, de marcher contre la majorité. *** Et quel beau.dédain pour le corps électoral lui-même. « L'électoralisme, a dit 1 « Indépendance », est le grande mal dont souf-fre le parti catholique, et c'est par pui électoralisme que trop longtemps il sacrifia les intérêts du pays à ses intérêts de parti. » Il faut une belle audace pour écrire une telle sentence, quand on est l'organe du parti libérai, le parti libéral qui a tout sacrifié à l'intérêt électoral, tout, son programme ancien et même récent, ses doctrines de liberté dans les questions sociales et économiques; il â tout sacrifié, par intérêt électoral évident, au socialisme, dont il s'est fait l'allié électoral par le cartel ! Voilà vrai ment de l'électoralisme coupable au premier chef, qui sacrifie l'intérêt public fondamental devant les ennemis déclarés et reconnus par l'« Indépendance » même, de l'ordre social. Oserait-elle dire que sans l'intérêt électoral elle serait l'amie, l'alliée du socialisme, le promoteur, le propulseur de l'action socialiste dans notre vie politique belge ? Elle fait fi de l'opinion manifestée par le corps électoral dans ce qui la contrarie; les électeurs pour elle, c'est un troupeau qu'on n'écoute pas. Elle invoque l'électoralisme pour s'en débarrasser. Elle est vraiment d'un libéralisme complet l'« Indépendance ». Itfouvellos de Eome. Le cardinal Hartmann, archevêque de Cologne,et le cardinal Vincent Vannutelli, préfet du Tribunal suprême de la Signature papale, ainsi que le Péri Esser, secrétaire de l'Index, ont été reçus par le Saint-Père. Les catuoiips et l'organisation sociale m classes moponss en Belgique. On nous écrit: Nous avons en Belgique une association générale « neutre » présidée avec dévouement par M. le sénateur Julien Koch; les associations catholiques, associations libres et neutres, les associations libérales et unions et fédérations professionnelles y sont représentées par un certain nombre de délégués. Cette association est connue sous le titre 1 de l'« Association Nationale de la petite bourgeoisie », après l'adoption de ses nouveaux statuts elle portera le titre d'« Asso- j ciation Nationale ues Classes Moyennes ». Son grand mérite fut d'avoir organisé un courant d'opinion en faveur du relèvement des classes moyennes, commerçantes et industrielles et même de la classe des employés et voyageurs; d'avoir étudié aussi dans ses congrès annuels le programme détaillé du mouvement sociai et syndical des classes moyennes; d'avoir enfin collaboré à l'enquête sur la situation de la petite bourgeoisie, organisée sous les auspices du gouvernement catholique en 1902. Grâce à elle divers petits projets de loi furent votés pai nos Chambres législatives notamment la loi sur le crédit des petits commerçants et les intérêts moratoires du 1er mai 1913. Cependant, malgré tout le mérite de l'Association Nationale^ les catholiques n« sauraient et, ne pourraient se désintéresser d'une organisation réellement chrétienne des classes moyennes. En cette partie comme en toutes les autres parties do la question sociale on ne peut faire abstraction de principes de la sociologie chrétienne qui sont à la base de tout mouvement sérieux et stable de réforme sociale. Bien plus, l'action sociale en faveur des classes moyennes se trouve en présence de tant de problèmes d'ordre moral que, plus que pour tout autre mouvement l'étude et l'application des principes de la morale chrétienne lui est indispensable. Remarquons en outre qu'en Belgique nos détaillants et nos artisans catholiques sous prétexte d'éviter l'empiétement de la politique sur le terrain de l'action sociale, s'associent trop facilement aux pires ennemis de la religion, et ceux-ci font dégénérer leurs associations en groupements de combat contre le gouvernement, contre le clergé et les ordres religieux. Il fallait donc, pour les classes moyennes, une organisation _ chrétienne sérieuse et c'est à la réalisation de ce programme que travaille demiis bientôt vingt-cinq ans le « Syndicat Général des Classes Moyennes » connu anciennement sous le nom de « Syndicat Général des Voyageurs, Employés, Négociants et Patrons ». Cette association groupe dans son sein plus de 10,000 membres, organisés en 32 comités ou syndicats locaux éparpillés en plus de -200 communes du pays. Le Syndicat Général a organisé dans tout le pays, avant même, qu'aucun autre groupe y eut songé, dés cours de sciences financières et de comptabilité bancaire destinés spécialement aux employés, des ooiirs de langues étrangères, des cours de comotabi-lité pratique pour détaillants et artisans, des cours professionnels. Avec l'apoui de l'Office des Métiers et Négoces il a fait éclore dans tous ses groupes locaux des syndicats du petit outillage, des secrétariats de l'apprentissage. Il possède des mutualités bourgeoises assurant ses membres contre tous les risques de la vie. des sociétés coopératives pour l'achat d'une maison bourgeoise (La maison du syndicataire), pour l'assurance contre les accidents du travail de ses membres et de leurs ouvriers. (Caisse commune agréée par l'Etat). Depuis un an le Syndicat Général a fait appel aux services d'un Secrétariat Permanent des Unions Professionnelles Chrétiennes des Classes Moyennes, secrétariat national, ^interdioeésain dirigé par un délégué de S. E. le cardinal Mercier. Le secrétariat permanent groupe tous les membres du Syndicat Général en Unions Professionnelles distinctes au nombre d une douzaine en ce moment qui font leurs opérations commerciales, comme achats en commun et autres par l'intermédiaire d'une « caisse générale unique do garantie », unique pour tout le pays et pour tous les métiers.C'est autour de cette association que devraient se grouper toutes les associations catholiques et bourgeoises du pays. Depuis ces derniers mois une nouvelle association catholique a vu le jour et s'intitule « La ligue catholique des Classes Moyennes ». La ligue a pour but de remuer le public catholique et s'est adressée surtout aux corps politiques afin d'obtenir une gqgjggff J. y jg*1' 1 représentation des olasses moyennes catholiques au sein du parti et travailler ainsi plus énergiquement à l'amélioration du sort des classes moyennes. Ce bref exposé n'a d'autre but que d'éclairer nos milieux catholiques sur la situation actuelle de l'organisation des classes moyennes. Puisse-t-il faire comprendre à nos hommes d'œuvre qu'il y a là aussi pour eux une moisson abondante pour laquelle jl manque beaucoup de bras et d'initiative généreuse.Puisse-t-il faire comprendre en outre qu'il est grand temps que tous les moissonneurs qui déjà se présentent à la tâche s'unissent dans un même élan pour travailler au succès de l'œuvre. Abbé Is. Lambrechts, secrétaire permanent, des U. P. des Cla-sses Moyennes. Revue de la Presse Le commencement du réveil. — Qui donc avait parlé de « grande victoire libérale » à propo de l'élection du 24 mai? M. Goblet d'Alviella consacre à cette élection, da«ns la « llevue de Belgique », un article qu'il intitule simplement « le commencement du Réveil ». C'est modeste et raisonnable. En effet, si le parti libéral a remporté dans certains arrondissements des succès marqués, il est en recul sensible dans d'autres et il ne peut dès lors se glorifier des résultats du dernier scrutin. On aurait pu croire qu'il allait reprendre vigueur en reprenant conscience de sa personnalité, et en se dégageant énergiquement de ses accointances avec le parti révolutionnaire : ainsi la répudiation définitive du cartel aurait pu être pour lui un sérieux réveil.Mais ce n'est qu' « un commencement de réveil » car le cartel, destructeur des énergies libérales, n'a pas fini son temps, et M. Go-blet d'Alviella se charge de nous l'expliquer : « J e trouve, écrit-il, aussi absurde et aussi impolitique de dire « jamais » que « toujours » en matière de cartel. Il n'y a là en jeu aucune question de principe, mais seulement d'opportunité locale et temporaire. Le cartel n'a pas empêché cette fois les candidats libéraux de passer à Aude-narde et à Saint-Nicolas avec un gain de plusieurs milliers de voix, alors qu à Huy il eut — peut-être — évité l'échec de M. Grisou!. Au contraire, dans certains arrondissements industriels, il eut sans doute été désastreux. A Liège, on a vu ce que nous avons gagné à nous en passer. D'ailleurs dans les grands centres où la représentation proportionnelle laisse des déchets insignifiants, il apparaît nécessairement comme inutile et par suite, nuisible. D!autre •part, on a tort de lui endosser notre défaite de 1912, puisque la défection libérai s'est surtout accentuée à Bruxelles, Liège et Gand, où il n'avait pas été conclu. En tout cas, c'est là une question que doivent trancher pour leur compte les libéraux et les socialistes de chaque arrondissement » Nous avions donc raison de dire avant l'élection que le cartel n'était pas mort.Et contrairement à ce qu'on aurait pu supposer après ces élections, le cartel vit encore; nous le retrouverons prochainement. Les Jésuites en Hollande. — D'une chro nique hollandaise de la «Gazette de Liège», détachons ce passage intéressant : « Le rétablissement de la Société de Jésus en août 1814, sera fêté par les catholiques de Hollande, avec un empressement enthousiaste. Et il y a de quoi. Les catholiques hollandais doivent une reconnaissance spéciale aux membres de la société. Ce furent les Jésuites, qui, dans les jours sombres de la République réformée,lorsque les « p-apistes » furent chassés et poursuivis comme des loups, apportèrent aux fidèles les Sacrements. Déguisés en marchands de bétail, en bateiliers, en ouvriers, ils affrontaient les amendes, le bannissement et la prison,pour entretnir les liens entre les catholiques et l'Eglise. Plus tard, pouvant travailler en toute liberté dans le Royaume des Pays-Bas, ils ont donné au peuple catholique des églises et des chapelles, des séminaires, des athénées et des lycées, des missionnaires pour nos colonies,et des maisons de retraite. « Un comité s'est formé, qui va élever un monument au grand jésuite que fut Pierre Canisius, l'apôtre de l'Allemagne et de la Suisse, aux temps troubles du seizième siècle. Cet élève et ami de saint Ignace naquit à Nimègue ; c'est là que sera érigée sa statue sur une des places publiques de cette ravissante ville. Le centenaire du rétablissement de la Société de Jésus est en même temps le cinquantième anniversaire de la béatification du Vén. Canisius, laquelle eut lieu en 1864. « Une petite statue d'un autre jésuite : Ilenschenius,qui fut avec Bollandus le fon dateur des « Acta Sanctorum », se trouve sur une des places publiques de Venray ». Daensistçs jugés par les libéraux. — Une feuille libérale de Bruges, «Noord en Zuid» exprime l'avis que les démocrates pseudo-chrétiens, daensistes, planckaertistes ou fontainistes, n'ont pas sujet de vanter leur victoire du 24 mai : « A. Alost,les daensistes remportèrent une victoire remarquable ; mais il faut l'attribuer à l'emploi de moyens qui emporteraient difficilement l'approbation des personnes dignes et honnête»,... Le tribunal de Termonde aura à connaître des accusations calomnieuses proférées par ces chrétiens contre lies conseillers libéraux et cléricaux de la ville d'Alost ». Au fait : « A Alost les démocrates-chrétien s recueillirent. 20,058 voix ! Et .ailleurs, dans les quatorze autres circonscriptions électorales? A Gand ils luttaient d'accord avec les flamingants' indépendants. Ils remportèrent ensemble 4,119 voix contre 39,256 accordées aux libéraux. A Audenarde ils ne luttèrent pas. A Saint-Nicolas ils obtinrent 1,786 voix, le cartel libéral-socialiste 14,294. A Termonde ils avaient récolté, en 1902, 1,478 voix, en 1914 ils n'en obtinrent que 1,063, soit en moins 415 voix. En Hainaut, province de Liège, au Lim-bourg les « chrétiens » n'osèrent même pas affronter la lutte. Bref, les chrétiens ont recueilli, dimanche, dans les quatre provinces quelque 26,000 voix, soit moins du dixième de voix remportées par les listes libérales. Et dire qu'ils s'intitulent humblement le parti de l'avenir. Du haut de leurs 26,000 voix, nous regarderont-ils encore avec mépris? » Donc, de l'aveu d'une feuille libérale, les daensistes ont mené une campagne vile (laaghartig), par des moyens qui obtiendraient difficilement l'approbation des honnêtes gens. Il y a deux ans, les libéraux brugeois se plaignaient de même des procédés qui firent échouer leur homme M. Thooris. C est sans doute à cause de ces procédés des propagandistes du parti vert, que l'anticléricalisme ie montre si indulgent aux daensistes et les incorpore dans le parti aji-t-rolrerical.Les socialistes gantois conservent leur deuxième siège grâce aux libéraux. — En réponse à la « Flandre libérale », déplorant qu'un grand nombre de libéraux aient voté pour les socialistes, la feuille d'An-seele imprime : La « Flandre libérale » verse des pleurs amers au sujet de la mauvaise tactique suivie par un certain nombre de libéraux, le 24 mai. rsous savons que des libéraux ont voté pour Jean Lampens. Ils ont bien fait et nous les remercions sincèrement. Le siège de M. Lampens était en danger parce que : %tr 1) En 1912, Jean Lampens n'a été élu qu'à une m a.ion te de 475 voix. 2) L'on nous opposait la grève générale, o.) La greve Oarels. 4) Le nouveau palais de fête. 5) L aggravation des impôts communaux. A titre documentaire. Gaspillages socialistes. — On écrit de Se-ramg au libéral « Journal de Liège »: j Depuis des années, les conseillers li/béraux n ont cessé de dénoncer les dépenses excessives auxquelles se livraient les majorités socialistes qui se succédaient à l'hôtel de ville. Pour apaiser les craintes de la population, les socialistes n'avaient qu'un mot à dire: a C'est l'industrie qui paie ». ^uss' s'en sont-ils donné à cœur joie. Depuis 1898, les dépenses qui s'élevaient à 1,218,000, atteignent en 1914 la jolie somme de 3,354,000 francs, soit trois fois plus. Aujourd'hui, il faut payer les frais. Il est aisé de dépenser largement. Il est moins facile de se procurer les ressources. Un « scandale clérical » raté. — On lit dans la « Gazette de Liège » : Hier matin., un honorable ecclésiastique venait de la place St-Lambert et s'engageait dans la rue Ste-Ursule. Au moment où il venait de tourner le coin de la rue, un anticlérical enrage, collaborateur de l'« Express », co-candidat de Journez aux élections dernières bondit hors du café du Commerce où il était attablé et s'arrêta au coin du bâtiment tout joyeux à l'espoir de voir le prêtre pénétrer dans un des cafés louches de oette rue. Mais celui-ci continua et entra dans le local de la- justice de paix qui on le sait, est situé au bout de la rue Ste-Ursule près de la place du Marché. La mine de l'eml pressé reporter devint piteuse et il en fut réduit à réintégrer dans sa poohe le carnet et le crayon qu'il en a^ait déjà sorti pour griffonner son article. Peut-être se serait>il laissé aller à quelque racontar inventé sur le sujet qui pendant quelques instante avait grisé de joie son imagination s'il n'avait reconnu à quelques mètres de lui un honnête citoyen qui avait surveillé son manège. L'« Express » est l'organe de F/. Lorand. L'alimentation ouvrière. On a fait, en ces dernières années et dans plusieurs pays, des enquêtes minutieuses sur cette question dont l'importance ne peut échapper à personne. En Belgique,notamment. les observations entreprises par trois sociologues ont porté sur près de 6,000 personnes réparties en 1,065 familles ouvrières.Toutes ces enquêtes ont abouti à, des conclusions identiques, montrant que les défauts, dans l'alimentation ouvrière, sont les mêmes, dans la plupart des pays européens et même en Amérique. M. le Dr Marcel Labbé, dans les « Débats » donne les résultats d'une enquête faite récemment, à Vincennes, et portant sur 664 personnes, hommes et femmes, mariées et célibataires, ouvriers et employés de bureau. La consommation quotidienne de pain a été en moyenne : pour les ouvrières,504 gr. ; pour les manœuvres, 544 gr. ; pour les employés, 548 gr. En moyenne, la consommation de la viande a été, chaque jour: pour les ouvrières, de 126 gr. ; pour les manœuvres, de 180 gr. ; pour les employés, de 147 gr. La consommation journalière moyenne de légumes frais a été : pour les ouvrières, 277 gr. ; pour les manœuvres, 248 gr. ; pour les employés, 283 gr. Celle du sucre a été : pour les ouvrières, 53 gr. ; pour les manœuvres, 41 gr. ; pour les employés, 33 gr. Enfin la consommation du vin a atteint : pour les ouvrières, 0 1. 32; pour les manœuvres, 0 1. 68 et pour les employés. 0 1. 47. Pour la nourriture, les ouvrières ont consacré 66 p. c. de leur dépense générale ; les manœuvre®, 59 p. c. et les employés, 61 p. c. Ces chiffres indiquent une consommation trop grande de viande et une alimentation trop pauvre en paiD, légumes et sucre. Quant aux pâtes, on n'en fait même pas mention ! . En Amérique, en Angleterre, en Allemagne, on consomme plus de viande encore et moins de pain. En Belgique, on constate également une tendance nettement marquée à abuser de la viande. Les statistiques établissent même que la plus grosse partie des augmentations de salaire accordées passe à l'achat, d'une quantité plus grande de viande; cette constatation résulte d'un travail dû à M. Waxweiler. Les raisons en sont faciles à saisir : goût agréable de la viande, préparation rapide et croyance_ générale — quoi qu'erronnée — que la viande a une valeur alimentaire supérieure à tous les autres produits nutritifs.On ne songe pas assez à l'exemple que nous donnent les ouvriers de la campagne qui, mangeant beaucoup moins de viande, sont pour le moins aussi. « costauds » que la plupart de nos ouvriers industriels. La viande peut entraîner de graves désordres dans l'organisme, si elle est prise en excès ; mais elle a un autre désavantage sur lequel il faut attirer l'attention des ouvriers : elle compromet souvent leur budget.Les calories empruntées à la viande coûtent plus de 20 fois les calories empruntées à la pomme de terre par exemple. Un kilogramme de viande, coûtant plus de 2 fr. ne fournit que 1,540 calories; un kilogramme de pain, payé 0.35 et même moins, en donne 2,550. Et cet inconvénient est d'autant plus à souligner que, de plus en plus, on délaisse les morceaux dits secondaires (plates-côtes, flanchet, collier, etc.) pour n'user que des morceaux de choix, pas plus nourrissants que les autres. On n'use pas assez de légumes et notamment de légumes aecs, chez nous et pourtant ils ont une valeur nutritive très appréciable et il® peuvent fournir des plats vraiment succulents. Pourquoi oe dédain pour les viandes de second ordre et les légumes! En grande partie, il est dû à la négligence et au manque de formation de la ménagère. Celle-ci hésite à préparer un plat moins cher mais dont la cuisson demande plus de temps et plus de soins. U apparaît donc que la solution de cette grosse question de l'alimentation ouvrière réside, en tout premier heu, dans un bon enseignement menager.. Il y a 12 ans, on a publié, en Belgique, un livre intitulé « Budget de l'employé à 1800 fr. » On y trouvait des menus nutritifs, peu coûteux, permettant cle nourrir avec 2 fr. ou 2.50, un ménage de 4 personnes. En tenant compte de l'augmentation du prix des vivres, depuis 1902, on arrive encore à des chiffres fort raisonnables et très avantageux. Et c'est aux ménagères, aux courageuses femmes dè nos braves ouvriers que nous dédions ces observations; puissent-elles y penser parfois. Petite Chronique Contre la mode française. •— Les représentantes de 50 clubs de femmes de la Fé> dération de Cleveland, réunies en Congrès, ont discuté la question des modes et! sont arrivées à la conclusion qu'il faudrait» pour les femmes des habité plus modeste®, et surtout moins ridicules que ceux que, 'leur expédient les couturiers parisiens. Si la mode parisienne ne revient pas à se3 anciennes traditions, d'élégance et de bon goût, elle sera boycottée impitoyabiement.. — » Les cercles de fermières. — L'activité des cercles des fermières en 1913 a été des plu* importante.D'après le rapport- de M. Giele, qui vient de paraître, 38, rue du Pépin, Bruxelles, leur nombre s'est accru d'une centaine de cercles nouveaux en une seule an-! nee. On en compte actuellement 283. Ces associations ont organisé l'an dernier un millier de conférences qui ont été écoutées par près de cent mille fermières. La plupart ont en outre organié des concours et des excursions, notamment au « Village ' moderne », de l'Exposition de Gand, dont le livre d'or, magnifiquement illustré, est publie.-chez Goemaére, .21, rué de la Limite, .BruxeJlés. Le Comité central estime que le nombre ' des Cercles atteindra 400 en 1914 et que ceux-ci grouperont près de 40,060 fermières.: Ces cercles sont groupés en fédérations provincialès ou régionales, sauf dans la province de Liège où le Syndicat agricole (rua du Paradis, Liège) s'occupe de les grouper.! Les personnes qui désirent fonder de nouveaux cercles peuvent s'adresser à l'une des fédérations existantes ou au Comité national, 38, rue du Pépin, Bruxelles. , Les membres des cercles sont abonnés pour la plupart au journal de leur fédéra-: tion. Presque chaque cercle local se trouve efi ! rapport avec le Comité national par le fait qu'il est abonné au Bulletin du Cercle d'é-; tudes,publié dans les deux langues par Mme Haentjens-Deleu, Borsbeke (Flandre). C'est le moment de faire les demandes de conférences sur l'agriculture, l'hygiène in-tantile et la culture maraîchère pour la sai- i son prochaine. Le Comité central envoie, dans ce but, par l'intermédiaire des fédérations, des tableaux à remplir. Ceux-ci doi- : vent parvenir au Comité central dans la pre* miere semaine de juin. On téléphone sans fil à plus de 100 kilo-de distance. — On est parvenu.hier,-1 a téléphoner sans fil à une distance de 105 kilomètres de Paris à Voves. Les appareils utilisés pour cette expérience peuvent, di-1 sent les inventeurs, porter à 200 kilomètres et meme d'avantage aux moments favorables de la journée. Aii surplus, au cours de© essais faits hier, un poste récepteur établi! à Mettrav, commune distante de 200 kilométrés de Paris, a pu entendre très diw?tiDC-' tentent la conversation échangée. Les expériences eurent lieu de 9 h. 30 S 10 li. 30 du matin, de 11 h. 15 à 12 heures et dans 1 après-midi. Les paroles furent très nettement per» çues, sauf à un moment où une « frifcnr© t troubia quelque peu la conversation. Cetto rrifcure » était causee par des transmis-' sions de radiot-élégrammes envoyés par un' poste militaire voisin. Un tour de manette pour changer fa, longueur d'ondes suffit à' remettre tout en orare et la conversation' continua sans interruption... ce qui n'est pas toujours le cas des communications par appareils avec fils» —« LA VILLE Le Palais de Justice de Bruxelles. - H Beco, gouverneur du Brabajit, a visité jeudi, le Palais de Justice à l'effet d'examiner les réparations qu'il conviendrait de faire au bâtiment et les améliorations quâ son ameublement exige. « la réunion de Molmbcek-St-Jean k Bra« xcllcs. — C'est au cours de la séance du conseil communal de Bruxelles, lundi prochain, que sera déposé le rapport sur cette question, rapport dont nous avons donné, il y a une quinzaine de iours, les passages les plus saillants. Le Longohamp Fleuri organisé par Brtf-' xelles-Attraetioiis aura lieu au Bois de la. Cambre le jeudi 23 juillet, le lord-maire et ia délégation du conseil de la cité de Londres y assisteront. A l'instar de cc qui se fait pour les corso fleuris du Midi, le comité octroiera cette année des prix consistant indépendamment des bannières et flots de rubans, en objets d'art d'une valeur variant de 500 à 150 francs. rnUIi^UTU.N i)U 7 J U 1.N lyiu 1A La Folle do Virmont PAR Jcsxxi BARAMCY (Roman couronné par l'Acadétnie Française) * 4 — Et... et Marceline? demanda-t-il. — Oh! répondit-elle en riant, elle n'esi pas loin, elle mettait le couvert quand j( suis sortie pour vous voir venir. Je vais ls prévenir. Elle se sauva comme elle était venue er courant. — Oh ! la folle, dit la bonne femme. — Mais, répondit-il, elle a bien seize ans 81 je ue me trompe. — Passés 'e quatre mois même. — Elle est jolie, continua-t-il, en suivan' d.i regard sa taille souple et ses cheveu} toujours aussi blonds et aussi rebelles que par le passé, sur lesquels le soleil posait ui nimbe d'or. La vieille meunière leva la tête e!; le regarda.— Oui, répéta-t-elle, elle est jolie, maiî elle n'est point bonne. Quand ils rentrèrent dans la grande salle aux murs égayés de gravures enluminées, la table était déjà dressée, avec sa uappe écrue parfumée de lavande, ses assiettes à fleurs peintes de couleurs criardes et la soupière s'échappait une deur appétissante. Marceline, debout devant le miroir,nouait a Ja hâte son fichu de soie, et, bien émue. se retourna soudain, quasi aussi pâle qu'une k morte, tandis qu'André prenait ses mains dans les siennes. — Oh! ma chère Line! murmura-t-il, ma chère Line ! — Embrasse-la donc ! dit la grand'mère. — Et elle la poussa dans ses bras. Puis ce fut le tour .de Césette et celui du père/Cressent qui tous deux l'embrassèrent aussi; ç.a n'en finissait pas et Faustine commençait à trouver bien longues ces effusions. ' A quoi servaient d'ailleurs, je vous le de- : mande, les remarques qu'ils se faisaient mutuellement 1 i __ Comme tu as bruni, mon garçon ! di-: sait Césette. . — De vrai, ajoutait l'aubergiste, le- régiment t'a donné un air crâne qui te va. 1 —^ Oh ! reprenait la meunière, chacun le regarde cuand jl passe 1 Lui s'extasiait sur Marceline et écoutait - à peine. Ainsi, il la retrouvait toujours semblable, et c'était bien le meilleur compliment à lui adresser. Toujours sérieuse et ' douce avec cependant une lueur plus atten-: drie dans les yeux. ! — C'est la joie de ton retour, mon fi, lui 1 dit la meunière. — A table, voyons ! cria-Faustine en s'ins-■ tallant la première. Moins de deux minutes après,le bruit seul 1 des couverts retentissait. Le repas fut copieux et long, comme ils ; le sont tous dans les campagnes, et les mets, succédèrent aux mets sans que l'aubergiste, doué d'un féroce appétit, s'interrompit <?.3 manger. Comme Césette se trouvait un peu fatiguée ce jour-là Marceline remplit son office presque tout le temps et ce fut elle, qui, sa jupe retroussée sous son petit tablier à ba vette se dérangea maintes fois, sans que Faustine eut seulement la pensée de l'aider. Elle trouvait bien trop belle l'occasion de parader là, en face du meunier, qu'elle éblouissait malgré lui par le soleil de ses yeux et le rire ouvert sur ses dents blanches. Vêtue de sa jupe des dimanches et de son corselet dans l'échancrure duquel se mourait une marguerite, elle se souciait bien vraiment de voir sa sœur aller et venir, alors qu'elle aurait tant désiré cependant rester assise auprès d'André et sentir peser son regard sur elle. Mais à quoi pensait-il donc aussi, le meunier? Que signifiait cette ténacité à s'occuper tant des faits et gestes de sa future petite belle-sœur? Est-ce que la voix douce de Marceline ne valait pas la voix de Faustine? Est-ce que son sourire tranquille ne possédait pas autant de charme si ce n'est plus, que le sourire mutin de l'autre? Avait^il donc la tête subitement rirée qu'il ne songeait pas à retenir près de lui sa promise, pour que sa sœur se dérangeât à sa place et remplit à son tour, comme cela devait être, ses fonctions de ménagère? Et elle le remarquait bien, allez, l'ensorceleuse, elle comprenait bien que son printemps radieux attirait subitement ce naïf comme la flamme attire un papillon, par le ; seul attrait de son rayonnement. : Aussi fallait-il l'entendre bavarder, vive i et souriante, tandis que Marceline, très af- i fairée, apportait les plats et servait l'un et j L'autre. Ce qui se passait alors dans cetté tête ] [l'oiseau légère et frivole, inconsciente peut- i Itre, aurait navré Line, la pauvre Line, dont c ie regard s'arrêtait encore si doucement sur < ;lle. j Ne pensait-elle pas au moulin et ne se disait-elle pas qu'elle ferait une jolie meunière aussi bien que 6a sœur?... Que faudrait-il pour ça? qu'André pût ; 1 aimer, voilà tout ! Eh oui, voilà tout... Serait-ce donc bien ^ difficile ? Elle ne se souciait pas autrement, 1 vous pouvez le croire, de la promesse échan- 1 gée entre les deux fiancés, ni du chagrin de ) Marceline si jamais pareille chose arrivait. XIV ] Septembre faisait le ciel superbe, il éclai- ( rait l'horizon de ces belles lueurs empourprées, et englobait toute la campagne dans < sa munificence tandis que la petite rivière ] reflétant l'azur semblait rouler dans ses 1 eaux chatoyantes des flots de pierreries,des ] bijoux étincelants que le soleil lançait près 1 d a moulin entre les feuilles mouvantes des i trembles. Il est silencieux aujourd'hui, le moulin, ] et seule, la rivière chante en courant. Les volets sont clos, la roue inerte et le ' meunier absent : André Marosselle épouse tout à l'heure, i Faustine Cressent. < Ce n'était pas sans beaucoup de prières, ( beaucoup de supplications même, qu'il i avait enfin décidé la grand'mère à donner C son consentement. Elle L'aimait pas la jeu- 1 ne fille, et avec sa perspicacité et son cœur { expérimenté, elle prévoyait bien, la chère femme, les misères de l'avenir. i Mais que faire? André voulait et n'était plus un petit garçon, il pouvait se choisir i seul la compagne de sa vie, et elle eût beau t chercher à lui faire comprendre U folie qu'il r commettait en la choisissant paresseuse et \ frivole, il ne voulut rien entendre. Pour lui, c Faustine se corrigerait peu à peu, elle n'avait que dix-sept ans, les devoirs du ménage s'imposeraient à elle, et d'ailleurs il rainait! Que répondre à cela? Elle donna son consentiment sans aucune oie, avec une appréhension qu'elle ne lui jaeha pas; mais enfin elle le donna, et elle ?tait à l'au-berge en ce moment avec son Detit-fils. Que de mouvement, que de bruit il y avait lans cette vieille auberge du « Cheval )Ianc », à cette heure encore matinale où à-haut, dans leur chambre commune, Mar-;eline achevait d'habiller sa sœur! Les voix montaient et arrivaient: jusqu'à îlles, des rires bruyants qui ébranlaient les nurailles lézardées, car ils étaient nom-)reux en bas, au moins une trentaine de >aysans qui parlaient tous à la fois, en at-endant que la fiancée descendit pour se endre à la mairie. Des chars-à-bancs stationnaient devant la )orte enguirlandée, de feuillages, et les che-1 'aux grattaient le sol de leurs lourds sa-)ots.Marceline, insensible à ce qui se passait lutour d'elle, ne s'occupait que de sa sœur, ït déjà vêtue elle-même, elle mettait la lerniere main à la toilette de Faustine. Une iche toilette! Et il fallait voir comme.elle itait jolie la petite mariée, avec sa jupe de aine bleu pâle? son tablier de soie changeante, et sa guimpe de riche dentelle. Ah! oui, elle était jolie! Jolie comme pas me. L'or de ses cheveux fins et légers posait me auréole sur son front, ses yeux sem-(laient plus rieurs, son teint avait 1 incar-lat des églantines, et Marceline se disait à ►art elle : Comment aurait-il pu résister à ette jeunesse en fleur ? Elle épingla elle-même le bouquet d'oranger dans.l'échancrure de la guimpe,et,quand elle fut prête, elle la -conduisit an milieu des invités de la noce, puis, sous prétexto de chercher ses mitaines oubliées/elle remonta dans la chambre. Césette, qui ne la vit pas redescendre immédiatement-, alla la chercher et la vit assise dans un coin, la tHe dans ses mains, le corps secoué de sanglots. — Ah! ma bonne Césette! s'écria-k-elle, laisse-moi pleurer, va! si tu savais comme je souffre! Il me semble que mon cœur va éclater dans r.;a poitrine... La servante l'embrassa, sécha ses larme» comme lorsqu'elle était toute petite et chercha à la consoler avec des ] aroles de vraie tendresse. La crise de désespoir d'ailleurs ne fut point longue. Est-ce qu'elle avaib le temps, la pauvre fille, de s adonner au chagrin ! Est-ce que en bas, les invités ne l'attendaient pas avec le rire aux livres, et n'en-, tendait-elle pas Faustine qui l'appelait? Elle refoula ses larmes, essuya ses yeux, lissa ses cheveux sous sa coiffe blanche et, se tournant vers Césette : — Là! dit-elle! cvest fini - v.in tenant ? Que je souffre ou non, personne n'en saura rien; ma peine restera au fond de moi-même, et si j'en meurs... Elle n'acheva pas. Faustine faisait irruption dans la chambre;; si insoucian' de tout ce qui n'était point elle,, qu'elle ne remarqua même pas la trace des la. les sur le visage de sa saur. — Mais que fais-tu donc ? s'écria-t-elle., La moitié des gens sont déjà dans les voitures et tu nous retardes! Allontu viens, n'est-ce pas?^ —■ Jè te snia, répondit Marceline.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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