Le courrier de Bruxelles

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05 februari 1914
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s.n. 1914, 05 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0c4sj1bp7d/
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ïAïuii :: lévi'iftr 191 ■mmm■—M ABONNEMENTS : MB «5 tll #013 TROIS MOIS BELGIQUE. . fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . -I 19 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES R§lsuppienionu — TÉLÉPHONE SABLON 17B4 LE COURRIER DE BRUXELLES 53* année. — S' BUREAUXi a bruxelles : 52, rue de la Montagne a paris: • 30, rue Saint-Stilpice, 30 5 CENTIMES es suppléments ne sont pas mis en yen TÉLÉPHONE SABLON %734 Pro aris et focis le camoiicisoiB reformatEur sosiaiisrae pftarteum ~ Nous avons déjà relevé la ridicule prétention du socialisme d'être un réformateur social par excellence, et de nier en même temps l'action sociale du catholicisme, aussi bien dans le passé que daus le présent. A tout propos cette prétention, que contre dit à chaque page l'histoire du monde, se reproduit dans les Chambres comme dans la presse. Les orateurs et écrivains, socialistes savent qu'ils ont affairé à des ignorante, à des aveugles, qui ignorent tout de l'histoire du monde, et qu'il faut hypnotiser par des affirmations répétées. Qui donc, si ce n'est le catholicisme, a engendré, a inauguré dans le monde les grandes réformes sociales, les grands changements dans tous les rapports sociaux, dont a joui et dont jouit encore l'humanité, malgré les efforts incessants, les assauts de ses adversaires ? Comment expliquer la différence radicale, qui existe entre la civilisation actuelle des peuple chrétiens et celle des peuples païens, <rui ajourd hui encore entourent le monde -chrétienj si ce n'est par l'influence de leur religion? Il y a là quelque chose d'éclatant à tous les yeux et d'incontestable.* **+ Le socialisme, né d'hier, ignorant et va fiiteux comme un enfant, ne voit, ne connaît que le temps présent ; il ne voit de mouvement dans le monde que depuis qu'il est lté, il se croit auteur du mouvement, inventeur I C'est le fait de l'ignorance la plus caractérisée, en histoire, de ne pas apercevoir 1 ^enchaînement des événements, de no pas savoir que la racine des événements présents est presque toujours dans les événements passés. Précisons. D'où viennent les transforma tions sociales actuelles? Des transforma lions mêmes de l'industrie. Le mouveraenl extraordinaire que l'on constate dans l'industrie depuis un siècle par le développe oient les machines et dos inventions moder nés, a créé un ensemble de situations nou velJesr surtout jiir le terrain industriel, pas autant sur tous les autres. Et le mouvement social est né de ce mouvement industriel. Le défaut et le besoir d'organisation du travail se sont révélés, et d'instinct on s'est demandé : Comment donc était organisé le travail jusque-là, comment s'est-il désorganisé? Organisé, il l'était, il l'était fortement peut-être torp fortement, par les soins de la Société chrétienne, et sur des bases auss religieuses que morales et économiques. Mais la Révolution de 89 avait renversé cet institutions, les corporations, au lieu de les réformér, comme elle a fait du reste poui toutes choses. Quelle était la base des corporations c'est-à-dire de l'organisation du travail an térieurement 1 C'était l'union du patron ei de l'ouvrier, l'entente établie et réglemen tée entre eux. *** Ce n'est pas du jour ,'iu lendemain qu'ui changement aussi intense que celui produi dans l'industrie moderne peut se réglemen ter lorsqu'on a rompu les traditions ancien nés. L'Eglise et les catholiques, dès qu'il Font pu, y ont mis la main avec intelligen ce et dévouement, nous l'avons montré déj; en parlant de la Société de St-Vincent d< Paul et de tant d'autres œuvres ; puis pa ses Congrès qui s'appliquèrent spécialcmen à pourvoir aux besoins nouveaux. Que faisait pendant ce temps-là le socia lisme? Il naissait, il naissait sur un terrai] communiste, il rêvait de destructions, d partage, de collectivisme, aucune idée d'or ganisatiôn à appliquer à une société qu existait. Il jouait uniquement un rôle d perturbateur — et il le continue — excitan uniquement à la guerre des classes, la désunion, la division, n'yant aucun principe générateur de société nouvelle. C'est là tout ce qu'il peut revendiquer dans le mouvement social actuel.Nous n'aurons pas de peine à le montrer en détail dans des prochains arliclesu. LE LUXE Le* sévères avertissements que les évoques viennent, dans le monde catholique presque entier, d'adresser aux fidèles contre les danses immorales et les excès de la mode, appellent, avec force l'attention, non seulement sur la question de la moralité publique qui est l'essentiel de cette admonition solennelle, mais aussi sur celle du luxe qui lui est, en fait, étroitement liée. Une « Croix ;> de province, la « Croix de Seine-et-Marne », l'a traitée récemment en une série d'articles qui nous fournissent l'occasion de cet article et en fourniront en grande partie la trame. La question des excès du luxe fut toujours posée dans le monde. La République romaine et les Républiques grecques les connurent, et à diverses époques de leurs histoire entreprirent de lutter contre l'abus par- des s lois somptuaires ». Dans les siècles chrétiens, les récentes lettres pastorales, font écho, à travers les âges, aux véhémentes objurgations de saint Jeau-Chrysos-tome comme aux éloquentes critiques des immortels sermon naircs du XYlIe siècle. La diffusion de la richesse, les progrès de l'industrie et du commerce, le développement des relations internationales, l'ambition des innombrables parvenus de tous pays ont singulièrement aggravé ce fléau dans nos temps modernes où chaque nation semble vouloir jouir de toutes les créations du luxe dans le monde entier. Les moralistes chrétiens ont, à toute époque fait ressortir les très graves conséquences de cet abus. Au point de vue du salut de chacun, il n'est que trop certain que les jouissances licites conduisent par une pente fatale, à la tentation de celles oui ne le sont pas : le luxe est un semeur cle péchés et de crimes. Au point de vue de la vie des familles il en polisse à tel point les membres à chercher leur volupté au dehors que le foyer perd sa vie d'intimité et de vrai bonheur. Au point de vue de l'Eglise, le luxe disperse des sommes colossales en futilités et la prive d'aumônes nécessaires aux œuvres. Que de familles, au lieu d'entretenir à leurs frais, comme elles le pourraient, des œuvres qui seraient le salut de la société, n'offrent à leurs évêquos et à leurs pasteurs que do maigres contributions, parce - que tout-leur revenu se dissipe — et au delà — en fastueuses automobiles et en fêtes de scandaleuse prodigalité ! Des riches crient misère et sont, en effet, dans un état de, gêne relative. C'est une femme d'esprit qui l'a dit : « Il n'y aura bientôt plus que nos cuisinières qui pourront faire l'aumône ». Elle disait cela il y a quelque cinquante ans. Que dirait-elfe maintenant ? Enfin, au point de vue le plus élevé, cette pour-suite effrénée des félicités mondaines détourne trop l'esprit des splendeurs de La foi et l'âme des beautés de la vie intérieure, pour que la vie chrétienne n'en ressente pas terriblement le contre-coup. Toute somptuosité, sans doute n'est pas interdite : il est parfaiement permis à chacun de vivre selon son rang. Puisque dans l'organisation divine de la société, il y a des inégalités nécessaires, des riches et des , pauvres, un certain luxe est même inévitable.Il y a une vertu de magnificence. Mais, à ceux que leur situation ne désigne pas pour un apparat extérieur, on ne saurait trop recommander la simplicité. Et à ceux qui, par devoir d'état, doivent con-. naître une certaine surabondance, on ne saurait trop rappeler les avantages de la simplicité. Les conseils évangéliques s'adressent à ' tous les hommes. Or, quelque illusion que • puisse faire naître l'amour de la jouissan-i, ce si profondément, si tristement ancré au fond du cœur de l'homme, quiconque étudiera avec désintéressement l'Evangile et la morale chrétienne sera bien obligé de reconnaître devant Diou que « l'amour du luxe procède de l'égoïsme qui veut pour soi . le plus possible et qui laisse à autrui le t ni oins possible. Il est à l'antipode des con seils évangéliques, qui nous incitent à nous contenter de peu, à nous imposer même des - mortifications positives ». i Nous savons ce qu'on a coutume de ré-> pondre. On dit que le luxe a sans doute de.s t inconvénients mais qu'il est un bien, qu'il fait marcher le commerce et travailler 1< ouvriers. L'abbé Lefebvre, dans la « Croix de Se ne-et-Marne », répond avec raison : Qu'on lise Horvé-Bazin, le Père Antoim le Père Libera.tore et même Jean-Baptis1 Say; qu'on lise le livre intitulé : le « luxe de Laveley, et 1' « Histoire du luxe », pf Baudrillard,et on verra que tous ces gran< économistes condamnent le luxe, au no; des principes de leur science et des fài désastreux, qui en résultent et qu'ils ço: statent. Le luxe, d'après eux, est une dépens stérile de capitaux,qui auraient pu être/a] pliqués à une production plus utile. 1 qu'on ne dise pas que le luxe ne fait'qi déplacer les capitaux. 11 les déplace sai doute mais aussi il les "éparpille entre ur foule de personnes et par là même il dim nue leur productivité... Sur ce sujet, voir ce qu'écrit M. Charh Gide, dans son livre intitulé : « Principes c l'économie politique » : « Il faut, avo toujours présent à l'esprit Ce double fait 1° que la quantité de richesses existante e insuffisante présentement, même pour s; tdsfairé aux besoins élémentaires de . grande majorité de nos semblables ; — que les forces productives qui alimentent 1 renouvellent ce réservoir de richesse : te re, travail et capital, sont tous trois lim tés en quantité. Et dès lors il apparaît] comme un devoir très catégorique de ne p; détourner vers la satisfaction d'un beso: superflu une trop forte part des forces < des richesses disponibles pour les nécess tés de l'existence. C'est une question c proportion. Le mauvais luxe ou la prodig, lité consiste dans une disproportion entre ! quantité de travail social consommé et ' satisfaction individuelle obtenue ». — Mais, objecte-t-on, voulez-vous dor condamner à l'inaction les ouvriers des ii dustries de luxe? — Dieu nous en préserve ! Puisque su.r 1 terre .il y aura toujours des riches et qui au fur et à mesure du développement de ! richesse, leur nombre augmentera néce saireme;nt, il y aura toujours et il fai qu'il y ait des industries de luxe. Mai pour tout penseur sérieux, il est évidci que, dans le mouvement général du moud il est bon que la main d'œuvre soit de pr férence a.ppLiquée à des travaux producti au lieu d'être prodiguée à des œuvres ii fructueuses comme les travaux de luxe. Je connais telle vallée, celle du Petit M< rin par exemple, tel plateau, celui^ de R hais, pour le citer par son nom, où je pou rais constituer des ateliers modèles de vâj nerie, avec des ouvriers qui me supplie.' de les y aider, et pour qui ce serait l'a sance, la sécurité du lendemain et le moye d'exercer un apostolat fructueux. Mai alors même que ce serait pour ceux qui ! consentiraient un placement de pères t famille, une source d'abondantes bénédi tions, et que,, par là, ils encourageraiç; des bonnes volontés fécondes et une indu trie utile, personne n'y songe, personne n d'argent pour le faire. Le luxe ma.udit a' sorbe tout ce qui pourrait servir à la pr< duction utile. C'est ainsi que les enseignements de l'éc nomie politique et sociale bien comprii concordent avec ceux de l'Evangile et e l'Eglise son interprète. (« La Croix »). Franc. -« Un centenaire pontifical C'était en 1814, les alliés avaient envahi France. Napoléon retenait S. S. Pie VII date palais de Fontainebleau. Craignant que Pape, son prisonnier, ne leur dut sa libert l'empereur avait donné ses ordres pour que c lui-ci retournât, au plus vite, dans ses Etat Ce fut plutôt une fuite précipitée qu'un voya< qu'on imposait, en hiver, au Souverain Pontif que la soi-disant prophétie do Malachie, qua lie justement de « peregrinus ». Le Saint-Père.parti do Fontainebleau le ! janvier 1814, escorté d'un seul paélat, Mj Bertalozzi, et d'un colonel de gendarmer "emrno Lagorce. Pie VII voyagea sous le no cl eyeque d'Imola. Quoiqu'il fût conduit tr rapidement et qu'on couvrît son passage c plus grand secret, les populations qu'il travf sait usaient de mille pieux stratagèmes pour 1 ; rendre leurs hommages. La « Croix » racon un episode de ce voyage : A son arrivée dans la ville de Beaucair co fut même affluence et même enthousia nie, on pourrait dire enthousiasme plus a dent qui traduisait bien « l'état d'âme p pulaire du Midi de la France ». ; Les hommes du port dételèrent les cli vaux et portèrent eux-mêmes comme ( , triomphe, la voiture où se trouvait le P , pe. Mais bientôt le Pape, ayant mis pied terre, fut placé sous le dais que les prêtr portaient, et fut conduit ainsi à Tarasco , ou le clergé de cette ville vint le recevoi Sa Sainteté fut escortée par la municipal s té, la garde nationale, des troupes de ligne et une très bonne musique. Les cloches des l- deux villes sonnaient. Un peuple immense bordait le fleuve, tandis que le Saint-Père, ;, qui avait les ye^x mouillés de larmes, tra-e versait la chaussée. » Voici_ en quels termes le cardinal Pacca, •V dans ses « Mémoires », parle du passage de s Pic VII à Beaucaire : n « Jo ne rapporterai, dit-il, qu'une anec-s dote que l'on ma racontée à I-izès, et que i- Pie VII lui-même m'a confirmée à Rome. Comme le Pape traversait le Rhône sur le e .pont de bateaux qui conduit de Beaucaire )- à TaraScon, les habitants dés deux villes ^ s'empressaient à l'envi, au milieu des ac-o elamations et des cris de joie, de lui dou-s ner les marques de leur dévouement et de e leur a-ffection. Le colonel Lagorce, qui fré-i- miasait de rage, poussa la témérité jusqu'à dire à haute voix : « Hé ! que feriez-vous s donc si l'empereur venait ici? » A ces mots, e tous répondirent d'une voix, en montrant r le Rhône : « Nous lui donnerions à boire ! » Ce : qui veut di/re : Nous le jetterions dans le ;t fleuve. Le colonel, en fureur, commençait à l- proférer des menaces : « Mais qui êtes-vous a donc, vous? » lui répondit-on. Un. geste du 5° Pape qui avait remarqué l'incident eût bien-•■t tôt fait l'apaisement. Il paraît bien que l'affaire en resta là, le i- Colonel ayant compris à temps que la mani-a festâtion n'était pas une innocente « galé-s jado ». Tarasconnais et Beauoairois, rivaux n séculaires, étaient unis cette fois dans un t même sentiment d'amour autour du Ponti-- fe roui-.'in. Revue de la Presse Singulière dispute. — On se rejette, gauche, avec un bel entrain, la responsab lité de la rupture du cartel : Lisez n'importe quel "journal radical, -écrit le moniteur do F/. Vandervelde — vov y verrez que, dans un vil intérêt électoral, ce affreux socialistes trahissent la cause anticlér cale en s'opposant partout au cartel. Or, dimanche les délégués de l'Association l bérale de Soignies ont décidé que leur par lutterait seul, parce que les socialistes refi sent de modifier les conditions de l'accord cor clu il y a deux ans. Or, la décision votée dimanche par l'Ai sociation libérale de Soignies porte: « I. parti socialiste refusant notre propositio de cartel pur et simple tel qu'il a été fa: en 1908, l'assemblée décide que le par libéral luttera seul. » Le plus clair c'est que M. Gravis ne tai dera pas à rendre à son supplanteur 1 monnaie de sa pièce. Petite Chronique Entente cordiale-avant la lettre. — La Très Révérende Mère Zoé Girod, supérieure , générale des Fidèles Compagnes de Jésus, | qui vient de mourir à Uocle (Belgique), avait succédé autrefois, à Paris, comme supérieure de l'admirable pensionnat de la rue de la Santé, à la Révérende Mère Stanislas Lawless, dont le rôle fut particulièrement émouvant lors des événements de 1870-71. Pendant le siège de Paris, le pensionnat avait été transformé en ambulance et regorgeait de blessés, soignés par les religieuses - enseignantes, hospitalières improvisées. Ad-1 vint -la Commune. Les hommes valides quit-* tèrent jl aris, les autres continuaient à recevoir les soins des religieuses, tandis que les horreurs de la Commune s'abattaient sur Paris. Un jour, une troupe de fédérés, commandée par un capitaine, très exalté, arrive au couvent des religieuses. — Citoyenne, dit le capitaine, tu as ici des ■ Versaillais. ^ — Il n'y a ici que des malades. — Nous allons leur faire un sort et à vous autres aussi. — Capitaine, ces malades sont sous notre protection. '— Il s'agit bien de s'opposer aux volontés de la Commune. Vous allez être passées par les armes, et eux ensuite. ~ Capitaine, répliqua, la supérieure, je suis la fille de lord Lawless et c'est à l'Angleterre que vous répondrez du sang versé ici. » Pendant ce temps, deux Sœurs converses, l'une bretonne et l'autre alsacienne, qui, depuis cette époque, n'ont quitté ni la mai-. son, aujourd'hui vide de ses élèves réfu-, giées en Belgique, ni leur humble costume, i ni leur religieuse résignation d'alors, s'é t aient agenouillées sur la pelouse et récitaient simplement le chapelet, en atten-. dant la mort. Les fédérés partirent en blasphémant et promettant de revenir. Quand ils repassèrent, le drapeau anglais flottaient sur la porte du pensionnat, et les communards poursuivirent leur chemin. Les brigands chinois relâchent les Jésui tes français prisonniers. — On télégraphie d e Changhaï, que les Pères jésuites Ail air et de La Taille, qui avaient été pris pai des bandits connus sous le nom de « loups blancs », ont été relâchés et sont mainte nant en lieu sûr. Peut-on conclure de ces trois journées printanières que l'hiver est clos? Les vieuj pêcheurs le croient et se basent pour l'af firmer sur l'instinct étonnant attribué au2 truites. Il paraît que la truite quand elle prévoil un hiver long, dépose son frai dans le* bas-fonds, où la température cle l'eau n'esl que peu influencée par la froidure de l'at mosphère, et où les œufs ne pourront être mis à sec par le retrait des eaux, leque se produit toujours pendant les hivers ri goureux. Prévoit-elle au contraire un lii ver de courte durée, elle dépose son fra tout au bord, afin que la pression produite par les hautes eaux ne puisse le détruire ou l'entraîner au loin. Or. cette année, les truites ont posé leurs œufs tout au bord. Allons tant mieux!... LA VILLE Le rapport sur les travaux de la Citant bre de commerce ,de Bruxelles vient de pa raître. Beaucoup de questions v sont étu diées. La législation industrielle et commerciale y fait l'objet d'un important cha pitre. A la seconde partie du rapport relative aux chemins de fér* postes, télégraphes téléphones et tramways nous découpons ur intéressant paragraphe qui concerne le: améliorations à apporter à la circulatior des tramways. r La section des travaux et des service! publics cle la Chambre de commerce a re pris par voie d'enquête préalable l'examer des griefs formulés contre l'organisatior du service des tramways, ainsi que dei améliorations et des modilications à y ap porter. Cette œuvre, constate le rapport commencée en 1912, a été menée à bonne fin cette année. Après un ensemble d'ar guments, de faits et de constatations, pré sentés dans un ordre clair et méthodique le rapport se termine par les conclusion! suivantes : La Commission propose d'émettre un vœu er faveur de : 1) La création d'un comité des moyens d« communications étudiant les-tracés à créor, Le1 prix à percevoir et déterminant les clauses e^ conditions des cahiers à appliquer, comité l créer ue commun accord avec les administrations communales ; 2) Un entretien plus soigné et respectant da vantage le profil des rues ; 3) La création de véritables gares de tramways pourvues d'abris, salles d'attente, W. C. etc. ; 4) Les modifications suivantes aux voitures Eclairage intensif ; Disposition plus rationnelle des banquettes Marche-pieds moins glissants et moins hauts Indications plus visibles, le soir, des direo tions et des points d'arrêts; Indications latéralement aux voitures, deî directions ; Une suspension'plus flexible de la caisse; 5) Los modifications suivantes aux tarifs; Prix unique de 10 centimes pour tout parcours compris dans la ceinture des boulevards militaires ; Correspondance sur toutes les lignes au pris de 5 centimes et quelles que soient les Compa gnies exploitantes ; Supplément de 5 centimes en première, toutes les places dans les voitures ouvertes étanl toujours considérées comme secondes ; Tarif unique de 5 centimes avant 7 heures di matin ; Création de carnets do coupons et d'abonné ments annuels à prix réduits ; 6) Que le personnel évite dé se tenir dam les voitures; Qu'il annonce les stations un peu à l'avance pour hâter la sortie; Qu'il évite do laisser la porte d'avant ouverte en faisant la recette sur la plate-forme d'avant ; . 7) Voir le prix être le même pour effectue] lo parcours entre deux points quels que soiem le nombre ou la direction des voitures empruntées. . Ces conclusions, adoptées par la sectior des travaux et services publics, ont été ap prouvées par le comité central. Le bureai a chargé une délégation d'aller présente; le rapport de la commission à M. le minis tre compétent, à M. le gouverneur, ains qu'au bourgmestre de Bruxelles. » — M. Messin y, ancien ministre de la guerre de France assistait mardi à la séance ele la» Chambre des représentante. Installé dans une des tribunes de la présidence, il a paru suivre avec intérêt le débat sur le « désarroi » des chemins de fer et la réponse de l'honorable ministre qui à plusieurs reprises a tiré argument de la perturbation qui règne sur les réseaux fraiv çais. -i Chez les carrossiers bruxellois. — Cou-<rc tout droit, les socialistes s'opposent à la demande d'affiliation au Fonds intercommunal de chômage, introduite par les syndiqués chrétiens. -- Le comité du Fonds intercommunal de chômage, siégeant à Bruxelles, est composé, en majorité?, de socialistes.A la suite de l'échec de la grève qui' vient de se terminer, le syndicat des carrossiers, installé à la Maison du Peuple, s'est dissous._ Il a introduit une demande cle désaffiliation au Fonds intercommunal de chômage. Le comité de cette institution s'en occupa dans sa dernière séance. En môme temps, il eut à examiner une demande d'affiliation introduite par les syndiqués chré* tiens. Cette suggestive coïn ci douce jeta l'émoi chez les membres socialistes du dit comité. Il fallait, à tout prix, trouver un prétexte pour repousser la demande des ouvriers chrétiens. On éplucha leurs sta* luts. Un article^ prévoit que les membres no pourront jouir de3 avantagea du syndicat, notamment des secours de la caisse de chômage, s'ils ne sont inscrits sur les listes depuis un an au moins. Or, le syndicat a été fondé en août 1013 ; aucun avantage ne pouvait être accordé avant août? Ï9H. _ t . C'était, pensaient les socialistes du Fonds intercommunal de. chômage, le prétexte cherché... Ils oubliaient un point ov* plutôt ils feignaient l'oublier î Cet article n'est pas applicable aux fondateurs qui jouissent, dès leur inscription, de tous les avantages du syndicat. Cela se passe ainsi d'ailleurs, dans toutes les unions professionnelles. ^ Les socialistes pouvaient l'ignorer; des circulaires avaient été distribuées à profusion prônant cette dérogation aux statuts en faveur des fondateurs du syndicat. Au surplus, le secrétaire permanent des carrossiers chrétiens avait rendu visite au secrétaire du comité du Fonds de chômage ; il lui avait soumis les pieces et ce secrétaire lui avait déclaré que tout était parfaitement en règle ! Malgré tout, les socialistes ont emporte une décision d'ajournement Leîur attitude est d'autant plus odieuse que si, dans l'industrie- de la carrosserie, il y a actuellement de nombréu.^ chômeurs, c'est précisément à cause des agissements des meneurs socialistes, nous l'avons prouvé a suffisance. L'état civil de Bruxelles. — Du 1S au 24 janvier, 73 naissances et 53 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 21.6 et une mortalité de 15.7 pour 1000 liaitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante do la période 1909-1913 a été de GO naissances et de 60 décès. Le groupe, des maladies contagieuses n'a fait aucune victime. Les 53 décès se répartissent comme 6uit au point de vue de l'âge: moins do 1 mois, •1 ; de 1 à moins de 6 mois, 1 ; de 6 à 12 mois, 5 ; de 1 à 2 ans, 2 ; de 2 à 5 ans, 1 ; de 5 à 10 ans,0 ; de 10 à 1» ans, 0; de 15 à 20 ans, 1 ; de 20 à 30 ans, 3 ; de^ 30 à 40 ans, 3 ; de 40 à 50 ans, 1 ; de 50 à 60 ans, 11 ; de 60 à 7.0 ans, 7 ; de 70 à 80 ans, 10; de 80 et au delà, 4. Pour les faubourgs de > l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 180 et celui des décès de 153, soit une natalité de 15.8 et une mortalité de 13.5 par 1000 habitants. La moyenne annuelle do la semaine correspondant de la période J 909-1913 a été de 169 naissances et de 141 décès. Le groupe des maladies contagieuses a fait 7 victimes: fièvre typhoïde^, 1 a Ixelles ; scarlatine, 1 à Ixelles, et 1 à Uc-cle ; coqueluche, 1 à Laeken ; diphtérie et croup, 2 à Anderlecht et 1 à Koekelberg. Les 153 décès se répartissent comme suit' ail point de vue cle l'âge: moins de 1 mois, 4 ; de l à moins de 6 mois. 5; de 6 à 12 mois, 10 ; de 1 à 2 ans, 9 ; de 2 à 5 ans, 9 ; de 5 à 10 ans, 10 ; de 20 à 30 ans, 13 ; de 30 à 40 ans, 14 ; de 40 à 50 ans, 12 ; de 50 à 60 ans, 16; de 60 à 70 ans, 15; de 70 à 80 ans, 12 : de 80 ans et au delà, 12 Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le^ taux correspondant sur 1000 habitants a été de 17.1 pour la natalité et de 14.0 pour la mortalité. FEUILLETON DU 5 FÉVRIER 1914, Suzanne la Doctoresi 2mr CJliarles De Yitis • — Fort bien, c'est ainsi que je pens* Il choisira parmi ses amis co n'est élu re qu'une formalité; vous êtes toutes deux ti raisonnables pour que la tutelle ait besi d'être effective. —- Je le pense î murmura Suzanne bless Mme de Linville ne releva point cette clamation. — Il est un autre sujet eue je dois ab der; j'ai peur de rencontrer, là, quelque sistance de votre part, mes bonnes petit mais vous auriez tort de ne pas vous fie mon expérience : il faut quitter cet app tément qui. entretient vôtre peine. — Oh i pour cela, non ! s'écria Suzai avec impatience. — Chère marraine, je vous en prie, 1; sez-nous encore ici quelques jours au moi corrigea Madeleine. — Il est bien naturel que vous refus ma proposition toutes deux; mais il aussi ele mon devoir d'insister; je rempl en ce cas votre mère. Que ma parole ai vos yeux la même autorité. Voici ce que vous propose pour vous éloigner en évit un déménagement qui vous serait trop nible à l'heure actuelle. Vous accepte l'hospitalité dans notre villa du Vésine — Il nous est impossible, ma chère m raine...' — Oui, oui! je sais bien quelles vont'ê vos objections ; les visites, le monde, réjouissances... Rien do tout cela n'est craindre pour vous. Nous mettrons notre térieur à l'unisson de vos âmes. Du res vous aurez une aile du pavillon t-out à vo et, pendant les réceptions que je ne po rai éviter, vous vous y retirerez tout na Tellement. C'est entendu, n'est-ce pas, r chères enfants? Je prends votre silence p< bja un acquiescement... Vous avez quelqi <2W jours pour vous décider. — Quelle que soit notre résolution, n< vous sommes profondément reconnaissan de venir nous chercher dans notre doule ma chere marraine, et de songer à v< is; charger de deux orphelines dont la présej 3te attristerait votre villégiature, op — Nullement, mes chères petites, et m >in aurions grand plaisir à" Vous entourer tendresse. Mais je n'ai pas achevé ma p 5e. sée ; vous aurez ainsi à la maison un « hon ;x- plus intime. Le déménagement eîes g meubles sera facile à exécuter pour vo or- retour. Demain, je viendrai prendre vc ré- réponse; elle sera bonne, je l'espère, es; — Ah ! dites oui, mes chères amies, s'éc r à Henriette, la voix étouffée par l'emoti ar- nous vous entourerons tant que votre pe se calmera... me •—^ Nous sommes vraiment confuses... 1 butia Madeleine. lis- — Et vous. Suzette, que pensez-vous ? ns, Suzanne n'avait pas levé les yeux pend tout l'entretien; son silence, son attit iez seuls protestaient contre l'offre qui 1 est était faite. Habituée à voir sa mère et ice sœur aînée se ranger à avis, elle adn t à tait difficilement les contestations, je — Je ne crois pas que nous puissions int cepter, répliqua-t-elle d'un ton sec: pé- Mme de Linville n'insista pas. Elle v rez lait laisser aux deux jeunes filles le ter t... de se faire à cette idée nouvelle. D'aillei ar- elle ne pouvait leur confier le meilleur ses arguments; comment leur aurait-* tre avoué en im tel moment qu'elle avait ré les lu de marier Madeleine au plus vite afin _ à leur donner à toutes deux un mentor et in- défenseur? te, Elle trouvertait un être honnête et lo as» [digne de sa petite amie, et, grâce à la lifc Lir_ té de la campagne, elle ménagerait fac ku_ ment des entrevues. les La villa que M. et Mme de Linville oc mr paient au Vésinet n'était pas une de ies constructions banales qui abondent aux virons de Paris. Elle avait été édifiée )US un artiste. Cachée dans le feuillage, -tes avait des «allures de château fort féodal, i ur créneaux imposants. jus Le corps de logis principal était de foi lce rectangulaire. On accédait au rez de-cha sée par un porron de marbre rose. Sur >us vestibule, ouaté de tapis de Smyrne, s' cjc vrait à droite une monumentale salle à m en_ ger de style hollandais au plafond orné ,c „ solives brunies; sous le vaste manteau de ros cheminée ancienne,d'énormes bûches étai tre prêtes à lancer leurs joyeuses flambées i tre première bise d'automne. Les vieux bah sculptés étaient garnis de cruches de faïe ria bleuâtre, d'anciens Rouen, tandis que on; plats d'étain accrochés au mur jetaient ine et là une note éclatante. Par une baie fermée de rideaux de d >al- rouge aux tons éteints, on accédait à immense vérandah. Là, des palmiers gig tesques étalaient leurs larges feuilles, int cactus épais ouvraient leurs fleurs pui ide rines, et cette masse de verdure tamisaii eui- lumière un peu crue qui tombait de toi; sa parts à travers les murs vitrés. A l'un [Ct- angles, un amour joufflu, en marbre de ros, regardait cruieusoment vne urne p ac- chée d'où s'échappait une cascatelle de gc telettes églouissantes; puis l'eau limpide ou- répandait dans un large demi-cylindre ips fonte dissimulé par des mousses et des irs, pillaires. C' -ait comme un ruisseau au n de mure joyeux et rafraîchissant. die Le pavé, en dalles multicolores, les m so- bles de bambous complétaient l'illusion d de coin des tropiques. un A gauche du vestibule, se trouvait un tit salon Louis XV, tendu d'étoffes and pal nés; les meubles, en noyer ciré, à filets d er- étaient recouverte de tapisseries au p a —m—n— : 3_ point ; à^ la suite, un grand salon de style plus sévère. !_ Aux deux angles du corps de logis princi-xS pal opposés à la vérandah, s'élevaient deux tours aménagées chacune de fae?on à former ir un appartement tout à fait distinct, le C'était dans l'une d'elles que Mme do x Linville installa ses deux protégées. Pour la dixième fois depuis le matin, Hen-,e rietto revoj'ait la chambre bleue, la cham-s_ bre-rose, le bureau, le petit salon de ses e amies. — Comment ai-jo placé ici ce tableau de 1_ la « Mise au sépulcre » ? Enlevons-le. Que [e mettre à la place?... Ma «, Kermesse » de [a Rubens ? Non, c'est trop joyeux; elles en se-raient peut-être choquées. Un paysage plu-la tôt, ce sera neutre.Le bouquet de jasmin ré-ts pand une odeur violente dans la chambre à •e coucher; je vais le mettre au salon. Ici... quelques livres... ; près de la fenêtre, deux •à fauteuils; c'est là, je suis sûre, qu'elles se resposeront à leur arrivée; elles verront alors ,p le coteau ensoleillé; ce sera plus gai. ie Elle disposait tout avec tendresse, cora-a- binait le3 impressions probables et donnait ïs à ce petit nid quelque chose de plus ac-il- cueillant. ia — Mais il faut partir à la gare, maman; îs dépêchons-nous; si nous n'étions pas là à >s leur arrivée, elles en seraient tout attris-tées...a- — Elles ne ?ont pas seules. Ton père est t- allé les prendre à Paris : nous ne sommes se pas en retard. le Mme de Linville et sa^fille arrivèrent à là i- station du Pècq vingt minutes avant le * dé-r- clancheur». Elles s'assirent sur un banc. Henriette n- cherchait déjà à voir le panache de la loco-in motive au tournant de la voie. Je me réjouis presque, dit-elle, du mau-3- vais état de santé de Madeleine. SanB cette a- raison impérieusej Suzanne n'aurait jamais r, accepté de venir ici, n'est-ce pas, mère 1 it i —. Jo ?a crois : ce n'est encore Qu'une afant, et elle prétend décider et eiiriger >ut comme une femme mûre. Le résultat e cette réclusion et de ces larmes solitaires u'elle a.voulues ne s'est pas fait attendre; est Madeleine, la plus fatiguée, qui a fai-[i d'abord; Suzanne n'aurait pas tardé à n faire autant. — Nous allons la guérir par nos soins. — Elles ont besoin avant tout de distrayons ; il faudra leur cil i énager adroite-lent sans les effaroucher... Lorsque M. Ri->urt sera en congé au Vésinet et qu'il vien-ra à la maison, ne manque pas de leur dire ue c'est un voisin de campagne; laissera' croire que nous lo. recevions souvent vant leur arrivée et que c'est un ami in-me.— Je n'y manquerai pas... Mais je comp-> davantage sur la présence de M. Louis. — Leur cousin Valorys?... Ce n'est pas ion avis. C'est ton insistance qui m'a dé-Idée à l'inviter. Je doute qu'il soit pour ladeleine et Suzanne une réelle distrac-on.— Oh ! mère, il est si charmant; tu ne sais as combien il est affectueux pour elles!... Les yeux d'Henriette devinrent rêveurs à 3 souvenir. Le train arrivait, et ce fut Mme de Lin-ille qui le vit la première... L'atmosphère calme et affectueuse qui en-Durait Madeleine et Suzanne de Cernay ans la villa du Vésinet faisait son œuvre. Eloignées de leur petit appartement de la le de Varennes, dont chaque meule, chaque coin rappelait un lugubre Duvenir, elles se reprenaient peu à peu la vie normale; cette nécessité de songer leurs hôtes, d'oublier parfens leur tristesse our se mêler aux occupations communes, e leur permettait plus que de se replier onstamment sur elles-mêmes. _ Mme de Linville se réjouissait du résultat éjà obtenu. Peu à peu, Ma,deleino renaissait; la pâ-îur morbidè qui couvrait ses joues cédait i uno teinte plus rosée, ses yeux repre-îaienfc un peu d'éclat; avec un abandon )lein de confiance, elle acceptait les soins naternels dont elle était l'objet. Elle se frétait à tout sans résister, et ses journées e passaient, bien douces, à lire, à s occuper le quelque menu travail ou à se promener »u bras d'Henriette. Suzanne, elle, n'avait pas complètement 1 lésarme. Bien qu'elle fût touchée de l'hos-►italité chaleureuse qui leur était offerte, lie ne pouvait prendre sur elle^ de rester les heures entières dans le^ petit salon i • lévider les écheveaux de soie de Mme de linville ou à regarder les collections de imbres d'Henriette. t Elle avait besoin de grand air et d'espa- 1 e; ello aimait à sentir le vent la frapper au isage et se jouer dans ses boucles; elle ai-uait à soulever de ses pieds nerveux la )oussière des routes, à grimper sur les ta-us, à déraciner les jeunes pousses des tail-is.Mme de Linville avait trop de tact pour :herclier à réprimer les velléités d'indépen-lance de Suzette. Et, lorsqu'elle la voyait nerveuse, agitée, illant par le salon, remuant les meubles, aquinant Henriette, elle lui rendait sa li >erté. — Suzannff, n'allez-vous pas botaniser un >eu aujourd'hui? Suzette lui lançait un regard à la fois reconnaissant et insoumis. Elle secouait sa ilonclo chevelure comme la crinière d'une ca-'alo indomptée. Et, sautant au cou de sa sœur, elle l'crn->rassait tendrement en lui disant : — Au revoir 1 # . . .. ' ...Ce jour-là, la permission était difficile* i, obtenir. En vain Suzanne avait-ello cm-)loyé tous les procédés ordinaires; en vain ivait-elle arpenté le salon en tous se us, aissé sa broderie pour son aquarelle, puis ;on aquarelle pour sa broderie, Mme do linville paraissait insensible.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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