Le courrier de Bruxelles

1336 0
04 februari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 04 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/445h990f8g/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Mercredi \ février 4914, ABONNEMENTS i pu in m rois mois ami BELGIQUE, .fr. 10.00 5.00 a.BO HOLLANDE. . .i <9 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG .S UNION POSTALE. 30.00 1B.00 7.60 5 CENTIMES L«> su o#târoents ne «ont o«ï ml» «n««n»« TÔI Cdha/VF SARLON 1754 LE COURRIER 83® année. —1* 3&,' BUREAUX| A BRUXELLES s 52, rue de la Montagne A PARIS • 30, rue Saint-Sulpice. 30 5 CENTIMES Lm suoo'émenu ne sont «as mie en vent* TÉLÉPHONE SABLON 1764 DE BRUXELLES Pro aris et focis Le cynisme de Demblon En fait de religion le citoyen Demblon est un cynique, cynique par tous les côtés. Cynique dans ses incroyances, — nous ne disons pas dans ses doctrines, il n'en a pas _ Cynique dans sa façon brutale de les af Hrmèr, cynique dans ses arguments, clam cç qu'il invente pour démolir ce qu'il n< Connaît pas. Son cynisme peut faire sa force dans, le: cabarets, près des ignorants; il n'a pas l'ail d'impressionner la Chambre, on le laissât dire. Il n'est du reste pas neuf, il a un ré pertoire oii il a ramassé tout ce qui cour les rues depuis Voltaire, tout ce qui a étc réfuté cent fois; il faudrait rééditer des vo lurnes pour lui répondre. Voici par exemple son raisonnement pou: s'opposer à ce que les instituteurs parlen de Dieu, de religion à l'école : quelle reli gion? crie-t-il aux orateurs qui en parlent il y a dea centaines de religion ! Cet argu ment qu il répète avec satisfacton lui sem blc écrasant: il n'écrase que lui. Ignore-t-i qu'il y à en Belgique une religion suivie pa presque tous les Belges? Le bon sens l'indi que. Pour un ou deux libres-penseurs, i faudrait supprimer dans les écoles ce qui es la base de l'éducation ! *** Le fort de Demblon c'est la morale. Il dé testo la morale catholique! Il n'a pas 1 ai de la connaître ou bien il y a de nos com . mandents qui le gênent? Il ne nous a pai cn-core exposé sa morale à lui. Il nous di simplement que « tous les libres-penseuri sont d'accord sur un certain nombre de; préceptes moraux qui peuvent servir d< base à un enseignement moral. » Est-il bier sûr de 11e pas avoir de contradicteurs ? Nou: avons plus d'un nom sur les lèvres. Il di' aussi qu'Hector Denis avait fixé une morah « indépendante de toutes les religions ». Ui nouveau Moïse alors? Qu'il nous expose cet te morale de Denis. , Il a des arguments très forts. Il reprochi à la morale catholique de ne pas être lf même partout; il dit que la religion catho lique n'est pas la même en Italie qu'en Bel gique. « A Rome, dit-il, les catholiques sondes païens à peine modifiés, » Quels catho liques le citoyen Demblon a-t-il fréquenté: en Italie ? Ses bons amis évidemment, e Un catholique breton de France ne con çoit pas la morale comme un catholique pro vençal et notre conception catholique bel ge varie suivant qu'on est catholique fia mand ou catholique wallon. Même en Wallo nie, il y a des différences et des variétés suivant les régimes. Comparez, par exem pie, le catéchisme de Liège au catéchisme de Tournai. » Quelles confusions ! Le docte Demblon ne se doute pas de ce que la « manière de pra tiquer la morale » peut différer d'une ré gion à une autre sans que l'Eglise en soil responsable, sans que sa morale varie.Est ce que lui-même irait reprocher aux dame: congolaises pour leurs vêtements ce qu'i pourrait reprocher à juste titre à des da mes belges? Nous voudrions bien savoir les différen ces de morale que le citoyen Demblon a no tées entre le diocèse de Tournai et celui d< Liège. *% « Voulant, comme il dit, examiner la mo raie catholique dans l'espace et dans l temps », l'esprit profond de Demblon, re proche à la morale catholique d'avoir chan gé en ces derniers temps en matière sociale Ici encore, il invoque le catéchisme qu'il i appris — et probablement oublié — mais i ne précise absolument rien. S'il avait ui grain de bon sens, il devrait féliciter l'Eglisi de ce que dans des situations nouvell&s com me en a créé partout le développement inou de l'industrie, elle n'a pas hésiter à signale à ses fidèles des points, des obligations, qu « résultent » de ses principes de morale, qu n'en sont que des déd^ tions. des applica il-esprit étroit et sectaire du citoyen Dein blon appelle l'évolution de notre morale ca tholique. Il a dit d'autres sottises encore, plus for te que celle-là, mais il suffit d'avoir mou taré sa manière 1 — Christianisme et culture féminine Ce liv re posthume de Mme Lucie Félb 1 Faure-Goyau, publié par son mari, ser • pour beaucoup une révélation. Nous, se , anciens amis nous connaissions le fond d sa pensée. Mais le monde pouvait s'y trou per. On savait et on disait un peu partov que cette aimable jeune femme, née dan > une atmosphère politique, s'en évadai pour se consacrer au culte des lettres et de arts. On trouvera en effet dans le présen volume des pages délicieuses sur ces fen ' mes de Florence qui avaient-recueilli dan :• leurs entretiens avec les exilés de Byzanc . et transmis au monde moderne la pure dot trine platonicienne. Elle était donc, comm le supposait le vulgaire, une lettrée de pre mier ordre.Seulement ce n'était là pour cil - qu'un délassement de l'esprit, une occup£ 1 tion momentanée. Toute son ardeur se toui . fiait d'un autre côté, vers les problèmes ri ligieux, et de toutes ses forces elle essaya: de reconstituer l'état d'âme des grande ' mystiques. Par la pensée elle s'enferma: : avec elles dans les cellules du cloître, ell se faisait leur contemporaine, elle passa: avec elles par toutes les émotions, par tou les transports de la vie monastique. Elle tx moignait un culte particulier pour saint Catherine de Sienne et pour sainte Thérès d'Avila. Elle a pu réaliser 1111 de ses rêve - en allant prier à la cathédrale de Sienne . Pour la vieille cité d'Avila, située sur 1 flanc du Guadarrama, elle n'a pu l'entre '' voir qu'en imagination. 5 Sa passion personnelle supplée à tout c ; qui lui manque du côté matériel. Voici con • ment son âme se confond avec celles de , grandes mystiques. « Ce sont, dit-elle, de harpes suspendues entre ciel et terre et fr< 1 Baissantes sous le souffle de Pinfini. Quan ' nextre cœur et notre âme ne se sentent pa > à l'aise, c'est que nous cherchons un repo , dans les choses qui, en raison de leur pet: tesse, ne sauraient nous le procurer. Mai quand, par amou-r et de plein gré, l'âm s'anéantit pour posséder Celui qui est tout > c'est alors qu'elle peut goûter le repos sp: 1 rituel ». Nous serions donc au-dessous de la vér: té si nous nous contentions de considère Mme Lucie Félix-Faure-Goyau comme un - grande lettrée. Elle représente dans le mor - de moderne quelque chose de plus: les élan 5 du mysticisme le plus pur. La littératur n'est pour elle que le préludé d;im irava: intérieur dans lequel^ elle concentre ton l'effort de son âme inspirée. Nous ne 1 mettrions pas à son vrai rang si nous n complétions sa touchante physionomie pa ce trait particulier. (« Le Temps ..) lia nouvel inclnt Leiire. Dimanche, M. Lemire, escorte de quatr ^ aanis, se rendit à l'église Saint-Eloi d'Haze . brouck pour assister à la messe de 6 heures Le doyen le fit prévenir discrètement que s'il se présentait à la Sainte Table, la Coin ' munion lui serait refusée. Malgré cela M ■ Lemire prit place au banc de Communion ( mais le doyen qui officiait passa outre san , lui donner la Sainte Hostie. M. Lemire fi mine de protester, puis il prit rang de nov ■ veau pour communier. Le doyen passa 01 tre une seconde fois et le prêtre suspen . n'insista plus. L'après-midi M. Lemire bai , quêtait joyeusement à Lille avec le mini: tre de l'Agriculture qui exaltait ses vertu <£ républicaines ».. A Le cas semble avoir été prévu, car on 1 sait dans la « Semaine religieuse de Can brai-Lille » du 31 janvier la note suivant 3 qui devait servir de rappel de direction au - curés et servira en même temps de mise a . point aux commentaires tendancieux que 1 presse hostile donne déjà ce matin de l'ir cident et ne manquera pas de donner ence J" re en le dénaturant. , OBSERVATION OPPORTUNE. ï La sainte communion doit être refusée a - pécheur public qui la demande soit en se ^ cret, soit en public.Le prêtre qui la lui dor , ne-rait se rendrait lui-même gravement coi . pable, au double point de vue : du sacr 1 lège et du scandale (S. Thom., Pars II] i question 80, art. 6. — S. Liguori, n° 50.) Les pécheurs publics ne sont pas seule „ ment ceux qui vivent en adultère comme le - divorcés,ou en concubinage,mais aussi ceux _ qui sont en révolte ouverte contre leur évê- que. Dans l'article cité ci-elessus, saint Thomas d'Aquin range expressément parmi les - pécheurs publics à qui la communion doit être refusée ceux qui sont sous le coup d'une sentence portée par l'autorité ecclé siastique. (« La Croix »). • ÉTBENNES PONTIFICALES QUINZIEME LISTE. s Report des listes précédentes: 43,002.55 e Mlles van Brabandt de Loupeghem, 100 Anonyme, Seny, 30 t Mgr Ivoucouit, doyen du 2e district,Anvers, 100 s M. et Mme Arnold Calewaert, Bruges, ^ Anoynie, Wotteron, 100 Pour l'avenir d'une jeune fille, Gand. <30 , St-Père, bénissez-nous et tons nos enfants, 50 M. J. de Meester, cons. prov. et échevin, 100 l" Cli. O. M. 100 s Anonyme, Engliien, 100 e Comte C do Lichtervelde, Bruxelles, 100 P. E. M. L., 50 c M. et Mme Ed. du Roy de Blicquy, Btux. 50 >_ Les Missionnaires de Soheut, 50 e Jonét, frères et sœurs, Jandrai», 25 E. H. Pastoor en onderpastoors van Couc-f kelaere, 30 M. Graaf Man de Volder, eGnfc, 100 M. en Mevr. Vei-straete, GaVere, 50 t Bai-onne Rotsart de Hertaing,Grandmetz, 100 s Mme la Prévôté et les Religieiwes du Mo-t nastère do Berlaymont, 100 e Anonyme, Menin, 50 t, M. Ed. Jambers, cain. de eape et d'épée g de Sa Sainteté, 100 Saint-Pcre, bénissez ma famille, P. J., 25 ' ailles Snessens, Bruxelles,^ 50 Institut des deux Alices, Uccle, 40 M. et Mme Isidore Maus, 100 s Les Dames du Tiers-Ordre du Oarmel, Bi'ux., 100 • Chanoine L. V. G., Malines, 50 e Un fonctionnaire de l'Etat-, 100 Douairière Orban do Xivry, Laroche, 100 M. Van der Êlst, , 100 e Erratum à la 5e liste, : Le clergé de Thiclt, 85 fr. au lieu de 10 francs portés, Anonyme, 100 Mlles Triçot-, Soignies, 20; M. E. HerremanK-8 Delcroix ét famille, Horrues, 20: L. O. V., We-~ velghem, 5; Voor mijne gezondheid, 2; M. 1X> Brouwer, Forest, 1 ; Oin eene bijzondere gunst, s id., 1 ; Ter eerc Gods en zijn voorzieaiigheid, s Breedene. 2; Pour obtenir une giuérisôn, G and, 5; Saint-Père, bénissez ma famille, id., 1; Ter s eere van S. Josef en S. Antonius, Grammont, 0 2; Les Sœurs Schellincks, 3; M. S. D., Namur, 20; Saint-Père, bénissez-nous. 12; E. B., ancien ' cuiré, Scliaerbeek, 10; M. J. Lambert, Visé. 10; S. H. M., Tamise, 10; R. Lefetuvre, 20; M. Hey-nus, Perwez, 20; S. B.. Courtrai, 5; T. V., Ad-veniat regnum tiram, 10; Gcd zegene ons, E. 11 D., 5; Un fabricien, 5; en l'honneur du Sacré-e Cœur de Jésus et de Marie,Baviohove, 20; Paul, . Ixelles, 5; J, S., Eitvelde, 10; baronne Marià s de Heusch de la Zangrye, 20; S. B., 1. — En-13 semble: 250 francs. Total: 45,647 fr. 55. j On peut adifsser les souscriptions au bureau k du iouïrnal ou à M." Mallié, secrétaire, 7, rue de a la Tête d'Or, Tournai. r PELERINAGE DE LA PRESSE CATHOLIQUE A ROME. — Départ le 20 avril, retour le 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'agence François, 45, boulevard du Nord, Bruxelles. s Deuz lettres de Léopold Ier. , On lit dans le « Patriote » t ^ Le « Patriote », dans un article intitulé _ « Pierre de touche », (1-2 janvier) a dé-_ montré que les deux Gauches manœu-s vraieDt de concert pour que l'article 24 du 1- projet de loi scolaire en discussion déro-geât, en faveur des écoles officielles, à la ,B législation et à la jurisprudence baratis-tes et « libérales » en matière de libéralités.■ Nous avons donné, à cette occasion,deux extraits .çie lettres^ dans lesquelles Léo-" pold I émit son opinion à cet égard. x Le 20 février 1849, notre premier Souve-rairi, s'adressant à un ministre « libéral » de la justice. M. de Haussy, celui-là même qui inaugura la jurisprudence du « rajeu-nissement » des testaments, quand ils contiennent des libéralités au profit de l'enseignement libre, écrivit: Mon Cher Ministre, u II me paraît désirable d'examiner la marche à suivre relativement aux actes de bienfaisance l~ soumis à l'approbation du gouvernement. La plupart des pays laissent avec raison une i- très grande latitude à la bienfaisance, et, chez !, nous, l'esprit du pays et nos institutions indiquent suffisamment l'opportunité qu'il y a à suivre cette politique. ,s En premier lieu, je crois qu'il est désirable de laisser autant que pœsible décider ces questions par l'autorité provinciale et de no pas additionner les legs laissés à des localités différentes. En second lieu,ON NE DEVRAIT PAS CONTRARIER LES DONATEURS- ET BIENFAITEURS PUBLICS à moins de raisons importantes.Les deux çays où le régime constitutionnel se trouve le mieux entendu, l'Angleterre et les Etats-Unis d'Amérique, ne mettent aucune entrave aux donations et actes de bienfaioanee des particuliers. LE PRINCIPE QU'UN INDIVIDU PEUT ACCORDER SES DONS ET LIBERALITES AU PUBLIC ET AUX PARTICULIERS, COMME IL L'ENTEND, ME PARAIT SEUL EN HARMONIE AVEC LA LIBERTE QUE CHACUN EN CES MATIERES PEUT RECLAMER. Il est du reste évident, et cela est ainsi déjà envisagé par beaucoup de personnes, qui si l'on continue à contrarier les donateurs, on mettra fin aux actes de bienfai-1 sance, et les communes se trouveront ainsi privées de précieuses ressources qui étaient le résultat des inspirations les plus nobles. Léopoldu La loi du 3 juin 1859 sur les fondations de charité Léopold aggrava, encore la situation ; la loi du 19 décembre 1864 sur les bourses d'études mit le comble à l'iniquité « libérale ï>. Hui cents fondations environ, comprenant en moyenne deux ou trois bourses, créées le plus souvent par des ecclésiastiques au profit de l'enseignement religieux, furent confisqués, pour la plupart ,au profit ele l'enseignement laïque et maçonnique (voir ^ Patriote » du 13 sep^ ! tembre 1913) ; il devint impossible d'en créer ele nouvelles au profit de l'enseigne-1 ment libre. ! Léopold I avait condamné d'avance la loi ! ciite de la charité, dans sa lettre à M. de Haussy. Il repoussa tout aussi vivement la loi 6ur les bourses dans la lettre suivante adressée, le 22 mars 1865, à l'Archevêque de Malines: Monsieur lo Cardinal, J'ai reçu les deux lettres que Votre Eminence et ses vénérables collègues de l'épiscopat m'ont adressées sous la date du 16 do ce mois. Votre Eminence n'ignore pas combien j'eusse désiré que le Sénat tînt compte des observations qui lui avaient été soumises par elle, au nom de l'épiscopat, touchant certaines dispositions de la loi relative aux bourses d'études, ni LA REPUGNANCE avec laquelle j'ai cédé aux nécessités politiques en sanctionnant la loi une fois qu'elle avait été votée. MON VŒU LE PLUS CHER SERAIT maintenant de voir naître une occasion DE FATRE DISPARAITRE OU D'ATTENUER DANS LA PRATIQUE les articles qui sont l'objet des scrupules do l'épiscopat...Léopold. Léopold I mourut le 10 décembre 1865. F.\ Bara était devenu ministre de la justice le 14 novembre do la même année. Loin « d'atténuer dans la pratique » sa loi, il s'empressa de l'appliquer avec une révoltante rigueur. Les évêques protestèrent contre les arrêtés spoliateurs de F.'. Bara. Ils publièrent le 22 mars 1866 un exposé des motifs de leur conduite. En 1869 seulement, après .y avoir été autorisés par le Pape, ils acceptèrent la gestion des fondations de bourses attribuées aux séminaires, tout em protestant une fois de plus contre les principes de# la loi. Or cette loi est toujours debout, après trente années de gouvernement... des curés 1 A Les œuvres maçonniques, faut-il le eîire, furent soumises à un régime tout différent. Pas plus que l'enseignement primaire ou moyen libre, le Grand Orient de Belgique, par exemple, ne jouit de la personnification civile ; cepeneiant il reçoit des dons et des legs qui, d'après la doctrine et la jurisprudence baratistes sont dçs « biens sans maître ». En voici "un, à titre cxemplatif: En 1879 le F.*. Peeters Baertsoen légua par testament une somme de 20,000 francs au dit Grand Orient, _ Dour <c l'institution à perpétuité d'un prix décennal, en faveur de l'œuvre la plus méritoire au point de vue des principes maçonn.\ publiée en Belgique ou à l'étranger par un F.\ Maç.\» Le Grand Orient accepta ce legs le 23 mars 1879 et vota des « remerciements à la Veuve, aux exécuteurs testamentaires et. à la Ville (le Gaud (?) » (Bulletin du Gr.\ Or.*, de Belgique 1879-1880 p. 9). Le F.". Bara, ministre de la justice dans le cabinet des sept FF.*, intervint-il pour faire prononcer la caducité de ce legs? Nullement. Et aujourd'hui encore le Grand Orient de Belgique décerne le prix de la fondation perpétuelle et maçonnique du F.*. Peeters Baertsoen. Nous demandons que la loi 6oit la même pour tous. En attendant qu'on rende à chacun ce qui lui appartient que les œuvres catholiques ne seront plus soumises à un réerime d'exoentinn p.t. Ha cnnlinfînn Eevue de la Presse A propos de l'agression de M. Lande. — Réflexions de la presse catholique : Du Bien Public » i Le « Peuple » se persuade que l'odieux agresseur de M. Lande doit être un déséquilibré. L'assassin de l'abbé Fleuret, lui aussi, était un déséquilibré. Les assommeurs de M. Colfs? Des déséquilibrés également. Il y a trois jours, une religieuse garde-malade fut trouvée inanimée sur la route do Blain : elle portait des blessures graves. Victime d'un déséquilibré, sans nul doute. Aux approches elos élections le nombre des déséquilibrés se multiplie d'une façon inquiétante dans les rangs de l'anticléricalisme. Au lendemain du 7 septembre 1884, tous les déséquilibrés do plume exultaient en racontant les exploits de leurs frères en déséquilibre. Décidément, le parti anticlérical commence à compter des déséquilibrés en nombre trop considérable. 11 doit y avoir quelque chose de pourri dans ce parti .pour qu'il produise des fous en telle quantité... something rotten. La « Presse » d'Anvers » î On se plaint parfois, et les journaux cartel-listes comme les autres organes de la presse, de l'indulgence des jurys. Mais s'il fallait constituer en jury toutes les feuilles anticléricales pour juger des crimes comme celui auquel noiis faisons allusion, elles déclareraient d'emblée déséquilibrés et irresponsables tous les coupables qui leur seraient soumis, même sans les voi r 1 L'enquête a établi, du reste, que l'auteur do l'attentat, déséquilibré ou nou, est un anticlérical et qu'il a agi sous l'empire de sa haine antireligieuse. Sinon, pourquoi aurait-il agrémenté ses coups de revolver d'injures du répertoire anticlérical et pourquoi aurait-il employé la fameuse phrase u Tu n'iras plus prêcher, sale calotin! », qui donne au drame toute sa signification. Il est vrai que la plupart des journaux anticléricaux, en faisant le récit du drame, ont purement et simplement supprimé cotte phrase, trop caractéristique à leur gré. Le « Peuple » et 1' « Etoile » omettent tous les détails qui peuvent indiquer la cause du drame.Pour l'aEtoile» notamment « M. X... est employé ». La feuille libérale plaisante même au sujet de l'attentat. « Al. X..., dit-elle, allait jeter à la poste une lettre retrouvée « poche restante », quand il se trouva « bec à trompe » (sic) avec un butor! » Cet exemple de délicatesse doit être rap^ proclié de l'appréciation de l'« Express » qui traite M. Lande de « politicien tumultueux ». Et voilà les journaux qui prétendent au monopole de la loyauté et qui traitent de fanatiques tous ceux qui ne pensent et n'agissent pas comme eux. Le « déséquilibré » du « Peuple », le « butor » de l'aEtoile» doit savoir exactement où il faut chercher le fanatisme et les fanatiques.La « Patrie » de Bruges : Les apaches qui se réclament de la libre-pensé© cont inuent leur œuvre ; après Fagres^ion contre Al. Colfs, après l'assassinat de l'abbe Fleuret, après la tentative de meurtre contre le curé de "Nccler-Over-Humbeek, voici un nouveau crime commis à Bruxelles, à charge du parti de la tolérance... ...Lo fait que c'est la seule haine anticléricale qui a armé, le bras de ce misérable est si patent que tous les journaux libéraux et socialistes l'avouent. Seule, l'« Etoile », qui depuis quelques jours se livrait à des dissertations sur l'intolérance catholique, relègue honteusement la nouvelle à sa quatrième page. Elle annonce qu'« un employé » a été victime d'une agression due, croit-on, à la « vengeance ». Belle et fière attitude 1 Devant ce nouveau crime, fruit de toutes les excitations malsaines, no sommes-nous pas en droit de dire, selon un mot qui a déjà fait rugir les « anticléricaux » : « Si tous les cartellis-tes ne sont pas des apaches, du moins tous les apaches sont cartellistes. » Nous venons d'en avoir une preuve do plus. Mieux payé que Judas. — Le << Waar-heid :> l'organe des socialistes indépendants de Gand chante une ode à Anseele : Les ouvriers socialistes, dit cette feuille, ont édifié, au prix de leur sueur et de leur sang, cette forteresse qu'on appelle le « Vooruit ». Ils auraient pu se servir de leur journal — à oondition qu'il fut indépendant et libre — com-mo d'une arme redoutable pour la défense des intérêts des ouvriers flamands. Voilà le rêve doré de ceux qui, bien avant Anseele, ont fondé le « Vooruit » 't Et quelle a été, hélas 1 la réalité ? Quand les apôtres,après la dernière Cène,pro-mirent solennellement d'annoncer l'Evangile à tous les peuples, il y eu eut un qui livra Jésus aux grands prêtres et aux Juifs... pour trente deniers. C'était Judas l'Iscariote. 11 y a trente ans, les disciples de Marx jurèrent solennellement de propager la doctrine socialiste en Flandre. Il s'est trouvé un traître pour livrer ses frères aux rabbins capitalistes. Quel a été le prix de cette trahison ? Une échar-pe d'échevin : 6,000 fr. ; l'honneur et la considération ; des parts dans les sociétés anonymes ; des banquets, etc. Avouons que ce dernier — Edouard Anseele — a été plus exigeant que l'autre. LA VILLE La Reine, accompagnée d'une danii d'honneur, a visité, incognito, dimanch* après-midi, le salon <r Pour l'Art », actuel lement ouvert à Bruxelles. La Souverain» portait un complet tailleur de couleur ver te. Son arrivée n'avait guère été remar quée ; c'est seulement après un bon mo ment, qu'on s'aperçut de sa présence. La Reine a longuement examiné les di verses toiles exposées. Avant de se retirer vers 4 heures, elle a vivement félicité le« dirigeants du cercle. Un nouveau professeur des prince royaux. — On nous écrit de Louvain : On sait que M. Poissinger, avait été dé signé par le Roi pour enseigner aux prin ces Léopold et Charles, les humanités lati nés et grecques et la langue française C'est à un jeune maître de l'athénée di Louvain que vient d'être confiée la missioi d'enseigner aux fils du roi Albert la lan g_ue néerlandaise : il B'açit de M. Jule: Kleynt-jens, docteur en philologie germani que de notre Université, fils de l'honorabh inspecteur-honoraire de l'enseignemen-moyen, qui a complété ses études supérieu res par un long séjour dans plusieurs uni vorsités de l'Angleterre, de l'AUemagui et des Pays-Bas. Le dne d'Orléans, qui s'est rendu jeudi i Londres, auprès de sa sœur, la reine Aîné lie de Portugal, a été reçu^ la semaine dernière, par LL. MM. le roi et la rein< des Belges. L'entretien, qui a été très cor dial, a duré plus d'une heure. Le Princ< arrivera dans quelques jours à sa résidence de Putdael. — La jonction Nord-Midi. — Les fortei gelées ont empêché de continuer, les tra vaux de maçonnerie, par contre, les métal lurgisteB ont pu travailler au montage de; ponts, qui doivent traverser les rues Bas se, Sallaert, de La Fontaine, du Miroir, d< Terre-Neuve, des Tanneurs et des Brigitti nés. Nous avons dit quo les formdables pou très maîtresses devant servir de base ai pont enjambant la rue de Terre-Neuve avaient été hissées d'une seule pièce. A l; rue des Tanneurs, la première poutre a ét< mise en place, à la fin de la semaine der nière. On a également hissé la dernière poutr< principale — il y en a^ 94 pour chaque pon' — dans la rue des Brieittines et l'on com mencc le boulonnement des traverses. Rue Roger Vander Wejrden, la maçonne rie des culées est achevée. Entre la rue Basse et le boulevard', l'as sise en béton s'élève régulièrement et rapi dement. A front du boulevard, les murail les sortent de terre, tandis que de l'autre côté le pied droit et une partie des bâti ments sont presqu'à leur hauteur défini tive. A front do la rue de la Fontaine on f battu 32 pilota en béton qui serviront de base au mur de support du pont. Il en res te encore plusieurs centaines à battre; ce travail s'effectue rapidement. A la société d'économie sociale aura liei lundi 9 février prochain, à 2 heures, à l'hô tel Ravenstein, une conférence sur la ques tion des ménagères noires des blancs ai Congo, par le R. P. Vermeersoh. Tramways Bruxellois. — Liste des objet-trouvés élans les voitures des Tramway: Bruxellois, pendant le mois de janvier 191' et déposés au siège de la société, 15, a\e nue ele la Toison d'Or, à Bruxelles : 126 parapluies, 1 ombrelle, 16 cannes, 5' paires de gants, 26 gants, 30 sacoches, 4: porte-monnaie, 2 bagues, 7 broches, 1 nié daillon, 1 montre, 1 boucle d'oreille, 3 fa ces à main, 47 clefs, 38 livres, 1 panier, i pince-nez, 4 paires de lunettes, 8 manchons 4 fourrures, 4 morceaux de musique, 15 ta bliers, 15 filets, 1 pardessus, 1 foulard, mouchoirs de pe>che, 1 étui à cigares, 1 por te-cigares, 4 pipes, 5 réticules, 5 trousseaux de clefs, 10 paires de souliers, 3 paquets de linge, 5 paquets d'outils, 2 châles, 1 paire de galoches^ 2 paires de pantoufles, 5 oha pelets, 1 metre, 1 épingle de cravate. La première grande foire «ux chevaux de Bruxelles aura lieu vendredi 13 février ai boulevard du Midi. La ville de Bruxelles et plusieurs grandei administrations publiques y feront de; achats importants. Le Département de la Guerre a égale ment décidé de faire de nombreux achat! pour l'armée. Cette foire promet donc d'être particulic rement intéressante et auimée. FEUILLETON DU 4 FÉVRIER 1914, Simnne la Doctoresi par Oliarles De Vitis PREMIÈRE PARTIE SEULES CHAPITRE 1er TJne simple veilleuse, dont un globe o que adoucissait encore la lueur falote, écl lait lo lugubre tableau. Point de bruit, point d'éclat : une ma de résignée; à son chevet une jeune fille lencieuse et attentive épiant les contr tions de sa bouche et les battements de paupières. Madeleine do Cernay passait toutes nuits auprès de sa mère mourante; elle av refusé ele céder à d'autres sa faction héi que ; chaque soir,^ elès que sa jeune sœur i zano était couchée, que la v: :11e Gertri avait consenti à prendre du repos, Made ne, enveloppée d'une longue robe de chs bre, était toute à sa chère maman. La malade jouissait alors de quelques h res de détente. Les soins un peu brusques d'une serva: maladroite ou d'une fille bruyante la fî guaieut tout le long du jour, tandis que mouvements adoucis ele Macleleine, ses ] légers, la elenii-obscurité de la veilleuse la distrayaient pas du laborieux travail l'agonie. La scission lento de l'âme et du cor faite do déchirements ténus mais irrépa bles. a besoin de ta-nt, do calmof Un tintement sonore de la pendule ébra \ la le^ silence de la nuit. — C'était l'heure de la potion. Madeleine promenait doucement la cuill sur les lèvres exsangues, cherchant à i nirner la sensibilité éteinte. — Maman, *na chère maman... C'est vot remède^ prenez-le, je vous en prie... Vo savez bien qu'il vous guérira... Les pauvres yeux de la malade, qui ro laient hagards dans leurs orbites, essaj rent do se fixer sur le visage aimant de jeune fille. Son regard incertain semblait dire : — Pourquoi m'arrêter en chemin? Por C[uoi me rappeler? J'avais déjà franchi u: etape de la voie douloureuse ! Da- La jeuno fille, étouffée par les larme ai- continuait, s'efforçait d'être enjouée : -- Ne me reconnaissez-vous pas? C'e la- moi, c'est votre fille Madeleine ! si- — Madeleine ! murmura la voix mourant ac- Ah ! jo te reconnais et je t'aime I ses ^ Et, dans un long serrement de main, ell échangèrent ces mystérieux épanchemec les des âmes^ qu'aucune parole humaine : ait peut exprimer. •oï- La cuillerée de. caféine quo la malade v 3u- nait de prendre commençait à agir, ide Déjà une teinte moins livide se répand? !ei- sur les joues de Mme de Cernay; ses mi m- cles, tout à l'heure relâchés, qui laissaie sa bouche entr'ouverte et tordue,se contra eu- taient peu à peu, et ses yeux cherchaie maintenant la ch>re garde-malade assise s ite une chaise basse au pied du lit. iti- — Madeleine... les D'un mouvement rapide et plein d'affe )as tion, la jeune fille se laissa glisser à genou ne et, baisant les mains diaphanes qui che de chaient à repousser les couvertures : — Que désirez-vous, mère chérie? ps, -- MadeleinOj toujours toi? Tu es bonn ra- mais quelle fatigue pour une enfant comn frn l V rv rorvico»• q- — Non, je vous en prie; je no suis he reuse eiu'auprès de vous. — Il faut que tu dormes... Il le faut... è- le faut...! répétait la r alade avec î'énerg a- fiévreuse que la dose de caféine, ou'on ava dû forcer, lui donnait pour quelques min re tes. is — Calmez-vous, je vous en prie, diss Madeleine, inquiète de cette agitation anc u- maie. è- Et, comme argument décisif, elle ajou la en désignant la pièce voisine : — Ne parlons plus, nous allons réveill Suzanne. r- Mais les joues empourprées de la malad ie ses yeux brillants, indiquaient trop bii qu'elle ne pouvait s'arrêter. s, ;— Chère petite! Toi qui ne dors plus, t'inquiètes niquement ele son repos... îl st las! N'est-ce pas moi qui, la première, t' appris à to sacrifier pour cette enfan e. Nous l'ayons trop gâtée, je le sens. — Mais non, ma mère, elle est si cha es mante! ts — Et toi donc, ma petite Madeleine, n'f ae tu pas été toujours la meilleure et la pl méconnue? e- — Oh! ne dites pas cela! — Laisse-moi parler, ma fille. Il est d it moments solennels où l'esprit moins ave b- glé par la matière jugo sainement et av nt justice. ,c- Cette exaltation toujours croissant© < nt frayait la pauvre jeune fille. u — Demain, ma chère maman,demain vo achèverez... — Demain... Non, jo ne veux pas atte c- dre. Qui sait? Tu es bonne, ma fille, et Di< x, te bénira; mais souviens-toi qu'il faut rép r- rer une erreur ; ta sœur a besoin de te dresse, c'est vrai, mais plus encore de fe meté. N'imite pas ma faiblesse à son égar e; et surtout, ma fille, ne sacrifice pas t< ie bonheur pour elle; ton dévorement est to imiyo CQ.no limite • 4'ai noiiv rm'il TÏA f'aVA a- gie. — Ma mère!... Calmez-vous, de grâce!., Il C'était inutile; ie Les paupières de la malade s'étaient loui it dement abaissées, ses lèvres se marbraien u- d'une teinte violette, une sueur froido inoc dait son visage. it Madeleine, les yeux dilatés, les mains cris r- pées, ses ongles nerveux s'enfonçant élan la chair, se tenait, haletante, à côti de L ba moribonde. — Quoi !_ Etait-ce possible ? Cette lueu er que la potion venait d'allumer dans ce cei veau affaibli allait disparaître sans retour e, Mais... alors? in Pourquoi no pas la raviver encore! Ah une fois, une fois encore entendre cette voi: bu chérie, revoir ce regard aimé! C'est cela é- une nouvelle cuillerée de potion... ai Le docteur l'avait interdite; mais y a-t-i t? encore une ordonnance lorsqu'il s'agit d retenir sur le bord de l'abîme suprême le r- êtres tant chéris ? Madeleine s'élança vers le flacon de ca ,s féine; d'une main tremblante et qui répar is dait le liquide sur les draps fiévreux, ell en remplit une cuillerée; mais lorsqu'ell l'approcha des lèvres violacées, une contra* es tion dernière la repoussa, un mince filet d u- san'* apparut entre les lèvres desserrées,tar ec dis quo la tête retombait inerte en son dej nier sommeil... >f- Dans leur modeste appartement de la ru de Varennes, les deux orphelines, Madelein 18 et Suzanne, pleuraient amèrement. Tous les nis ç^ue leur affreux malheu n- avait attirés s'étaient écoulés peu à pet îu après quelques jours, et, malgré de chai a- des protestations, des marques de symp* n- thie très sincères, elles se^ se:. 1 vient bie r- perdues dans ce grand Paris, d, A travers les rideaux de mousseline claire m elles regardaient vaguement la marée hi u- maine dont les flots houleux portaient ave 11. /l'inontieMOnCû Ail aI/iii A( «9PAB 1 ni AC r d'immenses douleurs. Cette multitude d'inelifférents augmentait encore leur isolement moral. Blottie dans un grand fauteuil, Suzanne, fc la plus jeune des deux sœurs, exhalait sa peine en sanglots bruyants, tandis que Madeleine, plus calme, mais aussi plus profondément atteinte dans son âme, se penchait s doucement v:ra elle pour l'apaiser. x Et, dans oes manifestations si diverses do leur commune douleur, se révélaient- leurs r deux caractères. Suzanne, impétueuse et primesautière, j aux sentiments violents, ne savait pas et ne voulait pas ze modérer; son orgueil et la vi-j vacité de son esprit n'admettaient aucune ç contrainte; d'aillemrs, tout, dans ce corps . de fillette, elepuis les petits pieds impa-' tients jusqu'à la jolie tête volontaire aux j boucles capricieuses, dénotait uno nature e ardente; ses yeux bleu vif, son nez fin aux s ailes retroussées, ses lèvres vermeilles s'en-tr'ouvrant sur des dents étroites_ et très _ blanches complétaient cette impression. Elle _ contrastait singulièrement avec sa sœur aî-0 née, calme dans ses mouvements,calme dans o son attitude. Madeleine n'avait que dix-neuf ans ; mais Q la tendresso maternelle qu'elle avait vouéo _ à sa sœur, la lourde responsabilité qu'elle avait acceptée depuis la mort de sa mère avaiont posé sur elle le gris manteau de l'ex-e périence. q Rien en elle, d'ailleurs, n'attirait le regard distrait : ni sa figure pâlie: ni sa che; r velure cenelrée, modestement disposée, ni , sès yeux d'un bleu indécis. U fallait un exa - men attentif pour découvrir la beauté inti-^ me qui émanait de cette âme exquise, a . La vieille Gertrude entra. — Ces demoiselles veulent-elles recevoir? demanda la fidèle servante en jetant un rc-1- garel affectueux sur lo groupe endeuillé. f c — Non! Non!... s'écria Suzanne avec im-t rmétnosité. Cela n'est t>as convenable: nous devons à notre mère de rester seules et ele pleurer. — Tu exagères un peu, interrompit doucement Madeleine; du reste, il ne faut pas nous enfermer dans notre chagrin; nous avons tant besoin d'énergie pour vivre! — Tu parles comme si tu étais lasse do regretter notre chère maman. — Que tu es injuste, ma Suzettel... Mais voyons ! qui est là 1 — Mme do Linville et 6a fille. — Ma marraine! Suzette, conviens qu'il est impossible de refuser l'appui qu'elle nous apporte. ~ Comme tu vouelras; mois je ne parler rai pas l Gertrude introduisit les deux visiteuses. Mme de Linville serra les deux orphelines sur son cœur avec cette tendresse inquiète qu'une mère éprouve toujours en pensant que sa fille pourrait être aussi plongée dans la même douleur. Henriette, à son tour, les embrassa affectueusement. C'était une enfant de dix-sept ans à peine, comme Suzanne de Cernay; mais, si elle avait l'âçje de son amie, elle n'en avait ni la volonté ferme ni le caractère résolu. Un peu gauche devant un chagrin si immense, elle se taisait; ses grands yeux noirs et humides exprimaient seuls la, chaleur de sa pensée. — Mes pauvres enfants, comme vous voilà seules! Mais ne croyez pas que nous vous abandonnions. Mon mari, en sa qualité de cousin de votre père, va être nommé tuteur ; il s'occupe activement de toutes les démarches à faire; il s'agit de constituer un conseil de famille pour surveiller vos intérêts; avez-vôus quelques préférences à ce sujet* — Aucune, chère marraine ; d'ailleurs, nous n'avons d' êtres parents que votre mari; et nous nous en remettons complètement à lui pour cette auostion. (A suivre.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes