Le courrier de Bruxelles

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08 februari 1914
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s.n. 1914, 08 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m61bk1807r/
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Dimaiiehe 8 el lundi 9 février 1914, ABONNEMENTS » Miu m suis uoisnit BELGIQUE- 10.00 5 00 2 50 HOLLANDE- . l1920 9 60 4.80 LUXEMBOURG -S CM ION POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES augoiénrxnts ne «ont oas mla an»anta TÊLÊPHOSB SABLON 1754_ LE COURRIER DE BRUXELLES 53* année, ~N* 59-40. 11 m ■ "■ 11 ■ BUREAUXs A BRUXELLES i 52, rue de Sa Montagne A PARIS i 30, rue Salnt-Sulpice, 30 5 CENTIMES Laa •ueoiéments ne aont paa mis en venta TÉLÉPHONE SABLON 175» Pro aris et fods ■ La liberté des écoles lires. Le libéralisme en est venu, dans la dernière discussion du projet scolaire, à combattre la liberté des écoles libres, la liberté de leur enseignement! Véritable comble du libéralisme. _ , Battu s,devant l'opinion comme a la Cham-i>ro, par la logique, l'inexorable logique du bon sens, sur la question de l'égalité des subsides entre l'enseignement public et l'enseignement privé, nos adversaires ont porté tout leur effort sur le point de faire en sorte que les écoles libres ne soient plus libres dans leurs doctrines, parce qu'elles recevaient des subsides. Qu'elle ne soient plus libres d'attaquer les doctrines de leurs adversaires, d'en montrer le danger, d'en éloigner la jeunesse. Les « neutraliser », en un mot. Mais pourquoi donc sont-elles libres1? est-ce' pas précisément la liberté des doctrines,. des sentiments religieux qui est en question dans renseignement libre, et par conséquent la liberté d'examiner la valeur des doctrines opposées1? Personne ne demande qu'on autorise les attaques personnelles,les interventions dans les luttes électorales à l'école, au contraire. Quel est donc ce mystère 1 un parti libéral contraire à la liberté, cherchant à vinculer l'enseignement libre par toute espèce d'habile-tés, d'amendements insidieux, de discours patelins ou menaçants si on ne cède pas? La clef de ce mystère n'est pas difficile à trouver, c'est que le libéralisme n'a pas d'e-coles libres! C'est là le défaut de la cuirasse libérale. S'il avait comme nous des écoles libres, il les voudrait comme nous, libres et subsidiées, libres dans leurs doctrines comme dans leurs méthodes, c'est pour cela qu'on fait des écoles libres. Et cela ne doit pas les empêcher d'être subsidiées, parce que la question des subsides n'est qu'une répartition de ^'argent de tous, versé dans les caisses du trésor public par les impôts do tous, entre-îles écoles des eufents de tous les citoyens. Les libéraux sacrifient donc volontiers la liberté des écoles libres, parce que c'est la liberté de l'adversaire, tout simplement; ils n'ont pas d'écoles libres à défendre. Que n'en font-ils de leur coté 1 Ils verraient et sentiraient que la. loi assure leur liberté en même temps que la nôtre." Oui, notre système, le système de la loi scolaire est bien dair, bien logique. Il implique trois choses : Des écoles publiques qui doivent être conformes dans leur enseignement à ce que veulent pour leurs enfants l'immense majorité des citoyens» Des écoles privées, qui sont libres de leurs 'doctrines pourvu qu'elles respectent les lois, les institutions politiques, les bases de la société. Egalité entre toutes ces écoles devant le« subsides de la caisse commune. Voilà des bases rationnelles dans notre système constitutionnel et le projet de loi en est la fidèle expression. Voilà contre quoi le parti libéral et le parti socialiste unis dans une même haine de la liberté catholique se sont unis et ameutés. Il a fallu toute l'énergie, toute la persistance, toute l'habileté de notre ministre et du rapporteur de la loi pour écarter leurs embûches..-ssS^- Chinois païens et Sœurs de Charité. Nan-Tliong', grande ville de la presqu'île de Haï-Men, à une journée de vapeur au nord de bhangJiai, est la patrie et îa îesi 3ence de l'académicien Tchang-K'ien, premier notable du Kiang-su, ministre de l'industrie et du commerce. De tous les ministres, c'est lui qui a obtenu le plus de suffrages au Sénat dans le vote ratifiant la composition du cabinet actuel.Agé de soixante-et-un ans, c'est un homme très lettré, au caractère droit, et fort zélé pour le bien de son pays. Sans se perdre dans des utopies, il développe l'industrie, creuse les canaux, endigue les nvieres, ouvre des écoles et fonde des hospices. Voilà le règlement de son hospice qu il vient de faire paraître : « Autrefois nous n'avions pas d'asiles pour les vieillards; maintenant il y en a, mais on ne sait comment s'y prendre poulies administrer. » Or des vierges catholiques, au nombre de vingt, ont pris pitié des vieux Chinois qui manquent de nourriture, ont fait le vœu de les nourrir et ont établi .un couvent au sud de Shanghaï. Elles ont pour mission de diriger et de soigner les vieux; tout ce que les vieillards désirent, elles le leur procurent; elles vont même au-devant de leurs désirs; elles travaillent pour leur plaire; elles quêtent de l'argent, du riz, de la toile. Voilà ce que font ces vingt sœurs de charité. » Dans lè monde on voit des fils pieux,de s petits-fils respectueux do leurs parents; mais ces saintes filles surpassent les exemples les plus renommés de piété filiale. Je suis allé visiter leur couvent, tout est en ordre, c'est imaginable, on y agit sans faire d'embarras. Pourrait-on trouver parmi les laïques un ou deux hommes semblables 1 » Ce qui les amène c'est la Religion catholique! Ce qui les pousse ou dévoûment c'est leur foi ! J'apurais voulu avoir de même des catholiques, je n'ai pu en obtenir. Dans mon hospice, il y a cependant des affaires qu'il faut exécuter. Je donne donc le règlement suivant, en me conformant à ce que j'ai vu et aux réflexions que j'ai faites. » « Art. 31. Pour directeurs,on pourra prendre et inviter de fervents et charitables catholiques ; on leur procurera tout ce qui est nécessaire Voilà l'esprit nouveau ! Autrefois les lettrés, les notables, ont suscité bien des difficultés aux missionnai- 1 re, les empêchant de s'établir dans les villes ou s'efforçant de les en chasser, répandant les faux bruits, formentant des émeutes. Qui aurait osé, il y a quelques années, publier des règlements si élogieux pour la re^ ligion catholique? Jusqu'ici il y avait eu des; édits flatteurs pour le christianisme, des proclamatidns à la louange des missionnaires. Mais on sait ce que valaient ces pièces officielles, obtenues à la pointe dé l'épée ou sous la menace de canons. En même ternns que se faisait la révolution de 1911, il s'est opéré une évolution visible dans les esprits cultivés. Autrefois, beaucoup de lettrés écartaient à priori ,» l'idée d'un changement clé religion : ils y voyaient un manque de loyalisme envers la patrie, une insulte aux taJblettes de leurs ancêtres. Maintenant qu'on a osé secouer le joug séculaire et aboli les anciens rites, on se sent plus libre, plus indépendant. Puisqu'on a la liberté de penser, puisque la Constitution provisoire proclame la liberté des cultes, pourquoi ne pas examiner cette religion catholique? t « Si j'avais à choisir une religion, je choisirais la religion catholique », disait récemment ce même Tchang-K'ien à un de ses secrétaires.Tel est l'état d'âme de nos classes dirigeantes : c'est l'espoir de l'avenir. (Bien Public.) Louis VAN HEE, S. J. Mission, en Chine, 1892-1911. _ # — l'Education nouvelle Toute gracieuse, elle nous dit, un joli sourire aux lèvres, uue lueur malicieuse aux yeux, très grave cependant : «: Monsieur, mon mari m'a dit que vous vouliez offrir un cadeau aux petits, à Jack et à Thérèse. Nous vous en savons un gré infini, eux plus encore. Mais, à cause de la familiarité qui est entre nous, j'oserai vous formuler une prière. — Faites, chère Madame, je vous en prie. — De grâce, ni arlequin, ni poupée, ni petit ménage ni soldats de plomb. Cela vous étonne sans doute? — J'avouai un légei étonnement. :— Eh oui, voilà ! Nous avom été élevés comme cela chez nous. C'était une idée de mère. L'idée était bonne. Nouf en avons retiré profit et grand bien. Moc mari, après quelque tergiversation s'y esl rallié... » — « Ce que femme veut... » — <î wlli, je stuib uiciiuu. j_/u iaicoi, " ,y êtes pas du tout. Mon mari, encore qu'il soit toute galanterie et amabilité, ne s'est rallié à ma manière de voir, que convaincu et persuadé. Nous en avons causé et raisonné... » — a Et déraisonné... » — « Ah ! cessez donc vos taquineries-. Non, nbn, parfaitement raisonné,, au long de bien des soirs, avant la naissance de la petite aînée. Nous avons retourné la question sous toutes ses faces, nous sommes toujours retombés sur la même conclusion... » — « Et cette conclusion est, chère Madame? » — « Qu'il faut, cher Monsieur, élever les petits gravement, sérieusement comme des grands. Ne les berçons pas dans leurs enfantillages ; ne les attardons pas dans leurs puérilités. Donnons-leur des jeux qui _ les élèveront tout en les distrayant. Le sérieux dans le rire ; la gravité dans l'amusement, dans la gaminerie... Pas de poupée, pas de polichinelles! A quoi tout cela rime-t-il9... Mais des cerceaux, des balles, des cordes, des billes... tout ce qui est jeu de leur âge et jeu naturel. Poupée et polichinelle sont des inventions artificielles par lesquelles on veut en faire de grandes personnes avant l'heure et de la mauvaise manière... » — « Pourtant, chère Madame, elles étaient si gentilles quand elles jouaient à la petite maman... » — « Gentilles ! et pourquoi ? Parce qu'elles nous singent... imitent nos petites comédies... répètent, comme phonographes et perroquets, nos façons fadasses et nos gestes recherchés?... Elles sont bien plus gentilles, quand elles courent, quand elles sautent, quand elles se donnent du bon et sain mouvement dont elles ont si grand besoin et dont elles n'usent pas assez. ..JElles en gagnent des joues bien roses et bien rondes, des yeux bien clairs et bien vifs, cles membres bien souples et un large appétit qui leur permet de manger, non comme un tas de petites filles anémiques et étiolées, du bout des dents, mais à pleine bouche et tout plein leur petit estomac... » La chère Madame s'emballait. Je hasardais quelques piètres plaisanteries pour lui permettre de souffler quelques secondes. Ma^s du diable si son « mors aux dents » se pouvait encore arrêter... — Mon mari et moi, continua-t-elle, nous aimons à nous mêler à leurs jeux et à leurs gambades. Nous nous faisons petits avec eux, petits afin qu'ils en grandissent plus vite... » — « De petits vieux... » — « Eh que non ! que non ! Jack est déjà sérieux comme un grand garçon de dix ans, bien qu'il n'en ait que six; et pourtant, il est rieur et espiègle comme oneque gamin ne le fut. C'est le cœur, cher Monsieur, non l'esprit, qui doit rester jeune. Or, ce qu'on appelle la jeunesse du cœur, c'est la fraîcheur des sentiments, la fleur des émotions, la délicatesse des affections. C'est cela qu'on doit conserve? intact et comme tout frais sorti de leur miraculeuse fontaine de Jouvence, le plus longtemps qu'on peut, toute la vie. L'esprit peut mûrir, fructifier, durant que le cœur reste en fleur» Les puérilités bébêtes retardent l'épanouissement de l'esprit sans profiter en rien à la jeunesse du cœur. Beaucoup de savants ne l'ont-ils pas gardée toute leur vie, cette .éternelle jouvence de l'âme?... — « Certes... Mais alors, Madame, la St-Nico-las, le petit Noël... » — « Fadaises et niaiseries!... Ils n'ont pas cours ici. St-Nicola-s est le patron des enfants, leur apprenons-nous et, en famille, nous célébrons joyeusement, avec force bonbons et jouets, cette fête enfantine. Mais nous ne leur faisons pas croire aux mensongers enfantillages de la légende. Nous fêtons à Noël, bien chrétiennement, la naissance de Jésus-enfant, Jésus leur petit frère. Mais nous n'enguirlandons pas le dogme dé la Nativité de balivernes et de superfétations... Les contes de fées, le petit Poucet, le petit Chaperon rouge... On n'use pas chez nous de cette fadasse pâte de jujube. Nous leur contons des histoires vraies et il y en a de bien belles clans la bible et dans les annales de tous les peuples. Nous marchons vers des temps où l'on fera sortir la poésie de la seule réalité, siècle de réalisme raisonné et de vérisme raisonnable. Un charme spécial et très prenant émane de la moindre chose autour de nous. On le mettra en lumière, on nous apprendra à le saisir, à le goûter et c'est de cela que sera faite la poésie de demain. Nous ne sommes plus aux â'ges d'or,aux ères fabuleuses. Notre scepticisme outrancier mais qui se ramènera de par la force des choses à des limites naturelles et légitimes, notre besoin de tout analyser à la loupe et au claii .de la cornue détruira comme un acide légendes et mensonges. Nos enfants seront de petits hommes modernes et un peu n u-1 veaux.-certes, mais sans trop. — Oh ! là là ! — Mais, oui de petite hommes et de petite* femmes et pourquoi pas ? Ne le sont-ils pa-fi ' en miniatures et en réduction? Et moder- te équilibre des facultés humaines, sensibilité et raison, intelligence et imagination. Platon conduisait les poètes aux portes de la Cité idéale et, leur montrant l'infini des routes blanches, il leur disait avec une politesse tout attique: Messieurs, le monde est à vous. Il s'agissait là d'une certaine espèce de poètes. Il en sera ainsi dans le^ monde de demain. Le grand siècle fut un siècle de raison. La fantaisie y avait droit de cité, maïs on lui traçait des limites. L'imagination tant qu'elle reste une « petite » personne raisonnable, est, on l'a dit, la fée du foyer. Sinon, elle en est la peste... La chère madame chevauchait sur son cher dada, à l'américaine. En verve et vo-lubilc, elle m'exposait ses idées avec éloquence et chaleur. La galanterie m'interdj-sant de la contredire à fond, je hasardais de temps en temps, un mot, une objection. Elle les franchissait d'un bond, cravache haute, comme un obstacle et son cher dada donnait tantôt du poitrail, tantôt du t>ar bot, dans une foule d'idées miennes, d'idées nôtres, sans que j'eusse le temps de crier gare ni merci. Je profitai d'un moment où le bidet reprenait haleine pour prendre congé. — C'est bien entendu, Madame. Ni arlequins, ni poupées, ni soldats de plomb, ni livres de fables, de contes bleus ou d'aventures roses. Pas davantage de jouets mécaniques et savantasses. De« jouets de sport. De ceux qui créent le mouvement rythmique,qui appellent le plein air, qui parlent de culture physique, de bonne santé et de robustesse. Des jeux et des sports pour préparer les petits bonshommes à devenir de grands bonshommes,de grands bonshommes modernes, avec du cœur sans trop et qui jamais ne porte à faux, de l'imagination sans excès et qui jamais ne porte à vide, toujours jeunes de cœur, toujours en pleine franchise de sentiments, mais âgés, non pas vieux, précoces si vous aimez mieux, par la raison, pondérés, bien portants, capables de se dominer et de dominer la situation, toutes les situations, sans en abuser... Eh bien, chère madame, je crois que j'y suis. Je leur apporterai si vous voulez bien, un aéroplane, un pour de vrai... Cela en fera des hommes d'élévation, habitués aux hautes situations, sûrs d'eux-mêmes, exempts de vertige, en possession d'un bon coup de levier et d'un bon coup de barre. Et ce sera un aéro qui travaille en hauteur, pour les records d'altitude... afin qu'il se maintienne facilement au-dessus des nuages... de l'imagination et du mirage des con-, tes de fées... A vous revoir, chère Madame.m, Eevus de la Presse Clemenceau chez les sœurs. — M. Puglie-M-Conti avait répondu à M. Clemenceau qui l'avait qualifié de bona,partiste : il est vrai que jo n'ai pas remisé, à votre exemple, un anticléricalisme farouche, pour aller. rue Biaset, rechercher les soins de pauvres religieuses, — que, demain, vous persécuterez, vous exilerez, avec la même cruauté. Dans 1' « Homme libre »,*M. Clemenceau a riposté au député de la Seine et a ainsi expliqué son séjour chez les Sœurs : sa rosserie ou sa pirouette comme on voudra l'a-ppeler, n'empêchera pas d'apprécier sévèrement le procédé du vieux fantoche qui trouve les Sœurs bonnes pour lui, mais en prive crueJLement les pauvres ; ...Loirs donc que mon docteur me demanda d'entrer dans la maison où il faisait ses opéra^-tions, ce qui devait lui permettre de me voir, sans dérangement pour lui, aussi souvent qu'ûl était nécessaire, je récapitulai brièvement mes souvenirs et je considérai que j'étais de taille à ine défendre contre les tentatives de conversion auxquelles j'allais m'exposer. C'était là le principal, car si j'avais cherché, conimo font beaucoup do catholiques, la conformité de vues de l'infirmière et du malade, j'aurais pu, tout auss-i bien, me trouver en désaccord avec la meilleure laïque sur des questions d'idéal et de philosophie. Mais oeia, vraiment, ne pouvait pas m'entrer dans l'esprit. Qu'importe l'idéal différent — surtout quand nous varions de tant de façons à cet égard — si les actes qu'il inspire sont d'égale bonté ? Je courus donc ma chance. 11 y a de très bonnes infirmières laïques ,comme il y en a de mauvaises. Ainsi cles bœnrs, puisque les paroles et les gestes du culte ont plutôt fait de changer la forme que le fond. -J'entrai ainsi, à la maison de la rue Bizet, sans avoir d'« anticléricalisme farouche à remiser ». comme le croit M. Pugliesi-Conti, puisque 1:anticléricalisme est une protestation contre la domination politique dont les Papes ont couronné leur construction religieuse — bien loin d'être une persécution des croyances auxquelles Ajouterai-je que j'ai trouvé là des femmes excellente® qui n'ont eu que le tort de me traiter en enfant gâté. J'ai plaisir à leur témoigner i*'i toute- ma* neconnais.sance. De temps à aaitre je vais leutr rendre visite pour la simple joje de leur dire ma respectueuse amitié. Nous avons causé do toutes choses très librement, sans ja- , mais qu'il pût naître entre nous le soupçon j d'une offense, et peut-être les uns et les autres ^ y avons-nous gagné en esprit de tolérance et de ( bonne volonté envers ceux qui ont d'autres opinions que les nôtres. Elles n'ont pas changé, j moi non pins, mais nous nous accordons à pen- J »er qu'il n'est pas nécessaire de se haïr pour des sentiments opposés sur l'insondable question < de la destinée humaine. Et je suis très fier de i penser que si mes amies de la rue Bizet avaient besoin d'un service qu'il fût en mon pouvoir de leur rendre, elles me feraient l'honneur de ve- . uir me le demandert (« Croix ».) j Le crédit belge à Londres. — On écrit de < Londres, au a Patriote » : La souscription à la première moitié de : l'emprunt belge de 300 millions à 3 p. c. • s'est ouverte ce matin. Le succès a été tel que les listes ont été i closes à 11 heures! Et dès à présent le nou- < veau titre, émis à 77, fait prime sur le mar- i ché. Félicitons-nous de voir la première place fi- ; nancière du monde affirmer avec tant d'éclat la solidité de notre crédit et donner ce désaveu aux détracteurs de la gestion du gouvernement. Des journaux libéraux prétendent qu'en réalité cet emprunt est contracté à plus de 5 p. c., par la raison que, pris à 77 fr., il est amortissable au pair en 25 ans « par voie de tirage au sort exclusivement ». C'est une erreur. L'arrêté ministériel publié au « Moniteur », vendredi, stipule que ces obligations seront amortissables en 25 ans et que « l'amortissement s'opérera par rachats à la Bourse de Londres, au cours du jour, ou en cas d'élévation du cours au-dessus du pair, par tirages au sort ». Ajoutons que ces obligations représentatives d'ime dette de 12 millions de livres sterling (soit 302,640,000 francs) seront divisées en coupures de.£ 1,000 ou 25,220 fr., £ 500 ou 12,610 francs, de £ 100 ou 2,522 francs et de £ 20 ou 504 fr. 40 c., la parité à la valeur légale de la livre sterling étant fixée à 95 fr. 22 c. •« — Petite Chronique Les remueurs de pavés. — Les ouvriers du gaz et de l'électricité sont- cles éventreurs de rues. Us n'.ont respect aucun pour la vénérabi-libé des parés'historiques et la respectabilité des dalles notoires et scellées avec le sang de nos aïeux ne trouve point grâce devant leurs coups de .pioche iconoc4astiques. Le corps humain change, dit-on, tous les sept ans ; le pavage de la ville change, grâce à eux, plus souvent encore. Il n'est de jours où ils n'aient quelque pavé à remuer, quelque dallage à desceller. Leur pioche ose tout; leur pelle ne recule devant rien. Ils ramènent au jour les os illustres ou obscurs des ancêtres et ils en dispersent la cendre aux quatre vents. Aucune émotion ne fait vibrer le manche de leurs outils lorsqu'ils percent quelques fondements anciens, vestiges et reliques du passé, témoins de quelque grand fait, souvenirs de quelque grande chose. Ils sont les remueurs de pavés. Leur destin le veut ainsi. Au long du joui*, ils pavent et ils dépavent ; ils ouvrent et bouchent des trous, des canaux, des rigoles. Ils replâtrent des artères et ils recousent des veines. Ils veillent à la régulière circulation du gaz et du fluide électrique, ce sang des cités. Partout où on leur signale quelque embolie, ils se transportent. Us accordent leurs soins aux congestions, aux engorgements et aux anévrismes. Ils rendent à la maison qui en est privée, la lumière avec 1a- gaieté; à l'usine, où s'est produit quelque arrêt brusque, le mouvement avec la vie et le brouhaha. Ils sont les médecins et les chirurgiens de la canalisation souterraine. Par eux, la. lumière nocturne vit ; sans eux, ello meurt. Et les réverbères et les lampes à arc flambent ou s'éteignent et les trams circulent et s'arrêtent, selon les bons ou les mauvais soins qu'ils accordent à la ramification par où circulent, à travers ville, sous nos pas et sans que nous nous en doutions, le gaz urbain et l'électricité citadine. ♦ La naissance du prince Louis-Napoléon fêtée à Paris. — L' « Union des Etudiants plébiscitaires » a tenu, Jeudi soir, une réunion, à Paris, à l'occasion de la naissance du petit prince Louis-Napoléon. Divers discours ont été prononcés. Samedi 14 février, une messe d'actions de grâces sera célébrée, à 11 h. 30, en l'église de la Madeleine, à Paris. LA VILLE An Palais Royal. — Le Ptoi et la Iveine >nt offert, jeudi soir, un dîner' de gala en 'honneur de S. Exc. M. de Below-Saleske, ninistre d'Allemagne à Bruxelles. Le Roi ît la Reine étaient assis, côte à côte, ayant? 1 leur droite le ministre d'Allemagne et à eu? gauche Mme Davignon. Le cercle avait été tenu dans la grande paierie, vers 7 heures. Le dîner a été servi1 l'ans la «aile de marbre. La santé de. M. de BroqucviHe. -- M. de -Iroqueville dont l'état de santé s'était )eaucoup amélioré dans la journée de jeudi", i/vait cru pouvoir se remettre au travail. Il» lépouilla une volumineuse correspondance, fendi soir la fièvre le reprit. Le médecin jui a fait à l'honorable chef du cabinet de îouvelles visites a ordonné un repos ab->olu. IJt lui a interdit de quitter la chambre. Il y a quelque temps déjà que M. de Bro-ïueville se sentait fatigué. La grippe se dépara mais il ne voulut pas laisser la signa-:ure du département à un de ses collègues.j [1 fut bientôt contraint au repos par la ma-adie.La santé de M. Xaude. — Vendredi ma-* in, la santé de l'estimé propagandiste M. Liaude. s'était beaucoup améliorée. Mais son système nerveux ayant été très ébranlé, on pense que le blessé ne pourra pas quitter la clinique avant une dizaine de jours. Hier, lui ont rendu visite : MM. Carton de Wiart, ministre de la Justice, le vicomte d'Ardoye, le vicomte Simonis, MM. Brifaut, Colfs et Grolenvaux. La Ligue belge de propagande pour a^ tirer les visiteurs étrangers vient de décider sa participation à l'exposition de Lyon en collectivité avec l'administration des chemins de fer belges. L'association nationale de la petite bourgeoisie se réunira le dimanche 8 fé- f vrier, à l'hôtel Scheers, place liogier, à Bruxelles, à 10 heures. La « Basoche Belge » union professionnelle des candidats-notaires et des élèves de notaire, tiendra son assemblée générale annuelle le dimanche 8 février courant à 2 h. 1/2, au siège social chambre des-notaires, à Bruxelles. A l'ordre du jour figurent, outre les formalités statutaires, une causerie sur le « Devoir social du clerc cle notaire », un rapport sur « La rupture du contrat de travail », les mesures à prendre pour le « Repos dominical », etc. Achats de chevaux pour l'armce. — On nous prie d'insérer l'avis suivant: Contrairemen t aux termes de l'avis inséré au. « M on iteui* » des 5-6 janvier dernier, les commissions de remonte accepteront non seulement ' le» chevaux à tous crins, mais aussi les chevaux i tronçonnés ou à crinière rasée. — Avenue Louise. — La compagnie des i traanways fait édifier à l'arrêt de la rue de , la Concorde un terre-plein pour voyageurs, i semblable à ceux qu'elle a fait placer déjà ailleurs. Au télégraphe. — Les résultats du con- , cours d'agréé qui a eu lieu le 12 août sont , connus. Les intéressés seront informés offi- ' ciellement dans quelques jours. Vingt à trente emplois des septante mis au concours seront conférés immédiatement. • A l'administration du téléphone. — L'administration des téléphones recrutera^ à la suite du concours pour élèves téléphonistes, ' 35 candidats pour Liège et 25 candidats pour Charleroi et Gand. Les élèves qui ont obtenu les premiers numéros, c'est-à-dire 5 ou 6 pour chaque résidence seront appelés sans tarder. ♦ ; Nos hôtes.— Des contre-torpilleurs grecs sont arrivés récemment à Ostende, nous i l'avons dit. Le commandant et les officiers cle ces bâtiments ont visité Bruxelles,jeudi. '■ Ils ont été les hôtes du consul de Grèce, à Bruxelles. Le commerce des chevaux. — La Belgique a exporté, en 1913, pour plus rte 50 ,, millions de francs de chevaux de trait. ' L'Allemagne est. à ce point de vue, notre, meilleur client; elle nous achète annuellement pour plus de 30 millions de france de chevaux. FEUILLETON DU 8 FÉVRIER 1914. Suzanne la Doctoresse par Oliarles De Vitis — Il désire se créer une famille..< Certes, il aurait pu depuis longtemps trouver^ une jeune fille bien née, jolie, instruite, riche, qui eût été heureuse de porter son nom ; mais ce militaire à la rude moustache est-un sentimental. Il ne veut pas se marier par « relations », suivant la vilaine expression de notre siècle ;les entrevues préparées par un tiers indifférent lui sont odieuses ; il attend que le ciel mette sur son chemin l'idéal rêvé... Espérons que cette rencontre fortuite ne tardera plus longtemps pour lui ! Suzanne songeait alors à l'étang, aux roseaux brunis et au mystérieux hasard qui l'avait mise en présence de M. Ricourt d'une façon peu banale. Elle oubliait trop vite qu'elle s'était montrée fort peu à son avantage en cette occasion, et que tant d'imprudence et- d'entêtement révélait la fillette gâtée plutôt que la jeune fille sérieuse et réfléchie. Elle n'y prenait point garde; aussi n'é-tait-elle point éloignée de croire que les allusions de Mme de Linville la visaient personnellement.Pourtant, si, s'oubliant elle-même, elle avait jeté les yeux sur^ la douce figure de Madeleine travaillant à ses côtés, si elle avait su comprendre tout le charme de cette âme bonne et dévouée, elle n'aurait pu conserver un seul doute. Mais Suzanne pensait trop à elle pour s'apercevoir de quoi que ce fût. Ce n'était point qu'elle manquât de cœur; elle était au contraire très aimante, mais par saccades, sans règle et sans continuité; elle était « égotiste » plutôt qu'égoïste elle s'occupait d'elle, non pour s'admirer et se placer au-dessus des autres, mais uniquement parce que sa personnalité encombrante ne savait pas s'effacer. M. Ricourt, séduit par l'accueil bienveillant de Mme de Linville, revenait souvent à la « Villa des Œillets ». Il avait toujours vécu dans une société masculine; le repos apaisant de ce cercle féminin l'attirait; il aimait la grâce modeste cle Madeleine, la vivacité de Suzanne, le silence affectueux d'Henriette. Louis de Vaiorys n'apportait pas un élément trop viril àr ce milieu. Son rôle unique, sa chère préoccupation, était de servir les milles caprices de sa cousine. Il s'était fait son chevalier servant; il avait abdiqué toute volonté, préparait les carabines lorsque Suzanne voulait faire du tir, vérifiait lés freins, assujetissait les selles lorsqu'elle voulait monter à bicyclette ou à cheval. A ce prix, il était de toutes les courses de Suzanne, èt c?était mçme à lui qu'était 'revenu l'honneur périlleux de cueillir au bord de l'étang les fameux roseaux aux panaches brunis. CHAPITRE II M. Ricourt était trop bien élevé pour abuser de l'hospitalité de Mme de Linville; il voulait, pour ainsi dire, justifier ses assiduités.Il avait su rapidement lire dans son cœur ; il avait su plus rapidement encore prendre une décision. Tout cela, c'était l'œuvre d'un homme énergique : il lui restait à accomplir une autre plus délicate, et pour laquelle il était moins fait; il comptait- sur la bienveillance de Mme de Linville pour ja lui faciliter. A un momest où il savait là trouver seule, il se rendit à la « Villa des C&illets ». . — Comment, vous. Monsieur, à cette heure inaccoutumce^? Presque tout , mon petit monde est dehors et vous en voudra fort d'avoir profité de son absence... — Je désirais vous trouver seule,Madame. — Qu'y a-t-il 1 Vous êtes presque solennel aujourd'hui, — C'est que ce jour est grave entre tous, ■ Madame; de lui va dépendre le bonheur ou ' la solitude de ma vie tout entière. Mme de Linville comprit vite le sens jje ce début; un doute lui restait cependant. Laquelle cle ses deux protégées avait fixé le cœur de M. Ricourt? Etait-ce Suzanne avec ses allures garçon-uières, ou Madeleine dont la grâce modeste inspirait une respectueuse réserve? Elle allait le savoir sans doute. M. Ricourt reprit : — Vous avez eu la bonté de m'accueillir, ! Madame, dans votre cercle de famille; vous m'avez permis de contempler sans contrainte cette âme jeune et virginale dont le rayon-nement...Il s'embarrassait visiblement. Ces longues périphrases, ces circonlocution^ ne lui étaient pas habituelles. Il fallait qu'une violente émotion lui eût fait perdre son calme ordinaire pour qu'il employât un semblable langage. Cela lui réussissait mal. Alors, avec une concision toute militaire, il ajouta : — Je viens vous prier, Madame, de m'autoriser à demander la main de Mlle Madeleine cle Cernay. — Oh! de grand cœur. Monsieur. Ce se^ rait pour moi un véritable bonheur de placer dans votre main loyale celle de ma petite amie. Puisque vous avez su comprendre le charme exquis de Madeleine, vous saurez la rendre heureuse. Et vous aurèz,soyez-en sûr, -la compagne idéale, la femme vertueuse et aimante qui crée le véritable foyer. — Je le sais, je le sens; j'en suis si bien convaincu que ma démarche me semble fort audacieuse à présent, et, malgré toute sa bonté, je tremible que Mlle de Gernay s'en irrite. — Cette modestie vous sied mal,Monsieur ; d'abord, vous êtes aux yeux du monde un Diillant parti, mais ce que j'apprécie par-iessus tout, ee sont les qualités de votre eE-orit et de Votre cœur. Madeleine pensera ie même, je crois? Voulez-vous que nous ious en assurions tout de suite % Elle est à a maison, et si vous désirez lui présenter fotre demande... — Non, non, je vous en prie, pas si vite, e n'oserais pas. — A quoi bon retarder? Vous détestez les-intermédiaires... Vous n'aurez pas plus de xmrage un; autre jour. . Et sans écouter les protestations, elle alla chercher sa filleule. Une telle façon d'agir était contraire aux règles établies; mais pourquoi tarder à met-bre en présence les deux orphelins qui s'aimaient déjà et qui avaient tant besoin l'un et l'autre de tendresse? „ Mme de Linville connaissait trop bien les sentiments de Madeleine pour qu'elle eût rien à redouter de cette précipitation. Un. secret, instinct l'avertissait aussi de profiter de l'absence cle Suzanne. Cette jeune.tête fantasque et vaniteuse pourrait susciter des obstacles étranges et troubler les moments d'inoubliable bonheur qui auréolent les fiançailles. En un mot, elle mit Madeleine au courant cle la démarche faite par M. Ricourt. — Oh! Madame, est-ce possible? Comment a-t-il arrêté ses yeux sua* moi I C'est vous qui avez tout conduit... — Du tout. Il sait apprécier votre vertu et votre girâce, ma chère petite; n'est-ce pas la meilleure garantie do bonheur ? — Que vous êtes indulgente et bonne, chère marraine! s'écria Madeleine en s'é-l,ançant dans les bras de Mane de Linville. En cet instant, elle ne songeait pas à se parer pour se présenter devant M. Ricourt, elle n'étudiait pas son attitude ni ses paroles ; elle n'avait que de la reconnaissance pour la protectrice qui s'occupait de son Jtjonheur futur. Pondant ces courts instante, M. Ricourt «'était remis de son émotion. Qu'avait-il à redoute^ de cette entrevue? Les sentiments qu'il éprouvait étaient si vrais, si sincères, que l'expression ne pouvait lui faire défaut. Madeleine n'était point coquette ni capricieuse ; elle ne1 chercherait pas à l'intimider, elle l'écouterait au contraire avec bienveillance. Quand la jeune fille entra, il était résolu à lui parler franchement et simplement. — Mme de Linville vous a dit, Mademoiselle, quel est le but de ma visite. J'ose aspirer à l'honneur d'obtenir votre main. Madeleine se tenait debout les peux baissés.— Ai-je eu tort d'espérer? mterrogoa-t-il d'une voix angoissée. — Laissez-moi d'abord vous dire, Mon: sieur, combien votre demande m'honore. Elle s'assit lentement, continuant : Si je n'y réponds pas immédiatement, c'est qu'elle me surprend plus que je; ne saurais vous le dire; je n'y étais pas prépa-réé... _ M. Ricourt s'avança hardiment, et s inclinant devant elle : — Vraiment?... N'avez-vous jarnaï^ senti quel charme vous exerciez sur moi ? N'avez-vous jamais deviné quelle joie me procurait votre présence? Les joues pâles de Madeleine s'étaient violemment empourprées; d'un geste de la main, elle arrêta ce lyrisme qui la mettait mal à l'aise. Permettez-moi cle vous dire au moins combien j'apprécie vos vertus solides, votre droiture, votre simplicité. Vous réalisez mes espérances les plus chimériques et tous mes rêves d'homme. Vous etes la compagne aimée avec laquelle je voudrais faire le chemin cle la vie. Madeleine ne songea pas un seul instant a tirer vanité de cette admiration profonde inspirée à un homme de la valeur morale de M. Ricourt. Peaioliée sur elle-même, elle se demandait, l'honnête enfant, si elle était capable de faire le bonheur de celui qui attendait tout cle son oceur. ■— Vous demeurez silencieuse, Mademoi-: selle, mon insistance vous parait, peut-être,-' indiscrète; mais je vous aime tant! Cette exclamation^était poussée avec tant', de cœur que l'âme aimante de Madeleine en ; fut doucement ébranlée; elle se sentait enveloppée d'une tendre affection; n'était-cet; pas là sa vie ? Elle le regarda un instant dans les yeux; elle y lut toute sà sincérité et son amour. Alors, bravement, sans hésitation ni coquetterie, elle tendit sa petixo main blanchie. M. Ricourt y déposa un'long baiser en murmurant : — Vous êtes bonne! Merci! ^ Madeleine leva encore vers lui ses veux si doux. — Nous nous connaissons peu, mais nous allons maintenant nous étudier, si vous le , voulez bien : comptez sur ma franchise; je me montrerai à vous telle que* je suis. _ j — Je vous connais, Mademoiselle; mai? ; moi, voue ne m'avez jamais considéré com , me le compagnon futur de votre vie; je me soumettrai loyalement à votre examen... , — Oh ! vous avez depuis longtemps mon es time et mieux encore, ajouta-t-elle simple j,, ment. Nous allons nous habituer à la pen ; sée d'une vie commune, voilà tout. Avam , de m'engager complètement, je dois voir . rappeler quels sont mes devoirs envers nu , jeune sœur; j'ai juré de faire son bonheur . et tant que ma tâche ne sera pas accomplie ; je ne suis pas tout à fait libre. i Mais je vous aiderai dans cette tâche Mademoiselle; elle me témoigne une certai , ne confiance. Je pourrai même faciliter \o : tre œuvre par l'autorité qu'elle me laisser; jj prendre sur elle. . i — J'en doute... C'est une question a exa , miner. . , , 1 — Vous*ne songeriez pas cependant a rc noncer au bonheur pour elle ? Ce serait ui sacrifice inutile et dont elle ne vous saurai aucun gré..*

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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