Le courrier de Bruxelles

896 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 21 Juni. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k93125rn3h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Dimauche 21 et lundi 22 juin 19(4. 53" aTinS». — T 172173; —— ABONNEMENTS t mu m (in manu BELGIQUE, .fr. 10.00 5.00 2.60 hollande. . .) 19 20 e.60 4^0 lUXEMBOUBO CN10N POSTALE. 30.00 18.00 7.60 5 CENTIMES I#» *b poliment» n« «ont m* <■>!• »nf*nt» TÊLÉPHONB SABLOS 1784 LE COURRIER BUREAUXj A EaUXELUE8a 52, rue de la Montagne A PARIS i jOi rue Saint-Stilpice, 30 5 CENTIMES Lm »upoi*m»nt» ne «ont pas ml» an vanté TÉLÉPHONE SABLON 178»' DE BRUXELLES Pro aria et focis Que faire ? Ce n'est pas pour nous o ie nous posons cette interrogation, c'est pour nos amis du bloc que nous voyons si embarrassés en présence de leur soi-disant «succès électoral». Ils ne savent ce qu'ils doivent vouloir aujourd'hui et nous voudrions les aider. Il nous semble qu'ils doivent tout d'abord démontrer clairement, irréfutablement, que la majorité des électeurs est d'un côté, leur côté, et la majorité des élus, des mandataires de l'autre — de notre côté, — ce qui créerait une situation anormale. Ce n'est pas chose très facile d'après la discussion des journaux. Notre presse a répondu à tous leurs calculs, à tous leurs arguments et en a montré le vide, c'est à recommencer. Supposons qu'ils arrivent à faire cette preuve, il faut qu'ils établissent que c'est là le système constitutionnel sous lequel nous vivons, que la majorité des votes fait la loi- et non la majorité des élus, qui forme la Chambre et prend les décisions. Il y a là évidemment "transformation de notre droit cosntitutionnel, un système qui touche au référendum, qui jusqu'ici n'est pas introduit, que nous sachions, dans notre .mode de gouvernement. A chaque élection le nombre des élus n'aurait plus rien à voir, c'est le nombre des votants, d'un côté et de l'autre, qui déciderait. Nombre des votants ou nombre des votes ou des voix plurales 1 C'est encore une question qui n'est pas éclaircie. Il faudrait aussi élucider la question de savoir sur quels points précis les votants se sont prononcés, ce qu'ils ont eu en vue.Ont-ils voulu la revision en votant pour des socialistes et aussi pour des libéraux? Quelle revision, quel suffrage universel? — Ont-ils voulut plutôt marquer leur désapprobation de l'obligation militaire, de l'obligation scolaire. Dans ce cas ils se seraient prononcés contre des idées que les libéraux revendiquent comme leur appartenant, ce qu'ils voudraient c'est une réaction contre ces idées, et un changement de ministère ne se-r. 't pas de nature à les satisfaire. Comment tirer de tout cela une conduite gouvernementale à tenir, à discerner? Que faire donc? Demander la dissolution 'des Chambres avant la revision, ou la révision avant dissolution ? Mais d'après le nouveau système si bien trouvé, les élus actuels n'ont plus aucune compétence, aucun pouvoir légitime pour rien voter en fait de revision. Et si on dissout avant revision comment se feront les nouvelles élections? Par le système actuel, évidemment, le système condamné violemment par tout le parti socialiste ! Et quel sera inévitablement le résultat de semblable élection après dissolution? Le même résultat qu'en 1912, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets; le corps électoral se trouvera en présence de la même menace de socialisme et de la même impossibilité d'avoir un gouvernement sérieux, composé de socialistes et de libéraux. Tout cela ne résistera pas à dix minutes de discussion, même devant une Chambre telle que nous l'avons aujourd'hui. ••• Que faire encore une fois ? Que faire 1 Nous avons un bon conseil à donner à nos adversaires : Faites comme tout le monde, faites comme on fait dans tous les Etats constitutionnels, comme font tous les bons joueurs politiciens, contents ou pas contents acceptez la situation légale telle qu'elle est, ce sera déjà un moyen de vous faire accepter du public, on pourra croire que vous a~ez quelque chose du bon sens belge. IIi iiral ÊpaiitmiM. Dans quelques mois, le 17 mars 1915, l'Eglise catholique du Japon célébrera le glorieux cinquantenaire d'un fait merveilleusement beau et trop peu connu, celui de sa résurrection miraculeuse après trois siècles de persécutions. Ce fut en effet le 17 mars 1865, que se produisit la scène touchante que rappelleront les fêtes en préparation. Depuis quelques années déjà, profitant des relations reprises par les Japonais avec l'Occident, les Missionnaires catholiques étaient revenus; mais ils n'avaient pas encore pu retrouver la moindre trace des anciennes chrétientés de Saint François-Xavier. Par leurs soins, une modeste chapelle avait été ouverte à Nagasaki, en l'honneur des 26 Martyrs Japonais récemment canonisés. Quelques jours à peine après son inauguration, le 17 mars, une quinzaine de visi-teur8? s'adressant au Missionnaire, le P. Petitjean, lui dirent : « Notre cœur à nous t-us qui sommes ici est le même que le vôtre. » A sa question : « Vraiment, d'où êtes-v s donc? » ils répondit : t Nous sommes tous d'Urakami; à Urakami, presque tout le monde a le même cœur que nous. » Et ils lui demandèrent où était « Santa Maria ». A la vue de sa statue, que le Missionnaire 1 leur désigna, ils tombèrent à genoux en soupirant : « Oh oui, c'est bien Santa Maria. Voyez dans ses bras son Enfant Jésus. » Et ils ajoutèrent qu'ils avaient célébié, le 25 décembre, sa naissance dans une étable, qu'il est mort en croix pour nous et qu'on était en ce moment au temps de la douleur (le Carême). Le Missionnaire ne tarda pas à savoir que, malgré la persécution qui durait depuis plus de 250 ans, des centaines de familles s'étaient transmis en secret les enseignements catholiques avec le baptême, des prières en latin et en japonais et, comme suprême ressource pour faire son salut, tout un traité sur la contrition parfaite. Il apprit aussi que, huit ans auparavant, trente chefs de famille d'Urakami avaient soaffert la prison pour la foi pendant deux ans, que dix d'entre eux y étaient morts dans les tourments et qu'Urakami avait une vraie organisation religieuse avec des baptiseurs et des chefs de prières, et un calendrier rédigé prescrivant les fêtes, les jeû-n-'s, etc. A cette nouvelle, l'Eglise catholique toute entière tressaillit et le Pape Pie IX versa des larmes de joie. Malgré les recommandations do prudence que nécessitaient trop les lois vexatoires toujours en vigueur, le secret ne put être longtemps gardé et une terrible période s'ouvrit encore pour ces héroïques chrétiens.Du mois de juillet 1867 au mois de mars 1373, une dernière persécution sévit,, au cours de laquelle il y eut 3404 déportations et 600 d'entre ces confesseurs de la foi périront, en exil, tandis que 176 naissances y étaient enregistrées. A leur retour, ces pauvres chrétiens trouvèrent leurs maisons en ruine, leurs champs en friche ou vendus ou volés. Ce fut la misère noire, Les années suivantes, un typhon, puis des épidémies vinrent aggraver encore la situation déjà si précaire. Loin de perdre courage, ces ' vaillants redoublèrent d'ardeur. Quatre aais plus tard, en 1880, ils eurent la, joie de pouvoir acquérir, en se cotisant, le domaine que mettait en vente la famille des séculaires persécuteurs atteints eux aussi par la crise économique. On y établit une chapelle provisoire sur l'emplacement même où jadis .la croix avait été foulée aux pieds par les apostats et où les martyrs avaient subi leurs douloureux supplices. Actuellement, ia chrétienté d'Urakami compte 6800 catholiques; c'est de beaucoup la plus nombreuse du Japon. Et cependant, elle n'a toujours pour église que ce pauvre hangar japonais tout délabré, sans plafond et mesurant à peine trois mètres de hauteur.Depuis longtemps déjà, le Missionnaire chargé de cette belle chrétienté, le P. Frai-neau, avait voulu remédier à cette notoire irnuffisance en élevant un édifice de proportions considérables, capable de contenir la foule des chrétiens d'Urakami, et digne, en même temps, des grands souvenirs que rappelle cette terre toute imprégnée du sang des martyrs. Avec l'argent de la charité xt le concours matériel de ses chrétiens, il entreprit de bâtir lentement, mais d'une manière continue la belle église romane conçue par son talent d'artiste. Malheureusement, la guerre russo-japonaise de 1904 vint tout interrompre. Durant des années, il fallut s'arrêter complète- ment; puis la mort frappa parmi les rangs des bienfaiteurs et atteignit enfin, le 24 jan-vie 1911 le pauvre Père lui-même dont le cœur se brisait de ne pouvoir achever l'œuvre de sa vie. C'est un Belge, le R. P. Raguet, originaire de Braine-le-Comte, oui recueillit cette glorieuse mais bien lourde succession. Missionnaire aussi zélé que savant (il est l'auteur d'un grand dictionnaire franco-japonais qui jouit de toute l'estime des orientalistes) il a cru, encouragé en cela par son Evêque qu'il se devait d'achever l'œuvre commencée et de présenter à la consécration son église pour le cinquantenaire prochain, qu: reunira à Urakami les quatre Evêques du Japon. Il s'est décidé à aller de l'avant, comptant sur la charité catholique pour faire facc aux engagements qu'il a dû contracter et vue de terminer ce vaste édifice roman de 62 mètres de long sur 13 mètres de large. Cette chrétienté héroïque, qui a écrit un* paçe unique et merveilleusement belle dan: l'histoire de l'Eglise catholique, ce compa triote éminent, qui lui a consacre sa vié, se ront entendus, nous n'en doutons pas, dan: l'appel qu'ils adressent à la catholique Bel gique. Cette église si nécessaire pour ce pauvr< peuple héroïque, cette église qui sera com me un grandiose ex-voto de la foi chrétien ne sur un lieu saoctifié par le sang de: martyrs et par la généreuse fidélité de; confesseurs^ cette église, nos aumônes con tribueront a l'achever pour la date mémo rable du prochain cinquantenaire qu'ëlli évoquera si glorieusement. Et une fois de plus, la Presse catholiqm belge sera heureuse d'avoir contribué à rai re connaître une œuvre vraiment digne de h charité toujours sollicitée, mais jamais épui sée de notre cher pays. N'est-ce pas d'ail leurs en propageant la foi parmi le^ peuple; infidèles aue nous mériterons de Dieu L grâce de la conserver bien vivante che: nous ? Les souscriptions destinées au R- P. Ra guet, Missionnaire apostolique à Urakam près Naçasaiu (Japon), peuvent être en voyées directement à son adresse ou reçue à nos bureaux pour lui être transmises pa n s soins. UN MEETING HOULEUX a eu lieu jeudi soir à la « Brasserie Fia mande ». Il s'agissait d'entendre M. Boê sart parler du travail dans les couvents Vous pensez bien que M. Lorand, l'homm de M. Marquet, qui le « paya royalement s de Ferrer, qui ne l'a pas ruiné et du fa meux Turc Ahmed-Risa, était là. Il assum la présidence. Après que l'orateur eut développé se critiques (auxquelles le P. Rutten a tait 1 réponse que l'on sait)? un auditeur se lev et — rapporte le moniteur socialiste, « re orocha aux organisateurs de faire de la pc litique parce que, s'il y a des abus dans le couvents, il y en a aussi dans les coopéra tives », D'où orage. F.*. Devèze se précipita à 1 tribune pour expliquer que les commei çants Ont tort de se plaindre de la grève gé nérale. <r Comme elle n'a duré que quinz jours, dit-il, elle n'a pu faire de mal 1 » Le citoyen Dardenne intervient alors : Les véritables ennemis du petit commerce ce sont les grands magasins. En Angleterre pays d'élection de la coopération, la concen tration commerciale capitaliste, les grandes en treprises commerciales, les grands bazars, on dévoré six fois plus de petits commerçants qu les coopératives. Les socialistes ne sont], as le ennemis des petits commerçants, mais contraire ment aux progressistes, ils'ne veulent pas en tretenir parmi eux des illusions et t>réfèren leur dire franchement la vérité. Le progressiste Lorand s'est empressé d lever la séance pendant que le c citoyen conviait le prolétariat à la lutte contre tou les exploiteurs sans distinction... Nouvelles de Home. Une réception extraordinaire aura lieu i la cour San Damaso aujourd'hui, si le temp le permet. Le Saint-Père, entouré du ser vice de sa Cour, paraîtra sur le balcon de li Loggia pour bénir le peuple romain. *% Les membres du Tribunal de la Rote on eu une audience spéciale du Saint-Père aux quels ils ont été présentés par Mgr Sebas tianelli, leur doyen. Eevue de la Presse Une preuve par jour. — De l'organe socialiste de Charleroi : « Questions et réponses •. D. Qu'est-ce que l'orgueil? R. C'est le péché des papes. D. Qu'est-ce que l'avarice? R. C'est le péché des prêtres. D. Qu'est-ce que la luxure? R. C'est le péché des moines. D. Qu'est-ce que l'envie? R. C'est le péché des vieilles filles. D, Qu'est-ce que la gourmandise? R. C'est le péché des nonnes. D. Qu'est-ce que la colère? R. C'est le péché des dévots. D. Qu'est-ce que la paresse? R. C'est le péché des dévots, des nonnes, des vieilles filles, des moines, des prêtres et des papes ». Pour les naïfs qui croient encore aux déclamations hypocrites des tartufes socialistes; « Nous n'en voulons pas à la religion ». L'invasion de la Belgique par la mauvaise presse française. — On lit sous ce titre dans « Romans-Revue » du 15 juin 1914 : Les renseignements fournis par Te journal « la Publicité », et reproduits par le « Journal des dépositaires » confirment absolument ce que nous avons dit récemment de l'énorme diffusion des journaux français en Belgique. D'après les chiffres indiqués par les messageries Hachette, on vend quotidiennement dans la seule ville d'Anvers : 5,565 numéros du « Jçurnal »; et 2,654 a Matin »; tandis qu'on y vend seulement 190 a Echo de Paris », 4 « Action Française », 9 « Eclair », 50 « Libre Parole ». D'autre part, le « Petit Parisien » se vend à raison ae 14,000 numéros quotidiens à Bruxelles; 1,000 à Mons ; 2,900 à Charleroi; 3,000 à Liège; 1,000 à Verviers; 1,500 à Anvers.Enfin, nous l'avons dit — et nos évaluations doivent être exactes — le pornographique « Journal » est vendu tous les jours dans tout le pays, à raison de « soixante mille numéros ». On voit l'importance de l'invasion. Aux élections législatives qui viennent d'avoir lieu en Belgique, les catholiques ont obtenu moins de voix que dans le scrutin précédent • cette diminution tient à une multitude de causes que nous n'avons pas à préciser ici. Qui oserait dire cependant que la diffusion de la mauvaise presse française n'est pour rien dans ce résultat. e ' Les ravages de l'alcoolisme. — M. le cha-! noine Van Langendonck, l'un des vaillants 3, champions de la lutte que mène contre l'alcoolisme le « Bien Social », écrit dans le s dernier numéro de ce bulletin : a, c. On rit volontiers des antialcoolistes et a, de l'antialcoolisme. Adressez-vous à des gens qui ne savent , pas quels épouvantables ravages l'alcool 3 opère, et très habituellement ils auront le _ sourire sur les lèvres. Dites-leur que des 120,000 personnes qui % meurent en Belgique chaque année, il en - est 20,000 qui meurent empoisonnées, tuées _ par 1?alcool, on se moquera de vous. 3 Dites-leur que sur quatre prisons on pourrait en fermer trois, en d'autres mots, que de quatre condamnations, il n'en resterait qu'une, si l'abus de l'alcool n'existait > pas, on se moquera de vous. > Dites-leur, qu'il y a en Belgique des centaines de milliers de personnes, qui n'ont J pas d'habitations convenables, qui habitent 3 des greniers, des caves ou des écuries et 9 que la bière seule coûte chaque année aux . Belges de quoi construire, pour ces pauvres . gens, 100,000 maisons de 7,000 francs, on se t moquera de vous. Dites-leur que la guerre des Balkans a 9 coûté la vie à 70,000 personnes, on sera » épouvanté en entendant le chiffre. Mais s dates-leur qu'en 4 ans, le genièvre, le vin, la bière font, en Belgique seulement 80,000 victimes, on se moquera de vous. Dites que l'alcool fait des centaines de milliers ae fous, que 500,000 pauvres souffrent de la faim en Belgique à cause de l'alcool, on rira de vous. Il n'y a qu'un moyen de faire cesser les t moqueries, et ce moyen est infaillible, c'est , de demander à ceux qui vous écoutent combien de victimes l'alcool a faites dans leur i famille L'expérience a démontré que quand on peut amener quelqu'un à réfléchir à ces victimes, « il cesse de rire ». k S'ils étaient l^s maître*. — De la « Mé-" tropole » : « Les dépêches qui expliquent le préten du mouvement gréviste de la Romagne et de l'Emilie sont décidément des plus sug-, gestives. En réalité, à la suite d'un vaste complot révolutionnaire, ces deux provinces italiennes ont été en république pendant trois jours ! A partir de la soirée du mercredi 10 juin, simultanément à Rk.venne, Mezzano, ViUanova, Affonsine, Bagnacavallo et dans d'autres localités de la Romagne, les communications télégraphiques et téléphoniques et les voies ferrées furent coupées et toutes par les mêmes procédés. Les points stratégiques furent occupés par les forces révolutionnaires et leur éta-t-maior.Trente-deux mille cycles ou automobiles furent « réquisitionnés » par les bandes jacobines arborant le drapeau rouge, à l'effet de transmettre les ordres, de véhiculer les explosifs et de transporter les « forces révolutionnaires ». Une fois celles-ci maîties du terrain, I' « âge d'or » commença. On destitua et on remplaça les maires récalcitrants, on tua les gendarmes, on détruisit les gares, on saccagea les hôtels, on ferma les casernes, on emprisonna les officiers,011 piida les églises et les magasins de denrées alimentaires, on <r expropria » les bourgeois. Tout cela est l'œuvre des socialistes. Ah ! les doux agneaux 1 Et comme nos bons libéraux seraient fiera de collaborer à une petite histoire de ce genre, si jamais ils devaient partager le pouvoir avec eux ! Car, qu'on ne s'y trompe pas, ils sont partout les mêmes. Sous leur 1 assagisse, ment» de surface,ils cachent toujours 'eurs secrets désirs de république, d'expropriation et de sabotage.Et il ne leur faut qu'une occasion favorable pour essayer de réaJiser leurs théories. Le coup de la Romagne n'a pas réussi, et il faut s'en féliciter. Mais il constitue un aveç*tissement singulièrement précieux. Comme quoi un Vandervelde français, devenu chef du cabinet, protège la caserne contre la propagande socialiste. — On écrit de^ Paris à une feuille cartelliste de Bruxelles : \ iviani a su, bien vite, que les organisations anarchistes de la rue Grajige-aux-Belles, que les fédérations du « Sou du soldat » travaillaient depuis quelques mois, en secret, les casernes. Il a su que les émissaires de ces organisations entretenaient, parmi les jeunes troupiers, les plus dangereuses espérances. Il a su que des subsides nombreux etaient envoyés aux affiliés actuellement sous les drapeaux et qu'une propagande coupable rayonnait dans tontes les garnisons importantes. Le but: préparer,pour 1915, des émeutes militaires du genre de celles ani illustrèrent si tristement les régiments de Isevers et .de Toul. Le péril, pressant, immédiat, était là... Déjà, les hommes se montraient en grande partie convaincus que le gouvernement abrogerait la loi de trois ans et n'oserait pas les garder une année de plus dans le rang. La moindre concession, la moindre faiblesse dans la déclaration miiu'stéïiflle, auraient eu pour résultat de fortifier ces espoirs et d'ouvrir la porte à un irréparable malentendu. René Viviani a pensé que le premier devoir du gouvernement était de défendre les jeunes soldats contre les entreprises des fauteurs de désordres et de les prémunir contre un coup de tête lourd de conséquence pour eux. Les ministères éphémères. —- Du % Journal des Débats. » : c D y avait dimanche une garden-party au ministère des travaux publics. Tandis que les invités 60 promenaient sous les ombrages aux sons ae la musique, les voisins se demandaient qui donnait la fête et quel était le maître de la maison. En moins d'une semaine, trois ministres s'étaient succédé ; le troisième était nommé de la veille ; était-ce lui qui recevait déjà, ou le premier qui recevait encore, le second n'ayant- pas eu le temps d'emménager? En Espagne, il aurait eu oeJui de s'assurer une rente. Dans ce pays, en effet, tous les anciens ministres ont aroit à une pension viagère; elle est de 7,000 pesetas, quelle qu'ait été la durée de leur passage aux affaires. On cite un cabinet libéral qui a duré quarante-huit heures comme celui de M. RLbot; ses membres bénéficient des mêmes avantages que leur aurait valus un règne de dix ans Le caa de ces ministres est d'ailleurs une excesption. En Espagne, chaque fois qu'un nouveau parti arrive au pouvoir, il procède à des élections nouvelles ; il est donc à peu près sûr d'avoir la jnajorité, au moins pour quelque temps. Ajoutons que si la situation d'ancien ministre est meilleure en Espagne qu'en France, ceille de député y est moins bonne que chez nous, le mandat parlementaire esfe gratuit. Un projet de loi récent a proposé le principe d'une indemnité de 6,000 francs; il a été mal accueilli, au moins par l'opinion. "il Petite Chronique Le repos dominical. — Le <? Moniteur »' publie la loi votée par la Chambre en vue de modifier dans le sens ci-après l'article 3 de la loi du 17 juillet 1905 sur le repos dit dimanche dans les entreprises industrielles et commerciales : « Il est interdit d'employer au travail la dimanche des personnes autres que les membres de la famille du chef d'entreprise, parents au 3e degré, au plus, habitant avec lui et ses domestiques ou gens de la maison ». Cette prescription vise le travail effectué' sous l'autorité, la direction et la surveiU lance d»d'entreprise. — Excursion en Angleterre.— L'administration des chemins de fer met en distribution du 29 juin au 4 juillet, à l'occasion des régates d'Henley, des billets a prix rér duit pour l'Angleterre.. Les stations d'Anvers (ventral), Blankenberghe, Bruges, Bruxelles (Nord), Gand (Sud), Gand-St-Pierro et Liége-Guillemins délivrent des billets pour Douvres et pour Londres. Celles de Bruxelles (Midi) et d'Esschen ne mettent en' vente qu© des billets pour Londres. Louvain, Mons, Mouscron, Namur, Tournai et Verviers (Ouest) débitent des billets pour Douvres seulement. Ces billets sont individuels, ont une durée de validité do 15 jours et s'obtiennent au guichet sans aucune formalité. Aux mêmes dates, la station d'Ostende (Quai) et les distributeurs a bord des mallea délivrent des billets à prix réduits pour Douvres et Londres, d'une durée de validi-. té de huit jours. ■ Nos malles. — Pendant le mois de mai, les malles de la ligne d'Ostende - Douvres ont transporté 16,039 _ voyageurs. (15,095 pendant le mois de mai 1912). Pendant les cinq premiers mois de l'année en cours, le nombre de passagers a atteint 52,952; tandis qu'il était de 45,295 pendant la période correspondante de 1912. LA VILLE Nos Sonverains à Copenhague. — Le Roi et la Reine se rendront probablement att; printemps prochain, à Copenhague. Rien n'est encore décidé quant aux détails et à la date exacte de cette visite. Plantations royales. — Le roi Albert, désireux de faire des plantations de toutes espèces, a acquis des terrains duniers voi-1 sins de sa propriété de Raversyde. Ces ter-, rains seront amendés et serviront en quelque sorte de champs d'expérience. M. le ministre des finances a reçu, mercredi matin, les président des Fédérations aecisienne et douanière de la « Verbroede-ring der Vlaamsche Toi en Accisbedienden». Il a promis d'examiner leurs desiderata avec la plus grande bienveillance. La fête chrétienne du travail. — Cette" fête aura lieu, à Bruxelles, le dimanche 28 juin. A trois heures, un salut solennel sera chanté en l'église Sainte-Gudule, par Mgr. Evrard, doyen de Bruxelles, assisté de MM., les aumôniers des Cercles ouvriers. Après le salut les membres des syndicats chrétiens se rendront en cortège à la rue de Locquenghien. A 4 h. 30, assemblée générale à la c Maison des Ouvriers ». MM. Carton de Wiart, ministre de la justice et Verhaegen, député de Gand, z prendront la parole. — La Jeune Garde catholique de Bruxelles (3e section) a procède au renouvellement du comité, qui se compose de la faon suivante : Président, Joseph Goffin ; vice-président, Robert Hupin ; secrétaire-trésorier. Franz Vander Borght ; bibliothécaire, Robert Courtois ; porte-drapeau, J. Duriau; commissaires, Palmers, N* Duriau et Demolin. • — A PHôtel-de- Ville. — Aux jours dé grandes festivités, on place à l'Hôtel-de-Ville, du côté de l'escalier de gauche, une grande marquise de toile grise rehaussée de velours rouge et de crépines d'or. Cette marauisc prend de l'Age et son placement est devenu fort difficile. La Ville a décidé de remplacer cette marquise s périodique par un objet fixe. Après le mois d'août, une marquise en fer et en verre, identique à' celle qui se trouve de l'autre côté, à l'escalier d'honneur, sera placéo. FEUILLETON DU 21 JUIN 1914. MIRENTCHU PAR ïMeirre Lhande. ♦ En terminant le petit homme avait mis 1 main à la poche de son gilet blanc. Il e tira une pièce d'or qu'il tendit au jour soldat au bout de ses doigts épais : —_ Pour la route 1 Adieu 1 Miguel, que toutes ces instances mettaiei mal à l'aise, répondit par quelques parolt banales de remerciement et se retourna vei le groupe de ses amis. Au moment do qui t. • encore ce coin de terre qui renferma toutes ses tendresses, son cœur, instinctiv ment, allait aux gens ib sa race et de se rang, à ces laboureurs qui -contiiiueraiei de déchirer pesamment le sol abrupt d< Pyrénées, à ces jeunes filles aux bandeau bruns ou noirs qui conduiraient demain iei petit peuple d'agneaux par les bruyères c il avait folâtré, enfant. Le rentier étrange malgré ses protestations d'attachement à terre basque, ne symbolisait rien, à k< yeux, de cette montagne bien-aim^e où Die l'avait fait- naître et çrandir, de cette moi tagne où une jeuue fille exquise pressera chaque jour de ses vœux auprès d'une madi r. rustique l'heure de son définitif retour. Quand le train qui emportait Miguel vei la zone africaine eut disparu au tournant c la colline de Renteria, don Pantaléon ei quelqueB paroles pleines do délicate attei tiop pour consoler Juana-Mari qui pleurai Puia, avec un tnet parfait, il s'écarta, lai sant la jeune fille repremlrçt, avec ses p. tites amies, les sentiers du Jaïs}iife§l, A loi n se retourna vers ls groupe hommei m avait acçoRipagn*? l'héritier des Qu«t zederra. S _ Joshé-Antoni; fit le rentier, je t'en mène dans ma voiture, par la grand'rout< III faut te distraire, mon garçon, avant d monter là-haut. Je sais combien vous von aimez, Migueltçho et toi. Tu as de la pe ne. Allons I l'air de la vallée et un pet: tour à la Marina te feront du bien. Puis, changeant de ton, et les paumes oi vertes : — A moins, toutefois, que des travau urgents ne te réclament I -'.vant tout, l'ii a térêt de ta maison ! n Non. Rien ne pressait, de La journée. D e reste, le père et Joshé-Maria seraient li haut. Une promenade en cabriolet n'éta pas de refus. it ^Renteria se trouve situé, presque à m !» chemin, sur cette merveilleuse route d •s Henda.ye à Saint-Sébastien, qui est le p£ L- radis des automobilistes. Après avoir laiss it sur la gauche le Santo Cristo de Lezo, 1 î- belle grand'route s'élève, en pentes doi n ce>, ombragées de peupliers de Carolin< it jusqu'à l'une des arêtes qui relie.-t au ma: ;s sif des Pyrénées la petite cordillère d x Jaïzkibel, puis, traçant de larges méandre; ir descend, comme « en vol plané », jusqu n dans la vallée d'Irun. r, A cette heure matinale où les sirènes de a automobiles n'avaient pas encore commei •s cé de troubler la paix de la campagne, 1 u grand'route de Lezo à Hendaye étit dél i- cieuse de tranquillité et de fraîcheur. Sei it les la sillonnaient, de le-ir marche cahotai te, les voitures des laitiers ou des marchand .. de légumes, qui rentraient de Saint-Séba; *s tien. Des petits paysans, en bras de chem e sa, le béret court ramené sur les yeux cor it tre l'éclat du soleil levant, et l'aiguillon e i- croix sur les épaules, poussaient vers le b. fontaines les vaches grises tachetées d i- noir, En tablier» clairs, les cheveux lissés )- l'eau fraîche, deR fillettes, par bandes, a s laient au t catéchisme, Au milieu de cette douce paix trottin U la jument de don P*nt&14oQ. Elle a dû ôtr un peu activée pour venin, car il fallait de- ! i- vancer le train. Maintenant, rien ne presse, i. Indulgent, quand il n'y va pas d ; ses inté- ! e r^ts, le rentier laisse la bonne bête à la vi-: s tesse qu'elle agrée. Du reste, la route mon-i- te, le long des premières assises de la col-t line. Et le Jaïzkibel dresse, là, sur la gauche, sa muraille brune où de longues vagues i- de terre pelée rappellent les plissements flasques d'un aérostat à demi dégonflé. Au x. rythme du sabot du cheval frappant le sol l- égal et blanc, les deux promeneurs peuvent examiner à loisir, entre la route et les ci- j u me3, les beaux chalets basques, qui couron j i- nent de leur large pignor, barré par un bal- j t c i ou un cep de vigne, des mamelons ar- ! rondis, des pommeraies en pente donce. i- Pourtant don Pantaléon est soucieux.Tout : e à l'heure, à la gare, son instinct de tra-v- queur lui a révélé que l'heure était venue é d'ébranler l'impressionnable héritier des ; a Guztizederra. Enervé, dans son besoin i- d'exodes, après deux ans d'immobilité dans la montagne, par le départ de Miguel pour 5- la baie magique où son croiseur mouilla tant u de fois, Joshé-Antoni retournera d'un cœur 5, plus maussade à la cité terrienne où le ma-e jorat l'emprisonne ; il sourira plus naïvement aux perspective j de la vie en mer, s adroitement évoquées; et la tentation de i- courir le large golfe aura plus d'empire a troublant sur des nerfs exaspérés par le re-i- tour aux contraintes. Du reste on ne peut i- attendre indéfiniment, et il faut obtenir son i- désistement secret avant qu'il ait appris la s nouvelle des fiançailles de Miguel. i- Par ce flair spécial de l'inopportun, qui i- est la grande force des roués de la vie, don i- Pantaléon devine bien que le moment n'est n pas venu de discréditer la terre, dans le » but de détacher doucement de son majorat e le changeant Joshé-Antoni. Ces premiers à contreforts de la montagne, rayés de champs .- de maïs, moutannants de meules de regain où picorent des poules blanches, plaident e trt p magnifiquement pour le sol splendide s et généreux, Le rusé bourgeois n'oublie pas que son compagnon de promenade est, avant tout, un paysan, un laboureur. Cette hantise de la mer qui, à certaines heures, l'agi te, est greffée sur l'amour des sillons. Elle lui vient ,sans doute, de ce voisinage avec la grève, où ses ancêtres ont grandi, où, lui aussi, il a poussé. Mais cette promiscuité même de la terre et de l'océan accuse de délicats contrastes dans l'âme qui s'est formée à leur école. Et comme le vieux Nika-zio, amant passionné de la glèbe, peut craindre, à tout moment, que ses fils ne désertent les champs pour la mer, ainsi le cupide rentier, trop intéressé à voir un Guztizederra devenir marin, doit compter — s'il est clairvoyant — avec des retours de l'instinct laboureur chez le moins « terrien » de ces paysans pêcheurs. Donc, du sang-froid ! de la mesure! du tact! Et n'allons pas tout compromettre par un éclat inconsidéré ! Pendant la longue montée les deux promeneurs n'échangèrent qu'un petit nombre de paroles. Mais comme, parvenu au faîte de la côte, le cabriolet dévalait vers Irun, au sifflement du frein serré, que coiffait un-> éspadrille, don Pantaléon désigna, de son fouet, au tournant d'un méandre, un large toit en tuiles rouges : — Nous a-rrivons à Iturrizar, dit-il. Bien qu'on n'y tienne pas auberge, — c'est une V elle ferme de mon ami Olaïzola, — les métayers cèdent à boire aux passants, par complaisance. Je veux te faire goûter leur vieux cidre : c'est un des mieux nourris que je connaisse dans le Guipuzcoa. En entendant une voiture <ui s'arrêtait devant le seuil, un garçon d'une douzaine d'années parut sur la porte. — « Agur », Inazio ! dit le rentier. Nous entrons un instant. Nous ne dételons pas, mais tu vas garer la voiture dans la cour. Avec tous ces automobiles, maintenant, on ne peut plus laisser sa jument attachée à l'anneau de fer, devant les auberges. Et il gémit, d'un ton sincère, tandis qu'il descendait lourdement du siège : — Ahl Jésus 1 qui nous rendra les "bons vieux temps 1 Les deux hommes traversèrent la cuisine où- des enfants, assi^ en rond dans un coin, jouaient à des jeux tranquilles. — Vous direz à maman, fit le bourgeois, que nous sommes dans la petite salle. Et il poussa une porte qui s'ouvrait entre les deux vaisseliers chargés de faïence jaune ou ros&tre. — Le .croirais-tu 1 disait don Pantaléon en faisant asseoir Joshé-Antoni devant une petite table de noyer. Moi qui ai passé ma vie dans le mouvement, dans le tahu-bohu des affaires, je déteste par-dessus tout d'être mêlé à la foule. Tu ne me verras jamais au c .fé. J'ai horreur de l'agitation c j du bruit. Ainsi sais-tu ce qui fait mes délices? D'aller manger une omelette aux piments, arrosée d'un verre de cidre, dans la plus inaccessible de mes fermes ! Ah ! ces longs silences de la montagne que trouble à peino le gloussement des poules, dans la cour, ou les cris des enfants jouant à la balançoiio sous les pommiers du verger ! Il frappa rudement, du plat de la main, le genou du laboureur assis à son côté, et, d'un ton viriglieri : — Vous ne soupçonnez pas votre bonheur, vous, les paysans ! Cette apostrophe, qui avait, dans l'esprit de l'ancien lampiste, une toute autre portée que chez le poète de l'Ombrie, ne parut pas émouvoir l'héritier des Guztizederra, Josné Antoni avait gardé une physionomie fermée. S-^n visage long, très brun, où brillaient des yeux extrêmement noirs et grands, comme des yeux d'Arabe ou d'Andalou, semblait figé dans l'immobilité des songes. Et 6on veston noir où la ligne courbe du col rabattu, sans cravate, mettait, seule, une note claire, accusait davantage l'impression de gravité méditative que répétaient ses traits. Par l'unique fenêtre percée dans cette salle sombre et fort basse, le jeune laboureur laissait errer son regard sur les pentes très proches, couvertes de maïs, éci-més à mi-hauteur, et qu'on avait déjà pom melés en nouant leurs longues feuilles comme des queues de fringantes pouliches. Par, delà les coulées d'or cendré du maïs mûri, des crêtes fauves se haussaient. Et. au-dessus, burinée en plein ciel, comme une applique de viel argent sur un fond de saphir, surgissait le diadème dentelé du pic des Trois-Couronnes. Enfin, il sortit de ses rêves. Et ce fut une exclamation rapide, irritée : — Notre bonheur..._ vous en feriez vite bon marché, si vous aviez à le vivre quelque temps ! Le capitaliste ouvrit de grands yeui pleins de candeur : — Je ne comprends pas ce que tu veux dire, Johé-Antoni. — C'est pourtant bien simple, répondit le jeune homme en frappant sur la table avec impatience. Et il se tut, car la maîtresse u maison venait d'entrer dans la salle, portant une bouteille ventrue et noirâtre, deux verres renversés sur une assiette, puis une serviette blanche, soigneusement pliée. # Aux compliments brefs qui accueillirent; ses paroles de bienvenue la jeune femme " comprit que les deux hommes voulaient causer. Elle essuya les verres devant ses hôtes, comme l'exige la politesse basque, les remplit d'un beau cidre gras, pétillant et doré, puis sortit, sur un souhait cordial. Il y eut un silence. Don Pantaléon, qui « sentait venir », se garda bien d'interrompre. Le paysan reprenait, en effet, d'un ton plus calme : — Si on m'avait laissé choisir, je n'aurais pas été paysan. C'est marin que j'aurais voulu être ! Mais non. Avant même, ma nais-: sance j'étais destiné à la terre. Je devais être laboureur, bon gré mal gré, puisque je serais l'aîné, l'héritier! Le douzième, lo vingtième enfant de la famille pourra prendre la voie qui lui semblera bonne ; mais lo premier, le « privilégié », non 1 Le stupide usage ! CA suivre.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes