Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 23 Juni. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/610vq2tb4j/
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Mardi 23 juin 19H, ABONNEMENTS i M 1« tli 19(1 ÎCOIS 801» BELGIQUE . . fr. 10.00 S.00 2,50 80LLANDE- . .) <gao 9,60 4.80 LUXEMBOURG ONION POSTALE. 30.00 16 00 7.50 5 CENTIMES t,®* n* «o«rt M> ®l* •»«••*#» TÉLÉPHONE SABLON 1784 LE COURRIER DE BRUXELLES 53* aaaSs. 174. BXJÎ^EJk.TJX: i A BRUXELLES » 52, rue de îa Montagne A PARIS l $o, rue Saint-Suîplce, 30 5 CENTIMES Lu suppiémanu ne «ont ces mi* an van t» TÉLÉPHONE SABLON 178» L'étendue de l'obligation scolaire. Il y a eu, avant les élections, et pour les J bien préparer, un grand effort libéral et so- r cialiste pour exploiter auprès des électeurs la nouvelle obligation scolaire. Ou a pu le ^ constater, et l'on l'a constate dans tous les arondissements. Ces loyaux lutteurs du bloc après avoir réclamé à cor et à cris l'obliga- * tion scolaire la plus stricte sont venus dire ^ à l'oreille c*es électeurs : Vos bons amis catholiques viennent de vous emprisonner dans i l'obligation scolaire, ils vont vous enlever j vcs enfants à l'âge même cil déjà ils peu- 1 vent si bien vous aider et alors que la main ( d'œuvre manque partout — et vous allez vo- ; ter pour eux! ] Ce truc plein cîc loyauté a réussi et il a < réussi en faussant la portée, le texte, et l'es- • prit de l'obligation scolaire votée par la ( Chambre. Ce qu'ont voulu précisément le , gouvernement et le parti catholique à la j Chambre, c'est de modérer dans la loi l'obli- -gation scolaire de façon à ménager en même temps les intérêts légitimes, les besoins im- 4 périeux des parents tout en sauvegardant le développement intellectuel des enfants. Et cette volonté de modérer l'obligation scolaire s'est manifestée nettement à la •Chambre, a été l'objet de débats, et a été formulée très clairement en acticles de la loi. C'est là un côté très sage de la loi, par là-même il gène nos adversaires qui voudraient irriter le paysan contre une loi catholique.Nos amis, et notamment M. du Bus de iWarnaffe dans une conf'rence très heureusement inspirée, ne se montrent pac d'humeur à laisser s'accomplir une si odieuse transformation des rôles et ils exposent très simplement les dipositions vraies de la loi. Et l'« Indépendance » de crier au sabotage de la loi ! Mais qui donc fait ici du sabotage, qui donc veut jouer la loi, la tronquer, l'animer, si possible, d u.± esprit que la législation a repousséI C'est 1'«Indépendance». Elle ne sait reprocher à M. di Bus de ÎWarnaffe un seul point qu'il ajouterait, une seule altération qu'il apporterait au texte de la loi. Ce sont les catholiques qui l'ont faite et ils l'ont faite telle qu'ils l'ont voulu- avec les dispositions modirée^ et équitables que M. du Bus invoque. Cela dérange les visées de nos adversaires, ce n'est pas douteux, mais encore une fois qi.i donc ici cherche à altérer une loi, à en changer la portée ? C'est le libéralisme qui sait très bien quel a été l'esprit de la majorité, donc l'esprit de la loi, et qui veut après cou^ la changer.Faire cela après les luttes, les explications, les déclarations qui ont eu lieu aussi bien à la Chambre qu'au Sénat c'est de la pure mauvaise foi. C'est nous qui defendons la loi, qui l'appliquerons telle qu'elle est, et vous qui voudriez la saboter,. Les bonnes Sœurs Oui, les bonnes Sœurs. Elles méritent toujours cette qualification que leur a donnée le peuple. Partout où elles se trouvent, ces modestes et saintes femmes font des prodiges de dévouement. Nous avons signalé en leur temps les admirables servicej qu'elles rendirent pendant la guerre des Balkans. Hier, l'Académie française les reconnaissait en attribuant deux prix importants à ces religieuses.Un grand prix Montyon, de 10.000 francs, est décerné aux Sœurs de Saint-Vincent de Salonique, pour leurs actes de charité et de dévouement pendant les guerres des Balkans.Le prix Broquette, de 6.0C0 francs, est attribué aux religieuses d'Andrinople dans les mêmes conditions. Sans doute, les bonnes Sœurs n'attachent 'du prix qu'à une autre récompense, celle que les hommes ne peuvent donner. Mais ceux qui les admirent et les aiment sont heureux de voir leurs mérites proclamés. Une grosse question,' Nous assistons à une critique courageu-e,. à une_ revision hardie de doctrines con-! idérées par beaucoup jusqu'ici comme in-iscutables. Deux républicains très en vue, 1. Marcel Sembat et M. Edmond du Mes-il posent aux Français cette question : « Y a-t-il une doctrine républicaine? Quelle est cette doctrineï » Les journaux font aux réponses un ac-ueil plus ou moins sympathique. L' « Uni-ers » s'adressant aux deux enquêteurs, crit : : « S'ils persévèrent dans ce beau dessein, :t s'ils savent raisonner, je leur prédis,sans lucune crainte de me tromper, qu'ils feront un joli bout de chemin. Chercher la vérité politique, en effet, :'est se demander par quels moyens la France d'aujourd'hui peut recouvrer sa îrospérité d'antan, quelles institutions lui issureront à l'intérieur la paix, l'ordre, la ustice, les libertés nécessaires; à l'exté-"ieur, la considération qui lui est due et ju'elle ne peut révendiquer qu'à l'aide l'une bonne diplomatie, appuyée sur une trmée et une marine très fortes. Chercher a vérité politique encore, c'est chercher la neilleure solution de toutes les < questions religieuses et sociales que l'on agite de tous îôtés avec une si âpre passion. Chercher la mérité politique enfin, c'est' se préoccuper le l'avenir intellectuel de la France, et du régime qui peut le mieux amener le développement normal de nos qualités traditionnelles.Vastes questions, questions ardues, qui réservent plus d'une surprise et plus d'un ennui à qui les aborde avec les dogmes révolutionnaires et démocratiques comme principes directeurs ». Mais ces dogmes révolutionnaires et démocratiques sont en pleine décomposition, en pleine désagrégation. Le « Courrier de Bruxelles » l'a montré récemment à propos du socialisme. La doctrine socialiste est délaissée. Elle fait place, chez les uns à un anticléricalisme furieux, chez les autres, à un réformisme opportuniste. M. Jules Des-trée en convient dans un livre qu'il consacre à « la Wallonie » : « Le Borinage le Centre, la région de Charleroi, le pays de Liège,sont socialistes. Mais le socialisme wallon est un socialisme de gens pratiques et de bon sens; les ver-balités creuses et déclamatoires ont peu de prise sur eux; les'constructeurs idéologiques et les systèmes les laissent assez indifférents ; ils entendent, dès maintenant,dans le cadre de la société actuelle, appliquei leur conceptions et améliorer leur situation ». Reste à voir s'il n'y a pas des conditions précises de succès pour ces efforts d'amélioration du sort des travailleurs. On a cru que le syndicalisme révolutionnaire, qui a "pour but de supprimer la famille, la patrie, l'Eglise, de tout ramener à la cla-sse organisée, aboutirait à des réformes heureuses. M. E. Berth, qui a été l'ur des adhérents les plus en vue de ce syndicalisme, en fait fortement la critique dam un livre récent, intitulé : « Les méfaits dei intellectuels » (Paris, Rivière). Nous er extrayons ces lignes intéressantes : « La démocratie n'a pas permis, malheureusement, à l'idéologie syndicaliste d'ac quérir la même vigueur. Le syndicalisme s'est rapidement décomposé dans l'ambian ce marécageuse de la démocratie. Il est re tombé soit dans le socialisme politique, soi' dans le vieil anarchisme, c'est-à-dire dan! les deux formes extrêmes de l'idéologie dé mocratique. Le mythe de la grève générale qui devait jouer dans le mouvement ou vrier le rôle que le mythe du retour pro chain du Christ joua dans le christianisme primitif, s'est rapidement dissous au con tact des intrigues^ politiciennes, l'échec de la grève des cheminots lui a porté un couï mortel. Depuis le syndicalisme se traîne dans une impuissance que Griffuelhes lui même est le-premier à dénoncer ». « Le rôle du syndicalisme reste essentiel lement dp limiter et de cantonner l'Etat, ei l'opposition du syndicalisme à l'a démocra tie vient précisément de ce que la démo cratie c'est, avant tout et inéluctable ment, l'Etat étendu à tout, l'Etat envahis sant tout et devenant le succédané moder ne de l'antique Providence ». M. E, Berth continue de prôner un syndicalisme qui organise les hommes par clas se, afin d'organiser la lutte des classes celle-ci étant, selon lui, le facteur indispen sable du progrès. Il est donc encore loin encore très loin, des théories des vrais ca tholiques sociaux qui préconisent un syndicalisme (ou plutôt un corporatisme) qui or ganise les hommes par profession, afin de rétablir la paix sociale. Il n'en donne pas moins un témoignage très intéressant sur le mouvement des intelligences dans les milieux syndicalistes, mouvement qui n'a certes pas des doctrines traditionnelles, mais qui en rapproche plutôt. UN GROS OBSTACLE. Mais à ce retour aux doctrines tradition- j nelles, il y a un gros obstacle : la puissance de la Franc-Maçonnerie. A propos d'une publication de M. Paul Hymans qui prépare son élection à l'Académie Royale de Belgique, le « Patriote » rappelle avoir «démontré cent fois par des textes maçonniques originaux, d'une authenticité incontestée, que le parti libéral belge est dirigé (par le pouvoir'occulte des'Loges, qu'il n est que « l'expression profane de. la Maçonnerie ». (Bulletin du Grand Orient, 1874,p. 126), qu'il n'est, en d'autres termes qu'un guignol de pantins dont la Veuve Hira-m tire les ficelles. A cette collection ajoutons un texte inédit : En 1907, le Grand Orient de Belgique avait fait mettre à l'étude dans toutes les Loges de son a obédience » cette question : Quel doit être au XXe siècle le rôle de la Maçonn/. en général et de la Maçonn.'. belge en particulier ? » Dans le « rapport' » de la Loge « Le Septentrion » de Gand » on lit entre autres choses : a Votre majorité estime, mes FF.', que l'on ne saurait trop stimuler l'initiative et le zèle des Maç.\ il faut que les idées que nous avons débattues et étudiées en commun se répandent au dehors, se vulgarisent et contribuent largement à l'émancipation si lente de la masse... Les Maç.\ doivent être l'âme de toutes les réunions politiques anticonfessionenlles et ils ne sauraient trop l'être. Mais la Maçonnerie, comme corps, ne doit point s'engager dans la lutté; elle doit rester l'asile mystérieux, où les esprits viennent s'éclairer... pour essaimer ensuite dans le monde profane. Cela ne l'empêchera pas d'être l'invisible esprit créateur d'une foule d'œuvre3 positives et pratiques... Cela ne fait point non plus obsta-cle à ce que la Maçonnétudie l'opportunité ou la possibilité d'efforts politiques contre l'ennemi commun,par exemple la question du cartel, etc. (Ibidem 1907, 2e fasc. p. 236) ». La franc-maçcmnerie travaille à obtenir des chefs socialistes et des chefs libéraux qu'ils collaborent. Elle aboutit de la sorte à retarder les réformes nécessaires en pré-< sentant au peuple, comme étant d'une importance primordiale, un programme de lutte contre le catholicisme,«l'ennemi commun ». Elle constitué donc non pas seulement pour l'Eglise, pour la monarchie,pour les ordres religieux, pour les disciplines intellectuelles et morales, mais aussi pour la classe ouvrière, une cause profonde de désorganisation, de désolation, de destruction. Un syndicaliste révolutionnaire, M. Jaurion l'a bien montré dans une brochure publiée en 1913 que malheureusement les journaux catholiques n'ont guère signalée: « La franc-maçonnerie et la classe ou-' vrière ». La franc-maçonnerie peut être,elle 1 doit être mise hors d'état de nuire.Mais elle ne le sera qu'à deux conditions. L'une,que la propagande anti-maçonnique ne se contente pas de faire connaître les tenues secrètes, les cérémonies et les complots des frères maçons mais s'appliquer à faire con naître leurs doctrines et à les réfuter victo rieusement. L'autre que l'Etat cesse d'ap partenir aux partis organisés. Cette politique donne en effet, à la franc-maçonnerie la possibilité d'être. souveraine. C'est notamment le cas en France* « Nouvelles de Borne. La Cour pontificale de Rome a informé officiellement Mgr Heylen, président des Congrès eucharistiques internationaux, que Sa Sainteté Pie X vient de désigner Son ' Eminence le Cardinal Granito di Belmonte comme son Légat au Congrès de Lourdes. * * « Ordres Pontificaux. — A l'occasion du voyage à Rome de la délégation de l'Association des Journalistes Catholiques chargée d'y porter le produit des Etrennes Pon-. tificaies, le Saint Père a daigné accordé le titre de Chevalier de l'Ordre de Saint-Gré . goire-le-Grand à MM. Gustave Somville ei Léon Rans.y. Ont reçu la Croix « Pro Ec-clesia et_ Pontifice ». MM. N. Winkelor. . Paul Goris et Alphonse Van Overbeke, A . tous nos félicitations confraternelles. Revue de la Presse L'ordre hebdomadaire du général Herr Kamiel. — Le citoyen constipé écrit dans la « Semaine Politique »: « Il y a quelques années, les socialistes bruxellois réclamaient la création d'une imprimerie coopérative, — immédiatement, sur l'heure, sans tarder. Il y a quelques mois, on crée une imprimerie coopérative, dans d'excellentes conditions.Or, les socialistes, qui avaient fait tant de réclamations il y a quelques mois, sont les seuls qui ne connaissent pas le chemin de l'œuvre nouvelle. Il y a quelques années, les socialistes flamands réclamaient la création d'un nouveau journal quotidien, — immédiatement, sur l'heure, sans tarder. Il y a quelques semaines, on a créé ce journal, dans d'excellentes conditions. Or, les socialistes, qui avaient fait tant de réclamations il y a quelques années,sont les seuls qui ne soutiennent pas l'œuvre nouvelle. Conclusion ? » La conclusion, citoyen? C'est que l'imprimerie coopérative et votre nouveau journal n'ont pas l'air d'avoir grand succès I Les classes moyennes. — Le « XXe Siècle » publie une lettre d'un, de ses amis de B ruges. « Ce serait une erreur d'attribuer les résultats électoraux uniquement à la manière dont nos adversaires ont exploité la loi militaire et l'obligation scolaire. Sans doute, leur démagogie en cette matière a fait impression dans les campagnes.Mais il n'en est pas de même dans les villes. » « Nous avons, en 1912,reçu l'appoint électoral d'un certaine nombre de gens de la classe moyenne, du monde des artisans, des petits industriels, des commerçants,de cette catégorie des citoyens qui a horreur de la politique d'imprévus et de troubles, qui a besoin du calme et de la paix comme d'une condition de vie. Cette classe est la plus indépendante, la mieux pondérée sous le rapport du bon sens, la plus attachée aux traditions, la moins inféodée aux partis politiques. Eloignée de tout sectarisme, foncièrement catholique, le jour des élections elle nage cependant, en partie et par l'effet d'une vieille habitude, crans les eaux libérales. C'est elle que le cartel a jeté élans les bras du parti catholique, c'est elle qui est retournée aux libéraux en 1914. » Les classes moyennes s'efforcent de s'organiser, « C'est principalement en Flandre que ce mouvement a pris de l'importance. C'est dans les centres comme Anvers,Gand, St-Nicolas, Bruges, Roulers qu'il commence à manifester de l'impatience. En plus id'un endroit ces groupements professionnels ou'économiques,habilement excités par nos adversaires, sont en train de nous devenir ouvertement hostiles. » Pourquoi ? « Leurs organisations professionnelles créent des coopératives de vente ou d'achat en commun, des fabriques collectives, fondent des écoles techniques, organisent des cours de perfectionnement, donnent des conférences, créent des banques professionnelles, que sais-je encore? Elles revendiquent aussi certaines mesures légales ou administratives. » Mais elles ne trouvent pas l'appui qu'elles réclament. « Dans les associations de la petite bourgeoisie, on se plaint souvent de la mauvaise volonté ou de la lenteur administratives.On fait ressortir que les autorités locales sont trop dédaigneuses ou trop indifférentes à l'endroit des revendications des commerçants. On veut voir dans l'attitude des classes supérieures une opposition sourde à certains principes de justice, comme celui qui fut consacré en 1913 par la loi sur le paiement comptant. On reproche aussi à la majorité parlementaire d'avoir négligé les projets de loi sur la police du commerce et sur la caisse centrale de crédit. » Nous serions disposés, quant à nous,à accorder aux organisations professionnelles bien plus qu'elles ne demandent. Nous serions disposés à leur accorder,par exemple, la personnification civile la plus large. Disposant de nombreuses ressources autonomes, elles n'auraient plus à tant attendre d'e^ l'Etat. Tous y gagneraient. L'Etat serait désencombré, débarrassé, agile. Sans compter qu'il ne ne serait plus l'objet des , plus diverses récriminations. Ailleurs et clioz nous. — Nos adversaires , ont prétendu établir, à l'aide ele savants calculs, que le parti catholique est, dans 'ensemble du pays, en minorité de quelques milliers de voix. Ils en concluent que ious sommes dans une situation révolutionnaire et ils somment le Ministère catholique ie démissionner. Or voici qu'un correspondant du « XXe Siècle » a fait le recensement des suffrages recueillis en France, lors des dernières élections, par les différents partis. Il en résulte que les trois partis qui gouvernent 3t conduisent la Chambre des Députés, les radicaux unifiés, le^ républicains socialistes et les socialistes unifiés, disposent en tout de 3,227,498 voix alors qu'il y a plus de 11 millions ei'électeurs inscrits et plus de 3 millions de votants. Le ministère français s'appuie donc sur moins de 30 p. c. du corps électoral. Aucun journal à notre connaissance n'a songé à voir dans ce fait une situation révolutionnaire et aucun n'a cr.u devoir signifier son_ congé à .M. Viviani. Allons, confrères anticléricaux, un peu tie logique. Et en France? — La presse maçonnique mène depuis le 24 mai un train d'enfer parce que le jeu légal de la R. P. maintient la Droite au pouvoir alors que, dans l'ensemble du pays elle a représenté,au vœu de la Constitution, la majorité des habitants, mais non une majorité équivalente de suffrages par rapport aux groupes multiples de l'opposition. La Droite n'en reste-t-elle pas moins le parti gouvernemental le plus autorisé? Sa puissance électorale dépasse de très loin celle de n'importe quel autre parti et il est risible de vouloir lui opposer sur ce terrain une mixture de partis et d'élus. sans cohésion ni programme commun, radicalement étrangers les uns aux autres. Mais il y a mieux. Quelle majorité gouverne la France? Les radicaux unifiés qui ont recueilli, aux dernières élections, 1 million 496,058 suffrages, les républicains socialistes nui en ont recueilli 323,326 et les socialistes unifiés qui en ont recueilli 1 million 40S,114. Au total, ces trois groupes, maîtres des destinées de leur pays, ont réuni 3,227,498 voix sur plus de 11 millions d'électeurs inscrits et sur 8,345,346 votants. Pas même 40 p. c. des électeurs votants 1 Ni l'« Etoile » des loges, ni le moniteur socialiste, ni le « Soir » ne voient là rien d'anormal, ni de « scandaleux », ni d'injuste.Petite Chronique Le dixième anniversaire de la fondation du secrétariat général des unions professionnelles chrétiennes de Belgique. — Le succès de la manifestation du 12 juillet, à Gand est dès maintenant assuré, Un cortège de 10,000 ouvriers,parcourra ce jour-là, les rues de la vieille cité flamande. Une vingtaine de sociétés de musique prêteront leur concours. Rappelons l'ordre des cérémonies : Dimanche 12 juillet : A 7 heures du matin, en l'église des Frères-Prêcheurs, communion générale pour les membres des syndicats chrétiens gantois, avec allocution du R. P. Rutten. A 10 h. 30 en l'église Saint Michel, messe d'actions de grâces suivie du a Te Deuin » solennel par S. E. le Cardinal Mercier. — A 11 h. 30. en la grande salle des fêtes du Casino, ouverture du 3me Congrès Syndical chrétien. — A 2 b. 30. formation du cortège à la gare du Sud, — A4 heures au Casino, réunion à laquelle assisteront S. E. le Cardinal Mercier et le baror de Brexjueville, chef du Cabinet. MM. les députés Van Cauwelaert et Mabille y prendront la parole, et une cantate, œuvre de M. Philippe de Munnynck, rédacteur en chef du a Volk » et Maurice Henderick, directeur de l'harmonie * Het Volk » sera exécutée par 50C participants. — A 8 heures du soir, dans le jardin du local Saint Joseph, graneî concert par l'harmonie a Excelsior » de St Nicolas. On peut se procurer dès maintenant une jolie brochure, richement illustrée « Le Père Rutten et son œuvre ». Elle se vend à fr. 0.25 l'exemplaire.Lundi, 13 juillet, séances du Congrès syndical au local du « Volk ». rue du Vieux-Bourg. Gand. O Les sauterelles. — Nous avons signale plusieurs pluies de sauterelles, ces jouri derniers. Le phénomène n'est pas inédit Sans remonter aux dix plaies d'Egypte, er 1911, lors des grandes chaleurs dont on n'£ pas perdu le cuisant souvenir, ces insecte: ont déjà envahi la Belgique, en rangs ser rés ! Les sauterelles nous arrivent de* grands marais. Elles ont la réputation d'annoncer les grandes chaleurs. Accep tons-en l'augure, sans toutefois souhaitei un renouveau de 1911. LA VILLE Le Roi qui était venu exprès d'Ostende, samedi matin, pour recevoir les parlementaires étrangers qui participèrent à la Conférence Internationale du Commerce,et qui s'était rendu l'après-midi, comme nous l'avons dit, à l'aerc)dromo de Berchem-Ste-Agathe, est reparti dimanche matin pour la littoral. Sa Majesté a prist à la gare du nord, le rapide d'Ostende de 8 heures, qui arrive en cette ville, à 9 h. 52. La foison d'Or sera remise un de ces jours, à Bruxelles, au priuce de Croy-Soî-re par le marquis de la Mina. C'est le journal officiel de Madrid qui nous apprend la nouvelle. La garde civique de Bruxelles, au grand complet, a été passée en revue, dimanche matin, par le général Goffinet, à la plaine d'Etterbeek. Après l'inspection, il a été procédé à la reconnaissance des officiers nouvellement nommés. Puis, a eu lieu le défilé, au boulevard de Waterloo, devant le général Goffinet, qui s'était placé en face de la rue des Drapiers. Nos soldats citoyens, malgré quelques accrocs bien excusables, ont fait excellente contenance. Et sous le beau soleil de cette matinée de juin, ce fut un spectacle très pittoresque et très joli que ce défilé qui avait attiré un gros contingent de curieux.Mercredi prochain, M. le lieutenant-général de Coune, commandant supérieur de la garde civique Brabant-Anvers, fera une théorie et questiemnera les capitaines, lieutenants et sous-lieutenants des corps de la garde civique de Bruxelles sur les matières suivantes : 1. Service de l'arbitre; 2. Service de garnison ; 3. Service des armées en campagne ; 4. Défense des voies de communication ^ La réunion aura lieu à 8 heures et demie du soir, au bureau de l'Etat-major, rue de la Régence. • La MDiîsstaiioa eo Honneur ifl8 Jïi. le proîesseur u w-ip. C'est dimanche qu'a eu lieu? à Louvain, dans la grande salle des portraits, aux Halles Universitaires, la manifestation de sympathie organisée par l'Union des Ingé-neurs sortis des Ecoles spéciales de l'Université de Louvain, envers M. le protesseur François De Walque, professeur émérite à la Faculté des Sciences de l'Université efc qui vient de prendre sa retraite après une carrière de plus de 50 années de professorat consacrées à des travaux scientifiques hautement appréciés. Une foule nombreuse d'ingénieurs et de personnalités assistaient à cette cérémonie, d'un caractère à la fois solennel et émouvant.Sur l'estrade, artistiquement ornée do plantes vertes et de drapeaux aux couleurs nationales, papales, louvanistes et universitaires sont assis : MM. le professeur De Walque, Mgr Ladeuze, recteur magnifique de l'Université; Segers, ministre des chemins de fer, marine, postes et télégraphes; Beco, gouverneur de la province de Brabant; Genart, directeur des charbonnages de Strépy-Bracquegnies ; Delmarcel, professeur a l'Institut chimique de Louvain ; i Timmerman, directeur des Ateliers de la Meuse; Liesens, directeur des Charbonnages de Tamines; Koltz, directeur des Brasseries Van Tilt, secrétaire au comité et les membres du comité. Aux premiers rangs des assistants se' trouvent Mme De Walque et les membres de la famille de l'honorable professeur, M. Caufriez, directeur^ général de la Société Nationale des chemins de fer vicinaux ; Co-lens, chef du cabinet de M. le ministre des chemins de fer; Mgr Coenraets et Mgr Van : Cauwenbergh, vice-recteurs de l'Universi-; té, de nombreux professeurs de l'Université de Louvain et^ des a-utres Universités; i une foule d'ingénieurs éminents représen-, tant la grande industrie du pays et les hau-s tes administrations techniques de l'Etat, - etc., etc. i Derrière l'estrade, une symphonie fait entendre une série de morceaux de choix. A. son entrée dans 1a salle suivi de3 au-■ torités, M. De Walque et sa tamille sont l'objet d'une chaleureuse ovation. FEUILLETON DU 23 JUIN 191L 9 MIRENTCHU PAR JPierï-e H«îiaîid.e. » — Ne sois pas injuste, dit hypocritement don Pantaléon, avoue que ta part est de beaucoup la plus belle. Tandis que les cadets s'en vont, par le monde, tirer le diable par la queue, l'aîné a sa position toute faite. C'est à lui, à lui seul, que revient la considération attachée au domaine... — Mais s'il n'en veut i-as, de cette considération 1 s'écria Joshé-Antoni avec violence. Si ce qui lui importe, à lui, c'est la liberté, le choix du genre de vie qui lui plaira, dût^il, comme vous le disiez, tirer le diable par la queue 1 Le rentier, jugeant que le moment de l'attaque était venu, prit un air grave, et ses yeux élans Tes yeux de Joshé-Antoni : — Alors, mon ami, il n'a qu'une chose à faire. ?— Obéir ?... — Obéir à sa conscience! — C'est-à-dire? — Ne pas rester dans une situation pour laquelle on n'est point fait et qui compromettrait l'avenir de la maison 1 — Mais le moyen! dit Joshé-Antoni. Le Koyen d'en sortir? — Tout homme est libre de récuser un contrat qui a été passé malgré lui ou en dehors de lui. — Devant la loi, peut-être! Maid vous sa-tVcz bien que dans nos maisons paysannes, h lois, c'est comme si elles n'existaient pas! Nous nous dirigeons d'après nos vieux usages. Or, chez nous, c'est le père qui dispose des fils. — Je sais, fit l'homme dont les yeux brillaient. Mais quand il y a conflit entre nos lois et vos usages, et qu'on les cite au plein jour, c'est pourtant notre code qui triomphe et vos traditions sont brisées l Joshé-Antoni ne répondit pas. L j défi porté par cet homme qui s'était souvent servi, en effet, des lois du royaume pour perdre des maisons demeurées debout, jusque-là, par la tolérance des coutumes locales, venait d'humilier en lui ce que le goût eie la mer n'avait pas détruit d'atavisme paysan. v De son côté, le rentier comprit le caractère blessant eie cette allusion à de3 victoires dont tous les laboureurs lui gardaient rancune. U reprit, sur un ton de discrète bonté i — Pour l'avenir de la maison, crois-moi, n'assume pas la charge d'héritier si tu n'as point le goût de la terre. — Je vous l'ai dit : je ne suis pas libre de refuser... Après une pause le paysan ajouta : — Du moins tant que le père est en vie. La perspective qu'ouvraient ces dernières paroles ne gênait pas les plans du ren-ticr qui, désespérant d'ébranler Guztizeder-r du vivant de Nikazio, disposait, maintenant, toutes ses batteries pour l'assaut à livrer quand le vieux maître serait mort. Il dissimula, par un plissement rapide des paupières^ le coup de jcie que ces simples mots venaient de lui porter au cœur. Il murmura avec onction : — Ah I plaise à Dieu de vous le garder ! Puis, prenant dans, ses mai~s grasses la main toute brunie du laboureur : — Tu es une grande âme, Joshé-Antoni! Tu es un vrai Basque! respectueu ; de l'autorité! martyr c'e l'obéissance! ami passionné de la vieille maison ! Oui, tu as raison, tant que le maître est debout à Guzti-zederra, tu dois travailler auprès de lui, renoncer, pour 1e moment, à ta noble vocation de marin. Sois grand!... Puis (don Pantaléon baissa la voix, ferma les yeux), si Dieu permet... ce grand malheur... eh bien, alors, tu te désistes en faveur de ton jeune frère, ce délicieux et vaillant Migueltcho 1 L'astucieux bourgeois se tut. Il savait t:.n, lui, qu'à cette date, pourvu qu'aucune catastrophe subite ne vînt bousculer ses plans, Miguel, marié à l'obscure et pauvre fille de la benoîte, serait incapable de recevoir, sans compromettre la maison, l'honneur — et les charges — du majorat. Alors, il ne resterait plus que les filles... et c'était le triomphe déjà proche. Le sombre Joshé-Antoni, la main crispée autour du verre de cidre, semblait suivre au loin, par îa petite fenêtre, des poursuites d hirondelles au ras d'une luzernière fraîchement fauchée. Au bout de quelques instants il dit : — Miguel ferait mieux que moi, c'est certain. Mais acceptera-t-il ? Le rentier eut un sursaut : — Lui ? Migueltcho 1 Accepter de devenir héritier de Guztizederra? Voyons, enfant! sois sérieux! On ne déeîaigne pas de pareilles situations — à moins d'avoir, comme toi, des goûts marqués pour v.ne vie toute différente! Or, Miguel est laboureur dans l'âme! 11 a pour la terre la passion que tu as pour la mer! Oh! cela, oui, sois sans crainte 1 Je réponds du consentement de ton frère cadet! Le paysan vida son verre d'un long trait, et, le posant avec bruit sur la table, il regarda fixement le riche propriétaire : Tout cela est fort bien. Mais en échange do mon majorat, que me donnera l'océan? Notre proverbe le dit : les mamelles de la mer ont le lait intermittent. Un soir la chaloupe rentre au port regorgeant d'écaillés jusqu'à la poignée des rames : le lendemain, légère, sur l'eau stérile. Et c'est dur de voir la femme se cacher pour pleurer, d'entendre crier les petits... Le chat tapi, la nuit, sur une poutrelle haute des greniers, n'a pas, à l'approche d'une souris, un plissement d'yeux plus per- fiJ.3 et plus dévot que celui de don Panta-Lon lorsqu'il entendit ces paroles. Cepen-i nt il se composa, et, pour cacher la joie peinte sur ses prunelles, il baissa lentement le paupières : — Joshé-Antoni, fit-il d'un ton douceu-reux; crois-tu donc que pour être marin il soit indispensable de n'avoir aucune ressource assurée et dj vivre au jour le jour? Pour-^uc>i no prendrais-tu pas, sur mer, un em-r ' i dont la paye fût régulière ? Les yeux durs du jeune laboureur avaient pris une fixité étrange. Ce fut d'une voix oppressée qu'il interrogea : — Que voulez-vous dire? Le rentier, de plus en plus conscient de l'empire qu'il exerçait sur cette âme passionnée, rapprocha doucement sa chaise et posant à plat sur la petite table ses deux mains trapues, il darda ses gros yeux sur le visage glabre du paysan : —; As-tu entendu parler quelquefois de la Société de pêche « Au Petit Jour »? Qui ne connaissait, à Fontarabie, cette charmante flottille de quatre petits vapeurs la coe](ue bleue, à la cheminée blanche, î dont le joli nom basque « Goïzian goïz, Au ? Petit Jour », était, à lui seul, une poésie? Bien avant le lever du soleil, alors que la } Bidassoa est toute d'argent pâle entre le j Jaïzkibel violacé et la Rhune lilas, ils cin- i fiaient vers la haute mer; les vaillants pe- < ti'o chalutiers, «au ronflement de leur chau- ] dière. Sur la ligne basse des grèves rive- ; raines ils glissaient, eLilés et rapides comme l'aile d'un martinet. Dans le lit des eaux 1 plates ils labouraient de la clarté. < Le dimanche, quand tout Fontarabie repo- ] se, ils demeuraient à l'ancre sur la rivière. J Ct leur avant qui, à la marée montante, i regardait affluer la vague, pivotait sur son e ancre au flot desceneiànt et tirait vers le < large, comme impatient de fuir. Qui ne con- 1 naissait, à Fontarabie, la flottille « Au Pe- c bit Jour » 2 1 Souvent, du haut de son promontoire sau- c rage, Joshé-Antoni, immobile, la main sur es yeux, avait guetté les virages anguleux les élégants petits vapeurs. U les avait vus jlisser entre le semis des voiles blanches :omme le dos d'une épinoche dans l'écume le la vague. Mille fois,interrompant le mono-one labeur, il avait rêvé l'impossible rêve le commander quelque jour ces chaloupes aatinales. de cingler, dans le tourbillon de eur quadruple sillage, vers la ligne des îuages bas que l'aube teintait de rose com-ne des grèves. Des bouffées de folie, chaules plus que du sang, lui montaient parfois lu cerveau. u voulait jeter là l'aiguillon, enverser le manche de la# herse ou chavirer e soc sur la glèbe et courir aux rochers, et, l'un cri fou, appeler au large la barque la )lus proche et, à la force des rames, rejoin-l.e le « Petit Jour » et s'évader vers la îaute mer jusqu'à ne plus voir, ourlant le jolfe, la bande de terre inerte et lourde où luent, avec lenteur, les paysans. Oh ! pourquoi lui rappeler tout cela, main-enant Pourquoi venir, à cette heure dou-oureuse, faire miroiter à ses yeux ces vivons folles ? Quel infernal génie suggérait lu maudit tentateur une pareille évocation ? Don Pantaléon suivait sur le mobile visage du jeune Guipuzcoan les phases du trou-île qui venait de l'envahir 11 ménagea un nstant de silence en remplissant de ce beau :idre capiteux le verre de Joshé-Antoni, )uis, comm se parlant à lui-même, le regard inr les maïs de la fenêtre, il continua : — Eh bien ! la Société de pêche « Au Pe-it Jour » est à vendre. Bonne nouvelle ! Ces juatre petits vapeurs faisaient à eux seuls )lus de tort à mes barques de pêche que les loixante chaloupes de Hendaye et de Fon-arabie. Endiablés galopins 1 Toujours en :ourse ! Le matin, partis avant tous les au-res! Et pour où? allez-y voir! Invisibles! Disparus! A dix,vingt milles au plus de la ôte, mes gens de pêche se morfondent dans 'attente de quelques vagues dorades. Us roisent, de MTachichaco au cap Figuier. Ils sondent tout le golfe. Rien. La mer, toute bleue, semble aussi poissonneuse que les entrailles d'un puits. Enfin oi. rentre. On étale sur le quai douze anchois et quinze sardines. Du moins on va faire monte : les prix 1 Les alertes vendeuses sont là : un réal ! Trente centimes ! Allons, poussez ! Quarante ! H oh ! Deux réaux!... Ça va bien!... Et puis, tout à coup, patatras! Plus rien ne marche! Silence plat! Qu'y a-t-il? Oh! rien. Là-bas, doublant le erp, viennent J'appa-raître quatre^chaloupes à vapeur, avec leur bouffée de. pipe! D'où viennent-elles? Des Canaries! des Açores ! de Gibraltar 1 Peut-être de Pernambuco ! On ne sait au juste! Personne ne les a vues de tout le jour. Bref, les voici. « Cristianos! » Quel fond de calel Des sardines jusqu'aux cheminées! Des anchois, à la pelle ! Des thons, par monceaux ! Total : mes gens vendent leur fretin pour deux sous, et la journée est perdue.Don Pantaléon s'interrompit et, d'un ton plus grave : — Je suis décidé à racheter la Société de pêche « Au Petit Jour ». U jeta sur Joshé-Antoni un regard aigu. Le marin avait pâli : ses paupières battaient. D'un trait court, il vida aux trois quarts son verre ele cidre. Alors le rentier lança la dernière flèche, et, ses yeux sur les yeux du jeune gars : — Il me faut un patron qui soit un vrai marin : Es-tu mon homme ? Une montée de sang colora les joues du laboureur. U répondit ;,vec un grand cri, un juron castillan par où s'échappait_ toute la violence des émotions qu'il comprimait depuis une heure. Mais don Pantaléon, comme s'il n'eût pas pris garde à cette fureur soudain,e serrait son interlocuteur de plus près. — Du calme, Joshé-Antoni! Je répète l Es-tu mon homme? ÇA suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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