Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 07 Mei. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c24qj7929j/
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- Jeudi 7 mai 1914. nj'aaaî». -1* 127. ABONNEMENTS t m» tnnn TioitMii BELGIQUE. . Ér 10.00 5 00 S.BO HOLLANDE. . .) 102Q 9,eu 4.80 LUXSMBOURO S ÉN10K POSTAL S 30 00 16 00 7.60 5 CENTIMES t.M iiigfiiiMntt ne «ont oa» ml» an TÉLÉPHONE SABLON 1 764 LE COURRIER DE BRUXELLES "* ' ' ■ ■'< BUBmUX I A BRUXELLES• 52, rue de ta Montagne A PARIS . 80, rue Salnt-Salplce. 30 5 CENTIMES kMMMlinMti n* sont ea* ml* en vanta TÉLÉPHONE SABLON 176» Pro arts et focls - lîrèvp. riiî Rmihaix Il faut prendre sur le fait les résultats dés idées fausses, des libertés fausses, poui beaucoup d'esprits qui ne voulant pas pre •voir ne Sont convaincus que par les faits. Voici par exemple la grève du gaz à Rem baix. Une ville entière, et pas dea moin -dres, une ville de 125,000 habitants,une ville essentiellement industrielie, plongée toul entière dans les ténèbres par la volonté def ouvriers qui cessent de travailler en vue de changer les conditions de leur travail, qu déjà leur étaient très favorables. ; Est-il possible, est-il raisonnable,de lais ee.r un tel pouvoir aux mains des ouvriers lune- telle liberté absolue, en présence de: intérêts d'ordre public qui sont lésés de h manière la plus grave? Voyez le trouble produit dans toutea les relations de la cité le travail de chacun devenu impossible ie soir, le travail industriel réduit à la durée du jour, et pour beaucoup d'industries qu :ont besoin du gaz pendant la journée même arrêt complet, impossibilité de travailler iLa vie de plaisir, de délassement après 1< travail atteinte également oar le manque <lc lumière, pour toute la population. Les accidents dans l'absenoe de l u mien 'doivent nécessairement se multiplier et h police des rues comme la sûreté à Tinté i.rieur des demeures ne peuvent plus être as surées. Cela touche par tous les côtés i l'ordre public, aux intérêts les plus sérieux de toute la population. ; "Que faut-il conclure ? — Que les pouvoir! (publics ont non seulement le droit mais le (pouvoir d'intervenir parce qu'ils sont char gés précisément de sauvegarder l'ordre pu •folie et de protéger les intérêts de tous mû jen danger par quelques-uns. On ne peut pas dire : le droit de grève es< lun droit essentiel, un droit surtouUde l'ou .vrier, non, le droit de l'ouvrier est de pou voir ne pas travailler s'il n'accepte pas lei conditions qu'on lui impose, mais le droi jde grève, comme on l'entend, est plus qu< cela, c'est le droit de se concerter pour ar Irêter le travail de tous, c'est toute autiv 'chose que le droit individuel de travaille jou de ne pas travailler, à sa guise. Et com nie ce concert pour arrêter le travail at jteint d'autres ouvriers, des tiers tout au itour, il y a là des droits d'autrui; des inté a-êts communs, qu'il faut considérer et con cilier et cela devient nécessairement matiè ;re à réglementation. Sans dire qu'il faut supprimer le droit d< grève, nous disons donc qu'il faut née es sairement le réglementer si l'on ne veu' arriver aux conséquences les plus déplora bles pour l'ordre social. On les voit déjà s* produire de tous les côtés, il est plus que temps d'aviser. Quel droit du reste, quelle liberté peui exister sans être réglementé. Il n'y en s pas. Les libertés absolues n'existent pas,eL les sont toujours limitées par les liberté* des voisins. Et même dans l'intérêt des li bertés mêmes il faut dire que leur exercice absolu est de nature à les détruire. Et quel les industries doivent être avant tout pro fcégées? Evidemment celles qui touchent è l'essence de la vie : la lumière, le feu, le pain, l'eau, la locomotion, les chemins de ter, etc. La réglementation bien entendue peul Sonner aux ouvriers toute protection, meil «eure protection que la grève dont la vio ience est nuisible à tous les intérêts, sur ïout aux intérêts de ceux qui la font, les Événements l'ont prouvé bien des fois. Une protestation. La Fédération nationale du bâtiment et les travaux publics adresse à MM. les mi îistres, députés et sénateurs ainsi qu'à ses 5,000 membres la protestation suivante : Nous attirons l'atfcpntion tontp» soéoialfv tnni des associations fédérées que des membres qu les composent, sur deux impartantes question qui viennent ae se poser: I. On se propose de dédoubler certaines roi© de chemin de fer, afin de faciliter le trafic. Le travaux à exécuter pour réaliser ce projet s'élè vent à environ 150 millions et l'on préconise di les confier en une fois à un ou des groupement financiers qui répartiront ensuite les travaux i leur gré et aux mieux de leurs intérêts. Il est inutile de démontrer tout le préjudic que ce système causera îi l'industrie on général exception faite, bien entendu, de quelques gro ! entrepreneurs belges ou étrangers qui pourron , s'entendre avec les financiers déclarés concea sionnaires des travaux. C'est une façon déguisé' ' de violer la loi qui dit que tous les marchés d> ; l'Etat sont faits par adjudication publique. El i faisant un ensemble, un seul lot, de ce qui, ha bituollement, constituerait 100 ou 200 lots dif férents, on écarto de prime abord tous les entre preneurs, car, seuls, des groupements financier peuvent entreprendre un travail de pareille im portance. De plus, l'expérience a prouvé, pa ; les grands travaux adjugés à Anvers et les fort , de la Meuse, que les grands travaux sont ton jours soumissionnés par de puissantes firme ' étrangères, et lorsque colles-ci sont déclarées ad , judicataires, elles viennent naturellement exe . cuter le travail avec leur personnel et leur ma tériel. L'industrie nationale, dans ces condition? | est gravement lésée. Ensuite, il est à craindr l que, si cette concession était octroyée, et étan donnée son importance de 150 millions, Pexécu tion d'autres travaux ne soit remise à plus tar< pour ne pas trop grever le budget. Enfin, il es i de toute évidence que l'intervention inutile de , groupements financiers se fera au détriment de finances de l'Etat. II. La seconde question concerne l'autonomi ; des chemins de fer de l'Etat, dont le Gouverne ment a oonfié l'étude à une Commission spéciale Celle-ci a déposé son rapport et. dans ses con ■ clusions, dit entre autres ce qui suit: « A plusieurs reprises, les membres de la Com mission ont unanimement émis le vœu que le ' règlements en vigueur sur les marchés et les ad - judications, fussent romplaoés par des texte plus larges, laissant à la régie nationale la liber té de profiter des occasions favoraibles que peu vent présenter les circonstances. » Ce que préconise la Commission peut se résu ; mer en ces mots: En matière d'adjudications e . de marché*», laisser la future régie faire ce qu lui plaira. Depuis des années, la Fédération cherche pa • tous les moyens à faire respecter par les divei , Départements ministériels fa loi du 9 mai 184€ ' qiu stipule quo tous les marohés au nom d l'Etat, sont faits avec concurrence, publicité e à forfait, sauf les exceptions établies par les loi mentionnées à l'article 22 de la même loi. Dans ses divers Congrès annuels, cette ques tion a été examinée ; elle a fait l'objet de note remises au Gouvernement, d'audiences ministe rielles; toujours, nous avons demandé que 1 principe de l'adjudication publique fût respecté Nous avons signalé les nombreuses infraction commises, sans obtenir satisfaction, sans arrive à ce quo l'on se conformât à la loi qui, ceper dant, a été édictée pour faire rospecter l'équit et les intérêts des finances de l'Etat. Si nous avons déjà tant à nous plaindre de 1 situation actuelle, que sera-ce, si des textes non veaux, plus larges, étaient admis? Nous ongageons donc vivement les associa tions fédérée» à signaler à leurs membres cett situation et nous leur demandons de la signale aussi à leurs députée et sénateurs pour que ceux ci usent de leur influence, afin de sauvegarde les intérêts de l'indmstrio du bâtiment et de travaux publics. Nous signalons également au: associations que des démarches intéressées son actuellement faites auprès du Gouvernemen pour que l'on rétablisse le dépôt du cautionne ment, préalable, tout au moins en ce qui concer ne les grands travaux. Nous croyons pouvoir af firmer que Pon ne pourrait invoquer aucun fait et surtout en ce qui concerne les grand travaux pour justifier cette mesure. Nous croyons que les trois faits que nous si gnalons: la exracession de grands travaux à ui ou des groupements financiers, le rétablissemen du cautionnement préalable (très élevé donc pour ces travaux, et les changements préconisé aux textes des lois de l'adjudication — se lien intimement, forment un ensemble que rien n justifie, si ce n'est la faveur à fairo à quelques uns au détriment de la masse. Nous sommes persuadés que nous aurons l'ap pui des mandataires publics, car nous nè deman dons ni faveur, ni privilège, mais simplemen le respect de la loi sur l'adjudication et la sup pression de tout acte de favoritisme. L'exagération de la Nlole ici wt tu i v/BiiCBaaavriiaus i Nous lisons dans la revue le « Monde » : « Condamnées au nom de l'esthétique, d< l'hygiène et de la morale, les exagération; de la mode n'ont jamais été aussi outrées aussi généralement adoptées par les fem mes que depuis l'expansion du mouvemen féministe. La constatation a été faite dan tous les pays, et les adversaires des reven jdications féministes n'ont pas manqué d'ci tirer argument. i La femme, disent-ils, réclame le droit d< i vote, et une participation égale à celle d< l'homme dans la gestion des affaires Duhli ques. Or il est im domaine où la femme es non seulement libre, mais où elle règne e souveraine absolue et incontestée : le de maine de la mode. C'est précisément dan ce domaine que l'ensemble des femmes si bit la^ plus volontaire des tyrannies. Un poignée de couturiers, une infime minorit qui est loin d'être l'élite de la race, die tent des arrêts que mères de famille et je* nés filles, à peu d'exceptions près, suivec servilement d'un bout du monde à l'autre. ; Les robes étroites, les hauts talons, le silhouettes artificielles qui compriment le organes, les chapeaux qui tantôt sont u obstacle pour la vue, tantôt obligent à poi ter la tête d'une façon qui n'est plus nati relie, tout cela nuit non seulement à la l berté des mouvements de la femme,mais er core à la génération de demain.Que l'ensen ble des femmes se laissent imposer cette tj rannie,e;'est là,s'empressent ele conclure le s antiféministes, une preuve de leur inférie . té intellectuelle. Il serait criminel de cor i fier, même en partie, les responsabilités d - bien public à une catégorie d'êtres humain - qui montrent une si coupable insouciant quand il s'agit de leur bien particulier. » Par leur servilité à suivre fa mode, le - femmes retardent aussi leur émancipatio économique. Les arbitres des élégances f< i minines ne cessent de modifier les cost»i t mes, ce qui oblige les ferventes de la mod 9 à de continuelles dépenses pour se parer d s la dernière nouveauté. Pour obéir aux coi teuses fantaisies de la mode, la femme e; 3 alors amenée à accepter ce que les fém nistes appellent la tyrannie de l'homme * Une des plus belles victoires que pourra rempe>rter le féminisme serait donc un r< _ tour à plus de simplicité dans la toiletta s L'art, la décence, l'hygiène y gagne - raient. » B ; Nouvelles de Eome. i Le Saint-Père a donné vendredi et same 1 di de nexmb reuses audiences. Il a reçu 1 cardinal délia Volpe, préfet de la Sacrée 3 Congrégation de l'Index, et a donnié ai t dience à l'abbéiprimat de Saint-An selm s s in Monte Aventin-o » et au Père-abbé g* néral de la Congrégation du Mont-Gassii ■ Ce dernier était accompagné du Prieur d s la Dormition de la Sainte-Vierge de Jéru3* " lem. ? Mgr Lega, doyen du Tribunal de la Rote ^ qui va être promu cardinal, a été égale mer r reçu par Sa Saintité, ainsi que Mgr Be _ tinger, archevêque de Munich, compr b dans la même promotion. De même Sa Sainteté a reçu Mgr Déchi 1 lette, évêque d'Evreux, et plusieurs autre membres ele 1 'Epi-scopat universel. Vendredi et samedi Pie X a accordé de 3 audiences collectives à plusieurs centaine r de personnes rangées sur le passage de S _ Sainteté dans les grands appartements d r Palais apostolique. s « ( * * t On parle de nouveau de l'établissemer t de relations officielles entre la Serbie et 1 - Saint-Siège. Ui archevêque catholique serait nomm à Belgrade, avec juridiction sur tous les c£ ' tholiquos de la Vieille-Serbie ' Quant à la Nouvelle-Serbie, elle sera: . divisée en deux évêchés, dont l'un aura: i son siège à Prizrend, et l'autre à Uskub. b Nous donnons cette nouvelle sous les r< » serves voulues. s $ t * * î Nous avons déjà mentionné les dîners d - cérémonie donnés par les ambassades d'Aï triche, d'Espagne et la Légation de Pruss en l'honneur des grands personnages d ; Saint-Siège et du gouvernement pontifiera' ; ^ La Légation de Russie vient de donne à son tour un dîner de cérémonie auque ont^ assiste S. Em. le cardinal Lorenzell: ancien nonce a Paris ; S. Em. le cardina Vincent Vannuttelli, ancien nonce à Lif bonne ; plusieurs hauts dignitaires de 1 cour pontificale et divers personnages de 1 haute société romaine. *** Le bruit paraît courir à Eome que le chil fre de la prochaine promotion cardinalic ; serait porté à quinze. ; De même on dit que le cardinal Merr t del Val serait choisi comme camerlingu . de la Sainte Eglise. Ce poste est depourv t de titulaire depuis la m-ort du dernier ca j merlingue, le cardinal Oreglia di Santo St€ . fano. Mais comme cette haute charge de 1 i Chambre apostolique ne doit pas rester va cante, même pendant vingt-quatre heures ; le cardinal Merry del Val avait été prov » soirement revêtu de cette charge, lors de 1 . mort du dernier camerlingue. t li " # - * Eevae de la Presse ° é La farce du Premier-Mai. — Le « Bie Public » émet ces justes réflexions: l" « Vooruit » ne désemplit toujours pas : de ton t côtés lui arrivent encore d'enthousiastes oom[ tes-renduvs sur le succès du premier-mai. S Cet enthousiasme nous paraît un peu superf S ciel, sinon artificiel. Et pour cause... q A Gand,oe sont les employés et les ouvriers de divers établissements coopératifs qui fourni6sen lç gros des manifestants. On se demande à qu< rime, de leur part, une semblable démonstratior surtout si Pou réfléchit que cette démonstratio est organisée par les chefs des susdits établis?* mente coopératifs. I>e Premier-Mai u'est-il pas, essentiellement e s exclusivement,la fête de revendication des Trois i- finit? Quo ceux-là revendiquent avec bruit le _ Trois-Huit qui n'en jouissent point, nous le con u prenons. Mais il n'est paa possible que « Vooi s lût » qui a pris l'initiative d'organiser les oorte ges dès Troie-Huit pour la classe ouvrière, n'ai pas pris également l'initiative, et depuis lonl temps, d'introduire les Trois-Huit dans ses pr< 'S près ateliers. n Cela n'est pas possible... et cela est' pourtanl i- En vain les ouvriers réclament-ils la journée d - huit heures depuis des année?-les chefs du «Vooi 0 uit » font la sourde oreille ! "On dirait que la re e vendication ne les concerne pas. Or. si la journée de huit heures est réalisable L, c'est bion en premier Heu dans les établissement , coopératifs du parti socialiste.Les a.utres patron pourraent «lléguor, pour se soustraire à la réfoi me, les nécessités et les cruautés d-e la ooncua t rence ; les patrons du « Vooruit » n'ont pis i- redouter, eux, que. leur clientèle les abandonne i. Ils bénéficient de la clientèle obligatoire. Qu'attendent-ils donc pour introduire le tn vail de huit heures dans leurs boulangeries, dar leurs filatures et tissages, dans leurs magasir de ciharhors et dans leurs boutiques d'épiceries Que les patrons de l'industrie privée leur dor nent l'exemple? Mais tirez donc les premievf Messieurs les Anglais ! Du moins prouverez-von par îh que vous n'êtes pas des farceurs... Mode ci décence. — D'un bon article d c « Pays Wallon » : , « Un auteur français vient d'écrire que le pères de famille, les maris et les fiancés com , mencent à s'émouvoir en présence de la mod contemporaine. Ses excentricités les amusaiem '• peut-être, d'abord, qiuand ils voyaient ainsi a" « ïublées les femmes et les filles de leurs bon l- amis, mais lorsqu'ils ont aperçu leurs comps gnes et leur progéniture dans cet awoutremenl ; iis se sont révoltés et ils ont fait des scènes,gei ^ timent ou brutalement, suivant leur caractère » Convenons cju'ils ont doublement raison. ' » D'abord le costume féminin est d'une es travagance outrée : » D'autre part, nos belles du monde se dis tinguent do moiiis en moins des fanfreluche »S personnes, qui ne sont que du demi-monde » Nous savons que Boileau a dit : >s » Une femme surtout doit tribut à la mode «S mais ce sont les femmes qui font la mode, c'es a à elles de dicter le bon goût et les belles ms ., nières; tout dépend d'elles. » Théophile Gauthier a écrit : « Les femme n'ont que le sentiment do la mode et non celi de la beauté »... Ni celui de la pudeur, pool £ rions-nous ajouter à l'adresse de nos-coquettes » Mais, direz-vous, faut-il nous couvrir d'u cilice ou même seulement nous habiller comm , nos grands'mères? Non, il suffit de discerner c ° qui est extravagant de ce qui est conforme a >" bon goût. S'il ne faut pas fuir absolument 1 mode, il ne convient pas non plus de l'affec t ter. Considérez-la comme une servitude fâ t cheuse et ne lui donnez que ce que vous ne pou vez lui refuser. » Tenant compte de ces règles, la femme lion nête résistera et aux conseils de la tailleuse e aux railleries de certaines amies. Des langue sarcastiques crieront à la pudibonderie. Qu e ces critiques n'émeuvent pas les personnes dé _ cidées à être respectées. Souvenons-nous que 1 e pudeur embellit la beauté comme la rosée em •bellit la nature. La décence est la vraie parur de la femme. « Peut-être que les rastas, les doi • Juan et les libres viveurs de tout acabit 6'ei ^ désoleront, mais oseriez-vous reconnaître qu- 1 vous désirez attirer leurs regards voluptueux . Vous garderez votre réputation de persoum -1 élégante et ^ussi, ce qui est plus important, l . respect des gens qui ne vous confondront pa 1 avec les femmes ne vous ressemblant point. ^ » Répétons le mfot d'Honoré de Balzac « La brute se couvre ; le riche ou le sot s< pare, l'homme élégant s'habille ». Les catholiques ont peur... — Qu'inven e tera-t-on encore? « Nos adversaires eux-mêmes reconnais y sent que la lutte de l'opposition, le 24 ma 2 prochain, se fera sans espoir. À Pourtant il paraît que les catholique ont peur. Le « Matin » écrit : On constate ça et là que la campagne en vu 1 des élections du 24 mai s'annonce assez calme e - les cléricaux s'empressent d'en conclure que 1 , pays est très satisfait do leur gestion des al - faires publiques I M. Wocste a" développé asse a naïvement ce thème à Sottegem et il a pari très rassuré sur l'issue de la lutte. Cetto .ifti tude est de pur© commande et, en fait, les cl* ricaux sont beaucoup moins rassurés qu'ils n veulent le paraître. Il ne leur aurait point dépl qu'il y eût une campagne ardente ele l'opposi tion comme en 1912, parce que cela leur eû permis de répliquer par une violente càmpagu 2 d'intimidation des masses flottantes. Pour qui le « Matin » peut-il bien prend r 8 ses lecteurs? Le succès des meetings socialistes daus 1 - pays de Verviers. — Le « Courrier du Soir écrit : s t Le dimanche 3 mai, les socialistes sont venu >i à nouveau pérorer à Lierneux. » Le conférencier était un certain M. Beau n mariage qui serait, ù l'entendre, candidat au: ^ prochaines élections. Il fut présenté aux curieux par le garde à h t colonie, M. Naveau, qui (par quel hasard?) fu ^ pendant quelque temps conseiller provincial!., s L'auditoire se composait d'environ 30 per - sonnes, la moitié employés et hommes de peiû' ^ à la oolonie d'aliénés et un égal ceratingent d - colons I fe Après que le conférencier eut débité son bo ~ niment, le président invita les contz-adicteur " à paraître sur les planches. Immédiatement Jo sepli Suelz, plus particulièrement connu sous 1 • nom de Léopold III, un des colons les plus ty 6 piques, chamarré do ses nombreuses décoration - et le sceptre à la main, parut et se révéla plu tribun que le préapinant. Les curieux se retirèrent en riant aux éclats '' A quand une nouvelle séance l ® P. S Au cours de la représentation, le ci 5 toyen Naveau faillit être victime do son zèle. L'orateur assoiffé manifesta le désir de se ra r fraîchir. Aussitôt le président alla quérir verr> a et carafe. '• Malgré sa légèreté d'allures, en escaladai! les tréteaux il trébucha et s'étendit de tout soi long sur le parquet jonché des débris de verr ^ et bouteille. p Certains ont trouvé là une image de la cul bute plus sensationnelle encore que va fair ; le F Pirard le 24 mai prochain. s Politique socialiste et . fabrication d verre à vitres. — Il est question au pays d x Charleroi d'une invention : la fabricafcio du verre à vibres par des procédés mécan ques. Elle n'est pas du goût du syndica s socialiste des verriers qui en tire argumen - contre... la liste libérale. p On n'a jusqu'ici que peu de renseigne ;> méats sur cette querelle inattendue. L J « Gazette de Charleroi » (libérale) y fait al lusion en ces termes: f Nous lisons dajis le « Journal de Charleroi » 1 _ reproduction d'un article paru dans « La Voi u des Verriers » au sujet de Ja fabrication du vei re à vitres par des précédés mécaniques. Nous n'aurions certes pas à nous immise^ dans cette polémique à tendance purement éce nomique, si elle ne servait de pi'étexte à l'exliei se campagne politique menée sous-main exmtr la liste libérale sur laquelle se trouve, au ran d'honneur, M. Emile Fourcault, inventeur d procédé de fabrication en cause. ' L'organe socialiste reproduit cet écho à titr de pure niformation, nenis nous permettons de 1 croire. Cependant, ces jours derniers, l'insertio. de divers communiqués, bien que non imputable ° à la rédaction politique du « .Tournai de Charle 1 roi », puisqu'il? étaient signés do M. Edmon-Gilles, président de la Nouvelle TInion Verrièr • (socialiste) est de nature à induire l'opinion pu 1 blique en erreur sur la pensée et les intention B du parti socialiste. 0 Une déclaration nette et précise s'imposera J bref délai, afin de ne pas prolonger un malaise * qu'éprouvent tous les amis du Progrès Social e - Economique. ...Veut-on perfidement abuser le peuple dan - un intérêt politique, et diviser sournoisemen ceux qui auraient tant de raisons de garder le - uns vis-à-vis des autres une entière loyauté? t S'il en est ainsij il faudra tout de même qu'oi s le dise, sans équivbque, nettement et ouverte 3 ment. 1 ♦ ? JUBILÉ SACERDOTAL. i i Hier a été célébré dans l'intimité, le ju î bilé sacerdotal de M. le curé Borjans, l ) sympathique aumônier de l'Institut médi 5 cal S. S. Jean et Elisabeth.La jolie chapell de la clinique de la rue des Cendres étai : brillamment décorée. ? A 10 heures, M. l'aumônier, assisté d MM. Neefs, Lauwerys et Gauwe, a célébr une messe solennelle. M. le curé Van Op - staels a retracé en termes très éloquents 1 dévouement dont M. Borjans a fait preuv - au cours de ses vingt-cinq années de sacer i doce, comme professeur au séminair d'Hoogstraeten, comme vicaire de l'ég-Iis > du Sablon et particulièrement comme au mônier de la clinique où il console et en courage les nombreux malades et dirige le ' vaillantes sœurs de nos hôpitaux. A 4 heures^ un salut solennel et un « T< Deum » ont été chantés. , Nous prosentons au dévoué aumônier M j Borjans. nos cprdiales félicitations et no . meilleurs vœux. 0 t Petite Chronique il y a cent ans. — L'Ile d*Elbc. Li 3 première restauration. — C'est le D ma 1814 que Napoléon aborda à Porto-Ferrajo chef-lieu de l'île d'Elbe. Pour un temp1 » l'« Aquila rapax » était enchaîné... ^ En France, la Restauration battait sor plein. Le 23 avril, impatient de délivrer sor pays de la présence des étrangers, le comte î d'Artois, frère du nouveau roi Louis XVIII avait signé par Taileyrand la « Conven ■ tion dé Paris ». Par celle-cr ra France de : vait rentrer dans ses limites de 1792 el t abandonner, en dehors de ces limites, 5£ t places fortes et plusieurs ports. Le 24 avril, Louis XVIII avait débarqué - à Calais et, le 29, il était arrivé au château , de Gompiègne où l'attendait le comte d'Ar ? tois, le czar de Russie, le corps législatif el les maréchaux. Le 2 mai,Louis XVIII avait publié la <:Dé-{ claration de Saint-Ouen » qui contenait les ■ principes de la « Charte constitutionnelle i qu il se proposait d'octroyer lui-même. Le , lendemain, 3 mai, Louis XVIII faisait sor J entrée à Paris. En arrivant aux Tuileries, j ou flottait le drapeau blanc des Bourbons, , le Roi composa son ministère : Taileyrand fut nommé aux affaires étrangères, le ba - ron Louis aux finances, Dupont à la guerre, de Blacas à la maison du Roi. Ferrand à la - poste, et de Montesquieu fut chargé de? } rapports avec la Chambre. fc • » Nos fonctionnaires à réiraoger. — On ? annonce le prochain départ pour la Perse de plusieurs fonctionnaires du département J des finances qui seront chargés des fono tions d'inspecteur des douanes à Téhéran, Astara, Tauris et Enzelis. Ce sont MM, ^ Hollevoet, Graux, Carlier et Orquevaux. ♦—™ i A la côte. — M. le ministre des financeî - vient de prendre une série de mesures desti t nees à faciliter les formalités douanières t pour les étrangers se rendant pendant la saison à la côte belge. Les bagages destinés aux étrangers fai-a sant un séjour momentané à Blankenberghe. . Heyst-sur Mer ou Àdinkerke (La Pannoj pourront, du 1er juin au 30 septembre, être a dédouanés à ces résidences, au lieu do la K frontière, les dimanches et jours ouvrables _ pendant les heures fixées par l'administration des douaues. r 3 ♦- — LA VILLE 0 l a première comaiiiniou du conile <I( 1 Flandre. — Le comte de Flandre fera, jèud s 14 mai, sa première communion dans [s - chapelle du château de Laeken. 3 ' Salon triennal. — L'ouverture du Salor 3 triennal de Bruxelles sera faite par le Ro: i samedi 9 mai à 2 heures. Seront seuls ad mis à cette cérémonie les invités, les ex t' posants et les membres de la presse, lef porteurs de cartes permanentes, s Un vernissage réservé aux exposants ci t aux critiques d'art aura lieu vendredi 8 ma 3 de 2 à 5 heures. i Le Salon promet, grâce aux importante! _ participations étrangères et aux envois bel ges, d'être une manifestation d'art du plus haut intérêt. Un élégant Tea-roow buffet sera installé dans la cour intérieure, transformée en jar din et qui constituera une annexe du compartiment des arts décoratifs dont l'ouverture est fixée au début de juin. + 3 Les ascensions militaires.— Le vent pous - sait les ballons lâchés hier au parc aéro - nautique de Koekelberg, vers le Limbourg t hollandais. Les officiers observateurs ne pouvant pas franchir la frontière leur voya- 3 ge fut forcément écourté. 3 Le 1er ballon (pilote M. Gecrts) a atterri - à midi, à Moll (province d'Anvers) ; le 2( 3 (pilote M. De Muyter) a atterri à Haumonl 3 (Limbourg) ; le 3e (pilote M. Gérard) a at - terri à 1 h. 30 à Molen-Bersel (près de Mae 3 sevek) et le 4» (pilote M. Soucy) a atterri à 3 2 h. 15 à Lommel (frontière hollandaise). Malgré le mauvais temps, quelques ob' - servations intéressantes ont pu être faites. 3 Pour le rallye-ballon, le vent était si violent que les cavaliers n'ont pu rejoindre î l'aérostat « renard » qu'au moment où ce 1 u ici était déjà dégonflé et replié. Les of . ficiers se sont présentés dans l'ordre sui 3 vant : 1. capitaine Eettel ; 2. major Baltia : 3. lieutenant Fontaine. FEUILLETON DU 7 M U 1914. j] ! —— !Dans la Tourments > j par iVtarg-vieri te Regnaud Laur-ate de l'Académie Française. rAinsi, par un surcroît de malchance, aie que je blessais Théo si profondément, je préparais que chagrins et déceptions à c ann dévoue eiont je t'ai si souvent parlé, Robert Gassin. Ai-je été coupable?... ai accepté trop légèrement cette affection c licate et généreuse à laquelle j'ai répou cependant avec toute la franchise de l'an tié ? Un instant, j'ai discuté avec ma conscû ce, si, contre mes goûts, mes rêve3 et i .vocation même, je ne devais pas réparer épouser celui dont j'allais briser la v C'est alors que j'ai surpris le secret de The .Désormais mon devoir immédiat est trac< détacher Robert de moi et le lui rendre. J'uis, quand, dans la mesure du possib Qo me serai acquittée, je m'éloignerai de coin silencieux comme je me suis éloign de Bellevue; mais cette fois pour gagner lieu de paLx où je pourrai enfin réelleme faire le bien et d'où les larmes rt lei disce des no viendront plus me chasser !- I! reste toi, mon cher papa, toi, qui Ï»-ut-ctre souffrir de ma décision. Soyo fanes vis-à-vis l'un de l'autre. En te remariant, les conditions de t existence ont changé; et ceci n'est point i reproche que je te fais, à peine uj regr que j exprime : là, où j'étais nécessaire pz ce que j'étais la « seule », je suis deven mutile, presque superflue. Ma belle-mè m a remplacée, elle a comblé le vide de me aepart; en un mot, tu peux être heureu parce que je recouvre ainsi ma liberté d'à ——«BBamn ■■mumuj——c—bmei tion, et que je « sais » que je puis te qu ! f ter. Je serai donc, mon cher papa, religieu hospitalière, et, dans un double rôle, I " panserai les blessures physiques et les bh sures morales. Oh I que ma tâche est be et que j'ai hâte d'y courir 1 Adieu,mon bon père; réponds-moi bien v et que je sache ton cœur avec le mien ; q tes conseils me guident et me donnent courage pour briser tous les liens d'an' rs tion, de reconnaissance et d'habitude e ne m'enserrent si étroitement, et dont, à et veille de la grande séparation, je fens te à le charme et la force 1 je Et maintenant si quelqu'un est assez igi lé- rant pour te dire : « Votre fille entre en ligion, pleurez-là, elle est perdus pc ii- vous ! » réfute cette absurdité. Je pensera toi et je t'aimerai plus que jamais. C'< n- ton bonheur et celui de l'ami que j'ai f aa souffrir que ie ne cesserai de demander et Dieu en échange de mes actes. Enfin, n ie. pelle-toi qu'avant tout, je resterai toujot ;o. ta fille, prête à courir à ton appel. 5 - Hélène Rinelli e, Quand elle eut terminé sa lettre, Hélè ce descendit à la salle à manger; Théo ! ée trouvait. Le front contre la vitre, elle : le gardait par la fenêtre, ayai-fc un peu détoi nt né les rideaux qui retombaient à demi s >r- son épaule. Dans la cheminée le feu se mourait, va dxns l'ombre grandissante, les braises rc ns ges faisaient seules une tache brillante. ! pendule égrenait son tic-tac. m Hélène referma doucement la porte gi m nie do bourrelets et s'arrêta un instant, c et pressée par ce silence, C3 calme, cette ni r- tombante, toute cette tristesse douce d ie crépuscules d'hiver nu'un peu 'd' lumiè re met en fuite. Elle regarda la siihouet >n menue çle Thée) immobile contre la fenêti x> et à peine distincte. Seule, l'auréole de s c- cheveux légers semblait retenir un peu < jour entre ses fils d'or. Depuis la veille, depuis l'instant où Ht se rentrant de la forêt avec le docteur e je Robert, Théo l'avait accueillie avec des p; îs_ rôles de colère, elles n'avaient pas échanc [le un mot. Helene avait du reste à peine répondu au [te reproches de sa cousine. ue ~-^u es injuste, lui avait-elle dit d'u du ton ferme, et je ne veux pas discuter ave toi, je sais que .ce serait peine perdue. J jui t aime beaucoup et je n'ai jamais désii la que ton bonheur; si je t'ai fait de la peine ut c.est involontairement. Au reste, pernds pi tience, tu n'as plus guère de temps à m ,0. supporter. re- . Théo l'avait regardée avee une surpris ur incrédule; mais Helène ne lui avait pas dor i à, ne d explications. >st l'observant, elle éprouva: îit une piétié infinie pour elle, et sentait ton à ber la legere irritatiem qui lui était resté ip- de la scene de la veille. ans cet horizo irs restreint, dans cette petite existence mone tone et sans étendue, étouffée par les mor tagnes et par son milieu, quelle intensif . devaient prendre les sentiments ! Quelle ph ne ce devaient tenir les êtres et 'es choses! E s'y lui prenant Robert, elle lui prenait tou •e- Aussi avec quelle joie, elle allait le lui rei ir- dre ! Et même, elle ferait en sorte que Thé ur ignorât toujours l'aveu que Robert lui ava: fait et naturellenient, avec le temps et l'in et possibilité, celui-ci l'oublierait et reporte u- rait sa tenelresse sur cette amie d'enfanc La tout indiquée pour être sa compagne. Hélène s'avança et posa la m^.in sur l'c ir- paule de sa cousine : p- -y Tu n'es plus fâchée ma petite Théo, lit moi, je t'assure que je veux tout oublie] es j'ai à te parler. re — Qu'est-ce qu'il y a, fit Théo maussade te en se détournant à peine 1 e, — Viens t'asseoir près du feu, nous eau es serons mieux. le J Théo quitta la fenêtre à regret, et vin m ^ mweaai lia i t 33 lentement s'asseoir sur une chaise bass devant la cheminée ; Hélène prit 1111 fauteu à côté d'elle.La petite se tenait raide,fuya« L_ le regard de sa cousine, affectant l'indiff é rence.^ Hélène voulut l'attirer à elle,- ma elle résista. x — Oublions tout, veux-tu, Théo?... noi nous aimions tant il y a quelques semaine n y-a-t-il de changé? rien, absolument riei c Mon affection est la même et pour te ! e prouver, je vais te faire une confidence, é A la lueur des braises allumées, Héler -,y put voir le petit visage se crisper... une ai L- goisse passer dans les mobiles pruDelh e vertes... — Oui, Théo, reprit-elle bien vite; je vier e de prendre une grande décisio.i, et si j'; 1- parlé hier dû te quitter bientôt, c'est que vais me consacrer toute à Uieu : jo me fa t religieuse ! 1- Théo releva la tête, eut un sursaut • e — Vrai... c'est vrai ce que tu dis là? Ma n alors... alors, j'avais cru... >- Elle n'acheva pas. 1- — Tu t'étais trompée, ie te l'ai dit. Pou é quoi naanquais tu de confiance? Mais au milieu de sa joie évidente, u n doute vint à Théo : — Pourquoi fais-tu cela? Quelle raisc 1- as-tu d'entrer au couvent? 0 — La meilleure de toutes : la vocatio] t Si je t'ai caché ma pensée jusqu'alors, c'e: 1- parce que j'hésitais; je^ n'étais pas asse !- sûre de moi. Mais à présent, rien ne pou e rait me détourner de ma résolution. La nuit était tout à fait venue; on n' - voyait plus et les deux jeunes filles se d» vinaient à peine dans l'ombre. Il y eut u . silence. Soudain une petite flammo jaillit du foyc très colorée et très agile, dansant, sauti , lant et chantant follement. A sa clarté leui yeux se rencontrèrent et Théo se précipit - dans les bras d'Hélène : — Ohl pardonne-moi 1 Comment s'expl t quer ce qui se passait en moi, Il me sen blait que j'étais réduite à rien, à une pai il vre petite chose que nul n'aimait, à laquell nul ne faisait attention et qui ne pourrai i. plus jamais être heureuse, parce que tou [s irait à toi. J'étais jalouse, envieuse, 01 gueilleuse. Oh ! que je le regrette, que je 1 is regrette ! Vois-tu, au fond, c'était parce qu s; je t'admirais trop; et je n'ai pas cessé un 1. minute de t'aimer ; mais... comprenels-moi.. e — Ma chérie, je comprends tout et bie: plus que tu ne crois, et je te pardonne, e e je n'ai pas une lueur de doute sur tes sen i. timents. •s — Ah ! que je suis heureuse, toute est ou blié, fini... seulement, tu vasiious quitter?., is oh! ce sera affreux; je t'en prie, reste ave xi nous au moins, tu ne t'en vas pas à cause d e moi? is — Non, je te l'affirme. — Mais tu ne pars pas demain... pas cett semaine ? is Elle se suspendait à son cou avec un peur enfantine. — Mais non, petite folle... j'attends la ré r- ponse de mon père ; nous déciderons cel; plus tard, je t'ai rassurée; tu m'as rendi n ton affection, donc nous sommes heureuses ne pensons plus qu'à cela, n On entendait du bruit dans le vestibule sous la porte, une raie do lumière apparais 1. sait. >t Théo se pencha à l'oreille d'Hélène : z — Comment donc as-tu deviné?... r_ — Quoi donc? — Que je l'aimais tant, mon grand dia y ble de Robert?... î- — Ah! voilà... mon petit doigt .. n — Mais lui, tu es bien sûre qu'il ne t'ainn pas ? r — Quelle idée !... I- Nanne entrait avec la lampe.. Elles n'ei s dirent pas davantage. Mais le visage d'Iié a lène se rembrunit, parce qu'elle songeai qu'elle aurait encore un assaut à livrer i [- Robert, qu'il allait falloir le décourage: 1- pour jamais, — Ce sera pour demain, se dit-elle, pen-q dant la fête ele patinage où nous pourrons t être aisément seuls. t IX 2 Une belle journée d'hiver, un ciel vaste et' 3 plein de lumière d'un gris léger teinté do . bleu, un air vif et sain descendant des mon-i tagnes, courant librement, mais sans trop t d'âpreté sur la plaine de glace que forme le - lac gelé, des perspectives blanches et givrées qui, sous le soleil, ont des miroite- - ments d'argent, des reflets de nacre et do . cristal, tout ~r.e légèreté, une imprécision, 3 une tonalité de féerie. 3 Les patineurs arri/ent de Pontarlier, isolément ou par bandes joyeuses, des groupes d'enfants sous la garde des i arents, des ly-3 céeris, des pensionnaires en uniforme, des jeunes gens chaussés de guêtres, des élégan-3 tes pelotonées dans leur fourrures, des officiers... les uns à pied, balançant leurs pa- - tins, qui se heurtent avec un cliquetis ar-1 gentin, les autres en traîneaux; quclques-i uns descendant des montagnes en lugges.De ; loin, 011 entendait tinter les grelots des attelages entr les talus de la forêt qui, de ; chaque côté, bordait la route; il y avait du - bruit, du mouvement, de la gaieté, de l'entrain partout. Tous ces citadins en liberté, heureux d'avoir quitté leurs travaux et leurs préoccupations quotidiennes, semblaient impatients - de déraidir leurs membres, de se lancer sur la glace et de s'ébattre sans contrainte dan3 l'air vif et froid qui traversait la vallée. ; On avait déblayé, sur le lac, une vaste étendue coupant toute la largeur, allant ele Malbuisson au petit village de Saint Point, 1 en face; et d'une rive à l'autre, des paysans - en sabpts, coiffés de bonnets de fourrure, b balayaient énergiquement la glace. Sur les l bords, on avait dressé de primitifs braseros. A deux heures, la fête battait son plein.. ....... -, CA suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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