Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 06 Mei. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gt5fb4xv21/
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Mercredi 8 mai I9H i 53* anafo. ■ n* !2d" 'i ' m ABONNEMENTS i Nltl tu M» TI0ISMU BELGIQUE, -û. 10.00 B.00 2.60 hollande. . .1 1S 2Q e 60 4.80 LUXEMBOURG .\ UNION POSTALE 30.00 16.00 7.60 5 CENTIMES %.» •uP0l&i">nt* m «on» m* ni* "> TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES BUREAUX| A BRUXELLES i " 52, rue de la Montagne A PARIS i jo, rue Salnt-Sulplco, 30 5 CENTIMES Ln suppléments n* sont pas mis sn vent* TÉLÉPHONE SABLON 176» Pro aris et focîs 1 Les catholiques et Sa Paix. Dans une récente lettre pastorale, Mgr Casartelli, évoque de Salford (Angleterre), rappelle opportunément aux catholiques leur devoir impérieux de travailler en vue de maintenir la paix entre les peuples. Les conclusions de ce magnifique mandement méritent) particulièrement d'attirer l'attention. 8 •«' Nous ne pouvons pas prétendre avoir rempli notre devoir, si nous nous confinons dans une abstention distante, comme si nous n'avions pas, en cette matière, une responsabilité à l'égard de nos semblables.Que dis-je, comme disciples du Ciirist, le grince 'de la'Paix, comme membres de son Eglise, dont la mission est de faire régner la bonne volonté et la paix parmi les hommes, nous 11e devons pas seulement suivre ce mouvement, nous devons le conduire. Nous devons nous efforcer de devenir les apôtres et- les hérauts de la Paix du Christ. 1. — Tout d'abord nous ne devons pas considérer cette question, comme touchant à la politique et aux partis. Comme citoyen, chaque catholique est pleinement libre de défendre les idées politiques qu'il juge bonnes. Mais, comme catholiques, nous devons apprécier ces intérêts élevés, qui dépassent I ' le3 questions de parti, selon la doctrine de d'Eglise. .... 2. — Gardons-nous de l'antimilitarisme excessif antipatriotique de Tertullien, d'O-rigène ou de Tolstoï, parce ou'en somme, dans la situation présente de l'humanité, la profession militaire est aussi nécessaire à f'exitence de l'Etat, que la police pour le ibon ordre, ou la profession médicale pour la eanté publique. 3. — Mais, d'autre part, évitons un militarisme outré et malsain, parce que nous devons regarder la guerre comme un mal, {que nous avons l'obligation d'empêcher de tout notre pouvoir, au même titre que la maladie ou la famine; n'affirmons pas, comme d'aucuns le font, que la guerre est bonne, parce qu'elle développe certaines des meilleures qualités de l'homme, comme l'amour de la patrie, le courage poussé jus-, qu'à l'héroïsme, l'endurance et d'autres vertus militaires ; ce serait soutenir que la [ ifin justifie les moyens. 4. — Nous devons ensuite employer toute notre influence soit par la parole, soit par la plume, pour favoriser des principes de concorde internationale, qui graduellement, mais sûrement, pourront supprimer la nécessité du recours au terrible jugement des armes, tout comme iJ nous est permis d'espérer que le jour viendra où les progrès de la médecine et de l'hygiène éviteront les ( redoutables opérations chirurgicales, auxquelles on peut comparer la guerre. Ceux d'entre nous qui le pourront, feront bien , d'adhérer à ces sociétés, qui ont rencontré ! 'la plus sincère approbation, et dont l'objet' est de promouvoir la substitution de l'arbitrage à la guerre et l'avènement d'une cordiale entente parmi les différentes races et îea différentes nations. 5. — Enfin et surtout tous nous devons prier et prier souvent pour l'abolition de la guerre et la venue du royaume de la paix du Christ. Dans les litanies, nous demandons : « Etablissez une paix et une concorde véritable entre les rois et les princes chrétiens, nous Vous en supplions, exaucez-nous. — Daignez accorder la paix et l'union à tous les peuples chrétiens, nous Vous en supplions, exaucez-nous- » » Nous prions aussi : « O Dieu, qui êtes le principe des Saints désirs, des conseils droits et des œuvres justes, accordez à vos serviteurs cette paix que le monde ne peut donner; afin que nos cœurs étant soumis à vos commandements et étant sans crainte de l'ennemi, nos jours soient tranquilles sous votre protection. » Si donc, chacun selon nos facultés et notre influence, nous contribuons autant que nous le pouvons à la cause sacrée de la Paix, nous pourrons espérer avoir part à cette béatitude que Notre-Seigneur a promise dans •le Sermon sur la Montagne : « Bienheureux les pacifiques, ils seront appelés les enfants de Dieu « (S. Math. Y, 9). » Hommage an vaillant R. P. Gambier. La haute société de Liège s'était donné rendez-vous, dimanche, à 4 heures, dans la salle des RR. PP. Jésuites au Collège St-Ser-vais, pour y entendre et applaudir une conférence du R. P. Vermeersch sur « L'expansion chrétienne au Congo belge ». Un incident a marqué le début de cette magnifique conférence. M le professeur Karl Hanqucït, l'organisateur de ce régal oratoire, présentait le conférencier. Après avoir dit quelques mots d'une nouvelle organisation de propagande liégeoise « les Conférences-expositions », et remercie Sa Grandeur et les notabilités présentes (parmi lesquelles M. Galopin). « Le R. P. Vermeersch va vous parler des missions et des missionnaires du Congo, s'est écrié M Han-quet dans un élan d'éloquence chaleureuse et pathétique. Th bien, Mesdames et Messieurs, il y a parmi vous un de ces mission naires; je sais qu'il est ici dans cette cette salle; il se cache ; je ne le v >is ^as pour le moment, mais je sais qu'il# est là. Ce missionnaire, ce vétéran des missionnaires,c'est le type du courage, de r énergie; c'et le type du aevoir et du sacrifice, le tvpe de la générosité et de la douceur, le type de l'abnégation, le type de l'obéissance, le type de l'héroïsme. Ce missionnaire c'est le Père Cambier: c'est le... » Mais, a ces mots, un tonnerre d'applaudissements retentit dans la salle. L'orateur veut continuer, on ne l'entend plus ; on a beau demander le silence, la salie continue ses hourrahs frénétiques. Dos amis obligent le Père Cambier à se lever; il hésite, mais ne sachant plus résister aux instances qui lui sont faites,U monte lentement les marches de l'estrade. Plu sieurs sénateurs et représentants, membres de la magistrature et professeurs d'Université faisaient rang autour de Sa Grandeur. Tous s'inclinent devant cette figure et Monseigneur fait asseoir le Père à sa droite après que celui-ci, à genoux, lui a demandé sa bénédiction. La salle applaudit toujours ; ce n'est plus de l'enthousiasme, c'est du délire. LA FLAMBÉE (Souvenir de l'an dernier.) Le dimanche s'était passé a as si cra/pu-leusement que d'habitude dans le plus indifférent, le plus bas, le plus écroulé des villages, c'est-à-dire à Overnay-aux-Ar-hres.On avait travaillé jusqu'à midi* puis on s'était rasé, bretellé, débigouaé, pour l'heure de l'absinthe. On avait traîné ses pattes gourdes et son ennui jusqu'au dîner en fumant des pipes, en faisant des manilles, en poussant des boules et en rebuvant des apéritifs. C'est pourtant la fête de Jeanne d'Arc. Mais, ici, elle n'a pas un drapeau... pas un lampion... à croire qu'on est dans un village prussien. *** Pourtant, tout arrive. Même dans ce patelin de lourde matérialité, vers 6 heures, à la sortie des cabarets, un bruit se répandit vaguement... Il y aurait, paraît-il, ce soir, dans le département et dans la Franoe entière, d'innombrables feux de joie en l'honneur de Jeanne d'Arc? Ou devait en allumer à Féricy, à Caillouël, aux Econchies, aux Herbiers, etc. L'instituteur passa. — Est-ce vrai, lui cria-t-on, les feux -de joie? U montra un humide tiers de cigare : — Le feu de joie, voilà î... Gargouilllat apparut ensuite. — Monsieur le maire... paraît qu'on allume, ce soir, partout des feux de joie pour Jeanne d'Arc? — Qui ça... Jeanne d'Arc? Et, sifflant son chien Turco, il partit, ju-pitérien.t Pourtant il resta quelque chose dans l'air, et Overnay se mit à table, un peu sur lœil. On en était au fromage, quand un cri retentit : — Le feu !... il y a le feu !... Instantanément, les quatre cents habitants arrivèrent au milieu de la chaussée. — Où ça... le feu ? — Tiens, là!... à gauche!... au-dessus des Econchies ? ,,77 dit le fermier Alexis, c'est déjà fini... En effet, le ciel, un instant illuminé,s'en-ténébrait de nouveau. — Ça doit être un signal... dit Gratte-planche. Le châtelain des Ormeaux est passé tout à l'heure, et il a dit comme ça que c'était sûr... qu'on illuminait partout ce soir, à 9 heures... — Il a dit ça? — Comme je te le dis!... Il allait lui-mê me allumer un feu aux Econchies,. — Alors... que si on montait tous aux Guérémaux? on verrait bien de là-haut! — Montons-y I Le temps de prendre une lanterne, une canne, un fichu, du tabac... et, lentement, le village se déroule sur les pentes herbeuses sillonnées d'ornières, vers le plateau des Guérémaux qui domine tout le pays à vingt lieues à l'en tour. »*+ Là-haut, tout le monde se masse au bout du champ du fermier, le dos à une grosse meule qui se dresse au bord même du plateau...L'air est frais, la nuit noire... d'invisibles parfums flottent dans l'espace... on devine le fourmillement des villages dans la vallée... Quelques rares bruits lointains montent du fond de l'obscurité... un grincement d'essieux, 1'a.boiement d'un chien... Sur les têtes, les branches tordues d'un vieil arbre semblent des bras d'ancêtres, indiquant l'horizon en un geste immobile et spectral. Mais les paysans ont beau regarder cot horizon, ils ne voient que la nuit, ils n'entendent que le silence... Tout à coup, à un olochor invisible, les neuf coups de 9 heures s'égrenèrent dans la nuit. Alors subitement, à droite, à gauche, par devant, £ar derrière, en haut, en bas, des lueurs jaillissent trouant l'obscurité... petites et basses d'abord, puis elles s'élancent, elles se poursuivent aans la profondeur du ciel noir... Des villages apparaissent, des pays entiers surgissent,des eglises semblent être des flèches de feu... Les paysans sont debout, serrés les uns contre les autres. Ils observent avec une sorte de crainte mystérieuse. De leurs bâtons, ils s'indiquent les pays : Ce feu éclatant... c'est Féricy! Ce clocher qui s'emlève dans une apothéose rouge, c'est celui de Guyancourt, le viliage rival. Ce brasier là-bas, à une dizaine de kilomètres, ce doit être Caillouël ou les Herbiers ? Tiens, les Econchies qui s'embrasent!... puis la Tombe-Régnier. Ils contemplent, silencieux, pendant quelques instants, les deux immenses chênes qui ont douze cents ans à eux deux, et qui surgissent de l'ombre, dominant toute la plaine, comme deux sentinelles géantes. ...Et là-bas, tout au fond de l'horizon, des fusées rayent le ciel... des fusées blanches et bleues qui s'élèvent, aériennes et rapides, comme pour remplacer les étoiles, puis retombent lentement, fleurs de feu, cascades de flamme... ...Et, à gauche, les Econchies!... On doit savoir, dans ce pays-là, ce qu'est Jeanne d'Arc, car on ne lui a pas liardé les fagots ! Est-il splendide, oe feu de joie!... U paraît vouloir dépasser tous les autres; sa clarté mouvante semble un drapeau de feu et de flamme qui caresse le ciel noir, comme pour faire signe au fond de l'immensité à la petite Jeanne, et lui crier qu'on n'Oublie pas sur la bonne terre de France ! •% — C'est pas pour dire... mais nous allons passer pour de rudes mufles!,,, dit brusquement un jeune conscrit au fermier Alexis.— Savoir !... répond celui-ci qui a les bras croisés et le front soucieux. — Il n'y a que nous qui ne faisons rien ! — Savoir ! répond encore le fermier. — C'est tout su ! Et c'est vrai qu'on est un peu honteux dans les groupes... On a beau être des culs-terreux d'Overnay-aux-Arbres... ne plus avoir de curé, vivre sans une messe, sans une prière, comme des bestiaux, et ne plus croire qu'au cochon qui va venir et qu'au fumier qui grossira les patates... Tout de même!... dans certaines circonstances, on se rend compte du fond vaseux où l'on' gît, et on est un peu gêné !... ."7,Pnr aurait pu nous prévenir !... dit une vieille femme. — C'est vrai! personne ne s:occupe do nous... on n'est pourtant pas de la volaille! — Ah ! tu sais, ma chère... quand on dit qu on est d'Overnay, on a tout dit ! — Des sauvages, quoi!... Quelques hommes cherchent à terre... ayant une même pensée, un même désir celui de trouver quelque chose à brûler ' Mais, au sommet de ce champ de jeune ble, ri n y a rien... pas même un fagot de bois mort! pas même un tas d'herbes sèches!... rien que cette bête grosse meule de paille qui bombe son ventre épais de bourgeois cossu au-dessus de l'horizon A1 Alors, on vit une chose étrange... incroyable... inouïe... Le fermier secoua sur son pouce la cen dre de sa pipe... tira lentement quedques goulées. puis se mit à genoux devant sa meule ae paille et alluma quelques brindilles...Une femme se précipita : — Vous n'aJlez pas taire ça ! — Vous, d'abord, f...tez-moi la paix! — Alexis ! — Est-elle à moi?... Alors! D'ailleurs, il n'est déjà plus temps ! Une petite lueur claire part, court, saute, sursaute comme un écureuaJ de feu autour de la grosse meule... Puis-, brusquement, tout le caparaçon s'allume, grésille, scintille, crépite... une flami^e immense s'élève, se déploie comme une tapisserie ardente sur le déclin des autres feux... La nuit s'est fendue, et c'est du soleil qui brille maintenant sur toutes les bouches ouvertes et fait cligner les yeux ahuris des croquants d'Overnay... Us la regardent, la meule qui flambe, torché monstrueuse au-dessus "de toute la vallée... Ils la regardent dans un silence de stupeur et d'admiration... Il osé faire ça, Alexis \ *% Pendant toute une heure, elle flamba,majestueuse dans la nuit immense,. Pour une belle torche,c'est- une belle torche!...Ce qu'on doit la yeuter là-bas, de tous les viltajges !... Pas un feu dans tout l'horizon ne peut s'égaler à ce feu de quatre mille bottes de paille. Et quand eUe a fini de secouer à tous les vents sa chevelure de flammes, alors elle biûJe... puis elle rougeoie... C'est un énorme poing d'or et de pourpre qui ç'avance, comme un déil, au-dessus de la plaine, et qui dira pendant quinze nuits — car ©lie mettra deux semaines à se consumer : — « Quel est le feu comparable à mon feu? » C'est l'expiation de tout un pays!... Le pdus riche habitant se dévouant, sous une de ces mystérieuses poussées de la race, pour payer à Jeanne, en une seule fois, et d'une manière magnifique, la dette de tous ses concitoyens. Et c'est ainsi qu'il le comprenait, Alexis le fermier. Car 9e retournant vers le conscrit et, regardant bien en face sa figure où rougeoyaient tous les reflets de l'incendie : — Eh bien!... sommes-nous encore des mufles ? (ï La Croix ». Pierre L'Ermite. • - Eevue de 1a, Pressa Leçon de tolérance. — Sous ce titre, 1 « Indépendance » ose imprimer : Los Sœurs hospitalières d'Anvers vont célébrer le /00e anniversaire de leoio- entrée dans les nom taux. Or, à la cérémonie que présidera M io cardinal Mereieœ, assisteront MM. le docteur De^uin, ccheyin, et Win Nieuwenhuyse, président du Conseil des hospices. Cette leçon de tolérance ne saurait évidemment pas être comprise par les sectaires qui feignent de croire que le parti libéral, en se défendant contre les curés politiciens, attaque la religion.L'« Indépendance » a seulement perdu dé vue que la majorité carteldiste du Conseil -communal d'Anvers a voté en principe l'expulsion des Sceurs de tous les hôpitaux civils de la métropole. Cette leçon de tolérance est d'un beau cynisme. Le P. Hénusse. A propos d'une conférence faite par le P. Hénusse jeudi au Jeune carreau de Liège le « Journal de Liège » dit entre autres : Le Père Hénusse est un orateur de race. Sa pense© est nette et forte ; bien que sans artifices, son elocution est prenante ; le discours se doroule, varie dans le choix et dans l'ordonnance des arguments ; le tout dominé par une science très étendue et une maturité d'esprit extraordinaire....Ecouté avec une attention scrupuleuse par un public extraordinairement nombreux l'admirable conférencier qu'il nous frit donne d'entendre, vit sa péroraison accueillie par do longs et unanimes applaudissements. La « Meuse » également reconnaît le haut mérité du conférencier: Le père jésuite Hénusse a obtenu un succès éclatant. Il avait pris pour sujet: « L'éloquen-oe dé lu Chaire », et s'est attacôié surtout à analyser- la psychologie de l'éloquence chrétienne, a lu et déclamé d'une belle voix, claire, sonore métallique, avec des inflexions caressantes, un discours superbement écrit. Il a défini, avec' noblesse, l'éloquence sacrée qu'il a différenciée de 1 eloquence profane et dont il a montré toute l'élévation. Le Père Hénusse a fait, par moments, un cours imagé, coloré, vivant d'apologétique. Des phrases puissantes, souples et précises ; le geste, à notre sens, trop souvent impérieux ; un masqiue volontaire, expressif, violent. Ce fut une heure de parfaite éloquence et de déclamation habile. Style ferme, robuste, avec des images , saisissantes ; périodes bien cadencées, qualificatifs adéqimats, elocution irréprochable. Et si l'orateur sacré ne cherche pas les ap- ( plaudissements, il fallut bien cependant que le , père Hénusse essuyât une ovation délirante. | Ces appréciations de journaux non catho- < liques et « anticléricaux > en disent long ; sur le talent d'un orateur encore dans l'essor de la jeunesse. Pour qui les libéraux doivent-ils yoter? ' — Des feuilles libérales creusent ce problème avec anxiété. Sans doute la question leur paraît simple : les libéraux doivent voter pour les candidats libéraux. Mais voteront-ils ainsi ? En maints endroits on en doute. A Soignies, par exemple. Ecoutez la « Dernière Heure » : Tablant sur les chiffres des élections antérieures. on proclame que tel parti d'opposition a plus de chance que son voisin d'enlever aux 1 cléricaux un siège contesté ; cela admis, des libéraux, par exemple, iront voter pour les can- i didats collectivistes, et seront fort étonnés, le i jour du dépouillement, de constater qu'ils ont fait tomber un des candidats de leur propre parti,auquel ils tenaient beaucoup, et cela parfois au profit exclusif des cléricaux. En 1912, nous avons vu ces électeurs, qui veulent « faire les malins » mettre un candidat libéral, M. Fléchet, à deux doigts d'un échec à Liège. Il y a quelques annnées, c'est un autre député libéral, M. Dewandre, qui fut victime d'une tactique maladroite du même genre à Charleroi. Aujourd'hui, c'est à Boignies que l'on signale le danger. Sous prétexte que l'élection de M. Boël est assurée, certains engagent les électeurs libéraux à porter leurs votes sur la liste collectiviste. D'autres, pour faire échec à M. Branquart, deuxième candidat collectiviste, essayent d'amener des libéraux modérés à voter pour les cléricaux, toujours sous prétexte que M. Boël aura suffisamment de voix pour être élu. Dans ces conditions, comment faire comprendre aux électeurs libéraux que leur devoir est de voter pour les candidats libé^ raux ? Pour y réussir, le « Ralliement » qui se donne pour l'organe officiel du parti progressiste recourt à des arguments touchants : Faites-y bien attention, messieurs les électeurs, dit-il, la perspective qui vous a effrayés en 1912, d'un gouvernement libéral obligé de compter avec les socialistes, est devenue si lointaine que vous n'avez plus à vous en inquiéter.Quoi qu'il arrive et quoi que vous fassiez, il restera en tous cas, cette année, aux catholiques une majorité qui leur laissera le pouvoir. Voilà où ils en sont. Représenter le Gouvernement catholique comme indestructible pour attirer à gauche les voix des libéraux craintifs, c'est une trouvaille. Mais peut-on imaginer tactique plus désespérée? Le duel Caillaux-d'Aillières.— La «Croix» émet ces justes réflexions : « Dès la première heure, signalant l'envoi des témoins de M. Caillaux à M. d'Ail- i lières, nous disions que ce duel ne pouvait avoir lieu, n'étant possible ni au catholique ni à l'homme d'honneur. Lors de la réunion des représentants des deux partis, les témoins de M. Oaillaux ont déclaré la proclamation injurieuse. Ceux de M. d'Aillières ont répondu que les termes dont s'est servi leur client ne constituent d'injure ni pour M. Caillaux, ni pour ses électeurs, et qu'ils les considèrent comme des faits d'ordre public. Des arbitres ojit été nommés, M. le vicomte de Yillebois-Mareuil pour M. d'Aillières, le général Mengin pour M. Caillaux. Ils ont rendu la décision suivante : v Les arbitres soussignés, après examen du procès-verbal, considèrent que les clauses incriminées sont injurieuses. Toutefois, les déclarations des témoins de M. d'Aillières leur paraissent établir que, dans la^ pensée de leur client, ni M. Caillaux ni ses électeurs ne pouvaient être injuriés. Dans ces conditions, ils estiment que les témoins pourraient considérer l'incidet comme clos. Dans ces conditions, il n'y avait qu'à déclarer l'incident clos. Cependant, les témoins ont exigé une rencontre au pistolet. Cette décision est un double scandale. C'en est un qu'un catholique n'ait pas le courage de dire : la religion m'interdit ce combat. C'en est un autre que le duel soit consenti pour affirmation de faits politiques à la charge de M. Caillaux, que tout le monde ne connaît que trop. Nous exprimons nos douloureux regrets •de cette décision et notre plus énergique protestation. » * Petite Chronique Noire distingué confrère M. Ed. Neuf, iirecteur de « La Patrie », a fêté hier son' K)1110 anniversaire de membre des Conférences de St-Vincent, section de Notre-Dame lont depuis plusieurs années il assume la» ^résidence. » L'Association Maritime Belge S. A. a ro-?u une dépêche, annonçant la bonne arrivée du Navire-Ecole e L'Avenir » au port ie l'île de Ste-Hélène. Cette île étant située sur la toute suivie par « L'Avenir », le commandant Cornellie l'aura pas voulu manquer l'occasion- de :aire visiter cette île célèbre par les cadets. Le succès du chèque postal va croissant : ?our le seul mois d'avril le service des chèques a reçu 64,380,000 fr. de versements. La iotal des opérations, pour le même mois, dépasse les 224 millions de francs, et les leux milliards depuis la création du service.4 Pour la protection des oiseaux menacés Je destruction par la mode.. — L'Angleterre, jusqu'ici le principal marché aux plumes et aux aigrettees, a voté un bill interdisant ce commerce. La première initiative avait été prise par les Etats-Unis, où les autorités confisquent rigoureusement toutes les plumes d'oiseaux rares; la douane saisit même les garnitures des chapeaux importés.La législation anglaise et américaine a ému le commerce de luxe parisien, et le ministre du commerce de Paris présente un projet de conférence internationale chargée d'examiner les mesures à prendre pour assurer la protection des oiseaux rares à plu-< mage. « sans porter atteinte a i commerce licite aes plumes à parure ». Des démarches vont être faites incessamment auprès des gouvernements étrangers.. ♦ LA VILLE Mercredi 13 courant à 8 heures du soir, seront officiellement inaugurées les nouvelles installations de l'Union Coloniale Bel-çe, Fédération des Cercles coloniaux, rue de Stassart, 34. La séance inaugurale se donnera dans le 3-mperbe auditoire de l'Union Coloniale Bel-sçe; elle sera honorée de la présence de M., îe ministre des colonies. Le corps de musique du régiment des Grenadiers prêtera son concours à cette cérémonie.M. Cooreman, ministre d'Etat, président st le générai Thys, l'un des vice président s ie l'Union Coloniale Belge exposeront le but que -oursuit cette association. Jusqu'à ce jour, l'Union Coloniale Belge, s'est surtout préoccupée de l'organisation de cours de préparation coloniale destinés aux candidats agents commerciaux et industriels ; les . deux sessions 1912-13 et 1913-14 ont été suivies par 50 élèves. D'autre part, l'Union Coloniale Belge a créé un Musée commercial qui sera ouvert au public à partir du 13 mai ; plus de cent exposants belges .y montrent dans une ordonnance aussi méthodique qu'esthétique leurs produits destinés à l'exportation. Ce Musée constituera évidemment dans le quartier si colonial de la Porte de Namur, une attraction de tout premier ordre. La remise à domicile des marchandises expédiées par express, ainsi que les colis postaux, se fera, dit-on, à partir du 11 mai prochain par auto. C'est aux gares du Midi, du Nord et de l'Entrepôt que les essais seront faits. # La régie des chemins de fer. — M. Segers, ministre des Chemins de fer, vient, annonce la « Chronique des Travaux Publics », de constituer une Commission chargée de l'étude du cahier des charges d'une concession éventuelle de construction de chemins de fer. Cette commission est composée comme suit: MM. Bruneel, administrateur à titre personnel à la direction des voies et travaux, président; yan Bogaert, ingénieur en chef; Foulon, ingénieur en chef, directeur de service aux voies et travaux; Clément, ingénieur en chef, directeur du service de construction des chemins de fer à' Namur ; Golard, ingénieur en chef, directeur du service des grands travaux du erou-oe de Bruxelles-Nord. [FEUILLETON DCJ G MAI 191 L - »o Dans la Tourmenta par Marguerite Reg-îiaïad. Lauréate de l'Académie Française. On venait d'atteindre un plateau qui déroulait à perte de vue sous le ciel gris, son uniformités blanche, les ch-/aux, cinglés Par la main nerveuse de leur conducteur, prirent le galop, autour du traîneau, la neige se soulevait en nuages légers, des vols a oiseaux de proie traversaient l'espace, Par bandes sombres et lourdes, en jetant "ans le grand silence morne de la montagne leurs croassements lugubres. L'air était V1'> car ils avaient atteint le point culminant de la chaîne. Un vent glacé balayait jCà sommets, fouettait les visages, coupait 'éeîaTa^™^00 ' Ct' t0Ut ■Ro"ert C'est cela, partez, partez bien vite, a jez-vous-cn après avoir semé le désespoir, auez-vous-en vers quelque belle tâche capa-p de satisfaire votre cœur ou votre or- '-?*insi ^ol,te une vision de couvent ou «popital haute votre esprit chimérique, auez porter .'a meilleur de vous-même à des .. p&Dprs'.»-des indifférent, des ingrats; nerchez 1 impt ssible comme ces êtres in-' lVei8 9Ve Ie r^v*e 8e"I captive. Vous par-n, ; » dévouement. Il est certain que ceux ici étaient trop mesquins canQftAiUS' ,y en .a qiui souflrent ici et à cause de vous, mais ceux-là ne valent ni n. consolés ru d'être guéris; cependant, raient- Rebaissants, ils vous chéri-StrpH ' a{s bastl un mari, une famille, les Qonq q"e î, nL quotidienne met autour de a*re ïe^ien Oui, partez pour ■Robert parlait avec une irou' j concentrée, excité par la course, le froid, le vide, toute la nature impassible et glacée qui l'entourait. Soudain, il s'arrêta. A côté de lui, sans une secousse, sans le plui léger bruit, Hélène pleurait, et les larmes -*ui tombaient lentement de ses yeux se figeaient sur ses joues bleuies par le froid. — Pardon, dit-il à voix basse, pardon pour la seconde fois; je ne sais pas souffrir; j'aurais besoin d'être seul. Ah! comprenez bien que tout pela, la colère, les reprocL.es,l'ironie, la haine même, c'est encore de l'amour. Si vous me donniez seulement une lueur d'espoir... Elle eut vraiment pitié en cet instant, et comme on illusionne un malade avec des paroles mensongères pour tronper sa souffrance : — Je réfléchirai, mon pauvre ami, je son gérai, je prierai, je m'interrogerai, je ferai ce que ma conscience me dictera. — Non, dit-il, pas votre conscience, mais votre cœur. Et, tandis qu'elle essuyait doucement ses larmes, il regrettait de l'avoir blessée, croyant que ses reproches l'avaient atteinte, mais rien ne pouvait entamer sa foi et sa belle vocation; elle pleurait seulement sur lui I • • . • » •" » r * y m c r ■ O était une pauvre hutte de bûcherons, faite d'un peu de terre, de mousse et de quelques branchages. Adossée à un sapin, elle apparaissait comme une grosse taupinière da neige, et sans le mince filet de fumée qui montait du toit, personne n'eût song-* que des êtres humains pussent vivre là. On voyait aussi, d'un côté, la neige déblayée pour faciliter l'accès d'une porte etroite et basse. Au dedans, un intérieur de misèré éclairé par un feu de sapin qui tantôt jaillissait en gerbes crépitantes, tantôt s'élevait en colonne de fumée épaisse et jaune, répan dant une âcre odeur dans le réduit. Une vieille femme, assise sur un tronc d'arbre qui servait de siège, semblait la gardienne de ce lamentable foyer, et fixait les flam mes avec u.ie obstination stupide. De soc visage baissé on n'apercevait que les mè ches blanches de ses cheveux tombant le long de ses tempes et la courbe de son grand nez crochu et mince comme un bec d'aigle. Sur des lits de mousse sèche, deux hom mes étaient étendus, les vêtements en lam beaux, l'un tourné vers le mur; l'autre, très pâle, les yeux dilatés, avait au front et a 1 épaule de larges blessures d'où le sang coulait abondamment. Agenouillée sur le sol, Hélène, très calme, lavait les blessures de ce malheureux, et l'on entendait sa voix douce murmurer des paroles d'apaisement. Le docteur examinait I'aitre blessé el parlait a un grand diable d'homme à lon-gu ) barbe, à longs cheveux, véritable ourî des bois, qui bégayait à la fois intimidé et méfiant : J'usais pas, moi, vous comprenez : j'ré-pèta c que l aut* m'a dit, j'ies ai trouvés sur le crêt comme ça, et j'ies ai ramenés chez not'vieille, sans ça y seraient morts de froid,, mais j'sais pas, moi, j'répète c'quc raut' m'a dit, y voulaient passer la frontière, c'est la neise qui les a trompés. — Assezl assez! interrompit le docteur ce sont des histoires, ni chutes, ni rochers! ni precipices... mais des batailles entre con trebandiers, des coups, des blessures. Je vous ferai pincer par la justice, sans comp ter que s'ils en réchappent!... — J'sais pas, moi. faisait toujours le hir sute, j'sais pas, j'repète ce que l'aut1... Robert regardait, aidait à >eine. Dans l'âtre, Jes flammes dansaient, jaillissaient, puis s'éteignaient pour renaître plus brillantes, faisant des alternatives d'om bre et de lumière, éclairant tour à tour un coin de la hutte, où traînaient quelques us tensiles, une hache, une carabine, puis b&s yeux hagards du moribond, ou la Dl&fcehe figure d'Hélène; et Robert ne la quittais du regard. Ainsi c'était là sa douce et craintive amie, si sensible, si fine, si délicate! Ses jolis doigts souples qui couraient agilement sur le vieux clavecin, qui caressaient les tou ches pour en tirer des sons d'une profondeur si pénétrante, frôlaient les blessures repoussantes, etanchaient le sang touchaient ces chairs meurtries et pantelantes, sans une hésitation, sans une peur, sans un dégoût. Au contact de cette misère sordide, elle n'avait pas eu un geste de révolte ou d'incertitude; et elle était là, calme et sereine, avec dans les yeux une flamme qu'il ne lui connaissait pas, une flamme d'amour I Elle a dit vrai, voilà son réve réalisé, voilà sa vocation, voilà sa viel Guérir ceux qui souffrent 1... mais moi... moi... qu'elle a blessé, pourquoi ne se penche-t-elle pas sur ma souffrance? Et pris d'un grand découragemer.:, en face clj ce dévouement qu'il admirait malgré lui, il poussa la porte et sortit. VIII Mon père chéri, Que je suis heureuse des nouvelles reçues ce matin et que j'en suis fière! Cher grand artiste, enfin on te comprend, on t'apprécie, on t'admire, tout un publie frémi d'é motion en écoutant tes belles interpréta tions : des applaudissenients, des ovations, des appels!... Combien je partage ta joie ot ton orgueil 1 Oh! certes oui, j'auraÎ3 voulu êt. 5 cachée dans la salle pour écouter les phrases élo-gieuses, entendre les bravos, savourer l'en thousiasme de cette foule, et t'embrasser ensuite dans la calme intimité de ton a home » de passage. Dieu veut sans doute que dans toute joie se cache un peu de tristesse, un regret pour la purifier; d'ailleurs la distance ne sépare pas les coeurs, et, grâce à eux, nous continuons à vivre ensemble. C'est aussi pour moi une satisfaction do savoir quelle auxiliaire intelligente et dé vouée tu as en ma belle-mère; rien ne m'é-tor.^e de son talent très réel et de son intré- —bo— pidite, et pour ne m avoir pas comprise et pas aimée, il ne s'ensuit pas Tu'elle soit incapable d'attachement. J'ai, du reste, oublié depuis bien longtemps tous nos froissements et c'est d'un cœur très affectueux que je voiu souhaite à tous deux le succès. Jo te prie seulement dj songer à ta santé et de ne point trop te surmener. Et maintenant je fais une grande marge et je quitte les deux artistes qui m'en imposent un peu, pour rester seule, bien seule ave toi, le cher papa des anciens jours si indulgent et si bon. J'ai une confidence à te faire et j'ai besoin de te parler avec toute la confiance qui nous unit, pour t'avouer... demander uni approbation que tes sentiments chrétiens et ton amour pour ta fille te rendront facile. Le moment est venu pour moi de fixer ma vie et je ne puis ajourner plus longtemps les grandes résolutions. Jusqu'alors j'ai reculé f-.ut^ctre avec quelque faiblesse devant l'accomplissement d'un grand projet qui hantait cependant ma pensée et mon cœur. J'avais tellement peur de me tromper ot de n'être pas à la hauteur de mon rêve! N'aimant rien du monde, je veux me consacrer toute à Dieu ! Ne crois pas que quelque déception, quelque tristesse me pousse dans cette voie; je suis sûre de ma vocation et Dieu m'a fait comprendre sa volonté. Il l'a fait rude-"ment; c'est que la vic est courte povr y faire le bien et que je n'ai que trop attendu ! Et c'est ainsi qu'il permet, pour me bien signifier qu'il ne m'a point créée pour la vie du monde, que partout où je passe, en dépit do mon désir d'être bonne, d'aimer et de me dévouer, je ne sème que discorde, larmes et regrets. L'épreuve est dure, je t'assure, mais me fait désirer davantage le re fuge, l'asile... Ne dis pas que j'exagère et que je suis incapable de semer le mal. Ne l'ai-je point fait à Belle vue ? n'ai-je pas blessé irréparablement ma belle-mère et bien douloureuse ment ce pauvre infirme dont j'aurais voulu adoucir la misère et cet homme supérieur et sympathique qu'était M. de Saint-Martin? Eloignée de mpn foyer, précisément à cause du mal que j'y faisais, j'arrive ici avec des intentions bonnes. Dieu sait combien ! J'y trouve un accueil si cordial ! Dès l'arrivée, Théo vient à moi le cœur grand ouvert,1 avec tout l'élan, toute la confiance, toute la naïveté de son âme fraîche et neuve. Je m'attache à elle, je rêve de la guider vers le bonheur, de lui préparer son avenir... Eh bien ! de notre intimité si affectueuse, de nos confidences, de notre amitié de sœur, veux-lu savoir ce qui subsiste 1 De la jalousie... une jalousie insensée, qui chez cette enfant passionnée et nerveuse qui ne sait ni raisonner, ni se contraindre, va jus-, qu'à la méchanceté, l'injustice et la haine.. Elle me l'a avoué, hier soir, dans un éclair de colère j — Je ne t'aime plus parce que je suis jalouse et je ne serai heureuse que lorsque tu seras loin de moi ! Théo n'est cependant pas méchante, et tout à coup, comme une révélation, j'ai compris la blessure que j'avais faite sans m'en douter,à ce petit être bizarre qui mordait,piquait, se débattait 6ous la souffrance, à la fois trop fier et trop ingénu pour l'avouer. Sous ses caprices, il y a un grand amour qui s'ignore encore, une tendresse très profonde enracinée depuis ht petite enfance et qui a si bien grandi avec elle, qu'elle en vit, qu'elle en souffre, sans bien savoir sa présence, comme nous vivons de l'air que noua respirons. Or, elle s'imagine que je cherche à détourner à mon profit l'affection de son ami d'enfance 1... Et ce qui me désespère, me laisse désemparée en face des cruautés de l'existence et des fatalités incomparables do la destinée, c'est que cette affection, effectivement, je la lui ai prise, sans le vouloir, sans le savoir, avec une inconscience et un aveuglement dont Je reste confondue jusqu'aux remords I

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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