Le journal du Congo

1088 0
17 januari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 17 Januari. Le journal du Congo. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1g0ht2hg8k/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LE JOURNAL DU CONGO Gazette hebdomadaire PUBLICITÉ Annonces (4« page) la ligne . fr. 0.50 Réclames (3e page) , . fr. 1.50 Echos , . îr. 3.00 BUREAUX : Rue de la Tribune, S, Bruxelles TÉLÉPHONE v\BLON 1807 ABONNEMENTS Payables par anticipation ; échéance le 30 septembre Belgique .. .. .. .. .. îr. 5.00 Union Postale îr. 7.00 Les demf>nci«!s d'abonnement pour l'Etranger doivent être accompagnées d'un mandat international. LIRE DANS CE NUMÉRO : Le budget de la colonie. A propos du personnel colonial. Echos et nouvelles. Le nouveau régime des sociétés minières. Au Conseil colonial. La Société belge d'Etudes coloniales. L'interpellation Brunet. La polygamie au Congo. Géographie politique et économique du Congo français. Arrivées et départs. Bulletin Financier. Notre feuilleton : Les Mémoires de Stanley Le budget de la colonie * * * * Le lieutenant général baron Donny, qui, l'an dernier déjà, signalait les prodromes de la crise de croissance que devait subir notre colonie, vient de présenter, sur le budget pour 1914, un nouveau rapport dans lequel il s'attache à montrer la nécessité de l'intervention financière de la mère-patrie : A ceux qui diraient : « périsse la Colonie plutôt que le principe de la séparation des finances », nous répondrons : soyez du moins équitables, d'abord en restituant à la Colonie ce qui lui fut enlevé au profit de la métropole, puis en donnant au Congo ce que la Belgique lui a solennellement promis. Nous nous expliquons. Chacun connaît la confusion qui a existé entre la fortune du Souverain, les finances de l'Etat Indépendant et celles de la Fondation de la Couronne. Les trois comptabilités ayant été détruites, il est impossible d'évaluer, même avec une grossière approximation, les sommes qui ont été retirées constructions somptueuses ou acquérir des immeubles englobés en de vastes projets de transformation de certains quartiers. Ces constructions et ces immeubles profitent ou profiteront uniquement à la Belgique et non à sa Colonie. Les capitaux ainsi retirés du Congo provenaient d'abord de ventes de caoutchouc et d'ivoire ; leur estimation varie entre 18 millions1 et 70 millions2. Mais les emprunts congolais fournirent des sommes bien plus considérables encore. Sur les 1 10 millions de dettes (consolidées et flottantes réunies) accusées lors de la reprise, combien peu avaient été contractées pour la Colonie 1 Elle suintait la misère, les travaux publics étaient rudimen-taires, les bâtiments mesquins, les uniformes délabrés, tandis que la Belgique, à Biuxelles, à Laeken, à Tervueren, à Os-tende, à Cicrgnon, se couvrait de constructions magnifiques, que des acquisitions étaient faites de tous côtés pour de nouvelles entreprises d'embellissement. Un fait certain permet d'évaluer au minimum les prélèvements ainsi effectués sur les ressources de la Colonie : l'Etat belge a reçu de la Fondation de la Couronne pour près de 30 millions d'immeubles, et il lui en reviendra encore pour plus de 12 millions de la Société des sites, soit ensemble pour plus de 42 millions I Et cette somme est encore inférieure à la réalité, car bien d'autres dépenses paraissent avoir été faites à l'aide de fonds congolais et dans un intérêt exclusivement belge, telles celles afférentes à l'arcade monumentale du Cinquantenaire, à l'organisation d'un corps expéditionnaire en Chine, etc. Ces faits bien connus ne portent pas atteinte à la grande figure du fondateur de la Colonie. Le Roi Léopold II eut toujours la hantise de la splendeur de son pays. Bien avant qu'il possédât le Congo, il avait contribué à embellir sa capitale par des sacrifices personnels très considérables, et on oublie trop que le superbe quartier du Rond-Point et des étangs d'Ixelles, de même que le parc de Saint-Gilles, lui coûtèrent près de deux millions. La possession la Colonie lui donna le moyen de réaliser des conceptions encore plus grandioses. Fasciné par elles, il semble perdre de vue qu'on ne peut, sans inconvénient, tirer d'une possession naissante des sommes formes au profit de la métropole. Si ce fut une erreur, ce fut celle d'un grand patriote ; mais nous croyons plutôt 1ue le Souverain considérait ces sommes comme des avances faites par le Congo et jlfe, une fois en possession de la Colonie, 'a Belgique les lui restituerait largement. Mais quand sonna l'heure de la reprise, la Nation, qui avait été volontairement j ^Appréciation de M. le comte de Smet de ! «aeyer. (Annales parlementaires.) 2 Appréciation de M. Cattier. Etude sur la 'mtion de l'Etat Indépendant du Congo.) tenue à l'écart de tout ce qui concernait le Congo, ne put bien calculer les revenus et surtout les besoins de sa nouvelle possession ; et, comme la pression de l'extérieur et les discussions énervantes à l'intérieur causaient un malaise grandissant, on se hâta d'en finir. On fit précipitamment un départ sommaire entre les finances de la Belgique et celles du Congo, et si ces dernières furent alors maltraitées, ce fut surtout péché d'ignorance et de pàkipitation. Toutefois, il n'est pas téméra?rewi'ajouter que le souci de ménager le Ttftfcr belge, objet de continuels assauts, ici un grand rôle. En vain objecterait-on* que la Belgique n'est nullement responsable des dépenses somptuaires faites chez elle par le Congo, sans qu'elle les désirât et sans son autorisation. Elle y donna du moins son consentement tacite, car, héritière désignée de l'Etat Indépendant, elle décida qu'il pourrait conclure des emprunts sans l'assentiment des pouvoirs publics belges, alors qu'elle «avait que le roi-souverain entendai ' employer une partie de ces emprunts à embellir la métropole. Il le déclara à plusieurs reprises, notamment à Anvers ; l'exécution de travaux à Bruxelles, payés en dette congolaise, avait d'ailleurs précédé cette déclaration. La Belgique possédait donc le moyen de s'opposer à ces travaux ; elle l'abdiqua, jamais ne protesta contre eux et en fut la bénéficiaire. Si elle n'est pas ici responsable en droit, elle l'est certes en équité : quelle mère richissime, ayant permis à son enfant de s'endetter pour elle et ayant reçu de lui une splendide parure, refuserait de l'assister s'il était dans le besoin et ne lui en restituerait au moins la valeur ? Le Congo fut donc, avant sa reprise, mis à contribution pour la métropole : restituons I Restituons aussi les sommes dont, après l'annexion nnns avons indûment chargé le budget colonial et qui devaient être payées par la Belgique : ces sommes sont relatives à l'entretien des serres de Laeken, à l'administration et à l'extension du Musée de Tervueren et à la délimitation des frontières de la Colonie. Enfin, que la mère-patrie cesse d'escamoter — si l'expression n'est pas convenable, elle ne convient que trop bien —qu'elle cesse d'escamoter le paiement de son tribut de reconnaissance envers le roi qui tant grandit la patrie. On se souvient des faits 1 : Le fondateur ne voulant rien recevoir pour lui-même en reconnaissance du don de la Colonie, la Nation lui offrit 50 millions pour développer son œuvre de prédilection, « en témoignage de gratitude pour ses grands services rendus au Congo créé par lui ». Mais par ce que nous voudrions pouvoir appeler une distraction, le paiement du « témoignage de gratitude de la Belgique » fut mis à charge de la Colonie 1 Les annuités figurent à ses dépenses extraordinaires, en témoignage d'ingratitude, sans doute I « Mieux vaut "frapper fort que frapper juste », conseillait Voltaire : ne méritons-nous pas d'être absous, de frapper fort alors que nous frappons juste ? Toutes les restitutions opérées, le paiement des cinquante millions du Fonds spécial étant effectué et la Colonie ayant recouvré la trentaine de millions qui doit lui revenir du règlement imminent d'un procès en cours, elle se trouverait en possession de près de 150 millions et à même de faire face pendant de longues années à toutes ses obligations. Mais au lieu de se placer sur le terrain brûlant de la restitution, les pouvoirs publics belges préféreront bien certainement, jetant l'oubli sur un lamentable passé, faire à notre Colonie, à l'exemple de toutes les autres puissances possessionnées en Afrique, des avances récupérables et sans intérêt. Le Congo alors, dégagé de l'obsession du gouffre du déficit, pourra marcher d'un pas décidé dans la voie du progrès. Ensuite, les réformes devenues effectives, son budget se trouvera en équilibre. Toutefois, ce dernier résultat ne sera qu'éphémère si la mère-patrie n'accomplit pas tout son devoir envers sa possession en l'aidant dans l'énorme mise de fonds à consacrer au réseau ferré. On sait que dans toutes les colonies africaines on a reconnu que la concession de la construction et de l'exploitation des chemins de fer à des compagnies privées présentait de graves inconvénients. D'abord la colonie n'est plus omnipotente dans la fixation des tarifs, dont pourtant l'influence est extrême. Puis, les capitaux consacrés à l'entreprise n'étant rémunérés par l'exploitation qu'après plusieurs années, ne peuvent être réunis si on ne les attire par des compensations importantes et onéreuses, une garantie d'intérêt et surtout des concessions de terres ou de droits mi- ' 1 niers ; mais alorsjes compagnies monopolisent, pour ainsi dire! la région qu'elles desservent, d'autant pi1 ; que leurs administrateurs peuvent y aablir des sociétés commerciales ou industrielles qu'ils réussissent toujours à favoijser. En fait, une compagnie concessionmire devient ainsi un Etat dans l'Etat. Éë in, la construction des voies ferrées par initiative privée a le plus souvent été la source de grands retards et de nombreux léboires : « La plupart des chemins de fr|r coloniaux français construits par des er repreneurs ont dû être achevés en régie 'après résolution du contrat de concession,, aucune compagnie n'a pu assurer intég'Tement les charges primitivement fixées ue l'exploitation des chemins de fer coloninx ; tous les contrats ont dû être modifiés, ;.u bénéfice des concessionnaires l. » Aus< , même en Angleterre, est-on généralenent partisan de la construction et de l'ex iloitation par la colonie elle-même ou p." une société entièrement sous sa dépend nce : en un mot, les préférences vont à la *5gie directe ou indi-rcctc.Cette dernière soluti, n, la création d'une compagnie dépendante écarte les inconvénients généralement reprochés à l'exploitation en régie directe : elle est réalisée dans plusieurs colonies allemandes et a été préconisée dans le groupe colonial de l'Institut Solvay, où ia constitution d'un organisme du genre c notre Société des chemins de fer vicinaux a semblé rallier beaucoup de suffrages. Dans cette dernière hypothèse, le capital serait formé en partie par des particuliers et en partie prépondérante par la Colonie (ou la métropole). Les premiers recevrait des actions de priorité, la seconde, de> actions ordinaires qui ne seraient rémunérées qu'après que les actions de priorité auruient reçu tous les intérêts leur revenant La Colonie (ou l'Etat belge) rentrerait d'ailleurs dans ses sacrifices du début par une attribution sur les recettes, au delà de . p. c. par excm- Si la Belgique souscriva.ii ainsi le capital de second rang d'un.chemin *er à construire, elle deviendrait simplement atu^.» naire de cc chemin cle fer, comme elle l'est du chemin de fer de Matadi au Stan-leypool et comme l'Angleterre est actionnaire du canal de Suez et propriétaire du chemin de fer de l'Ugarda, sans qu'il y ait cette fois aucune intervention dans les finances coloniales. Les sacrifices ainsi consentis ne seraient que des avances dans lesquelles la métropole rentrerait. L'expérience prouve, en effet, qu'au bout d'un temps relativement court, les recettes brutes de presque toutes les voies ferrées africaines dépassent les dépenses d'exploitation et permettent une certaine rémunération du capital. Ainsi, par exemple, M. Messimy, dans son rapport sur le budget des colonies (exercice 1910), pouvait-il écrire : « En présence des recettes considérables qrie fournit la ligne Kayes-Nigcr, il semble que le gouvernement général va trouver, dans les recettes mêmes de ses chemins de fer, les moyens financiers de construire la nouvelle ligne (Thies-Kayes). » On sait aussi que la voie ferrée de l'Uganda, comme celle du Lagos-Railway, réalisent des profits qui dépassent toutes les prévisions. Ce qui vient d'être exposé au sujet d'une intervention en matière de chemins de fer s'appliquerait aussi à une compagnie de navigation fluviale, dépendante du gouvernement, et qui donnerait enfin satisfaction aux plaintes si générales et si fondées dont les services fluviaux sont aujourd'hui l'objet. L'effort que nous demandons ainsi à la Belgique serait à peine proportionnel à celui que font les autres nations. Prît-elle pour 150 millions d'actions de sociétés de transport, cela n'entraînerait, et pour quelques années seulement, qu'un sacrifice annuel et récupérable de 5 à 6 millions ! Il serait vraiment ridicule de s'en alarmer quand partout s'étalent les preuves de notre merveilleuse prospérité, qui fait l'admiration et l'envie de l'étranger. « Il nous paraît certain, écrivait récemment M. E. Vandervelde2, que la Belgique, dût-elle dépenser annuellement au Congo une dizaine de millions, pendant dix ou même vingt ans, ne serait pas plus ruinée pour cela que pour avoir bâti le Palais de Justice de Bruxelles et les forts de la Meuse, qui ont coûté ensemble plus de 100 millions, ou avoir entrepris le développement des installations maritimes d'Anvers, qui doivent coûter plus de 200 millions. » * * * Il est une dernière détermination à prendre en faveur de notre Colonie ; elle s'impose à nos gouvernants, mais plus encore aux citoyens belges les plus éclairés. 1 Rotté, Les chemins de fer et tramways des colonies. 2 La Belgique et le Congo, p. 246. La masse de la nation ignore tout du Congo. Elle n'est instruite, ni des immenses richesses latentes de la Colonie, ni du champ qu'elle offre à nos activités de tout genre, ni de la répercussion que sa prospérité peut avoir sur celle de la Belgique ni de la grandeur et de la puissance que notre possession africaine peut donner à la patrie. Il est donc indispensable que l'élite nationale fasse sur la question coloniale, en toutes circonstances, par la parole comme par la plume, l'éducation populaire. La masse, bien plus qu'on ne le croit, est capable de comprendre et de juger ; elle fut toujours consentante aux sacrifices dont la nécessité lui était démontrée : la récente loi militaire en a fourni une preuve saisissante.Ne voit-on pas, d'ailleurs, partout et toujours, une minorité intelligente, active et convaincue entraîner la majorité moins instruite ? Puisse l'élite dont nous- parlons, s'inspi-rant de notre devise nationale, imposer la trêve des partis, soutenir les propositions salutaires qui viendront d'en haut, les provoquer au besoin et, dans les heures décisives qui approchent, faire tout son devoir colonial. Lieutenant général Baron DONNY. Au Conseil colonial * * * * Réuni, le samedi 10 janvier, sous la présidence de M. le ministre des Colonies, le Conseil colonial a examiné les deux projets de décret que nous avons analysés il y a huit jours. Rappelons que, par le premier de ces décrets, le droit de 1 o p. c. ad valorem sur les engrais organiques et chimiques était supprimé et que le socond portait approbation d'une convention passée le 6 décembre 191 3 avec la Compagnie du Kasaï, jconférant à celle-ci un droit de recherches minières et d'exploitation des mines découvertes dons une partie du bassin de l'Aruwimi..' dcrix. projets ont été approuvés, avec quelques légères modifications. M. le conseiller Didderich, chargé du rapport sur le premier décret, a rédigé son rapport séance tenante. M. le conseiller Cattier a été chargé de rédiger le rapport sur le second projet. * * # Ajoutons à ces indications générales quelques détails. La suppression des droits ad valorem sur les engrais organiques et chimiques pouvait paraître, dans une certaine mesure, la condition presque nécessaire de la mise en valeur du sol dans la colonie. Ce sol n'est pas aussi fertile qu'on se plaît parfois à le dire et le développement de la culture est subordonné à l'amendement du sol. Or, sans engrais organiques et chimiques, spécialement sans la chaux que réclame surtout la nature du sol dans diverses régions de la colonie, pas d'amendement. Les statistiques démontrent que l'importation des engrais se réduit à peu de chose. Et cela pour deux raisons : Primo, parce que l'importation est frappée d'un droit de 10 p. c. sur la valeur déclarée et ce droit est en réalité de 1 2 p. c., la déclaration qui sert de base à la perception du droit étant majorée par la douane de 20 p. c. Le gouvernement, conscient de cette situation, supprime le droit. Il ne lui en coûtera pas grand'chose. Car il y a une seconde raison, autrement grave celle-ci, qui limite fatalement l'importation des engrais, et cette raison naît de l'exagération des frais de transport. Au cours de la discussion qui s'est engagée au sein du Conseil, il a été révélé que 10,000 kilos de chaux, coûtant à Anvers-quai 441 francs, coûtent à Borna fr. 1,406.44. A Boma, ils ne sont pas à destination. Ils auront à subir de nouveaux frais de transport de Matadi à Léopoldvillc. S'ils sont en destination du Mayumbe, où ils auront à supporter des frais calculés, sur 80 kilomètres, à raison de 0.50 la tonne kilométrique et à raison de 0.25 pour ce qui excède les 80 kilomètres, les 441 francs d'Anvers se gonflent à concurrence de fr. 1,780.52 ! C'est extravagant. Or, comme la mesure proposée par le gouvernement n'aboutit qu'à une réduction de 52 francs, on peut dire qu'elle n'est qu'un palliatif. Si nous avons signalé ces faits avec quelques détails, c'est qu'avec la précision et la brutalité du chiffre, ils soulignent la redoutable difficulté à laquelle se heurtent et se heurteront longtemps encore nos efforts pour assurer une prompte mise en valeur de la colonie. Toute cette mise en valeur est liée à la question des transports et des frais de transport. Ce qui nous protège en cc moment c'est que toutes les nations colonisatrices sont aux prises avec le même problème. De là, un certain équilibre dans le mal. Si l'équilibre doit être rompu, ce qui arrivera un jour ou l'autre, que ce soit à notre bénéfice. * * * Le projet de décret approuvant la convention du 6 décembre 191 3 avec la Compagnie du Kasaï a soulevé une autre question qui n'a, du reste, rien de spécial à la compagnie. Il a été proposé et admis que dans cette convention et désormais dans toutes les conventions similaires, soit insérée une clause garantissant à l'Etat un droit de préférence sur le minerai aurifère. Les prospecteurs de la compagnie ont-ils trouvé de l'or dans le bassin de l'Aruwimi ? Nous l'ignorons, mais peu importe 1 Que l'exploitation des alluvions aurifères sur la rivière Nebula n'ait pas donné de résultats satisfaisants, peu importe I La Compagnie du Kasaï trouvera des gisements aurifères, d'autres en trouveront : dès lors il importe que les droits et les intérêts de l'Etat soient garantis et voici pourquoi : En raison du rôle considérable de l'or dans Ja cire dation rnor,ét£iir'2 de toutes les nations, celles-ci ont toutes le même intérêt à s'assurer la quantité de métal nécessaire pour satisfaire aux besoins de cette circulation. L'Angleterre l'a compris, la Russie aussi. Toutes deux sont grandes productrices d'or. L'une et l'autre se sont assuré un droit de préférence, le droit de prélever sur la production, aux conditions du marché mondial, la quantité d'or qu'il leur faut. Un monopole ? Non pas. Un simple droit de préférence qui ne lèse en rien les droits du producteur et qui sauvegarde les intérêts de l'Etat. Il a été dit, du reste, que dans ces conditions, le monopole n'a rien de haïssable. Si le Congo, comme il est permis de l'espérer, doit devenir producteur d'or, il est de toute évidence que nous avons intérêt à nous réserver une part de la production. On sait à quels embarras est fî\'i oc;pp ]ja Ranmi^ ^4,- riodiquement de s'approvisionner de numéraire à l'étranger. Ce sentiment, tout le monde au Conseil l'a partagé et le texte qui le consacrait a été admis sans discussion en réalité. Tout au plus quelques observations : étant donnée la séparation des patrimoines de la métropole et de la colonie, pareille disposition pouvait-elle être édictée au profit de la métropole par le pouvoir législatif de la colonie ? Simple scrupule de juriste qui, croyons-nous, n'est pas fondé. Car, d'une part, la colonie peut se substituer à la métropole et, d'autre part, on peut, dit le code civil, stipuler au profit d'un tiers, quand cette stipulation est la condition d'une convention qu'on fait par soi-même. La métropole en usera, ou n'en usera pas, à sa convenance. D'autres observations ont été faites qui avaient spécialement pour but de mettre la convention en rapport plus intime et plus explicite avec les dispositions impé-ratives de la loi coloniale, en ce qui concerne les clauses de rachat, la durée de la concession ou les cas de déchéance. ÉCHOS~ETl(MLLES La manifestation Renkin. C'est lundi qu'aura lieu à l'Hôtel Métropole, dans la plus stricte intimité, la manifestation organisée en l'honneur de M. Renkin par la commission organisatrice et les exposants du pavillon colonial à l'Exposition de Gand. Cent soixante-quinze souscriptions ont été recueillies. Au cours de cette manifestation, on remettra à M. Renkin un beau souvenir consistant en un album contenant une adresse et portant sur la couverture une charmante miniature du pavillon colonial. Chacun des souscripteurs recevra un fac-simile en couleurs de cette miniature. Pour le Musée colonial. Le sculpteur Matton, à qui nous devons la très belle collection de moulages de types indigènes exposée au Musée colonial, vient de terminer le premier des quatre groupes dont il a reçu la commande pour la rotonde du Musée. Ce groupe, qui va être envoyé à la fonte, représente l'Humanité rapprochant le Congo et la Belgique.Le deuxième groupe, « Le Congo sous la domination arabe », est également achevé. Il reste à terminer les deux dernières compositions, dont l'une représente « La Belgique militaire faisant la conquête du Congo », et l'autre « Les missionnaires apportant aux noirs les bienfaits de la civilisation chrétienne ». Les quatre œuvres, on le voit, constituent le développement d'une même idée et se lient étroitement. Nos malles congolaises. Suivant un télégramme reçu, le steamer Albertville a quitté Dakar samedi .10 cou- I rrSamedl 17 janvier 1914 Le Numéro 10 cent, (Etranger: 15 cent.) 3m*7année. — N° 16.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le journal du Congo behorende tot de categorie Koloniale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1911 tot 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes