Le matin

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s.n. 1914, 16 Juni. Le matin. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rf5k932d4q/
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Mardi té Juin 1914 i __ —_ jTSÏ^L PAGES — CIMQ CMMTÏMËS __ 21m9 Année - N° 167 p v'y .BEÛACTiON 39,VIEILLE BOURSE, 39 A DIVERS téléphone Rédaction : SIT A. lfc> a as. xi<eiiio ut s : l Un an ... . .fr. ÏS.OO ^SVBKS < Six mois ..... «ï.SM» /Trois mois .... 3.ÎÎ4J t Un au . . . . . l<S.OO Istériedr < Six mois . . . . , 8.KO ( Trois mois .... ïî.4M> ÊTBASCER : France, Angleterre, Allemagne et L'nion i postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et i Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S <31. C. de CAUWER, Directeur Annonces s Annonces la petite ligne, fr. O SO Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » A .SSO Faits divers corps id. » 3.UO Chronique sportive id. > 3.00 Faits divers fin id. » 2.00 La Ville id. » SS.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de IA France, de l'Angleterre et de ?'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez Mil. J. Lsbègue »fc Co. 1» naufrage politique ■——«»«♦-—— La littérature des journalistes — si l'on peut s'exprimer ainsi — vit presque exclusivement de clichés et les temps sont proche', hélas, où elle ne se manifestera plus que par un très petit nombre de formules, fie moins en moins on se préoccupé de la forme. Ceux de nos confrères qui possèdent un peu de talent et se piquent d'idées personnelles en éprouvent déjà de l'embarras dans l'exercice de leur profession. Note vocabulaire se rétrécit de jour en jour comme la peau de chagrin du héros fan-iastique de Balzac. J'ai calculé dernièrement qu'on peut rédiger tous les «faits divers» avec moins de deux cent-cinquante mots et qu'il suffit du double pour les meilleurs articles politiques. Un écrivain de'presse disposant de plusieurs milliers de mots ne sait qu'en faire et,s'il n'y prend •garde, il en devient obscur. Cette insouciance de la langue écrite en-faîne fatalement le dédain de l'érudition. Qui s'est donné pour tâche de tôut vulgariser n'éprouve plus le besoin de rien apprendre. Qui vit de clichés se contente de notions banales. L'indigence du style engendre fatalement l'ignorance des faits et l'engourdissement de la mémoire. La plu-part du temps nous ne savons plus de quoi nous parlons. J'en trouve la preuve' .dans l'acharnement des reporters à évoquer le naufrage de la Méduse en chaque occasion de sinistre maritime, qu'il s'agisse du Titanic, du Volturno ou de l'Empress ojlrcland. Il semble que le naufrage de la frégate la Méduse soit le naufrage type à quoi tous les autres se comparent natu-jrellement. Pas d'assimilation moins justi-[ifiée.Le naufrage de la Méduse est un sinistre Maritime mais il est aussi et surtout un 'événement politique, une conséquence de la défection du duc de Raguse en 1814 et de l'abdication de Fontainebleau. Supposez après Champaubert, Montmirail,-traonne, la Rothiè.re, Reims, Arcis-sur-[itabe une dernière et décisive victoire de Napoléon.,, supposez même l'empereur acceptant les propositions de paix des alliés à la Conférence de Châtillon: il n'y a pas 'de naufrage de la Méduse. La vieille frégate achèverait peut-être encore de se dissoudre dans quelque port de guerre français, comme VOrion et la Belle-Poule sorties en même temps qu'elle des chantiers <jela monarchie. La frégate la Méduse a iété perdue par son commandant, le capitaine de vaisseau Duroy de Chaumareix. Celui-ci avait quinze ans au début de l'émigration. Son père émigra des premiers, vers la fin de 1790, et l'emmena d'abord en Allemagne. Au moment où il quittait la France l'enfant venait d'être inscrit sur la liste des élèves de l'Ecole de cadets de la marine, non pas en vertu d'un concours mais par décision gracieuse du roi Louis XVI. Dès lors on le suivrait difficilement ^ans ses hasards. Pourtant on le retrouve £ Londres vers la fin du dix-huitième siècle vivant chichement des minces libéralités du comte de Provence auxquelles il ajoute bientôt les revenus d'une profession P'il a inventée. Sans doute avez-vous entendu parler de W émigré qui se faisait cinquante mille francs par an en Angleterre en préparant la salade: c'est Duroy de Chaumareix. 1! avait observé quê les Anglais ne savaient pas préparer la salade — ils ne le savent pas encore aujourd'hui — et il s'était improvisé le grand saladier de l'aristocratie britannique. Matin et soir, il parjurait la capitale en voiture, avec ses papiers d'herbes, ses burettes d'huile et de vinaigre, ses œufs crus ou durs, et il sondait aux portes des lords, des banquiers, «es riches armateurs en offrant ses servies. Chaque salade lui rapportait, selon la générosité du client, de cinq shillings à une livre sterling. Bientôt il eut la vogue et dut se multiplier pour suffire aux demandes. Une célébrité lui vint d'avoir introduit clans l'alimentation britannique certaine sauce à l'huile et aux œufs invente par le duc de Richelieu au siège de ''ort-Mahon, que nous avons pour cela .surnommée la Mahonnaise et que les Anglais ont longtemps appelée la «sauce à i émigré». A-t-il vraiment gagné cinquante mille "'ancs par an à Londres jusqu'à la Restauration des Bourbons? Il se peut mais ce ne .;Jit point en tous cas avec ses salades car jlly dut rencontrer bientôt nombre de concurrents. D'ailleurs on le retrouve vers 1803 ^'ministrateur du journal français, les Ac-[!? Apôtres, que Champcenetz, Suleau Ct Rivarol avaient fondé à Paris dès 1789 et lue leur collaborateur Peltier venait de [ressusciter à Londres, au compte de William Pitt, pour combattre la politique de j,napoléon. Plus tard Duroy de Chaumareix jest commis de banque, importateur de cafés ! 41 de vanilles, marchand de chevaux, directeur du théâtre de Drury-Lane, agent [Seeret du gouvernement, britannique à Var-S0Vle et à Altona. Dans l'émigration il c°mptait parmi les heureux. Aussi n'a-t-il [sollicité l'autorisation de rentrer en France ™ du Premier Consul ni de l'empereur. -Juand il revit Paris il y rapportait un pe-, ! 11 magot de trois cent mille francs. 11 y revenait malheureusement avec tous droits. Bien <jue les métiers dont il avait'. tiré profit dans l'exil l'eussent radicalement écarté de ses ambitions premières, il fit valoir son inscription sur les contrôles de la flotte, en date de 1790, et il exigea sa réintégration. Exigeance normale. Le roi donnait l'exemple en datant 1814 la dix-neuvième année de son règne, comme s'il eût directement hérité le pouvoir avec la couronne à la mort du petit dauphin Louis-Charles. Les émigrés réclamaient par un arbitraire avancement le prix des services qu'ils n'avaient pu rendre ou qu'ils avaient rendus en prenant las armes contre leur patrie et le moindre volontaire de la Vendée, pourra qu'il fût gentilhomme, recevait le commandement d'un régiment. On calcula donc que Duroy de Chaumareix, inscrit par faveur au nombre des élèves de l'Ecole des cadets de marine dont il n'avait jamais suivi les cours, comptait cependant vingt-cinq années de service. On évalua vers quelle époque, sans la Révolution, il aurait pris rang comme aspirant, comme enseigne de vaisseau, comme lieutenant de vaisseau, comme capitaine de frégate — et on le nomma régulièrement capitaine de vaisseau. En cette qualité il bénéficia d'un commandement qui devait l'élever immédiatement au grade d'amiral. Le Congrès de Vienne venait de restituer le Sénégal à la France et le cabinet de Paris expédiait à St-Louis une division de quatre frégates pour reprendre possession de la colonie. Le commandement de cette division échut par faveur à Durov de Chaumareix qui hissa son pavillon sur la Méduse. Cet homme qui n'avait jamais navigué — grand-saladier, marchand de chevaux, importateur de cafés, directeur de théâtre, commis de banque, administrateur de journal, diplomate clandestin — accepta la responsabilité de quatre navires de guerre montés par quinze cents hommes. L'équipage de la Méduse était de quatre cents matelots, son armement de vinqt-quatre canons. Il arriva ce qui devait fatalement arriver. Les commandants des trois autres navires refusèrent d'obéir à des ordres qui les conduisaient à leur perte et Chaumareix, maître à son bord, entraîna son navire à quarante lieues de la côte d'Afrique sur le banc d'Arguin où il s'échoua. ' Le capitaine se sauva le premier, dans son canot gorgé de provisions, avec les rameurs les plus robustés. L'équipage se débrouilla, construisit un radeau où prirent place 149 naufragés et ce radeau fut abandonné en route par les canots qui le remorquaient. Quand le brick Argus le retrouva, après des jours, il n'y restait plus que quinze mourants qui avaient dévoré les autres! Naufrage incomparable par son horreur mais aussi par ses causes. Coriolis Courrier des Pays-Bas (Correspondance particulière d u Matin J L'élection de Katwijk. — La loi sur les «stu- wadoors ». — La Haye cité mondiale. — Les étrangers chez nous. Amsterdam, 14 juin. Lorsque M. le baron O. van Wassenaer van Catvvyck eut accepté le siège à la Première Chambre des Etats Généraux auquel des Etats provinciaux; l'avaient élu et eut rendu libre ainsi le siège du district de Katwijk à la Seconde Chambre, des dissentiments s'élevèrent entre les trois fractions cléricales. M. le baron était chrétien-historique, son parti revendiquait la succession, mais les antirévolutionnaires faisaient observer que jadis un do leurs hommes avait représenté Katwijk et ils insinuaient qu'il fallait renouer la tradition interrompue; à quoi les catholiques romains répliquaient que leurs électeurs formaient le groupe le plus nombreux de la coalition et que, en touie équité!.. Ces dissentiments ne dégénérèrent pas cependant en brouille absolue et l'accord finit par se faire sur le nom de M. J. Th. de Visser, un des leaders du parti chrétien-historique, qui est le moins important, numériquement pariant, des partis de droite, mais qui compte une proportion fort grande de membres éminents. M. J. Th. de Visser a été élu député de Katwijk à la Seconde Chambre, vendredi, par 6,186 voix, contre 956 voix à M. H. de Jong, progressiste-démocrate, et 232 voix à M. S. Rodrigues de Miranda, socialiste. Aux élections générales de juin 1913, M. le baron O. van Wassenaer van Catwijck avait été réélu p<u 6,6G3 voix, contre 1,158 voix à M. l'avocat Kielstra, progressiste-démocrate, 227 voix à M. S. Rodrigues de Miranda et 135 voix à M. Dr P. J. Muller, candidat protestant. M. * ' * ! La Seconde <~hambre vient de terminer la discussion et le vote des articles de la Stuwa-doorswet et le vote sur l'ensemble de la loi est proche. Par stuwadoor entendez arrimeur, ce que vous appelez à Anvers stouwer. Le mot stuwadoor a acquis droit de cité dans la langue, quoique sa formation soit barbare. Nous appelons les chargeurs, les courtiers maritimes, des cargadoors, mais l'origine du mot est étrangère et la racine en est cargà, marchandise. Il n'existe pas en espagnol ou en italien de substantif stuwa. Ici la racine du mot est fabriquée au moyen du verbe néerlandais stuwen. L'es linguistes s'indignent mais peu importe, le peuple sait ce qu'il entend par un stuwadoor. La loi va donc réglementer le travail des ouvriers des ports. Ce travail se présente dans des conditions spéciales, vous le savez j aussi bien que moi. Les dockers, ne sont pas j les ouvriers professionnels; les Anglais les appellent unskilled; il ne leur faut aucune pré- ; garation spéciale et on les recrute dans les! milieux les plus hétéroclites. D'autre part, la besogne se répartit de façon particulièrement inégale et hasardeus.e tout le long de l'année. Tantôt il y a beaucoup d'ouvrage et il faut des mains par milliers; tantôt quelques centaines d'hommes suffisent à décharger et à recharger les navires. Le travail se complique du fait que, dans tous les cas, les manipulations doivent se faire le plus rapidement possible, les bateaux perdant beaucoup d'argent s'il leur faut attendre vingt-quatre ou quarante-huit heures. Des plaintes s'étaient élevées contre l'organisation du travail des dockers, des bootiver-kers, contre le nombre exagéré des heures de travail supplémentaire, contre la façon dont les salaires étaient évalués quand ils travaillaient à l'entreprise, contre le payement des salaires, contre les mesures de précautions — insuffisantes — pour empêcher les accidents. L'ancien ministre de l'industrie et du commerce, Ds. Talma — qui, so.it dit entre parenthèses, vient de quitter la politique et de reprendre la carrière religieuse: il a accepté de devenir le pasteur de la communauté néerlandaise réformée de Bennebroek — avait déposé un projet de loi pour mettre fin aux abus. Ce projet s'inspirait des principes chers à nos cléricaux socialisants. Quand le ministère Heemskerke, dont Ds. Talma faisait partie, eut démissionné, le nouveau ministre de l'industrie et du travail, M. Treub, un progressiste, reprit le projet et l'amenda de telle façon qu'il devint acceptable pour les gauches et pour une partie de la droite, la droite modérée. C'est ce projet qui vient d'être accepté, article par article, après une discussion assez longue où M. Treub, qui voulait faire de la besogne utile et ne tomber ni dans le cléricalisme — à propos de repos dominical —, ni dans la démagogie, eut à soutenir les assauts de la part de la droite et de la part des socialistes de l'extrême-gauche, — tandis que les vieux-libéraux, les doctrinaires, voyaient d'un mauvais œil toute intervention légale dans le règlement des conditions du travail entre patrons et ouvriers. M. Treub a bien su mener sa barque et le vote définitif de la loi ne paraît plus devoir être qu'une formalité. * * * Nous sommes quelques-uns à nous disputer l'avantage énorme — mais encore entouré des limbes d'un avenir éloigné — de posséder sur notre territoire la cité mondiale, le nœud de toutes les activités internationales. Le Matin a parlé à diverses reprises des projets américains relatifs à cette ville extraordinaire; inu-Ule punir moi d'y revenu' encore.- La Suisse fait valoir des droits et des avantages: sa pdsl-' tion centrale en Europe, sa neutralité, le fait qu'elle est déjà le siège de plusieurs « Bureaux internationaux ». Feu votre grand roi Léopold méditait de constuire un centre mondial à Ter-vueren, aux portes de Bruxelles, et aujourd'hui encore la Belgique revendique une priorité parce que vous aussi, autant et même plus que la Suisse, vous êtes le siège de fédérations et institutions internationales. Mais c'est chez nous qu'ont lieu les Conférences de la Paix et c'est à La Haye que fut érigé le Palais de la Paix! Et nous sommes entrés en compétition. A titre documentaire je vous signale un article paru dans le Standaard, l'organe de Dr Kuij-per, l'ancien chef de cabinet: a Le Palais de la Paix, à La Haye, constitue certes un édifice monumental. Mais il ne se prête à aucune destination pratique. Seules, de petites réunions peuveht y trouver, pour s'y tenir, un espace suffisant. Le Palais de la Paix, monument mondial, est trop resserré dans sa construction, trop exigu dans ses dimensions... pour donner asile à des réunions mondiales. » Tous ceux qui sentent que les pierres d'un édifice ne suffisent pas à attester l'amour de la paix, mais que cet amour doit surtout se manifester dans le cœur des hommes — tous ceux-là trouveront qu'une lacune a subsisté dans l'aspect public de notre Résidence, après l'inauguration du Palais de la Paix. La ville d'honneur de la Cour d'Arbitrage ne peut en aucune façon se passer d'une « annexe ». Cette « annexe » doit consister en un bâtiment destiné aux congrès internationaux et qui s'élèvera à côté du Palais de la Paix. » Par cela même qu'un pareil bâtiment n'existe pas encore, il manque à notre Résidence quelque chose qui est vraiment inséparable de son caractère de siège des Conférences de la Paix. » Que les réunions de la Cour d'Arbitrage, que les Conférences de la Paix puissent disposer, à La Haye, d'un local suffisant, la chose ne fait pas de doute. » Le Kurhaus de Schéveningue peut également abriter des réunions restreintes. » Mais il nous faut bien constater que les grands Congrès internationaux tiennent de préférence leurs assises à Genève, à Bruxelles ou à Paris. Et cela, pour la raison surtout que-nous ne pouvons leur offrir à La Haye un local satisfaisant. » La Haye n'a jamais été un centre mondial. Tout y a été installé sur une trop petite échelle. Notre parlement lui-même souffre d'un manque d'espace, d'un emplacement insuffisant. » Assurément,La Haye ne peut rivaliser avec Bruxelles. Notre Palais du Noordeinde ne peut être comparé au Palais royal de Bruxelles : Bruxelles est ville royale, La Haye n'est que « stadhoudérienne ». Bruxelles attire l'Europe entière, la Résidence attire surtout les baigneurs de Schéveningue et les arrière-petits-neveux des « Pilgrimfathers » d'Amérique. On ne peut même assigner à la Résidence un caractère européen. La Haye vit sur « un petit pied». Et si jolie, si agrable qu'elle soit, elle n'est nullement un grand centre de la vie internationale.» La conséquence de tout cela est que la plupart des congrès mondiaux n'ont accordé j aucune attention à La Haye et sont allés j de préférence planter leur tente, même à ' Budapest ou à Madrid! » Or cette situation est inadmissible pour une ville qui est le, siège de la. Cour d'Arbitrage des Conférences dé la Paix et du Palais de la'Paix. La Haye a eu'l'honneur d'être choisie par l'empereur de Russie comme le centre prédominant du mouvement pacifiste: .elle devrait avoir compris depuis longtemps que, dans de pareilles conditions, noblesse obligé! » * * * Cependant il ne suffira pas de construire un, grand bâtiment et d'inviter les congrès internationaux à tenir leurs assises chez nous pour attirer les étrangers dans les Pays-Bas. Il faudra mettre un terme aussi à l'attitude regrettable que prennent vis-à-vis de ces étrangers les populations de certaines villes et de certains villages de notre pays. M. Jules Romain, un publiciste parisien, accompagné d'une dame et d'un ami, se plaint d'avoir été maltraité par des habitants de Har-derwijk. 11 a saisi le ministre de France de <ce fait, qui s'est adressé à Jhr Loudun, notre ministre des affaires étrangères. Sur la demande de celui-ci, le département de la justice et le département de l'intérieur ont ouvert des enquêtes. Jhr Loudun s'est adressé aussi au président de la Tucht-Unie, de l'Union de Discipline, M. Edo Bergsma, afin de s'assurer le précieux .concours de cette association, venue bien à son heure. De date récente, en effet, cette ligue fut fondée précisément pour développer parmi la jeunesse hollandaise ce sens dont, elle a. fort besoin, celui de la discipline. Car les peuples n'ont que trop souvent, hélas! le défaut de leurs qualités et ce beau sentiment de l'indépendance risque parfois de dégénérer en licence. Bref, l'affaire sera soumise à la réunion annuelle de l'Union de Discipline qui aura lieu le 20 de ce mois à Utrecht. Notez que je ne prétends pas a priori que tous les torts sont du côté de la population de Harderwijk. Pour ma part, j'ai rencontré des étrangers qui traitaient en bêtes curieuses et en sauvages des paysans hollandais qui avaient le grand tort d'être habillés autrement que ces visiteurs et de parler une langue que ceux-ci ne comprenaient pas, comme j'ai vu des gosses mal élevés crui huaient et accablaient de lazzi et... de trognons de choux des voyageuses habillées à la dernière mode de Paris, parce que ces vauriens trouvaient ridicules les jupes-fourreaux et autres nouveautés. Attendons donc le résultat des enquêtes ouvertes et souhaitons bonne chance et efficacité à l'action de la Tucht-Unie. Cornelis. LES FAITS DU JOUR LA SITUATION EN ITALIE Le calme revient peu à peu dans toute l'Ka-lie, même dans les régions où, le mouvement insurrectionnel s'était manifesté le plus violemment.La situation s'est améliorée dans la Roma-gne grâjpe à, de r considérables envois de renforts de troupes, qui sont continuellement dirigés sur Ferrare, Ancône, Ravenne. Les nouvelles parvenues d'Ancône, de Babriano et de Forli signalent la reprise du travail sans incidents. A Tarbe, la ville reprend son aspect r.ormal. Mais les journaux italiens insistent sur la situation que les derniers événements ont révélé dans les Marches et en Romagne. Le Mattino l'expose ainsi: Dans ces deux régions, 95 p. c. de la population est organisée, dans les villes aussi bien que dans les campagnes, mais les organisations sont nettement divisées en deux grands partis politiques, le parti bourgeois et républicain, qui comprend les classes riches jusqu'au métayer, et le parti socialiste, qui comprend les ouvriers des champs et des villes. Ces deux grands partis, qui se distinguent par leurs couleurs jaune et rouge, luttent entre eux par trois moyens différents: la banque, la coopérative et les machines agricoles, et, depuis dix ans, se disputent férocement le terrain par une guerre faite do boycottage, de sabotage et d'ag-essions. Or, la première idée des jaunes, en apprenant la proclamat'on de la révolution socialiste, leur montra en imagination la banque saccagée, la coopérative dissoute, le machinisme agricole détruit, et, sans hésiter, ces bons conservateurs ont proclamé la république jaune, pour ne pas être devancés par la république rouge. De l'avis des gens qui estiment que c'est un jeu dangereux et vain de vouloir à tout prix dissimuler la vé.-ité, laquelle sera connue tôt ou tard, les désordres ont eu en général le caractère d'une véritable insurrection politique. Les villes et les bourgs, dit .à ce sujet le Giornale d'Italia, et surtout les campagnes, se sont soulevés dans l'illusion que la révolution devait éclater dans toute l'Italie. Il est à remarquer que les provinces où les troubles ont été le plus sérieux sont celles où les éléments républicains, et anarchistes sont les plus nombreux »t les plus turbulents. Dans toutes les autres régions de l'Italie, la grande majorité "de la population a réagi vigoureusement contre la minorité des insurgés et s'est livrée à des manifestations ardemment patriotiques.La censure italienne nous empêche encore aujourd'hui de nous rendre compte exactement de ce qui s'est, passé dans ia pén:nsule. Nous le saurons plus tard. Mais nous constaterons avec satisfaction que l'orage est passé. Fox. Etranger La politique française LE NOUVEAU CABINET ET LA CHAMBRE PARIS, 15. — L'Echo de Paris annonce que le., cabinet sera interpellé demain par un partisan des trois ans, probablement M. Lefèv.re. Le cabinet est résolu à faire la réponse la plus nette en faveur du maintien de la loi j de trois ans. M. Jaurès, dans l'Humanité, annonce la mê-1 me intention des socialistes. L'EMPRUNT PARIS, 15. ■— M. Nonlens, ministre des finances, n'a pas encore arrêté- le chiffre de, j l'emprunt dont il proposera le vote ans Chambres. Il parait toutefois certain que le type dei cet emprunt sera de 31/2 p. c. amortissable. AU MAROC. — LA PRISE DE KEN4FRA. RABAT, 14. — Les pertes françaises dans les combats qui ont marqué l'occupation de Kenifra ont été de 6 tués, dont un officier. LA COLONNE BAUMGARTEN ATTAQUEE OUDJDA, 14. — La colonne du général Baum-garten, qui avait quitté hier Meknassâ pouï se rendre à :a rencontre de la colonne Gou-raud, eut son arrière-garde vivement attaquée, par des Marocains, près de l'oued Inacouon, au moment où elle traversait un terrain très difficile. La cavalerie et l'infanterie chargèrent a plusieurs reprises et le terrain fut déblayé à la baïonnette. L'es deux colonnes opérèrent ensuite leur jonction. Les pertes françaises ont été de 5 tués et de 17 blessés, dont 4 officiers. Les pertes de l'ennemi sont considérables. Beaucoup de Maro-. cains furent tués à l'arme blanche. La situation en Orient L'attaque de Durazzo — Mort du colonel Thomson ROME, 15. — Le ministre d'Italie en Albanie télégraphie de Dura^zo, le 15 juin, à 8 heures 30 du matin: «L'attaque de Durazzo a commencé à 4 heures du matin sur trois points différents.»Vers 6 heures, le colonel Thomson a été tué. »Les marins défendront uniquement leâ légations et le palais royal. »Au premier moment on croyait généralement que la ville allait tomber aux mains des insurgés, mais la situation s'est ensuite améliorée et on espère sauver lai ville.» LE CALME EN EPÎRE ' JANINA, 15. — Les réfugiés grecs qui avaient ■Quitté l'Epire sont rentrés dans la région d'Ar-gyrocastro, où tout est calme actuellement. La tranquillité est également revenue dans-les milieux musulmans. LES TOASTS DE CONSTANTZA CONSTANTZA, 14. — Un dîner de gala a eu-lieu' ce soir, à la résidence, royale. l Le roi Carol, dans son toast, a éxprimé sa joie de la visité des souverains russes, dans laquelle il voit une preuve nouvelle des sentiments d'amitié que le tsar lui témoigne1 d'une manière si touchante depuis de si longues années; sentiments d'amitié qui ne peuvent que contribuer efficacement à resserrer encore davantage les excellents rapports si heureusement établis entre les deux pays. Le roi ajouta : «La noble et généreuse initiative de Votre Majesté pour l'institution de la Conférence de La Haye est un sûr garant qu'elle apprécie les services que la Roumanie a pu rendre à la cause de la paix européenne pendant les événements qui se sont déroulés l'an dernier dans la péninsule balkanique. Le but constant et invariable de la Roumanie est de contribuer à maintenir, par un équilibre stable et par des relations cordiales entre tous les Etats de cette partie de l'Europe, la paix bienfaisante qui seule peut leur permettre de réaliser la prospérité à laquelle ils aspirent. » Le roi termina en buvant au bonheur de la. famille impériale et à la grandeur de la Russie. Le tsar, en répondant, rappela les liens unissant les deux pays et exprima la sincère satisfaction éprouvée en Russie par le développement remarquable de la Roumanie. « Votre Majesté, dit-il, a bien voulu signaler 'les effets salutaires d'une politique pacifique. Il m'est particulièrement- agréable d'avoir l'occasion de rendre hommage à l'œuvre bienfaisante exercée par la Roumanie sous la sage direction du roi. L'œuvre de paix accomplie par Votre Majesté lui a acquis la reconnaissance des peuples et a rehaussé encore le prestige de son pays. » Le tsar a terminé en exprimant l'espoir que ' rien ne troublera le développement pacifique de la Roumanie libre et en levant son verre à la famille royale. La politique allemande LE ROI DE SAXE A TSARSKOÏE-SELO BERLIN, 15. — Le roi de Saxe arrivera le 19 juin, à quatre heures du soir, à Tsarskoïé-Sélo, où il sera reçu par le tsar. Le soir aura lieu un grand dîner de 160 couverts. Le 20 au matin, le souverain assistera à une revue. Un dînér sera offert en son honneur chez l'archiduc. Constantin. Le 21, le roi viendra à Saint-Pétersbourg où une réception aura lieu au palais. Le 22, au matin, il assistera à des manœuvres et repartira le soir pour l'Allemagne. LES CONSCRITS D'ALSACE-LORRAINE STRASBOURG, 15. — Avec l'autorisation de l'empereur, il a été décidé que l'incorporation de la classe de l'automne prochain, airtsi que celle des autres classes, se fera pour toutes les régions d'Alsace-Lorraine uniquement dans les garnisons situées hors du pays d'empire, ainsi que cela avait eu lieu en 1903. La politique anglaise LES SUFFRAGETTES. — ENCORE UNE JOMBE DANS UN- EGLISE LONDRES, 15. — Une bombe a éclaté hier soir dans la célèbre église Saint-Georges, à Hannover Square. On soupçonne les suffragettes d'être les auteurs de cet attentat. Dépêches diverses ORAGE A LONDRES. — 6 MORTS LONDRES, 15. — Un terrible orage r éclaté hier après-midi sur Londres. Six personnes ont été tuées par la foudre

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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