Le matin

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06 december 1918
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s.n. 1918, 06 December. Le matin. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0mx5f/
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jgjggTTTFWfTHTil *'i If II' i «wiim j^«-<r»iwaw» ■« Vendredi 6 Décembre 1918 DIX CEIVTiaflES 25me Année — N° 19 f "&&&>*■' ~ '*/À4*rWr3 RÉDACTION 39, VIEILLE BOURSE ANVERS LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION VIEILLE BOURSE, 39 î :t\ ANVERS ADMIS PAR LA CENSURE NOS AVIATEURS L'on se souvient qu'à l'époque de la déclaration de la guerre, l'aviation militaire était encore en pleine période de gestation. En France, l'émerveillement causé par les extraordinaires exploits des §rands pilotes, Védrine, Pégoud, Brin-ejonc, créait un véritable emballement dans le public. Les petits avions, perdu dans l'azur, semblaient de rapides libellules et dépassaient par leur grâce légère, leur aisance de mouvements les lourds et gigantesques Zeppelins. Ici, c'était Goliath, et là, David. L'allusion était transparente et bien faite pour chauffer l'enthousiasme. Lorsque furent connus les avis militaires, ce fut une douche. Des autorités très compétentes, — naturellement, — voyaient très bien un aviateur opérant une reconnaissance au-dessus des lignes ennemies, à une hauteur suffisante pour y prendre des vues photographiques tout en demeurant à l'abri des shrapnels. On admettait surtout l'emploi efficace des hommes-oiseaux pour les services rapides vers les fronts d'arrière, pour le transport d'ordres accélérés. Un point et c'était tout. Les chefs militaires se trompaient : l'avion militaire s'improvisa arme de combat. Comme des essaims d'abeilles, les escadrilles partaient du front, dépassaient les lignes ennemies, y semaient la mort, le désastre. Ici tombait une bombe et des régiments s'éparpillaient en bouillie sanglante. Là arrivait une autre et des grains de munitions étaient dispersés aux <quatre vents de l'horizon. Dès cet instant, la fabrication de l'avion de guerre fut accélérée partout et les Alliés y emportèrent une première victoire. Les journaux embocnés vantaient leurs Fokkers rapides, mais ils taisaient avec soin la peur effroyable qui prenait aux entrailles des régiments entiers lorsque les services d'estafettes avancées signalaient télégraphiquement l'apparition des nuées d'avions alliés. Dans cette course à la mort, l'esprit français gardait sa verve ironique. Alors que l'envahissement de la Belgique était une basse félonie, un coup traitreux, de Jarnac, les libellules de guerre françaises et anglaises s'animaient d'une verve sportive tout en semant les engins de mort tout le long de leur passage au-dessus des hordes teutonnes. En voulez-vous une preuve tangible : tout aviateur entamait son apprentissage dans une école d'aviation, puis allait deux ou trois mois durant se perfectionner à Calais, où se trouvait l'école d'acrobatie. Ici l'on apprenait le fin du fin : à esquiver une attaque aérienne par une chute brutale, en plongée, par une chute heurtée, de-çi de-là, en feuille morte, comme tombe la feuille flétrie, détachée de l'arbre et voletant à gauche, à droite, légèrement. Que ne risquait-on pas ? Le looping the loop, à quinze cents mètres d'altitude était un jeu puéril dont les anciens, les vétérans, les aigles de l'espace, souriaient. On effectuait des descentes en vrilles, dont les orbes, enchâssées l'une dans l'autre, se resserraient en pas de vis, exi- Sjeant une manœuvre subtile de toutes es commandes. Et pendant ces exercices de haute volée, on apprenait à servir les pièces, à déchaîner leurs abois rau-ques, si rapides, qu'ils semblaient en fin de compte un hurlement rageur ininterrompu.. Le rôle des avions ne s'arrêta pas à ces prouesses inconnues d'Icare, un puéril orgueilleux. Les combats aériens ne suffirent plus aux audaces des aviateurs. Les oiseaux de proie, dont les cris furieux s'accompagnaient de l'éclatement des obus qu'ils avaient lancés, descendirent des hauteurs de l'azur, se placèrent au-devant des masses d'infanterie prêtes à la lancée et sonnèrent, à cinquante mètres à peine de hauteur, une nouvelle fanfare de l'assaut. Moteurs ronflant, rauquant, pétaradant, dédaigneux de la pluie de balles qui leur arrivait par rafales, les fragiles libellules se înuèrent en épervier de bataille. Ailes 'étendues, ils filaient devant l'infanterie, arrivaient en coups de foudre sur les premières lignes ennemies, déchargeaient canons, mitrailleuses, fusils, revolvers, devenaient à l'arrière, le temps utile pour parer à nouveau les pièces d artillerie, et recommençaient l'attaque, pour se retirer à nouveau et reprendre du mordant à chaque nouvelle lancée. Ce fut là l'ultime trouvaille, la collaboration, effrayante de puissance, des avions. Ils étaient devenus l'une-des cartes maîtresses assurant la définitive victoire. Les journaux boches ne soufflaient mot de la nouvelle tactique des aviateurs, mais les soldats palissaient de peur au souvenir des terribles offensives préparées par les avions de Belgique, de France, d Amérique ou d'Angleterre. Une crainte atroce les poignait aux entrailles et les entraînaient à tout abandonner, quoi qu'il advienne plutôt que de retourner à cet enfer de l'Yzer, pour eux, dont les aviateurs étaient les archanges formidables. Dans toutes les armées, en temps de guerre, il exiàte une sorte de veine. On se sent les nerfs bandés pour accomplir des héroïsmes fous, mais l'ordre supérieur vient qui immobilise un régiment. Le véritable courage alors est d'obéir. On est la maille immobilisé dans une chaîne aux extrémités libres. Pour le corps d'aviation, chaque sortie fut toujours de la vaillance surhumaine. Les preuves abondent et sans vouloir choisir, je prends au hasard : Il s'agit de 1 équipe « Blue Flight » de l'escadrille I composée de quatre Bel- Îes : Goethals, de Courtrai, Weckers, de ,iége, Charles Albert de Montigny et Léonard, tous deux d'Anvers. Le premier fut tué le 14 octobre 1918 à 9 h. du matin ; le second fut blessé le même jour à 5 h. I;2 du soir, et le troisième futbles-sé le 22 et mourut le 30. Dans ce dernier laps de temps, le dernier fut également blessé et mis hors combat. Charles Albert de Montigny était adjudant aviateur à notre armée et sa vaillance lui avait valu d'être nomxné chevalier de l'ordre de Léopold et de l'ordre de la Couronne. Il était décoré encore de la croix de guerre belge et sera honoré de la médaille militaire française. Ce fut près de Roulers qu'il prit son dernier vol pour attaquer des Fokkers, qui passaient. Il avait atteint un premier ennemi lorsqu'il fut mitraillé à courte distance; il reçut cinq balles dans les jambes, dont une lui fit une blessure traçante à la cuisse. Quoique sérieusement atteint, il vira sur lui-même et atterrit en douceur, dans les lignes françaises, sans détériorer en rien son appareil. Il avait baptisé celui-ci Némésis, en souvenir de la perte de son premier avion, le Pégase, dont il comptait bien tirer vengeance. Transporté à Calais, à l'hôpital de la porte de Graveline, le blessé avait les jambes dans un état épouvantable. Un ami vint lui apprendre sa nomination dans l'ordre de la Couronne... Après des péripéties de crainte et d'espoir, on espérait le sauver lorsqu'une attaque de grippe espagnole l'enleva, le 30 octobre. 11 faudrait des colonnes et encore des colonnes pour raconter les aventures glorieuses de nos aviateurs, aventures qu'ils trouvaient très simples. La mort a fauché dans leurs rangs sans compter, mais sans parvenir à les éclaircir. Au contraire, chaque deuil raffermissait l'espoir dans le triomphe final, dans la délivrance de la patrie, car, comme l'écrivait le lieutenant Robin, commandant la lOme escadrille : — C'est du sang de notre belle et noble jeunesse qu'a fleuri la délivrance de notre chère Belgique. Pierre LESCOT. Dépêches tn Alsace-Lorraine Les autorités civiles françaises feront leur entré© officielle en Alsace-Lorraine le 7 décembre. Le lendemain, dimanche, aura lîeu anc grande cérémonie à Metz, comsacrautt la victoire des alliés. Une manifestation analogue aura lieu à Strasbourg lutndti. Le maréchal Fooh passera la revue des troupes ; 300 députés et 100 sénateurs seront présente. Le 10 décembre le présidiewt Poincarné, accom-pajgiaé deis ministres et diui corps diplomatique, visitera Colmar et Mulhous'e.- Rupprecht de Bavière est en Hollande Le prince Rupp chut de Bavière s'est réfugié ein Hollande, et non pais en Suisse, comme le bruit en avait couru. Etn réalité, dès le début de la révolution, le prince s'était enfui à Bruxelles, chez un ami aunuel il demanda protection, mais qui, voyant la tournure que prenaient les événements, lui déclara tout net qu'il ne pourrait le garder chez lui. A la nuit, domestique alla chercher deux vêtements civils; le prince Eupprecht et son compagnon, que l'on a pansé être sen frère, s'en revêtirent puis se dirigèrent vers la fror.:,t.re. La question du Limbourg hollandais Du « Times » : S'il est démontré que des trouipes allemandes ont pu écîbapper à la cajp-ture. grâce à uine complicité hollandaise, s'est la Hollande elle-même qui aura ouvert la question du Làmibourg hollandais, entraînant la révision du traité de 1839. L'ex-kronps-inz tricha au jeu Une dépêche d'Amsterdam dit que i'ex-kronprinz ne parvient pas à gagner les sympathies de la population die H'iaringen malgré son accoutrement de paysan hollandais et 9011 enjouement affecté. On lui re.prodhe Cijà sa pingrerie dams les cafés de l'île o ùi! essaie de dissiper sa mauvaise humeur et de calmer sa n:rvosdté. On le voit faire des parties de billard interminables avec un vulgaire mécànioitn. et le pa.ioo du café. Mauvais joueur, il supporte mal la défaite ; on dit même qu'il triche en marquant les points. Les débuts de l'armée anglaise Lord Haldiane, discourant à Londres, a dit : « Les -Français pensaient au début 4es hostilités que si nous pouvions expédier en France un contingent de 100.000 hommes en bonne formation dans les quinze jours du commencement de la guerre, cela avec leur grand ssyistème fortifié leur permettrait de maintenir la position. » orsque nous aivoms étudié la question de plus près, nous nous sommes aperçus que nous ne pouvions pas concentrer ce nombre, et nous avons effectué alors une révolution soûls la direction de sir Douglas Haig et d'autres, qui travaillèrent nuit eit jour aivec ce nêsiultat que nous avons transporté 160.000 hommes en France, non pas dans les quinze jours, mails dans las douze jours. » Nouis avons mobilisé à 11 heures, le 3 août 1914, trente-six heures avaintt que nous ne déclarions la guerre. Nous étions alors tout à fait prêts et quelques heures après que ttt-.s eûmes déclaré la guerre l'armée expéditionnaire britannique était, avec l'aide de notre splendide marine, de l'autre côté de la Manche. (Applaudissements.) » La concentration fut effectuée en neuf jours. » L'emprunt de la libération De Paris : Le ministre des finances, M. Klotz, annonce que le chiffre nominal de l'emprunt . de la libération atte-iiniT.^éià 27 1/2 n,.:l-liairds. Le capital effectif ost d'e 19 milliards 720 millions. Il faut payes* De Paris. Dans le « Journal des Débats » M. Auguste Gaurain écrit : Nous devrons imposer la restitution diains le plus bref délai possible da tout ce qui a été pris dans les territoires occupés par. les troupes allemandes. On pourra commencer les restitutions sur la rive gauche du Rhin. Toute personne chez qui l'on aurait trouvé, passé un certain déliai, des,objets quelconques volés en France et en Belgique Eerajit passible de la comfiscatxm de ses biens ou d'una amende égale au décuple de la valeur desdits objets. De M. Georges Berthoulat, dans la « Liberté » : Il faut payer, a dit Lloyd George... Et nous serons inexorables pour que vous ne puissiez pas recommencer ! Ces quelques mots, qui peuvent d'ailleurs être contresignés Clemenceau-, composent tout le programme du Congrès de Versailles. La coisférestce de Londres De Londres : La note officielle suivante a été publiée, au sujet des conférences aniglo-franico-itialiennes.Des conférences entre les gouvernements de la France ,<Je l'Italie et de la Grande-Bretagne, préaidées pat M. Lloyd George, sie sont tenues à Londres pendant les deuix derniers jours et on pris fin hier soir. Les premiers ministres de îa France, die l'Italie et de la Grande-Bretagne y aissustaient et, en outre, MM. Balfour et Soniniino, le maréchal Foch et le chef d'Etat-major impérial. Des réunions particulières entre les représentant se alliés et le cabinet de guerre impérial et auxquelles les premiers ministres du Canada eit de Terre-Neuve, le général Smitih et tes autres ministres anglais et des Dominions assistaient, ont eu également lieu. Le colonel Hiouse était malheureusement dans l'impossibilité d'assister à ces réunions par suite de maladie. Une seconde Conférence de la Paix D'après l«s journaux américains le « International Commitee of womem for Permanent Peace (le Comité international des femmeis pour la paix), s'occupe des préparatifs d'une seconde Conférence die la paix à La Haye. La présidente de cette association est Mme Jane Adams. Celle-ci a déclaré au « New-York World® que les femmes ne s'oppoisient pas à la loi. Elles désh nt simplement faire connaître au monde entier certains principes qui permettront d'instaurer la paix universelle, dont les femmes défendent la cause. Une plainte en assassinat Mme veuve Prieur, demeurant à Paria, ayant pour conseil Mtre Georges Lhermitte, a déposé entre les mains diu, garde des sceaux une plainte en assassinat contre Guillaume de Hoheinzolern, « ex-empereur d'Allemagne», actuellement en résidence, comme touriste, au château d'Amerongem. _ M. Léon Prieur, fabricant de jouets à Par ris, était passager à bord du paquebot « Susses», torpillé par un souts^mar*i allemand le 2A mars 1916. Mme Prieur considère l'ex-kaiiser comene auteur responsable de la mort de son mari. Le Schleswcg Le ministre des affaires étrangères du Danemark, M. Scavenius, a adressé au député du Schlcs'wig, M. Hanssen, la note suivante : « Le gouvernement danois & été informé avec une profonde satisfaction que l'organisation politique des Danois du Sahleswiig septentrional, l'Association des électeurs diu Schlsswig septentrional, dams sa résolution à® 17 movcmvre, s'est prononcé pour 1a solu tion de la Question qui s'harmonise aivec le vomi, léi sentiment et l'intérêt diui peuple dar noiis, interprétés par les membres d*u Rigsdag dans sia réunion secrète du 23 novembre. Il s'adressera maintenant au gouvernement des puissances ;'liées pour obtenir la recon^ naissance du droit des Danois du Sahlesiwig septentrional, pendant les négociations de paix, en informant en même temps le ministre des affaires étrangères die la République allemande.Le gouvernement daraois exprime la confiance profonde que le vœu brûlant de totuis les Danois d'être tournis est près -d'être rempli. » Les pays scandinaves On mande de Copenhague : Une note officielle annonce que les gouvernements Scandinaves ont nommé des commissions chargées de réunir le matériel nécessaire à la sauvegarde d'es intérêts communs des pays neutres pendant et après la conclusion de la paix. Ces commissions se sont mises d'accord sur la proposition d'organiser une Ligue des nations. Abdication du roi de Wurtenberg L'abdication de Guillaume II elst suivie sans retard d'e l'abdication du roi de Wurtemberg, qui déclare h son tour renoncer à son droit à la couronne : « Au peuple wurtemburgois, » Comme je l'ai déjà déclaré, ma personne me devra jamais être un obstacle au libre développement. de la prospérité du pays. C'est dans cette pensée que je dépose aujourd'hui la oouronne. Je remercie du fond du cœur tous ceux qui, pendant vingt-sept années, m'ont fidèlement servi ou témoigné de la bienveillance et, avant tout, nos troupes héroïques qufi pendant quatre ajnis de la plus pénible lutte, ont, grâce à leur noble esprit de sacrifice, retenu l'ennemi loin de la patrie. Mon amouir pour motre pays et pour son peuple ne s' teindra qu'avec mon dernier souffle. Je parle également au nom de mon épouse,'qui ne renonce ^qu'aivet tristesse à se dévouier dans la même mesure qu'auparavant aux pauvres et aux malades. » Que Dieu bénisse et protège à tout jamais notre Wurtemberg bien-aimé ! C'est là mon salut d'adieu. » Bodetnhauisen, 30 novembre 1918. » (Signé) Guillaume ,roi die Wurtemberg. » Le courrier de Berlin La «Gexmaniaï an ronce qu'un courrier diplomatique, eivoyé par le gouvernement berlinois à Vienne, a été arrêté à Munich. * Les bagages, portant le sceau impérial, ont été ouverts. Toute la correspondance eit 28.000 marks oint élté confisqués sur l'ordre dlui président Kuirt Eisner Les délégués du front Selon un télégramme de Berlin, le congrès des délégués du ,• >nt, qui représente 220 divisions et qui siègeà Eins, s'est, à une énorme majorité, déclaré p J>r le gouvernement cftnitre toutels les tentatives die désunir l'empire et d'y répandre les idées boldhévisites Au cours de la séance le commissaire du peuple Bahr a déclamé : « La situation de l'Allemagne est bien plus mauvaise qu'on ne le croit en général. Notre première tâche est de ramener les troupes de ce côté du, Rhiin ; la situation dles troupes à l'Est est désespérée. On sait quel état d'esprit règne en Pologne, en Ukraine et en Finlande. On ignore comment il sera possible d'ein ramener les troupes. » Au sujet de l'Alsace et de la Lorraine, M. Bahr a dit : « Je ne suis pas d'avis qu'on puisse d'ores et déjà les considérer comme devant devenir françaises, et il a ajouté : s L'Allemagne ne veut pas rompre l'armistice, elle est prête à accepter tout ce que l'Entente voudra; l'En-tenlte n' a qu'à parler et à dicter ses ivolontés, nous sommets prêts à tout accepter parce que nous savons que rien ne saurait être si mauvais qu'un renard dans la question dé la paix, d La Constituante Le conseil révolutionnaire a décidé que les élections à l'Assemblée nationale ali8uiaude constituante auraient lieu le 16 février, sous réserve de l'approbation de l'assemblée des délégués révolutionnaires de l'Allemagne, qjui se réunira le 15 décembre, dans la limite des frontières de l'empire au lr août 1914 et sans préjudice des disposdltnonis et des traités de paix. _ L'Allemagne sera partagée -en trente-huit circonscriptions électorales, dams feisqueUes la population élira de six à seize députëés-. La situation en Russie Dans le «Social Demokratan», M. Bilans tong consacre un éditorial à la situation en Rusisie «t en Finlande. Il regrette que les socialistes français, mal informés, s'opposent à toute intervention. M. Branting écrit à ce sujet : « Nous_, qui avons toujours stigmatisé tou^ te tentative réactionnaire dirigée contre la révolution russe, nous avons le droit de dire à nos amis français et anglais qu'une attitude imprudente ôsrt grosse de conlséquftnices redoutables.» La seule méthode pour les socialistes alt-liiés serait de réclamer de leurs gouvernements des garanties et un programme net, assurant a« paysan ruissse la posisesion de la terre et la liberté politique. Avec urne pareille déclaration inscrite sur leurs drapeaux, il suffirait aux armées alliées de se montrer pour que le peuple Puisse, enhardi par leur approche, secouât lui-même la tyranle bo'ldheviste eit mît fin aiui dernier despotisme qui menace encore aujourd'hui la démocratie universelle. » En Espagne De Madrid : La situation est très temdiue. Voici ce qu'écrit à ce propos « El Debate », de Madrid, un organe ulitra-conseirvateur : La RévoWàoii s'organise. S^ts patitisams sont fort nombreux dans le public, dams les caisemes, au Parlement et même — qitti l'eût cru? — au P«lais-Royal. Par des placards, des feuilles volantes et de® brochures répari Avis à nos lecteurs Nous prions nos anciens aSsonnés de nous faire connaître le plus t&t possible leur adresse actuelle exacte. Dès que Sa poste aura repris son service régulées"' et que nous aurons pu organiser la distribution du „ISiâTiS'' à domicile, nous leur ferons parvenir le journal. i Les conditiosis actuelles de notre travail ne nous permettent pas encore de fixer le prix de l'abonnement, qui sera nécessairement majoré dans une certaine mesure, vis la hausse l'es matières premières et de la main d'œuvre. Cependant, comme les anciens abonnés n'ont p&s été servis pendant les derniers mois de 1914, nous dédusrosis du prix de leur nouvel akoRnement une somme égale au montant de trois mois d'abonnement ancien, soit 3 francs pour Anvers et 4 fr. peur la province* dues à profusion, il a été créé une atmosfphèr^ populaire asphyxiante pour la monarahie. V Leis pouvoirs publics laissent faire. Lmpulij-samoe? Inconscience? Egoisme? Lâchebé? Peu importe, On laisse faire : voilà le fait esse<nT itiel et incontestable. Y a-t-il encore dies_ monarchistes en Espagne ? Peut-être. Toujoiualp est-il que ceux qui se disent moinandhisttes ooffl-vaincus agissent comme s'ils ne l'étaient _pas. Les libéraux, les démocrates, les socialistes s'agitent, s'émeuvent et travaillent saws cess», jour et nuit. Les autres restent immobiles, in-actifs et muets : « La foi qui n'agit pas est-ce une foi sincère ? » Le roi liui-même paraît résigné. La situation est angoissante, mais personne ne voit ©oimimemit elle pourrait être améliorée. La ViHe Les réfugiés français Les autorités françaises nous demandent de prévenir le public, qu'en rai&cm du norq-fore considérable des prisonniers de guerre français libérés augmenté de celui tout aussi important dés réfugiés civils à rapatrier, il faudra user de quelque patience. S La remise en état des voies ferrées exigé Uin certaip. délai et dans l'expeotative, les réfugiés et prisonniers libérés français feront 'bien de demeurer à leur résidence actuelle jusqu'au jour, peu éloigné, où le rapatriement s'effectuera régulièrement. » * « Les basses vengeances L'on procède un peu partout à des enquêtes au sujet des êtres louches ayant frayé commercialement ou autrement avec les Allemands.Ces enquêtes officielles sont conduites avec sévérité, mais avec justice. L'on élève des griefs et l'on pèse les objections." Les droits de ©eux qu5 sont accusés sont ic_i respectés. v-- Mais une tendance déplorable se répana en ville. Les dénonciations anonymes se mettent de ia partie. Les racontars entre voisins s'aggravent à mesure qu'ils se répandent et déjà l'on nous signale des victimes innocentes de cette façon bizarre d'en-tendre la justice. i- Si l'heure venue de rendre des comptes est douloureuse pour certains, il convient toujours dé s'imprégner l'esprit de l'idée? qu'il ne faut pas se rendre justice soi-m&mé et qu'il faut sie gard'er des aceusafiioae s vagues, informes, qui, colportées de gauche çt de droite, gorefllént, prennent des proportions dangereuses. Que faire si l'on ?e trouve vis-à-vis d'une calomnie odieuse? Y répondre par l'indifférence serait favoriser le jeu des dônoncia- • teurs? Le plus sage, croyons-nous, serait d'en appeler immédiatement à la justice, djft s'offrir soi-même, volontairement, à une' enquête, de réclamer la recherche et 3a pu-, nition des calomniateurs. Cette attitude de»,' cidée clora la bouche aux commérages l).i-deux s'exerça nt le plus fréquemment povfiï satisfaire quelques basses vengeances. h" Ceci nous paraît un moyen radical ét à la portée de toutes les honnêtes gens. -« * » Discussion orthographique Un lecteur, embarrassé, nous demande sfil faut écrire George V, — comme les Art' . giais, «— ou bien Georges V, comme l'exige Porthographe française? Logiquement, lorsqu'on écrit une «ertaipe langue, il faut éviter le plu® possible l'i^, traduction des mots étrangers qui ont moins de chance d'être compris. En français, on écrit Edouard VII, le prince de Galles et le Toi Victor-Emmanuel et non pas Edward,4 prince of Wglçs et Vittorio-Emanuele- C'est assez juste. Et c'est pour -la même raison quon doit écrire des moratorium?, des sanatoriums, et non des nmorai-oriaV des «sanatorian... à moins qu'on ne préfère; parler latin en même temps que français, pay exemple, écrire: les élèves ont bien tra-' vaillé. Dispensez-les de «pensas et donnez-) leur leurs «exeantb Car enifin, il faut être logique! * * • Influence militaire Est-ce la joie du retour de nos soldats? Tout le monde a bonne «mine» et depuis le départ des 'boches, on n'aperçoit plus de sales «pistoletss vous mouchardant. Si'1 l'on a une idée, elle est, tout de suite, d« «.génie» et l'on voit partout des «'bataillon»,; de gens prendre «d'assaut» les voiture» dujj

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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