Le matin

1842 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 30 Maart. Le matin. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tr7j/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

g=^^nd7'3Qrtvïars 1914"""""' m m mmmmmmmmm HUIT I- CirVQ CKnmMES 211116 Année — N° 89 rédaction 39 VIEILLE BOURSE, 39 AIWEUS Téléphone Rédaction : -£!'?' I Tin 111 . . • -{r- 1®-00 S Sois .... «•»<> A»ÏBES 1 Trois mois .... 3 »<> l Un an '«ko ^&:::: §<><> • France, Angleterre, Allemagne et Union "HjW « Crand-Duehé, par trimestre, fr. ? L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 4IVVEH8 Téléphone Administration : S©1 C. de CAUWER, Directeur Aïinonces ; Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id > 1 OO Réclames la ligne, > S SO Faits divers corps id > ît.OO Chronique sportive id » S OO Faits divers fin id. i S.OO La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues a Bruxelles chez MM. J. Lebègue & Co. JOURNAL QUOTIDIEN I L'autonomie du Congo g T7; Il est donc sérieusement question de doter : nJ le Congo d'une administration centrale au-1 er tonome. Le projet, faut-il le dire, n'est pas ! m de ceux qui n'ont qu'une portée secondaire, ! j>j telle qu'il n'est pas nécessaire de les creu- j pl i ser outre mesure. Celui-ci est particulière-! ' ment grave et délicat. Il paraît avoir germé i ^ dans des sphères trèsyMeyées où l'on ne se 3. préoccupe évidemment que de l'intérêt et pj ; de l'avenir de la colonie. Mais fût-il sorti de ti< [ ces milieux politiques où elle compte ses ^i | adversaires les plus acharnés, qu'il n'y au- ra t rait pas à s'en étonner davantage; car si ai l'on peut croire sincèrement, d'un côté, I avoir découvert là le moyen pratique de pi I parfaire l'œuvre coloniale — tout en dégre- la I vant le budget de la colonie de quelques dé- la I penses en vérité relativement bien minimes cr I - ce n'est pas sans satisfaction que l'on ta I mit, de l'autre, cette œuvre, dont les tic I progrès de tout genre font l'envie des na- m I te, désormais engagée dans une voie se- bi I d'aléas, de difficultés, de dangers, et I qui aboutirait peut-être à l'effondrement ui | final. au Mais d'abord il faudrait s'entendre quant pe I an véritable sens que l'on donne ici au mot di I autonomie. S'il ne s'agit que de rendre un eu I peu la main au gouvernement de la colonie, co I étroitement tenu en laisse par le pouvoir to [' métropolitain, rian de mieux. Tout le mon- tic de serait d'accord pour que l'on donnât plus c'( I de latitude à ce gouvernement, de manière ds [ à ce qu'il pût prendre de son plein gré les de f mesures intéressant soit l'administration al | territoriale proprement dite, soit le person- la I nel — mesures dont on est certes meilleur I juge à Borna qu'à Bruxelles. Mais alors il ci€ est inutile d'employer les mots de décentra- va I Imtton, d'autonomie, qui, en fait de colo-I nies, chez tous les peuples modernes, ont d 1 l une bien autre signification. E En principe, sous le régime autonome, de I la colonie se gouverne par ses propres lois. a ■ La metropole ne conserve qu'un droit de ce tutelle, dont «lie use naturellement plus ou Ie V noms a son avantage; pour le reste, la de I séparation administrative est complète, q,b-r S? se concentre dans les. ^ [ &T? S°"ve™e«r général et ce pou- ** I général rttl tetendus- Le gouverneur T nSL • ,-out ce 1ui a trait a l'admi- J-personne en ce lui concerne les H, ves à la nrnif^lens' leS questions relati-I ces opIIp® J011' ?u travail, au* servi- • ■ ■ transnnric iT a.u commerce, aux général n'm f naviSat.ion- Le procureur t l'oreanisatim • attribuées la justice et I né;Il en ho!U<a °laire' lui est «ubordon-I taire oui 1 du commandant mili-I forces colonfni18 S6S °rdr°s les trouPe!^ les I civil C'est le m mais déPend du pouvoir a I généré, en effet, [ ou lève l'éfa^rf 10ns militaires> décla- I 'apports aver i« * S1®ge' 11 disPose des Pose au gouveSenï"^8 ftrf^ères> pro" se I des Lph™! central la nomina- I Peut les renvoyer et1^65 s"périeurs; mais 11 so I nomme ou lessivai aux autres> 11 Ies sic I ^verneS 'T^' Sa guife' Enfin' le de I »es immunité! J , ■ couvert par certai- se B 'e- C'est donc échappe à la loi colonia- M; I teattribu f™, tientable chef d'Etat dont Lr I desProconsuls da i droits rappellent ceux , f romaines, Le I conseil sunéripin- san.s ,Parlement; car le àp I laminer se- df -+1 e!t adîoint ne fait 00 I fr°ire que ce n w S 6 l on peut bien S1< E iavariablement „.pas P°ur les repousser I f* ce conseil àUn?Ue C'est lui qui com" tèi I tend... Peu Près comme il l'en- m, I ^o'ionnafres" d? cara?tère de ces hauts ur I 'itre précité 1 S dl8nitaires qui, avec m I $ v'ce-roi aux T |ouverneur général ou I ^ les colonies S an&laises> exercent I peut y avoir pouyoir suprême. Il I Pays, mais le ^flqUes variantes, selon les 25 I :®è»e. Or cettP ^ P6' rePétons-le, reste le à I colonial nn<;«;weptlon du gouverne- ni I déterre, voire en Su France> en An-I en Belgique9 Ce dot ûande' l'est-elle aussi ®a I !?lon'e et son as-t fPCtrement comPlet de ia ce I ^aire investi dp3 tlssemei?t.à un fonc- de I lls c°mpatibles avo, p?uvo.1,rs illimités sont- I fe actuelle du c™ i slîuation économi- fa I barbarie en '"alehement émoulu Cs I S*8 plus étrnit=apports constants et de bl; I ^t-Iteprévo?rltaS,iaîVec.la Métropole, et sa I i l nous serait riwCT lnconvénient? te; I bornai, vu l'amni» i dan.s un articIe de I rea^trement anVn -t11* su3e^ répon- ch I fe.c combien ni»! ,e,ant un doute. Mais tic I dence la questi™ 'C® et d'inquiétante m I ?as' si. en a2 ne se rePrésente-t-elle su I '""ustriel aiandonnant son triple aspect I J?la Pose au point'rip1' fiSCal ou financier, ?à I ire différent à1- J™ PoIitil3ue? Il peut si, I ^ner sur 1P L >n-Ce' par exemple, | de I en Cochineh? a rlcam avec l'Aile-1 ac I Italie ^ s'être arm a-V®C 1'Ang1eterre, à ! I ^ue Un terr tv ppr0pne sur la côte d'A- ! c,e I précisément eîtîe ' % I tÇfeteïï"Sg . « «a f I h rei«s assez Rnifi P^ssances ont pc I i?/essi® Sur I6"' q,U'°n nous passe I Snt du voisin r, tout empiète- ce I îCldentdeteiriti \ne craindre aucun H I » actes. quels ' au hesoin> couvrir K I |UVern^q pouSr16?1' de ceux ^i B! I rDce.ûe l'AfrirTiip fes'( s. agit-il pour la r i tte> ou pour n/r*a.? e 011 de l'Indo-p0ui lIt^e de la Tripolitaiae. j Mais peut-on en dire autant do la Belgique pour le Congo? Certes non. Il est même . oiseux de se le demander., ! Tout se tient en Afrique: « Comme en j Europe, plus qu'en Europe, disait le mi I nistre des colonies en France, M. More' ! en inaugurant'l'année derniere la très re ; marquable section coloniale française de j l'Exposition de Gand, comme en Europe, | plus qu'en Europe, les puissances euro , péennes en Afrique sont solidaires entre elles dans les initiatives qu'elles prennent, dans les systèmes administratifs qu'elles pratiquent, dans les succès qu'elles obtiennent. » Ce sont-là des vérités fort bien dites... en style d'exposition. Mais ne pour-rait-on en conclure que les puissances er Afrique s'observent avec un soin jaloux, qu'elles sont toujours sur le qui-vive ! prêtes à profiter des erreuvs, des défaillances les unes des autres ? Et aussi que la situation, entre ces rivaux et ces concurrents pareils à des ogres, dont ils ont la taille et l'appétit formidable, que ^la situation d'un petit pays qui n'a ni moyens militaires, ni marine pour défendre " sort bien, est terriblement précaire... Dans ces conditions, quant au Congo, un changement trop radical du régime sur la base duquel s'est faite l'annexion peut être gros de dangers Substituer à ld direction absolue, bureaucratique et méticuleuse du pouvoir central tel que nous le connaissons, un pouvoir colonial au tonome, indépendant. presque discré tionnaire, comme il en existe ailleurs, c'e,st, semble-t-il, passèr d'un excès dans l'autre. Que d'erreurs, que d'imprudences pourraient en résulter, doçt nouh aurions à supporter les conséquences ! Ca' la Belgique n'en continuerait pas moins» faut-il l'ajouter, à couvrir sa colonie de sa responsabilité et de son crédit. Mieux vaudrait peut-être élaguer 'e régime actuel, le dépouiller de ce qu'il peut avoi" d'étroit et d'ombrageux, ■ faire en sorte qu'il soit plus en dehors de la politique des partis, par conséquent moins exposé à la vaine chicane parlementaire, et tou-cela afin de donner plus d'air, plus d'en vergure, plus de force au gouvernement de la .colonie. Au surplus, si celle-ci souffre, en ce moment, nous sommes de ceux qui croient que c'est avant tout de l'appli catiOï^' irrationnelle êt précipitée des idées venues d'Europe et d'une crise d'hommes. Toute revision de notre législation coloniale qui ne tiendrait pas compte de ces circonstances et qui ne se proposerait pas d'y remédier serait sans effets, autant dire inutile. Marcus. Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) A propos de l'X...— Di.vorces et armes àfeu.— Le Joyeux conservateur. Paris, 28 mars. Paris adore les mystères. Il y a peu de semaines — mais que c'est loin déjà, presque enseveli sous la poussière de l'oubli! — la somnambule de l'affaire Cadiou l'avait passionné. Ces derniers jours, la personnalité demeurée inconnue, l'X... jeté en travers des séances de la Commission d'enquête par Mtre Maurice Bernard, avait fait l'objet de toutes les curiosités. Paris a eu hier matin une grosse déception: l'X... s'est dévoilé. On a d'abord cru à une plaisanterie habile. La lettre de Rochette publiée par le «Matin* apparaissait, sous des dehors d'authenticité, comme bien invraisemblable, et cette impression se fortifiait à la leéture des autres journaux, qui «n'avaient pas coupé dans le pont» comme on dit. Mais de cela même, un mystère naissait — le mystère renaissait, dirai-je même, et l'on se reprit à discuter passionnément, tout heureux qu'on était de retrouve! un sujet d'intérêt dans cette affaire "qui commençait de languir. « Rochette avait-il réellement écritî Mais n'était-il donc pa§. au Mexique? Commenl était-il au courant de tout ce qui se disait en France?... La lettre était datée dt 25... Il était à Londres... Mieux, à Paris... Non à Montmorency, dans la villa de M. du Mes nil, directeur élu «Rappel»... Celui-là qui?.. Lui-mêmel... Quelle folie!... Mais cette lettre sauvait Càillaux!... Mais Caillaux, avait mal gré tout menti!... D'ailleurs ce style était bier celui du célèbre escroc, d'une sentimentalité de midinette... » Bref, chacun donnait son avis, le défendait faisait des déductions, tirait MM. Monis ei Caillaux de leur mauvais pas — ou les acca blait davantage... Tous à mettre dans le même sac, ministres et financier! J'eus l'idée — bien d'autres l'eurent en même temps que moi — de téléphoner à M. Henrj de Jouvenel, au «Matin»: «La lettre de Ro chette que vous avez publiée, est-elle authentique?» Avec la meilleure grâce du monde, i me fut répondu: «Nous n'avons aucun doute sur son authenticité.» Pourtant, certaines hésitations subsistaieni encore au début de l'après-midi, quand M. Jaurès, en ouvrant la séance de la Commis sion, fit une déclaration qui dissipa tou"s le; \ doutes. La fameuse missive lui avait éU i adressée de Lucerne. Elle était autographe. I Et voici donc arrivée la fin des travaux de ! cette commission dont la constitution fit tant de bruit en France et à l'étranger. Elle se prononcera dès aujourd'hui sans doute sur | l'exposé établi par son président, mais on peut d'ores et déjà prévoir qu'elle s'efforcera de mettre la lumière sous le boisseau et ne comportera pas de sanctions tragiques. Lr. Haute-Cour est fort improbable. Un commis saire m'a dit hier soir, au sortir de la séance-«Non, pas de Haute-Cour, des blâmes proba blement et simplement... A quoi bon condamner ?... » Douce philosophie! j D!aUl.eurs le seul point à élucider est établi' MM. Caillaux et Monis ont-ils exercé une pression sur la magistrature pour obtenir la 1 i remise de l'affaire Rochette ? Il est clair que I oui Quant à savoir le but auquel ils ont [obéi?... Mais M. Jaurès, en dépit de son éti- 1 : quette de révolutionnaire, a agi avec une pru- . ' dance que d'aucuns prétendent louable et qui | semble bien pourtant n'avoir tendu qu'à • j amoindrir, du moins aux yeux de l'opinion *ï publique, les fautes des ministres coupables. La « Presse » écrivait hier à ce propos: « C'est j 'un beau sujet à traiter à la fois en vers la tins et en sculpture, que de représenter M. Jaurès, de démolisseur du Capital transformé 1 en colonne du temple de la Bourse, pendant que son geste large jette un voile pudique sur '■ les incidents de l'affaire Rochette. En vérité. ! je vous le dis, si les « ouvriers conscients et ! organisés » ne sont pas contents, c'est qu'ils ! sont véritablement bien difficiles'».» 1 * * * Il faut bien reconnaître cependant que les dépositions devant la commission, l'affaire | Rochette, les charges qui pèsent sur certains ministres, le crime du « Figaro » et les inter rogatoires de Mme Caillaux, finissent par fatiguer l'opinion publique. Au temps d'Alfred de Musset, quinze jours faisaient d'une mort récente une vieille nouvelle. De nos jours, ] une semaine suffit, ou à peu près. Les der-niers témoignages du Palais-Bourbon offraient pour la foule, il est vrai, beaucoup ] moins d'intérêt que ceux qui les avaient pré- 1 cédés. La Lianosoff ou l'Asia-Caoutchouc lui ] sont indifférents. Le secret professionnel de . Mtre Maurice Bernard l'énervait. M. Caillaux ' se défendait mal. M. Monis, selon l'expression 1 de M. Barrés, ressemblait à un sac de pom j mes de terre.. Et puis on en-, avait assez de ces clabaudages et de ce cloaque. Paris aime . bien la lumière, mais dès qu'il l'entrevoit, il est très vite aveuglé. Diminuons l'intensité 1 des feux! Paris aime bien de savoir... Mais 1 dès les premières explications, le Français ] né malin a compris — et la suite lui importe peu. Il sait ce qu'il voulait savoir. Tout est ' bien, parlons d'autre chose. Il attend aujour 1 d'hui la grande séance de la Chambre au 1 cours de laquelle le « verdict » sera rendu — ] et, d'autre part, les assises... Je ferai donc comme lui, sans m'éloigner trop cependant de ces sujets palpitants — et je ' dirai deux mots de la petite seène qui s'est 1 déroulée tout récemment à la sixième chambre de police. Un avocat y parlait de l'usage inusité du 1 browning à la suite des procès en divorce. ] Le browning, on le sait du reste, est fort à la i mode. Tu ne m'nimes plu? ? Pan! Pan! Voilà 1 pour toi ! — Tu me quittes ? Six balles blindées ) t'attendent ! — Tu me trompes ? Tu es mort !... < Et si tu m'aimes, prends garde à toi ! Donc l'avocat en question citait des cas nom- 1 breux où le joujou cher à Mme Caillaux avait 1 fait des siennes, quand tout à coup, une fem- ' me bondit devant le prétoire et traitant d'in- i dignes et de lâches les juges, qui l'année dernière, parait-il, avaient prononcé contre elle ' un jugement de divorce, brandit et braque : vers eux un revolver, au milieu de l'affole- i ment général. Des gardes se précipitent, on désarme la fougueuse personne, on l'emmène. N'importe, l'émotion avait été vive et si Mme : Lavigne de Sainte-Suzanne c'est le nom de , l'héroïne — ne tira pas, on peut dire cependant ( que le coup porta. Les magistrats ont vu, l'éclair d'une seconde, dirigée sur eux l'arme ; terrible, ils ont compris le péril quotidien que court chacun et aussitôt la question de la : réglementation, en ce qui concerne la vente des revolvers, est redevenue de brûlante actualité. O11 peut même espérer aujourd'hui ; qu'elle sera, à bref délai, résolue. Bénissons donc cette « dame » divorcée. Son 1 geste aura plus fait que toutes les campagnes de presse pour la protection des malheureux que menace à tout instant et à chaque coin ; de rue l'arme d'un fou ou d'une toquée. Au surplus, la facilité avec laquelle on se ] procuré un revolver dépasse vraiment toutes ] les bornes permises. Un pharmacien ne délivre , pas un gramme de sublimé sans ordonnance, mais un armurier vend un revolver à une femme ou à un gamin — avec la manière de s'en servir — sans la plus légère difficulté. , On la bien vu, il y a deux semaines encore... Je suis obligé de constater pourtant que M. Hennion, préfet de police, fait tout ce qui est ; en son pouvoir pour mettre un terme aux abus ' ; dont profitent MM. les apaches notamment. 1 . C'est ainsi qu'il vient de faire défense aux pe- ■ tits marchands de la Foire à la feraille de mettre en vente quelque arme que ce soit, pis-. tolets, poignards, couteaux à virole ou à cran d'arrêt. Plus de coups de poing américains : non plus, ni de fusil, .fussent-i's de guerre. Et c'est très bien. Aussi n'a-t-on vu cette année sur le boule-: vard Richard-Lenoir, où se tient co marché en | plein vent, que d'honnêtes marmites et de pacifiques bassinoires. Plus de pinces-mon-, seigneur, plus de clés anglaises, plus de trousseaux de passe-partout équivoques... Là du : moins, le bazar du crime a fait faillite. * * * J'ai souvenir d'une petite toile qu'exposait, voici deux ans, au salon, Albert Guillaume ■ — l'une de ces petites toiles où il excelle — et ! \ qui avait pour titre: «A l'Architecture». Dans i une petite salle du Louvre où sont encadrés ■'des plans incompréhensibles,et de mystérieuses épures et que personne ne visite jamais, deux amoureux s'embrassaient sans remord. ;! La musée des antiquités égyptiennes connaît lui aussi le silence, et la solitude seule y règne. Ce qu'il contient, les dieux préservent un Parisien de le savoir. Les sarcophages n'ont aucune saveur et les hiéroglyphes n'ont 1 jamais eu le charme des. griffonnages de la petite dame rencontrée au dernier thé-tango... | Aussi mécontent sans doute d'être délaissé de ! la sorte le dit musée vient de faire un coup d'é- ! clat et de forcer l'attention à se reporter quel- : ques instants sur lui. Un papyrus, l'exemplaire unique du «Livre des Morts» (22 mètres de long, s'il vous plaît) s'est dévoué à cette occasion, et tout comme une banale «Joconde», 11 a disparu.Eh cpioi! un papyrus de vingt deux mètres, si long qu'il avait fallu — ô hérésie! — le couper en deux pour pouvoir l'exposer, s'en est allé sans crier gare! Un papyrus si étendu qu'il j ivait fallu abattre un pan de mur pour le dérouler, a é'té enlevé! C'est une galéjade! Hélas! non, c'est la vérité vraie. Aussi vraie ïue la réponse faite par le conservateur-ad-ioint à un reporter venu pour s'enquérir de la /éacité du fait: «Quoi? Le «Livre des Morts»?... fe ne sais pas ce que vous voulez dire. Je ne 'ai jamais vu.Vous devez vous trompez. Si un papyrus de vingt-deux mètres existait dans ios collections, je le saurais, j'en connaîtrais .'existence. Or, j'ignore l'existence de ce «Li-rre des Morts». Donc nous ne le possédions rns! Oui, M. le conservateur-adjoint, vous le possédiez. Mais voilà cinq ans déjà, du moins l'as-;ure-t-on, qu'il n'est plus au Louvre. Cinq ans, ','est de l'histoire ancienne, n'est-ce pas? Alors, i quoi bon réssusicter cette affaire là?... C'est îurieux la manie qu'on a en ce moment de voir :lair, et de connaître le pourquoi des choses!... Guy Marfaux LES FAITS DU JOUR LA RUSSIE ET LA ROUMANIE Le prince héritier, la princesse héritière de i Roumanie et le prince Carol, sont arrivés sa- : nedi après-midi à Tsarskoïé-Sélo. Ils ont été 1 •eçus à la gare par le tsar, la tsarine et d'an-;res membres de la famille impériale, qui eur ont fait le plus cordial accueil. Le tsax j 1 invité ses hôtes roumains à prendre com-ne habitation le palais Alexandre, où la fa- -nille impériale réside elle-même. S'il faut en croire le correspondant du ] \1atin de Paris à Pétersbourg, on voit là dans :e témoignage de grande cordialité, qui cons itue une mesure tout à fait exceptionnelle, , e désir de l'empereur de vivre en plus com- 1 ilète intimité avec sës hôtes princiers et l'on ire un heureux présage pour les projets de nariage d'un des fils du prince héritier de Roumanie avec une des filles du tsar. ' D'autre part, la presse russe est unanime 1 témoigner une grande sympathie à la Rou-nanie. Le Novoïé Vrcmia écrit: La Roumanie ne peut pas actuellement so •approcher de la Triple-Alliance pour la sim Die raison qu'elle est forcée de choisir entre 'armée russe et l'armée autrichienne. Com île on est persuadé, en Roumanie que. l'ar- ; née autrichienne est inférieure et que, en cas -le guerre, une défaite de l'armée autrichien < ie pourrait coûter trop cher à la Roumanie, : :elle-ci a décidé de ne pas se rapprocher de a Triple-Alliance, mais plutôt de s'aiguiller 1 fers la Triple-Entente qui, en cas de victoire, peut donner plus d'avantages. Le rapprochement entre la Roumanie et -a Russie est un symptôme très important et nontre combien le prestige de la Russie a jrandi dans les affaires européennes. Il est incontestable que la Roumanie s'est •approchée de la Russie pendant les derniers événements balkaniques — dans la mesure )ù la Bulgarie, l'ancienne cliente de la Russie, se rapprochait elle-même de l'Autriche-Hongrie. Mais nous croyons que la presse franco-russe se prépare des désillusions si slle se figure que la Roumanie va devenir sur l'éehiquier européen un simple pion dont la Triple-Entente jouera à son gré contre la rriplice. L'histoire de ces derniers mois n'a-t-3lle donc rien appris à nos grands confrères? :i y a des puissances et il y a des pays dans la 'amille des Etats. Les puissances sont si haut Derchées qu'elles ne voient pas toujours fort lien ce que font les pays. Et les pays se per-nettent parfois d'avoir une politique propre - et d'en poursuivre la réalisation malgré les puissances. C'est ce qu'ont fait tout récemment es Etats balkaniques. C'est ce que font de mis longtemps nos voisins, les Hollandais, et 10s bons amis, les Suisses. C'est ce que font 3n ce moment même les Suédois... C'est ce îue nous voudrions bien voir faire par les Selgesl Fox. La politique française L'ENQUETE ROCHETTE. — LA DEMISSION DE M. DELAHAYE PARIS, 29. — M. Jules Delahaye a adressé ia lettre suivante au président de la commission, M. Jaurès: M. le président. « Je croyais avoir concouru aux travaux de la commission d'enquête aussi assidûment, îussi laborieusement, aussi consciencieusement que possible, sans avoir à aucun moment usé de confidences ou de papiers privés, ni abusé des documents publics, les seuls que je me sois fait un devoir de citer avec toute la circonspection exigée par l'honneur d'au-trui.» Cependant, vous m'avez fait un reproche que je ne puis accepter. Parce que j'avais saisi la commission de faits nouveaux, lancés à tort 011 à raison dans le public par un jour-nal républicain honorable et reproduits par d'autres journaux, j'avais cru de mon devoir de soutenir que, sans interrompre la discussion en cours et sans ajourner le débat de la Chambre, il était facile de retenir ces faits, cl en examiner rapidement la valeur morale. J avais ajouté qu'il me semblait de l'intérêt et de l'honneur de la commission de ne pas paraître négliger volontairement les graves accusations dirigées contre MM. Monis et Caillaux au moment de se prononcer sur le cas de chacun d'eux. Je vous rappelais le malheureux Mariotte, condamné, si j'ai bonne mémoire, à 40,000 francs de dommages-intérêts et à deux ans de prison, sur la poursuite ie M. Baïhaut, ministre des travaux publics, obligé de reconnaître ensuite la vérité des affirmations du journaliste. Je vous fis observer que l'«Indépendant des Pyrénées-Orientales», beaucoup plus précis que le «Temps», devait âtre mis en demenre de ne pas se dérober ;omme M. Hébrard, dans l'intérêt présent et futur de ceux qu'il taxait de prévarications 3t d'un marché «parfaitement débattu et consenti». Vous m'avez répondu avec emportement que vous donneriez votre démission si les travaux de la commission étaient ainsi entravés, qu'elle serait déshonorée par l'ajournement auquel je l'entraînais. » Ne pouvant admettre que ma communication ait mérité un tel reproche et estimant qu'elle doit être étudiée, j'ai l'honneur de vous remettre ma démission. » LA DEMISSION DE M. GEORGES BERRY PARIS, 29. — Un autre membre de la commission, M. Georges Berry, a adressé également sa démission à M. Jaurès. Voici sa lettre: «Tout en rendant un hommage mérité à l'impartialité avec laquelle vous avez essayé de liriger les travaux de la commission d'enquê-;e, mais constatant d'autre part que la majori-;é de la dite commission cherché trop manifestement à attténuer les responsabilités en-îourues par certains hommes politiques à propos de l'affaire Rochette, je viens vous prier l'accepter ma démission de commissaire en-juêteur.»M. JAURES PARIS, 29. — M. Jaurès a télégraphié ce main à M. Emmanuel Brousse, député, à Perpignan, pour le prier de venir demain, lundi, au Palais Bourbon, où il désire s'entretenir avec ui de l'article de 1' «indépendant des Pyre-nées-Oriental» —- article «que certains joufl-laux prétendent inspiré par M. Delcassé. D'autre part, M. Jaurès a prié le procureur général de vouloir bien communiquer à la commission d'enquête dès demain l'épreuve lu livre de Rochette saisie à l'imprimerie Ihaix par la justice. LES REVELATIONS VRAIES DE ROCHETTE PARIS, 29. — Malgré les révélations de Ro-;hette, 1' «Aurore» reste très sceptique sur le aoint de savoir quel est l'X... mystérieux. «Ce n'est pas la production du volume de .'imprimerie Chaix qui a été la cause déterminante de la faveur faite à Rochette, mais an extrait de ce volume imputant aux banques, non seulement les émissions faites en leur nom, mais surtout celles faites au nom de ;iers, sous leur patronage officieux, extrait complète par l'énumération des introductions sur-le macchâ de Paris des titres .émis à lîétran-jer.des placements clandestins aux guichets et le ceux faits par les démarcheurs et avisés oar les agencés de Londres et de Bruxelles. »C'est bien ce dernier relevé que redoutaient certaines banques d'émission et non pas le li-«•e, qui n'est qu'une récapitulation des journaux d'annonces légales et qui ne donne pas es cours de placement et introduction en bourse.»Le voyage de Guillaume II UN ARTICLE OFFICIEUX ALLEMAND BERLIN, 29. — Dans sa revue de la semaine, la «Gazette de l'Allemagne du Nord» s'exprime ainsi en ce qui concerne les entrevues de L'empereur d'Allemagne à Schoenbrunn avec l'empereur François-Joseph et à Venise avec le roi d'Italie: «Bien que dans ces entrevues il ne se soit agi du règlement d'aucune question en particulier, la situation politique en général n'en a pas moins été envisagée. Les ministres des affaires étrangères de nos alliés ainsi que les ambassadeurs d'Allemagne à Rome et à Vienne assistaient d'ailleurs à ces entretiens. Les vues qui y ont été échangées auront une répercussion favorable sur les relations unissant les trois alliés et aussi quant à, la tâche que les grandes puissances poursuivent en commun pour régler les questions litigieuses non encore résolues en Orient. » SALUTATIONS PAR T. S. F. DURAZZO, 28. — A l'occasion du passage de Guillaume II dans les eaux albanaises, le prince d'Albanie a adressé du bord d'un navire austro-hongrois à l'empereur un radiotélé-gramme lui adressant ses salutations et lui souhaitant un séjour agréable à Corfou. L'empereur a répondu par un télégramme de remerciements chaleureux. La situation au Mexique MANIFESTATIONS CONTRE HUEKTA A MEXICO MEXICO, 29. — Des démonstrations de peu d'importance contre le général Huerta ont eu lieu hier soir dans les rues. La police a tiré sur une petite bande d'étudiants qui criaient: te A mort Huerta ! » La police a probablement tiré en l'air car personne n'a été touché. Quelques arrestations ont été opérées. AUTOUR DE TAMPICO MEXICO, 29. — De légères escarmouches se sont produites entre fédéraux et rebelles dans le voisinage de Tampico. Le gouvernement pense que c'est une ruse des rebelles pour détourner l'attention de Torreon. Dépêches diverses LES SUFFRAGETTES FRANÇAISES PARIS, 29. — Un certain nombre de suffragettes avaient organisé, dans un immeuble particulier, rue Feydeau, une manifestation en faveur du vote des femmes. De nombreux curieux attendaient devant la maison, au balcon de laquelle était déroulée une pancarte dénonçant l'hypocrisie juridique qui accorde aux femmes la qualité de Françaises et leur refuse "a qualité de citoyennes. Dans la maison, plusieurs suffragettes ont prononcé des discours. Puis on tenta d'aller manifester sur les boulevards, mais la police sectionna le cortège, qui s'est dispersé. PLUSIEURS POLICIERS DE FRANCFORT ACCUSES DE CONCUSSION FRANCFORT. 23. — Le commissaire de police Schmidt, chef de la police des mœurs, a

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes