Le messager de Bruxelles

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s.n. 1915, 04 Maart. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6q1sf2mv89/
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Jeudi 4 Mars 1915 (Edition P. L. G. — h° 112) Le Numéro ÎO Cmes 31me Année — K° 62 LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN, ECONOMIQUE/ ET FINANCIER ABONNEMENTS : (Pendant la durée de la guerre) i mois fr. 1.50 3 » » . . » 4.00 1 an » 12.00 A.VIS. — Adresser toute correspondance à la direction du « MESSAGER DE BRUXELLES » AUCUNE QUITTANCE NE SERA VALABLE SI ELLE NE PORTE LA SIGNATURE OU DIRECTEUR DU JOURNAL PUBLICITE : I 4me page, la ligne fr: 0.30 Commerciale / 3m< » a » a 50 j 2œ« » Ut) 1.00 Nécrol. la lig. 1.50; Judic. la lig. 0.50 ; Financière : à forfait Rédaction et Administration : Bruxelles, 1, Quai du Chantier, 1, Bruxelles. - Xéiépiione A ltîlO Le Canal de Suez Nous avons dans un • précédé ai article essayé de démontrer que l'idée du canal1 de Suez n'était pas précisément une idée neuve et qu'elle avait dû hanter l'esprit de nombreux navigateurs et de nombreux économistes. La doctrine Saint Simonienne, ellle-même, avait rêvé de changer la géographie du mondé et de relater plus directement l'Europe à l'Asie en livrant un passage aux navires à (travers cette étroite langue de terre, l'isthme de Suez qui, à dette époqae, était un véritable désert. Comme beaucoup d'érudits de .ta génération, de Lesseos avait étudié les |h>sitions acquises et fait de nouveau» progès. Noms avons pris un blockhaus dans le bois Le Prêtre (près de Pont à Mousson). Dimanche soir, nous avons repoussé une attaque/ sur Sulzenes (au nord de Munster). ♦— — Communiqué Officiel Anglais Londres, 1er mars. — Le vent violent a contrarié les opérations dans les DardanellesDernières Dépêches LES PRECAUTIONS MILITAIRES EN HOLLANDE La Haye. — Le gouvernement prépare un bill tendant à .avancer l'appel de la milice de la clause 1916. Un autre bill permettra aux autorités militaires d'avoir à leur disposition de nouvelles classes du landsturm. Cette mesure est, du reste, déjà en vigueur.LES IMPOTS DE GUERRE DANOIS Copenhague. — Le ministre des Finances dépose au Folketiiyr trois projets de lois tendant à procurer à l'Etat des revenus pour faire face aux dépenses extraordinaires résultant de lat situation actuelle.Ce-i projets ont pour but d'augmenter l'impôt sur les revenu» et l'impôt sur les successions ; ils établissent en outre une taxe extraordinaire sur les revenus pour l'année 1915. Cette taxe vise principalement les personnes et les sociétés ayant eu, du fait de la guerre, des revenus extraordinaires. CULTURES Berlin. — Le « Reich«anzeiger » publie deux 'décrets appliquant la procédure d'expropriation dans les cerclés de Lébus (près de Francfort-sur-1 'Oder) et de Bear-jsenbrueck (près Brème) pour la mise en val tsr des terres incultes Ce travail sera fait y*ar les prisonniers de guerre. DANS LA MINE Un incendie a éclaté dans un charbonnage à' Chesterton, dans le Staffordshire; onze mineurs ont péri. Dans les Cornonailles, une explosion a eu lieiu dans une mine, tuant trois hommes et en blessant grièvement plusieurs. RETOUR DU ROI i Londres, 2 mars. — Le roi George d'Angleterre vient de rentrer à Londres, après avoir passé une inspection d'une partie de la flotte. EMPRUNT DE GUERRE ALLEMAND La famille de la firme Krupp a souscrit dans le nouvel emprunt de guerre allemand, 30 millions de marks. La Banque Mendelssohn de Berlin. 20 millions. BATEAUX COULES Le cuirassé allemand « Eitel Friedrich » a coulé le voilier français « Jean » et le voilier anglais « Kildanten ». Les équipages ont été sauvés. LE REGIME DU PAIN A BERLIN Copenhague. — Le « Gazette de l'Allemagne du Nord » annonce que le bourgmestre de Berlin a notifié aux boulangers que la distribution des cartes de pain étant terminée, ils avaient désormais le devoir d'appliquer rigoureusement les règlements impériaux relatifs à la vente du pain contre la remise des bons. Une commission spéciale du conseil municipal va s'occuper d'approvisionner en farine les boulangers. Ceux-ci ne devront, sous peine de fermeture, demander chaque semaine que la quantité de farine équivalente au pain fabriqué. Le « Vorwœrta » dui 22 février publie en gros caractères l'avis suivant : « La journée du '28 février inaugure le nouveau régime du pain. Dorénavant, le pain, le petit pain et la farine ne seront délivrés que contre des bons. Toute ménagère doit conserver avec soin sa carte de bons, car il est très difficile de la remplacer. Les célibataires devront toujours avoir une carte sur eux pour se procurer leur pain. 11 faut se familiariser avec le système métrique : savoir que 500 grammes équivalent à une livre et que les bons sont établis pouir 25, 50, 100 et 250 grammes. Le petit pain blanc est de 75 grammes, bien que souvent il pèse moins, ce qui expose le boulanger à des poursuites. Chaque carte de bons de pain est établie pour une quantité totale de quatre livres et est valable pour une semaine. » L'INAUGURATION DU TUNNEL DES PYRENEES Le tunnel de Canfranc, dans les Pyrénées, qui forme la troisième ligne de communication par chemin de fer entre la France et l'Espagne, a été inauguré. Des ingénieurs de l'Etat procédèrent à cette cérémonie sans aucune solennité. La construction de ce tunnel, long de ? kilomètres, a coûté 24 millions de francs. NOUVEAU MINISTRE On mande du Cap que sir David de Vil-iers Graff vient d'être nommé ministre Ip-c FinAnr.fiS dans 1p ra.hinAf Rntha. EN MARGE Une Autre Première L Je crois me souvenir d'avoir signalé n: hier la rentrée bruyante de Mars. N'aves-vous pas remarqué que ce ~ sont toujours les gens les p\bus !e bruyants qui sont les plus éccnités. Une autre rentrée, cependant, niais bien plus discrète■ sollicitait l'atten- v] tion du chroniqueur : la rentrée de h-Thémis en ce qu'elle a de plus solen- io nel : la Cour d'assises. p] Parfaitement, c'était hier q-ue gi s'inaugurait la session des assises. En d'autres temps, les habitués de s€ ce genre• de. spectacle se seraient multipliés afin d'obtenir le « dignus est Ti intrare » qui les dispenserait de faire la file à la porfe — pour un peu j'ai- w lais écrire au guichet. — Ils auraient mobilisé le ban et l'arrière ban de leurs relations dans le monde de la " magistrature et du. barreau. Les dames auraient élaboré avec le * (Tt plus grand soin la toilette la plus adé- tj| quate à cette première sensationnelle et les journalistes, chargés de la rubrique des tribunaux, se fussent of- d' fert, pour la circonstance, un stylo- le graphe tout flambant neuf. Et voici qu'en cette année de grâces te mil neuf cent quinzième, les assises le du Brabant s'ouvrent sans tambour t! ni trompette, avec un public, sans ,n. doute très peu sélige et avec un mi- m nimum, oh, le plus stricte minimum, ce de compte-rendus. )u Que jugeais-t-on ; qui jugeais-t-on ; m de quelle affaire s'agissait-il? te Voilà tout un tus de points d'inter- es rogation auxquels je ne me charge- cl rais pas de répondre. Ul On m'a dit, cependant, que la pièce de début était l'affaire de la rue Royale. — Quelle affaire '? ^ Comment, vous avez oublié ? moi aussi d'ailleurs ou presque, car depuis l'affaire de la rue Royale, tl( nous avons eu une autre affaire qui, celle-là, a singulièrement retenu, l'at- tention du public. , Malgré tout le respect que j'ai et jV] que je conserverai toujours pour la magistrature de mon pays, je ne con- rj,e çois qu'avec peine le lent, prudent et sa patient dévidement des choses judiciaires par les temps où nous vivons. Je sain fort bien qu'il faut, par tous les moyens, encourager la reprise des affaires et je n'ignore pas non plus ™ que, pour être boiteuse, la justice n'en poursuit pas moins sa marche avec ce té nue ité. Mais que doivent penser nos magistrats d'avoir ainsi à officier devant ®e une salle aussi désespérément vide de ^ personnalités mondaines. l|' Pour qui voulez-vous que messieurs les avocats risquent leurs effets ora- toires les plus émouvants et leurs ef- - fets de Toges les mieux étudiés? esl Pour le vulgaire troupeau occa- m, sionnel qui, sans doute, aura jugé la m< grande saille d'audience mieux chauffée que la place Poelaert. Vous ne le voudriez pas! ir^ Alors? d'e Alors, je crois que les assises ne traîneront point cette année et que la |'e guerre,, entre ^autres bienfaits — car ^ nous ne comptons plus l'es bienfaits gy de la guerre — aura servi à désen- mc combrer le rôle. ] — C'est toujours ça. V.G. dii mi _______________________________ LES AVIONS SUR PARIS po Huit avions parisiens ont survolé, la nuit dernière, la capitale, à des hauteurs sa-différentes. La hauteur moyenne de l'as- l'ei cension était de 1,200 mètres. Un de ces m avions, monté par le chef du service 1 aéronautique et un sous-officier, est allé jusqu'à 1,800 mètres. Le thermomètre du ( bord marquait 11 degrés au-dessous de zér®. Cet avion a survolé la banlieùe nord 1 de Paris, puis les gares du Nord et de l'Est, les quartiers Saint-Lazare et l'Opé- Pf ra. Un aiuitre .avion,, monté par un lieute- en nant et un sous-officier, a fait un vol anat logue dans la région sud-est. L'escadrille 'eA a volé tous feux éteints pendant quatre heures environ. C'est à peine si, de temps ses en temps, les pilotes s'éclairaient pendant 1U1 quelques secondes pour observer les in- ler struments du bord. Le service des vols de so! muit, organisé pour la défense de Paris, ' fonctionne comme on le voit. soi " dui LA VIE A LENS b,e La France du Nord rapporte qu'une da- ' me de L-ens, qui est en Belgique, a déclaré P0.1 que, jusqu'à son départ, ia vie étaât nor- 8011 maie à Lens ; les Allemands s'effoiroent d'y créer un ipeu d'animation. Il y a pieu de acc dégâts à signaler : des obus ont troué quel- con ques maisons. Le ravitaillement ne laisse ^ pas trop à désirer. Les boulangers et les me) bouchers fournissent des denrées nécessai- lan à \a nnmiiTaHnrt rnr Echos etjNouvelles La compagnie cycliste des fusiliers di Lancashire vient de recevoir de nouvelle* machines. En moins de deux minutes, celles-ci sont démontées et peuvent être très faci lement portées sut le dos. Le « Gentenaar » émet l'idée pour donner de l'ouvrage à un grand nombre d'ouvriers, de faire défricher les nombreux hectares que la ville de Gand a achetés lors de l'Exposition Universelle, et d'y planter des pommes de terre et autres légumes.Le produit de la vente de ces légumes servirait à payer les, ouvriers. ♦ + L'artiste anglaise bien connue, Ellen Terry, vient d'être opérée de la cataracte. L'opération, faite à New-York, s'est très bien accomplie. ♦ Dans les rues de Belfast roule un « recruiting tramcar ». Un sergent recruteur de la division de l'Ulster a organisé ces voitures dans lesquelles se trouvent affichés les inscriptions et règlements pour le recrutement. + + La guerre a eu cet avantage de mettre d'accord, tout au moins en Angleterre, les femmes et les hommes. Voici donc les suffragettes, ces militantes diu feminisme dûment militarisées. Elles portent un feutre de boy-scout et un très seyant uniforme, kaki, naturellement, avec de grandes poches bien placées. (La guerre va-t-elle aussi nous ramener la mode des robes à poches ?) Au ceinturon de cuir verni, l'œil s'étonne de ne pas voir de cartouchières. Mais les militantes ne seront pas des combattantes ; elles se contenteront d'être, comme estafettes, vaguemestres, téléphonistes, chauffeuses, les auxiliaires des combattants.Allons, tant mieux. ♦ V On vient d'inaugurer à Londres, à Waterloo Place, dans le West-End, la statue de Florence Nightingale. Après les porcelaines, voici la liquidation de la collection de tableaux si soigneusement accumulés par Pierpont Morgan.Les Fragonard, à eux seuls, ont atteint plus de sept millions et ont été acquis par des amateurs anglais. M. Lloyd George .a évidemment raison de compter sur la puissance financière de son. pays. + + Mme Dheyrmond, des Variétés d'Ain-vers, M. Péral, du Parc, accompagnés d'artistes de talent, promènent en ce moment, en Hollande, le « Dépit Amoureux » et les « Précieuses Ridicules » de Molière. Le plus grand succès accueille .partout ces excellents artistes. Nous apprenons que lors de la représentation extraordinaire organisée au Théâtre Communal, le samedi 20 mars, au profit du personnel artistique des théâtres, sans emploi depuis la guerre, le programme sera rendu par nos plus charmantes comédiennes. Rappelons que le bureau de location est, dès à présent, ouvert chez M. Lam-mers, 11, rue des Charbonniers, les mardi, mercredi et vendredi, de 9 h. 1/2 à midi. *-♦- A propos d'Antoine. — Antoine est rentré à Paris, mais il y est fort inquiet, deux de ses fils étant sur le front. Antoine, de son séjour à Constantiino-ple, est revenu tout changé; il semble songeur et inquiet. Sait-on que lorsqu'il dirigeait son théâtre diu boulevard de Strasbourg, il se mettait, dit-on, facilement en colère. Le jour où il prit possession du fauteuil directorial de l'Odéon, ses amis lui demandèrent de s'observer et de conserver le calme et la tenue nécessaires en rapport, avec sa haute situation. M- Antoine le promit. Mais le jour de sa réception officielle, comme il montait l'escalier de l'Odéon, entouré de son état-major, il tit un faux pas et s'écria : M... Puis, soudain, désolé, il reprit : — Ah : m... ! j'ai encore dit m... ! Où sont ces temps ! D'un journal d'Amsterdam : A la suite de mesures nouvelles- prises par 1 autorité militaire française, aucun ci\ il, à moins de circonstances exceptionnelles, ne pourra dépasser Dieppe vers le Nord. Nous signalons la chose aux nombreuses personnes de Hollande et d'Angleterre qui traversent le Détroit dans le but d'aller embrasser un des leurs, officier ofti soldat, dans l'armée belge. Le gouvernement belge prendra des mesures afin d'éviter que des Beiges ne soient victimes — comme cela s'est produit déjà — de méprises plutôt désagréables.Des mesures seront également prises pour lea Belges passant à Folkestone soient prévenus de ce qu'il est inutile de songer à aller à Calais, et aiussi afin qu'un accueil convenable soit réservé à nos compatriotes passant par Folkestone. N. D. L. R. — Nous ne faisons nulle-nent nôtres ces-réflexions du journal hol-andais ; nous les reproduisons à titre de Mirin«ifp nn rwvin-f mort, 'faisaient .oeuvre pacifique de ci-lisation.Oes monstre^ dont l'essouflement i continu rappelle la puissance des i hautes gueules noircies quii vomis-; saient des colonnes de fumée, travail-; laient à là fraternisation dtes peuples. Le 16 août i86g, nous l'avons dit, . !e travail était virtuellement achevé et i Ferdinand de Lesseps avait réalisé ; l'ancien rêve dies Pharaons. Trois viilles importantes s'étaient - élevées sur les sablejs et lies lagunes, le chemin de fer et lie télégraphe allons > geaient leurs tentacules de fer et d'a-i cier dans les dunes naguère déserti-, quies. : Le commerce d'Extrême-Orient, par . le percement de l'isthme, gagnait aux navires en destination de Cons-tantinople, 4,300 lieues; 3,000 pour Marseille et pour le Havre ; 2,800 pour Londres et 2,400 pour New-York.L'inauguration sollannelle du canal de Suez se fk le 20 novembre 1869. L'illustration que nouis reproduisons aujourd'hui, représente le défilé dtes navires -de -toutes -les nations conviées à cette solennité. Elite se fit, cette inauguration, en présence de princes, de savants, d'hommes illustres die tous les pays qui consacrèrent, par leur présence, une des oeuvres lies plus grandes et les plus durables de notre temps; une œuvre qui en déplaçant les intérêts, en donnant à -la navigation- européenne une impulsion imprévue, en faisant die la Méditerranée, jusque là une impasse, la grande route ouverte vers l'Extrême-Orient et l'Est Africaiiin modifiait du tout au tout l'économie générale de notre globe. Un jour, peut-être, raconterons-nous lies démêlés de de Lesseps avec les autorités anglaises qui, à certain ■moment, avaient mis la main sur l'es installations de Suez. Mais ce sera l'objet d'un article spécial, le cadre que nous nous sommes assignés pou r cette étude ne nous permettant pas die nous étendre plus longtemps aujourd'hui sur ce sujet. y «e J. Communiqués Communiqué Officiel Allemand Berlin, 2 mars : Sur le front occidental De nouvelles attaques entreprises avec d'importantes forces, en Champagne, se sont, pour la plupart, brisées contre notre feu avec d'immenses pertes pour l'ennemi. Des corps-àxcorps qui ont eu lieu à différents endroits ont été généralement victorieux pour nous. Nos positions sont restées fermes entre nos mains. Dans l'Argonne, nous avons pris plusieurs tranchées, avons fait 80 prisonniers et pris 5 lance-mines. Les attaques sur Vauquois ont été repoussées avec des per> tes sanglantes. Les avantages obtenus par nous en ces derniers jours dans les Vosges ont été maintenus malgré de violentes contre-attaques. Des attaques entreprises hier soir par les Français au nord-est de Celles ont causé de fortes pertes à l'ennemi. Sur le front oriental Les attaques russes au sud-est et au sud de la forêt d'Augustowo n'ont pas eu de succès. Les attaques de nuil russes au nord de Lomska et à l'est de Plock ont été repoussées.^ Communiqué Officiel Autrichien Vienne, 3 mars. (Communiqué officiel d'hier) : Dans les Carpathes, dans le passage ouest, de violentes contre-attaques des Russes furent repoussées; les positions et les hauteurs prises par nos troupes au cours des combats antérieurs furent maintenues.Au sud du Dniestr, les combats continuent. De ce côté, des attaques de l'ennemi furent repoussées de façon sanglante et le terrain conquis, malgré la défense acharnée d'un ennemi notablement supérieur en nombre. En Pologne et en Calicie occidentale, seuls des combats d'artillerie ont lieu. Tout est calme en Bukovine. Sur le front serbe, la situation est la même. Communiqué Officiel Français Paris, ter mars, 3 heures soir. _ Le combat continue avec violence sur toute la ligne en Champagne. Dans les Vosges, nous avons repoussé une attaque allemande sur Chapelotte. \ Paris, 10r mars, 11 heures soir. — La pluie et la neige contrarient les opérations; nous avons repoussé une attaque au nord de Mesnil. I En fitiamnairne. nous avons consolidé . le saint simonisme, en dillettanto certainement, peut-être en sceptique, car ses occupations l'éloignaient de ce que l'on considérait volontiers comme des conceptions u'tapiques. Petit fils de Barthélémy de L'es-seps qui avait été l'un des compagnons de la Pérouse dans son voyaige autour du -monde, arrière-petit-fils de Martin dé Lesseps, agent de lia France dans l'Inde et fils du comte Mathieu. de Lesseps, consul général <à Tunis, où il mourut en. 1832, Ferdinand de Lesseps était ancestrale-'; ment destiné à la carrière des voyages et du consulat. Il: fut, en effet, dès 1825, attaché au consulat de Lisbonne. Il passa ensuite à Tunis puis à Alexandrie. Il revint plus tard à Lisbonne et se distingua pendant lie bombardement de cette ville en prenant les mesures nécessaires pour la protection des sujets français. Le 20 décembre 1843, M. Guizot, lui annonçait qu'en témoignage de .satisfaction de sa conduite il l'avait fait nommer ofificiler de la Légion d'honneur; de Lesseps avait alors 38 ans. Après la révollution dte 1848, Lamartine l-'appela au poste de ministre plénipotentiaire à Madrid, où il resta jusqu'en février 1849. Il était en disponibilité lorsque pendant ,1'expédition de Rome, le mi-inistre des affaires étrangères Drouyn de Lhuys, l'envoya en mission auprès du général Oudinot. Il devait en même temps s'entendre avec le gouvernement de la république Romaine, sans toutefois le reconnaître, au sujet du cantonnement des troupes françaises. Sur ces entrefaites, l'Assemblée nationale fut remplacée pair la Législative où dominait l'esprit de réaction.L'habileté dont Ferdinand de Lesseps avait fait preuve pour éviter l'effusion du sang lui fut imputée à crime et accusé die partialité pour les Romains par ceux qui, à tous prix, voulaient rétablir le pouvoir temporel de Pie IX, il fut désavoué et rappelé par fe gouvernement. Vivant dans ,1a retraite et s'occu-pant d'agriculture, de Lesseps consacra ses trop longs loisirs à l'étude dé de projet précon isé par les saint simo-nien. Il î'étudia en homme d'action non plus uniquement au point de vue purement spéculatif, mais avec la ferme volonté de sla réalisation. Nous le voyons partir pour l'Egypte et entrer en relation avec le vice-roi Mohammed Saïd pacha dont ill obtient, en 1854, lia concession des travaux du canal de Suez. On parlait, évidemment, de cette entreprise dian-s les Cercles politiques; le gouvernement anglais qui pressentait le bouleversement qu'une telle œuvre apporterait dans 'la navigation l'envisageait avec hostilité et en 1855 ' lord Clarendon écrivait : « Le canal de Suez est physique- manf imrv\co!kli> ». C'est la plus grande duperie qu ait jamais été proposée à la crédulité et à la simplicité des gens de notp pays. Elle ne relève plus que du bain de justice die là Reine, disait lord Pal meston à .la Ohambre des Communes Oes appréciations eussent dégoûti toui autre volonté moins tenace qui celle de Ferdinand de Lesseps. Il con tinua et fit continuer les études entre prises. Le 25 août 1859, le premier coui} de pioche étaiit donné dans le rideai de sable ou s'élève, aujourd'hui Port-Saïd; le 16 août 1869, les eauc rie la mer Rnncxp <n «^pllfc rie In IVliirii iterranée s'unissaient dans tes lacs Amers. Moins de dix ans avaient suffi pour couper l'isthme et faire d'un désert un centre d'e civilisation. L'isthme de Suez est une plaine de sables arides, entrecoupée de collines et de lacs desséchés, et s'étendant du golfe de Péluse, dians la Méditerranée, an golfe de Suez, dans la miei Rouge. Le voyageur, en arrivanl d'Europe, traverse d'abord les terrains bas et humides de Péluse conti-gus au ,lac de Mazabh, grand marais boueux, près les d'unes d'El Guisr, te lac Timsah, le Serapéum, tes lacs Amers, le plateau de Chalouf et lia plaine de Suez. Un pharaon de la 20e dynastie avait déjà tenté dé creuser un canal qui mît tes deux -mers en communication. Trois cents ans avant notre ère, Néchao, sous la 26° dynastie, voulut reprendre ce projet, et ses essais infructueux coûtèrent,,paraît-iil, la vie à plus dte cent mille hommes. Force fut de se borner à de petits canaux dérivés du Nil. Nous n'avons pas à rappeler les difficultés politiques semées à plaisir de 1855 à 1859 autour du « grand Français», tes taquineries de la diplomatie, les intimidations, Iqs menaces; l'ordre d'e la Porte de suspendre tout travail et l'interdiction de pourvoir à la main-d'œuvre par la réquisition dtes Fellah. On sait comment une persévérende énergique finit par déjouer toutes tes intrigues. Les travaux avaient pu être retardés; l'œuvre n'était pas ébranlée. Les ouvriers s'installèrent sur presque toute la longueur de l'isthme à la fois, c'est-à-dire sur un parcours de 162 kilomètres. Les déblais du lac Mazabh servirent d'assises à la future ville de Port-Saïd. On ravitaillait les travailleurs par la voie d'Alexandrie; l'eau apportée d'abord par 2,000 chameaux fut bientôt remplacée par dte l'eau de mer distillée dians die grandes chaudières, puis îles eaux du Nil furent amenées au lac Timsah. Là s'éleva une secondé ville, Ismaïlia et plus de 30,000 ouvriers se pressèrent dans lies chantiers.Tout marchait à souhait quand la suppression de la corvée amena une crise tenrible. La main-d'œuvre allait manquer. C'est alors que de Lesseps fit appel à la science et remplaça les Fellahs par de puissants outils. Les puissantes dragues en fonte, construites par MM. Borel et Javal-ley, pesaient chacune un demi-million de kilogrammes; elles mesuraient 40 mètres de long sur 14 mètres de haut et enlevaient 300 mètres cubes de déblais en une seule journée. Les voyageurs qui virent s'élever dans te désert ces puissantes machines se crurent revenus au siège de Carthagène, déorit par Tite Live, au milieu elles engins antiques, de te ba-leste et de la catapulte. Mais ces nou-,rf] m^i^h i lnln rlf* laminer la

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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