Le messager de Bruxelles

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29 januari 1915
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s.n. 1915, 29 Januari. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7m03x84731/
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LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN. ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements: Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (JBruxelles et faubourgs) avis. — Adresser toute correspondance * la direction du MESSAGER DE BRUXELLES Aueune quittance ne sera valable al elle ne porte la signature du directeur du Journal. Rédaction et Administration s 1, Quai dai Chantier, 1, Bruxelles. - Téléph. A. 1610 Une Terre ou l'on se bat On a beaucoup parlé depuis ie commencement de la guerre des difficultés extraordinaires q:ue rencontraient les Etats-majors musse et allemand pour faire mouvoir avec toute la rapidité que comporte la tactique moderne des effectifs innombrables dans un pays où les voies de communications sont encore restées dans un ritoire irusse comprenant 272,000 kilo mètres carrés, c'est-à-dire, plus de 1ï moitié de (lia France. La nature du sol s'v caractérise i ■peu de chose près de ,1a même façoi que dans 'les territoires actueltemen occupés par les armées adverses et i nous a paru intéressant, à titre de do cumentation, de reproduire ici ce; LES MARAIS n* i a oit état plus que rudimentaire- Les trans- J ports, en effet, très difficilement réalisables pendant la bonne saison sont, en quelque sorte, rendus impossibles aussitôt que l'hiver et ses frimas ont transformé l'immense plaine en un désert sur lequel se silhouettent de-ci de-là quelques groupes d'arbres rabougris et que sillonne dans tous tes sens un véritable lacis die rivières et de fleuves qui pendant de 'longs mois de l'année, transforment le terrain en marécages impraticables. Les d'eux vues que nous avons aujourd'hui la bonne fortune de reproduire pour nos lecteurs ont ete prises il y a quelques années, non pas précisément dans cette partie de la Pologne Russe où les hasards de la guerre ont mis aux prises lies formidables antagonistes, mais dans un gouvernement tojit proche de la Pologne, dans le gouvernement de Grodno qui, avec ceux de Vilna et de Korvo, constitue la Lithuanie. La Lithuanie avec la Russie Blanche qui, elle, est formée des gouvernements de 'Vitebsk, Molnlew et Minsk, représente une portion du ter- CC|a, filWKIHWW vues qui dans leur aspect de profonde désolation ne manquent pas d'une sauvage grandeur. Toute cette contrée est, en effet, peu cultivée; te voyageur y rencontre beaucoup de bois, des terres en friches, des champs couverts de couches charbonnées et des steppes interminables sans trace d'habitation, précisément dans la partie située de >l'est de ia Pologne. Pendant 'l'été, le climat est relativement chaud, mais humide; l'a floraison commence ordinairement fin mars et dès qu'arrive juin, tes prés, tes champs et tes bois s'émaiilemt d'une parure merveilleusement diaprée. Par contre, l'hiver est particulièrement rigoureux.Du nord au sud d'ailleurs, l'aspect de ces steppes change par degré à mesure que diminue 'l'épaisseur de la terre végétale et que les couches argileuses granitiques ou calcaires se ! rapprochent de la surface. Aux prairies herbeuses succèdent les broussailles, un sol stérile ou des bas fonds humides, des marécages au-dessus desquels tournoient sans LA GUERRE L'histoire de la guerre sur mer n'est pas inutile à se remémorer au moment où des événements importants viennent de se dérouler et vont sans doute continuer à se dérouler dans la mer du Nord. Depuis te commencement de la guerre, la flotte allemande, a part tes sous-marins, s'était tenue dans 1e canal de Kiel. Le raid allemand sur la côte anglaise fut un sérieux avertissement; dès lors et surtout depuis la destruction du « Formidable » des escadres anglaises patrouillent dans tous les parages de la mer du Nord pour empêcher la répétition de ces raids audacieux.t* sfc * A part tes combats habituels autour de Lombart/.yde, d'Albert, de Berry-au-Bac et dans îles forets de l'Argonne, rien de décisif n'est a signaler; du côté russe, nous n avons pas d'informations aujourd'hui; il est probable que des combats légers signalés par les communiqués précédents auprès de Gumbinnen, en Prusse orientale, continuent. Sur la rive droite de la Vistule inférieure, on signale aussi des escarmouches.Dans tes autres secteurs, un calme .relatif a régné toute la journée ; cependant, sur quelques points, tes Russes ont eu à repousser quelques tentatives d'attaques des Allemands. Dans la Bukovine, les troupes autrichiennes se concentrent dans la direction de Soffer-Mxit. Le 21 janvier, une division d'infanterie ennemie a attaqué te front russe dans la région de Kirlibaba. Un violent ouragan de neige faisait rage dans tes défilés des Carpathes. sfc * Un silence relatif s'est déjà établi dans la presse romaine au sujet de M. Ghenadief- On ne sait rien de précis, jusqu'ici, sur te véritable but du voyage de l'ancien ministre bulgare; on sait seulement que M. Ghenadief a eu des entretiens avec 1e ministre des affaires étrangères, M. Sonnino, et avec te président du conseil, M. Salandra. relâche tes oiseaux rapaces, tandis que tes étangs voisins, ces étangs qui se succèdent à l'infini dans toute la contrée, sont peuplés de toutes les espèces d'oiseaux pêcheurs, cigognes, ». hérons, canards, flamands, mouettes, a aux formes élégantes et aux pluma- ■ ges variés qui transforment 1e pays à en une merveilleuse réserve de n chasse. ît Les habitants assez rares, ayant eu il de tous temps à lutter contre l'enva- 1 >- bassement des eaux, sont devenus fort , » habites dans l'art de tes canaliser afin , de protéger lleurs terres et d'assurer à leur bétail des abreuvoirs commodes et intarrissables. Mais ces petits travaux, dus à l'initiative individuelle restent insuffisants pour modifier comme ill conviendrait la nature même de ces contrées marécageuses et qui deviendront d'une fertilité luxuriante quand l'homme, par des travaux rationnellement entrepris, sera parvenu à tes assécher à demi <Ft à les aménager selon tes nécessités imposées par tes travaux de la cultur?. « Il suffira, disait M. E. Reclus, de supprimer tes barrages des moulins et des pêcheries qui retardent 1e cours des eaux et de creuser des canaux de décharge suivant ia pente naturelle du sol pour vider tous tes marécages et transformer cette province (1) naguère l'une des plus misérables de la Russie en une terre des plus fécondes. L'habitation que l'on rencontre 1e 1 garde^ëncor^toûTes les caractéristiques i de « l'isba » telle qu'on la construi- , e sait il y a deux ou trois siècles, c'est- , e à-dire, qu'un vestibule la divise sim- { plement en deux compartiments gé-néralement fort enfumés. Orienté vers j ~e te sud, un petit perron forme l'en- 1 trée- Les étables se trouvent à une ! vingtaine de mètres du logement; ; l'arriére cour s'environne d'une pa-?' lissade formée de troncs -d'arbres à i peine équarris à coups de hache. Le sol de l'habitation est fait te \ î- plus souvent de terre battue. Une •i" ; couche d'argile et de mousse, conso-rs lide 1e toit. -s L'habillement des hommes se com-ie pose d'une chemise et d'un caleçon de toile grossière, teinte en noir; une 'i- autre Chemise plus ample est jetée sur te première. Une vieille casquette à visière brisée sert de coiffure; de à rugueuses mitaines de cuir garantis-la sent les mains; enfin des torchons ■r" roulés de la cheville au genou vien-se inent compléter très pittoresquement ce misérable costume auquel s'ajoute nt en hiver une simple peau de mouton es très rudimentairement préparée. es ns (1) La province de Minsk. Des renseignements concordants puisés à des sources diverses et sérieuses permettraient de oroire, cependant, que M. Ghedanief ne serait pas chargé d'-une mission précise et que son voyage aurait plutôt pour but de fixer l'orientation de la Bulgarie, qui désire actuellement, comme précédemment, maintenir sa stricte neutralité et conserve toujours l'espoir de voir la question remise sur 1e tapis au moment de la réunion du congrès européen. Le cabinet de Sofia, dit-on à Rome, a cependant l'impression qu'il! serait prudent, pour la Bulgarie, de préparer diplomatiquement, dès aujourd'hui, le règlement éventuel de cette question. Le gouvernement bulgare, qui connaît la bienveillance réelle de l'Italie envers tous tes Etats balkaniques, verrait, dit-on, avec plaisir, le gou-[ vernement italien prendre l'initiative d'un rapprochement des Etats balkaniques rendu difficile, jusqu'à présent, par 1e peu de cordialité qui règne entre la Bulgarie et certains de ses voisins. 11 ne s'agit là que d'une hypothèse, mais elle a été émise par des personnes assez au courant de la politique j bulgare pour mériter créance. I Le vêtement de la femme consiste en une chemise plus grossière souvent que celle des hommes; mais les manches et lie devant sont en toile plus fine. Le tarafann ou corsage est analogue à ceux de (la Grande Russie et une ceinture à laquelle sont suspendues .toutes les clefs de la maison vient serrer la taille qui parfois ne manque pas d'élégance. Un mouchoir cache tes cheveux ramenés en tresse sur te front; lies oreilles et 1e cou sont chargés de boutes d'or et de colliers en verrotterie. en ce moment tes innombrables bataillons des armées russes et allemandes; tels sont les habitants que te tumulte de la guerre vient troubler dans la vie pour ainsi dire végétative en laquelle ils se complaisent, de génération en génération, sans autre souci que celui de tirer de ia terre ce qui est nécessaire pour Jeur subsistance, sans autres joies que celles que procure 1e .repos après une journée bien remplie- Que peuvent-ils bien penser de la guerre, ces1 êtres primitifs dont la plu- LES MARAIS DE LA RUSSIE APRES L'INONDATION Z.C.O simnnio u k. L.n in v j Quand vient l'a mauvaise saison, elles i îég-'U^él'ofute'tri œré'pBfîsie-seYfiTJiaoTe | à celles des hommes. i Comme on l'imagine bien, la nour-i riture dans ces régions désolées est | d'une frugalité plus que Spartiate. La | base en est un p'ain très grossier fait | de seigle d'orge et de son. i Pendiant tes interminables carêmes i de l'église orthodoxe, ces pauvres j gens ne mangent qu'un? simple pu-. rée de pois ou une soupe froide ' j d'herbes cuites et délayée dans du , ; Kvass. Les plus riches y ajoutent un I plat de gruau ou des pommes de ter-! re pilées, ou des boulettes de farine d'avoine; parfois des choux aigris et conservés dans la saumure. Ce n'est qu'aux grands jours de . fête que l'on voit figurer plus d'un ^ plat sur la table et il y a très peu de ! familles assez riches pour pouvoir se permettre d'ajouter un peu de beurre 1 à la soupe fade qui constitue l'ordi-; naire menu d'un bout de l'année à . l'autre. t Quant à la viande, on ne la voit ap-, paraître qu'aux repas des mariages et 1 des baptêmes; c'est un luxe dont on se souvient longtemps et qui est longuement commenté parmi tes invités. 1 Tel est te pays sur lequel évoluent iJOIb »A s lèkiO t. I I1VIV r_ ■ HJi» tX f -3? part ne savent pas lire, pour lesquels ère rontonaerat va^ùemerii 'en fa* personne de celui qui, là-bas, dans la 1 grande ville, à St-Pétersbourg ou à Pétrograd, si vous 1e préférez, commande en souverain à toutes tes Réussies et dispose à sa volonté de l'a vie ! des cent vingt et quelques millions de sujets qui tous l'appellent 1e Petit Père. Oui, que pensent-ils de la guerre ^ et de l'a politique et des diplomaties berlinoise, viennoise, londonienne et parisienne ? Mais est-il bien certain qu'ils n'ignorent point l'existence de Berlin, 'de Vienne, de Londres et de Paris et que stupéfiés des événements qui se déroulent, désolés, d'assister à la ruine de leurs villages, à la destruction de leurs récoltes, à l'incendie de leurs habitations, navrés et ne comprenant rien à ce qui se passe autour d'eux, ils ne pensent pas tout simplement : mais que viennent donc faire chez nous ces gens que nous ne connaissons pas, pourquoi nous font-ils tout ce mal à nous qui ne leur 1 avions rien fait? Car l'âme des simples a de ces naï-■ vetés qui ^déconcertent; n'est-il pas vrai ? DE J- COMMUNIQUÉS Communiqué Officiel Allemand Les iooalitésde Middelkerke et Slype ont été bombardées par l'artillerie ennemie. i Sur les cols de Craonne, nous avons pris 503 mètres de tranchées. Les Français ont eu de fortes pertes ; plus de 1,500 morts et 1,100 prisonniers, ; inclus ceux pris le 27 janvier. Ea:ic les Vosges, dans la région de Se-nones et de Baude-Sept, les attaques fran- j çaîses ont été repoussées. Nous avons pris un officier et 50 soldats.Dans ia Haute-Alsace ,!es Français ont attaqué nos positions près de Aspach, Anrmerzweiler, Heidweiler et dans la fo- ( rêt de Wurzbach. L'ennemi a été repoussé sur tout le : ; front avec des pertes. Quelques petites attaques ennemies, au nord-est de Gumbinnen, ont été repous-, sées. Près de Ljsshun, au nord-est de Sier-pez, une division russe a été repoussée. ! Communiqué Officiel Autrichien j ; Vienne, 27 janvier (communiqué offi- j ciel d'hier) : La situation est la même qu'hier. Le ' combat d'artillerie mentionné dans notre i dernier communiqué redouble d'intensité î dans ia région de la Vistule. Notre artillerie lourde travailla à l'ouest de I Tarnow. Nous y fîmes sauter un parc de munitions appartenant à l'ennemi. Plusieurs compagnies russes furent repoussées près de Zglobice, au sud-ouest de Tarnow. Sur la Nida, le combat d'artillerie dure toujours. On s'est battu hier aussi dans les Carpathes. Nous avons délogé l'ennemi par une contre-attaque vigoureuse, de ses positions sur la Latorza supérieure, et dans la vallée de Magy-Ag, les Russes ont eu de fortes pertes et ont dû abandonner quelques hauteurs. Rien à signaler en Bukovine. Tout est caime sur le front serbe. Communiqué Officiel Français Paris, 26 janvier, 3 heures : Entre la Lys et l'Oise, on signale de violents combats d'artillerie. A l'ouest de Craonne, l'ennemi a fait deux violentes attaques ; la première a été repoussée; par la seconde, l'ennemi a pris possession de nos tranchées, mais par une violente contre-attaque, nos troupes ont reconquis presque toutes les positions perdues ; le combat dure encore sur une partie de tranchées occupée par les Allemands.En Champagne, l'artillerie ennemie a montré moins d'activité que les jours précédents.En Argonne, notre feu a détruit les ouvrages ennemis dans le district de Saint-Hubert. Vendredi 29 Janvier 1915 (Edilion F.;L. h. — 79» L,e Numéro lO G13203 âlme 4nBé*T— N° 29

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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