Le national bruxellois

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02 augustus 1914
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s.n. 1914, 02 Augustus. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tq5r786h7f/
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Le NATIONAL de ce Jour comporte SIX pages. Il ne peut se Tendre que DEUX een. times. AN NONCES-:' r- LeNAÎlONAL esl distribué au rez-de-chaus, Les annonces sont exclusivement reçues Sttfea imandJnt place : 1 i 4 liçmn . -1 ». O.Î'B sée de loùles les maisons situées à l'intérieue t» « NATIONAL », «, Montagneux- îlSo des b°ulevards circulaires moyennant rennboutv Herbes Potagères. (Téléphone lias) et /Chaque ligne rApplèmcntairv : 4,0 cmUma.y sement du prix du port, soit 30 centimes pal . TPT A V A. ^ Réclames 3* page (avant BourseJ, la Ugnc . . fr. Ï.36 mois. A 1 etage ou au delà des boulevards, Il est vxBMemmmaKansr ' * Ville et faubourgs in ou 2* page. . . . C» et perçu 10 centimes par semaine, ou 50 cen« Bureaux ouverts de 9 a 6 feesres. U• • ■ • • • - • ^<> times p3rmols'conlre"c^t-quittance. MOBILISATION GENERALE EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE Le Conflit Austro-Serbe. LA SITUATION Samedi midi. LES GRIEFS ALLEMANDS CONTRE LA RUSSIE. Hier soir, à St-Pétersbourg, on constatait que l'Angleterre tente un dernier effort pour trouver une formule acceptable par les parties en cause, mais l'espoir dans le succès était très faible, à cause, di-'sait-on, de l'Allemagne q<ui se montrerait récalcitrante. Récalcitrante à quoi ? A Paris aussi on incrimine l'Allemagne; on lui impute la res; ponsabilité du fait que. en huit jours, « la .crise a pris des proportions excessivement graves ». Or, à Berlin, un organe gouvernemental retrace les faits, à propos de l'échange de dépêches entre le Tzar et le Kaiser.> Le Tzar ayant écrit à l'Empereur Guillaume d'user de ses bons offices, le souverain allemand s'est rendu à ce désir. L'Empereur a employé ses efforts dans ce sens (malgré la mobilisation partielle de l'ar-'mêe russe et bien qu'on eût l'impression jque les sentiments de la Russie n'étaient nullement pacifiques. La nuit de vendredi encore l'action conciliatrice de l'Empereur Guillaume, de concert avec sir Edward Grey, s'exerçait selon une formule qui laissait bon espoir. La mobilisation totale de l'armée russe doit donc être considérée comme une provocation des plus nettes. ; Autre fait: ces jours derniers des ru-jStfiurs relatives à l'attitude menaçante de la Russie sur la frontière allemande étaient jparvénues à la connaissance de l'Empereur; le Souverain allemand a donc donné une preuve toute particulière de loyauté à l'é-■gard du Tzar en n'abandonnant pas le rôle .que celui-ci l'avait prié d'accepter.La Russie a répondu à cette confiance de la façon la plus outrageante. « L'Empereur Guillaume, conclut le journal berlinois, s'était /montré jusqu'ici le prince de la paix, la |Russie va maintenant trouver dans le des-cendant de Frédéric-le-Grand le prinoe de [la guerre. » Hier, les manifestations patriotiques, à Berlin, ont commencé le soir et ont duré .toute la nuit. A 6 heures, l'Empereur Guillaume, l'Impératrice et le Prince Adalbert ■ apparurent devant la fenêtre de la salle des chevaliers du palais Impérial et furent l'objet de chaleureuses ovations. L'empereur a ■ dit : ' Une heure grave a sonné pour l'Allemagne. Nous sommes cernés de tous côtés par des envieux qui nous obligent à nous défendre l'épée à la main. J'espère que si je ne parviens pas à amener nos adversaires à une autre conception et à maintenir la paix, que nous brandirons l'épée avec l'aide de Dieu d'une telle manière que nous pourrons la remettre au fourreau avec honneur: Une guerre demanderait des sacrifices énormes au peuple allemand: Nous montrerons à nos adversaires ce qu'il en coûte d'attaquer l'Allemagne. ■ Et maintenant je vous recommande à Dieu. Allez maintenant dans les églises, prosternez-vous devant Dieu et priez-Le d'aider notre vaillante armée. D'immenses et frénétiques acclamations accueillirent ces paroles. Des « Och * fu- j rent portés en l'honneur de l'Empereur j tandis que des chants patriotiques étaient entonnés. Il semble qu'après cela, tout espoir soit perdu. L'engagement de l'Autriche de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Serbie, la substitution de commissaires russes aux commissaires autrichiens dans l'enquête réclamée par l'Autriche au sujet de la conspiration serbe ne pourraient^ pas servir le base à la conciliation?A la suite d'une visite faite hier, tard dans la soirée, au Tzar par l'ambassadeur d'Allemagne, comte de Pourtalès, le bruit court, à St-Pétersbourg, qu'une légère détente s'est produite. L'armée suisse est mobilisée sur pied de guerre. ♦% Le Canada, « au milieu d'un vif enthousiasme », va mohiliser une division, Le département de la milice est en grande activité: les officiers de l'état-major attendent une division de 20,000 hommes qui teront mobilisés pour Le service actif. Les colonels de plusieurs régiments de milice reçoivent des offres de service. Samedi, 3 heures. L'ULTIMATUM ALLEMAND. L'ITALIE NEUTRE. A Rome, tandis qu'une note officieuse nie l'envoi de l'ultimatum allemand à terme précis, on prétend que l'ambassadeur d'Allemagne, M. de Flotow, s'est rendu hier soir à 8 h. 15 rendre visite à M. di San Giuliano ; il lui a annoncé que l'Allemagne avait envoyé en même temps un ultimatum à la Russie et un autre ultimatum à la France. A la Russie elle demande de suspendre dans les six heures l'ordre de mobilisation. A la France elle demande de faire connaître dans les 18 heures au gouvernement impérial si en oas de guerre avec la Russie, la France restera neutre. L'ambassadeur allemand demanda ensuite à être renseigné sur l'attitude de l'Italie en cas de guerre de l'Allemagne et de l'Autriche contre la Russie et La France. Le marquis di San Giuliano a réservé sa réponse jusqu'à ce qu'il eut consulté le Président du Conseil M. Sanandra. Le ministre des affaires étrangères et le Président du Conseil se trouveraient parfaitement d'accord. Comme il ne s'agirait pas dans l'occurrence d'une guerre défensive, l'Italie se bornerait à constater et à faire constater que les engagements du traité d'alliance ne l'obligent pas à prendre les armes dans les conditions actuelles et qu'elle restera neutre. Il en serait ainsi tant qu'elle aura la certitude que ses intérêts ne seront pas a£ 1 teints. Quand le Roi aura approuvé cette ligne de conduite, le gouvernement communiquera officiellement sa déclaration. A Londres aussi, on affirme que l'Allemagne a adressé à la Russie et à la France un ultimatum. ♦% A la suite d'un échange de dépêches entre le Tzar, le Kaiser et le Roi George,l'impression parmi les milieux ministériels de Londres était ce matin que l'Allemagne est maintenant disposée à exercer une influence sur l'Autriche en vue de la reprise des conversations diplmatiques sur les bases acceptées par les autres puissances européennes. Mais la Russie est déterminée à continuer les mesures militaires « pour empêcher des malentendus et des déceptions possibles »... LE ROLE DU JAPON. Le baron Kato, ministre des affaires étrangères a dit: « Si malheureusement les hostilités éclataient entre l'Angleterre et d'autres puissances nous sommes prêts à faire ce que nous oblige notre alliance (avec l'Angleterre). J'espère sincèrement que rien n'arrivera dans cette partie dti monde mais si nos alliés sont entraînés dans une guerre il faudra faire notre devoir. > 5 heures. Une proclamation du Régent serbe annonce, avec le concours du Monténégro, la guerre contre l'Autriche. t>a medi, 6 h. du soir. Mobilisation générale en France. D'après l'« Echo du Nord », demain, d> manche, aura lieu la mobilisation de l'armée française. Paris, 1er.— Déposé à 5 h.20 soir, reçu à Bruxelles 11 1/2 h. soir. — On a apposé les affiches décrétant la mobilisation générale donl le premier jour eomui>•',:<'<• ■ ï aoui à minuit 01 pour expirer à 23 h. 51). i usures. Mobilisation générale en Allemagne. l'Empereur Guillaume a décrété la mo. bilisation générale do l'armée allemande pour demain dimanche. 10 heures. 8,000,000 d'hommes sous les armes. La mobilisation générale de la France, de l'Autriche-Hongrie, de la Russie, de l'Allemagne, des petits Etats neutres tels 'a Belgique, la Hollande et la Suisse, est présentement un fait accompli. Huit millions de combattants donneront aux nations neutres un spectacle sans précédent dans l'histoire. On assistera à un corps à corps tel que jamais pareille catastrophe n'aura éprouvé l'Europe, selon le mot de Sir Ed. Grey. On est obligé de reconnaître que le>s griefs accumulés par l'Allemagne contre la Russie ne manquent pas de vraisemblance. On incline à admettre que du côté de St-Pétersbourg on a fait mine de négocier, de causer, afin de gagner du temp3. « On annonçait à Londres, dans les mi-lieux autorisés, que les ministres des affaires étrangères de Russie et l'ambassadeur austro-hongrois à Saint-Pétersbourg discutaient la possibilité de régler la ques tion serbe. Même, la nuit dernière, les conversations continuaient à Vienne, disait-on. Alors arrivèrent les inquiétantes nouvelles de la mobilisation générale russe, ce qui équivaut à dire la mise sur pied de guerre de 4,000,000 de Russes. L'Allemagne, qui avait déjà proclamé la loi martiale,déclara qu'à moins que le mouvement russe ne fût suspendu endéans les 12 heures, les forces allemandes seraient mobilisées aussi. La mobilisation sera générale en France dimanche. » Qui expose ainsi les faits? Qui établit dans leur succession logique les initiatives destinées à .aboutir à la plus effroyable des mêlées? C'est le principal organe anglais de la Triple Entente. Nous savions d'une source directe que, i! y a quatre jours, à Vienne, certain espoir avait reparu grâce à certaines démarches de la diplomatie allemande, alors que l'on jugeait tout perdu du côté russe. Ces a coups, ces fausses lueurs auraient besoin d'être étudiés de près, à la lumière de documents précis. On saura plus tard s'il y avait là quelque sincérité ou un système de ruse à la Machiavel. En tout cas, l'instant solennel est proche... M. Hanoteaux ne cachait pas ces jours derniers qu'il s'agit en l'occurence de déterminer à qui l'hégémonie appartiendra, aux Slaves ou aux Germains. En ce dernier temps, à diverses reprises, le < Times », autre allié èb ami de la Russie a démentré pour justifier l'attitude de c^tte puissance qu'il lui ircporto d'avoir la haute dans un Mut de prosélyti^mo religieux, sur les Serbes, les Petits Russiens, 1 les Croates, etc... Un exemple: Sous la domination russe,1 de nombreux millions de Petits-Russiens, aujourd'hui grecs de rite, mais catholiques romains d'obédience sonf> poussés au schisme. Autrement dit: La Russie représente lei schisme, l'Autriche le catholicisme; l'inté- j rêt politique de la Russie est de refouler définitivement l'Autriche et le catholicisme.Tels sont les calculs qui de l'aveu d'un ami de la Russie se dissimulent sous les nobles dehors d'un patronage désintéressé pour une « petite nation sœur », — laquelle oublie qu'au XVIIIe et au XIXe siècle elle fut redevable à l'Autriche du maintien de son existence contre les Turcs et contre les Russes. Napoléon n'a pas connu de guerre d'une importance, d'une étendue et d'un retentissement comparables à celle qui s'an-nonc~A Londres, on estime que la suprématie sur mer vers les Indes est en jeu : on attend que d'autres grandes colonies, imitant la Nouvelle-Zélande et le Canada, lèvent des troupes pour aider la mère-patrie. L'Italie donne une idée frappante de son interprétation des traités. L'alliée de l'Autriche et de l'Allemagne s'isole, avoue-t-on, à Rome, et commente-t-on agréablement à Londres. Elle se dégage pour deux motifs : le premier, c'est que la « neutralité » servira mieux ses intérêts, le second c'est que l'Autriche ne l'a pas consultée. L'ordre des motifs indiqué par la presse amie atteste leur valeur réelle. Bamedi, 11 heures. Le délai de l'ultimatum à Sa France prorogé. Une dépêche de Paris que notis ne pouvons confirmer annonce que le délai (le l'ultimatum allemand a été prolongé, de commun accord, de 48 heures. La réponse doit être donnée lundi à midi. Samedi, minuit. L'A'Ismagns déclare la guerre à la Russie. Saint-Pétersbourg via Calais, 1er. — •L'ambassadeur d'Allemagne,au nom de son gouvernement, a remis au ministre des affaires étrangères, à 7 h. 30 du soir, une déclaration de guerre. (Havas-Reuter.) (Voir suite aux dernières nouvelles.) . La .monnaie et les billets de banque. Parmi la foule qui assiège la Banque Nationale pour obtenir du numéray-ie^ j y a d'autres personnes que des gens I Ancre s. Il y a de nombreux commerçants r\ui te sont pas le moius -!u ■uud: ; ff. iéy . mc.'t qui ont réellement be oin ue -.or û;Aie. L'argent ne circuio t>1up CJ\«cun «ft.-ré .. danb tes cafés, av a$ V, i i trafciôtas puL> }qàih e* ls<.- Jf & M- .avec des billets de banque 'et con: • •v v | sonne n'a de monnaie, toutes les tr^^Aç-tions sont arrêtées. Dans les petites KJtrfp ques de quartier où les clients sont connus, on consent à livrer les marchandises à créait. Mais ces petits intermédiaires pourront-ils résister ? Quelques-uns déclarent ! nettement ne plus vendre. | Dans les maisons ayant une clientèle de j passage, on ne sert le consommateur qu'à la condition qu'il paye en monnaie métallique.Les industriels sont tout aussi embarrassés. Leurs ouvriers ne veulent recevoir leur salaire qu'en monnaie. Ils refusent les billets. On cite des usines où le personnel a menacé de tout saccage- dans les ateliers si on lui imposait le payement en billets. Sans doute le public est victime de sa propre erreur, car si chacun remettait en circulation l'argent qu'il détient, la situationI redeviendrait instantanément normale,mais il faut compter avec le préjugé populaire indéracinable qu'en temps de guerre les billets perdent leur valeur. Un employé de l'Etat nous écrit : Je touche mensuellement 166 fr. 25 répartis d ordinaire comro<) suit: un billet de cent fr. ; trois billets de 20 francs et 6 fr. 25 en monnaie. Le 5 de ce mois est jour de paie au minijstèlre des chemins de fer. Si l'Etat me paye encore avec des billets, que vais-je faire? Partout on les refuse... L'Etat devrait payer TOUS ses salariés en pièces de cinq francs. Les quelque soixante o.x qua-tre-vingt mille agenH de l'Etat pourraient ainsi faire leurs achats en monnaie métallique et porteraient remède à la crise de l'argent. Les fournisseurs recevant de l'argent pourraient dès lors changer les billets des particuliers et bientôt tout rentrerait dans l'ordre. Les administrations provinciales et communales pourraient imiter l'Etat. Quant à la Banque Nationale, ne pourrait-elle ouvrir quelques comptoirs d'échange de monnaie dans les maisons communales, sous la garde de la police:' 200,000 HOMMES L'honorable chef du cabinet, ministre da la guerre, a la haute satisfaction de con-\ stater que, sous sa direction vigilante, tou* tes les opérations tendant à mettre la Bel* gique en état de défense, s'accomplissenti avec un calme et une perfection admirai* bles. Nul accroc. Jçudi soir, l'armée comptait 102,000 hom« mes. Demain, elle en comptera 200,000.: L'empressement patriotique de tous a été parfait. Sur la ligne de l'Escaut, de la Sambre* de la Meuse sont concentrées la plus gran* de partie de nos forces du pied de paix, entr'autres les divisions_ d'armée de Mons (5e), de Namur (4°) et Liège (6e). Elles forment la couverture. Derrière el* les, les neuf classes rappelées so préparent., Le drapeau national flotte eur les édifia ces municipaux 1 Appel au psuple "belge. Dignité et neutralité. M. le ministre de l'intérieur adresse la lettrci suivante aux gouverneurs à la date du 1er août- Au milieu des événements qui se préparent, la Belgique est décidée à défendre sa neutralité.Celle-ci doit être respectée mais • la nation a pour devoir de prendre à cefc effet toutes les mesures que peut compor* ter la situation. Il importe donc que la population unisse ses efforts à ceux du Gouvernement, enj évitant toute manifestation qip serait de nature à attirer au pays des difficultés ayee l'un ou l'autre de ses voisins. A cet offetq i} copvy-t P.s bout<rr-.c-A-3.; • i \m> .-ç./jimméa ,._t< ,l- . arrêtes interdisait» tout rassembi/W- o qu* pourrait avoir pour obpt de mau^ie^ter des sympathies ou des antipathies à l'égard da. l'un ou de l'autre pays. Il importe également que par application! de l'art. 97 de la loi communale, le collège des bourgmestre et échevins interdise tous spectacles cinématographiques ou autreai qui auraient pour objet de représenter des scènes militaires de nature à exciter les passions et à provoquer des émotions populaires dangereuses pour l'ordre public. ' Vous voudrez bien, Monsieur le Gouverneur, prendre imédiatement les mesures pour que ces instructions soient appliquées sans retard. ORDRE JUDICIAIRE. — Est acceptée ia démission de M. Bézy, C., de ses fonctions d'huissier près le tribunal de première instance de .Neufchâteau; Sont nommés : Juge au tribunai de première in-«: stance de Marche, M. Franchimont J., avocat, Juge suppléant à la justice de paix du canton de Durbuy, en remplacement de M. Herbiet, appelé à d'autres fonctions; Juge suppléant à la justice de paix du canton d'Uo cle, M. Cools G., avocat à Saint-Gilles. Juge suppléant à la justice de paix du second cam ton de Louvain, M. Clynmaus, J. avocat à Lou« eain, en remplacement de M. Kumps, appelé à. d'autres fonctions; Greffier de la Justice de paix du canton de Grl-vegnée, M. Kenis, J., greffier de la justice de paix du canton de Saint-Nicoias-lez-Liége. en remplacement de M. Lacanne, appelé à d'autres fonctions; Greffier de la justice de paix du canton de Saint» Nlcolas-lez-Liége, M. Drapier J. greffier adjoint à la Justice de paix du canton de Seraing, en remplacement de M. Kenis; , Greffier de la Justice de paix du canton de Boulin Ion, M. îblry, F., commis greffier à la justice d« paix du canton de Fauvlllers, en remplacement de M. Martin, démissionnaire; Feuilleton du 2 août. 5 LA ROBE DE LAINE PAR KTenry BORDEAUX ï Mais chaque soir quand elle était seule, elle venait jusqu'à la fen'.tre d'où elle pouvait apercevoir la petite maison blanche et elle pleurait. • Ah ! que n'est-il encors, pensait-elle, ce pauvre et fier artiste qui enfermait notre horizon dans un carré de toile, et aussi dans son amour pour moi! » t Bientôt elle languit. Ni les médecins, ni les voyages, ni les distractions, ni tous leB soins et agréments que procure la fortune ne purent triompher de cette langueur. Un soir d'été, pareil à celui de son arrivée, elle pencha la tête au bord de la fenêtre et ferma pour toujours ses beaux yeux. « — Nous ne savons pas de quoi elle est morte, déclarèrent les médecins. « — Moi, je le sais, dit le lord de Bur-leigh que la douleur accablait. « Et il ordonna aux servantes t « — Mettez-lui sa robe nuptiale, la simple robe de laine qu'elle portait quand elle vint ici, afin qu'elle repose en paix. , Je conviens que ce n'est point précisément là une histoire pour fillette de six à sept ans. C'est une fable désenchantée, bonne à décourager lgj.gfflMtiêSX gi _ les ambitieux. s inquiétaient des poètes, à enseigner la douceur des sorts ordinaires aujourd'hui que chacun envie le voisin et veut se pousser au premier plan. Mais il faut ajouter toute une flore de questions et de commentaires qui l'élucidaient,f qui l'embellissaient : c quoi c'est une lisière, une chaumière, un horizon, un médecin qui ne sait pas les maladies... » Je conviens encore «ue cette fin est bien triste et que, Dilette m'ayant réclamé des changements, ^une solution plus heureuse, j'étais disposé à ressusciter mon héroïne si le fâcheux qui intervint m'en avait laissé le loisir. Je conviens de tout ce que vous voudrez. Mais à coup sûr, je ne méritais pas pour autant l'algarade rue je reçus de Raymond Cernay, surgi brusquement du cloître où il s'était glissé en tapinois, d'une façon qui nous effraya et révolta : — Laissez cette enfant traaquile, je vous ' prie. Je n'invente rien : il me parla sur ce ton grossier. Je fus debout en un clin d'œil, ir- ! rité et la face rouge. Mes premiers mots fu- i rent pour l'inviter sans^ égards à la politesse. Je vous demande si 1 on a le droit de traiter de la sorte quelqu'un qui s'intéres- : se à votre progéniture au point de lui seriner sur un mur des ballades anglaises 1 Dilette elle-même, bien cu'elle n'osât rien ; dire, souffrait de l'injustice paternelle. TJn i tel manque d'aménité n'allait pas faciliter la suite de nos relations. Cernay se tourna, vers sa fille: Va retrouver ton £;rand-père et dis bonsoir à Monsieur qui a bien voulu s'occuper de toi. Cette dernière phrase me rendit un peu de. patience, et plus encore le gracieux. boa- j soir que Dilette accentua exprès. L'enfant partie, Cernay parut hésiter sur la conduite à suivre, puis, résolument, il commença un bien étrange interrogat jire auquel je me prêtai assez mal, je l'avoue, ayant encore dans l'oreille sa ridicule injonction : — Comment savez-vous ce qui s'est passé ? — Quoi donc? — Ce qui s'est passé chez* moi. Qui vous l'a révélé? — Je ne comprends pas. — Vous comprenez très bien. Mais la femme de votre histoire n'est pas morte comme vous l'avez dit. Son mari l'a tuée. Son uari, entendez-vous ? Ou bien vous le savez, et vous n'avez pas voulu le dire à la petite. Vous avez bien fait : j'étais là, j'écoutais, 1 je ne vous l'aurais pas permis. On ne racon-1 te pas à une enfant le malheur de sa mère, j Je fus soulagé : évidemment Cernay était fou. Il se prenait tout à toup pour le lord de Burleign. Ces expériences d'aviation qui réclament trop d'audace, trop de présence d'esprit? peutrêtre aussi le chagrin, l'isolement lui devaient avoir détraqué la cervelle. Pour ne pas le contrarier, je commençai de l'approuver. — Suivez-moi, me demanda-1-il impérieusement.Je n'étais pas très rassuré. Le soir tombait, et je ne me souciais pas de me jprome-ner dans la campagne avec un individu ^ui donnait des signes de démence. Il me conduisit tout droit à la tombe de Mme Cernay qui devait être semblable à un jardin : si l'on ne distinguait plus bien nettement les nuances des fleurs à cause de l'heure, leurs parfums se mêlaient, mon-tfrient vers nous.. Lb-* îqûû .compagnon s'ab-. sorba dans ses souvenirs. Oubliant ma présence et sa fierté, il laissait par intervalles échapper une sorte de râle d'agonie. Je n'étais pas sensible à cette manifestation désespérée parce que, redoutant ^uelq :e autre incident plus dangereux, je m'occupais à une surveillance attentive de tous ses gestes. Calmé, il devait m'étonner plus encore. Nous remontions^ 1 avenue dans la nuit quand il se décida à parler : — Tout à^l'heure, je n'ai pas été correct. Excusez-moi... Cette aventure, que vous racontiez à ma fille, je ne sais où vous l'avez rencontrée. — Dans Tennyson, me hâtai-je de répondre, comme pour me disculper d'un'" faute inconnue. — Elle m'a causé tant de mal. — A vous? — Elle ressemble tant à la mienne. Ainsi s'expliquait son trouble que j'avais taxé de folie et qui n'était que l'aveu d'une longue angoisse, d'r.n secret trop longtemps ^ardé, mûr peut-être pour ja c nfidence. Ët il continua de s'accuser tout haut, par phrases saccadées : — C'est moi qui l'ai tuée, entendez-vous. Il y a des assassins moin* cruels. Ils ne frappent qu'une seule fois. Ils ne tuent pas lentement, à petit feu. Elle m'a pardonné. Et moi, au lieu d'expier mon crime, je m'apprête à en commettre un autre. Ah 1 j'ai cru, j'ai osé me reprendre à la vie. Depuis mon retour, le passé m'éL-eint, me possède à nouveau tout entier et je goûte un bonheur sauvage à lui revenir... Sans prendre congé, il rebroussa chemin, dans quelle direction? Je ne pus le savoir. La nuit nous enveloppait. Je le perdis pres-que aussitôt iM.à mpa. logig de la Sylve-Bénite, surpris et bouleversé par des révélations aussi inattendues, que l'avenir devait étrangement compléter. Apres une dernière chasse assez fructueuse, je me disposais à Quitter la Sylve-Bénite, malgré la tranquillité d'esnrit que j'y avais goûtée, et je rassemblais mes bagages quand je reçus la visite de Raymond Cernay. Il m'arriva au galop de charge, sur le cheval tarbais de M. Mairieux. Sa bête si robuste soufflait : il avait dû la forcer sans raison. C'était cinq ou six jours après notre singulière rencontre. Il remarqua mes préparatifs et me demanda brusquement : «— Vous partez ? — Comme vous voyez. Où allez-vous ? — Je rentre chez moi. — Est-ce obligatoire ? — Il faut toujours finir par rentrer cF^z soi. — Mais personne ne vous atto- " — Non personne. — Alors je vous emmène. —- Où donc? — Au château. Vous y resterez quelques : jours, tout le temps que vous voudrez. Justement vos paquets cont terminés. Nous parions.J'étais si loin de m'attendre à cette invitation que j'avais écarté moi-même les motifs de la refuser. Cependant j'y étais résolu, i'autant plus qu'elle était formulée à la uillionnaire, ric-à-rac, comme on paie comptant quand on a de quoi : et allez donc? bouclez votre valise, on vous emporte 1 J'inventai, sans mo gêner, des nécessités immédiates qui m'apparaissaient tout à coup. Mais, tout à l'heure^ vom j quiez point. . — Tout à l'heure, je n'avais pas réfléchi, Raymond Cernay esquissa un geste de colère, comme s'il n'admettait pas qu'on lui infligeât à lui, la moindte contrariété, ou comme s'il se trouvait dans un état nerveux inquiétant. — Non, non, non, répéta-t-il. :YouVviendrez.— Je regrette beaucoup — Je le veux. Je ne pus m'empêcher de sourire en l'écoutant se fâcher, décider, commander. Il eut honte de donner son humeur en spectacle et il changea de ton avec une promptitude qui me stupéfia et me toucha. — Oui, je ne suis pas encore corrigé. Le serai-je jamais ? Ce n'est pas commode quand on a pris, enfant de mauvais plis< Tous mes caprices, je savais d'avance que je pouvais les satisfaire. Alors, je ne supportais pas la contradiction. Le malheur même ne parvient pas toujours à nous mater. Il faut m'excuser de ma brusquerie. Et il ajouta sur un ton suppliant : — Ne m'accompagnerez-vous pab i On voua attend, M. et Mme Mairieux, et Dilette sur-i tout. Dilette qui vous réclame, qui demande à chacun des histoires, des histoires pa« reilles aux vôtres. Je ne sais pas lui en raconter, je n'ai pas appris. — Ah ! Dilette me réclame. Il insista sur le désir de sa fille. En fa/* veur de ma sauvage petite amie que j'étais fier d'avoir conquise, jo me laissai convaincre ou plutôt enlever. Car nous partîmes sans retard; lui sur Zéno, moi à bicyclette., Mon matériel suivrait; on l'enverrait chercher. Et, le soir même ie fus installé au? .château* ^ (Voir suite cinquième page,} ^/Dimanche 2 août \91 î!-y La publicité do nos oïras ot d'suploi ot do sujets esi h plus consIisràMo on 2lrao année. — N° 251

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