Le national bruxellois

1127 0
16 augustus 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 16 Augustus. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bk16m3467z/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

fJ3jWXELLQfe Les annonces sont exclusivement reçues ■ ju « NATIONAL », 12, Montagne-aui- ; Herbes Potagères. (Téléphone 118S) et , M'AGENCE HAVAS. - Boréaux ouverts de 9 a 6 tores. ; ANNONCES ^ Sujets demandant place : 1 à 4 liçnet, . . .(T\ 0.75 demanda et o//r«j d'emploi : » » 1 .OO (« page de1 à 3 lignes, » » ' _ J..OO 'Chaque ligne supplémentaire : 40 centimes./ Réclames 3" page/avant Bourse/, la ligne . . fr. 1.25 Ville et faubourgs i" ou S* page . . . {5 et 4.00 îaits Divers S.OO Nécrologies : la ligne .......... S.OO I Le NATIONAL est distribué au rez-de-cbaus sée de toutes les maisons situées à l'intérieup des boulevards circulaires moyennant rerobour* sement du prix du port, soit 30 centimes pae mois. A l'étage nu au delà des boulevards, il es( perçu 10 centimes par semaine, ou SO centimes par mois, contre ticket-quittance. LA SITUATION ' SAMEDI, 14 HEURES. Aucune communication officielle. A Louvain, d'aucuns croient à un engage ment au delà de Diest. La nuit dernière, aucun fait. Une autorité française, répondant à quel qu'un qui lui soumettait l'hypothèse d'uni ruée de la quasi-totalité des forces alleman des sur la France et la Belgique, dits Cett< hypothèse ne peut être fondée. D'ailleurs il n'y aurait pas à s'en émouvoir. Les Aile mauds rencontreraient une opposition qu'il; ne soupçonnent pas, et ils coramettraieni une faute énorme en dégarnissant la fron tière russe. On a parlé ces jours-ci, à Bruxelles et è l'étranger, d'un échange de lettres entrt l'Empereur allemand et notre Roi. Ne s'agit-il pas, au vrai, d'une démarche, remontant à quelques jours, à l'initiative de la légation allemande à La Haye? Le représentant de l'Empereur a sollicité du diplomate d'une grande Puissance transatlantique qu'il voulût bien transmettre au Gouverne ment belge, de la part de l'Allemagne, l'offre de reconnaître après la guerre tous let droits de la Belgique si les forts de Liège capitulaient et si le passage vers la France était livré aux troupes allemandes. On dit que la proposition a été transmise non sans hésitation et au'il y fut répondu sans aucun retard, de la même manière qu'à l'ultimatum de M. de Beiow. T,es troupes bavaroises ne sont pas parmi celles qui ont été envoyées contre la Belgique, Elles seront dirigées partie contre la France partie contre la Russie. C'est là, pensons-nous, l'effet d'une attention du Gouvernement bavarois envers notre bien-aimée Souveraine. SAMEDI, 20 HEURES. La situation de notre armée est toujours fort bonne. Les combats qu'elle a menés victorieusement contre l'ennemi ont encore relevé son moral. Dans leur ensemble, les dispositions stratégiques sont telles que nous pouvons nous attendre au pis, à faire face à une attaque de l'adversaire et cela dans des conditions avantageuses pour nous. Toutefois,il n'est pas impossible que nous ne devions résister qu'à très peu de monde. Il n'est pas possible encore de préciser ce qui arrivera. Ce qu'on peut dire, c'est que notre état-major a pris les dispositions nécessaires pour parer aux diverses éventualités.Ne pas s'alarmer si l'on entend par-ci par-là des détonations : on fait partout des destructions à l'aide de la poudre et l'on prend facilement le bruit de ces détonatiins pour des coups de canon. Il y a e>u aujourd'hui, en divers endroits, contact entre Français et Allemands : l'avantage est resté aux premiers. Nos alliés ne sont plus loin de nous. Nob forte tiennent toujours et font le plus de mal possible aux Allemands. On cite qu'un de leurs commandants, qui a eu les cuisses traversées par des balles, continue son service en fauteuil roulant. Les récits des combats sont pleins de traits d'héroïsme de la part des nôtres dans lesquels on peut avoir pleine confiance. (Communiqué à la prewe pnr le département de la Guerre). UN ESCADRON ALLEMAND MIS EN PIECES SAMEDI, 21 HEURES 1/2. <.TTn parti de hussards allemands comprenant un escadron est revenu samedi aux environs de Diest. Tombé dans une embuscade que nos troupes lui ont tendue, il a été complètement haché. Quelques hommes seulement ont réussi à prendre 1?. fuite. SAMEDI, 22 HEURES. Au grand quartier général, on ne fait ce soir aucun oommuniqué à la presse. Tout est calme. Les adversaires s'observent et se retranchent dans leurs positions respectives.Les patrouilles de uhlans continuent à parcourir la ligne Beverloo-Huy (gauche de la Meuse). On en signale partout, mais elles ne dépassent guère le front de nos troupes qui les arrêtent ou les canardent. Un confrère, qui vient de parcourir cette région, conclut : Moins que jamais, une trouée des Allemands, soit vers Bruxelles, soit vers Anvers, n'est à craindre en ee moment... Ce que nous pouvons (lire, parce que nous > l'avons vu, parce que nous avons parcouru j , toute la région, c'est que les Allemands1 | n'y sont pas encore établis, qu'ils sont mê-] me moins prêts de l'être qu'il y a cinq ou six jours, et que ee temps gagné est si précieux ■ qu'il équivaut, à lui seul, à la plus belle des victoires. s —— ENTENDU On nous écrit: ...Dans l'église pleine, le salut « pour la guerre » va finir. Dans la foule des paroissiens, des ambu-lanciers, les femmes, les enfants des sol-dats prient avec une ferveur plus émue, c Après les supplications des litanies de i. tous les saints, celles du Pace Domine ont c intensité la prière de toutes ces âmes tendues, grandies depuis huit jours dans la '' rude discipline du sacrifice. '* Chez tous, par-dessus les anxiétés per-s sonnelles, par-dessus les affres et les es-t poirs des mères, des épouses et des fiancées, des pères et des fils, une ajigoisse pla-1 ne où la prière épand de lumineuses vagues d'espoir: Le sort du Pays. D'ici huit jours sur le sol de notre petite Belgique, une partie se jouera dont l'enjeu redoutar ^ ble le plus tangible, le plus immédiat pour nous belges, est l'intégrité du territoire, l'indépendance de la Nation. <• Dans l'église, où l'ombre se fait douice, - un prêtre à cheveux blancs s'avance au - banc de communion : <r Mes frères, dit-il, nous sommes à la veille de journées décisives. La Belgique a été attaquée injuste- B ment, le Bon Dieu fera triompher le Bon e Droit. Prions-Le d'abrégnr l'épreuve et pour obtenir le triomphe et la paix ne vous _ semble-t-il pas qu'il serait digne de la piété et de la Foi de notre catholique Belgi-B que de donner au Christ-Roi un solennel 3 témoignage de sa confiance. 3 Depuis plusieurs années un temple s'édi- ; fie à Koekelberg;: la basilique nationale du 1 3 Sacré-Cœur. Faisons-en fra Basilique du Salut National. Pourquoi, d'un joyeux 1 élan tous les Belges ne promettraient-ils 1 î point au Sacré-Cœur l'achèvement immédiat de son temple? Je n'ai pas mission de vous proposer la ; chose, mais il me semble permis de vous • suggérer cette idée, puissiez-vous en être les propagateurs, et veuille le Sacré-Cœur ' bénir et protéger le Eoi, l'Armée, la Na- ' 1 tion. » Ainsi parla ce prêtre... Et m'en retournant, dans le soir très doux, j'imaginais sur le ciel d'un couchant triomphal la silhouette de la Basilique, mémorial de la grande épreuve de mon Pays, et de la protection du Sacré-Cœur. , i : Lois et coûtâmes de te guerre ; 1 ■ i L'enquête quotidienne < Bruxelles, 15. — Le Comité d'enquête sur ! l'observation des lois de la guerre signale les j faits suivants commis par les troupes allemandes j opérant en Belgique et qui sont dès à présent , établis par des enquêtes : j 1" Une troupe de uhlans occupant Lins- i 1 meau fut attaquée par quelques fantassins j et par deux gendarmes déployés en tirail- , leurs. Un officier allemand fut tué. Les soldats allemands crurent que l'officier avait été attaqué par des civils. Le fait est absolument inexact; les officiers belges savaient que l'officier allemand avait été tué par leurs hommes et ils avaient donné au bourgmestre de Linsmeau l'ordre d'inhumer l'officier allemand. L'enquête a porté spécialement sur ce point. Elle a établi, de la manière la plus formelle, que les habitants de Linsmeau se sont scrupuleusement abstenus de tout acte d'hostilité. Le bourgmestre de la localité s'en est à plusieurs reprises porté garant vis-à-vis du commandant des troupes allemandes. Ce fut en vain. Le village dans la soirée du lundi 10 août fut envahi par une troupe très nombreuse de uhlans suivis par de l'artillerie et des mitrailleuses. Ils détruisirent et incendièrent à coups de canon deux fermes et six ou sept maisons. Ils forcèrent tous les habitants mâles du village à sortir do leurs habitations et à remettre leurs armes. Us n'en trouvèrent aucune qui eut été récemment déchargée. Néanmoins, ils partagèrent les hommes en trois groupes. Les hommes d'un de ces ] groupes furent liés au moyen de cordes. Onze de ces pavsans furent placés dans une I fosse où on les a trouvés le crâne fracassé ] à coups de crosse. Tous ont succombé. Les autres furent placés entre les ohe-vaux et emmenés à la campagne, menacés à tous moments d'être fusillés. Ils furent finalement relâchés, sous menace de destruction complète du village si l'un d'eux sortait la nuit de sa maison. 2° Dans la nuit du lundi 10 août au mardi 11 août, les uhlans sont entrés très nombreux à Velm. Les habitants dormaient. Les allemands sans provocation aucune tirèrent dans la maison de M. Deglimme-Ge-vers, y pénétrèrent ensuite brisant les meubles, volant l'argent. Ils incendièrent la grange, La récolte, les instruments agricoles, six bœufs et la basse-cour v furent brûlés. Ils emmenèrent la femme, mi-nue à une demi-lieue de sa maison. la lâchèrent, puis tirèrent sur elle sans l'atteindre. ILs emmenèrent le mari dans une autre direction, tirèrent sur lui et le transpercèrent de trois balles. Il est rrou-rant.Les mêmes uhlans ont également saccagé et brûlé la maison du garde barrière. 3° Les troupes allemandes ont saisi à l'agence de la Banque Nationale à Liège peur 400.000 francs de billets de cinq francs Don | griffés et qui ne devaient l'être que sur les ! ordres de la Direction de la Banque de Bruxelles. La griffe était chez l'imprimeur. L'autorité allemande a donné l'ordre de griffer }ee billet® et oïl© emplçie ceux-gi» . lotre ministre à Luxembsurg explique 1 sou départ après farrié des Allemands. Ainsi que nous l'avons dit, notre ministre à Luxembourg a dû quitter son poste et regagner Bruxelles, a la suite de l'ooeupation du territoire luxembourgeois par des troupes allemandes.Un de nos collaborateurs s'est présenté à l'hôtel de la rue de la Loi où est descendu le comte van den Steen de Jehay et celui-ci, très aimablement, a bien voulu narrer les événements auxquels il a été mêlé. Voici son récit; Le samedi 11 août, vers 3 heures de l'après-midi, M. Eyschen, membre du gou vernement luxembourgeois, se présenta à l'hôtel de la légatioD et m'annonça que les autorités militaires prussiennes commandant la place de Luxembourg avaient manifesté le désir que je quittasse la ville. On me laissait, pour gagner la Belgique, le choix entre l'auto et le chemin de fer, mais on me recommandait avec une insistance marquée, ce dernier moyen de transport. En tout cas, dans les 24 heures, je devais me présenter aux autorités militaires de Co-blenz. M. Eyschen ajouta que la voie de Co-blenz m'était indiquée parce que les autres voies vers la Belgique pouvaient offrir un certain danger. L'irrégularité du procédé saute aux yeux : on m'obligeait à quitter mon poste, alors que le Luxembourg n'était nullement en guerre avec la Belgique ! Toutefois, devant un « désir » si formellement exprimé, je n'avais qu'à m'incliner. Mais je posai, pour mon départ, deux conditions : 1°) Je serais couvert par l'immunité diplomatique pendant tout le temps que je me trouverais sur le territoire de L'empire allemand; 2°) je serais rapatrié par la voie la pins directe possible. M. Eyschen fit part de ces conditions au général commandant le 8e corps d'armée, occupant le Grand-Duché. Ce général' commença par déclarer qu''l ne pouvait prendre vis-à-vis de moi aucun engagement, si ce n'est en ce qui concerne le parcours Luxembourg-Coblenz. Quand on me communiqua cette réponse, je déclarai : « Dans ces conditions, je ue quitte pas Luxembourg. » On télégraphia à Berlin et finalement, le dimanche à 9 heures du matin, M. Eyschen vint m'annoncer qu'on m'accordait complète satisfaction et qu'en outre, on mettait à ma disposition, un wagon-salon, jusqu'à la Frontière germano-hollandaise. Je devais quitter Luxembourg à 12 h. 18. ' Désirant être absolument en règle, je demandai un laissez-passer, dans lequel seraient stipulés les divers points sur lequels nous étions d'accord. Ce lassez-passer me fut délivré: il était 1 signé par le ministre d'Allemagne a Luxem-oourg, M. von Buch et contresigné par le , général commandant le 8e corps d'armée, , jui déclarait inadmissible toute visite de j lies bagages. , Dès lors, tout se passa régulièrement et, ( sauf quelques petites difficultés sans im- , sortance, je pus regagner la Belgique via . trêves, Coblenz? Cologne, Clèves et Crae- t aenbourg (frontière germano-hollandaise). , Naturellement, Les voies des chemins do fer stant encombrées, le voyage fut long, les 1 ;rains n'avançant que très lentement. En ce qui me concerne donc et, à part 'irrégularité initiale que je vous ai signa- ; ée tantôt, tout s'est passé de façon satis-laisante. Je dois reconnaître même qu'on n'a traité avec une parfaite courtoisie. La garde de la Légation a été confiée au i gouvernement luxembourgeois, qui a bien ?oulu se charger aussi de la protection de ! los nationaux. ' — Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, ne donner quelques détails sur l'arrivée, à 1 Luxembourg, des troupes allemandes? — Votre journal a donné déjà, bien des détails, à ce sujet. Voici exactement, com- ] nent les choses se sont passées. C'est dans la nuit du 1er au 2 août que a guerre a été dédarée. Or, à 4 heures du natin déjà, le dimanche, le Gouvernement uxeimbourgeois apprenait par une commu- i lication téléphonique de la gendarmerie c lue le territoire avait été violé à Wasser- 1 lilig. A 5 heures, la première auto montée i >ar des officiers allemands apparaissait aux < aortes du Luxembourg, dans le faubourg le Clausan. ] Peu après, deux autos arrivaient au riaduc du chemin de fer; le major Van Dyck s'était posté, seul et sans armes, au pont du Bock ; les voitures, l'apercevant, , iirent demi-tour. ( Entre 9 et 10 heures, arriva, en gare de Luxembourg, uo train blindé composé d'une f locomotive et de neuf wagons. 150 soldats < înviron en descendirent et. sans s'inquié-:er des autorités, occupèrent la gare et les lâtiments de diverses administrations publiques. , Les membres du Gouvernement étaient réunis. Comme personne ne se présentait ! wiprès d'eux, le lieutenant Franck fut ihargé de porter au commandant du corps l'occupation une protestation écrite; en . nême temps, il avait pour mission de de- ' nander des explications sur le but, l'importance et la raison des mesures prises )ar l'autorité militaire allemande. Le lieutenant Franck fut conduit auprèE i lu major von Baerensprung qui, peu après, ! se présenta devant les membres du Gouver- ' îement. M. Eyschen lui ayant demandé quels étaient ses ordres, il répondit qu'il avait Dour mission d'occuper la gare et les lignes i îxploitées par l'administration les chemins i le fer d'Alsace-Lorraine. s Comme M Eyschen s'étonnait de ce que I es deux autos aperçues le matin au pont t lu Bock, eussent rebroussé chemin, le ma-or von Baerensprung expliqua: « C'est j )arce qu'on a tiré sur les àutos ! » c M. Eyschen opposa à cette affirmation un 1 lémenti formel. Seul était là, dit-il, le ma-or Van Dyck et il était sans armes. » « «Je n'en sais rien, riposta le major aile- r ûand. mais une patrouille nous a affirmé ^ m'en avait tiré.,/' v J A à : Bref, malgré les protestations du Gou-r \prnement, l'occupation militaire du Lu-" j&mbourg devint de plus en plus importan-U^La ville de Luxembourg et le Grand-^ mené furent inondés de troupes allemandss ; Des barricades ont été dressées le long de - U route vers Longwy ; les Allemands ont fiit évacuer le village de Merl. donnant aiix habitants 24 heures pour quitter la commune ; ils paraissent vouloir établir nbe base de défense qui leur servirait en h as de retraite éventuelle. Il n'est pas douteux qu'on ait fait croire aux officiers et aux soldats que les Français avaient,avant eux, occupé le Luxembourg. Un officier, en garnison à Trêves, arrivé an des premiers dans le Grand-Duché, disait: « Je croyais bien être tué avant le soir! > Le général Tulff von Tschepe und Wei-de.ibach., commandant le 8me corps d'armée prussienne, avait rédigé et fait imprimer une proclamation dans laquelle il expliquait que « La France avant violé la neutre ité du Luxembourg s les troupes alle-nia ides avaient dû entrer dans le Grand-Duché. Comprenant qu'il n'était pas pos-sfo j d'afficher ces proclamations, le général allemand ordonna de détruire les affiche.;. Le chauffeur d'une automobile prussienne en possédait quelques exemplaires efc, ignorant la décision prise par l'autori-t« nilitaire, il les distribua. C'èst ainsi qu' m en eût connaissance. M Eyschen a raconté cela à la Chambre. - Quelle fut. Monsieur le Ministre, l'attitude des habitants de Luxembourg et tort particulièrement de nos compatriotes haptant le Grand-Duché, à la nouvelle de l'ifivasion allemande? -, Il v eut, et c'est naturel, une explosion d'i lignation et aussi quelque affolement; les 3elges résidant à Luxembourg, accou-ruj' nt en foule à la légation Je les rassurai c mieux que je pus. D'ailleurs, ï'atti-tu«ï des Allemands fut correcte à l'égard dep„ abitants Us paient ce qu'ils achètent, m|i! la plupart du temps, ils soldent les Kro os factures avec des bons de guerre. . . « nue le Luxembourg serait indemnisé de tous les dommages causés. (D'après les journaux luxembourgeois.) L'INTENDANCE ALLEMANDE N'ETAIT PAS PRETE. On communiqué a été remis à la presse le 3 août, à 10 h. 1/2, par M. le ministre d'Etat Eyschen. On y lit : ...les soldats (allemands) achètent des vivres en quantité considérable, et cela peut devenir un danger étant donné les difficultés de ravitaillement dans les circonstances actuelles. Le Gouvernement ayant fait à ce sujet des observations à l'autorité militaire allemande, on lui a répondu que s ies services de manutention de l'armée ne sont pas encore prêts, que les ravitaillements en Allemagne sont difficiles... » LES TROUPES ALLEMANDES DANS LE • GRAND-DUCHÊ. De l'« Indépendance Luxemlrourgeoise », 4 août: Les troupes rassemblées à Merl constituent une masse assez considérable. Il y aurait là, dit-on, 3 régiments d'artillerie: le 22e, le 44e et le 7e et un grand nombre de régiments d'infanterie entiers ou partiels.L'état-major a établi son quartier général dans la maison de M. Lacaff. Dans les bois de Kopstal, circulent des milliers de soldat? I.E GÉNÉRAL DU CORPS D'OCCUPATION ALLEMAND CHEZ LA GRANDE-DUCHESSELe général commandant du 8e corps d'armée allemand, Tulff V. Tocheppe und Wei-denbach, a exprimé hier (samedi 8 août) à M. Eyschen, ministre d'Etat, le désir de se voir accorder une audience par S. A. R. la Grande duchesse de Luxembourg... Audience lui a été accordée dimanche à 11 heures ON FUSILLE. - ON ARRETE. Les troupes allemandes ont fusillé à Wiltz un individu découvert à proximité de leur campement. De nombreuses personnes ont été arrêtées dans diverses communes du Grand-Du-cLié.LE CAPITAINE DE KOEPENICK. Samedi, dans l'après-midi, le cordonnier Voigt, plus connu sous le nom de capitaine de Koepenick, fut mené par une escorte militaire, au poste, se trouvant dans les bâtiments de l'école en face de la poste (de Luxembourg). Il fut relâché peu de temps après. CENSURE. Une censure très sévère s'exerce sur les journaux luxembourgeois. Ceux-ci paraissent avec de grands espaces en blanc, notamment sous la rubrique « France ». ODIEUSES INVENTIONS. Une personne dont la parole ne peut être mise en doute, nous assure avoir lu dans un numéro récent de la « Kôlnische Volk-zeitung » le récit d'atrocités qui auraient prétendûment été commises en Belgique,et notamment à Anvers. Dans cette ville, assurait le journal, deux jeunes filles allemandes ont été traînées dans la rue, dépouillées de leurs vêtements.M. Backen, directeur de la catholique « Kôlnische Volkzeitung s, est incapable de mentir. Qui donc lui a conté cette horrible histoire? Elle est imaginée de tout point. M,. Backen a été mystifié.;^ ' v 1 i Le duc de Mrahant el le comte de Flandre assistent à la distribution de la soupe scolaire. Ils sont acclamés ! Samedi; avant onze heures, la population du quartier des Marolles a fait une ovation enthousiaste au duc de Brabant et à ' son frère le comte de Flandre, qui étaient venus assister, à l'école communale n° 2 rue Haute, à la distribution de la soupe scolaire. Les petits princes ont été reçus par M. l'échevin de l'instruction publique et par les membres du Comité scolaire de l'école. Lorsque les enfants du Roi ont pénétré dans le préau de l'école, ils ont été reçus par la population enfantine aux cris do : Vive le Roi! Vive la ReineI Vive les Petits Princes I Vive la Belgique! La distribution de la soupe scolaire terminée, les princes, à la sortie de l'établissement, ont été de nouveau acclamés. Ils se sont rendus ensuite à l'école libre de la rue des Alexiens, tenue par les Frères des Ecoles Chrétiennes. Us y ont été reçu par le Révérend Frère Directeur et les professeurs de l'Institut. i L'accueil réservé aux princes fut extrêmement chaleureux. Ce furent des acclamations sans fin. Les princes se sont retirés après la distribution de la soupe scolaire. A leur départ, les élèves et la foule massée dans le populaire quartier de la rue des Alexiens leur firent une ovation qu'ils n'oublieront pas de ei vite.; 0 La Belgique proteste La « Gazette de Cologne », feuille officieuse, accuse les populations belges de se livrer à des < actes abominables ». Son article est intitulé « Les atrocités belges » et a. pour auteur un médecin de l'armée allemande. H prétend que les civils participent i la guerre et que tous, hommes, femmes et enfants, tirent sur les allemands avec une haine aveugle. L'auteur conclut que les allemands ne pourront être blâmés « si des villages sont supprimés de la surface du globe »- Toute la Belgique sait qu'à part de rarissimes et regrettables cas. rien de pareil le s'est produit. Les allemands prisonniers sn Belgique seront les premiers à protester ;ontre ces imputations, dont le résultat le plus certain sera, hélas! d'exciter les soldats allemands contre les populations ci-files belges. Le Gouvernement belge, en présence l'une accusation aussi injuste et aussi dommageable, serait bien inspirée en demandant à tous les prisonniers de guerre une déclaration relative 1° à la manière dont ils sont traités en Belgique, 2° à l'attitude des populations et des autorités. | » Ravitaillement de la population. Un arrêté royal du 14 août 1914, pris en sxécution de la loi du 4 du même mois,fixe e prix maximum auquel peuvect être ven-lus la farine, le pain de ménage, les pom-nes de terre, le froment indigene, le sel,le sucre et le riz. Il accorde aux Gouverneurs de province it aux Bourgmestres le droit de réquisi-;ionner ces marchandises chez le® producteurs et fournisseurs pour l'alimentation de a population. Des peines très sévères répriment l'accaparement de ces produits et toutes les in-ractions aux dispositions de l'arrêté. Le prix maximum des denrées alimentai-■es est fixé comme suit : Farine blutée à 25 pour cent minimum, es 100 filos, 28 francs. — Pain de ménage, e kilogr. 0,32, saus distinction de qualité. - Pommes de terre, les 100 kilogr. 9 fr. du 5 août à fin septembre. Fr. 7,50 à 8 francs iprès cette période. — Froment indigène, es 100 k. 21 francs. — Sel, en gros, le ki-ogr 0,05; en détail, 0,08. — Sucre, en gros, e kilogr., 0,63; en détail, le kgr. 0,70. — Riz, en gros, le kilogr. fr. 0,57 ; en détail, e kilogr. 0,63. • Contre les exploiteurs. M. Berryer, ministre de l'intérieur, vient l'adresser la dépêche suivante à tous les bourg-nestres du royaump' i I En suite de la décision pris* par diverses administrations communales, fixant à 32 sentimes le prix du kilogramme net du j pain, j'ai fait vérifier dans un grand nombre de boulangeries le poids des pains d'un lemi-kilo et d'un kilo. Il a été constaté que les pains des coopératives ont le poids exi- j ?é, mais que les pains fabriqués par les ] ooulangers ne pèsent respectivement, ceux l'un demi kilo, que 350 à 400 grammes et, I jeux d'un kilo, que 800 à 850 grammes. J'estime, monsieur le bourgmestre, qu'il1 ;onviendrait de mettre un terme à cette exploitation du consommateur, particulièrement en refusant de fournir la farine des dépôts communaux aux boulangers dont les pains ne possèdent pas le poids voulu Appel aux contribuables belges. Communiqué du Ministère des Finances : Dans les circonstances actuelles, c'est un le voir, patriotique pour les contribuables j < * belges de verser au plus tôt leurs impositions, sans même attendre l'expiration de« délais légaux et les échéances ordinaires. Pour les innombrables besoins de l'heure présente il suffit de considérer la solde et le ravitaillement des troupes et l'indemnité allouée aux familles des soldats. Le Gouvernement est convaincu que cet appel au patriotisme des contribuables sera entendu et qu'ils y déféreront avec em* pressement. * Lettre d'un officier supérieur allemand Au lendemain de la bataille de Haelen, un of« ficier supérieur allemand, prisonnier, a écrit à sa femme la lettre qu© voici : Haelen, le 13 août. J'ai écrit mardi soir d'Halken, où noua étions vers 3 heures en bivouac, la fatigua énorme des hommes et des chevaux noua obligeant absolument à nous reposer. Je suis, comme je l'ai déjà écrit, très bien soigné.Je suis chez une paysanne qui m'a fait un dîner chaud excellent Nous nous sommes levés à 4 heures et à 6 heures nous noua trouyions au sud de Hasselt, où je me séparai de Swembad, qui a pris le commandement de La 9e division de cavalerie à la> place de von Bùlow. Nous sommes passés par Hasselt, où notre régiment était en avant-garde et nous occupons la pdace. Nous avons besoin de prudence, car plusieurs de nos patrouilles ont essuyé dea coups de feu et ont disparu, notammea* douze hussards. Il fait tranquille à Hasselt. A 10 heures,, on reçut l'ordre d'avancer pour ->asser par, Herck-la-Ville. Repos jusque 2 heures, car! devant nous la 4e division de cavalerie sa battait pour s'emparer de Haelen. On t<a-< tend clairement le bruit du canon ot dea fusils. Nous remontions en selle à 8 lieuies £our passer par Haelen par les CDlliaes de ioxbergen. C'est plus vite dit que fait, l'ennemi ayant fait sauter 'es poa's de la Gette en se retirant. Nos pionniers ont refait un pont provisoire, à franchir avec la plus grande prudence, à passer au pas. Après cela, il fallait dominer ses nerfs pour traverser Haelen, que nous avions bombardé afin de pouvoir passer. Tout est couvert de morts, de blessas, chevaux errants, d'autres saignants, el autres aoènea terrines. v v .*-* -- — L'ennemi prit le village de Haelen, tcut ooeupé par nos troupes, d'où nous eûmes grande peine à nous retirer, car il Eûua avait pris comme cible pour ses obus et ses shrapnels. Us éclataient près de noua. Je ne sais pas si, pendant que nous ncua apprêtions pour Le combat à pied, nos treu-peSj qui étaient à L'intérieur au village, étaient endormies ; toujours est-il que le carnage a été affreux. Notre retraite a été fortement paralysée par le grand nombre de chevaux errants et par les restes des régiments du. 2e cuirassiers et du 9e uhlans, qui avaient été mi-i traillés. Gurmer (?) a dû se tromper en donnant les chiffres de l'effectif ennemi En tout cas, il reste une attaque à faire sur un terrain rempli de haies, de ronces et de fil de fer barbelé. Et nous sommes menés, et nous avançons comme en manœuvre impériale, maia pas comme si c'était la guerre. Cela noua coûte et nous a déjà coûté beaucoup de sang, et cela nous en coûtera encore énormément. Si c'est juste ce qu'a dit le caba-retier. nous aurions dû laisser douze canons, cur tous les chevaux ont ('té tués. L'armée belge est certainement de beaTir* coup supérieure à ce que nous avions cru.. On entend tirer, on entend les balles siffler, et l'on ne voit absolument pas d'où proviennent les coups. C'est ainsi que cela nous est arrivé.. « —. La Ligue des pays neutres. Paris, 15. — L' « Humanité » dit qu'il faut féliciter le Gouvernement belge de l'initiative prise de faire appel aux neutres. Cette intervention peut avoir pour l'avenir des conséquences imporantes non seulement en .Allemagne qui, sous peine de se mettra définitivement au ban de la civilisation, devra arrêter les actes de pillage et de vandalisme de ses troupes. Cette intervention préparera la constitution d'une ligue des pays neutres dont le nombre pourra aller en augmentant. — Les déclarations d*un sous-officier allemand. Il devait être à Lille le 4 août! Un maréchal des logis des cuirassiers de Poméranie, qui a été blessé à la cuisse et fait prisonnier est actuellement en traitement dans une ambulance de Bruxelles., Agé de 26 ans, il parle le français et semble appartenir à une bonne famille. U a eu une entrevue avec un de nos confrères; la conversation suivante s'est engagée : — Vous souffrez? — Parfois. Mais je suis très bien soigné et j« ne puis que remercier ceux qui, ici, s'intéressent à moi. — Où avoz-vous été blessé P — Au combat de Warsage. Ce fut très vio* lent, et les soldats belges se sont bien battus. — Vous saviez que vous veniez vous battra contre nousi' — Pas du tout. On nous avait dit que poua; gagner la France, nous traverserions la Belgique par chemin de fer. Grande fut notre surprise quand, arrivé à proximité de la frontière, mon régiment, par marches forcées, se dirigea vers la Belgique. On nous dit alors que nous allions devoir nous battre contre les Belges, ceux* ci nous empêchant de passer sur leur terri-" toire. On ajoutait qu'il y avait là pour mon pays une question de vie ou de mort. Alors, vous comprenez, nous nous sommes battus contre vous malgré nous... Et la résistance fut vive? — Admirable, je dois le reconnaître en toute sincérité. Mon commandant a été tué . à mea côtés. > àioua avez perdu beaucoup des vôtres^ dimanche 16 août 191& La piMcilé ds nos oïras'Vy lômniaïWnpi si îfsiapts sst h pliïcaïiiSr^lTen Mme année. —N° 228.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes