Le national bruxellois

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12 augustus 1914
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s.n. 1914, 12 Augustus. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w67z2q/
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BRVXELLOIS Les annonces sont exclusivement reçues m « NATIONAL », 1S, Momagne-aui-Htçbos Potagères. (Téléphone 1183) et t i'AGEIVCE HATAS. fereaax oBïerls de 9 a 6 heures. ANNONCES: Sujets demandant place . i à 4 Itgnes, « . ,/K S Demandes et offres d'emploi : » » j~ l.OO 4* page de 1 à 3 lignes, • • _ l.OO /Chaque ligne supplémentaire 40 centime*,/1 Réclames S" page /avant Bourse), la ligne . . fr. 1.25 Ville et faubourgs 1" ou 5* pog« . . ... G cl 4.00 Faits Divers .... 3-00 [ Nécrologies ; la iigne 2.00 r Le NATIONAL est distribué au rez-de-chaus sée de toutes les maisons situées à l'intérieur des boulevards circulaires moyennant remboursement du prix -du port, soit 30 centimes pa* j mois. A l'étage ou au delà deb boulevards, il est ; perçu 10 centimes par semaine, ou £>0 cên* Urnes par mois, contre ticket-quiUance. LA SITUATION Mardi, midi Il résulte des rares renseignements arri Tés au département de la gueire que la situation générale est ^eu claire. ( ela résulte évidemment dés précautions prises par les belligérants pour céler leurs dispositions.Pour ce q^i nous intéresse oaxticulière-roent en Belgique, au iiord de la Meuse, »és 'Allemands ont poussé dans lajirection -<e l'ouest," des îorces çfuî ne partissent pas Considérables et "que i^dtre armée est parfaitement en état de repousseT. Nous avous eu des engagements d'avant-postes au-cours desquels l'adversaire a ;té repoussé. \ Au sud-de la Meuse, la situation n'^ P"s changé ï les Allemands se sent fortifiés sur. la ligne dpTOurthe, ce qui semWe indiquer qu'ils ont I'inteçton de rester sur la défen-fiive.L'état moral,et matériel-de nos troupes est excellent. Mardi, 4 heures. sj Dès ce matin, on entendait île Louvain le canon. Les combats d'avant-poste s'étaient multipliés, la, cavalerie allemande ayant lancfc en éclaireurs^his de six mille boni mes. Ces détachements sont suivis par tics corps diiniauterie. Depuis plusieurs jours,on signale rentrée en Belgique derrière Tongres tic forces allemandes importantes. D'après des renseignements, la cavalerie allemande, qui a pénétré en Belgique vers Lixfoe, s'est portée vers Tongres fct. Saint. Trond; , flonnut, un détachement eoiopre-naïf iU .i . *• et de» nierai1! ' -Ve-. On dit que. partout ou ils se sont rv.f ntrés av^e ncs troupes ou avec les Français ces éé^aclif>meuts ont été repoussés. Ces ren-«•tttrcs auraient eu lieu entre St-Trond et ïirjeyiont, à Orsniael, Gussenhoven, etc. 21 heures. Au grand quartier général de l'armée belge on dit qu'aucun fait de guerre digne d'être signalé n'a eu lien aujourdêhui. De petits engagements se sont produits, comme les jours précédents, sur le front des iroupes. Nous avons eu quelques blessés. L«s pertes allemandes sont plus considérables sans qu'il soit cependant possible de les évaluer exactement. Il est inexact que la gare de Landcn ait été incendiée. Les troupes allemandes n'avancent pas. Elles continuent à se retrancher dans leurs cantonnements. Seule leur cavalerie se porte en avant, faisant des reconnaissances nombreuses mais refusant d'accepter la bataille. Elle fuit dès que notre armée de campagne fait mine d'avancer à sa rencontre.Mardi, 22 heures du soir. La situation reste bonne; notre armée n'est pas entamée. Il y a eu aujourd'hui quelques engagements d'avant-poste à la suite desquels les Allemands paraissent avoir battu en retraite. Certains points occupés par eux hier soir et ce matin, sont en ce moment évacués. Les Belges ont fait sauter un certain nombre de ponts sur le front de l'armée, ce qui a pu faire croire à un combat d'artillerie. A l'heure présente, aucun renseignement n'est parvenu qui permette de supposer qu'une action de l'espèce ait eu lieu. D'autre part, il est vrai que des troupes de cavalerie française sont intervenues dans la zone de notre armée de campagne. Les nouvelles que l'on reçoit de notre armée sont bonnes. Les soldats attendent avec impatience le moment de se mesurer avec l'adversaire. Il n'y a rien à dire au sujet de nos alliés qui cachent avec soin leurs mouvements et leurs dispositions. Il se confirme que les Allemands prévoient l'éventualité de la défensive car on signale qu'ils remuent la terre en beaucoup d'endroits pour faire des tranchées. La pointe qu'ils ont poussée . vers nous semble bien n'être qu'une nouvelle tentative d'intimidation ayant pour but de frapper l'esprit public et d'amener le Gouvernement à composer. En haut lieu, on affirme que cette tentative n'aura pas plus de succès que les précédentes . **191 Les communications sont rétablies avec Landen. 800 ckeoaux français traversent Bruxelles Mardi matin, vers 3 heures, 7 à 800 chevaux français conduits par la bride par des soldats français sont passés avenue de la Toison d'Or se dirigeant vers Etterbeek. Tous les soldats portaient sur leur képi un petit drapeau belge. Eoptratre ilulrlcnifie ei la F«e. Remise des passe-ports aux ambassadeurs. Paris, 11. — A la suite des échanges de vues poursuivis à Paris et à Vienne, spécialement au cours des troÎ3 derniers jours, le gouvernement français en raison de la situation internationale et vu l'insuffisance 1 des explications fournies par le gouvernement austro-hongrois au sujet de l'envoi , de troupes autrichiennes en Allemagne, a ( fait connaître dans la matinée à l'ambas- ( sadeur d'Autriche qu'il se voyait dans l'o- ; blîgation de' rappeler l'ambaSsadeur de j Françe à Vienne. , L "ambassadeur d'Autriche-Hongrie a ré£ -pondez, en priant le ministre des affaires j étrangères de lui faire remettre ses passeports. j L'ambassadeur a quitté Paris à 7 heures \ 15 minute! par train spécial à -destination de l'Itali^ Le directeur du protocole l'a ] accompagne jusqu'à la gare. Des deux côtés,, toutes les dispositions < sont prises pour assurer le départ des deux ( ambassadeurs conformément à. la tradition i habituelle de courtoisie internationale. Les ^TOibassadetfrs de3 EtatS-Uni^ à Vienne et ] à Paris-* sont chargés de la protection des j intérêts français et austro-hongrois. L'attitude de la Bulgarie, du ; Japon et de la Hollanàe. Paris, 11. —T? « Écho de Paris » dit : s La rupture des relations diplomatiques entre la France et l'Autriche-Hongrie don- 1 ne à notre flott^ dans l'a Méditerranée sa I complète liberté- pour contraindre l'esca- < dre austro-hons* V'e h rester dans purta ou d'aiïionter u-f combat qui lui offre peu i 4 Nous oontrib" pus rassurer l'Italie suites conséquences d'une politique indépea- < dante et vraiment nationale vers laquelle la 1 porte ses sentiments. I c Quant au complot turco-bulgare contre la Serbie et la Grèce on ne voit pas comment il pourrait réussir si les forces de la 1 France et de l'Angleterre font sentir leur 1 supériorité sur le3 côtes de l'Empire Otto- • man. » < L' < Echo de Paris > conclut que la situa- i tion devient donc nette dans la Méditer- ! ranée et en Extrême-Orient à la suite-de la J volonté exprimée par le Japon de faire jouer l'alliance A.nglo-Japonaise et nul ne blâmera le Japon si celui-ci prend des précautions radicales contre les appétits aile- 1 mands en Chine. c En ce qui concerne l'attitude de la Hollande on s'était demandé, dit 1' « Echo de Paris », en France et en Belgique 6Î la Hollande se rendait clairement compte de la menace de3 appétits allemands, et on craignait que les allemands en traversant le territoire néerlandais et en utilisant ses railways pour s'approvisionner vinssent tourner les Belges par le Nord;mais il semble maintenant certain que le peuple hollandais a manifesté franchement son désir de combattre de toutes ses forces quiconque violerait sa neutralité. » Les félicitations du rai d'Angleterre. Le Roi d'Angleterre a adressé au Roi Albert le télégramme suivant: Londres, 7 h. 15. Le Roi, Bruxelles, Je vous félicite cordialement de la voie splendide dans laquelle votre armée défend son pays et spécialement pour la résistance chevaleresque opposée aux attaques répétées contre Liège. Vou»s devez être fier de vos braves troupes. GEORGES R. I. Le Roi des Belges a répondu immédiatement : Sa Majesté le Roi, Londres, Profondément touché de vos chaudes félicitations, je vous remercie de tout mon cœur et je vous exprime la sincère reconnaissance de l'armée et de la nation belges. ALBERT. Défense de faire feu sur les aéroplanes. A la demande des aviateurs belges, on a interdit dans l'armée de tirer sur n'importe quel aéroplane. Plusieurs de nos appareils sont rentrés à Anvers, criblés de balles, alors qu'ils n'avaient pas quitté la zone de l'armée belge. II ne sert à rien de tirer sur les aéroplanes qui volent presque toujours assez haut. On n'a aucune chance d'atteindre le pilote. Il est à désirer que la garde civique observe les ordres donnés à cet égard dans l'armée. Les Français maîtres de la Haute-Alsace. Actions de détail. — En Belgique : les Français sabrent les Allemands à Houffalize. — Atrocités commises par les uhlans à Affléville. Paris, 11. — Un communiqué du ministère de la guerre «rdate du 10 à 23 h. 30 dit: Au cours de la nuit dernière des forces allemandes, très considérables provenant de Mulheim et de Neuf-Brisach, ont attaqué les avant-gardes françaises, poussées sur Cernay et Mulhouse. Devant cette attaque lee Français ont quitté Mulhouse et rassemblé leurs forces légèrement en arrière sur un emplacement où on a arrêté l'offensive de l'ennemi, supérieur en nombre. Les actions de détail ont été brillantes pour les troupes françaises qui restent mai- ; tresses de la Haute Alsace. De nombreux mouvements de troupes ont ' lieu vers Morhange. Dans la région de Blamont une tentative contre Rogerwillers et Hablinvill# a échoué complètement grâce à l'appui du canon de Manonvillers. L'action contre le3 cols. Sain te Marie et Bo-nhomme fait le plus grand honneur aux troupes françaises- Les troupes françaises ont montré dans toutes les circonstances une grande supé- , riîrité sur les troupes adverses. èb Dans la région de Spincourt, la cavalerie n»r de-l'artillerie, a-dû reculer. Quelques débarquements alleînands continuent dans la région de Gérolstein mais les priocipaux débarquements s'effectuent derrière Metz et Thicmville. - ; travaux de fortifi^tious sont -eSr/sïW:... f JMMK || n ( ^ vj| .vL'es avions frarf^kis ont sur de/débarquement de • ^nemi . '' llade et de la ca Un calme complet règne en Belgique o les allemands paraissent se réorganiser d vant Liège. Leurs avant-gardes sont surj l'Ourthe. Une patrouille franç?ise s'eF; conduite brillamment à Houffalize où elL a sabré un escadron ennemi faisant 17 prisonniers. De semblables faits se renouvellent quotidiennement. *% Samedi matin deux uhlans en reconnaissance le long de la frontière française ont pénétré dans le petit village d'Afflevilîe d'où ils ont été chassés par une patrouille de trois chasseurs à cheval. Le lendemain un peloton de uhlans est vénu incendier *a ferme et tuer le fermier, qui cherchait à éteindre l'incendie. Le garde champêtre est intervenu courageusement et a expliqué que le combat de samedi avait été livré exclusivement par des militaires. Les allemands ont soutenu contre toute évidence que des civils y ont participé. Dans l'après-midi,un escadron de uhlans est révenu à l'heure des vêpres au moment où tous les habitants priaient dans l'église. Les uhlans jetèrent du pétrole sur toutes les maisons et y unirent le feu. La population, épouvantée a pris la fuite sans argent ni vêtements. Le curé a disparu. Les habitants d'Afflevilîe ont été recueillis à Etain, secourus et réconfortés, puis dirigés sur Verdun. *% Des manifestations enthousiastes en faveur de l'Italie ont eu lieu à Nancy et dans plusieurs autres villes. " (Ha.\as.) L'action do la flotte anglaise. La flotte anglaise agit en grand mystère Déjà la mer du Nord est close pour tout le traiic commercial allemand. La } ression de. cette tactique commence à se faire sentir ^n Allemagne. L'industrie maritime allemande dans laquelle d'innombrables millions sont engagés est paralysée. Les manufactures allemandes, privées de la matière première, qui doit leur venir d'out;e-mer, seront rapidement condamnées à . inaction. D'autre part, la marine anglaise se remet en mouvement maintenant que la confiante est rétablie. Des navires seront perdus . c'est inévitable dans une guerre navale. Mais cela n'affectera pas outre mesure le peuple anglais. Graduellement a mer deviendra plus sûre, à mesure que se fermeront les refuges où les cuirassés .ilîeman is pourraient s'abriter.La saisie de Togolaad, petite colonie allemande de l'A* icAue oc;i-dentale est caractéristique du, sort qui attend les autres possessions allemandes d'outre mer. Kiao-Chau, le grand ceutre allemand en Extrême-Orient est directement menacé par le Japon dont la flotte a pris la mer hier. La nation anglaise et ses- alliés ont fait face au premier choc de la guerre avec calme et courage : ils savent que leur cause est juste et ils s'apprêtent à lût ter pour son triomphe,, jusqu'au bout, m prix -le tous les sacrifices. MffflsntQflMsls traversa les lignes aiiemailes. Vo ei le récit que fait M. Waldmann, originaire \<ie Verriers, qui a traversé les lignes alle-mandt.-s : Pi'-tis de Duisburg le iundi matin à 9 heur#, nous arrivâmes, mon ami Baudou et nri)i (Waldmann) à la frontière^ belg?, vers 1 heures de l'après-midi, après av pt traversé la Hollande en chemin de fer. A frontière belge nous fûmes reçus par le receveur, qui nous livra sans plus de formalisés à un officier allemand, qui cassait sa croûte avec deux hussards. Visite de njs vaiises, poches, etc... Arrive un autre officier : — ^ous êtes officiers français,Messieui s 1 : det\i vk ida-t-il. NVns répondons » — Non, nous commes belges. 1 — Alors partez, nous n'en voulons pas \ la Belgique, mais seulement aux cochoas de Fiançais. A quelque cent mètres de là, l'officier >e-vient' et semble vouloir nous arrêter définitivement. Il place deux sentinelles et veut aller prendre conseil à son chef d'es-çadron; il revient bientôt, s'excuse poliment, nous serre la main en nous disant : — Vous êtes libres, et il disparaît biea- -tôt.Noîis sommes libres, croyons-.ious, mais non $ trois, cents mètres plus en avant, nous voyots la route jonchée^ d'arb^s; c'est a dévastation, dit mon ami. Peu'après, nous rencontrons une forte troupe de hussardp, qui isô}1? arrête. Nos valises sont de nouveau visitées; on nous laisse passer. Noj(s allons ainsi de poste en peste, et toujours on nous visite nos "\alises; nos poches, et on nous demande nos papiers. — Vos papiers, dit un officier, peuvent être faux. ^ • 9^*- "•îmniy>insistons et. oa nous lâche enco-e, jttwyggfo»-: ****' No'iS entendons alors le ronflement d'm moteur : c est un aéroplane qui vient d' A1-leimif;11©' Aussitôt un crépitement formidable, milliers de coups de fusil, aes cou os de cZ/non, mitrailleuses sont dirigés v<^s l'a-érvipIaQe. Nous assistons à quelque ch^s^ d>Uï*tyable. L'aéroplane s1*-îeve et dr-y < ^^Rientôt. Nos cœurs bondissent de joie un aéroplane b-îge ]r :vrr'v-"- Ne r.ach-J oi aller nou > w Vu J '• jÈvi X ne -ntiaelle est postée ifevaht ]a "1| Oeux officiers allemande entrent ibiiJment, revolver au poing, et disent : Les mains en l'air! » Ils -joutent : « Nous ;> tenons deux maintenant de ces zo-i. hons 1 » Nous passons la nuit dans cette ferme* et, au petit jour, on nous laisse partir. Le mardi 3 août, nous assistons à la destruction de Berneau jar tes chasseurs le Poméraoie. Ne voulant rester au centre tijo la bataille, nous nous livrons à ce régiment, Deux soldats nous emmènent et, e* po; au feu des soldats allemands et au feu nant du village d© Berne-u,. en nous vidt et on nous fait définitivement prisons rs. On nous conduit au campi on drest' une petite tente, on tous donne une bottr ie foin, un pain noir, un morceau de lard t une gourde pleine u'eaa, qui n é-tait pas des plus pures. Le régiment des chasseurs, qui nous a fait prisonniers, nous livre c i-uitè au régi-raeni des grenadiers nQ 89, réganent dont \& roi Albert est colonel et cui, le premier, envahit notre territoire, qui est allé au feu avec .*e drapeau belge î... A assaut que ce dernier régiment a li vré, le 5 août, aux positions de Liège, il \ perdu plus de 2.000 hommes. En effet, 450 seulement sont revenus. Pendant notre captivité nous avons été assaillis de questions de la part d'officiers de Fcus-officiers et de soldats. TJn officier me demande : « Selon votre avis, combien de temps peut tenir Liège? » Je lui réponds ironiquement : « Six heures: c'est l'avis de mon père, qui est ancien officiel 1 » Il nous demande encore combien de jours de marche nous séparent encore de Paris, de Bruxelles et d'Anvers. 11 nous pose un tas de questions sur \es fortifications de la Meuse, nous demande si les Anglais ont débarqué et si les Français viennent au secours de la Belgique. Nous restons complètement muets sur ce dernier point. A tout bout de champ, ivn menace de nous fusiller et les occupant-s des villages de Mouland, Berneau, Botn-baye, etc., ayant inquiété les Allemanis pendant la nuit, nous sommes mis au secret. Nous n'osons plus prononcer un mDt de français et l'on ect des plus sévères envers nous. Nous sommes exposés à entendre toutes les insanités que la soldatesqie allemande nous adresse, et je ne trou-'e pas de paroles pour les rendre. Ayant demandé pour être conduits à Aix-la-Chapelle, cette faveur nous est refusée et c'est par télégramme qu'on prend s*«r nous des informations en Allemagne. D'à près 1 s renseignements obtenus, le lieutenant-colonel du régiment 89 vient no.is trouver le 7, au soir et nous dit • « Vous êtes libres, vous serez remis demain marin à la frontière hollandaise, mais ne rei>'-raissez plus, autrement nous ?ous passerons par les armes. » Lo samedi matin, on nous reconduit donc à la frontière, et la population du village d'Eysden nous fait un accueil des plus sympathiques. Tout est mis à notre disposition, il en est de même dans toutes les localités que nous traversons en Hollande. De Maestricht nous allons sur Ruremon-de, Bréda, Anvers, et nous rentrons exté nués à Bruxelles vers 1 heure du matin. A Berneau, nous avons "\u fusiller une vingtaine d'habitants. Quant à notre séjour dans les "lignes allemandes, nous avons toujours été exposés au feu des canons de Liège, les shrapnels éclataient au-dessus de nos têtes et les balles sifflaient constamment autour de nous. La seule protection prise envers nous consistait en un ordre : c Couchez-vous à plit ventre La Reine visite les blessés. ^ Lundi après-midi, la tteine a visité les premiers blessés* arrivés à Bruxelles. Sa Majesté s'est rendue en premier lieu à l'hôpital militaire. Elle portait une robe de cachemire blanc et avait sur la tête une toque de velours noir. Pas de bijou. Une personne qui s'est approchée de la Reine, dit que ses yeux portaient les tra- 1 ces de larmes. . ] La Reine était accompagnée du lieutenant î général Jungbluth, adjudant général du Valais; ] du prince de .Ligne, président de la Croix-Rouge j de Belgique: du général docteur Mélis, médecin ( en chef de l'armée; du commandant docteur Derache, adjoint au général Mélis ; du docteur ; ( Depage. A 1 hôpital militaire, avenue de la Couronne, la Reine a été reçue par le docteur Del- c tenre. Il y a là 250 blessés. La plupart sont peu grièvement atteints. La 1 Souveraine s'est entretenue avec chacun d'eux, 1 les encourageant, les réconfortant, B?intéres- ■ c sant à leur famille, etc. En quittant l'hôpital militaire, la Reine s'est ] rendue à l'hôpital Saint Jean où il y a 103 bles- r ses. Aucun cas grave. ici comme à l'hôpital militaire la Reine s'est * entretenue avec les blessés, leur serrant la j pain, les interrogeant sur les combats auxquels ils ont participé. Avant de se retirer, la Reine a également! j visité l'ouvroir installé dans les locaux de l'hô- 1 pital et où des dames de la haute société confectionnent de la lingerie pour les hôpitaux. i Tous ceux qui ont pu approcher de la Reine, ont été touchés de la bonté, de sa simplicité et des attentions affectueuses qu'Elle a pour tous I et pour chacun. ' " Il était 7 heures lorsque notre Souveraine est' rentrée au Palais de Bruxelles. Le généralissime français ! au Roi des Belges Paris, 10. — Le général commandant en chef des armées du nord-est a adressé au Roi des Belges, commandant en chef, la lettre suivante; ^rc> . • } Je viens recevoir la proclamation que ( vous avez adressée à l'armée belge le 7 août' et qui contient le fraternel salut de Votre Majesté à l'armée française. J De cette pensée si flatteuse pour mes i troupes, j'ailiâte de vous remercier eu leiir! r.om e? (nAi»mien. ; Appelés, p^r la plus odieus? agression, à ^omt>al\re îe}mème advtTi,aire, vos admirables sondât?'/et ceux de la France se com poseront c a toutes circonstances ^omme de vôi Itar/fes frères d'armes, confiants dan m]j>he de leur ju te <-ause, et ils marn/-ront ensemble à la victoire. ^ Plaise à Votre Majesté d'agréer l'expres- ^ sion de mon profond respect. ( Signé) Joffre. ! • ] 1200 prisonniers de guerre à Bruges. Il y a actuellement, à Bruges, 1,200 pri- , sonniers allemands — officiers et soldats, | presque tous hanovriens. Les soldats ra-. content qu'on leur a fait croire qu'ils al- : laient, en Belgique, lutter avec les Belges' pour refouler les Français qui avaient violé le territoire 1 Quant aux officiers, ce n'est au'à Aix-la-Chapelle qu'ils ont su qu'ils devaient traverser la Belgique. Le général Lestienne a fait distribuer à chacun des prisonniers une carte postale Ils se sont empressés d'écrire à leurs parents.Deux nouvelles caravanes de prisonniers de guerre allemands sont arrivées lundi : 43 sous-officiers et soldats. i Parmi les prisonniers se trouvent un lieu-! tenant-colonel, cinq capitaines et une di- i zaine de lieutenants et de sous-lieutenants. La plupart des soldats appartiennent au 74e d'infanterie ; il y a aussi de nombreux uhlans, des dragons de Meeklembourg et quelques hussards de la mort de Dantzig. Le rôle des forts de Liège et de Namur. Un général a expliqué à un de nos confrères le rôle exact de nos forts de Liège et de Namur. j Nous résumons ces explications : Les forts qui entourent la ville de Liège sur un pourtour de 50 à 60 km. sont uai- j quement des forts d'arrêt, c'est à dire q-ie | s'il est matériellement impossible de 'es prendre, les troupes <^ui sont enfermées ne peuvent faire de sorties offensives. C'est d'ailleurs pourquoi les intervalles sont occupés, au moment de la défende, par des troupes mobiles. Le fait que l'ennemi a été arrêté pendant 4 jours, le fait aussi que nos forts, intacte, résistent, prouve que la position de Liégo a réalisé et au-delà tout ce qu'on était en droit d'attendre d'elle. Le but étant atteint, les forts sont restés prêts à inquiéter l'adversaire *»t les troj-pes mobiles placées dans les intervalles, quoique victorie&ses, se sont repliées sur les troupes de campagne. Quelle est donc la situation? Si un gr'B d'ennemi apparaît, les forts pourront encore entrer en action. Mais ils sont impuissants à arrêter des troupes en ordre lis-persé. C'est pourquoi les Allemands ont pu entrer dans Liège; mais il est impossible nos ennemis d'amener dans la ville < e grands charrois qui seraient anéantis par notre artillerie de forteresse. L'ennemi devra donc essayer de faire passer ses charrois en dehors de la portée de nos forts. Il en est de même pour Namur, qui devait nous protéger d'une attaque brusquée de la part de la France. La Roumanie soutiendrait l'Allemagne et l'Autriche. On mande de Bucarest à la « Gazette de Cologne » que le Roi de Roumanie a con- J vaincu les chefs des partis politiques et les officiers que la Roumanie ne pouvait être , sauvée du péril russe qu'en se joignant à la Triple-Alliance. Le, conseil des ministres aurait donc dé-1 cldé que la Roumanie ferait cause commu-Vne avec l'Allemagne et l'Autriche. L'état de guerre en Hollande. La mobilisation. — Inondation d'une partie du territoire.La Haye, 11. — Dans son édition de minuit le journal Officiel contient un arrêté royal proclamant l'état de guerre depuis le 11 août pour les provinces du Limbourg, du Brabant septentrional et de la Zélande ainsi que pour quelques parties de la province de la Gueldre au sud de la rivière Waal. ; Bruxelles, 11. — Un Hollandais de la classe de 1915 qui, comme plusieurs de ses compatriotes était retourné en Hollande 6e croyant rappelé vient de rentrer à Bruxelles. Il nous rapporte que la mobilisation en Hollande est en train de so raire très rapidement.Provisoirement on ne veut pas rappeler la classe de 1915 composée de tout jeunes gens parce que les volontaires et les rengagés qui sont plus âgés se présentent en nombre tellement grand qu'on ne peut tous les accepter. Il nous raconte qu'à partir d'aujourd'hui tous les trains sont réservés pour les transports des militaires. Une partie de la Hollande aurait.déjà été inondée. 9 Caractéristiques des dirigeables Français. Les dirigeables français appartiennent tous au système souple, ils portent à l'arrière le pavillon national surmonté d'une flamme aux couleurs nationales frappée sur la même drisse que le pavillon et placée au-dessus du pavillon Ils sont de deux types: 1° Dirigeables .à nacelle courte; ; 2° Dirigeables à4nacelle longue formant poutre armée. A quel que'type qu'ils àppartiennenÇJeur enveloppe est de couleur jaune, ce qui les distingue "des _Zeppelin ballons beaucoup plus allongés et de couleur grise. Le nom^est écrit, en gços caractère soua l'avant de l'enveloppe. 1 DÏRIGÉABli>- i NAUETXE COURTE. La longueur de la nielle est d'environ du tiers au sixième du b^iioxi. La nacelle unique comporte une paire d'hélices latérales. Le gouvernail vertical d#> direction et les • lans de stabilisateurs sont fixés directement a Fenvelop}. . ^ Les dirigeables français à nacelle co»^rt-@—? j pourraient être confondus a^ec les « Par-ceval ^ ballons allemands du type souple à nace'le courte également. Mais ces derniers sont caractérisés par leur enveloppe arrondie à l'avant et pointue à l'arrière et par leur gouvernail vertical de forme car-] rée ; alors que dans tous les dirigeables français à nacelle courte, ce gouvernail fait suite à des plans triangulaires ou trapézoïdaux.I DIRIGEABLES .4 NACELLE LONGUE FORMANT POUTRE ARMEE. Ils se caractérisent par leur longue nacelle à carcasse transparente sauf dans la partie centrale où elle présente un boraa-^. ge métallique.La longueur de la nacelle est^ au moins égale à la moitié de celle du ballon. Le gouvernail vertical de direction est i fixé par sa partie inférieure, à l'extrémité ' arrière de la poutre armée. L'aspect caractéristique de la nacelle suffit à les différencier nettement de tout bal-| Ion dirigeable allemand. Caractéristiques des avions français et belges 30 SIGNE GÉNÉRAL. Deux cocardes tricolores aux couleurs nationales, une sous chacune des ailes visibles du sol. S0 BIPLANS. _ Touis les biplans qui n'ont pas d'héliee $ , l'avant sont français ou belges. Tous les biplans français ou belges ont i les ailes rectangulaires ainsi que les petits j plans de l'arrière. Tous les biplans allemands ont les aileS en avant en forme de V c'est-à-dire rt-jetées vers l'arrière aux extrémités. Tous les biplans allemands ont les petits plans arrière en force de cœur. 30 MONOPLANS. Les monoplans français ou belges ont Îe3 ailes rectangulaires ou légèrement arion-dies.Les monoplans allemands ont les ailes la queue de la forme de celles d'un pigeon, le airs® I la Donna russe à la Claire Help Saint-Pétersbourg, 10. —- Conformément à la résolution de la Douma, prise dans sa séance du 8 août, le télégramme suivant a été adressé à la Chambre belge: La Russie admire l'héroïsme de l'armée beige et tout le peuple russe brûle d'impatience de punir l'ennemi insolent qui a détruit la paix européenne et qui a osé atta-» quer la Belgique neutre. Avis aux comptables des \ t administrations publiques. Quelques exemples venus des régionâ frontières, montrent que les administra* 31 tions publiques ont tout à craindre de l'in-" i vasion allemande. A la tête de quelques 3 hommes, les officiers pénètrent dans les bu-5 j reaux de postes, dans les gares, chez les re-j 1 ceveurs communaux et saisissent l'encaisse. Il est donc d'élémentaire prudence pour, les comptables publics qu'ils^ enterrent l'argent et ne conservent en caisse que [ea sommes strictement nécessaires* fx., f, ^ OOO cjl S ^\ /Mercredi 12 août 19U. ' " la publicité dô nos û^~ ' imudîs àYnplai ds sujets est la plus coasidérabla eu Belgique. 24®» année. — w 224.

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