Le national bruxellois

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03 december 1918
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s.n. 1918, 03 December. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4s95m/
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Mardi S Décembre 1918. 10 centimes lenumérfl. 28™ année. — N» 16. CEUX QUI NE SAVENT PLUS SE REJOUIR / ' "Les bonlieurs lîumains rarement nous icomsblent. Nous ne connaissons guère la plé-jnitpde de la (joie. L'allégresse, ici-bas, est '/près des pleurs, et il y a peui de proverbes •plus vrais que celui qui dit: « le bonheur îdes «uns «fait souvent le malheur des autres». Les festivités de la délivrance et de l'hé-ïoïquo retour n'ont pas été faites o,ue d'alacrités. Les larmes y ont ajiissi eu leur (part: larmes d'attendrissement, sans dou-ite, celles-là qiui accompagnent souvent, T>o»ir les cœurs très sensibles, les grandes temotions jubilatoires, pareilles à ces rosées matinales qjui baignent les fleurs et les (verdures comme la promesse d'une grande jjoie lumineuse et d'une grande fécondité végétale ; mais laïuissi larmes. apières, larmes jqui sortent comme le sang, goutte à goutte, xle& blessures intérieures que rien, ni le jfcemps ni les ccasolations, ne cicatrise. • Dans fia foule accounue afu devant des hé-*ros de l'Yser, hfttée et réjouie de fêter le «retour des siens, il y en eut qui reçurent de î°. bouche même de quelques-uns d'entre eu:., à l'improviste, sans préparation, la fatale nouvelle. Le fils, frère, le fiancé', le mari qu'on# attendait avec les autres, j ciahs tout ce grand murmure de louange et de jubilation, on ne le reverrait plus. Tom-hê au^ chamjp d'honneur dans la suprême '.offensive. î On -bien encore, ce ne s émit plus hii-mê-jmer qu'on -reverrait, mais son ombre, épave de la bataille, relique lamentable de la guerre, miséa'able quoique glorieux éclopé jqui a laissé, là-foias, une partie de lui-jmôme.Maintenant ils étaient là, ces parents, ♦partis d'mn pas si léger dans la lumière frisquette de ce beau matin, ils étaient là, dans .le (grand coup de feu de l'allégresse lunanrme, courbés sous le fardeau inattendu Kït tombé sur leurs épaiules trop brusque-ment, comme anéantis sous la fatale nouvelle à -quoi rien ne les avait préparés. ; Gomme toute cette réjouissance unanime leur faisait mal ! Comme tous ces embrasse-ments les étreign aient d'une douloureuse, joignante et frigide étreinte ! Voûtés à présent comme s'ils portaient le tpoids de cent années, par dessus touites les onisères de l'occupation, toutes les angoisses •de l'attente, ils se sentaient chavirer. Le monde,tantôt glorieux de toutes les belles ^couleurs d'un incomparable triomphe,autour d'eux s'était fiait tout noir. Leur deuil inférieur se réverbérait dans les choses. La désolation de lerur âme projetait sur les gens, sur les façades pavoisées, sur les payés sonores, une teinte assombrissante et jçomme emorte. I Vite, ils s'en retournaient tavec une grande hâte d'échapper à l'emprise de cette grosse joie pofpulaire qusi les éclaboussait <ie son bruit hostile et, enfin chez soi, dans la pénombre de l'appartement, le grand si-Hence de la maison solitaire, ils -ont pleure, là grands sanglots éperdus, les plus amères larmes .qu'il fut jamais donné à des yemix ihumains de pleurer. An loin, en échos lassourdis et importuns, îa grande festivité nationale -épandait sa large vagiuie lumineuse et coloree qui s'en-tflait sur le passade des triomphateurs, hou-jtait dans le remous des « haurrahs » (frénétiques et submergeait, l'un après l'autre, de ses ondulations électriques,les ïiues, les squares, les places -ubliquies, toute l'énorme ville en liesse. Alors ils se sont bou-)ché les oreilles pouir ne plus entendre, et ils ont pleuré et ils pleurent encore, prostrés dans ,iane souffrance qui ne peut et qui ne veut recevoir «aucune consolation humaine.Ce sont 14 de grandes douleurs et d'autant pius suffocantes qu'elles furent com-jmo des serpents cachés dians la verdiure, jqui brusquement piquent la main qui cueillait des roses. Elles ne sont pas les seules. II y a d'aïuitres âmes endolories qui n'ont point participé à la fête. Elles savaient, .celles-là. Elles n'y furent point parce .qu'elles ne peuvent plus se réjouir. Quelque jour, une nouvelle effrayante dans son jlaconisme les est venue chercher, clandestinement : tombé au champ d'honneur. A peine quelques explications, de quoi diriger le vol de l'imagination emportée .tout à coup, cj tire d'aile et en pleurs, comme il'ange de la souffrance, tout l;nbas, faiu-des-bus des lignes de feu et de l'effrayant tolrn-jbohu des batailles. Dans un humble cimetière de village, une 'tombe plus Jkumble encore; une croix* de fcois ; iun nom. Là repose, sous des gazons étrangers, le cher disparu, celui dont aucun doigt ami n'a clos les yeux. Voilà des mois, un an, deux ans, plais encore, -que cette terre lointaine le garde, et depuis lors les tristesses de l'oppression, ■les lourdeurs du joug en ont été plus tristes, plus lourdes encore. Il n'y a plus de »reipos pour les imaginations toujours en travail.Il n'y ta plus de joie pour les esprits toujours lancinés d'inoubliables souvenirs. L'annonce de l'armistice imminente ia réveillé tous leurs maux.La signataire et l'allégresse ambiante ont ravivé l'acuité de la souffrance. Ils le savent trop* pour eaux il n'y a plus de joie. Leur drapeau sans doute a flotté là lejuir balcon. Mais leur âme est restée re-fpl'ée et, toute (humide de désolation, elle a refusé de se déployer au souffle enthousias-ftc de l'unanime allégresse. ils n'ont pas été voir ceux r,mi s'en retenaient. A /portes et à fenêtres fermées, ils sont restés chez eux. L'énormo viapiuie de l'héroïque retour a battit leair façade. La tempête des réjouissances nationales a roulé ses ondulations vibratoires # au-dessus de leur toit dans la lumière jolie. Eux, dans une de ces tristesses tutti peu | ouatées de silence, un peu estompées oar la ibiurme des heures écoulées, ils sont restés en la pénombre du logis, balancés entre l'allégresse universelle et leur individuelle souffrance. Ils se sont eux-mêmes gourmandes, se sont accusés de manque de patriotisme. Pourtant ils le sentaient trop ibien. Quelque effort qu'ils eussent fait, pour eux il ne pouvait plus y avoir de joie. limite uespreehins. Humble requête. j II paraît que M. Léon Delacroix reçoit 'tous les jours les offres de service les plus diverses. En voici tune assez curieuse: Louvain, le 29 novembre 1918* Monsieur le Premier Ministre, Je lis, avec .un vif intérêt, dans les Journaux de ce matin que le,G. Q. G. («ai-je besoin dé vous dire qu'il ' s'agit du Grand Quartier Général) « a sollicité le concours de fonctionnaires belges îpour coopérer, avec les autorités militaires, à l'administra-Ition des territoires que la 4e et la 5e division d'armée vont occuper sur le Rhin ». Cela revient à dire que les Belges sont en train de constituer,à l'usage des boches, une Z. V. (ceci signifie, vous ne l'ignorez pas: « Ziviel VerwaltUng et non point ' cZie-Veveer »). | Je demande à en être. J'ai l'honneur de solliciter la faveur d'être nommé quelque chose quelque part, dans l'Allemagne occupée. j Boutefeu à la Kommandantur belge de Johannisberg, ou gouverneur de Cologne, i cela m'est égal. Pourvu que dans le poste , où m'appellera la confiance dm gouvorne-> ment, je sois mon maître «absolu, ne rele-. vant que du pouvoir central. Avec, comme de raison, am traitement de 12,000 francs , si vous me nommez concierge, ou de 40,000 . francs si je c uis conseiller, à l'instar des simples, membres du « Baad van Vlaandc-. ren ». Le tout, bien entendu, à charge du [ pays occupé. Et je vous jure bien que le . pays occupéen raurait pour son argent! En effet, il n'est pas de tracasseries, de '/persécutions, de mensonges éhontés, de . perfidies, de «konfiscations», bref, de <r ko-. tchonneries » que je ne sois disposé ~ v perpétrer, légalement, c'est-à-dire en invoquant « les lois de la guerre », le « bien-, étire des populations », les « nécessités de . l'armée d'occupation », et même... la Con-. férence de La Haye ! ; J'ose le dire : une longue expérience per-; sonnelle — de plus de 51 mois — m'a rom-. pu à cet égard avec toutes les finesses de la . jurisprudence spéciale en «usage dans les L peuplades de la Germanie; je (possède à cet - égard une science théorique et pratique des . plus étendues. Sans doute beaucoup de Bel-k ges l'ont acquise comme moi, mais aucun à un degré plus éminent. Je sais voler le . cuivre, ïa laine, le drap, la toile et le auir } comme personne. Et bien d'autres choses J encore. Je puis apôliquer des amendes de . 500,000 marks et des 20 ans de prison avec ' une générosité de girand seigneur poméra-nien. Quant aiux perquisitions, vous pouvez I vous en rapporter à moi: j'ouvre un coffre-^ fort avec le seul secours de mes doip^ts.C'est même cela qui m'a valu dix ans de travaux forcés. ^ Car, j'oubliais de vous le dire, j'ai purgé récemment dans la pœison de Louvain une condamnation à dix ans pour vol avec escalade et effraction chez un bijoutier, en 1909. On n'est pas parfait, et j'étais bien je»une. J'ai eu tort. Je le regrette amère-' ment. Mais le plus innocent des boches a fait pis que moi, — encore qu'ils m'aient t rei&cné en 1914 — ef je ne demande qu'à me réhabiliter. • ^ Confiez-moi la charge de préfet de police à «Cologne, oh ! dites, Monsieur le Premier Ministre, et vous verrez comme je me rendrai digne de cet emploi. J'ai déjà quel-~ ques petits arrêtés tout prêts. Tenez,celiui- ci. suir la c Circulation dans les rues » : 1 c Art. 1er. — Personne ne peut sortir de . che^; lui avant 8 heures du matin, ni après t 6 heures du soir. Art. 2. — DetuK fois par jour, à 10 heures î et à 2 heures, tous les habitants doivent se - [présenter à la Kommandantur pour faire î vérifier leur identité. " Art. 3. — Toute personne qui violera le 1 présent arrêté sera fusillée >. r Et cet autre sur l'« éclairage des rues »: 2 c Art. 1. — Dans l'intérêt de la sécu-" rité publique, les rues ne seront plus éclai-. <rées à l'avenir. | Art. 2. — Toutes les portes des maisons 3 extérieures et intérieures devront rester ou-î vertes tant le jour que la nuit. 5 Art. 3. — Toute personne qui violera le " "présent arrêté sera fusillée ». Et celui-ci suir le « respect dû à^Rarmée ; occupante »: \ « Art. 1. — Toute personne doit descendre du trottoir au moins 5 mètres à l'avance et saluer profondément dès que passe1 un soldat des pays alliés. Pour tuin officier,' on se met à genoux. Pour un général, le front dans la poussière. I Art. 2. — Toute personne à qui un mili-" taire demande l'heure doit lui offrir sa 1 montre; si elle n'en a pas, lui donner cent marks ; si elle n'a pas cent marks, les em-? prunter, au besoin en vendant des meubles. _j Art. 3. — Qtaute violation du présent ar-^ rêté constituant une insulte préméditée pour l'armée occupante, sera punie d'une amende de 100,000 marks et de 15 ans de forteresse ». Etc., etc., je ne veux pas abuser de vos e instants. il .Que si vous préférez me nommer à la cam^pagne, Monsieur le Premier Ministre, je possède «aussi en portefeuille toute une série d'arrêtés pour obliger les poules à Ipondre 2 coùfs par jour et les vaches stériles à fournir quotidiennement 20 litres de lait. De même je connais la manière de faire donner S,000 kilos de pommes de terre à un are de terrain et 10 sacs de farine par un paysan qui n'a jiamais cultivé que des carottes. Je vous prie de vouloir agréer, Monsieur le Premier Ministre, le respectueux hommage de mon entier dévouement. A'ierrc UJb'L..» Je m'engage, bien entendu, à désintéresser complètement le bijoutier en question sur les premiers cent mille francs que je me forai là-bas en exerçant mes fonctions avec l'intégrité admirable dont les fonctionnaires boches nous ont ici donné l'exemple. C'est l'affaire de 48 heures. Eugène TIESSE, La messe des prisonniers lÌérés ÉMOUVANTE CÉRÉMONIE EN L'EGLISS DS LA CHAPELLE. Comme nos soldats avec le Roi en tête, comme nos chers morts, noî prisonniers, non moins héroïques, avaient droit à leur jour; ils l'ont eu, par l'émouvante "cérémonie de l'église de la Chapelle. Le sympathique curé de l'antique pa-■ roisse, M. Van Nispen, qui fut lui-même dans les cachots allemands, officiait, assisté uniquement ti'ancien • prisonniers. Même les fonctions d' « enfants de cliceur » étaient remplies par eux, si bien qu'on y r> marquait, héros obse-rs, mais que personne n'oubliera, un laïc et deux do nos dévoués Frères des Ecoles chrétiennes: La majeure partie de la grande nef était remplie par les prisonniers; on y remarquait aussi bien des sommités du Barreau que des membres du clergé ei de nos différents ordres reli^eux. 11 était impossible de ne pas ?e sentir saisi d'une indignatioimouvelle à constater le grand nombre de femmes, de jeunes filles qui durent ainsi souffrir pour la Patrie. A l'évangile 'qui étui' c&lui d" la mort du Seigneur, le premier et le divin martyr) le H. P. Paquet prend la parole. Malgré les souffrances de l'incarcération que réflète encore sa physionomie, peut-être à cause d'elle, l'éminent orateur s'est surpassé. Sa simple évocation du martyre (le nos prisonniers deviendra une page classique pour r.os écoles. To t y est dit simplement, fortement, avec un art dont l'austérité augmente encore l'ardeur. C'est la brutalité systématique des gardiens, l'entrain des victimes, les souffrances auxquelles bon nombre succombèrent. Çà et là, des traits décisifs ; l'inculpé auquel un gardien crève l'œil d'un coup de crosse de revolver, le prêtre longtemps couch» au long d'un tuyau de calorifère qui lui permet d'instruire 'et de consoler un détenu ; la sainte communion donnée à un condamné à mort à travers la fente d'un mur; la consolation que donnent à tous, les jeunes tilles dont les chansons 'd'enfance résonnent dans le préau. En vous disant ces choses, ajoute en terminant l'orateur, j'ai pensé que j'offrais toutes nos souffrances à la Très Sainte Vierge que nous avons tani invoquée, qui nous a si pleinement exaucés ! Ei la grande statue couronnée de Notre Dame de Miséricorde placée sur son trône au milieu de l'église entre deux drapeaux nationaux semblait répondre à ces effusions par un sourire d'irrévocable protection pour la patrie et ses enfants. La grand'mrsse s'est terminée par une Brabançonne, chantée par la chœur de l'école des Frères, et qui porta l'enthousiasme à son comble. ABONNEMENTS | Notre service d'abonnements à domicile -' par porteurs recommencera dès dimanche prochain dans toute l'agglomération bru- , xelloise. Vu le coat très élevé des matières, du ; pa,pier notamment, nous sommes forcés d'établir des prix en rapport. Ils sont provisoirement les suivants: •>0 centimes par semaine ; 2 francs par mois; y — jusqu'au 31 mars 1919. S'adresser au bureau du journal, 12, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, Bruxelles Sur production de la quittance, il sera remboursé au bureau du journal une somme de *2 francs aux abonnée des mois de septembre à décembre 1914. Ï.A « FEMME A JOURNÉE ». — Au petit jour, elle donne son coup de sonnette et dûs lors oom-rnencont la danse des seaux et les bruits de cascades. car oHo prodigue l'eau. Les nappes de liquide s'éiale et partout s'insinuant traîtreusement, en ruisseÀïts dans les coins, recoins et crevasses où la bonne humidité poursuit son œuvre de décomposition. Malhour aux demeures où la maîtresse du logis laisse, la « femme à journée » déployer sans surveillance talents de nettoyage et d'épousse-toge. SaJon, salle à manger, bureau, tout est se-roué frénétiquement : les pendules s'arrêtent, les statuettes sont mutilées, les peintures éraflées, les paperasses mélangées, les livres disloqués... La temme cyclone a passé par là. lin dicton vtut que d ux déménagement.? valent un Incendie. Plusieurs grairvds nettoyages valent presque une perquisition de bochcs. Pour l'amour de Dieu et de vos maris. Mesdames. épargnez-les nous dans la mesure du possible ou. du moins, pTésidezy afin d'imposer la modération. Arnon: MAURIEC* teiBA jQywggi S ©M — A 2 h. 3/4. a l'hôpital militaire. 183. avenu* de lit (xiirronne, levée rt* corps du i>Temiw soldat américain décédé dans l'agglomération bruxelloise. L'inhumation aura lieu au cimetière d'fxeîles. ipp. Un Conseil des ministres sera tenu mardi sous la présidence de M. Delacroix, » M. Mynîans, ministre des affaires étrangères, accompagnera la famille royal'.' à Paris. a Le ministre de France à Bruxelles quille v Bruxelles aujourd'hui pour assister à la récep- é lion des souverains Lelges dans la capitale de p son pays. M. Kélidcir, iiilnïatre aie SÈassie en Belgique, se trouve depuis quelques jours à Bruxelles. Jj De renseignements que nous avons pu re- J cueillir, il résulte que c'est à la demande du 1 gouvernement belge qu'il est rentré dans la capitale en même temps que le corps diploma- î1 tique tout entier. B M. Nélidoiï ne représente pas le gouvernement russe actuel, qui n'est d'ailleurs pas plus c reconnu par le gouV' rnement l)elte que par les s autres pu ssances alliées. 11 est ici, accrédité auprès du P>oi comme re- 11 présentant de l'ancien gouvernement russe, c'est-à-dire celui formé il y a environ deux ans 11 par M. Rerenski. a Au Palais de -îuslioe- ^ Le Tribunal de commerce de Bruxel les a re- ^ fris ses autfiencè'â hindi matin; celles-ci se suivront sans discontinuer, selon le règlement en vigueur avant la guerre. É&La Cour d'appel de Bruxelles procédera cette $ semaine, dans la salle des audiences solennelles P de la Cour de cassation, à la reprise de ses travaux. n ♦ . Les relations commerciales anglo-belges n ne pourront être rétablies encore, annonce ji la c Belgian Chamber of Commerce of Lon- c don », sa/ns de nombreuses restrictions.Cet ç organisme attire l'attention des commet- ] çants belges sur les inconvénients qui ré- j sulteraient de l'inobservance des condi- r tions d'importation ou û'exportation,et leur j« recommande vivement de se documenter ^ avant d'entreprendre toute affaire corn merciale quelconque avec la Grande-Bretagne et ses colonies. La « Belgîian Chamber of Commerce 01 * London » est disposée à fournir tous renseignements.« ^ Un Conseil d'honneur t sera tenu au ministère des Sciences et des t Arts pour examiner la situation des fonc- c tionnaires qui ont travaillé sous le régime j allemand. Ce Conseil, composé d'un ma- ( gistrat, d'iun liant fonctionnaire du dépar- ] tement et d'-un fonctionnaire par province, « iera rapport au ministre sur les cas dont ( il aura eu à s'occuper. , o ( Le ministère des Affaires économiques j sera installé place Royale, dans l'immeu- J ble où les boches avaient, établi le service ] des passeports; le Cabinet du ministre, 20, . rue de la Loi. M. An.seele,ministre des Travaux publies, quittera, mercredi, Bruxelles pour la West-Flandre. Il visitera particulièrement Bruges, Zee.brugige, Ostende, Nieu.port-, Ypres, Court rai et examinera la situation au point de vue des travaux à exécuter principalement a>ux routes, aux voies navigables et aux ports. MM- Lambin, chef du cabinet,^ Vinck, Béco, Gheude. Van Overbergh, Walin et Yan Ganshcrgh raccompagneront» x A l'ordre du jour de l'armée. Viennent d'être cités à l'ordre du jour de l'armée : M. Jalet, E.-J., lieutenant-colonel d'état-major, officier d'ordonnancp du Roi, officier supérieur d'étatnmajor d'un mérite exceptionnel, a fait pretive pendant toute la campagne des plus belles qualités militaires. A rendu des services très importants aiu commandement de l'armée 'et a coopéré ainsi, dans la plus large mesure, au succès des opérations. M. Prou d'homme, L.-N\, major-adjoint d'état-major, officier d'oraonn.ance du Roi, officier supérieur de grand mérite, a çLon-n4 pendant toute la durée de la campagne des preuves de dévouement, d'activité et de courage. A rendu de grands services en assurant dans les circonstances les plus difficiles la liaison entre le commandement et les troupes.. La Vrmc division d'infanterie fie l'armée française, commandée par le général de Serrigny, traversera Bruxelles mardi matin et suivra l'itinéraire suivant : les boulevards de l'Abattoir, du Midi, de Waterloo, du Régent, Bischofcfsheini. Elle passera à 10 h. 10 ià la gare du Midi, de manière à défiler à 11 heuros devant la légation de France. La division se scindera en deux colonnes. La première prendra la rue Royale, place de la Reine, la chaussée d'Haecht, l'avenue Riogier, la place Ernesit Cambier et la chaussée de Louvain. seconde colonne ira pi-a.r la rue Royale,, la place Lehon, l'avenue Louis Bertrand, l'avenue des Azalées, l'avenue Ernest Cambier, le boulevard Général YViahis, 1-a pl'aice ce Ernest Cambier et la chaussée de Louvain. m Pour I©» évacués et lea q,t pi'iHonnici'B militaire». ^ Le Comité Central des Réfugiés, section du ax Comité National de Secours et d'Alimentation f0 (local Université Libre de Bruxelles), nous prie de faire remarquer,j>our éviter toute confusion, que c'est lui qui, depuis novembre 1914, s'occupe à Bruxelles de l'hospitalisation et des na secours à allouer aux réfugiés. re Pour le rapatriement, c'est lui et lui unique- m ment qui s'en occupe. C'est à lui aussi que doi- Bi vent s'adresser les prisonniers civils libérés tr pour aide, assistance et secours de route. « On y hospitalise les prisonniers militaires co libérés qui arrivent à Bruxelles après 5 heures de du soir. *° Pendant la journée, c'est à la caserne du 1er to régiment des guides que ces prisonniers sont !n< réunis, si ce n'est les prisonniers anglais, qui sont hospitalisés et nourris par les soins du Comité au Pôle Nord. . se se Les restaurants 5>raixeïIoi» jn auront bientôt vécu. Le nombre de leurs clienis hc va diminuant de jour en jour. Quinze de ces de établissements teront fermés avant la fin du ci présent mois. Pour remplacer les iiscrU» a par des traucs. Le cours forcé du mark ayant pris fin, les banques bruxelloises ont décidé que le solde, co des compte-; « mark » sera por.'é d'oflice, au ([s 1er janvier 1919, au crédit descomptes «francs». | pc Eu attendant, les dispo itio- s sur l'avoir en j îi mark seront, dés à présent, réglées en monnaie gi belge, à raison de 1 fivjjS pow 1 mark. Les sommes portées à dater de ce jour au' jg crédit des comptes « mark » seront rembour- v« sables en monnaie belge, aux dates et dans les qi formes qui seront prescrites par le gouvernement. fi Ainsi l'argent belge affluera et ceux qui le I\r détiennent dans des cachettes n'auront plus le aucun intérêt à le soustraire à la circulation, j oi i,es nouveaux billets de la Banque Nationale :l sont imprimés, mais ne seront pas mis en circulation avant que les mark-papier aient disparu. ', ♦ c Du ciiaritun, S- "V. I*. J & Interviewé ce matin un de nos amis, bon çf Samaritain toujours en contact avec les misé- r? rables. ' Ie — Ce qui manque le plus en ce moment, nous dit-il, c'est le charbon. Le besoin de com- j, bustible est plus pre sant que le besoin de vête- p( ments ou de vivres. Le pauvre est en loques, rf; mais peut encore se couvrir; il a faim, mais les j oc oeuvres le nourrissent au moins partiellement. | C'est l'absence de charbon qui est la plus péni- k ble : on grelotte au logis, on ne peut y préparer 1'-la maigre nourriture Le pauvre n'a plus qu'ira tr reste de oharbon « menu », de qualité tout à w fait inférieure et qui brûle à prand'peine en (» dégageant un calorique insignifiant. Les grands. V1 froids peuvent survenir d'un jour à l'autre : ' c'est vers le ravitaillement en charbons que doi-: vont tendre les efforts les plus urgents. Le cimetière du Tir National va devenir néressairement un des grands pèle- ).t ' rinages du patriotisme belge. Aucun site plus 0i i tragique ne se trouve dans notre pays. 11 en est h, ■ o(i plus de victimes furent immolées, il n'en est d - pas oii ces victimes furent plus conscientes à ■ de leur sublime sacrifice. Comme le disait! ■ H. Marcel Anciaux dans son noble discours aux li • Scouts, il s'agit là d'un exemple suprême. Pour : si • en garder l'enseignement, il r emble qu'on de-1 ti vrait pouvoir conserver ce cimetière de con- !ri damnés dans toute son horreur, quitte à n'en y. s permettre l'accès qu'aux heures où le tir ne i11 - fonctionne pas Une entrée faisant office de ï î monument commémoratif serait facilement ■ aménagée dans la clôture sud. ■ * b La question de» loyer», t ! Nous recevons un grand nombre de lettres . critiquant le projet de loi qui règle ce point. Avint d'y faire éc.o, nous désirons connaître le à projet autrement que par les d spositions frag- s - mentaiics qui ont été reproduites jusqu'à ce n jour. Peut-être plus d'une critique tombera-t-elle " d'emblée quand le projet, actuellement à l'im- ll :, pression, aura été di tribué aux députés et à la " t presse, et qu'on aura pu en analyser tous les détails. Nous publierons le document intégrale- ° ment dès qu'il sera en notre possession !. ~ • c r La réouverture» j de la Bourse de Bruxelle». A la demande de la Banque Nationale et pour î- des motifs d'intérêt générai, la Commission de la Bourse s'est vue obligée, d'accord avec l'ad- s ^ ministration communale, de retarder de quel-'t l_ ques jours l'ouverture de la Bourse officielle, c s Le jour de la réouverture sera porté à la con- f e naissance du public par la voie de la presse. £ ;S e c t Pour les classes bourgeoises. ] i. Le dernier rapport de l'Union sj-ndicale j de Bruxelles s'exprime en ces termes : < p « C'est ce monde des travaill-eiurs de la < t classe moyenne, également distincts de la < n grande industrie et des classes ouvrières, ] ^ qui a (fourni {l'iavenir le démontrera) le ] 't plms .grand contingent aux victimes de la ] guerre- ] Pour eux, scAt «qu'il s'agisse des petits i e commerçants ou industriels, o-u des peti'/j rentiers, ou encore de ce monde in nom- . . braible ae fonctionnaires^ ou d'employés, ( •' tous se sont _ v.us privés de l'interv^n- 1 • tion des pouvoirs publics -ou de l'anouii des grands rouages de solidarité -qui ont vu le 1 jour pendant la période terrible et dont • la constitution a permis à nos populations ' de ne pas mourir de faian- Certaines libertés^ ■nouvelles ou plus corn-plètes doivent sortir des délibérations lé-l gislativesv de manière à établir avec plus ' de dignité, entre les intéressés, les raip- 1 ports r^gis par les lois du travail et du oa-. pital. . ; ''V NpftUî oo,nmcîéro3>-5 que. devoir de cha cun est d'y aider dans la mesure de set » fiorces. _ ! Mais cjt souci n'est pas incompatible iv ,i e celui de la défense des intérêts des classn* • miay-eDines. La Chambre de commerce de Bruxelles, qui n'a cessé de défendre les intérêts inaus- • triels et* commerçants, espère qu'il plaira 1 au gouvernement de tenir compte de ses e£-1 forts. S; ^ » L'épuration continue. Tous les commerçants et industriels da 5 nationalité allemaude, an tri chienne, bulgare ou tur.cjue ont été rayés des listes des ■ membres d» la Chambre de oommerce de - Bruxelles. La même mesure sera prise con-s tre ceux qua s'abritent sous i'étiquette « sans nationalité » et contre ceux qui ont S continué à représenter l'industrie alleman-s de en Belgique, qui sont accusés d'avoir fourni a l'armée allemande ou d'avoir, par r tous moyens -quelconques, édifié sur les rui-t nés de la masse des fortunes scandaleuses. Pour les commerçants. Le gourornement a décidé d'appeler au sedn des conseils tech^iq^ues qu'il se propose d'adjoindre aux différents départements ® ministériels des représentants de la petite S bourgeoisie commerçante et industrielle et s des « compétences » en matière cofiimcr-a ciale. * La Chambre de commerce de Bruxelles B a tenu, lundi soir, sa (première réunion de- • puds la libération du territoire. J M. Delannoy, président, a déclaré que le û comité central de la -Société avait, au cours 1 ! de ces 4 années, rédigé une série de rap- • | ports, qui ont pu être tous exipédiés au î j Hfi-vre. Un de ces rapports consacré au ré- 2 gime douanier contient cette clause : I «La Commission reste unanimement fide -1 ' le aux principes libre-échangistes, qui ont - valu à la Bclgiiquo sa prospérité cconomi-s que. » Toutefois, elle estime -qu'après les ruines accumulées par l'ennemi, tant dans le e Nord et l'Est de la France que chez nous, s le devoir des alliés sera de conclure entre I eux des accords -ayant pour but d'interdire e'à nos adversaires toute 'Importation de q matières premières et d'outillage, toute ^ exportation de produits manufacturés, de soumettre l'usage de leiir ilotte marchande et:de leurs tiairsport's" par"ferre à la réglementation des alliés, et ce pendant une n période à déterminer. Cette période devra durer jausai longtemps que les pays dévas-tés ne seront'ipas à même de reprendre leur , cours .normal d'avant la guerre. #Par cours » normal, nous entendons le remplacement l" du tonnage torpillé, le ravitaillement du pays en toutes matières premières et la réé-diiication de toutes les usines détruites, y, s j compris leur mise en marche- » • j Au cours d^utne séance, qui a donné lieu - à des échanges de vues très intéressants, r l'assemblée a renvoyé à son comité cen-a tral, jporur examen, un vœu dé M. Yan Elc-â wyck relatif a/u daniger de la continuation n de l'octroi des secours de chômage aux ou-s viiers susceptibles d'être employés, et un : i vœu de M. Delleur en faveur de l'annexion [1 de 1-a Flandre zélandaiise et de l'enclave de Maestricht. 4 Morts pour la Patrie. 1 Une cérémonie émouvante s'est déroulée kindi matin â l'hôpital militaire d'Ixelles, S où trois soldats sont décédés : Joseph lians-ît beck, des carabimiers ; Albert YVorm, du 12e st d'artillerie; Henri Aerts, du 6e chasseurs îs à pied. it ! Dans la petite chapelle de l'hôpital mi-« x litaire, les trois- cercueils, tout simples, H' sont déposés sur des chaises. Point de ca-! tafalque ; seul un grand drapeau belge les I recoanvre- Quelques civils assistent au ser-,n ' vice, noyés parmi les nombreuses déléga-ie j tions de soldats. L'aumônier militaire offi-je cie, sans être assisté d'enfants de chœur. . Les çarents des morts sont absents, il n'a pas été possible de les prévenir et l'on h l'impression d'assister à un service célébré dans une chapelle du champ de ba- ». taille. gg —■ —• —— t. L'Alsace-T orraine a été ovationnée 16 dans nos rues y- sous les espèces de quelques coiffures émi-ce nomment gracieuses, non moens gracieuse-le mont portées. Vous connaissez le nœud d'Alsace, ces coques d'énormes rubans ja noirs mettant sur Ja-tete des Alsaciennes es comme l'envol de ces cigognes tant aimées e_ dans le pays. Après le^ de ail do 1870, la coiffure fiit son tour de France dans la plus douloureuse sympathie : n'est-il pas juste que nous l'acclamions maintenant dans le» joies <iu triomphe? ur Salut aux drapeaux, de Des officiers des troupes alliées traver-u- sant Bruxelles se montrent surpris de cons--l-'tater lors des triomphants défilés conib-en le. est relativement restreint le nombre des n- spectateurs enlevant leur chapeau au passage des drapeaux des nations amies, alors que la foule est unanime à se découvrir devant nos couleurs nationales. Ils sont d'au-ïs* tant plus étonnés que les acclamations qui accueillent le passage de leurs soldats sont chaleureuses et enthousiastes. Il n'y a là la évidemment qu'une distraction qui s'cxpli-ïa que par la nouveauté et l'inattendu de es, l'impressionnant, spectacle. Saluons donc le les glorieux étendards de nos alliés- Avec la les nôtres ils ont été sur les champs do I bataille et tous tiennent la même xitac© its dans le cortège de la victoire. Eupen occupé par les Belges. Le 1er décembre, l'armée belge d'occupation a maintenu à Aix-la-Chapelle la brigade de cavalerie qu'elle y a envoyée hier. Elle a occupé en outre la vile d'Eupeii. Cette occupation s'est faite sans incidents. — Le bruit a couru diniaacbe et lundi que nos troupes auraiont été a-ttaquées en Allemagne et que quatre soldats — deux anglais et deux belges — auraient été 4-ujés Ces nouvelles sO'Bt sans fondement.

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