Le national bruxellois

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30 november 1918
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s.n. 1918, 30 November. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fb4wh2f26p/
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S Ê - 9 .. 1 - AN MO NC Est . ? Le NAÎtONAL est dislri&ué au rez-dc-chaus * \\ fclf r*& W"""jJ l|f *||f "W* tes annonces sont exclUBiveffiWU reçues Sujets demandant place :1 à 4 liçncs« .. ./h f>.75 g^e de toutes les maisons situées à l'intérieur? w|? S m m / %/ 1 M fi Ji % I IL su « HATIONAt », 12, MonUgne-aui- ' * Y» »Ioo des bou!e»ards Circulaires moyennant r-embour-' §11 ^-1 iÊk S HL if^ M M fH ^1 11 Serbes Potagères. (Téléphone ll£3££) et (Chaque ligne rupplemenutifs ; 40 centimes.? > j sèment du pris ou port, soit ô>0 centimes pac ^ SΧ M v*r / /*k 1 H * 'Sa Ht fa *1 iià *i' a tf^TPT'TO^'llE^ "ïr¥ A_"V"-A_S Réclames & page (avant Bourse}, la fane. * fr. 1.3i5 mois. A l'étage ou au delà des boulevards, il.esf * ^ jr JÊf Û % M/ S I g* H ^ Il à! ©JF g Sy w ^aaaKaaaa» Fqh£ eljpul,0u7y9 ***ou ^ * c{ g'^Q perçu 10 centimes par semaine, ou 50 cen? Siireaax eayerts & 9 a S heares. £oi4™. «• k™ I »ioo ««* p«r «<*. conu-e ticMi^iittance. Le banquet de la délivrance. £ «ei^ &&&JJL1. V M. WLZ&Wm | .- Ils étaient quatre amis, bruxellisants et' jîaim/bioomanes, unis par les liens étroits d'une prédilection commune, ancienne et {profonde, .pour le vieux tabac de la, Se-|mois, les vieilles 'bières ibr-uxellaises et le (noble jeu du smousejas ». L'administration boohe avait eu 'beau vouloir, à coups d'arrêtés draconiens ou saugrenus, iboule-fverser leurs habitudes ou les fra-^r dans fleurs plus chères affections, ils -étaient restés indissolublement .unis, adaptant leur marotte à toutes les fantaisies administratives d'un pouvoir aux abois. Ils se trouvaient d'ailleurs fortifiés par une foi ro-ibuste en des temps meilleurs et par la pratique 'quotidienne de qualités d'ironistes àj ïnoid s'exérçant aux dépens des 'balourds oppresseurs.Ils continuèrent de jouer avec ! des cartes devenant de plus en plus pois-1 iseuses, ils burent du lambic où l'acide le! .^disputait à la saccharine, ils s'efforcèrent; de maintenir en combustion dans leurs pi- ! .pes les succédanés les plus divers. Mais ces; martyrs souriants avaient cent fois, devant Jleur verre de .bière huileuse et dans les nuages d'une fumée sentant la prairie brûlée, tfait le solennel serment de ne rien céder à 'l'ennemi et de récupérer, dès après sa défaite, toute la somme de bien-être et de {jouissance dont depuis si longtemps il les! jprivait. ; Ils se trouvèrent avoir perdu ensemble' après 4 ans de ce régime environ cent kilos, | mais restant bien résolus à ne faire dans; ce domaine, pas plus que dans tout autre, ! «uucune concession définitive. (' ■ Il est presque superflu, sans doute, de, 'dire qu'à l'exemple du petit million d'êtres ] pensants et mangeants habitant Bruxelles, M , ces. quatre hommes avaient juré de fêter j ' •jpar quelque extraordinaire ripaille la finJ de leurs maux. << Dès le 15 juillet, la contre-offensive fran-p içaise sur la Marne, en même temps qu'elle !( réjouit leur cceu-r de patriotes, donna un >( premier éveil à leurs impatientes papilles ( igustatives. P.uis, au fur et à mesure qu'a- ( {près cette date les événements se succédèrent favorables,leur enthousiasme se haus- ( sait au diapason général et .ils s'occupèrent < iavec plus do soin de la fête qui devait cé-iiébrer le triomphe final. L'armistice avec la Bulgarie fut jugé par ^ ?îeur aréopage événement de la plus ha-ute { -importance, destiné inéluctablement à en- < ,traîner la chute des colosses de l'Europe < 'centrale. Ce n'était pas encore la victoire, mais la victoire était en vue, et c'eût été i manquer de confiance à l'adresse des ar- < mées alliées que de ne pas la considérer, s dès à présent, comme proche. On fêta l'é- t Arasement prochain de l'Allemagne au, 1 arroyen de larges et épaisses entre-côtes,en-|] :tourées de pommes de terre frites, d'un 1 {poulet payé le prix ancien d'un chevreuil ; j ) on sortit des bouteilles d'un caveau invdo- c 'lé depuis deux ans et on fit du « vrai »•<< café, auquel on ajouta un petit verre d'une ,c liqueur sortie d'un dernier flacon. 1 ? Mais ces braves gens avaient compté isans la complexité du problème, car à c quelque, temps de là l'abandon de la Tur-L quie ne leur parut pas moins important ^ que celui de la Bulgarie; et ce qui ne l'é-|r jfcait assurément pas moins non plus, ce fut . lia demande de paix de l'Allemagne, puis s il'effondrement de l'Autriche, enfin _ la 'si- j pnature de l'armistice et l'abdication de ,g /Guillaume II. Pour rester logique il fallait c ïêter tout cela- Et nos quatre bons amis le c ifirent d'.emtîiousiasme, mettant au pillage j fleurs provisions ménagères et creusant de r larges brèches dans leurs ressources. Le { départ des soldats allemands quittant j ("Bruxelles dans l'appareil d'un cirque en i faillite, le retour des troupes belges et en-1 ^ ïin la rentrée du Roi suivie de deux jours',a «au moins de folle liesse, furent raison obli- j jgée de nouveles réunions au cours desquel- ^ les des toasts de plus en plus émus furent g portés après des banquets de plus en plus ^ cordiaux, où l'on faisait honneur à des me- s jçbus de plus en plus longs. ^ [. L'humeur de ces braves gens, qui n'a- r /vait jamais été mauvaise,devient meilleure j! et leur teint se colore. Ils triomphent à 4eur façon de l'ennemi qui, disent-ils, p/vait juré leur mort. Et tandis que l'autre jour l'un' d'eux, dans son magasin, servait des fleurs de camomille à «une cliente, qui le complimentait, on l'entendit dire avec un peu d'hypocrisie : — Le oontent'ement', voyez-vous, c'est n tout. Nous .nous trouverons si vite remis de nos misères... Fol NEST. 0r ^ F h. Roi, la Magistrature belge l et la Cause du Droit. » e Le Moniteur publie un arrêté aux termes duquel le Roi, ^voulant reconnaître le courage avec lequel, £ sous l'occupation ennemie, ils ont soutenu, au prix de leur liberté, la cause du droit et do la dignité de la ; magistrature », décide ce qui suit, sur la proposition e du ministre de la justice : 1 r M. Lévy Morelle, président de la Cour d'ap- e pel do Bruxelles, est promu au grade de grand- r< ofiioier de l'Ordre do Léopold. d MM. Ernst et Caroz, présidents à la Cour a d'appel do Bruxelles, sont promus au grade de n rcoiumandeur de l'Ordre de Léopold. ' A NOS MORTS GLORIEUX Un service funèbre à Sainte-Gudule. Le service solennel à la mémoire de tou-tes les victimes glorieuses de la giuerre a été célébré, vendredi, à la collégiale de Ste-Gudule, avec une pompe et une simplicité également émouvantes. Dès neuf heures, la foule faisait queue devant les différentes portes de l'église. L'accès par le grand escalier était reservé aux parents endeuillés des nobles victimes. Lorsque la foule fut admise dans le temple, elle le trouva dans sa suprême splendeur funèbre. Un dais à la hauteur des voûtes surmontait l'autel encadré de cinq ifs de lumière, et des deux côtés desquels se trouvaient le trône royal et le siège éois-copal. Sur le premier, la couronne avait été entourée d'un voile de crêpe. Un autre dais surmontait le catafalque, placé à la hauteur du transept. Entouré de quatre cires énormes et d'un triple rang de cierges plus petits,il portait le drapeau national voilé de crêpe et un « obit » aux ar-|mes de la Belgique. Tous nos morts, en ef-! fet, no reposenfc-ils pas dans la noblesse du 1 blason national 1 Quatre ifs à cinq rangs de | cierges l'entouraient au bas du transept. ; De grands cierges encore à toute la clô-jture du chœur, et partout les hautes dra-jperies noires, bordées d'« hermine » héraldique, c'est-à-dire d'étoffe blanche à fleurons noirs. Afin que le plus possible d'espace pût être laissé aux familles, les autorités principales seules assistèrent à l'office. Le corps diplomatique,sous la présidence du nonce apostolique, Mgr Locatelli, ; comprenant les représentants de l'Angleterre, de la Franoe, de l'Italie, de la Chi-! ne ; M. le marquis de Villalobar, M. Brand (Whithlock, M. van Vollenhoven, les ministres du Japon, de Perse, etc., etc. Remar-[ qué au hasard des entrées : M. le duc jd'Ursel, M. et Mme Paul Hymans, M. Delacroix, chef du Cabinet, M. Max et son ! collège communal, M. de Favereau, M. le baron Goffinet, M. Van der Rest, gouverneur de la Banque Nationale, M- Béco, M. le général Buffin, de nombreux sénateurs et députés, M. Woeste, ministre d'Etat. Le service d'ordre est fait par des grenadiers du 1er régiment ; ils sont en tenue de campagne, avec la pelle de tranchée à la ceinture, et vraiment superbes de simplicité martiale. Dans le chœur et les .nefs, de nombreux officiers, parmi lesquels beaucoup d'américains, des anglais, des firan-ÇaisrLe cardinal, en costume d'd:ficiant, chasuble noire et mitre de moire blanche, vient à la rencontre des Souverains. Peu après, la sonnerie des clairons annonce ceux-oi, qui sont amenés, avec leur suite, dans trois autos couvertes. Le Roi est en tenue nouvelle de lieute-Tiant-général. La Reine est aussi gracieuse qiu'émouvante dans une robe noire très simple que recouvre en partie un manteau ■beige avec fourrure grise. Chapeau de velours noir. Le prince Léopold, qui accompagne seul ses augustes parents, porte l'uniforme khaki avec son ordinaire crâne-rie. Sans allocution d'aucune sorte,le cardinal présente l'eau bénite aux Souverains, qui serrent la main de M.gr le doyen de Ste-Gudule, puis vont prendre place dans le chœur. Le « Requiem » est exécuté en plai.n-chant avec un sobre accompagnement d'orgue. A l'élévation,les clairons font entendre la sonnerie royale. L'absoute est donnée par le Cardinal; et pendant qu'il répand l'eau sainte et l'encens autour du sarcophage vide, nous sentons que l'hommage va à tous nos morts de la grande iguerre : à tous nos héros glorieux des champs de bataille; à tous nos héros obscurs de partout, fusillés des premiers jours, martyrs de l'occupation, humbles et radieux oubliés que notre admiration ignorante reconnaît cependant en Dieu... Et c'est pour eux qu'éclate alors une «Brabançonne pendant laquelle tout le monde, frémissant et muet, se tievnt debout avec nos Souverains pendant que nos soldats portent les armes loyales, consacrées par la défense du droit. Lorsque _ nos Souverains, sortant de l'église endeuillée, disparaissent dans le jour radieux, chacun sent que la Belgique, sauvée, fortifiée, par ( la présence iruvûsible de tous les morts glo- < rieux, commence une nouvelle route vers ( l'avenir de lumière* i Le Chili et la libération de la Eelppe ; 1 HXan&leslation en l'iionneui* ( du Roi Albert ( Santiago du Chili, 25. — Une grande ma- i nifestation a eu lieu au théâtre principal ' pour célébrer l'entrée du roi Albert à Bru- 1 xelles. Trois mille assistants, parmi lesquels les membres principaux du gouverne- ' ment, ont longuement acclamé la Belgique ï et son roi. "c Un banquet comprenant une centaine de i couverts a réuni les personnalités les plus 1 en vue de la société, le ministre des affaires 1 étrangères et tous les ministres alliés. Dans leurs toasts, les orateurs ont exalté 1 l'héroïsme du Roi, qu'ils ont représenté 1 :ommc le martyr du droit, le défenseur hé- ^ roïque de la liberté du monde. Le ministre r le Belgique, dont l'urbanité est si appréciée r ut Chili, a recueilli,^pour son pays et son f .'oi, les acclamations les plus chaleureuses. ! (Haras.) La question des loyers. COMMENT LE GOUVERNEMENT PROPOSE DE IA RÉSOUDRE. Le projet do loi sur les dettes de loyer, que M. Vandervelde a déposé à la Chambre, supprime ces dettes pour les loyers de COOfr. par an et moins, dans l'agglomération bruxelloise, de 400 et moins et de 200 francs et moins dans les communes de province, suivant leur importance. Pour les loyers dépassant 600 francs par an, la dette est diminuée do 50 p. c. Toutefois, le propriétaire est admis à faire la preuve de la possibilité, pour le locataire, de solder l'entiôreté de sa dette. Le propriétaire peut déférer le sermeni au preneur et lui imposer une déclaration détaillée de toutes ses ressources. Toute déclaration inexacte serait passible de peines sévères. Il est très naturel,même nécessaire, dans l'intérêt de la justice, que les personnes qui ont vu leurs ressources rester constantes, et surtout celles dont les moyens d existence se sont accrus pendant la guerre, payent l'entièreté de leur dette. Les actions devront être introduites en-déans les six mois qui suivront la promulgation de la loi. Les propriétaires recevront-ils une indemnité de l'Etat? La question est réservée et fera sans doute l'objet d'un autre projet de loi. On comprendra que l'Etat doit intervenir tout d'aboi'd en faveur des victimes de la guerre chez lesquelles le besoin do subventions est plus urgent : mutilés, veuves, orphelins, etc. Si les propriétaires sont dédommagés dans quelque mesure, ce ne sera qu'après que le Gouvernement aura solutionné les problèmes les plus pressants que comporte l'état actuel des choses. A noter que ce projet, au point de vue légal strict, peut présenter.quelque irrégularité, mais celle-ci s'explique par la nécessité de faire des sacriiices en faveur de l'intérêt général. C'est une solution transactionnelle et forfaitaire, les immeubles n'ayant, au sens juridique du mot, rien perdu de leur valeur locative, mais le préjudice résultant d'un cas de force majeure. A noter aussi que des immunisations spéciales seraient prévues pour les loyers dus par les militaires, les veuves ou les femmes de soldats. Ls gnie Les?8W et le 12e i§ lipg. Un discours du ïfcoî. A l'entrée du Roi à Bruxelles à la tète des troupes belles et ailiôes victorieuses, tous ont remarque le prince Léopold, duc do Brabant, en uniforme de simple soldat. L'héritier présomptif a étépl^cé à la suite du I2a de ligne. Le 6 avril 1915, le Roi présenta son fite à ce régiment d'élite au cours d'une manifestation émouvante qui eut lieu sur la plage de La Panne et à laquelle assistaient la Reine, le comte d'Athlone, beau-i'rére du roi. Georges d'Angleterre et chef delà mission britannique auprès de l'armée belge, le baron de Broquéville, alors minist re de la jruerre. le général Jacquet, commandant alors ia division d'armée, le colonel Jacques commandant la 2e brigade (maintenant le général Jacques, commandant la ,'!« D. A.), le colonel Van Rolleghem, commandant alors le 12e de liane, t Le Roi prononça à cette occasion un discours que nous tenons à reproduire maintenant, parce qu'il constitue une véritable page d'histoire : « Officiers, sous-officiers, soldats, Je vous ai réunis aujourd'hui pour vous présenter mon jeune fils. Si j'ai choisi le l?c de ligne, pour que mon fils y soit formé au métier des armes, c'est parce que ce régiment s'est distingué entre tous par sa vaillance au cours de la campagne passée. J'aime à évoquer, devant vous, les brillants états do service du 12e régiment. C'est son 2e bataillon, commandé par le vaillant major Collyns, qui est le premier au feu. Le 4 août, ce bataillon fait une magnifique défense du pont de Visé. Le 5 août, le 32e de ligne est vivement engagé entre Evognée et Car- ! ebon, pendant que le 1er bataillon du 12e combat vers Sart-Tilman. Le 12e de ligne joue un rôle important à la j deuxième sortie de la garnison d'Anvers. Les 11 et 12 septembre il execute une brillante atta^ 1 que sur Ilaecbt et Over De Vaart et ne se retire, en formant l'arrière-garde de la division, que ! par ordre supérieur. Pendant le siège d'Anvers, il concourt à la défense du 4e secteur, est vivement engagé vers Breindonck les 28 et 29 septembre et dans la tête de pont de Blaesveld du 30 septembre au 3 octobre. Lors de la retraite d'Anvers, il forme l'arrière-garde de la division et contient, le 8 octobre,au sud de Lokeren, les forces ennemies qui tentent de couper la retraite de l'armée. Mais c'est à la bataille de l'Yser, c'est à Dix-mude, en défendant le point le plus menacé de 1 notre position, que le 12e de ligne devait don- 4 ner toute la mesure de sa valeur. Le 19 octobre^ il coupe la tête de pont de Dixmnde et y protège la retraite delà Se divi- c sion d'armée par les ponts de cette ville. Lo 20 octobre, il y est soumis à un bombardement 1 d'une extrême violence. Colonel Jacques, blessé une première fois, conserve son commande- 1" ment. Nous arrivons ici à la phase critique de r la défense de Dixmude. s La nuit du 20 au 21. la lutte fut particulière- j* ment ardente; de violentes attaques venant de ' Beerst viennent se briser sur la solidité des li- v ^nes du 12e. Le 21, lo bombardement redouble c l'intensité; le brave colonel Jacques, constam- Jj ment au milieu de ses troupes pour les encourager, blessé une seconde fois, reste à son poste, donnant ainsi à tous un bel exemple.de l li délité au devoir. * Relevé par le lie de ligne, le 21, au soir, le t 12e reprend ses positions dans la tête de pont au cours de la nuit du 23 au 24 octobre. La journée du 2-4 devait être une des plus chaudes de toute la bataille de l'Yser., Au cours de cette journée mémorable, le premier bataillon, placé à gauche sous les ordres de l'intrépide major Van Rolleghem, arrête, par son énergique résistance, 11 aita*iu«s, pendant '-fjwJe 2ebataillon,qui occupe la droite, repous-! se 15 assauts des Allemands. ! Pendant la nuit du 24 au 25 et la journée qui ■ suivit, les bombardements et les attaques furent continuels. La nuit du 25 au 26, un bataillon ennemi parvint à entrer dans Dixmude et à s'avancer jusqu'à Kaeskerke; bien que tourné, le 12e de ligne reste à son poste et le bataillon ennemi .est anéanti par nos réserves. Quand, enfin, le 2ti, au soir, le 12e de ligne est relevé, il a perdu à la défense de Dixmude 1/3 de son effectif, mais il a maintenu toutes-ses positions et occupé les tranchées pendant 120 heures, ce qui peut être considéré comme un des événements les plus remarquables de la guerre. Le 30 octobre, il fut encore fait appel au dévouement du 12e pour défendre le centre de : notre front. 11 relève les grenadiers épuisés de- : vant Pervyse et repousse plusieurs attaques. : C'tst là que le bra\e major Collyns fut grièvement blessé. Après la bataille de l'Yser et jusqu'à ce jour, te ,12e d# ligne, placé tantôt dans le secteur de : Pervj-se, tantôt dans celui d'Oostkerke, veille ; soigneusement sur la garde de nos positions, , ne se laisse rebuier ni parles intempéries, ni , par les bombardements et progre!se chaque , fois que les circonstances le permettent. Voilà les beaux états de service du 12e régi- 1 ment de ligne. 1 Ce sont ces états de service qui ont valu à ce 1 corps d'élite la récompense de la décoration du '■ drapeau. En plaçant mon fils à la suite de votre régi- ; ment, je suis heureux de vous donner un gage 1 dè mon entière confiance. Les princes doivent être élevés de bonne heure à l'école du devoir,et il n'en existe pas de ( meilleure qu'une armée comme la nôtre, qui ( personnifie héroïquement la Nation. Mon fils a revendiqué comme un honneur de porter l'uniforme de nos vaillants soldats. , il sera très fier d'appartenir à un régiment ; dont les actes de bravoure et de dévouement au pays formeront une page glorieuse de notre ; histoire nationale. « L'évacuation de la rive gauche du Rbin. Berlin. 26. — Les troupes allemandes auront évacué demain le territoire compris entre la i frontière belge et le Rhin. Cologne, 26. — Les dernières troupes aile- : mandes quitteront Aix-la-Chapelle ce jour. Les arrières-gardes qui sont restées pour maintenir . l'ordre se retireront dès l'arrivée des forces : ennemies. 1 Le retour de nos compatriotes Internés en Suisse, Genève. 2G. — Les 1,170 officiers, sous-officiers et soldats français et ]>elg«'S internés à Genève quittèrent la ville aujourd'hui pour rapa- ! Iriement. Le retour des 16,500 internés 1 français et belges encore actuellement en Suisse ' durera jusqu'au 9 décembre, à ra'son de deux trains par jour. (Havas.) 1 La Cliaire suédoise à la Ctata Mp. < Stockholm, 2G. — La deuxième chambre du Riksdag ' a envoyé à la Chambre des députés belges ce télêgram- J me de félicitations : ; Les représentants du peuple belge étant T maintenant libres de reprendre leur capitale, la ; deuxième chambre du Riksdag suédois joint ses ^ félici tations à celles envoyées à votre peuple par le monde entier. ] --4—Nous voyons dans votre indépendance c redonquise la victoire du droit qui est de la plus grande importance internationale, et nous sou- c îiaitons à votre peuple, si durement éprouvé, c de pouvoir reconstruire bientôt votre pays par l un travail pacifique sous la protection de l'ordre international, de la justice qui se développe de 1 plus en plus. » r Signé : Lindquist, Président. f Le Roi se rcmh'A h Paris le 5 décembre. Le Souverain partira par Bruges, où un train français le conduira à Paris. 6 la maison militaire du Roi est composée comme suit : Adjudant général, chef de la maison militaire: le lieutenant général Jungbluth. Les aides de camp: Baron de Moor, colonel de cavalerie ; le général-major De-ruette ; le _ géméral-major, chef de la maison militaire ' Londres comte de Jonghe d'Ardoye ; le lieutenant général Hanoteau ; le lieutenant général commandant la 6e division d'armée Biebuyck ; le général-major, commandant la division de cavalerie, Le mercier; le oolonel^ d'artillerie, adjoint d'état-major, Lemercier. Les officiers d'ordonmance : le lieutenant colonel ( d'état-majoiT Galet; le colonel-adjoint d'état-major, oommandant le 2e carabiniers, Dosutrepant ; le major-adjoint d'e-fcat-major du lie de ligne Preud'homme; le major du génie Dejardm ; le major des grenadiers de Hennin de Boussu ; le car>i-taine-commandant d'artillerie, adjoint d'état-major, Van Overstraete- Les officiers attachés à la maison : l'inspecteur général du service de santé Mélis : le capitaine-commandant du Sa-' de ligne Delvaiix.; M. Iiigelbleek a été nommé, par arrêté royal du 26 novembre,administrateur de la Liste civile et secrétaire honoraire de Sa Majesté. Au ministère de la Guerre. — Vendredi matin, M. Masson, ministre de la Guerre,: a ;pris possession de son département. Il a été présenté au persoumet militaire et civil par ,M- Franck, q>ud avait assumé la charge «se ad intérim » de ce portefeuille* Avis aux évacués et réfugiés français en Belgique. — Des divers renseignements parvenus à la légation de France, il résulte que la situation du ravitaillement dans la région du Nord de la France, notamment dans la région de Lille, Douai, Va- ! lenciennes et Cambrai, est loin d'être assurée -par suite du manque de moyens de communication; l'était sanitaire dans ces réglions serait également peu satisfaisant. Les évacués et réfugiés français doivent donc prendre patience pendant quelques jours encore, jusqu'à ce que les moyens de communication soient rétablis et que les mesures (nécessaires puissent être prises pour leur rapatriement et leur ravitaillement ultérieur- Ils seront prévenus le plus tôt possible do la date à partir de laquelle leur retour pourra s'effectuer dans des conditions satisfaisantes; ceux qui se mettraient en route sans attendre cet avis, s'exposeraient à de graves inconvénients. I Etant donné cette situation, le Comité National ne peut plus encourager, momen-' tanément, le retour des évacués chez e-ux, et nous prions, en conséquence, les comités provinciaux, de suspendre, jusqu'à] nouvel amis les dispositions actuellement j en vigueur, relatives à ceux qui rentrent dans leurs foyers (attribution de l'allocation de reto-ur, etc...) Bien que l'Avis ci-dessus ne vise que les évacués de France, il y a lieu de prendre les mêmes^rmesures à l'éga.rd des populations belges q-ui ^ voudraient rentrer dans leurs foyers, la situation étant vraisemblablement la même dans les localités des Flandres, voisines de l'ancienne ligne do feu, qu'en France. Transformations à nos réunions parlementaires. — Le bruit court que la Chambre des représentants et le Sénat adopteraient-une nouvelle méthode de se réunir, inspirée par les circonstances, l'exemple des réunions parlementaires britanniques et commandée par les difficultés de oom- ; munications. Il n'y aurait plus que deux jours de séances par semaine : le jeudi et le vendredi.^ Mais les débats dureraient du matin au soir et continueraient, si c'est nécessaire, dans la soirée. Ces ^séances prolongées auraient pour but d'épuiser un ordre du jour ou l'examen d'une question. Comme en Angleterre, les députés ne se quitteraient que l'ordre du jour achevé ou la question résolue...• ♦ - dominations dans Tordre judiciaire. — Sont nommés : Auditeur militaire près le Conseil de guerre permanent de la Plandre orientale, M. Vfou Wambeke,substitut de l'auditeur militaire près le même Conseil de guer-re, en remplacement de M. De Groote, décédé. Auditeurs militaires en campagne, MM. Pecher, Geerinckx et Anspach, substituts de l'auditeur militaire en campagne ; Greffier près le Conseil de guerre permanent à Mans, M. Cocquyt, greffier adjoint près le Conseil de guerre permanent à Gand. Greffier près le Conseil de guerre permanent à Bruges, M. Somers, greffier adjoint près le Conseil de guerre permanent à Anvers. Sont acceptées les démissions : De MM Pastur et Pecher, de leurs fonctions d'auditeur militaire en campagne. MM. Iîenard et Cambrésy, auditeurs ei campagne, reprennent leurs fonctions d'auditeur pro/.incial respectivement à Mons et à Anvers. MM. Fraeys de Veubeke, de Selliers de Moranville et Van Wambeke, auditeurs militaires en campagne, reprennent leurs fonctions de substitut de l'auditeur provincial respectivement à Liège, à Bruxelles et à Gand. MM- Prisse, auditeur en campagne ; Goossens et Bruneel, substituts de l'auditeur en campagne, reprennent leurs fonctions de suppléant de l'auditeur provin-j cial respectivement à Bruxelles, à Anvers et à Bruges. MM. Deprez et Saïuwen, gie££iers près des OonseîiS de guerre en campagne, reprennent leurs fonctions de^ greif-ier respectivement près des Conseils de guerre j permanents à Anvers et à Gand. MM. Somers et Cocqu.yt, greffiers près les Conseils de guerre en campagne; re | prennent leurs fonctions de greffier ad-1 joint respectivement près des Conseils de guerre permanents à Anvers et à Ganci Le prix de la viande diminuera, dit-on, aux Abattoirs. On attend, en effet, des envois tTe moutons congelés d'Amérique. Il est probable aussi que la France, où le prix est beaucoup moins élevé qu'en Bel- 1 gique, ouvrira ses frontières, d'où résultera une baisse sensible. Les pommes de terre, amnonce-t-on, seront aibondantes et à bon marché. Les Magasins communaux font de si importantes acquisitions que leurs provisions eu pommes de terre iront bien au-delà du 1er avril 1919 et que le prix tombera de 60 à 40 oeMti mes. ï*as <le gaz pendant le Jour. -« L'administration communale de Bruxelles, d'accord avec les usines de l'agglomération, porte à la connaissance des habitants que par suite du manque momentané de charbon, résultant de la difficulté des transports, la distribution du gaz sera interrompue, jusqu'à nouvel ordre, de S heures du matin à 4 heures de l'après-midi. Elle rappelle à cette occasion les mesures de précaution qu'il convient de prendre pour éviter des accidents. La presse belge à rYaer. •— Une caravane de journalistes bruxellois se rendra prochainement, en compagnie d'officiers du grand quartier général, dans les régions de l'Yser où la vaillante arméo belge a livré les plus durs combats. les fanions français. — Tout le monde sans doute a remarqué que les détachements français, traversant Bruxelles, portent un ou plusieurs famons de soie brodé3 d'or et portant des inscriptions. Oa a vu des curieux se découvrir au passage de ces fanions, d'autres acclamer les noms glorieux qu'ils y voyaient inscrits. Nous avons demandé à un officier français quelle était la signification de ce petit drapeau qui intrigue les Bruxellois. Il a bien voulu nous appirendre qu'il s'agit en l'occurrence d'util / fanion de compagnie et que les inscriptions qui v sont brodées rappellent quelqu'actLon d'éclat de l'unité à laquelle il appartient-Les régiments français possèdent un drapeau tricolore que l'on salue, mais on ne rend pas d'homi,ours aux fantions. Donc, si l'on a salué et si l'on continue à' saluer des fanions, sur lesquels se lisent des noms comme Verdun, Argonnes, etc., on a simplement rendu un hommage d'admiration.» Le service du pain. — Afin d'éviter l'encombrement des bureaux, il est recommandé aux personnes, qui désirent obtenir de la farine au lieu de pain, et vice-versa, de se présenter le matin, de 8 à 10 heures, rue Van Orley, n° 14. La monnaie cachée revient au fom>. Jusqu'à présent, l'émission de nouvelles -monnaies d'appoint n'est pas encore décidée, mais il est probable cependant qu'un nombre assez restreint de pièces nouvelles seront frappées, non parce que le besoin s'en fait sentir, mais bien plutôt à titre commémo-ratif.Pendant la durée de la guerre, l'hôtel des monnaies a frappe pour 15 millions de pièces de zinc, correspondant au nickel en circulation. Le zinc sera retiré à mesure que les bas-de-laine sortiront le nickel; car l'Allemagne n'ayant eu aucun intérêt à acheter des pièces de zinc, dont la valeur intrinsèque est presque nulle, pas plus que des pièces de nickel, il faut bien admettre que c'est dans les cachettes de Belgique et du Nord de la France que notre monnaie d'appoint a été enfouie. D'ores et déjà, on voit réapparaître beaucoup plus de cette monnaie que durant les hostilités. Quant aux pièces d'or, à l'effigie d'Albert, qui avaient étéjfrappée^ en 1914, elles ont été expédiées avec les lingots et les coins monétaires belges sur Anvers d'abord, puis sur Londres, d'où elles ne tarderont pas à reprendre le chemin de la Patrie. Il en résulte que la disette d'écus sonnants et trébuchants,ainsi que la difficulté des échanges, faute de monnaie d'appoint, sont appelées à disparaître, la situation devant sa rétablir d'elle-même. 7* Les Allemands, qui n'avaient cure de nos pièces de zinc, se sont contentés de réquisitionner à l'hôtel des monnaies quelques 50,000 kilos de cuivre, quelques centaines de kilos de nickel et de zinc et les creusets en plombagine, le tout à paj-'er selon le prix à fixer par Berlin. On attend encore... Assistance aux prisonniers militaires libérés ou rentrant de captivité. — Les comités de secours et d'alimentation ont été invités à ne remettre de secours en espèces Etux prisonniers militaires belges et étran»-çers, revenant d'Allemagne ou de Hollande et en cours de route, qu'à titre tout à' [ait- exceptionnel et pour permettre aux intéressés de continuer leur voyage. Ils doivent les inviter à se présenter, au plus tôt, aux centres de concentration les plus proches de leur résidence et qui sont actuellement : Bruxelles, caserne du 1er régiment de guides, à Etter.beek; Louvain, école communale, située 5 et 6, rue des Chevaliers, et Lierre, école adoptée, ave-aue du Chemin-de-Fer. Les comités ont été priés de vouloir bien se^ mettre en rapport avec l'autorité militaire compétente aux ^ins do pourvoir à ['alimentation des prisonniers dans les locaux de concentration, et de leur servir trois repas par jour : matin, midi et soir si :'est nécessaire, aussi longtemps que la iite autorité n'est pas à meme de pourvoir elle-même à la chose d'une manière suffisante. De même, les comités se mettront en rapport avec l'autorité précitée, relative-nent à l'octroi de repas chauds (soupe,pain ît décoction de torréalime), dans certaines ;ares de chemins de fer, situées sur les /oies ferrées par lesquelles s'effectueront es transports de prisonniers militaires libérés, aussi longtemps que l'armée ne dispose pas des moyens voulus pour organU ;er ces distributions de vivres chauds. La même procédure est à suivre si les co-.on.nes cheminent à pied. Des distributions de vêtements ne doivent être faites aux prisonniers que si îlles sont absolument indispensables, sur-:out en ce qui concerne les vêtements do : 2 * ' ï : A ' j > ~~~ ■ Samedi 30 Novembre 1918. 10 centiMes lë numéro, -, -■ ' J 28™ année. — N° 13.

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