Le national bruxellois

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27 november 1918
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s.n. 1918, 27 November. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 11 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2j67k/
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Mercredi 27 Novembre 1918. ^0 centimes ïe numéro. - nu.«innée. N° 10. AN NONCES î' Le NATIONAL est distribué au rei-dercbaun Lei nnoncts sont exclusivement reçues 'j Svjtis dmar.âw.t ptaw i à 4 Uttnu. ... À sée de toutes les maisons située» J l'intérieure »u «^ATiONAL », «, • *' îloo d" ^ circulaires moyennant rçmbour- Herfc. " Potagères. (Téléphone IISS) et /Chaïut : 4X> mtiaHM . sement du pris du port, soit 3<) centimes; pap- . "JHT A VAS Réclames 3* page /avant Bourse/, la ligne . . .ft. 1.5M5 mois. A 1 Clage ou au delà des boulevards, Il est» I a Jk i. * Ynie et faubourgs in ou 9* page. . . . . & cl 4.00 perçu 10 centimes par semaine, ou SO cen* Sttfêt SX «mis de 9 a 6 feeafCS. : ; : : : : : : : : S.OO limes par mois, contre ticket-quittance. Le premier qu'on a vu II y ia plus de quinze jours déjà, on tâ-l chait d'imaginer son visage, de composer «a silhouette, et beaucoup, vers les banlieues de l'ouost, allaient à la renconbre du premier soldat qu'ils voulaient acclamer, i Tout le long do la chaussée de Cvand> c'était 10 specbacle do la retraite en voie de s'achever. Le grouillement gris des vaincus diminuait au-delà de Berchem ; ils quittaient J'immense champ d'aviation en y laissant, i ciressé comme un tyvmbole de la faillite ai-demande, leur ihangar à zeppelins. Au chemin de Ganshoren, une file de camions iau-.tomobiles s'apprêtaient au départ ; sous .leurs bâches mal ayuatéos, ils renfermaient lies restes de quatre annees do rapines et <ie vols. t.»n vidait une villa d'un bric à brac ibocho, et parmi tout cela nous reconnaissions des meubles contournés, des souve- de vieilles choses naïves de chect nous jgsa'iis emportaient avec eux. '.a chaussée monte vers Zellicic, et nous <».tssions les derniers barbares, s'effacer der-«riiîre no-us poiar entrer sur une terre délivrée. Ah ! quel cortège émouvant que celui «.u milieu duquel nous marchions : c'étaient <ies gens du paya qui retournaient de la jville comme autrefois, dans les temps paisibles, avec des ohions et des brouettes ; •aes Bruxellois allant en éclairours pour rencontrer les avant-coureuirs de l'armée.. [Peuple mêlé, Belges confondus, désordre do charrettes cahotant entre les a,rbr*v» cyclistes restiuacités chevauchant des vélos qui geignent faute d'huile ; réfiu^iés courbés (sous des ballots de couleurs, tous ceux qiui marchaient dans la Belgique libérée sen-,teint qu'on s'était remis à vivre. Des autos! (passaient en éclairs, des mains en sortaient tpottr s'agiter. On leur répondait par des clameurs. « Ce sont des Anglais ! » répétait-on autour de nous. Et les saruverurs vi-.vaient frénétiquement l'allégresse des saïu-yés.Je garde l'image d'iun visage ipencihé à la portière d'une aruto sombre et reluisante. 'Le rire du triomphe modelait tous ses traits ; ses yeux brillaient, ses joues étaient jrouges. Dans sa bouche largement oiutverte 'éclataient ses dents en rangées blanches. Une. pareille joie prend un caractère de torce qui convient à des soldats victorieux. Et tout en allant, je détaille le paysage; malgré le dépouillement do la saison, ses lignes sont pittoresques et syimpathi ues ; tune brume s'élève des vallons et les ramai-ires des bois aux crêtes des collines sem-«blent d-es nuages, aine fumée plus sombre <lans la fumée. Le cortège des piétons défile toujours; la route défoncée par les charrois ennemis voit, en sens inverse do la mort, passer le bonheur et la vie. Je suis itin groupe émouvant: le père dans un complet .râpé ; sa femme, une maman bien vieillie, et louir fille aux joues animées par le vent, sans chapeaux toutes deux, mais dignes dlans leurs couvertures teintes, transformées en manteaux. Elles se donnent le •bras ; le frère cadet marche de l'antre cftté. On devine où ils vont tous les oiuatre et qui ils cherchent. Le rencontreront-ils bientôt? Oh ! là, je sens mon cœuir s'agiter, un giroupe noir a surgi au détour de la route ; 11 s'avance avec des bras levés an milieu dos cris. 11 encadre une siuiiouette brune et liuï fait cortège. Cette silhouette so ra/rmro-che, elle a l'allure d'un .soldat. Serait-ce lui le premier? On se précipite, on applaudit, on secoue des mouchoirs et des cha-jpeaiux. C'est donc celui-là que mes yeux cherchaient, pour lequel mon sang s'émeut? (Et d'abord ce qui prend à la ~or"e, ce qui obscurcit le regard, c'est la couleur de l'uniforme! 0 symbole ma^nifiqiue ! Cet (homme, qui l'a reconquise, est vèfau comme notre terro en automne. Couleur de sable et d'argile mêlés, couleur des routes clans les plaines, couleutr des tombes oit donnent nos héros, couleur des labours où l'on sème; c'est comme si la Patrie elle-même, pour les protéger, avait habillé ses enfants: Ainsi elle les cachait dans ses sil-l Ions, dans les boues de la Flandre elle se; confondait avec oux; elle et l'armée au1 ^îet n'avaient plus qu'une teinte lunifonme; iaeo au péril, et, pour fouler cette terre, il" aurait fallu marcher sur des soldats • Je t'acclame, A premier de tous oeux qu-e' §'ai vus, ce jour-là. Tes amis t'entouraient, on sifflait, on rythmait des marches et des chansons. Tu étais du peuple,avec des veux sombres, et ce sourire modeste qui accuse les pommettes des travailleurs. Sur tes cheveux noirs, ton bonnet de police <ua peu de travers, crâne et bon enfant, était le souvenir rattachant l'ancienne armée à la nouvelle, les morts de Liège et de Dixnnude aux triomphateurs d'aujourd'hui. Je sais encore le geste de ton salut gagé quand je me suis découvert devant toi. Mais tu as passé trop vite, ta taille bien prise et le ceinturon à sa place, des gjuetres luisantes aux jambes, et te balançant avec l'allure d'<un vainqueur. Ce fut un moment <le joie nquve, trop court, hélas I et j'en sors inapaisé. Le groupe se hâte vers la ville. O soldat belge, «pourquoi no m'as-tu pas reconnu ï Ton visage -a surgi dans mes yeux et je n'en avais nul*souvenir. Je t'taiu-rais pris les mains, tu m'aurais a^elé par mon nom, nous nous serions étreints en versant des larmes. Mais tu ne t'es pas arrêté. Ainsi je m'en vais dans un grand trouble. Et tandis que la route avec ses ormes m'entraîne plus loin vers la BeUnouc reconquise, je pense à ceux qui oartout dans nos provinces encore occupées fonteom-nv moi _ tout à l'heure, lorsque je tâchais d'imaginer le sourire et la taille du premier soi - qu'il me serait donné de, saluer. Je pense aux mères qui se disent: ■ « Viendra-t-il avant tous les autres ? » Aux pères qui marcheront à sa rencontre, aux femmes et aux enfants qui regardent tourner l'horloge et pour qui le temps est un supplice. Ah. i les fiancées, les jeimes filles, comment sera-t-il le premier dont l'image éclairera vos veux*? Cavalier, cycliste ou fantassin ? Blond -ou noir 1 Le coi relevé ou* sans manteau '{ Le képi sur le front, le bonnet sur l'oreille et sa mèche au vent, ou la teto oncore recouverte du casque des tranchées Y Combien d'années de go.liire sur le bras gaucfhe et de blessures en chevrons cousus aur l'autre? Et toi, vieille femme qui attends ten petit-fils dans la chaumière que je sais, près du pont, sur le ruisseau de mon village, ^'évoqiue tout à coup ton inuuge qui trem-ible. Tu sais qu'il reviendra, t\u en es sûre ; tu as prié pour lui chaque soir, les <renoux sur les carreaux rouges devant la Vierge de ta chambre. Fasse Dieu qu'il ne soit ipoint tué ! Tu dois attendre aussi, mais sans impatience. Un matin de soleil luira au-des-sius des arbres des prés ; les Allomands auront quitté la contrée, dc£à leiuirs formes grises se confondront dans ton souvenir avec les choses vagues comme le brouillard et la mort. Tu épieras la route derrière les vitres de ta croisée; des gamins casseront en poussant des crûs, et,soudain, à cent pas avec une grappe d'enfants qui s'agitent tout autour, quelqu'un de très grand, de très beau,' se dressera au milieu du chemin. Il sera blond dans la lumière, vêtu d'une étoffe dorée comme la colline par uni jour clair d'automne ; tes yeux se voileront, | tu t'appuveras contre la muraille dans le cadre do ta porte, et tu tendras en avant, ta figure fanée toute blanche sous ton bon- ; net à r.uché. Trois pas encore et, dans tes bras ouverts, vieille mère récompensée, puisses-tu ne pas mourir en étreignant à la fois p«ur ton cœur la Patrie et ton enf-ant ! : D.-J. DE BOUCK-•Nos boys-scouts. Les horribles 5 padfindor > des « feom-m&udanfeur » avaient à peine disparu, ean- j •portés dans les premiers fourgons du dé- j ménagement boclie, que nos boj's-scouts sortaient les grands chapeaux et les cabans Ichaki, dont le port leur fut jadis interdit. par ordonnance de l'un ou l'autre croque-1 mitaine du « général gouvernement ». De-1 puis 15 jours, leurs petits uniformes sillonnent la ville et leur bonne volonté réalise des prodiges. Bruxelles compte trois associations de boys-scouts, mais celles-ci se sont, en août 1914, fédérées pour se mettre, d'accord, au service de l'autorité militaire. Depuis - la libération de Bruxelles les scouts ont repris leur service,et au nombre de près d'un millier ils assument actuellement de jour et de nuit les services de plantons et d'estafettes dans les 56 postes judiciaires établis dans l'agglomération, dans tous les (postes militaires, aux quartiers généraux établis à l'éoole militaire et à la Camore, au ministère de la guerre, dans les casernes, à l'hôpital militaire, au bureau de logement des officiers étabH ^ l'Hôtel de Ville, au Comité des réfugiés, au local de l'assistance aux prisonniers anglais, etc. L'administration oommunale de Bruxelles j a eu recours à eux pour la remise à domicile de quelque 50.000 convocations aux membres de la garde civile ! A l'exemple des soldats, qu'ils ^ tiennent familièrement pour de grands frères, nos seouts possèdent une organisation très complète, parfaitement hiérarchisée. Un immeuble de la Grand'Place mis à leur, disposition est devenu le siège d'un quartier général <où règne une animation qui ne le cède guère à celle qui s'agite autour des états-majors de nos armées. -On peut oonstater avec quel zele ces jeunes gens s'acquittent de leurs missions. On les voit tantôt.oromenant en ville un g.rou- , ne de -nrisonniers militaires libères, tantôt accroupis à côté d'un chauffeur mlo-tant à travers Bruxelles quelque grosse auto du service de l'armée. Avec le plus sincère désir de se rendre utiles ils entreprennent tout; et comme il est de leur a<^e d'avoir grande confiance en soi, ils font beaucoup de besogne utile. | . ! Brux^les reçoit clu charbon. ! La Société Coopérative dea Charbonniers Bruxellois est iheureuse d'annoncer au public que 1e «premier train de charbon organisé par l'Etat belge vient d'arriver & son adresse en gare du Quartier-Léopold.D autres trains suivront au jour le jour- D'autre ipart. de nombreux -bateaux font, route -pour Bruxelles. En conséquence, 1 e-mission des bons de charbon dans les bu- j reamx ooTomunn/ux pourra être reprise très j prochainement -vos lecteurs voudront bien excuser les (r-régularités qni se produisent quant an\ Heures de publication du journal, ainsi que les Uercctuosïtès d'impression. 1/es Allemands, outre nos stocks de papiers, envre, liiiile, etc., nous ont volé 14 moteurs électriques. ont enlevé plus rte la moitié de nos machines à composer et dépouillé le restant rte pieccs essentielles; ils se sont empares rte tous les accessoires de nos machines rotatives et rte oliclterie. rte tout notre appareillage électrique et plioto^rapliique, de la majeure partie de notre matériel.et mobilier typographique». fus avons à vaincre journellement les plus crosses diuicultés pour, assurer le tirase du journal. L'avenir remédiera a rette situation. < Petit» pSoupious «lo l'Yzer, i ' Petit Bonnet flofiochant sur lo crAno, crânement, ^ an peu penché vers la gauche, avec un certain air (lo ] ■aire la nique aux « sales Boches », gourde au côté," 1 lapote évasée par le b^s, tout kaki, d'un admirable iaki feuille morte, tabac turc ou labour frais : très , — chics », n'est-ce pas, ainsi, nos petits pioupious de * i'Vzer f Peut-être les aimez-vous mieux casqués do fer, « Jeannette » au flanc, l'air plus martial, avec une ! îortaino dureté do médaille d'airain sur leurs traits ] ambrés par les rebords avançants de la marmite de { tranchées ? 11 y en a pour tous les goûts, cornino vous lo voyez. Mais comme ceci ou comme cela, embon-netés ou casqués, ce sont des héros, nos héros ; oui, 1 Mademoiselle; parfaitement, cher Monsieur, des héros 1 lui ont étonné le monde. S'ils ont oncore des jamhes, io bonnes jambes pour défiler militairement do leur rtas élastique et rvthiné sur le pavé des avenues; s'ils ?nt encore dos mains, do bonnes mains pour serrer les rétros quo vous leur tendez bien cordialement avec 1 auo grande émotion réciproque au fond des yeux, ce ' n'est pas leur 4auce, croyez-le bien. Çu i n'ont-ils donc ; pas fait pour se les faire casser ! Souvenez-vous un peu do leur dernière offensive uu mois qui fut, celle-là lui mit brusquement par terre, d'un grand coup J'épaule, un si largo pan du front ennemi, con-.mo un ;hàteâu do cartes démautibuté.Ktcomme ils y allaiont, nos braves petits troupiers, comme ils y allaient! La tant fameuse forêt d'Houthulst, jugée quasi-inexpugnable, emportée en deux houres, toute la côte conquise pour ainsi dire en coup de Vont, la Lys enfoncée, l'Kscaut enfoncé... Et que n'auraient-ilspasen-toncé encore, le Rhin sans doute et io Danube, si la conclusion do l'armistice n'était venue, d'un brusque coup de cisailles, couper lo fil do leurs fabuleux enfoncements?Ah ! cher Monsieur, quelle belle épopée ! et votre fils en fut et votre fiancé aussi, Mademoiselle. Voilà do belles histoires à conter à la veillée, comme dit la chanson. Voilà do belles images à évoquer par lo ! mot ou par la couleur. C'est toute une Hliado à mettre debout et elle n'attend quo son Homère, un Jlomûro moderne, bien entendu, à qui lo tambour delà prose — contes; nouvelles, épisodes — ne répugne nullement, encore qu'il sache, selon le ton à prendre ot l'occasion étant propice, emboucher lo clairon tonitruant des strophes épiques. EMELIO. — —^ g " lit U Le Roi fera sa joyeuse entr-éo à Moins <aij«urd'thiui mercredi Sa Majesté quittera Bruxelles à 9 heures, en automobile, iccompagnée des membres de sa maison nilitaire. I;é Itoi a reçu, mardi après-midi, les nembres du Comité central industriel. La iélégatkm de ce comrité, conduite par MM. ladot et Carlier, avaiit été reçue la veille >ar M. Jaspar, le ministre des Affaires économiques. M. de Broquevillc a accepté, lundi aoir, e portefeuille de l'Intérieur. « Kos troupes en Allemagne. — Ce sont es 4me et 5me di-visicma d'armée, sous les irdres du général Michel, qui iront en Al-emagne au- début de décembre. Ces divisions seront .remplacées dans 1-a suite par les quatre divisions restées a.u pays. Le quartier général de cette armée d'oc-îupation s'établirait à Aix-la-Chapelle et son secteur irait d'Aix-la-Chapelle à la irontière hollandaise, en face de Dussel-3or£-« Installations do nouveaux ministres. — Mardi matin, à 11 heures, M. Delacroix, ministre des Finances, a pris contact avec son personnel dans la grande salle de la bibliothèque de son département. M. Buisseret, secrétaire général, après ivoir salué le ministre, a rendu hommage i M. Vain de Yyvere et a fait un vif éloge rie la conduite de son personmel pendant l'occupation. M. Delacroix, en termes émus, remercie ît fait appel à l'esprit d'initiative des fonctionnaires des Finances, dont la tâche rlans l'œuvre de rostauration sera considérable.■ lindi soir, M. Franck, ministre des Colonies, a été présenté par M. Renkin aux fonctionnaires du ministère des Colonies. F,es engagements volontaires des jeunes ;ens seront .pris à la Place de Bruxelles, 146, rue Royale. I a frontière hollandaise est étroitement surveillée par les troupes belges et hoUan-laises. On no la traverse pas sans passeport. Cette surveillance a pour objet prin-;ipal d'entraver l'importation des mark ein Hollande. • f a Conférence du Jcnnc-Ilarrcan de Bnu-\clles organisera, à l'occasion de sa ren-;rée, en décembre prochain, de grandes 'êtes au cours desquelles on magnifiera le retour de la Pairie à la liberté. Le bâton-îier du barreau de Paris assistera à ces' solennités- j Sur 1«'* instances do M. Imminence le Cariiii ji, la manifestation projetée en sowrfH^toj^oiir lo dimanche l''rdécem-tT^^T^B||||fc^ieu, apprenons-nous de source I5n In Wonco «oiennelio du 20 novembre de la" Chambre française, président M. Paul 'Desehanel, M. R. Renouet, prési-ient de ia commission de l'armée, a rendu, an lo sai', un hommage ému aux alliés do la France. L'allié belge a eu la place d'honneur, son aide et son martyre le lui méritant.« Pendant quatro années entières, a dit M. Renouet, il n'est plus resté à l'un d'entre îux — dont lo nom s'inscrira dans la lé-jonde — qu'un royaume de quelques kilomètres do sable, entre le dernier rempart l'une rivière débordéo et l'immensité de la mer >•, et des applaudissements prolongés ont souligné cette délicato allusion à nos maux et à notro ténacité invincible. Un tabienu haut en couleurs est celui quo présentait lundi lo péristyle du Palais ie Justice, lors tio la visite royale. Entre les hautes et massives colonnes du monument babylonien s'élève, au milieu do l'aile gauche, un large escalier que couvrait un tapis bordé do palmiers et d'autres plantes ornementales. C'est par cet escalier qu'au milieu des « Vivats « lo Roi est monté jusqu'à la salle des audiences solennelles do la Cour suprême. Ce (Jui rendait le spectaclo impressionnant, c'était la vue de tous les conseillers en robe rougo escortant lo Roi et se mouvant sur le fond grisâtre du gigantesque monument. Cette profusion de toges pourpres jointes pu kliaki des uniformes militaires ot à la verdure des plantes, réalisait, comme nous lo disions plus haut, un prestigieux kaléidoscope. ï-,e mot tic circonstance. — NOUS assistions vendredi dernier à la rentrée triomphale de notre Roi et de ses troupes victorieuses. Nous avions pour voisin un grand diable enthousiaste dont les « battoirs » fonctionnaient sans trêve et dont les coups de gosier faisaient sensation. L'homme s'époumonnait à acclamer la famille royale, nos troupiers, lesdoléguésdesarméesalliées. Quand le cortège fut passé et que les silhouettes du dernier canon ot du dernier soldat so furent perdues au loin dans le remous de la foule, l'homme respira profondément. Il essuya son front perlé do sueur en dépit du temps « frisquet » ; sa figure prit une expression sérieuse et, à voix haute, il dit, parlant pour lui-même : « Et maintenant, travaillons !.. « Cela nous parut être vraiment le mot de la fin, le mol de circonstance. Oui, travaillons à présent. Après les acclamations, le travail. Quo chacun dans sa sphère tende ses forces ; raidissons-nous en un bel effort pournous dérouiller, pour secouer la torpeur où nous plongèrent ces années de deuil. Travailler avec ardeur, avec conviction, c'est servir le pays, c'est contribuer à la reconstitution de la Patrie. Haut les coeurs ! Quo la rumeur des usines remplace bientôt le grondement des canons. L'avintion a fait pendant la guerro des pas semblables à ceux de Petit Poucet chaussé des tant fabuleuses bottes do sept lieues. Aussi bien, dans l'attente de l'épique traversée de l'Atlantique, laquelle sera tentée sous peu, và-t-on établir par-dessus la Manche un service d'aérobus. Lo voyage Paris-r.,ordres va devenir chose aussi aisée-ticket de tramway pour la Bourse ou pour lo terminus de Boitsfort. Au début les appareils transporteront vingt personnes en compartiments éclairés à l'électricité et chauffés ; 10 livres sterling pour l'aller, 15 livres pour aller et retour. La réouverture de la Bourse officielle est fixée définitivement atu lundi 2 décembre 1918, è. 11 h. 30. 0il est le cito.-en Camille liuysmans? — D'après les journaux anglais, M. 0. Hiiys-mans, secrétaire de l'Internationale, a/vait été invité par le gouvernement belge à assister à l'ouverture du Parlement, à Bruxelles. Il en à été empêché par l'action du syndicat des gens de mer qjti ne l'ont pas laissé embarquer à Folkestone. M. Huysmans, instruit par des expériences préoedente», avait pris la précaution d'obtenir de M. Havelock Wilson, président du syndicat, la promesse de ne pas voir son aépairt entravé cette fois; néanmoins il n'a pas réussi à s'embarquer. Nos relations commerciales avec l'Angleterre. — La « Belgian Chamber of Commerce in London » dn6orme ses compatriotes en Belgique libérée -qu'il existe en Angleterre de nombreuses restrictions affectant les transactions commerciales, tant pour l'importation que pour l'exportation. Elle attire leur attention sur les sérieux inconvénients qui résulteraient de l'inobservance de ces règlements et leuir recommande très spécialement de se documenter avant d'entreprendre une -affaire commerciale quelconque avec la Grande-Bretagne ou ses colonies. Elle se tient à leur disposition pour tous renseignements- * — liO Ucstaurant Universel, rue Saint-Michel, Binuxelles-Nord-Bour&e. Maison de haute confiance. 117a-Bl<>; ivoa églises présentaient, dimanche, un aspect inaccoutumé : c'est que, parmi la foule des fidèles, apparaissaient do nombreux uniformes « kliaki ■>. Et il était tou-stiant do voir, rassemblés au pied des, autels, en cet endroit confident d'angoisses et do supplications, tant do jeunes gens au retour si imploré ! Aussi attiraient-ils tous les regards et furent-ils la cause involontaire et touchante de beaucoup de distractions. Mais nous avons confiance que, pour ce premier dimanche, le Seigneur se montrera très indulgent...A la chambre, —Il y aura grand branle-bas dans lo Palais do la Nation jeudi. Non seulement les deux Droites y tiendront, lo matin, une séance plénière : les deux Gauches en feront autant, après quoi chacune des Gauches se réunira séparément. Ces délibérations do groupes porteront d'abord sur le volo à émettre pour la composition du bureau de la session 1918-1919 et sur la désignation des candidats de chaque parti pour la présidence, les vice-présidences, les places dé. secrétaires et celles de questeurs. M. Delacroix, chef du Gouvernement, prendra la parole aussitôt après la- nomination du bureau et l'allocution présidentielle d'usage. Le Sénat est convoqué pour vendredi à 2 heures. Havre-BrnxcUe». — M. Hymans, ministre des affaires étrangères, en prenant, I hier, possession des locaux de son département, n'y îi trouver qu'un secrétaire et un huissier. On attendait l'arrivée d'un train qui doit amener du Havre 340 personnes, fonctionnaires do tous rangs, ainsi que les archives du département. Par le mémo train une soixantaine do1 membres du corps diplomatique rentreront à Bruxelles. On sait quo lo ministre de Franco est le premier diplomate arrivé ici. Los ministres d'Angleterre et des Etats-; Unis l'ont suivi de près.Lo ministre du Brésil, M. Baros Morrera. et le ministro du: Japon, M. Adatchi, deux grands amis de la Belgique, ont fait le voyage en automobile ; j ils sont arrivés juste à temps pour assister, en costume de voyage, à la séance do la Chambre. * i>e Comité National sera officiellement rattaché au Ministère do l'Industrie et du Travail, section du ravitaillement. Mais ses cadres et son fonctionnement ne seront pas modifiés, nous dit M. lo ministre "Wauters : l'œuvre du Comité National sera menée à son terme par ceux qui l'ont fondée ot l'ont dirigéo pendant la guerre. « hem spécuiaus sont de bien bonnes petites choses croustillantes. La dent des' « babies » l'assure; leur estomac, tout autant. Mais voilà, pour beaucoup, à l'heure qui sonne, les dites « spécuiaus sont com-! me les raisins de la fable. Eli bien, qu'ils se ■ réjouissent. « L'Alimentation,: •> qui a pour ' eux toutes les prévenances, fera distribuer 250 grammes des dits bonbons si bien bruxellois, et ce à l'occasion de la Saint-Nicolas, à tous les enfants qui participent, dans les écoles; au repas scolaire payé ou gratuit.Prisonnier» allemands dirigés vers l'Yser. — Mardi matin, sous bonne escorte de vaillants brigadiers de gendarmerie, 82 prisonniers militaires allemands qui avaient, ces jours derniers, été ramassés un peu dann tous les coins de l'agglomération bruxelloise, furent dirigés de la caserne des guides,, où on les avait parqués, vers la gare du Nord. Un train les y attendait qui les conduira dans la région de l'Yser. Ils y seront mis à la besogne ; on les fera principalement travailler à la réfection des voies ferrées. Parmi eux se remarquaient quelques officiers et sous-officiers ; tous traînaient leurs hardes et bagages. • ■ On demande de» personne» de bonne volonté pour piloter le» soldat» alliés dan» Bruxelles. — Un lecteur suggère j cette idée, qui nous paraît excellente et digne d'être prise en considération par l'autorité communale : Samedi, apres-miai, j'assistais au Te Deum avec mes deux fils. Descendant ensuite en ville avec eux, à la Grand'Place je leur donnai quelques explications historiques. Pendant cette causerie, un grotfpe d'officiers français s'était approché et m'écoutait avec curiosité. L'un d'eux me demanda où était la maison du Roi, et il fut bien étonné de se trouver en face de ce qu'il cherchait depuis plus d'un quart d'heure. A l'intention de ces messieurs je continuai mes explications et avec eux j'allai de la Grand'Place à la Bourse, aux Halles, à la Tour Noire, à la gare du Midi, au Palais de Justice; bref, je fis le tour de la ville. Vers 7 heures, quand je les quittai, ils ne surent comment me remercier de les avoir pilotés ainsi. Ils étaient heureux, souhaitant que tous leurs camarades fussent aidés de la même manière, car, sinon, dirent-ils, ils iront au twsard sans voir rien de ce qu'ils devraient voir. Ne croj'ez-vous pas qu'il y a là une lacune et no pensez-vous pas qu'il vous serait possible de fonder un bureau où des personnes do bonne volonté et d'une sécurité morale absolue viendraient so mettre à la, disposition de coux do nos alliés qui aimeraient visiter la viile? La condition de bien la connaître historiquement devrait être exigée. Deux arrété»-ioi». — Dans le but d'interdire l'accaparement ou l'exportation exagérée de produits dont la Belgique a le plus pressant teoiii, viennent Reparaître deux arrèiés-lois qui confèrent au l'Un le droit de prendre toutes mesurés généralement quelconques pour réglementer l'exportation, le transit et l'importation par les frontières 4e et ('e mer de toutes denrées ou marchandises, et de to,us fonds, titres, valeur* ou monnaies . L'exportation et l'importation par les frontières de terre et de mer des denrées ou marchandises de tonte nature sont subordonnées à l'octroi d'une licence. Les licences sont accordées par le ministre des Affaires économiques. Celui-ci peut dispenser de licence l'exportat:on ou l'importation de denrées ou marchandises déterminées. La liste en sera publiée au « Moniteur ». On cherche activement Itï. »8a«son dont on est sans nouvelles. Il est probable, dit-on au quartier général, que le nouveau ministre de la guerre est en route, et rentrera par la Hollande. Kcnvoi <io cIqbbps. Le gouvernement a décidé le renvoi à très bref délai dans lenis foyers des cla ses de 1899, 1906, 1901 et 1902; une nwsure analogue serait prise en favevr des assimilés à et s classes et des volontaires âgés de plus de 30 ans. Les militaires qui le désirent seraient provisoirement maintenus. Les hommes de la classe de 19U qui n'out pu répondre à la suite de l'appel fait on septembre 19U, la da-se de 1915 et les classes suivantes seront successivement appelées de.façon it pouvoir continuer aussitôt que po sible, la libération des claies qui ont l'ait le service de guerre. i .ew service* post&nx se réorganisent avec méthode et rapidité, vu les dégâts à réparer dés l'abord... On dessert déjà Osten-de et touto la ligno, Liège et toute la ligne; cela par chemin do fer. Des autos permettent les distributions Malines et à Anvers. Do même, tout le Brabant est desservi par des moyens de fortuno, tels que les vicinaux de Waterloo et do Louvain. Chaque jour étend le service des distributions. Dés mercredi matin, un certain nombre de guichets seront ouverts à la poste centrale, où l'on acceptera l'affranchissement des correspondances contre espèces, et la vente d'un petit nombre de cartes. Les correspondances seront affranchies par les employés au moyen des timbres nouveaux. Ces timbres no seront pas mis en vente, sinon là, et par très petites quantités, étant donné la pénurie dans laquelle l'administration se trouvo encore à leur sujet. Uno nouvelle distribution do correspondance, ainsi qu'une nouvello levée de boîtes s'ajoutent au service.j Le service envois de fonds ne fonctionne pas encore, et pour deux raisons bien claires : d'abord, pour une raison de trésorerie. Il faut que la poste so soit remise en rapport avec la Banque Nationale. Ensuite a cause des formules imprimées qui font encore défaut. Le personnel ne peut cire repris, de même, quo graduellement et selon la remise en activité des services, dans lesquels, comme nous venons do lo dire, chaque jour amène des progrès nouveaux. • Pour les prisonniers anglais en guenilles. — On nous écrit du refuge d'évacués n» 5, établi dans la commune d'Ixelles : A l'hôpital d'Ixelleg, rue du Cygne, so trou-vent une trentaine de soldats an^lsys qui maii^ quent de tout : bas,'cols, chaussettes. Le public est instamment prié d'apporter do quoi vêtir ces braves, soit à l'hôpital, soit à l'école do la Petite-Suisse, chez M. Aug. lîedintr. « Aux érncués de Douai. — Le ma-ire de Douai nous «prie de porter à la, connaissance de ses concitoyens, réfugiés à Bruxelles, qpa'il est indispensable que tous les fonctionnaires et les sea-vices municipaux, ainsi que les ourvriers des différents corps de métiers, se rendent personnellement et lo plus tôt possible h, Douai pour la remise en état de leur cité. Il invite très .instamment les personnes non désignées ci-dessus, et cela autant q.ue possible et momentanément, soit à rester en Belgique, soit à se rendre dans une région de la France q\ii n'a pas été envahie. La raison de cette restriction est le manque absolu, à Douai, de literies, ustensiles de ménage, éclairage, chauffage et d'ea.u potable, et les difficultés de ravitaillement.—* Au mlnietère <le» Colonie*. — L'administration centrale de ce dépa'tement a été divisée en deux sections pendant la guerre. L'une, qui résidait au Havre, avait dans ses attributions notamment le paiement des fonctionnaires et agents de la colonie; l'autre, qui en lobait tous les services importants, s'était fixée à Londres- On attend, d'ici à.peu de jours, le retour de l'administration du Havre. Celle de Londres nous revie dra dans trois semaines.

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