Le national bruxellois

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23 november 1918
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s.n. 1918, 23 November. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/319s17t89p/
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Dès six heures du matin, la foule s'est portée vers le joli village, où l'on attend le Roi et l'armée. Les services d'ordre sont faits par la garde communale renforcée d'une compagnie de carabiniers cyclistes. L'arrivée du Dr Lemans, ff. do bourgmestre, accompagné du conseil communal au grand complet, fait espérer au public qu'il verra bientôt le héros du jour, là reine, les princes, l'armée. On entend au loin une musique ; immédiatement c'est le délire; la foule, sans rien voir, pousse déjà des vivats. C'est la musique des carabiniers précédant le régiment. Les carabiniers sont acclamés, comme on pense, avec frénésie, Les troupes se succèdent, le génie, l'artillerie; mais à 10 h. 1/2, le Roi n'est pas: encore là. Il y a eu malentendu- Le Roi, venant du front, est passé à la place communale de; Berchem accompagné de la Reine. La prin- j cesse et les princes suivent dans une seconde ; auto. Us ont fait arrêt à la place communale, et ont été acclamés par le personnel enseignant et les enfants de toutes les écoles. Le Roi arrive à Molenbeek Le Roi continue jusqu'à la limite de la commune de Molenbeek, où il est reçu par les habitants du faubourg, qui l'ovationnent frénétiquement. L'auto stoppe; M. le bourgmestre et M. le doyen de Molenbeek s'ap-, prochent et souhaitent la bienvenue à nos souverains. En quelques phrases éloquentes, M. Met-tewie retrace toutes les horreurs de l'occupation allemande : oppression, emprisonne-_ _ . . forcés, manœuvres de presse stipendiée, travail do désunion, et il ajoute : « Elle est venue enfin cette heure désormais acquise à l'histoire. Notre peuple a reconquis sa liberté, son unité et son indépendance, et du même coup tous les peuples opprimés verront luire l'heure de leur émancipation. i » Gloire à tous ceux qui ont contribué à, celte œuvre grandiose ! Gloire à notre Roi, : a qui le monde a déjà décerné le titre de j « Grand » et qui illustre de sa haute figure ; la page la plus glorieuse de notre histoire nationale ! « Gloire à nos admirables soldats ! Gloire I à ceux qui, morts pour la patrie, dorment! i du sommeil des héros ! >. M. Mettewie poursuit par la glorification de nos alliés et dos neutres qui nous vinrent : en aide,et il termine par d'enthousiastes re- i morcîments adressés à la Reine et au Roi. L'allocution de M le doyen est également très émouvante Le Roi continue vers les Etangs-Noirs où il descend de voiture. Accompagné de la famille royale, il se rend dans le jardin de J la propriété occupée par M. Debusscher, , chef de division au ministère. Là il monte à < cheval, ainsi que la Reine, la princesse j Marie-José, le prince Léopold en tenue de s lieutenant du 12® de ligne et le comte de < Flandre. Us vont prendre la tête des troupes 1 pour se diriger vers la capitale. A la porte de Flandre.—En attendant ; les Souverains. < 10 heures. — Il y a foule, une foule énor-! J me. Dans les rues de ce quartier populaire c le public s'est tassé à s'écraser. Plusieurs c personnes se sont trouvées mal. Un service 1 d'ambulance, admirablement organisé, les j emporte tout de suite. 11 M. Max, entouré des bourgmestres des £ communes de l'agglomération, attend. Il a * bonne mine, bien qu'un peu pâle. Le collège £ échevinal de Bruxelles l'entoure. Sur l'estrade qui se dresse, dos au canal, c se tiennent des personnalités de l'adminis- j tration communale de Bruxelles et des offi- ci cicrs belges, anglais et français. Parmi les s officiers, on signale le colonel Briart, com- !] mandant la 160® batterie française, qui a nettoyé le Kemmel. Certains de ces mes- r sieurs prennent des notes, photographient et font des croquis. L'un d'eux saisit la j silhouette de notre bourgmestre. Les cha- s lands amarrés au canal sont pavoisés. Au e tfaîtedes pauvres arbres qui longent le canal, des curieux sont grimpés. Arrivés du Roi dans sa capitale. ! H est 11 heures. Le Roi est annoncé par r ■tles cyclistes. Une minute après, le cortège d iébouche de la chaussée de Gand. Les gen- a darmes belges précèdent. Us ont gardé la p tunique bleue, mais portent le casque. n Derrière eux, immédiatement, le couple royal, leurs enfants : les princes Léopold, r Charles, la princesse Marie-José, et, surprise c agréable, le prince de Galles — tous à v cheval. r Ia; Roi, montant un cheval blanc, est en h uniforme kaki et casqué. Le teint s'est en»- s bruni légèrement. Il est souriant, visible- Le Roi rentre dans sa capitale, acclamé par tout un peuple ment heureux. La Reine a peine à maîtriser son émotion. La Reine Au milieu de l'étonnement profond de tous à la première apparition du Roi, une émotion nouvelle saisit les spectateurs, au même instant, en reconnaissant la svelte silhouette de la Reine. On distingue d'abord l'allure générale, une toilette grise; puis los regards fiévreux peuvent discerner de plus près celle que nous admirons depuis quatre ans. Elle n'a guère changé ! C'est toujours son doux, grave, maternel visage, dans lequel les yeux semblent encore agrandis par de légers cernes, témoins du martyre passé. Les cheveux encadrent, en boucles légères, une calotte de soie gris beige. Comme ■ toujours, la toilette do Sa Majesté est d'une | distinction, d'un goût suprême. Elle porte une amazone gris de fer, la jupe à plis larges, 1 la jaquette à revers étroits, très légèrement ! ouverte en pointe sur un dessous "blanc. ! Les gants sont blancs. La Reine monte un ! cheval brun foncé. C'est avec un véritable ravissement que la foule découvre derrière nos Souverains une toute jeuno, exquise et toute souriante amasjone, dans laquelle les mères ont reconnu déjà celle qu'on appelait la « petite princesse ». Sa toilette n'est pas moins sim-' pie ni moins heureuse que celle de la reine. Elle porte une amazone tailleur d'un gris brun analogue à celui que porte la reine. Los revers étroits s'ouvrent sur une blouse .blanche à petit col. Sous une coiffure de cheval en forme de casquette de jockey, les j cheveux sont toujours on « mousse », mais la teinte s'est bronzée ; ils ressortent légèrement et forment par derrière deux tresses ramassées et crêpés. Pendant toute la mar- cii<^muiiip?Ene^?^)emruiHtnoii^!enle^a princesse montre une aisance et une correction sportives admirée de tous. Rien n'a plus profondément ému la foule que de voir quelle gravité profonde persiste chez nos souverains, au milieu de la joie formidable j du retour. Ils n'oublieront jamais nos morts | et nous les en aimons davantage. Le Roi et la famille royale sont suivis immédiatement d'un cortège d'officiers belges et alliés. Ce sont le général français Dégoutté, les généraux belges Léman, Bie-buyck, le général français do Brissouly, le j général anglais d'Athowl, beau-frère du roi d'Angleterre. Leurs uniformes sont beaux, ' quoique simples. Le Roi, la Reine et leurs enfants s'arrêtent devant la tribune. Le bourgmestre, M. Max, prononce d'une voix claire le discours suivant : Discours du bourgmestre Max. Sire, Depuis plus de quatre ans, ]a Capitale at-' tendait cette minute. Elle l'attendait avec impatience, avec fièvre, mais jamais le doute n'a ébranlé sa foi. Elle avait la certitude que, t-ct ou tard, il lui Serait donné de v oir revenir vers elle/ victorieux, le Roi_ dont elle avait, au début de la guerre, salué la no1 le et virilo décision et dont l'exemple l'avait enflammée de cette abnégation généreuse qui élève et grandit lo patriotisme au point de l'égaler à l'a-| mour de l'Humanité. Gui, la Belgique s'e3t offerte en sacrifice pour un idéal qui plane bien ' au-dessus des intérêts qu'enferment les iimitei j do ses frontières. Le peuple de Bruxelles a connu des souffrances^ indicibles, mais il les a supportées sans [plainte, les yeux tournés vers l'avenir. La rentrée du Roi et de l'armée, dans l'apothéose du triomphe, lui apporte aujourd'hui la récompense qui lui était due et c'est frémissant de bonheur que, fier de pouvoir parler en boh nom, j'enveloppe dans un. mémo hommage de gratitude et d'admiration nos soldats incomparables, dignes partenaires 4c j troupes alliées aux côtés desquelles ils oritrl*>m battu, et l'héroïque Souverain qui, à leur tête, a conquis pour lui-même et pour la Belgique, dont il incarne l'âme, la gloire la pins pure. Qu'il me soit permis d'associer à cet hommage notre Reine dont nous savions, dès avant la guerre, la bonté, mais dont nous connaissons aussi maintenant le mâle courage, et de confondre nos jeunes princes et la gracieuse princesse Marie-José dans les acclamations que nous adressons à ceux dont les exemples guideront leur avenir. Vive le RoiI Vive la Reine! Vive la Famille royale! Vive notre arméeI Vivent nos alliés! Le discours de M. Max est acclamé. Les bravos se succèdent. L'orsqu'ils paraissent s'apaiser un instant, le Roi prend la parole et dit : Réponse du Roi à M. Max. « Messieurs, la Reine et Moi nous avons écouté avec émotion les éloquentes paroles que vient de nous adresser M. le bourgmestre. C'est pour nous la plus grande joie de notre existence que le jour où nous rentrons dans cette belle capitale, délivrée enfin, après quatre années et demie d'oppression, par la victoire des Alliés. (Applaudissements.)Nous nous réjouissons de tout cœur de retrouver nos concitoyens, qui n'ont jamais cessé d'avoir une confiance absolue dans la victoire du droit, et qui n'ont pas cessé de rester le front haut, comme il sied à des hommes libres, sous la bmtalitéde i'oppresseur. (Applaudissements.) Je tiens à rendre ici un profond hommage d'admiration à M. Max, l'exemple de toutes les vertus civiques. M. le bourgmestre a oté héroïque, il tiendra sa place parmi les plus , grands magistrats communaux de notre j histoire. » (Applaudissements. Cris de vive ( Max ! vive le Roi ! vive la famille royale !) . Mesdames Lemonnier et Steens remettent [ à la Reine deux bouquets d'orchidées blaa-; ches. . Les applaudissements continuent et _-e , cortège se remet en marche. Le cortège à travers Bruxelles Le cortège quitte la chaussée de Gand et se dirige vers la Bourse par les rues de Flan- 1 dre. et Ste-Catherino. La foule est immense 1 place Ste-Catherine et au boulevard Ans-1 pach. 1 La place do Brouckère présente, avec son ■ vaste terre-plein et sa ceinture de hautes ■ bâtisses respirant la fièvre commerciale et l'activité d'une grande capitale, le cadre le 1 plus parfait qui se pût trouver dans Bruxelles pour un déploiement de pompe : comme celui qu'attendait aujourd'hui ia » foule. Aussi lui accorde-t-on la préférence, s car dès 8 1/2 heures son vaste espace était ' comme reîouvert d'une mer humaine où ' flottaient des drapelets, et contre le flux de " laquelle luttaient, avec une patiente sol aci-• tude, des agents de police et des grenadiers. » Le long des trottoirs sont rangés fies ■ enfants des écoles, qui agitent leurs drr.pe-■■ lots, acclament au passage les grovfoes ' d'officiers belges ou étrangers. La foule it > do même. Elle salue de ses cris de joie les ' autos qui passent et, à un moment donné, ' les 6 ou S avions qui, venant de l'Oi est, > passent rapidement dans le ciel clair. Les virent sur l'aile. Ce sont de beaux avions, clairs dans le ciel lumineux, portant les 1 couleurs belges. Dans l'azur incomparable d'aujourd'hui, leurs ailes ont la transparence du fin ivoire. Vers 11 h. 1/4, un remous de la foule, 1 pour autant qu'un remous soit possible dans une telle cohue, et les gestes des curieux 1 penchés aux, fenêtres annoncent du neuf ! C'est l'auto du bourgmestre Max et celles 1 du collège qui s'avancent. M. Max descend un instant de voiture. On l'acclame. Mais des extrémités du boulevard Ans-pach montent des clameurs plus fortes encore qui vont s'accentuant. Lo cortège s'avance, le Roi, la Reine, les princes Léopold et Charles, la princesse Marie-José à cheval, le grand état-major. On agite des ' drapeaux, des mouchoirs, des chapeaux; on crie : Vive le Roi ! Vive la Reine ! Vivent les princes ! Les acclamations montent, formidables.Le cortège passe comme dans une vision qui laisse tout le monde ému jusqu'aux larmes! C'est admirable, vraiment. Il faut avoir vu ce spectacle pour sentir ce qu'une nation peut ainsi, sans autres moyens que ses vivats, exprimer à la fois de joie et d'attachement à ses princes. On acclame les Américains, on chante la j Marseillaise •• au passage des troupes | françaises défilant aux accents de leur entraînante et populaire marche 1' « Entre Sambre et Meuse ^ ; on pousse des « hip hip hourra ! » frénétiques au passage des Anglais, et l'on ovationne à pleins poumons nos braves et chers carabiniers qui ouvrent le défilé des deux divisions belges. Des soldats aident lapolice. Ils font la haie depuis la Porte de Flandre jusqu'au Palais. Mais leur barrage n'est pas tel qu'on ne puisse voir. A la Porte de Schaorbeek, le service est assuré par les chasseurs à cheval. Sur le reste du parcour, ce sont les lignards, | les carabiniers, les carabiniers cyclistes et les grenadiers qui contiennent la foule. j La tenue de ces troupes de police est admirable. La mine des hommes est saine, l'équipement propre et martial. Mais tous les hommes, comme ceux du cortège, ont un aspect de gravité.Leur sourire est grave. Leur regard est héroïque et atteste qu'ils ont vécu des tragédies. Le cortège arrive à 12 heures en face du Palais de la Nation. Dos officiers de toutes les armes et de tous! les pays alliés, des photographes et des cinématographistes sont montés à droite et à gauche du Roi et en face le long de la grille du Parc. Les Chanta réunies. Dès dix heur parles abords du Palais de la Nation sont déjà inaccessibles. Le service à l'extérieur est fait par grenadiers et à l'intérieur par les Carabiniers.. Malgré la grande, cohue, ministres, députés et sénateurs arrivent assez facilement jusqu'au local des séances. La foule est docile et se prête avec la plus grande sagesse aux ordres de la (police et de l'armée. Il serait exagéré de dire que les locaux parlementaires ont retrouvé leur propreté de jadis. Cependant la grande crasse a été e?enlevée et beaucoup de détériorations ont 3, été masquées ipar la décoration des plantes £ i vertes, disposées avec le meilleur goût ! dans La salle des pas-tperdus et le lon-a: des ^ esoaliers. tant -dit Sénat que de la Chambre. û La salie des séances a été soJirement défi ©orée. Le trône pour la Reine et la Famille Royale est dresse contre la «porte qui donne t accès des locaux de la Chambre dans ceux du Sé.nat. De chaque côté du "bureau se dé-1 ploient des drapeaux tricolores, dont la nampe est surmontée de renommées cou-ronziant la victoire- Aux colonnes des tri-feunes réservées sont également dressés des drapeaux .nationaux et le Ion# des balcons des tribunes du second éta^e entre cha-Rie colonne sont appliqués les éouisssons de tou-1 t tes les nations alliées se détachant sur une - : gvivlande de laurrlers do?é3.En dessous des B ! tribunes diplomatiques et du .Sénat, des éGusoons, un portrait du Roi Albert, desquels se détachent des faisceaux de drapeaux alliés. 1 A onze heures, les mandataires du pays S commencent à arriver dans la sallo des t | séances. Il en est beaucoup dont on à oeine e à se rajppeler les noms, tant ils ont changé. _1 Cependant ce ne sont pas les prisonniers J politiques de l'odieuse Allemagne qui ont plus mauvaise mine. ^ ~ "M. Brauj), le bourgmestre de Gand, est , aussi souriant et de .bonne humeur que ja-t dis. M. Franck, le nouveau ministre des j colonies; M. Poncelet, le symi6ath-.iq.ue dé-1 0 pute de Luxembourg sont parfaitement ré-! tablis de leurs souffrances.Les déois ayant " , été nombreux, députés et sénateurs sud- • ' pléants se font présenter aux anciens. Par-s I mi ceux-ci, M. "Woeste est très entouré. Il -la de longs entretiens avec M. le ministre S ljaspar, avec M. Paul Hymans, ministre i t des a.ffaire3 étrangères. Jles umi-formes du ministre de la guerre, général De Coninck, I s ' des officiers Devèze. Pêcher, P'astur,Crick, » I Carpentier et Firme?,,jettent une note ; , j rière dans l'ensemble des toilettes de ville, j s Pendant un moment la robe de .pourpre du | Cardinal ^ulgura à l'ontrée de la salle et, ' nence les membres du ministère nouveau, ' comme ceux du «gouvernement démission-' naire et les membres de la Chambre sans - distinction de .parti- ! La tribune diplomatique no tarde pas : non plusxà être remplie, de même *ie oel-î les au (Sénat," de la Cour et des dépiuités 1 suppléants. Les tribunes réservées et les 1 ; tribunes publiques ont leur contingent de-j • puis l'ouverture des portes. Dans ta <pour-, : î tour, au .rez-de-obaussée. ont été disposés 1 i les sièges 'réservés aux dames de MM. les ; ministres. |. _1 La redingote à boutons d'or et la chaîne , dorée manquent à nos huissiers, crai portent 1 5 la sévère redingote noire avec, aur la man-5 che, un brassard tricolore. Ou remarque l'entrée de M. Lemonnier, ! : i dont. le costume éehevin/al d'apoarat, re- ; 5 haussé du grand cordon du Cambodge, ! 1 met une note de somptuosité particulière : , parmi ces bancs trop (uniformes et ces Ion- j1 gues rangées de pupitres sur lesquels s'éta-i " lent d'immaculées feuilles de papier blanc. i La première séance. " Il est H h. 45 lorsque le doyen d'&gie, M. ^ le comte Visart de Bocairmé, monte au fau-î teuil de la présidence, 'ayant à sa droite le i premier lieutenant Devèze et à sa gauche , t l'auditeur militaire Pécher. Derrière se , I profile la sympathique figure de M. Le gref-j fier Pauwels. M. le président déclare la séance oiuvertï. 51 II est procédé aai tirage au sort des dépu- ; ' tations qui doivent recevoir Sa Majesté à i son entrée au Palais de la .Nation, rour ) lia Chambre sont désignés MM. Royer, . vVauwermans, Visart de Bocarmé ton ap-. plaudit lon-gruement), Drion, Giliès de - e-' lichy, Oendeibien, Ooms, Rens, Jrécher, Se-' gers, Poncelet et Lemonnier. La déléga-i tion q,u< ira recevoir la Reine se composera : i de MM. Claefi, Peten, Helleputte et Bor-j boux. j > La délégation du Sénia.t se comjpose de ' MM. De Beckeii^Remy, Oapelle, de Ker-; Jchove â'Exaerde, délia Faille ^d'Huysse, j ' Li'bbrecht et Empain pour le Roi,*et de MM. j ' ! Diubost et Max Hallet pour la Reine, j M. le président annonce le Te Derum qui ' , sera chanté demain à &ainte-G<uidule. Pen- ( i dant cette lecture, arrivent du dehors les J échos des premières acclamations accueil- ( lant le défilé rpval. Aussitôt, les dames ( quittent leurs tribunes et s'empressent de j ' se rendre au balcon et aux fenêtres, où f . elles assistent <à la merveilleuse ajpothéose. ( Discours de EU Cooreman. < Cependant, M. Cooreman, à la tribune, < [ prend la parole : j . I « Messieurs, vous vous rappelez les fières *] . paroles que le Roi lançait ici, le 4 août] • 1914, en opposant le Droit et la Justice aux " brutalités de la Force. « Un ipavs qui se dé- L fend s'impose au respect de tous ; ce oays' ne périt pas. » En parlant ainsi, le Roi fut ] l'interprète fidèle de la nation. Il faudra j le reoul du temps pour raconter le phases < de cette lutte titanesqu-e qui a duré qua- i tre ans, et qiui se termine par l'effondre- i ' ment des empires qjui ont déchaîné le cata- i 1 clysme- En&in, la bberté est rendue a no- j i tre pays et la Belgique ^revoit le Roi Al- J 3 'bert sorti vainqueur du défi de 1S>14. Ma tâ- ] b che n'est-pas de rappeler les hauts fiaits de 1 i la guerre. En août 19-14, le Roi déclara que 1 - le gouvernement avait la oonfiance de la ] - nation. Il s'est efforcé de ia conserver tou- j î jours alors que la difficulté était grande « - de prendre des décisions graves sans le oon- ] cours du Parlement. ] ^ > Le trouble suscité par la guerre am<*- i î mentait encore les tâches dan gouvernement : « 5 conduite de l'armée ; alimentation du ^eu- 5 i pie resté au pays ; relations internationa-i les, il y avait des tâches enormes à rem-; plir sans ressources régulières. Tout cela 1 devait être fait avec des services restreints. Le gouvernement, cependant, a toujours agi de façon à n'engager l'avenir Que dans : 1a mesure la plus réduite -ossible. Vous , jugerez bientôt de son activité et des travaux qu'il a préparés. » Dès que l'armistice £ut conclu, le gou-, vernement a estimé qu'il devait remettre 1. sa démission entre les maius dta Roi sans , qu'il y eût toutefois le moindre conflit en-; tre Sa Majesté et lui. Cette démission fut i remise entre les mains du Roi le 17 novembre.1 > Nous devons oni Parlement compte de : ce que nous avons w». Le premier hommage i ira au Roi, dont le prestige vis-à-vis des 1 chefs des autres nations est aussi grand aue Ïiossible. (Appl.) Il a conduit ses soldats à a victoire, étaivt leur général aorès avoir 1 ■ été leur frère. iAroI.) La Reine faut d'une j t inépuisable bonté pour les soldats, qui La i considéraient comme une mère, (boires a-o- , t plaudissements.) Hommage à l'armée bel-ige. (Ovation interminable. Toute la «allr» se 1 lève et acclame longuement.) Nos soldats ; ont ew. une endurance, une vaillance stoï-que. La victoire leur était 'bien due. Le pays, libéré au prix de leur sang, leur doit (uine reconnaissance éternelle pour la liberté ; reconquise et l'indéjpendanee irestaurée. , 'Nouveaux applaudissements. ) ■ j » Hommage aux jeunes gens qui ont : passé la frontière ponir servir le 7>avs, et ijous devons confondre dans le même hommage tous ceux qui, en essavant de rejoindre l'armée, ont^ succombé devant le3 arti-i fices de l'ennemi. (AppL répétés.> » Saluons aussi nos morts, nos mutilés, nos .prisonniers, nos déoortés. (Appl.) ! Honneur aux populations du territoire 'occupé dont quatre années d'oPression in ont pu abattre le courage! Honneur aux : travailleurs qui ont accepté les r»ires souffrances plutôt que de collaborer avec l'cn-1, (Appl.) Honneur à tous cepx qui ont nr de fairrn ; au Comité National et aux gé-: nereux diplomates qui ont bien voulu être ses protecteurs. | Le Roi et le gouvernement ont adressé un hommage tout particulier à M. Hoover. en lui décernant par arrêté royal le titre « d'ami de la Nation Belge ». (Longues acclamations.)| Ce n'est pas seulement à l'alimentation matérielle qu'il a été pourvu pendant l'oc-icupation. Des personnalités ont surgi oui ont soulevé l'admiration du monde entier. |Nous citerons avec l'admiration la nlus entière et le respect le plus .profond S. E. le ■ cardinal Mercier, le bourgrmestro Max, M. 1 j le ^ conseiller Levy-Morelle, le bâtonnier 1 Théodor et comme un exemjple d'héroïsme ! militaire, le général Léman. (Ovations ré-; pétées. ) { ! N'omblions pas d'exprimer notre recon-naissance aux armées des nations alliées j (les applaudissements recommencent). La France a des titres tout particuliers : à notre gratitude. (A ces mots,toute la salle se lève à nouveau comme un seul homme et acclame longuement en criant : V îve la Fraaice !) Et maintenant, nous souhaitons la bienvenue au nouveau gouvernement oui sera 1 le ministère de l'Union nationale. Nous ne doutons pas qu'avec l'aide de Dieu, il conduira le pays dans une ère de (prospérité au sein de la concorde et de la paix. (Longs applaudissements). M LE PRESIDENT. - La séance est : suspendue jusque midi 40. Il est micfo et demi. LE DÉFILÉ Aussitôt, sénateurs et députés s'empressent de gagner fenêtres et balco-ns. j A midi et quart tapant, le noi est arrivé | devant la Chambre, ayant à ses côtés la 3 1 Reine à cheval et coiffée d'un bonnet en : cuir d'ambulancière, les princes et la prin- î ■ cesse Marie-José. 1 | Leurs Majestés et les princes sont en tou- j rés d'un nombreux état-major formé d'otf-ficiers de toutes les armées alliées,à la tête desquels on remarque le brillant et jeune prince de Galles. Quand tous sont rangés dans le quadrilatère en face du Parc, le défilé devant le Roi oommence. Comment décrire et ia foule qui se nres-! se partout : aux grilles du Parc, sur les 1 estrades dressées de chaque côté de cette 1 grille ; sur la toiture des annexes du Cercle Artistique et du Théâtre du Parc? Partout 1 ce sont des grappes de corps, c'est un ooéan de têtes. Et cfe chaque bouche sor- 1 tent des cris et des acclamations se réoè- t tent en échos ininterrompus et de plus en c plus éclatants. c j Bravo, nos musiques militaires! t ' Elles ne cessent, ces acclamations, que lorsqu'une musique militaire s'avance, 1 jouant ses airs entraînants et que la foule $ écoute pieusement, religieusement, les lar- j mes aux yeux, car que de fois elle a chan- c tonné ce3 airs martiaux de notre chère ar- c mée,quand elle devait subir l'infernale mu- ^ isique de Barnum des gouverneurs boones- j ! . i ! quelle autre allure, quel entraîne- c ment ces pas redoublés! Ils ne sont pour-!j tant pas nécessaires pour augmenter l'en- ,1 thousiasme. Quand, en tête du cortège, ar- s rivent les soldats américains, .français,# an-1 glais, c'est une véritable trombe de vivats c qui montevs'étend, se répand de bien loin. 1 là-bas, à l'autre bout, aux boulevards exté- i rieurs où déià les premiers bataillons sont 1 arrivés et ou on les acclame avec autant = de force et une ardeur qui ne se fatigue | pas. j \ Voici les nêtres, nos frères! i Qu'est-ce clonc quand commence le déifilà', . de nos soldats belges? A l'apparition du s premier drapeau, il semble que les estra-, s des vont s'écrouler, «pue ces députés, ces s dames, ces religieuses, là-haut, à une fe- - nôtre étroite, il semble que tous ces b.^c-tateurs vont être précipités dans le vide, - tant ils se penchent pour mieux voir, pour. 3 mieux ovationner, pour mieux agiter mou-3 choirs et chapeaux! Ainsi, sans regarder, on peut compter t les régiments qui passent.Le drapeau: ova- - bions. La musique : silence ; les hommes, les canons, les services font owi bruit de 3 ferrailles qui ne domine pas,mais accoœ^a-. 3 gne les exclamations joyeuses de la foule. 5 Le spectacle pourrait durer une journée 3 entière, personne ne serait lassé. On n'a b qu'un regret: c'est que les Hurt, von der. r I Lancken efc autres boches qui ont fait con-* 3 j duiire tant de Bruxellois en prison ne nus-: 1 sent être parqués là, menottes aux mains» " et assister à cette explosion de foi et d'or-" gueil patriotiques. Peut-ôtre, aujourd'hui,-3 comprendraient-ils la mentalité au peujnle 3 belge ! Car, au milieu de cette fête sans égale, 3 personne n'oublie. ^ ; V Cela no diminue pas la joie ; cela lui don- 2 ne au contraire un caractère plus élevé,' * car on se rend compte qu'on l'a bien magnée, qu'on l'a bien méritée cette heure que l'on vit; et on se reprend à acclamer. ^ plus vigoureusement, plus intensément- La seconde séance des Chambres Mais l'heure s'écoule. Or, M. le président > a bien recommandé à MM. les législateurs de ne pas tarder à reprendre leur place. e Aussi se hàtent-ils. ° Durant la suspension, on a enlevé les fauteuils de bureau pour y placer un - siège aux montants dorés et sur le dossier t duquel di-iache brodée en tapisserie no^a ■ devlsf^^^îniorilain^ore^^^^^^^^ 3 Toutes les tribunes ont retrouvé leurs occupants. 1 Au banc ministériel sont maintenant > assis les membres du nouveau gouverne-: ment : MM. Delacroix, Jaspar, Harmignies, Hymans, Vandervelde, Anseele, Renkin, , Franck, Waulers, baron Ruzette, et à - 1 heure on annonce la Reine. Une acclama-i tion retentit. Elle se prolonge, se répète, sa • répercute. Elle est interminable. Sa Ma-; jesté s'avance ayant en mains un bouquet : de fleurs. Elle s'incline devant S. E. le Car-^ dinal et serre la main au bourgmestre. . A sa droite se trouve le prince de Galles, - puis viennent le prince Charles et la princesse Marie-José, celle-ci ayant également ; en mains un bouquet de fleurs. A peine la famille royale est-elle installée s avec les personnes de sa suite, que la même - voix qui a fait la première annonce,répète ; " le Roi ! ! Cette fois, l'ovation dépasse tout ce que nous entendons depuis ce matin: c'est quel-1 que chose d'indescriptible.uncclameur énor-î me où dominent les cris de : Vive le Roi I ; vive la Belgique! I Le Roi s'est arrêté une demi-seconde de- ' 5 vant les deux héros de l'occupation, le Car- i t dinal et le bourgmestre. Il prend place au bureau, devant son fauteuil, mais ne s'assied . Il a l'uniforme kaki de tous les offi-..,,ors. A sa gauche, 1e prince Léopold reste, comme son père, debout, sanglé dans son bel uniforme. Quand le silence s'est fait, le Roi invite les représentants de la nation à s'asseoir. II ; prend ensuite la parole et dans le silence le [ plus impressionnant, il prononce le discours i suivant d'une voix fortement martelée, sou- - lignant les passages importants d'une façon toute particulière ; ; DISCOURS 00 R09 ! Messieurs, Je vous apporte le salut de l'armée! Nous arrivons de l'Yser\, mes soldats et ; moi, à travers nos villes et nos ïamp-ignes ! libérées. : Et me voici devant les représentants dit ; pays. Vous m'avez confié, il y a quatre ans, . l'armée de la Nation pour défendre ia Fa- , trie en danger ; je viens vous rendre compte i de mes actes. Je viens vous dire ce qu'ont été les soldats de la Belgicaie, l'endurance dont ils ont fait preruve, le courage et la bravoure qu'ils ont déployés, les grands ré- 1 sultats acquis par leurs efforts. Quelles ont été les règles qui ont dirigé ! ma conduite au cours de cette longue,: guerre? | D'une part, remplir, en restant toujours i dans le domaine du possible, la plénitude 'de nos obligations internationales et sauvegarder le prestige de la Nation, devoirs 'auxquels tout peuple qui vesut être consi- , déré doit rester fidèle; d'autre part, ména- i !ger le sang de nos soldats, assurer leur |ibien-être matériel et moral, alléger leurs I souffrances. ^ i | Dans la campagne de 1914, les opérations de l'armée belge furent décisives pour permettre aux grandes armées alliées d'arrê- ; ter la puissante offensive allemande sur la ligne où, pendant près de quatre ans, elle s'est stabilisée. I C'est pendant celte cam ne que se joue } | véritablement la liberté du monde la lutte ; Samedi 23 Novembre 1918, lo centimes le numéro. 28me année.— N° G.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le national bruxellois behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1894 tot 1940.

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