Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 13 April. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4q7qn60147/
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^andi 13 Avril 1914 CIi\Q CENTIMES 80M année — IV0 103 Le Nouveau Précurseur ABoasrtsrENCEnsrra ; âKVintq UI1 an 12.00 fr.; six moi» 6.50 fr.; trois moia 8.50 fr. èKSîSVm , 15 00 fr: - 8.00 fr.; . 4.50 fr. nîPFSime" » 33 00 fr • » 16.00 fr.; • 8 .00 fr. ?mt?MBOuka • 38 00 fr.; « 16.00 fr.; . 8.00 fr. ŒŒLh. . 49.00 fr.; » 21.00 fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement sa poursuit jusqu'à refus form&L. ON S'ABONNE à Aaver» au bure*» du journal et dans tous le* bureaux de» postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPBOKS { »• { 39, VIEILLE BOUBSE. - ANVERS. AJsrtcroKrcrE? OBDOUBU^bpettteSsme. fr. 0.3O I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 • 1 14 lignes . " 1.00 Faits divers, la ligne . . - 2.50 Vaumatam, la Bgne . . • 0.50 ' Chronique Anvers . . - 3.00 Le* annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Hmxu, S, place de* Martyr», à Bruxelles, 8, Place de la Beurset à Paris, et 20. High Holborn, à Londres. Chronique anversoise Divftgations culinaires. — Celles qui nous sont revenues. — Vieilles légendes. — Les cloches dans l'histoire. — Quand elles se fâche t. — Leur poésie Enfin! Nous allons pouvoir respirer. L'hiver birbe sénile à la barbe chenue, a dit son'dernier mot. Il a fini sa carrière,dirait-on le dernier jour de carême. Ah, comme c'est l'heureux aussi, que ce carême ait pris fin1 Grâce à la tolérance de la sainte Eglise _ bien plus sévère jadis — nous avons savouré des petits plats exquis dont nous ne soupçonnions même pas l'existence. Ce fut délicieux comme ces péchés mignons qu'on commet en cachette et dont on ne dit pas un mot à sa femme. Cela vous avait la même saveur un peu spéciale, un peu âcre, comme une goutte de citron sur une huître. Nous étions devenus des gourmets, et, si cela avait duré, nous aurions été experts en gastronomie... Par bonheur,cela ne dure point. Nous voici revenus à l'honnête cuisine qui donne la satisfaction quiète et non pas l'impression d'un extra: nous allons connaître à nouveau le roasbeef — pas trop cuit, juste à point — le bœuf à la mode,plus économique, (.pour le jour où il y a la femme à journée), et autres plats déjà connus de nos ancêtres, qui ignoraient le cubisme dans l'art culinaire... Aussi, nos estomacs, un peu délabrés tout de même pour avoir chrétiennement fêté le carême, se sont-ils reposés hier. Heureux concitoyens qui peuvent aller se refaire, ne fût-ce que pour ces trois jours, à la campagne! Il est vrai qu'ils n'auront pas connu le spectacle toujours original de l'invasion des ruraux, hier; c'est éternellement la même chose, mais, tous les ans, quand Pâques sont jolies, on se met à sourire quand on voit le paysan avec sa volumineuse épouse s'asseoir à la terrasse d'un café à orge, et prendre dans leurs poches immenses le paquet de grosses tartines au lard... Jusqu'à ce que passe la fanfare, plus éclatante que le soleil, et qui semble, par son rythme puissant saccadé par les cuivres, faire un appel à la vie qui stride les airs comme le premier cri de l'oiseau dont le petit nid vient d'être achevé... * * * Et puis, il n'y a pas à dire, les cloches sont revenues. Cela vous indiffère-t-il, mécréant' Vous gênent-elles, quand de leur pourpoint métallique elles parsèment sur la vieille cité des notes lourdes qui trou-llent votre grasse matinée? Moi, je trouve qu'elles ont de la poésie; cette poésie émanant des choses auxquelles on attribue une personnalité. Car elles en ont une, les cloches, puisqu'elles font tous les ans leur voyage pascal, et, surtout, puisqu'on les baptise! Vous n'ignorez pas, en effet, que les premières cloches furent placées par saint Paulin, évêque de Nobe, au cinquième siècle; et que, aussitôt placées, il fallut les soumettre à une purification urgente. En effet, la plupart d'entre elles avaient été fournies par des juifs, qui excellaient en l'art de forger, de fondre et d'ouvrager les métaux. Il va de soi qu'on ne pouvait pas l'oiérer pareille ignominie; aussi, le pape Jeai.' III a-t-il agi sagement, cinq siècles après, en faisant baptiser les cloches. Et c'est depuis qu'elles ont cessé d'être «juives».D'ailleurs, nous pouvons lès aimer non seulement pour la poésie qu'elles dégagent, mais aussi parce que, si elles n évoquent aujourd'hui que des idées de prière et de calme, elle o-nt joué un rôle dans 1 histoire. N'ont-elles pas sonné les Vepres siciliennes. N'évoquent-ell^s pas les Matines de Bruges, et l'ignoble boucherie qui s'en suivit? Et la cloche de St-Germain 1,Auxer™\s ne d?1?' na-t-elle pas le signal de la Samt-Barthélé-my; instiguée par Cathénne de Médicis, et où trois cent mille huguenots furent sacrés? Aujour'dhui, elles ont un rôle moins tragique, les cloches. Et si elles sonnent parfois aux heures de deuil, donnant l impres-sion de sanglots sortant d'une poitrine a airain, elles lancent aussi des notes joyeuses quand nous sommes devant le renouveau éblouissant, quand toute la nature s'épanouit en la grandiose fête du printemps. » * * Elles sont donc revenues de Rome, et, comme devant,elles sont pieusement bavardes nos cloches. Ne croyez pas, cependant, qu'elles se soient toujours contentées de ce petit voyage annuel! On répétait, en Franconie, l'aventure des cloches d'Otels-hausen; les paroissiens de cette commune, un moment infidèles à leurs idoles, coururent de nouveau, vers 689, se prosterner devant elles. Saint Kilian maudit les apostats, et les cloches, indignées de la conduite des habitants bondirent aussitôt dans un précipice. En Espagne, à quelque temps de là, quand parurent les Arabes, les cloches descendirent de leurs clochers: pour fuir plus sûrement la profanation des nouveaux conquérants,elles s'engloutirent dans le sol. La preuve que ceci n'et pas une légende, c'est que bien plus tard, lorsque les Maures étaient enfin chassés, des paysans retrouvèrent un peu partout, de Grenade à Bur-gos et de Murcie à Salamanque, limage des cloches exactement incrustée dans les mottes de terre. * * * On le voit, elles ne se laissent pas faire. Elles savent même se défendre, à l'occasion. Les Normands venaient, en 869, de piller Rennes; ils emportaient comme un butin les cloches d'argent volées à Saint-Melaine. Mais comme ils voguaient sur le lac Murin, en face de Platz, il arriva que les cloches se soulevèrent et qu'elles écrasèrent leurs vainqueurs d'un seul élan. Et puis, vous connaissez la légende des cloches de Corneville, qui s'éveillent au retour du seigneur; mais il y a plus fort que cela.Tout au fond des lacs Los et Mogilno, en Posna-nie, au fond du lac de Bartsch, près de Ruppin, ou du lac Sveltloïar, dans le gouvernement de Nijni-Novgorod, des viHages, des monastères et des châteaux dorment leur immuable sommeil. Cela n'empêche que leurs cloches, à l'heure des fantômes, sonnent encore le glas funèbre. Illusion produite par la plainte du vent, diront les incrédules. Non! les Polonais vous assureront que le jour de la Pentecôte les cloches font, en nageant sur les lacs, le tour du rivage. Pour la Pentecôte, vous avez toujours encore le temps d'aller vous en assurer. Il ne faut s'étonner de rien, quand on pense qu'en 1727 il y avait une cloche d'argent à Avignon, dans l'ancien palais des papes, qui sonnait toute seule chaque fois qu'une vacance menaçait le Saint-Siège; quand on se rappelle qu'un siècle plus tôt, à Vililla, dans le diocèse de Saragosse, la cloche des miracles s'ébranlait d'elle-même cinq mois avant qu'un malheur fondît sur l'Eglise romaine. Il ne faut donc pas jurer que notre grosse «Carolus» ne sonnera pa» le jour où les élections «tourneront mal»; et c'est peut-être un moyen de frapper les imaginations mystiques de lui demander qu'elle se mette en branle durant la campagne électorale... Mais toutes ces choses extraordinaires ci-dessus relatées datent de loin. Les cloches ne s'occupent plus de politique, et elles restent dans leurs églises — à la différence des curés. Toutefois, il y a toujours intérêt à exhumer ces vieilles légendes, qui prouvent combien naïve était la compréhension de nos ancêtres. D'ailleurs, les poètes s'en inspirent, et, du moment que les cloches servent à cela, c'est pain bénit... Espérons qu'elles ne devront plus jamais servir, comme sous la Constituante et sous la Commune, à fondre des canons! Tant qu'elles se contentent de jeter leur sonnaille dans l'immensité, tant qu'elles pleureront avec nous les jours de deuil et s'avéreront joyeuses les joura de fête, nous les pouvons aimer. Et nous les avons saluées à leur retour de Rome, nous les avons saluées toutes, depuis le bourdon majestueux jusqu'à la clochette de l'Angélus, parce que, outre les œufs, elles apportaient du soleil, des branches de jasmin, une touffe de muguet poui Jenny l'ouvrière, — du printemps. Pkrrs MAR2ERELLE. Au Dehors ALLEMAGNE Entrevues politiques Le « Neues Wiener Tagblatt » apprend de source diplomatique qu'il est fortement question d'une nouvelle entrevue entre les empereurs Guillaume et François-Joseph. Il est probable que Guillaume II, après son séjour à Corfou, partira pour Bucarest et Budapest, où il rencontrera l'empereur François-Joseph, à l'occasion de la réunion des délégations. L'archiduc héritier François-Ferdinand assisterait à l'entrevue. Le journal relève la haute importance politique de cette rencontre venant après les entretiens de Guillaume II avec les rois d'Italie, de Grèce et de Roumanie. Le journal ajoute que le ministre des affaires étrangères de Grèce, M. Streit, viendrait à Bucarest et que sa visite apporterait une clarté définitive dans les rapports futurs de la Roumanie et de la Tri-plice.RUSSIE Le nouveau régime La venue au pouvoir de M.Goremykine avait semblé pour quelques-uns devoir être le début d'une ère de réaction; d'autres au contraire la saluèrent comme devant marquer un nouveau cours qui ne se signalerait peut-être pas par de grandes réformes sociales, mais en tout cas mettrait fin au régime du bon plaisir réinstauré par l'administration pour lui substituer celui de la légalité. A en croire la «Rietch», les premiers comme les seconds se sont trompés. L'organe cadet exprime, lui, en effet, une troisième avis: il n'y a rien de changé en Russie, et ce «nouveau» cours politique sur lequel on avait tant écrit ressemble singulièrement à ce qui s'est passé sous le ministère précédent. La déclaration gouvernementale qui devait le définir et que demandèrent sans succès, à la séance secrète de la Douma, les députés cadets Millioukof et Chingaref et le leader progressif Efremof, n'a point été faite. En paroles même, rien de nouveau, dit en substance la«Rietch».Mais en fait,nous voyons que l'on s'applique à ce qu'aucune naïve illusion ne se vienne faire jour. Le Conseil de l'empire reste toujours, tel le dragon de la légende, en travers du chemin des réformes. Et le président du conseil a lui-même, mercredi dernier, démontré l'attitude qu'il prend vis-à-vis de ces réformes en allant à la Chambre haute voter avec la droite contre un projet adopté par la Douma j Le geste de M. Goremykine, suivant la j «Rietch»,doit mettre fin aux rêves des optimis-! tes que n'auraient pas encore déçu les mille petits faits de la vie politique quotidienne qui, depuis le départ du comte Kokovtzof tendent à prouver que «plus cela change, plus c'est la même chose». ALBANIE Combat entre Grecs et Albanais ' Les Albanais ont occupé les villages entre Premeli et Likoviki,interceptant ainsi les communications.Une partie de l'armée de l'Epire autonome les a attaqués et les a forcés à se retirer, en leur infligeant des pertes sérieuses. MEXIQUE La bataille de San Pedro Les fédéraux ayant opéré leur jonction après l'évacuation de Torreon avec des forces venant de Saltillo et de Monterey, semblent avoir repris vigoureusement l'offensive. Une nouvelle bataille fait rage à San-Pedro, à 65 kilomètres au nord-est de Torreon, entre les fédéraux renforcés et toutes les troupes de Pancho Villa. Il y aurait déjà 1,500 hommes hors de combat. Le ministère de la guerre, à Mexico, annonce d'autre part que les fédéraux, après avoir effectué leur jonction, ont réussi à couper les lignes des rebelles entre Torreon et Gomez-Palacio. Les Espagnols expulsés de Tampico. Les nouvelles officielles reçues d'El-Paso par le cabinet de Madrid annoncent qu'environ ^ mille sujets espagnols, expulsés de Torreon, se trouvent dans une situation critique. Le ministre des affaires étrangères a demandé à l'ambassadeur des Etats-Un's une intervention du cabinet de Washington en leur faveur, indépendamment des mesures que le gouvernement espagnol compte prendre pour leur rapatriement. L'escadre américaine renforcée On assure, à Washington, que dès le 1er mai la flotte américaine, actuellement ancrée dans les eaux mexicaines, sera renforcée par l'arrivée de quatre unités nouvelles. AUSTRALIE Un conflit en Tasmanie On mande de Melbourne qu'un grave conflit s'est élevé entre le gouverneur de Tasmanie et l'assemblée législative de l'état. Le gouverneur ne veut approuver la formation d'un nouveau ministère par le leader socialiste M. Earle, qu'à la condition que celui-ci choissie un homme de loi comme ministre de la justice et qu'il demande au Parlement de consentir à sa dissolution immédiate, de telle sorte qu'une nouvelle Chambre puisse se réunir avant la fin de mai. Informée de cette attitude, la Chambre a immédiatement voté un blâme à l'adresse du gouverneur et l'on s'attend généralement à ce que ce dernier donne sa démission. Nouvelles de l'Étranger Les suffragettes Hier, à Londres, les suffragettes se sont livrées à des manifestations scandaleuses durant le service célébré à l'église de Lowestoft. Un groupe de militantes commencèrent à troubler systématiquement la cérémonie, refusant énergiquement de quitter l'édifice. On dut procéder de force à leur expulsion, ce qui n'alla pas sans de violentes protestations de leur part. Miss Sylvia Panckhurst en voyage Miss Sylvia Panckhurst est arrivée à Budapest, où elle se propose de donner mercredi une conférence sur le mouvement suffragis- ; te en Angleterre. Vendredi elle parlera à Vien- j ne, d'où elle suivra sa tournée en se rendant ; à Dresde, puis à Berlin. Un hydro-avion au pôle Nord Le conseil des ministres de Russie vient d'approuver le plan, arrêté par le ministre de la marine pour secourir l'explorateur arctique Siedoff. Une expédition, commandée par le capitaine Isslyamoff, composée des paquebots «Hertha» et «Andromeda» et du bateau-automobile «Ta-tiana», se mettra à sa recherche. Elle se rendra d'abord aux îles Pankratieff, près de Novaya Zemlia. Si l'on n'y trouve pas Siedoff, le bateau-automobile remettra des provisions de bouche, du charbon et trente chiens sibériens au paquebot «Hertha» et rentrera à Ark-hangel.Le «Hertha» se rendra à la Terre François-Joseph, où il s'installera pour l'hiver. Dans le cas, où il n'aurait pas encore rencontré l'explorateur disparu,on mettra en mouvement un hydro-aéroplane qu'il aura à bord. Pendant ce temps, l'«Andromeda» fouillera les régions et la côte de Novaya Zemlia jusqu'au cap de Désir, en Islande. Si toutes les recherches restent infructueuses, l'expédition rentrera à Arkhangel vers la fin de 1915. Le roi de Suède Le dernier bulletin de santé annonce que l'état du roi continue à s'améliorer; le souverain n'éprouve plus de souffrances; il prend des aliments liquides en plus grande quantité et quelques aliments solides. Les forces du malade reprennent et font espérer un prompt rétablissement. Mort de Frédéric Chatelu9 Un homme vient de mourir, qui symbolisait en lui en France l'esprit fraternel de la Mutualité. M. Frédéric Chatelus, président fondateur des Prévoyants de l'Avenir, était, en effet, le plus populaire des membres de cette vaste association. Quand une fête était donnée, les assistants, à peine arrivés, se préoccupaient aussitôt de savoir si «le père Chatelus» était là. On peut dire que l'initiative de Chatelus contribua puissamment à créer l'énorme mouvement qui aboutit à l'organisation et an développement de la mutualité qui a pris une place si large et si légitime dans la société contemporaine. C'est en 1880 que Frédéric Chatelus, alors typographe, fonda, avec quelques camarades, l'association des Prévoyants de l'Avenir. Cette société prit une si rapide extension qu'elle passa en sept ans, d'un capital de 8,000 francs, à un million. Les chiffres, toujours grandissant, furent de 145.000 adhérents en 1891 avec 6 millions et demi de capital et en 1901 de 262.403 sociétaires avec plus de 35 millions de capital. A l'heure actuelle, les Prévoyants sont au nombre de 550.000 et disposent de 110 millions.Le «père» Chatelus assista d'abord avec surprise au formidable développement de l'œuvre dont il était, en effet, le père. Ses «fils» imprimèrent une nouvelle impulsion à son œuvre et il eut des heures difficiles, mais ces heures passées, tous les prévoyants s'accordaient pour vénérer leur fondateur, devenu, avec l'âge, président honoraire. Les obsèques de Chatelus auront lieu après-demain mercredi, 20 rue Dussoubs, à Paris. Le procès de Mme Caillaux M. Boucard, juge d'instruction, devait confronter samedi après-midi Mme Gueydan et son fils, M. Dupré, avec Mme Estradère, mais cette dernière, convoquée chez le juge pour 1 heure 1/2 a fait savoir qu'elle s'absentait pour quelque temps. Mme Gueydan ci son fils avaient été introduits dès 1 heure 1/2 auprès du juge qui les a fait attendre dans son arrière-cabinet. D'autre part, M. Archimbault, secrétaire général du «Rappel», est venu excuser auprès du juge M. du Mesnil, directeur du «Rappel» qui, convoqué cet après-midi, ne pourra pas se rendre au Palais de Justice. Excentricité américaine Au Jardin Zoologique de New-York, il y eut, samedi une solennité peu banale. On a remis une médaille d'honner à Spot, le petit fox-terrier du gardien-chef Snyder. L'acte héroïque qui a valu au toutou cette distinction mérite d'être raconté. M. Snyder et le gardien Hurton étaient en train de masser Iewel, le gros éléphant du Jardin Zoologique, lorsque par un mouvement maladroit, M. Hurton fit mal au pachyderme. L'animal, devenu furieux, abattit d'un coup de trompe M. Hurton et tourna ensuite sa colère contre M. Snyder, qu'il voulut écraser. A ce moment, Spot, le petit fox-terrier, surgit pour défendre son maître. Il attaqua si vaillamment et si bruyamment l'éléphant qu'il finit par le mettre en fuite. Mort tragique d'un grand Inventeur Un tragique incident a jeté la consternation à Monaco parmi les sportsmen suivant le meeting des canots automobiles de Monaco: M. Fernand Forest est mort d'émotion, alors qu'il concourait pour l'épreuve du mille marin. ., . Vers midi, Fernand Forest sortait du port à bord de son canot «La-Gazelle», la première embarcation munie d'un moteur à explosion, construite en 1888, pour courir le prix du mille marin. Le canot frôla les rochers et son fils ayant réussi à éviter une collision, vit tout à coup son père tomber dans le fond de l'embarcation. M. Forest fils rentra aussitôt au port et fit transporter son père dans une pharmacie voisine pour lui donner des soins. Malheureusement, tout fut inutile, et Fer-nand Forest mourut peu de temps après.sans avoir repris connaissance. l Fernand Forest,chevalier de la Légion d'honneur depuis trois ans, était âgé de soixante ! et onze ans. I Travailleur modeste, c'est à lui que nous devons le premier moteur à explosion qui permet la locomotion automobile et aérienne. Lors de l'exposition des canots automobiles, Fernand Forest avait présenté au prince de Monaco «La-Gazelle», à qui l'on avait réservé un stand d'honneur. L'ancêtre desc anots automobiles était venu d'Antibes à Monaco par ses propres moyens. Certes, le léger canot ne pouvait rivaliser » avec les monstres actuels comme le «Panhard-. Tellier» ou le «Despujols», munis de groupes , moteurs de 200 et 400 chevaux, mais son robuste moteur, fonctionnant encore à merveille, lui avait, permis de naviguer à petite allure, . 10 à 15 kilomètres à l'heure, sans incident. Fernand Forest était né à Clermont-Ferrand en 1851. En 1881, il construisit un moteur vertical à zaz, à tiroir rotatif, à ailettes de refroidissements concentriques; en 1882, il mit au poinl un moteur à explosion avec volve cylindrique régulatrice; enfin en 1889, il y a donc quinze ans, il construisit un moteur à quatre cylin dres, à soupapes commandées, avec allumage par magnéto, chauffage préalable de l'air d'ad mission par les gaz d'échappement, circulatior d'eau chaude autour du carburateur. En résu mé, ce moteur comportait tous les avantage* des moteurs à explosions actuels. Les policier assassins On mande de New-York que la Cour suprêm< a rejeté, hier, la demande d'un nouveau pro eès présentée par les quatre individus con damnés à mort, il y a un an, coupables di meurtre de Hermann Rosenthal. En consé quence, les quatres condamnés doivent avoi] été exécutés ce matin. On se souvient qu'il y a quelques semaines la Cour décida, au contraire, de faire compa raître devant un nouveau tribunal le lieutenant de police Becker, qui avait été également à mort une première fois, sous l'accusation d'avoir payé les quatre bandits pour accomplir leur forfait. Becker est actuellement en liberté sous caution et l'opinion publique critique très vivement cette différence de traitement. Becker, en effet, a toujours été considéré comme le plus coupable de la bande et l'indulgence extraordinaire dont il bénéficie est donnée comme une nouvelle preuve des méthodes vénales qui se sont introduites dans l'administration de la justice américaine. La publication de la nouvelle que les quatre condamnés allaient être exécutés a suscité à leur égard un vif mouvement de sympathie et de pitié. Leurs cellules sont toutes emplies de fleurs, qui leur ont été envoyées et, aujourd'hui, des , services spéciaux ont été célébrés à leur in-j tention dans plusieurs églises. NOS ÉCHOS Criticomanie Un journal de notre ville, que nos lecteurs reconnaîtront facilement, sans que nous ayons à le nommer, a trouvé une nouvelle critique à l'adresse de l'administration communale libérale. Celle-ci est encore plus absurde que les autres et nous pensions que notre confrère avait déjà atteint le comble de l'absurdité. ; Il s'agit des élévateurs S grains, dont l'exploitation laisse à désirer, parce qu'elle est administrative et non communale. Cela est inévitable, puisqu'on a décidé la régie; c'est pour empêcher cela que nous avons toujours défendu la liberté de la con-j currence commerciale à côté de la régie né-; cessaire pour empêcher un monopole de fait. : La Métropole prétend que nombre de ses lecteurs lui demandent pourquoi la Ville ! ne déclare pas le déchargement par éléva-i teurs (icustom of the port», ce qui d'après eux simplifierait beaucoup la situation, en supprimant la plupart des sources de conflits et des motifs d'amendes ou de surtaxes, et développerait par conséquent l'emploi des engins en tout temps. Quelle idée la Métropole se fait-elle donc des pouvoirs de la commune? Depuis quand un Conseil communal belge peut-il édicter (ides coutumes du port» qui ; ont force de loi. Que la Métropole s'adresse à ses amis du gouvernement et à la majorité parlemen-: taire. C'est à eux, et à eux seuls, qu'il ap-i partient de proposer et d'étudier des lois. Mais notre confrère se gardera bien de faire cela. * * 4» Politique et beaux-arts Nous avons signalé l'affiche publiée par l'Association des artistes anversois mettant en lumière la façon révoltante dont le directeur actuel au ministère 'des Beaux-Arts, M. Verlant, traite les artistes anversois. A la Chambre, la plupart des députés d'Anvers ont protesté avec indignation j contre les procédés du directeur des Beaux-Arts, mais M. Poullet ne s'est pas fait faute de couvrir entièrement M. Verlant. Certains journaux cléricaux qui font flèche de tout bois, s'emparent de l'incident soulevé à la Chambre pour dire que les libéraux trahissent les intérêts des Anversois. Rien que cela! Et la Presse — oubliant que c'est le ministre clérical Poullet qui est responsable des agissements de M. Verlant, — agissements qu'il a déclaré approuver, — nous prend à partie parce que nous n'avons pas reproduit le texte intégral de l'affiche en question. Le journal des vicaires feint l'indignation, sans toutefois parvenir à se faire prendre au sérieux. Nous refusons, — contrairement à la Presse, — de faire de la politique autour d'une question qui n'en a que faire, mais il nous plaît de constater que s'il est un journal qui a toujours pris à cœur les inté-, rêts artistiques d'Anvers, c'est bien le Nouveau Précurseur, c'est notamment grâce à la campagne vigoureuse que nous avons menée naguère que le subside accordé par l'administration communale à la ! Société royale d'encouragement des Beaux-Arts n'a pas été morcelé au profit d'un organisme qui a malheureusement une tendance à ne voir que par les yeux dès bonzes qui veulent centraliser le mouvement artistique à Bruxelles au détriment d'Anvers. Nous ne sachions pas que la Presse puisse en dire autant. Si, aujourd'hui, elle Feuillet*on du -Nouveau Précurseur- 26 La Faute de Béatrix PAR JUSTUvS Ml LIS FQRMAN Adaptation de l'an.liais par E. PIERRE LUGUET —■ Joé, Madame, répondit le petit homme quand il put parler, Monsieur Joé, comme les nomades ont l'habitude de m'appelei... je ne sais pas pourquoi, peut-être a cause des histoires que je fais sortir de ma tete pour les leur raconter. - Des histoires! répéta machinalement Béatrix. - Oui, Madame; vous savez, ils ont ete bons pour moi... ils m'ont ramassé quelque part... je ne me souviens plus où... avec la tête fendue... je vous demande pardon, Madame... j'étais très malade; ils m'ont soigné avec beaucoup de bonté, m'ont nourri e tout; aussi j'essaye d£ leur plaire en faisant •6ortir des histoires de nia: tête, pour leur raconter quand nous soiinrnes ass^s *e s01f-Ce .sont des histoires très drôles;-- Je ne sais pas comment je les trouve, n^ais les nomades les aiment; ils disent que .suis le P ^ beau conteur qu'ils aient jamais vu y * 'se tordent de rire quand je leur jOarie ae ma grande maison.de mes chevaux, u e mes voitures et de tout le reste. Béatrix pâlit. Votre... maison... vos voitures! dit-elle dans un soupir. Le petit homme eut un rire confus et traîna les pieds. — Ce ne sont que des inventions, Madame, je les sors de ma tête, je ne sais pas comment elles y viennent... Vous savez, je leur fais croire que j'étais un gentleman très riche, avec des centaines et des centaines de dollars, et rien à faire que de les dépenser; je leur fais croire que j'avais une grande maison, des domestiques; je leur parle des chevaux que j'avais et je leur dis leurs noms; je leur parle de mes chiens... de beaux grands chiens au corps mince comme... tout à fait comme ce chien, Madame, qui est si caressant. Je leur parle de l'homme qui n'avait rien à faire que de rne servir... Je leur dis comment il préparait mon lit... un beau grand lit surmonté d'une chose étrange... je ne sais pas comment j'arrive à inventer tout ça... çt comment il préparait pour moi une chemise nouvelle chaque jour... Il faut entendre les cris des nomades quand je leur raconte tout cela! Je leur parle encore de la petite chambre blanche avec une boîte blanche pleine d'eau où je prenais un bain, et de la belle table où je prenais mon dîner régulièrement, toute blanche et toute fleurie... Je ne sais pas pourquoi il y a des fleurs, mais cela vient dans ma tête de cette façon; et je leur raconte des foules de choses, jusqu'à ce qu'ils disent qu'ils auraient bien regretté de ne pas m'avoir ramassé, et qu'ils seraient bien fâchés de ne pas me garder avec eux comme ils font... Ils disent qu'ils aiment mieux m'entendre raconter des histoires que de manger. Le petit homme rit encore de son petit rire confus et d'une main timide, caressa la tête du lévrier russe. — Naturellement ce sont de vraies folies, Madame, reprit-il simplement, des histoires que j'invente pour plaire à ces gens... Ivous savez, elles courent dans ma tête,quel-efois étonnemment nettes, à ce point que ? j -s croirais presque vraies si elles n'é taient si absurdement folles... Toutes sortes de choses tournent dans ma tête comme de mauvais rêves... 11 y en a qui me font mal... elles étaient plus nettes dans le commencement... Je n'ai pas de si bonnes choses à présent. — Oh! Herbert, Herbert! dit Béatrix tristement.Le petit homme la regarda sans se départir de son sourire confus, comme s'il voulait s'excuser d'encombrer le monde de sa chétive personne. — Joè, Madame, Monsieur Joë, comme ils ont l'habitude de m'appeler... je vous demande pardon, Madame. — Pas d'Herbert Buchanan... pas d'Herbert Buchanan? Elle pensait qu'un trouble momentané, une faiblesse, obscurcissaient l'esprit du vagabond, mais que tout disparaîtrait dans un éclair. Il hocha la tête patiemment. — Non Madame, je ne le connais pas... je ne le voudrais pas, Madame, n'étant qu'un pauvre malheureux; je ne suis pas de ceux qui voudraient connaître un gentleman, ou une belle clame comme vous. — Attendez!... écoutez! Quelque chose d'irrésistible la poussait, en face du péril, à réveiller, si elle pouvait l'être, la faible parcelle d'intelligence...tout ce qui restait d'Herbert Buchanan de Buchanan Lodge. Elle se leva et lui fit face. — Ne vous souvenez-vous pas, Herbert? dit-elle lentement, ne vous souvenez-vous pas? essayez... oh! essayez!... pensez!... Vous étiez las de tout, vos nerfs étaient malades; vous sentiez que vous ne pourriez supporter plus longtemps la vie que vous meniez... vous étiez fatigué de moi, vous me haïssiez presque, moi Béatrix... votre femme... Béatrix! Le petit mendiant, courbé, leva les yeu> et son sourire patient s'évanouit. A ce noir de Béatrix son visage se crispa soudaine' ment de l'effroi monta dans ses yeux. Il ré- i - péta le nom tout haut, d'une voix haletante. — Vous avez perdu votre calme au dîner. Herbert, continua lentement la jeune femme, ne vous souvenez-vous pas qui dînait avec nous?... Les Eversley, Stambolof, tante Arabella Crowley, Alianor Trevor et... un autre. Elle ne put prononcer le nom d'Har-ry Faring. Et après dîner, continua-t-elle, en guettant le visage penché, après dîner vous êtes aller seul dans vorte studio, vous êtes resté là, assis un bon moment, méditant... Ne vous rappelez-vous plus le studio?... cette grande pièce avec les bronzes chinois et japonais, les panneaux sculptés et les Bouddhas?... Vous êtes resté là de longues heures, ressassant votre haine pour tous et pour toutes choses, et alors... Elle s'arrêta, respirant à peine, et le vieux petit mendiant, humectant ses lèvres, la dévisagea.— Et alors, dit-il, d'un ton singulièrement, alors il entra par la fenêtre! — II? s'écria Béatrix. Qui Herbert... qui entra? Elle crispa les mains sur sa bouche en voyant que cette faible lueur de mémoire avait effrayé l'homme. Il eut un petit frisson, son visage changea... le sourire vieillot et confus revint, le sourire du malheureux repoussé, chassé, poursuivi. — Qu'est-ce que je disais, Madame? de-manda-t-il, j'oublie quelquefois; les choses filent à travers ma tête d'une façon si extraordinaire que je n'ai pas le temps de les attraper et de les retenir. Il regarda à terre et autour de lui avec malaise, l'air effrayé. — Je crois que je ferais bien de partir, Madame, reprit-il au bout d'un moment; je venais seulement demander quelque chose pour acheter à manger... je n'ai rien mangé depuis quatre jours!... c'est-à dire cinq jours. Béatrix poussa un cri étouffé; le vieillard la regarda timidement. I — Non, Madame, avoua-t-il, ce n'est pas vrai c'est un mensonge... Une charmante vieille dame, en bas de la route, à un ou deux milles, m'a fait déjeuner il y a une heure. Elle m'a donné un morceau de rosbif froid, un peu de pain et un demi-pàté... Je n'ai pas faim, Madame, vraiment, je n'ai pas faim... je m'en vais aller... Mais elle l'arrêta. — Non, non, dit-elle avec ardeur, non il ne faut pas partir... je veux que vous restiez, Herbert. — Joë, Madame, M. Joë, comme ils m'ap-pelent... Je ne connais pas le gentleman dont vous parlez. Je ne voudrais pas, vous savez, n'étant qu'un malheureux. — Oui, oui, j'essayerai de vous appeler Joë, mais il faut rester; je veux en savoir plus sur vos amis... ces... nomades; vous dites... nomades, n'est-ce pas? Je ne vous parlerai plus d'Her... de l'autre, je le promets, et je vous donnerai de l'argent... beaucoup d'argent... Seulement restez un peu. Ne voulez-vous pas vous asseoir? Elle lui montra la roche sur laquelle elle s'était assise elle-même et qui s'avançait d'un mètre en avant du talus. — Oh! Madame protesta le vagabond, je : ne suis pas fait pour m'asseoir avec une belle dame comme vous... je ne suis qu'un : malheureux. I Mais elle insista et il se percha maladroi- I tement sur le bord du rocher, tournant son ; chapeau déformé entre ses mains; le chien s'assit à ses pieds, et posa sa tête fine sur les genoux du petit homme. — Où vivaient ces gens dont vous parlez?... près d'ici? — Oh! non, Madame! c'était là-bas vers l'Ouest... non loin de Chi... je veux dire Chicago, Madame. Ils ont une sorte de camp, mais je ne crois pas qu'ils y aient toujours vécu... Ils n'y sont pas non plus ■ en ce moment; ils s'éparpillent pour se li vrer à différents travaux, bien qu'aucun d'eux n'ait de métier particulier... Ils font toutes sortes de besognes... ils ont essayé de me faire travailler avec eux, mais je n'ai pas pu... je ne suis bon qu'à raconter des histoires...Les nomades les aiment bien; cependant, au bout de quelque temps, ils devinrent soupçonneux et me jetèrent dehors.— Soupçonneux? de quelle façon? — Eh bien! vous savez, Madame, ils disaient que je connais trop bien de choses que je raconte: comment vit un gentlemen, etc. Ils pensent peut-être que je suis un de ces mauchards qui viennent vivre avec les malheureux pour dire leur vie, leurs noms et tout le reste. L'un d'eux ayant trouvé un jour un livre écrit sur les malheureux et les vagabonds, ils commencèrent à me regarder de travers. J'essayai bien de leur prouver que la chose est comme les histoires qui viennent de ma tête, et que je n'ai jamais été un gentlemen comme je le prétends, ils n'ont pas voulu me croire. Alors, il arriva une chose étrange qui affermit l'idée qu'ils avaient sur moi... Un jour, un montreur d'ours vint vers nous... ce n'était pas positivement un montreur d'ours; c'était un Français, il demandait son chemin pour aller à la ville voisine à l'ouest de Chi, mais il ne parlait que sa langue natale... Je ne sais comment cela se fit, mais tout de suite je me mis à jacasser avec lui en français... et très bien, s'il vous plaît!... Je ne pus expliquer aux saltimbanques que cela m'était venu comme les histoires. Ils devinrent déchaînés, et l'un d'eux voulut me donner un coup de couteau parce que j'en savais trop sur eux pour être laissé en liberté; mais Gundrop... c'est mon camarade... dit qu'il ferait son affaire au premier qui porterait la main sur moi... et finalement, lui et moi, nous sommes partis vers l'Est (le sourire du petit

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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