Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 18 Mei. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4f1mg7gk25/
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I Mai 191^ CEIVTIM1K1» 80®' année — I%'° 138 Le Nouveau Précurseur | I ABOisnsrEns^TEnsrTS ? .«vrm"? un an 12 00 fr.; six moi» 6.60 fr.; trola mois 8.50 fr. AnSluR, " 15.00 fr.; • 8.00 fr.; • 4.60 fr. URStoT • 82.00 fr.; . ib\00 fr.; . 8.00 fr. BOURG • 88.00 fr.; • 16.00 fr.; » 8.00 fr. SMON POSTALE, ■ 42.00 fr.; » 21.00 fr.; . 10.60 fr. Tout abonnement ae poursuit jusqu'à refus formeL ON s'ABONNE & Anvers au bureau da Journal et dana tous le» bureaux des en Belgique, JOURNAL DU SOIR TÉIÉPHOIES { JSÎSSSitto: »* *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.KTKTonxrŒ s - 0»wwà—,l*petiteHgne. fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1 50 • 4 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, Ja ligne . . - 2.60 FfiKAKCdEUS, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers ...» 3.00 L*t annonces de l'étranger et de la Belgique sont' reçues aussi par l'Agence Hovms, t, place des Martyr», à Bruxelles, S, Place de I a Bourse, à Paris, et 20, Hlgh Solbom, à Londres. ■Chronique anversoise H Zwanzc-Exhibition. à Anvers ? — La H irica'ure y pourrait prendre une large I place. - Une «zwanze» de jadis M rons-nous notre «Zwanze-Exhibition»? H mit que Ie succès de celle de la càpi-R'Ptraoêche quelques-uns de dormir. Aus-Wt\idée mûrit, et nous ne devons pas dé- V ' rerde voir exposés un jour, nos petits K' rs et nos ridicules dans une salle peu Bhi uée à des collections aussi peu graves. K is ja «zwanze» existe-t-elle à Anvers? H'Graissait bien, jusqu'ici, que Bruxelles H avait le monopole. Nous sommes plus E plus modérés, plus pondérés, plus ■{5jues, surtout, alors que le Bruxellois exubérant, porté à l'enthousias- V •• ja confiance soudaine, et, partant, à RVédulité. Quand deux Bruxellois se ren-■J.;reDt, - ne s'étant jamais vus, — ils H prendre un verre. A la seconde tour-| ils se tutoient. A la tienne, mon vieux, K'D'as de boniment! Et la soirée ne se passe K- sans que l'un ait fait à l'autre une de E farces épiques qui comptera dans les Braies des caberdouclies où l'on débite le B^nar/iaiue schcut^ H L'Anversois est moins gascon, et il est ■Li, flamand. Ses farces relèvent d'Ulen-«;:li plutôt de les faire, elles sont débi-HSt^aiitour d'une table d'estaminet, dans ■h bleuâtre fumée des pipes. Et si elles le elles sont plutôt inspirées par Breu-H'~;j'et Jean Steen, — surtout dans les câ^ où l'on trouve encore lés soupers Brielefin ou d' «oiseaux sans têtes» qui prennent une longue série de soirées où joua aux cartes. Nos amitiés sont Hcïns spontanées; par conséquent, nous MJy'ws pas nous gausser des autres avec ■ de désinvolture. D'ailleurs, ttoiis sa-BîH3,nous qui avons l'esprit plus réfléchi, Hri:e la farce est une plaisanterie fort déli- qui, si elle n'est pas faite avec pru-H&e. dégénère jusqu'à devenir mauvaise Ht à nous rendre ridicules à tout jamais... «t * 9» H Cependant, il y a la caricature, qui pren-■irait sans doute une place très large dans la Bzwanze-Exhibition» que d'aucuns rêvent. Mliyadéjà une exposition de ce genre dans Hme des salles de notre ville, et, à la visi-■tr. on prend toujours plaisir. C'est que, Hcume l'a dit Jules Janin, la caricature a Hre.-i de bon, que c'est une satire que tout ■Monde peut lire, même les ignorants; Hcvi se lit d'un coup d'œil, et vite, et bien; Htt'i se comprend, cela se devine; cela est Hnt* (ait, cela se touche, cela fait rire toute Hune ville 'aux éclats. Elle bénéficie d'une ■certaine licence qu'on accorde aux arts ^■jraphiques plutôt qu'à la littérature', un ■dessinateur peut représenter une femme ■nue en détaillant toutes les nuances de la ■ebair; le journaliste ne pourrait la célébrer ■par le verbe sans que l'honnête père de fa-■miile ne cache le journal comme si c'était ■un de ces illustrés français que notre chas-■t? gouvernement prohibe. De même, on ne ■«fâche pas d'une caricature, alors qu'on ■intenterait un joli petit procès à la feuille ■publique qui ferait une charge à fond con-■;: une personnage en vue. ■ Bichelieu tremblait devant la caricature. ■Pendant très longtemps, elle fut la seule ■liberté de presse en Europe, l'arme em-■ployée par le faible contre le fort, l'arme de ■ guerre civile et l'arme de guerre politique. ■Elle est devenue une spécialité; en Angle- ■ terre, on a cité un nommé Cruikshank qui ■faisait une guerre acharnée à la fashion et ■ fustigeait cruellement le dandysme. Lord ■Byron appréciait tout particulièrement cet H ironiste verveux. En France, les dessina-H leurs humoristiques ne se comptent pà». ■Faut-Il citer les Cham, les Gavarni, les Ber-■llial, les Daumier, les Dautan, les Granvil-Hle, les Charlet, d'autres encore, qui «illus- ■ lièrent», — c'est le cas de le dire, — l'art ■ gavait en quelque sorte créé Jacques Cal- ■ Au demeurant, la caricature constitue ■ parfois une documentation, une espèce de ■ journalisme politique en' images. C'est grâ- ■ ('àelleque Wright, en 1848, a pu faire une ■ «Histoire d'Angleterre sous les princes de ■ la Maison de Hanovre», d'après des dessins satiriques publiés sous le règne des trois George En Allemagne, elle fut longtemps négligée: on ne connaissait que les por-traits-charges de Schadow contre Napoléon et quelques croquis du suisse Distels, et ce n'est qu'après la révolution française de 48 qu'Adolphe Schrœdler appela derechef l'attention sur un genre un peu délaissé. » * * Nous pourrons donc laisser, dans une «Zwanze-exhibitior/s» une large part à la caricature, d'autant plus que nos farces anver-soises ne se prêtent pas très bien à l'exposition. Elles se racontent plutôt. J'en ai connu une assez originale. Dans un café de cette ville se réunissaient le soir quelques joyeux drilles, sans distinction de couleur politique. L'un d'eux, toutefois, propagandiste libéral, se permettait de temps à autre de parler de la cause qui lui tenait à cœur. Et, par conséquent, les consommateurs pieux s'en offusquaient quelque peu. Un soir, notre ami, — appelons-le Joseph Dupont, si vous voulez — vint au café; il y trouva des camarades qui se détournaient de lui. C'est à peine si on lui adressait la parole. Intrigué par cette froideur, il demanda des explications. Alors, les autres: — Vous n'êtes pas sincère. Vous vous proclamez libre-penseur, et, en réalité, vous êtes l'ami des curés. Vous êtes un homme à deux visages. En même temps, on lui montra la rubrique «Pour le Denier de Saint-Pierre», dans un journal catholique, où il pût lire: — Pour avoir la bénédiction du Saint-Père, Joseph Dupont... 1 franc. Inutile de dire que c'était les amis qui avaient envoyé les vingt sous, et que la bénédiction du Saint-Père arriva par retour du courrier. Pierre iWAftZÊRELLE, - Au Dehors 0]( ANGLETERRE L'Irlande contre l'Ulster Samedi passé, le conseil fédéral du comté de Limerick a voté hier à l'unanimité un ordre du jour appuyant le mouvement pour l'enrôlement de volontaires nationalistes irlandais. Le député qui représente à la Chambre < ; Communes le comté, dans un discours, a dit que lorsque le • Home Rtile • deviendra définitivement loi, au mois de juillet, 200,000 volontaires parcourront les rues de Dublin pour empêcher toute tentative pour abroger une loi chèrement conquise. FRANCE Un abbé deviendra maire Hier, l'abbé Lemire et 26 candidats de l'Union républicaine ont été élus conseillera municipaux à Hazebrôuck, quoiqu'ils soient en majorité socialistes, il est presque certain qu'ils choisiront l'abbé Lemire comme maire de la localité. ALLEMAGNE Les élections municipales en Allemagne Les élections municipales en Alsace-Lorraine ont montré hier une recrudescence de l'esprit local, anti-allemand, ou plutôt anti-prussien. A Saverne, les anciens conseillers, ceux qui ont eu des difficultés avec l'autorité militaire, ont été réélus tous. RUSSIE Là Bûuma regimbe La discussion par la Douma du budget du ministère de l'intérieur a duré samedi de 11 h. du matin à 10 heures du soir. Les Octobristes ont déposé un projet revisant plusieurs chapitres du budget poUr une somme totale de 768,000 roubles en vue de protester contre la non-exécution des desiderata exprimés par la Douma en 1913 ainsi que contre la politique générale du ministère de l'intérieur. La majorité des propositions de modification a été adoptée à une faible majorité de 148 voix contre 144. Enfin, à la majorité (le 186 voix contre 95, la Douma a adopté la formule transitoire, proposée par les Octobristes, qui énonce,entre au tres choses, que le ministère de l'intérieur, ignorant systématiquement les désirs des institutions législatives, la Douma estime sans utilité d'exprimer de nouveaux désirs de quelque nature que ce soit. Elle trouve que la politique du ministre de l'intérieur provoque le mécontentement des masses de la population, contribue à renforcer les courants hostiles au gouvernement, et empêche l'exécution de la volonté impériale exprimée dans les manifestes de Sa Majesté. Cette politique affaiblit la puissance de la Russie et menace l'Empire de préjudices énormes. La Douma appelle l'attention du gouvernement sur le danger d'une semblable politique. MONTENEGRO A la skoupchtina Un ukase du roi Nicolas proroge la skoupchtina au 16 août. i Le roi a reçu le président de la skoupchti-j na et l'a remercié de son œuvre patriotique. ! La skoupchtina a épuisé son ordre du jour. I Elle n'a réservé que la loi relative à l'emprunt j qu'elle examinera au cours d'une session extraordinaire.TURQUIE Pas de mise en accusation Dans les milieux officiels, on rectifie ainsi une nouvelle annonçant la mise probable en accusation des cabinets Moukhtar pacha et Kiamil pacha, responsables de la guerre balkanique : TT «Le discours du Trône parle de la Haute Cour militaire en fonctions déjà depuis plusieurs mois. Cette Cour cherche à établir les responsabilités des fautes commises pendant la guerre au point de vue militaire, et non au point de vue politique. La Chambre travaillera au devc^opeinenx économique de l'Empire et ne suscitera aucune haine intérieure, ne soulèvera aucune question pouvant provoquer des dissensions.» MAROC La Jonction des forces françaises La jonction des deux colonnes Gouraud et Baumgârten à eu lieU samedi à Moknhasa Tahtania, à environ 20 kilomètres au nord-ouest de Taza. Le général Lyautey marchait avec la colonne Gouraud. Les deux colonnes réunies ont campé le soir à Meknhasa Tahtania. Elles ont dû entrer dimanche à Taza ayant à leur tête le résident général. La présence de nombreuses troupes à Taza aura pour effet d'étendre les transactions avec les indigènes. On signale déjà l'achat par l'intendance de nombreuses tête de bétail. MEXIQUE Double jeu des Etats-Unis Les Etats-Unis ne sont pas en guerre avec le MexiCiue, c'est entendu. Mômc.-graw i la médiation des Etats de l'Amérique du Sud, toute opération dé coercition contre le général Huer-ta, de la part des Etats-Unis est suspendue. Mais le président Wilson et ses conseillers ne cessent de battre en brèche le pouvoir de Huer-ta, non par eux mêmes, mais par les constitu-tioniilistes qu'ils favorisent, Ils ont interdit l'importation dès armes au Mexique, on ne sait trop de quel droit, ils ont déterminé un paquebot allemand à rebousser chemin avec les armes et les munitions qu il devait délivrer à Vera-Cruz à un régiment régulier. ., ... Mais maintenant que les consitutionnalistes ôiït a leur toUr besoin d'armes, les. Etats-Unis ont levé l'embargo sur les envois d'armes par la voie de Tampico; on dit même que bientôt un important envoi de matériel entrera dans ce port. Succès des consitutionnalistes Les consitutionnalistes ont complètement défait les fédéraux à Tuxpan; ils se sont emparés samedi de cette ville qui est au Sud de i Tampico, à mi-chemin de Mexico. Au Nord, près du Texas, le général Nungria ! a occupé Monclova, la dernière ville encore en possession des fédéraux sur le chemin de fer international. Huertà en danger Il y aurait en ce moment des dissentiments entre le président Huerta et le général Blan-quet, son ministre de la Guerre, ce qui serai! de nature à hâter peut-être la chute du prési i dent Huerta. Celui-ci doit abandonner son projet de se ' retirer à Puebla. La région de Puebla est pleine de révolution naires en armes, mais on ignore si ce sont deî partisans du général Figueros . Nouvelles de l'Étranger Un ministre boucle la boucle M. Winston Churchill a bouclé la boucle six fois, dimanche à bord d'un monoplan piloté par l'aviateur Hamel à Sheerness. L'Alpe homicide Quatre excursionnistes milanais faisaient sans guide une ascension de la Grigna méridionale, près de Lecco, lorsque trois d'entre eux, qui étaient reliés par une corde, tombé rent dans un ravin d'une hauteur de 200 mè-i très. Leurs corps furent affreusement broyés. La peste | On annonce officiellement dans une localité ; du district de Bakou que 15 personnes sont I tombées malades. Elles présentent les symp-; tômes de la peste pulmonaire. Treize, d'entre elles sont déjà décédées. Le procès de Mme Caillaux Lundi dernier, M. Boucard avait clos son instruction et transmis au parquet le dossier de l'affaire Caillaux. Depuis lors, M. Théodore Lescouvé, procureur de la République, a lui-même étudié minutieusement les interrogatoires et les témoignages. En conclusion de ce travail, il a renvoyé hier au juge d'instruction le dossier où il a pris Ses réquisitions. Le procureur de la République requiert contre Mme Caillaux des poursuites pour homicide volontaire avec préméditation. Le procureur a estimé qu'il ne devait pas rejeter cette dernière charge, et que le jury serait m*ître iîe résoudre la question. En conséquence, M. -rendra, probablement lundi, une ordonnance coniuTIIÏ? aux réquisitions du procureur. Cette ordonnance ré^Yerra Mme Caillaux, pour assassinat, devant la chaîné? ! des mises en accusation de la Cour d'appel qui | prononcera définitivement. La librairie allemande Il a paru en Allemagne, pendant l'année 1913 35,078 ouvrages. Les Allemands sont fiers du constater que, si l'on ne considère que le nombre, leur production est égale à celle de la France, de l'Angleterre et des Etats-Unis d'Amérique réunis. L'Allemagne a un grand com merce d'exportation de livres et fournit de ses manuels jusqu'à la Chine nouvelle. L'Amérique du Nord, grâce à l'action dès universités, I et .à l'émigration allemande, est aussi un des pays qui sont les meilleurs clients de la librairie allemande. Grève de la marine espagnole Ln grève des officiers de la marine marchan-ae continue a-vco mixo t.p.ndance à l'aggravation. Dès aujourd'hui plusieurs vapeurs ae pêche participeront à la grève. Les démarches du gouvernement pour arriver à une solution du conflit ont eu un résultat négatif. Elles se sont heurtées à l'intransigeance des deux parties. La terre tremble Une légère secousse sismique a été ressentie à Cronstadt, samedi matin, à 6 heures et de-, mie. Le canal de Panama Le canal de Panama sera probablement ouvert à la navigation marchande le 1er juillet, peut-être même à une date plus rapprochée. Elections en bianô Hier, les électeurs de Toulon étaient convoqués pour élire quinze conseillers municipaux, : par suite de la démission de la minorité socia-• liste unifiée. Ëtaht donné que le corps électoral, par deux } fois déjà a été appelé à voter il y a quinze jours ■ les groupements politiques qui prennent part à la bataille ont. décidé de ne pas présenter de liste au premier tour. Par suite, les élections ont été sans résultat. Sur vingt bureaux de vote, deux seulement ont été formés. C'est à peine si 50 électeurs ont pris part au vote sur 22,000 inscrits. 7138 compétiteurs pour 10 03 L'Assistance publique de Paris doit pourvoir, pour le 1er octobre prochain, à la nomination de dix contrôleurs du droit des pauvres dans les théâtres. Sept mille cent, trente-huit candidats sont i • déjà inscrits pour ces emplois et la liste n'en j est pas close. NOS ÉCHOS Classes de vacances A l'initiative de M. le conseiller Soeten, la Commission de l'Instruction publique du Conseil communal, s'est occupée de l'organisation de «classes de vacances», dont le but est d'enlever les enfants à la rue pendant une partie des grandes vacances, en les réunissant sous la surveillance de niem-bres du personnel enseignant, pour s'occuper utilement et agréablement. La Commission a été unanime pour reconnaître l'utilité que pourraient avoir les classes de vacances, surtout dans les quartiers où nombre d'enfants sont abandonnés à eux-mêmes pendant que leurs parents sont au travail; elle s'est ralliée au projet d'organisation qui lui fut présenté par MM. Van Hoof, alors inspecteur en chef, et Colins, inspecteur de l'enseignement communal. Comme il s'agit d'une innovation et qu'on ne peut prévoir avec certitude où elle conduira, il est recommandable avant de procéder à l'application complète et définitive, de faire un essai notamment avec une école de garçons, une école de filles et un jardin d'enfants, choisis' dans différentes sections de la ville. Il ne pourrait être question de donner des cours proprement dits; par mauvais temps les enfants s'occuperaient agréablement à des exercices gymnastiques et jeux de toutes | sortes; par temps proprice, ils feraient de | petites excursions ou joueraient sur des pla-• ces publiques appropriées dans la ville ou j à la campagne; les élèves du jardin d'en-| fants toutefois ne quitteraient pas l'école. Les classes de vacances commenceraient S après la semaine de la kermesse et dureraient 3 semaines, de sorte que les enfants auraient encore 15 jours de vacances. Les élèves de l'école de garçons et de l'école de filles seraient réunis tous les jours de 9 à li l'2- heures et de 2 à 4 heures; ceux du j jardiil u'en^an^s Y resteraient sans inter-ruption de 9 1/2 à 3 1/2 heures et y pren-draient leur repas habituel. ! Des instituteurs et institutrices, en proportion du nombre des participants, à raison d'un pour la population ordinaire d'une classe de 30 à 35 élèves seraient chargés de la surveillance, sous la direction du chef d'école. Une indemnité sera donnée à ces insti-: tuteurs et institutrices. Le personnel enseignant devrait se présenter volontairemen pour cette tâche qui : ne peut en aucune façon lui être imposée. Si dans une école il ne se présente pas assez d'instituteurs on devrait faire appel au concours du personnel d'autres écoles. ' On recommandera tout spécialement aux 'membres du personnel d'éviter tous dangers et risques u îicuidonfc: îi« ri^vront. exercer une surveillance étroite et constante. * * * i Une excellente école L'école professionnelle pour jeunes filles ' de la rue des Architectes est cette si utile institution créée et soutenue par la société du Denier des écoles que préside M. Fréd. Delvaux. Sous la direction dévouée de Mlle J.Ver-beeck,l'école compte 26 institutrices et maî-; tresses de cours professionnels et 4 professeurs.Dans l'année scolaire, celle qui prit fin en juillet 1913, il y avait 306 élèves réparties entre les divers cours professionnels de la manière suivante: Comptabilité, 48 élèves; langue anglaise, 63; langue allemande, 47; dessin d'après nature et dessin industriel, 155;dactylogra-48; sténographie, 48; lingerie, 37; cou-ne et cornS":-1*®, 95; modes, 18; corsets, 5. Ses succès dans examens et concours sont d'année en année p/J8 marques. * * * La prochaine foire La prochaine foire qui sera établie avenue du Commerce, va faire plaisir a bien des gens, surtout à des gens jeunes; mais elle fera le désespoir d'autres de ceux mu habitent dans le voisinage du champ de foire, dont les tonitruants appels vont resonner d'une manière bien discordante et discourtoise pendant six semaines. Mais quelqu'un que la foire réjouit, sans qu'il y aille, c'est notre échevin des Finances.Le plaisir d'aucuns, l'énervement d'autres, rapportent à la caisse communale la coquette somme de 84,644 fr. 10, montant de l'adjudication publique des places. L'année dernière, la foire n'a produit que 68,281 fr. 90; c'est donc une augmentation de 16,302 fr. 20 pour cette année. * * Athénée et école moyenne L'instruction des classes moyennes et bourgeoises n'est pas sans coûter gros à la caisse communale. En dehors des instituts pour jeunes gens, des écoles supérieures et moyennes pour jeunes filles que la Ville entretient seule, elle intervient aussi dans les frais annuels de l'Athénée royal et de l'Ecole moyenne de l'Etat, en dehors du local qu'elle leur fournit. Pour 1914, son intervention, d'après les budgets particuliers de ces deux établissements a été fixée,- pour l'Athénée à 94,404 fr. 63 et pour l'Ecole moyenne de l'Etat à 34,524 fr. 46. Cela fait ensemble 128,929 fr. 09. C'est une jolie subvention. * * * Contre les vols Pour empêcher les vols à bord des navires amarrés dans les bassins, le collège échevinal propose au Conseil communal de prendre un règlement sur la circulation des canots et autres petites embarcations dans les docks Cette circulation serait interdite à tous ceux qui ne peuvent motiver leur présence par leur profession ou leur occupation Dès le coucher et jusqu'au lever du soleil, les canots et petites embarcations similaires, dont on fait usage dans les bassins, devront être munis d'une lanterne à lumière bla che non rayonnante, visible de tous côtés. Cette lanterne devra être attachée à 1 m. 20 de hauteur, au-dessus de l'étrave de l'embarcation, un petit mât lui servant de point d'appui. * * * Bienfaisance Nous avons reçu: Collecte faite au dîner de noces de M. P. M. et P. P., fr. 7.35. Pour l'œuvre du Diesterweg, section «de Voskes», collecte faite au banquet de noces de M. et de Mme Ferdinand Daemen-De Ridder, après une chanson chatnoiresque, «Mijn ITuwelijkshemd», chantée par Mme D.... Musique d'un compositeur canadien qui, par modestie, désire conserver l'anonymat, fr. 8.50. it * * Nos gymnastes La distribution des diplômes aux directeurs et directrices de gymnastique décernés par la connniooiori. do io r^j^ion du nord de la fédération belge de gymnastique, aura lieu dimanche, 31 mai, à 11 heures,dans la salle des mariages à l'hôtel de ville. Travaux au port Dans la séance de ce soir, le collège soumettra à l'approbation du Conseil communal quelques dépenses concernant le port, notamment celles-ci. Acquisition d'un appareil pour déplacer sur les quais des bassins les 8 grues hydrauliques actuellement non utilisées au quai Ledeganck, pendant les travaux de consolidation de ce quai, fr. 8,000. Mise en adjudication de 12 grues hydrauliques supplémentaires; le crédit prévu est de 220,000 francs. Acquisition d'une machine à vapeur avec . 2 pompes de pression pour l'usine hydraulique du Nord, fr. 59,950. Acquisition d'une grue flottante non pivotante dé 100 tonnes pour les bassins,au prix de 420,000 francs. Acquisition d'une grue flottante pivotante de 50 tonnes, de 375,000 francs. Câbles électriques armés pour le bassin-canal prolc^gé les nouvelles darses, 107,880 fr. 80. , Démolition et reconstruction d une partie du' pierré au quai ouest cïiî bassin Asia, au moyen de matériaux qui sont la propriété de la Ville, 35,000 francs. Pavement de la chaussée en arriéré de la première darse, 110,000 francs. Ceci en réponse à ceux qui posent la I Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 17 LA PLUS FORTE Grand Roman I Robert 8AIXVILLE I Tout à coup, se détachant de la foule, I uie femme de haute taille traversa la sa- ■ cnstie et vint se placer en face des nou-H veaux époux. I Elle était vêtue de grand deuil; sa longue ■ Mbe de laine noire était bordée d'une lour I Ie garniture de crêpe. I î ,vo.^e épais lui cachait le visage e ■ ridait jusqu'à terre. I regardait avec étonnement. ■ quelle bizarre idée de venir ainsi à ur ■ ariage en toilette d'enterrement! H . r' on se la désignait avec des commen ■ ,âlres chuchotés. ■ immobile et rigide, semblait êtr< ■ un? n.*e au murmnre d'étonnement qu< ■ fJ0qUaient sa r°be sombre et son atti ■ j: ® Mystérieuse. Le voile rabattu sur si ■I vj„'e^e. Paraissait suivre avec'la plu: I fcentafion *°n toute la c^r^IT10nie ^es Pr^ ■ êtS* -travers *a noirceur du crêpe ses yeu: ■ toiiMlent) examinaient, détaillaient tour i ■ Rochebri^H^t6 ^ ^ nouve^e comtesse de h ■ SlUvÏÏ*8 Une .rïemi-heure déjà la foule s< ■ ïerniir S&ns ^terruPti°n, maintenant le; ■ van* u COfnPlûnenteurs avaient passé de I Tiï? nouveaux époux. ■ noiiv??,!6' pour Estant déserte, s'était d< I On1 rem?lie de monde. I de* nm,!endait la ^rtie, à travers la nef ■ uss nouveaux mariés. Le suisse interrogea du regard M. de là Rochebriant; puis, frappant le parquet de sa halebarde, se mit en mesure de prendre la tête du cortège qui allait sortir de la sacristie.— A vos ordres, ma chère Angèle, dit le comte de la Rochebriant à la nouvelle comtesse.En même temps, il lui offrait le bras. Soudain, il s'arrêta. La femme vêtue de noir avait quitté sa place et marchait droit vers lui. Mais déjà l'inconnue l'avait rejoint, et se campant avec insolence devant lui: — Et moi, monsieur le comte, fit-elle en ricanant ne me ferez-vous pas l'honneur de me présenter?' Angèle avait pâli et un tremblement la ; secoua sous l'ondoyante blancheur de son voile. Elle avait reconnu la prétendue mar-; chande de dentelles, — Yvonne Lambert. Le comte, cependant, avait recouvré tout j son sang-froid. — Je ne vous connais pas, dit-il sèche-| ment. Et il fit signe au suisse d'avoir à suivre la marche. Et le cortège rentra dans l'église. Le défilé retraversa la nef et descendit le ! perron. j Au bas des marches, la calèche des nou-j veaux mariés les attendait; deux superbes ; alezans, piaffaient d'impatience, un domes-! tique, tout fleuri et tout enrubanné, tenait I la portière ouverte. A ce moment, la cohue se précipita hors de l'église pour assister au départ. En un instant, les trottoirs s'étendant devant le portail furent noirs de monde. — Montez, ma chère Angèle, fit le comte de la Rochebriant, désignant la voiture à la jeune femme. Déjà Angèle se hissait sur le marche-pied, quand brusquement elle se rejeta en arrière. ! La femme de tout à l'heure, Yvonne Lahl-bert, venait de s'approcher d'elle, et osant lui mettre la main sur le bras, la regardait ; en riant. 1 — Je vous plains de tout mon cœur, pau-1 vre chère madame! lui dit-elle. i ÏSt.j comme fiirièiix, le comté de la Roche» j briant alait brutalement l'écarter, elle se ! recula de quelques pas, lui jeta un regard ; de haineux défi. | Puis, à voix lente: — A criminel, monsieur, criminel et de-I mi. Sans adieu! i Blême de fureur, écumant de rage, le comte Pierre de la Rochebriant allait lui ri-: poster violemment, mais déjà elle s^était perdue dans les remous de la foule. Alors, grimaçant un sourire: — Une pauvre folle sans doute! dit-il à haute voix. Il monta dans la calèche, s'assit auprès d'Angèle et la calèche partit. FiN DU PROLOGUE PREMIERE PARTIE L'hôtel du cocq gaulois i MADAME LA MORT La route de la Révolte qui serpente sous les remparts de Paris et enveloppe de ses enlacements tout une partie du fond ouest de la capitale était, il y a quelques vingt ans, un chemin de sinistre et inquiétant aspect. Bordé d'un côté par les fossés des fortifications et de l'autre d'enclos de cultures maraîchères, entouré de haies ou de murs en pierres sèches, il allongeait une morne et déolée solitude. j -t-'-*»—■ Cà et là cependant s'espaçaient quelques . maisons: bouges sordides, taudis immon-■ des qui semblaient être autant d'ulcères et de tâches de léproserie épandus sur les flancs de la grande ville. C'était — ce sont d'ailleurs encore — des cabarets à l'usage des rouliers, des hôtels I borgnes, des garnis tous peuplés de rôdeurs et de malandrins. Aux confins de la commune de Levallois-Perret, à quelques cent pas de l'avenue qui, descendant de Paris, s'enfonce dans le fau-bour de Saint-Ouen, on eût pu remarquer alors une maison délabrée, un louche et suspect galetas. Badigeonnée de rouge, elle élevait ses deux étages sous une toiture de tuiles disjointes rongées par les pluies, effritées par le vent. Sur la criarde enluminure de la façade s'étalait une enseigne prétentieuse: AU COCQ GAULOIS Veuve Anais Bartin Chambres meublées En outre, au-dessus de la porte, une lanterne indiquait le genre d'hôtel que pouvail être ce Cocq Gaulois. «Ici», on annonçait une inscription, «or loge à la semaine et à la nuit». I Etrange et mystérieux galetas! Une porte d'entrée, ouvrant sur un long étroit et visqueux couloir, coupait en deu: le rez-de-chausée. Sur un des panneaux de cette porte étai clouée une enseigne de tôle peinte et enlu minée. Elle représentait une femme recueil lant dans un parterre de roses des nou veaux-nés. MADAME ANAIS BARTEL Sage - femme disait la légende. A droite de la porte s'alongeait une sort de cabaret-restaurant, aux vitres soigneu-sement closes par des rideaux de calicot rouge, devant lequel stationnait des barrettes et des fardiers. Ui se gargotait une cuisine et se débitaient des boissons fort appréciées des cochers et des voituriers. u Don vin d'Auvergne à trente centimes le litre», disait une pancarte clouée contre le vitrage. Ce qui laisait à présumer que la sage-femme-cabaretière, veuve Anaïs Bartel, était Auvergnate. Mais à ce double emploi elle ajoutait encore un autre métier: elle était revendeuse à la toilette. Tout le côté gauche du rez-de-chaussée était occupé par une salle de brocante. Devant les fenêtres se balançaient des nippes et des fripes: robes défraîchies par le soleil, mantelets troués, chapeaux aux plumes défrisées, bottines de mordoré ou souliers de satin éculés aux semelles béantes; toutes choses ayant passé de brocanteuse en brocanteuse avant d'aller échouer dans cet infime établissement. Derrière les vitres tout un étalage de bijouterie, mais commune et de bas aloi; bracelets de doublé, montres d'argeirt, broches de strass et chaînes de chrysocale. Plus une -série de reconnaissances du Mont-de-Piété. Ici, disait une autre pancarte, «on achète des reconnaissances». : Une industrielle pour tous les goûts com me pour les besoins, sage-femme, gargotiè re et brocanteuse, cette veuve Anaïs Bartel Nul n'eût su le dire. Le plus impénétra ble mystère enveloppait le passé de cett femme. Tout ce que les mieux informés pouvaien avancer, c'est qu'ele était venue s'établi dans cet hôtel garni quelques vingt année auparavant. La maison, déjà cabaret mal famé, étai e i à vendre, elle l'avait achetée. On avait vu s'y installer alors une femme d'une quarantaine d'années, aux cheveux grisonnants, à l'air dur, à l'œil mauvais, au parler âpre et rude qui disait une indigène du Cantal ou du Limousin. Une chose avait longtemps surpris les rares voisins et la non rare clientèle de ce Coq Gaulois. La veuve Bartel portait un deuil austère, un deuil de veuve ou de mère: robe de laine noire, bonnet de crêpe, le jour où elle était venue s'installer dans le sordide taudis qu'ele avait loué. Depuis lors, elle n'avait jamais quitté sa lugubre toilette. On s'était d'abord quelque peu intrigué, même certains curieux l'avaient interrogée: — Quoi! toujours en deuil, maman Bartel?— Toujours, et pour toujours; le deuil de mon unique enfant, avait-elle répondu. Et l'on n'avait osé insister. Mais cete persistance à s'habiler de noir, non moins que la répugnante laideur de son visage émacié, aux pommettes saillantes, au teint blafard, lui avait valu le sobriquet de Mme la Mort. Fort intelligente, du reste, active et travailleuse, mais acariâtre, méchante, haineuse à tout et à tous, elle s'était rapide ment conquis une légende d'habilité commerciale et de terreur. D'abord seule à faire tout le service, elle s'était, certain jour, adjoint un auxilliaire. C'était, celui-là, un avorton difforme, beaucoup plus jeune qu'un bossu âgé alors de trente ans à peine. D'où venait-il? î II n'en faisait aucun mystère. Il se disait Parisien, né natif de la «But-t te>) grandi à l'ombre du Moulin de la Galet-r te. s Au demeurant, un ivrogne, cet Adolphe 1 Tournel, très friand d'eau-de-vie non moins t ! que de vin, — un électique! ' (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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