Le nouveau précurseur: journal du soir

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06 september 1914
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s.n. 1914, 06 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kk94747r6w/
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Dimanche 6 Septembre 1914 CÏÎVQ cœivsriso^s 80™ année — X' 2^S Le Nouveau Précurseur AjBOi>nsr jbj jy] M tsrxs t AITVKRS, nn an 18.00 tr.j six mois 6.50 Ir.; (rois mois 8.B0 fr. HTTBeSjB. » 15.00 Ir.; » 8.00 fr.: - 4.50 lr. HOLLANDE, » 38.00 tr.; » 16.OO ftv; » g 00 fr. urxEMBOïœa, - sa.oofr.; . îe.oo#.; • g.oo fr. DKION POSTAIJB, - 43.OO fr.; » «l.OOA-.; . lO.BOfr. Toot abonnement se pourrait }a*qa'i refus fcro»L wruona^AinnsibinnAilgmietàutMlMtaMnta JOURNAL DU SOIR TÉLÉfBOIES { œSSitio»: M* *•* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.isri<roisrcrE!3 ; Ormniirjss, 1» petite ligne, fr. 0.S0 I Récuras, la ligne. . ." fr. 1.50 1 à 4 lignes . » 1.00 £ws yxvïks, la ligne. . - 2.50 FmAKOtaUB, la ligne . . » 0.50 ! Chronique Akvebs . . . . 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sOii reçues aussi par VAgence Bavai, $, fîmes des Martyrs, à BrueeUes, 8, PUsoe de 1* Bourse, à Paris, si 20, High Bolbom, à Londres. UNE DÉFAITE ALLEMANDE La victoire des alliés officiellement confirmés. — Les Allemands repoussés. — Ils subissent des pertes considérables ANVERS, 6 septembre. — La Légation de France en Belgique confirme officiellement la nouvelle communiquée précédemment, sous réserve d'origine, du succès des troupes anglo-françaises, qui repoussèrent brillamment les Allemands à 20 kilomètres au delà de St-Quentin, on leur faisait subir des pertes considérables. L'accord des alliés La guerre atroce qui met des millions de familles esi deuil et dont l'Allemagne porte toute la responsabilité, ne se terminera que par l'écrasement total et définitif de la nation tnr.udite qui l'a déchaîr.ée. Un télégramme de Londres est définitif à cet égard. Il déclare que la paix ne sera connue par les alliés qu'avec le consentement des pays qui ont été entraînés dans la conflagra-lion. Cette dépêche confirme ce qu'a déclaré il y a quelque temps le ministre des affaires éfrangères de France et est en parfait accord avec l'article du «Times» qui dit notamment que la situation actuelle perdurera aussi longtemps qu'il le faudra pour que l'Allemagne crie grâce, qu'elle restitue les territoires qu'elle occupe, avec de larges compensations pour le trouble et les pertes qu'elle a causés. La bataille de Termonde Comme nous l'avons dit hier les Allemands ont évacué Termonde. Ils ont fait sauter les ponts sur l'Escaut au Nord renonçant ainsi \kwx le moment aux incursions dans le pays ils Waes. Au cours des engagements qui ont eu lieu les Allemands ont subi de grandes pertes. Après avoir évacué Termonde les Allemands ont tenté d'incendier la ville posant ainsi une nouvelle fois un acte de pure barbarie sans aucune portée militaire. Dans un combat livré dans la région de Lippeloo, Thisselt et Calfort, les Allemands se sont vu infliger des pertes considérables. Ils ont abandonné sur le champ de bataille plus de 3,000 morts et de très nombreux blessés.Les Belges ont fait un grand nombre de •prisonniers. Bateaux de pêche anglais capturés Une flotte allemande composée de deux croiseurs et de plusieurs destroyers a réussi à capturer une flottille de pêche anglaise de 15 bateaux dans la mer du Nord. Ils ont conduit leur prise à Wilhelmshafen. La cargaison a été expédiée dans l'intérieur, alors que Ie3 pêcheurs ont été faits prisonniers. Les renforts Les Indes occidentales envoient 10,000 hommes On télégraphie de Londres: On annonce l'arrivée à Suez de 10,000 hommes de troupes venant des Indes anglaises.Ces troupes se rendent en Angleterre d'où ils seront expédiés sur le terrain d'opération. Leur manière Les Allemands jettent des bombes sur Gand. — Ils opèrent aussi à Belfort Hier, un «Taube» a jeté deux bombes sur Gand. On ne signale que des dégâts maté- ■ viels insignifiants. Les criminels ont chère- ; nient payé leur attentat. Des soldats sont parvenus à abattre le «Taube» et ont fait prisonniers les deux aviateurs militaires (fui ont été conduits à Anvers. Une dépêche de Londres annonce que les Allemands ont jeté, la nuit, des bombes sur Belfort. On ignore l'importance des dégâts. Un hommage à la Balgisfaie On télégraphie de Londres: - Au cours d'une réunion, lord Roseberry a déclaré que si la Belgique, comme étendue, n'est qu'une puissance de deuxième rang, l'héroïsme dont elle vient de faire preuve mérite largement que désormais elle soit considérée comme puissance de premier rang et que les ministres accrédités soient élevés au rang d'ambassadeur. Ces- paroles ont été chaleureusement applaudies A ANVERS Payements d'intérêts hypothécaires — Réalisation de gages Le lieutenant général, gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers, Revu son arrêté du 15 août dernier, lequel reste en vigueur, Décide: Art. 1er. — L'intentement de toute action en payement d'intérêts hypothécaires, qui est de la compétence des tribunaux consulaires, est subordonné à une autorisation préalable de M. le président du tribunal de commerce. Art. 2. — Est subordonnée à la même autorisation la notification de la mise en demeure qui, aux termes de l'art. 4 de la loi du 5 mai 1872 sur le gage, doit être faite par la créancier gagiste à son débiteur. Dans les cas prévus par les deux articles ci-dessus, es magistrat, avant de statuer sur la demande,invitera les parties à comparaître-devant lui, par lettres missives remises à domicile, et pourra ensuite interdire toute assignation ou toute mise en demeure pendant un délai d'un mois. Ce délai pourra être renouvelé, s'il y a lieu, de mois en mois, aussi longtemps que la présente ordonnance restera eu vigueur. Art. 3. — Tous ceux qui par des moyens quelconques chercheront à éluder les dispositions de notre ordonnance susdite du 15 août dernier, en usant de représailles à l'égard de leurs locataires ou sous-locataires, afin d'obtenir payement des loyers, notam ment en les privant d'eau ou de luminaire, seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de 25 à 300 francs. Art. 4. — La présente ordonnance est applicable à toutes les communes comprises dans la position fortifiée d'Anvers. Elle sera exécutoire le lendemain de sa publication et jusqu'à révocation. Copie en serai adressée aux présidents des tribunaux do première instance et de commerce et aux juges de paix des divers cantons intéressé^ Le \g-ouverneur militaire, DUFOUR. Instruction réglant le passage pour la Ire ligne de défense de la position fortifiée d'Anvers. Voici un ordre du, gouverneur militaire adressé aux bourgmestres des communes comprises dans le rayon myriamétrique de la position fortifiée d'Anvers: Quartier général à Anvers, le 5 septembre 1914. Position fortifiée d'Anvers Etat-Major Dorénavant les personnel qui se trouvent dans la nécessité de traverser la première ligne do défense de la P.P.A. devront être munies d'un permis à délivrer par le boung-I mestre de la commune où ces personnes sont domiciliées ou par le commissaire de police de leur section; ce permis établira la -aison du déplacement. A partr du 10 septembre, ce permis devra ître revêtu du portrait timbré du sceau de .'administration communale ou du commissaire de la police. Le lieutenant général gouverneur, DUFOUR. Pour les réfugiés Une dépêche vient d'arriver disant que ^es familles d'officiers belges, en particulier et toutes les familles belges en général, peuvent aller à Blackpool. Ceux qui veulent y aller sont priés d'annoncer leur arrivée à M. de Pontchalons, 14, Leads road Blackpool.Un guet-apens Trois officiers belges sont tués Hier, une auto blindée passait par Aer-schot. Un paysan, auquel les officiers demandaient s'il y avait des Allemands dans, les environs, donna une réponse négative. Les. automobilistes passèrent sans défiance pour faire des reconna;ssances à Gheel, He-renthals, Aerschot et Diest, lorsque soudain, des soldats allemands, montés dans des arbres, tirèrent dans l'auto, cependant que d'autres tirèrent dans le radiateur. Le comte de Villermont, le capitaine Hanckart 3t M. de Zulagart furent tués. Un quatrième automobiliste, gravement blessé, est soigné à Herenthals. A BEVERLOO Le Commandant du camp a repris ses fonctions Par ordre supérieur, le commandant du camp de Beverloo a repris ses fonctions. Nous avions déjà dit que le Limbourg est complètement débarrassé d'Allemands. leurs procédés Un voyageur revenant de Liège, dit que les soldats qui campaient à l'Université,ont éparpillé les périodiques de la bibliothèque dans la 0011]'. Ils ont lacéré nombre de volumes pour se faire des couchettes. $u'iSs protestent ou qu'ils s'en aillent Un abonné nous écrit: «J'ai lu avec intérêt l'articulet: Qu'ils protestent ou qu'ils s'en aillent, dans votre estimé journal d'hier. Je suis parfaitement d'accord avec l'idée y contenue et désirerais que l'abonné qui vous a écrit commence immédiatement le travail, afin que cette protestation arrive encore en temps opportun. Ne pourrait-il pas par exemple faire un appel à tous ceux qui veulent l'aider, je serais disposé à l'assister.»La vie à Bruxelles Nous détachons les passages suivants d'une lettre qu'un de"nos amis vient de recevoir de Bruxelles. (Elle date du 3 septembre dernier.). «Occupés et investis depuis le 20 août nous étions sans nouvelles; il courait des bruits et le gouverneur militaire affichait des placards; chacun interprétait ces rares faits d'après sa jugeotte, ses craintes et ses espérances. » J'ai commencé hier ma journée, vers 8 heures du matin, en allant en ville: " vient toujours de nouveaux convois, cette fois et avant des réservistes, avec des barbes non réglementaires et des bottines de touristes; il en vient tant et tant qu'il faudra' absolument envahir d'autres villes, telles que Gand, pour y loger et nourrir leur monde. » Comment j'ai su tout cela? Hier matin, je me suis procuré deux journaux anver-sois qu'on vendait en cachette à un prix assez clevc.» * Un autre ami, revenu hier dé Bruxelles, nous dit que la vie est relativement nor maie à Bruxelles. Avant tout, il faut bien dire qu'aucur monument, qu'aucune maison n'ont éti détruits ni par un incendie, ni autrement. La vie n'est pas beaucoup plus coûteuse que les autres temps. La viande monte quelque fois un peu di prix, mais cela ne dure pas longtemps. Des jours, le lait fait défaut parce qu'i a été réquisitionné, le lendemain c'est 1 beurre qui manque. Mais, en général, 1: pénurie d'un objet pe se fait sentir que dan un ou deux quartiers; l'aliment rare ici es abondant dans un autre faubourg. Le leii demain c'est celui-ci qui manque de cet ol jet. On peut se débrouiller en cherchant. Les fruits sont abondants et à très bo compte; on les offre dans la rue et sur le places publiques; les légumes ne sont d loin pas hors de prix. Les habitants de Bruxelles, n'ayant rie à faire se promènent et vont au café. Bref, il ne faut s'alarmer en rien concei nant les amis se trouvant à Bruxelles. Le crime des barbares Le cardinal Mercior pleure la ruine de Louvain Un journaliste français a interviewé à Rome le cardinal Mercier qui s'y trouvait pour assister au conclave. « Je ne sais pas, dit le cardinal, comment je suis venu. Je ne sais pas pourquoi Dieu m'impose d'exister encore. Je ne peux pas fermer les yeux sans voir des cadavres, des ruines et du sang partout. Je I voulais rester parmi mes prêtres, au mi- j lieu du cimetière d'innocents qu'ont fait les i sauvages. J'ai réuni mon chapitre. On m'a ! prouvé que mon devoir était à Rome. Mon corps y est, mais mon âme est avéc les ; âmes des morts, du million de morts que je j pleure. » Tandis que je traversais mon pays, il me semblait que la force de la douleur m'arrachait aux coussins et me portait en arrière, au pied de mon autel ruiné, près de mon roi, près de mon suffragant de Liège, otage aujourd'hui, martyr demain! » Le long des routes, les cadavres non ensevelis des chrétiens sont mêlés à ceux des ; chevaux. J'ai reconnu des visages: celui-ci avait été mon camarade d'études; j'avais confirmé ce grand garçon dont le corps barrait la route. Ce qu'ils font en Belgique, ce n'est pas la guerre,c'est l'exercice de la haine. Ces hommes se vengent j en assassinant; ils se vengent d'avoir été placés au rang des anciens barbares par leur invasion dans un pays neutre. Ils croient que l'Histoire, terrifiée par leur orgie de sang, oubliera de citer leur mépris des traités. » Ces brutes, qui osent invoquer à tout coup le nom de Dieu, n'en veulent pas seulement aux créatures inoffensives de ce Dieu, ils s'attaquent à la divinité m'ême. Dans des bourgs sans défense, après avoir bombardé les maisons, ils ont incendié les églises vides. Croient-ils échapper au regard éternel de celui qui est au fond du tabernacle? Ils s'acharnent contre les vieilles statues en bois des autels et s'en servent comme de torches pour éclairer leurs crimes.» A Malines, ville endormie,sans défense, paisible archevêché, parmi une population de petits bourgeois, ils ont fait leur cible de la collégiale Saint-Rombaux. Satisfaits, ils sont partis sans entrer. J'avais dit au revoir à ma chère et calme ville. Il fallait lui dire adieu! Non, pas adieu, car je veux aller m'offrir à leur rage sur les débris de ce qui fut beau. » Et Louvain, orgueil universitaire de notre pays, Louvain, où j'ai connu comme étudiant, puis comme professeur, tant de jeunes Italiens choisis parmi l'élite, Louvain a été incendiée, sous prétexte que les habitants avaient attaqué l'armée. Mais en cette saison, quand les vacances ont vidé l'université, ijs n'ont ps dix fusils dans la ville, habitée par de vieux ménages, par des prêtres et des femmes veuves. Ces porteurs de bombes ont voulu frapper la tête de la Belgique. Ils ont voulu effacer di. sol la métropole intellectuelle puisqu'ils ont, à la mode barbare, brisé et jeté dans le brasier les instruments des laboratoires et les livres du droit. Oh! que ce mot de droit, flambant en lettres d'or, au dos des vieilles reliures, a dû leur faire horreur. j » Ce qu'ils font à la Belgique n'a rien de ! commun avec la guerre, ni avec la. guerre ; féodale qui était chevaleresque, ni avec la guerre moderne qui est scientifque. C'est l'invasion des barbares dans un pays qui fut laborieux, honnête et rche. C'est la dévastation avec la rage contre Dieu, dans ses temples, dans son art sacré 011 profane, contre Dieu encore dans l'existence sacrée des femmes et des enfants. Quand le lac de sang sera séché, il faudra trouver une pierre assez large pour y graver l'histoire de tels crimes contre le droit du ciel et celui de l'humanité.» Le vieillard s'arrête, essuie ses yeux aux paupières plus rouges que les ourlets pourprés de sa robe et termine: — Mais je veux espérer. La Belgique est courageuse, elle se lèvera sur son lit de cendres. Je verrai cette heure de résurrection du fond de la-tombe où je serai bjen-tôt, couché près de mes contemporains,près des enfants que j'ai bénis de mes mains. Après la mission du conclave accomplie, je reviendrai à Malines, j'entrerai dans Anvers, devrais-je traverser les flammes pour mourir utilement.» « * * Le cardinal Mercier ayant refusé d'obtempérer à l'injonction de l'ambassadeur d'Autriche qui lui demandait de démentir les récits des atrocités commises nar les Allemands en Belgique, se vit refuser le sauf-conduit qu'il avait sollicité pour effectuer son retour. Le cardinal Mercier prit, alors le chemin de la France en compagnie du cardinal Amette. Ce que veut l'Angleterre L'article de fond sur la guerre du numéro 1 du Times, du 3 courant, se termine ainsi: «Quoiqu'il arrive à l'Ouest, nous et les ï Russes, nous irons de l'avant,pendant vingt ans si c'est nécessaire, pour la raison que : nous ne voulons pas être germanisés ni écrasés sous le_talon prussien. Nous savons 1 ce qui se passe en Allemagne. Les usines 3 allemandes sont fermées. Le» hauts four-i neaux sont éteints. Des centaines de navires s allemands sont immobilisés le long de quais t mornes. L'Industrie allemande est nulle - chez elle et à l'étranger. Quelques.rares t- paysans mâles travaillent aux champs. Nous voulons que cette situation perdure, a non pas pendant six mois ou un an selon la s prévision de l'Allemagne, mais aussi long-e temps qu'il le faudra pour que l'Allemagne crie grâce, qu'elle restitue les territoires a qu'elle occupe, avec de larges compensations pour le trouble et les pertes qu'elle o '• ' cluses. Ce n'est assurément pas la conception al lemande, mais c'est la nôtre, et toutes les g victoires que remporterait l'Allemagne en si France, ne changeraient en rien la ferme résolution de la Russie, ni la nôtre.» . fj LES RÉGIMENTSTCHËQUES ï SE RÉVOLTENT t Un télégramme arrivé à Londres dit que les soldats tchèques enrôlés dans l'armée n autrichienne ne cachent pas leur dégoût de devoir combattre les Russes. Deux régiments tchèques se . sont mutinés. Les autorités militaires ont ex rcé une réptession sanglante: de nombreux soldats ont été fusillés sur le champ. Les navires allemands ; On -continue a capturer les navires de commerce allemands — Une nouvelle c liste de navires saisis ® Les captures de navires ennemis conti- t nuent sur une vaste échelle et la liste que e nous avons publiée la semaine dernière ] s'allonge constamment. D'après le Fairplay t nos amis les Anglais ont encore capturé é 218,850 tonnes, ce qui fait un total de 525,071 tonnes, en y ajoutant les captures faites t précédemment. Les Russes ont pris 15,229 j tonnes et le total du butin se monte à 21,567 r tonnes. Les Français ont pris jusqu'ici r 10,101 tonnes et les Belges 11,263 tonnes. Si cela continue, il n'y aura plus bientôt un seul navire marchand ennemi sur mer.' Le Comité d'enquête américain ; i Un membre du comité américain chargé ( de dénoncer au gouvernement des Etats-Unis les crimes de Guillaume II et de ses ; soldats a déclaré que la liste des atrocités c allemandes qu'il a pu contrôler est déjà Ion- j gue et il nous a déclaré que ses révélations } provoqueront certainement dans les Etats ] Unis un tel sursaut de colère qu'il facili- j terait «formidablement» (sic) l'œuvre de la mission belge chargée d'une entrevue avec le président Wilson et les hommes d'Etat j américains. ] Pendant qu'il inspectait les effets du pre- ■ mier bombardement de Malines, il assista ] involontairement au second et put se rendre compte de visu du mépris des Allemands , pour le droit international et toutes les règles reconnues. Tout un chapitre de son enquête sera consacré au bombardement de l'église Notre-Dame, des monuments et des habitations de la cité archiépiscopale. NOS SOLDATS Leur départ — Vers la bataille, vers la gloire I En ce moment et depuis un mois sous l'œil surpris de toutes les nations, nos fils, frères, époux se battent en héros, sublimes de vaillance et de bravoure. La fleur du dévouement croît naturellement dans tous les cœurs, rien ne peut l'étioler, et le patriotisme vibre'en tous, ferme I et ardent. Femmes, hommes, vieillards ne font qu'un, pour servir la patrie. Peuple de paix, de liberté, d'indépendance,nous subissons, hélas! les horreurs de H guerre et devrons en supporter les lamentables conséquences. Mais ce qui console-, ce qui réconforte, ce qui est grandiose, c'est que chacun rivalise de dévouement, c'est que chacun fait son devoir, plus que son devoir; pendant que les hommes se conduisent en héros, les femmes se multiplient. Ne les voyons nous pas, le cœur plein de courage, courir au champ de batailla. En France, on les mobilise et au moindre appel, elles sont là. Les nôtres sont d'un dévouement admirable au chevet des blessés; d'autre part, que de jeuns filles de toutes conditions ne voit-on pas, réunies, cousant, taillant, tricotant avec une activité fébrile? Tout Belge, reconnaissons-le, se sent consumé du feu brûlant du sacrifice et du courage,mais ce qu'il est impossible de décrire sans émotion, .c'est le départ de nos soldats. 5 heures du matin. Le clairon sonne aux casernes. Bientôt le départ... Les divisions désignées, dès le matin, traversent notra ville, musique en tête, pour se porter au 'secours de leurs frères engagés avec l'ennemi. Malgré les affres, malgré la terrifiante * épreuve, malgré les cruautés contées, Anvers avec ses drapeaux, ses oriflammes aux fenêtres, par ce beau soleil de septembre, est souriant aux troupiers qui passent, et tous, soldats, et civils, confiants et calmes, attendent... d'un espoir infini. Le défilé est long,interminable: de Zuren-borg, de la rue Carnot, de la rue de l'Eglise, aux avenues débouchent des soldats de toutes armes: carabiniers-cyclistes, troupe élégante et alerte; grenadiers superbes et imposants, artilleurs à l'air grave et martial, piou-pious aux pas mesurés; enfin, fourgons,mitrailleuses,trains, tout soigneu-î sement rangé. Et parmi eux les officiers, ! d'un bon regard complaisant, encouragent j leurs hommes en qui \ls ne voient que des i frères d'armes. ! A intervalle ils s'arrêtent et. c'est en vain -que nous cherchons sur leurs traits, la : crainte ou la tristesse. Ils sont vaillants et. j l'on pourrait dire avec le poète: i On les voyait le front levé, | Les cœurs battant dans les poitrines. i Nos yeux se remplissaient de pleurs. i Et. les conscrits, héros soudain, sentaient en [eux le vieux courage j Des héros, dans l'histoiré, inscrits. J Sur leur passage une foule émue s'était ' massée; pas de manifestaitons enthousiastes, plutôt n# silence respectueux, mais des îstes de sublime eioquence, a aamiranie mplicité. Partout des femmes du peuple, des en-nts, des jeunes filles s'empressaient et of-aient aux héros d'hier et certes de demain s unes des cigares, de la bière, du vin; s autres des couques, du chocolat, même 3S friandises. Les soldats acceptaient fran-lement, visiblement émus et reconnais-tnts d'un tel élan de solidarité patriotique. Admirable union, n'est-ce pas, de tous les eurs pantelants et blessés, animés d'une lême ardeur frémissante. MARTINE. Inconscience Le professeur Lamprecht, l'historien et pôtre de la «Culture germanique» a donné ne conférence publique à Leipzig. Il a dit otamment: « La guerre a produit un mouvement lus intense de solidarité non nationale, ni □smopolite, mais germanique. Le monde llemand existe en ce moment. Nous 'avons qu'un frère rénégat. Debout à l'at-ique! Tout contre lui! La culture anglaise st en mauvaise voie, en s'associant avec îs Mongoles. Nous verrons quelle sera l'at-idude des Américains à la suite de ces vénements. L'Allemagne est actuellement la protec-rice et le "pillier de la civilisation européenne et après des victoires sangantes, le londe entier sera purifié par le germa-isme.»Une prophétie Un lecteur écrit au Times: Un jour de l'été de 1899, je me trouvai .vec le secrétaire actuel des Affaires étran-;ères de l'ambassadeur d'Allemagne à Ro-ne, sur le balcon de l'ambassade le Palazzo ^affarelli du Capitole. Au cours de notre conversation M. von agow émit l'idée qu'il ne croyait pas une ;uerre européenne possible avant 1913 et >our appuyer son opinion, il rappela la >rophétie faite au prince Guillaume(grand->ère de l'empereur actuel) à. Mayence en 'année 1849. Ce prince qui fut proclamé empereur a. /ersailles le 18 janvier 1871, se promenait ncognito un jour de l'année 1849 dans les irovinces rhénanes accompagné d'un seul lide de camp; il était devenu très impopu-aire à la suite de son attitude pendant la -évolution de mars *1848 et avait été obligé le passer quelque temps en Angleterre d'où 1 revint presque comme fugitif. A Mayence, une Bohémienne l'interpella, .'appela ((prince impérial» et lui offrit de ui prédire l'avenir. Très intrigué, car à ce moment ses chants de succéder au trône de Prusse étaient :.rès problématiques,le jeune prince demanda à la femme: — Vous dites ((prince impérial" et de quel empire donc, je vous prie? — Du nouvel empire allemand, fut la réponse spontanée. — Mais quand donc cet empire doit-il être créé? La Bohémienne prit un morceau de papier et y inscrivit l'année 1849, puis elle plaça les mêmes chiffres l'un en dessous des autres. 9 1849 1 8 4 9 Et en aditionntfnt ceux-ci — --on trouva 1°; — Mais combien de temps régnerai-je sur cet empire? L'étrange femme répéta alors l'opération pour le nombre 1871 et trouva: 4 1871 1 8 7 1 1888 Surpris par cette confidence le prince lui fit une dernière question: — Mais combien de temps cet empire doit-il exister? Une dernière fois la diseuse de bonne aventure additionna: 1888 1 8 8 ■8 1913 Cette histoire fit grand bruit dans 1 entourage de la Cout de Prusse. Le prince Guillaume devînt empereur en. 1871 et mourut en 1888. LA TACTIQUE ALLEMANDE Ils sont rares ceux qui purent assister aux grandes manœuvres allemandes. Un collaborateur du Journal, M. Paul Belon, quatre années durant, put les suivre en Prusse et en Alsace-Lorraine. Notre confrère a puisé dans ses relations qu'il publia jadis: elles aideront à mieux connaître l'ennemi que nous combattons. Les livres techniques, les tableaux d ctat-major, les chiffres des manuels ont, certes une éloquence brutale; mais le témoignage de ceux qui virent, dans les heures graves que nous traversons, a la valeur d'un document vécu. * * * C'est en Prusse d'abord, à Hoester, que M. Belon vérifia l'endurance des fantaSçins: «Un grand nombre de régiments rega-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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