Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 09 Mei. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rv0cv4d81j/
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i» ANNÉI - N* 27. 10 Centimes le numéro Du g au 11 Mai 1918. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de «elle-Vue, BRUXELLES ABONNEMENTS-(Ons'abonneà tous les bureaux de poste) : Un an, 10 fr. — Six mois, 6 fr. — Trois mois, Ir. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. Secrétariat du journal a Charleroi : J. LAUSIER» 40, Rue Léon Bernus, < La pureté de la langue mesure la vivacité de l'instinct national. Un peuple qui laisse corrompre sa langue est un peuple qui laisse corrompre sa nationalité. » Urbain GOHIER. Questions de Liberté Questions de Langues Dans la Gazette de Lausanne, M. A. Lombard publie ce profond article qui devrait être médité longuement par tous ceux qui, chez nous, veulent mêler les races dans le. creuset du nationalisme, au mépris des -lois de l'histoire et de l'exemple éclatant de. la Fédération suisse qui 11e doit qu'à son organisation régionale d'avoir sunécu à cette guerre des nationalités. Pourquoi le XIXe siècle a-t-il été le siècle des guerres de races, de langues et de nationalités ? Au moment où le progrès des communications supprimait les frontières, où une civilisation uniforme s'étendait sur tous les pays, où l'idée de l'humanité allait faire de l'Europe un seul peuple de frères, voici que le mythe de la tour de Babel s'est réalisé dans le monde moderne. Les races se sont senties plus étrangères et plus ennemies que jamais ; aux divers motifs qu'avaient les hommes de s'entre-détruire se sont ajoutés les conflits de langues et de nationalités. Et nous ne, savons que trop que des populations habituées depuis longtemps à vivre ensemble et à former un Etat peuvent découvrir entre elles des antinomies, des incompatibilités inquiétantes, résultant du seul fait des langues différentes qu'elles parlent. C'en est assez pour qu'on prenne cette question au sérieux. Il serait puéril de n'y voir que l'invention de quelques esprits brouillons. Il se trouve au contraire que les questions de race ou de langue (car c'est par la langue, de nos jours, que doit se définir la race) sont un des effets du progrès de la civilisation. Elles ne se posaient pas ou se posaient très différemment dans les siècles antérieurs. Elles n'étaient pas liées comme aujourd'hui à l'idée de la patrie ou de l'Etat. Assurément, le principe de l'unité des grands royaumes — France, Angleterre, Espagne — fut bien la communauté de langue ou du moins la parenté ides dialectes. Sans doute aussi l'orgueil national « été très grand chez le Français, l'Anglais, l'Espagnol d'autrefois, et l'ignorance des choses du dehors presque absolue ; cependant il n'y avait pas de nationalisme au sens actuel du mot, et l'on ne constatait jms le même- effort méthodique pour « assimiler » les minorités. # • # Ces faits intéressent l'histoire de la question des langues par voie de conséquence, puisque dans l'ensemble, ce sont les langues qui déterminent les nationalités. En voici d'autres, qui s'y rapportent plus directement : dans les pays modernes, l'administration se perfectionne ei se complique ; elle enserre l'individu dans k réseau de ses règlements. Les fonctions administratives, démesurément multipliées, assurent l'existence d'une foule de citoyens de toute condition. Ainsi il cesse d'être indifférent c la masse que la langue de l'administration soi, ou ne soit pas celle que parle le peuple. Enfir et surtout, l'instruction se développe : l'écoh devient gratuite, puis obligatoire. La langue nationale n'est plus seulement celle que l'or parle à la maison, mais celle que l'on apprenc à l'école. C'est peu- l'éducation, par la lectun des livres et des journaux que se forment les âmes nationales ; et ainsi les langues mettent entre les peuples des différences aussi fortes et plus fortes que celles qui résultaient des religions. # # * « Un peuple ne peut être sujet d'un autre peuple. » La phrase fameuse de Napoléon exprime avec plus de force encore qu'il ne l'a pensé lui-même, les conséquences du principe des nationalités. Dorénavant, en effet, les peuples vaincus ne seront plus sujets de princes étrangers, mais de peuples étrangers ; et cela est pire. Car l'obéissance à un roi étranger ne détruit pas la nationalité, tandis qu'une population réduite à n'être qu'un© province d'un peuple d'une autre race et d'une autre langue, est condamnée à s'y absorber, à y perdre son originalité et sa conscience distincte. Et le danger sera d'autant plus grand que ce peuple sera plus moderne, plus organisé et pourvu d'institutions plus parfaites. * # # On comprend que les Etats modernes aient cherché à effacer l'antagonisme des races. La violence et la compression sont des moyens qui peuvent réussir, à la longue, à ceux qui disposent de la force. Mais il nei faut pas se hâter de prendre pour une solution le silence imposé aux vaincus. # * # Mais ce ne sera pas résoudre fa question, bien au contraire, que de prétendre en nier l'importance. Un parti-pris d'ignorance, même fondé sur de bonnes intentions, serait aussi dangereux que la négation systématique d'un pouvoir décidé à méconnaître les droits des minorités. Où donc les races et les langues ont - elles vécu en meilleure harmonie qu'en Suisse ? Quel autre pays a pu se vanter à bon droit d'avoir dépassé l'époque des haines de races ? Chez nous aussi, pourtant, la question existe; et elle ne sera complètement résolue que lorsqu'on en aura franchement reconnu l'existence et qu'on aura exactement mesuré toutes les conséquences qu'elle comporte, dans la poli-tqiue, dans l'armée,,Mans 'l'éducation. Chez nous, la nier ou l'esquiver serait le plus sûr moyen de la voir surgir plus irritante et de gâter tout à fait les choses. # # # Du moins sait-on maintenant que la nécessité do respecter les droits du fédéralisme passe avant les avantages politiques de la centralisation. Nous saurons que toute inovation, même excellente au point de vue des intérêts pratiques de la politique et de l'administration, sera détestable, si elle méconnaît ce principe essentiel. La tolérance n'est pas une attitude de laisser-aller bienveillant, où l'égoïsme de la majorité trouve trop facilement son compte. Elle implique des mesures positives, destinées à : assurer les droits et l'autonomie des minorités. Dans ce domaine aussi, il y a des libertés né-1 cessaires ; car les droits fie la langue et de la race sont des droits de l'homme. LE NÊO-SOeiflLlSME de l'Ambassadeur Destrée « Comme les organismes socialistes sont puissants et vivants par l'autoiTomie, la Wallonie veut son autonomie nécessaire de mentalité, de langage et d'institutions. Nous ne voulbfis pas même de nos amis pour maîtres, car chez nous, charbonnier dans sa maison est roi. mais s'il en est par qui nous ne nous laisserons pas tyranniser, ce sont ceux avec lesquels nous nous sommes unis en 1830. CHte union fut un mariage de raison, et l'on essaya de faire bon ménage. Mais que l'un des conjoints essaye de subjuguer l'autre par le régime de la schlague, c'est ce qu'on n'admettra pas en Wallonie. Nous avons, dit le chant de Bovy, les cheveux près de .la tête. Nous l'avons fait voir on 1830, et nous le ferons voir encore, si l'on nous y force. (I) Depuis quelque temps la presse conservatrice est aux anges à propos de Son Excellence le citoyen Destrée qui affola tant nos conservateurs en agitant le spectre du drapeau rouge, et en ces dernières années celui du séparatisme, et qui maintenant, devenu un officiel belge, s'est assagi, n'a jamais réuni les membres de (1) Extrait du discours prononcé le 21 septembre 1913 par le citoyen Destrée à l'occasion de la manifestation organisée par la Ligue Wallonne de Verviers. sa jeune Assemblée' Wallonne (réfugiés & l'étranger, comme le demandait K. Colleye, et après avoir laissé vilipender par les Belges et leur presse le mouvement wallon en vient aujourd'hui à s'attaquer au socialisme même à qui il doit tout et qui ne lui doit que peu. ou rien. Le i/\ février ig18, la catholique Métropole signifiait à Colleye, se réclamant des congrès et organismes wallons, qu'il devait savoir que notre ministre à Pétrograde a désavoué depuis longtemps un mouvement, dont l'origine était purement politique ». Le 26 mars 1918, un clérical quotidien belge, le Courrier de la Meuse, publié à Maestricht, se livrait à une charge à fond contre l'organisme du citoyen Destrée en ces termes : « Disons tout de suite que cette Assemblée Wallonne ne disposait d'aucune influence et que ses tendances étaient combattues par la grande majorité de la population. Elle était bien plutôt la réunion de quelques messieurs désireux do jouer un rôle et de faire parler d'eux, voire une arme politique pour quelques-uns d'entre eux, qu'un véritable groupement en vue Île faire prévaloir des aspirations linguistiques. Nombre d'entre ces personnages sont revenus à de meilleurs sentiments. » Les autres organes gouvernementaux ont fa.it entendre le même son et le citoyen Destrée si verbeux, si fécond, qui a tant écrit et discouru depuis son départ de Charleroi, a gardé le silence du sphynx sur la question wallonne et les revendications ouvrières. Se trouvant à Rome en 191/1 en qualité de missionnaire belge, l'aspirant-ambassadeur, écrivait : « Mais où -me placer? On hésite, et puis on m'envoie dans jLa (tribune des ex-députés. C'est bien cela; ne suis-je pas un député passé, sans présent, et d'avenir incertain. » (2) Député passé il l'était quand les soldats belges du fond de leurs tranchées clamaient leur détresse, imploraient le contrôle die nos parlementaires et écrivaient au Peuple Belge : « Jules, où donc es-tu ? » Député passé il l'était par son inertie en face de la politique réactionnaire du Havre, des projets de déparlementarisation, de régime fort, de renforcement de l'élément conservateur appuyé par le sabre du gendarme que les ministres belges font défendre dans leurs organes et par leurs fonctionnaires. Député passé il l'était quand il faisait dans le Petit Parisien l'éloge du grand camelot du patriotisme né après août 191/i, du chef spirituel du parti antimilitariste belge, auteur de tous nos désastres. Député passé, il l'était, ce libre penseur, ce républicain, cet homme de loi à l'esprit si juridique et si grand défenseur de la Constitution qu'on viole impunément chaque jour à Sainte^ Adresse et ailleurs, lorsqu'il acceptait, comme le libéral Hymans, un poste d'ambassadeur à Pétrograde. 11 n'ignorait point la grande douleur du Ministre d'Etat Louis Iluysmans, un vrai patriote celui-là, morigénant le député bruxellois devenu ministre des Affaires Etrangères à Londres et signalant les dangers d'une telle violation du pacte constitutionnel par ceux qui doivent en 'être les gardiens les plus jaloux. Il n'ignorait point l'art. 36 de la Constitution proclamant : « Le membre de l'une ou do l'autre Chambre, nommé par le gouvernement à toute autre fonction salariée que celle de ministre et qui l'accepte, cesse immédiatement de siéger et ne reprend ses fonctions qu'en vertu d'une nouvelle élection. » Comme le disait P.-G. Seron à la Chambre des Représentants en séance du 23 mars i835, les Constituants, en insérant cet article dans la charte : « connaissant la fragilité humaine ont regardé les, faveurs khi gouvernement comme pouvant exercer su:' la coiMuite d'nn représentant et sur ses votes une influence préjudiciable à la chose publique, à la liberté. Ils ont pensé que ces faveurs le plaçaient dans un véritable état 'de suspicion envers ses mandants. » Il n'est plus qu'un député passé, ce « bon Wallon de Marcinelle » abandonnant le S. U. pur et simple, l'abolition du cruel article 3io qui est la négation du droit de grève, l'idée wallonne et le régime séparatiste, les devoirs du député pour échouer dans une ambassade et y pratiquer cette diplomatie occulte dénoncée par les Congrès nationaux et internationaux socialistes et dont l'innocente victime est cet éternel dupe, le peuple. En quittant le bassin de Charleroi qu'il aurait dû aimer de toute sa ferveur de Wallon et le lui prouver dans les grands jours de détresse que cette population vit avec tant de vaillance — c'est au pied du mur qu'on voit le maçon, dit un vieux dicton wallon — n'a-t-il point creusé un fossé entre lui et cette démocratie ? Mais le citoyen Destrée affalé comme tous nos grands manitous de l'anticléricalisme et du centralisme belges devant la réaction du Havre, dispensatrice d'honneurs et sinécures, pratique la belle devise de l'Union Sacrée que le citoyen Branquart, le vigilant député de Soignies, dénonçait dans l'Avenir Wallon. Il 11'est plus qu'un député passé, l'ancien mandataire socialiste de ces braves populations carolorégiennes dont l'opposition au gouvernement 'belge, clérical et flamand, a toujours été formidable et qui imposèrent au Congrès du Parti Ouvrier leur résolution de conquérir par la Grève générale de igi3 le Suffrage Universel, base de l'égalité politique. Il n'est plus l'élu du peuple, mais l'émissaire et le complice du malicieux Havre qui, pour guillotiner l'opposition, lui a enlevé ses chefs, les a mécanisés et médusés en les entraînant dans cette fameuse politique « d'union nationale » réalisée sur le dos de la démocratie au bénéfice des cléricaux et des conservateurs qui ne concèdent rien et immobilisent les gêneurs, au profil des coupables qui espèrent échapper ainsi à l'effroyable responsabilité prouvée: chaque jour par la fatale éloquence des faits. Et voilà comment ce grand corrupteur qu'esl le Gouvernement belge, prenant à l'oppositior des hommes d'une démocratie et d'un anticléricalisme douteux, qui libérèrent leur conscience d'un coeur léger, en vint à multiplier les charges à conférer à mesure que son action parlementaire et législative s'éteignait, et à provoquer dans les partis de gauche cette dissolution morale résultant du manque de principes et qui reste un ahurissement pour ceux qu n'ont, point vu fonctionner en territoire occupi comme à l'extérieur une vague proportionnel 1( qui a réalisé ce miracle de jeter nos farouche; anticléricaux d'ici dans des rôles subalternes au mystérieux grand « Comité National » qui la plume d'Eugène Sue serait impuissante ; décrire, et qui est un avant-goût de ce qu< serait le régime de demain. Mais les vrais démocrates wallons, resté: fidèles à un prolétariat rendu circonspect e plus clairvoyant grâce aux souffrances qui on affiné davantage ses facultés, se rappelleron (2) En Italie, avant la guerre 1914-1915, par Jules Destrée Paris, Van Oe§t, Q., 1915. le cri toujours vrai et plus que jamais d'actualité de Léon Gambetta : « Le cléricalisme, voilà l'ennemi. » Ils sauveront leur peuple en suivant le drapeau wallon, emblème d'une race qui veut vivre sa vie ou ils ne seront plus rien. (A Suivre.) E. Houba. Le Problème National Préface pour les thèses d'un avant-projet d'une loi d'autonomie nationale, présentée par la confédération ouvrière socialiste juive poale zion. Dans les milieux du prolétariat socialiste, il peut exister des différences d'opinion sur les origines de la guerre. Les uns voient dans le désir de conquérir une autonomie complète qui s'est développé chez les nations oppressées, divisées et menacées par des voisins puissants, une des origines primordiales de celte guerre, à côté 'île la rivalité impérialiste des grands Etats capitalistes. D'autres voient dans la .guerre qui sévit en ce moment des causes ét un but purement impérialistes. Mais ces derniers ne nient pas non plus, que la guerre a éveillé à nouveau des aspirations nationales et les à transformées en problèmes politiques dont la solution est devenue inévitable. L'Internationale socialiste aura pour tâche, lors de l'élaboration de son programme de paix, — et nous sommes d'avis, tout en l'espérant, qu'il faudra bien aboutir à cela — de donner une réponse à ces questions vitales pour les peuples privés de leur liberté, mutilés ou menacés dans leur existence. Partant des principes de l'Internationale, cela a l'air très simple, mais en réalité la solution pratique est des plus difficiles. Et cela, avant tout, parce que cette question est surtout d'actualité en Europe orientale et sud-orientale et en Asie occidentale (en Russie, Autriche-Hongrie, aux Balkans, en Turquie), dans des Etats dont la situation'diffère beaucoup de celle de l'Europe occidentale, situation qui n'est que peu connue par la majorité do l'Internationale. Et la solution est encore difficile pour un autre motif : c'est que le mouvement national dans ces Etats, durant les dernières dizaines d'années, sous l'influence des masses du prolétariat moderne qui y prirent part, a trouvé d'autres formes jpour jassurer l'autonomie nationale. Mais toutes ces formes n'ont pas encore été mises à preuve. Pour bien comprendre le présent avant projet d'autonomie nationale, comme nous la demandons pour les Juifs dans les pays où ceux-ci entendent maintenir leur propre vie nationale, nous devrons nécessairement passer en revue les différents systèmes qui cherchent à résoudre la question nationale et qui se trouvent à l'ordre du jour des partis socialistes des Etats à nationalités différentes. Nous avons à distinguer trois formes d'autonomie nationale : A. L'Etat national souverain. B. L'Etat fédéral des • nationalités ou l'autonomie nationale territoriale. C. L'autonomie nationale « personnelle . —o— A. L'Etat national souverain La politique traditionnelle de l'Internationale se base sur la reconnaissance du droit pour chaque nation à son Etal national souverain et indépendant. « Tandis que la classe capitaliste tend vers le grand Etat des nationalités où domine une nation, la classe ouvrière adopte la vieille conception bourgeoise du libre Etfit national. » (Otto Bauer.) Les résolutions, de l'ancienne et de la nouvelle Internationale en faveur 'de l'autonomie nationale des peuples soumis sont Ken connues et nous 11e les traiterons pas ici. Récemment les partis socialistes polonais d'Autriche, de Prusse et de Russie (fraction révolutionnaire) ont adhéré sans réserve à ce principe. « L'essence et la solution du problème national consistent en ce que tout peuple habitant un territoire déterminé, et qui, consciemment est uni par la langue, les propriétés du caractère et la destinée historique, à une nation doit avoir sa propre organisation d'Etat. » (Mémoire des délégués du l'PS. au Bureau Socialiste International à la Conférence des socialistes des pays neutres. La Haye 1916.) — « Au sein de chacun de ces Etats nationaux une "démocratie complète, non seulement formelle, mais réelle et active est possible. » (Kaulsky : Etat National, Etat Impérialiste et "Fédération d'Etats.) L'autonomie d'Etat passe en général pour fa solution la plus rationnelle du problème national. Seulement les résolutions du Congrès international extraordinaire de Bâle (1913), le manifeste commun des socialistes balkaniques, ët enfin les programmes nationaux des partis so-I cialistes de Russie et d'Autriche, élaborés depuis l vingt ans par ceux-ci, dessinent une évoilution I marquée vers l'idée de l'Union fédérale des Efats ou l'Union fédérale des nationalités. (A suivre.) (Du Socialiste "Belge, 26-5-17.} :fl une Commission d'étude de la question flamande, 1' « Opinion Wallonne » oppose une Commission flamande et wallonne.Dans un article que i'Opinon Wallonne vient de publier (7 mars 1918), elle signale que quelques journaux sont partisans d'une Commission officielle pour l'étude de la question flamande. Il paraît même, écrit-elle, que M. Van Cauwelaert s'est rendu au Havre afin de s'entretenir avec le Conseil des Ministres de ce projet, L'Opinion Wallonne examine c) ce propos le programme de celle éventuelle commission ; elle le trouve dangereux. Elle écrit : « Il nous semble qu'une commission d'étude de la question flamande n'est destinée qu'à faire dévier la question. Elle perdra beaucoup de temps précieux et tournera vainement autour du pot dans un moment où ces circonvolutions sont particulièrement inutiles. Au lendemain de la guerre, les congrès flamands reprendront, sans aucun doute, leurs travaux qui consistaient à grouper et â présenter au pays les volontés populaires flamandes. Ces revendications seront ensuite exprimées au Parlement par le nouveau corps législatif désigné par les élections générales. Les Wallons feront la même chose. Aujourd'hui, il semble bien que la cause flamande est entendue. Les organes aulorisés du mouvement, flamand comme Vrij België, Ons Vaderland, Ons Vlaan-deren, De Stem Vit België, nous ont fait connaître le point de vue loyaliste du peuple flamand qui nous a complètement réconcilié avec les aspirations dites « flamingantes » que nous connaissions fort mal, avant la guerre. Nous avions à cette époque, de graves erreurs de tactique à nous reprocher et, souvent, nos politiques respectives manquèrent de souplesse, nos politiciens manquèrent de doigté, notre presse fut ambitieuse et maladroite. Aujourd'hui, les Wallons sont prêts à accorder aux Flandres ce qui, dans le programme flamand, est compatible avec le respect de la culture française de la Wallonie, avec la sauvegarde des intérêts particuliers de la Wallonie libre désormais dans la Belgique indépendante. La seule politique à suivre en ce moment, tant par les Flamands que par les Wallons, consisterait donc à jeter les bases de cet accord au sein d'une commission également flamande et wallonne. Mais cette commission ne sera pas officielle, elle ne pourrait l'être, car étant composée de personnes choisies par le gouvernement dans les organismes ministériels elle ne pourrait que se déclarer (censuré). De plus le gouvernement qui avoue la puissance du mouvement flamand refuse de reconnaître l'existence du mouvement wallon. Or, des résolutions prises en l'absence des chefs wallons, ne seront jamais reconnues par le mouvement wallon. L'entente fraternelle durable, entre les deux . peuples doit donc provenir de l'examen impartial des questions flamandes et wallonnes par des représentants aulorisés des deux mouvements. Un Congrès flamando-wallon serait souhaitable après la guerre. Nous pourrions, dès à présent, préparer ses travaux, dans une commission d'étude des deux tendances. Mais il ne faut pas que les commissions officielles, sous prétexte de régler la question flamande par des demi-mesures, puissent profiter de leurs résolutions pour combattre le mouvement wallon. Nous espérons que nos amis flamands verront le danger et fju'ils mettront au premier rang des revendications de leur peuple, la solution de la question belge par le règlement Ides revendications compatibles de nos deux peuples.^ » Revue de la Presse Le « tronçon » de parlement belge et l'opposition Du Vlaamscli Nieuws, 3-5-i8 : « Comme on le sait, devait avoir lieu à Paris du r3 au 21 avril les séances d'un parlement-tronçon, se composant de 72 membres do la Chambre et sénateurs belges résidant hors du territoire occupé. Au programme figuraient des rapports de liroqueville et des nombreux autres ministres; le premier aurait donné un aperçu de l'activité générale du gouvernement depuis lo déplacement à Sainte-Adresse ; les autres membres devaient donner des explications au sujet de leurs départements respectifs. A propos de celte réunion, il fut fait beaucoup de bruit dans la presse des réfugiés. Toute la misérable lutte do partis d'avant la guerre, semblait sur le point d'éclater avec violence. Les journaux de l'opposition insistaient tous sur le fait qu'une grande majorité de ce parlement-tronçon était catholique, à tel point qu'il n'existait plus de proportion entre la représentation des partis précédemment, et dans ce parlement-tronçon. Le Socialiste Belge ouvrit une campagne à ce propos, qui fut immédiatement reprise par la libérale Patrie Belge (Paris). L'Opinion Wallonne (Paris), organe des Wal-

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