Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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13 augustus 1914
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s.n. 1914, 13 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 23 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9882j68v3q/
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ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. ...... £r. 9.00 Six mois . . • .... 4.00 Trois mois • • . . . . 2.S5 Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 Unioc postal*. . •_ • 80.00 Directeur : Fernand NEURAY. Edition *** (6 h. »<rfr) Edition (10 b. soir) Edition (minuit) LE XXe SIECLE Téléphones 3646 et 3583 Instatziare omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de laFidêiité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordio., petite ligne . 0.4# Réclames (3* page), la ligue. 1.50 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies .... m 2.00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro E D I T I ON ¥** .,.. ii r1 3 M. Graindorge et la Guerre —« M. Graindorge avait chômé depuis la guerre, du moins comme écrivain. Car il ne s'est pas reposé, le pauvre homme. Il a eu des ordres à donner, des courses à faire, une ambulance à diriger. Qui sait s'il ave se battra pas demain? Hier, ii a trouvé le temps de griffonner quelques lignes. Jamais, à notre avis, il n'a été plus éloquent et plus ému. Le lecteur en jugera.Que petit faire un vieil usinier, entre son massif sanglant de bégonias et. la treille oû s'effeuillent ses crimsons, Que de joindre les mains«pour prier et pour applaudir? Si ses jambes ne sont plus rapides, son esprit reste alerte et voici qu'en cette aube du xxe siècle, le siècle du progrès, etc. — vous connaissez Vq-ntienne, — elle le reporte à cette époque la plus obscure, l'une des plus lame?itables de notre histoire, l'époque des invasions normandes. Qu'eussent dit ces hommes de fer, s'ils eussent eu une presse et une chancellerie à leur service, autre que ce que la diplomatie et la presse allemande a exprimé sans vergogne t Ici c'est un journal qui dit brutalement à la France : « Ce n'est pas cinq milliards, c'est une rançon de trente milliards que nous vous prendrons. » Là, c'est un diplomate correct, onctueux qui insinue à l'Angleterre : « Laissez-nous prendre les colonies de la France, c'est la terre qu'il nous faut pour le trop plein de nos soixante cinq millions de population. » Qu'en termes galants ces choses là sont dites. Mais combien la comparaison me paraît à Vavantage des guerriers du ix° siècle! C'étaient des Barbares, d'accord, des hommes sans pitié, grossiers et rapaces. Et c'est leur excuse. Mais que des hommes qui se piquent de civilisation; qu'un prince de culture supérieure, d'esprit élevé, qui invoque à tout propos la divinité, avouent avec un cynisme froid qu'ils prendront le porte-monnaie de leur voisin parce que le leur est vide, et son champ, parce que le leur n'est plus assez grand; que ces hommes, que ce prince ne paraissent pas se douter que de par&ils procédés les mettent en dessous, d'un Cartouche ou d'un Bonnot; voilà qui est sans excuse. Et sur cette mentalité, ce qu'on nous a dit, à nous autres Belges, jette un jour aveuglant: « Nous vous indemniserons. » Quand donc avez-vous indemnisé l'honneur. Sire ï Au reste, ce que vaut cette indemnité, l'exemple du pauvre petit Luxembourg est là fiowr nous l'apprendre. ht la voix mielleuse ajoutait : « Nos re lations en deviendront plus intimes et plus durables. » N'ctait-oe pas, imprudent, nous avertir du rôle de vas*al et de^ satellite auquel vous ' ï"y/M, .« ut€u ifius etao.ï\:c~'aprt^'nôub àvoa déshonorés? Mais, par bonheur, si sous les uniformes constellés des hommes du Nord d'au jour- \ d'hui se retrouvent la rapacité et la basse ' cupidité des hommes de fer de naguère, chez nous ne se sont remcontvés ni la déplorable incapacité des petits fils de Charle-magne, ni les coupables dissensions de leurs lendes. Autour d'un prince toujours conscient de son devoir, la Nation s'est groupée frémissante et résolue. Quelque part, dans sa réponse au Roi des Belges, -l'Empereur allemand invoque les destinées de l'Empire. Les destinées de l'Empire, le grand mot. Mais, que Votre Majesté me pardonne : Elle blasjihème son peuple. En est-il un qui voulût acheter son existence au prix de son honneur/ A moins que ce ne soit l'immanente justice des choses que cet Empire fondé par le dol et la violence s'abîme, moins d'un demi-siècle après, dans le mensonge et le parjure. Graindorge. Une vaillante C'est une vieille femme, mère d'un de nos alus distingués officiers d'état-major. Elle disait hier à son fils : « Est-ce vrai qu'ils ont offert la paix sd on veut leur rendre Liëge? On ne fera pas ça, n'est-ce pas : on ne le fera jamais? il vaut mieux que nous mourrions tous Il semble que le péril a fait une âme de bronze à toute la nation. UN DEVOIR l -—»o«— Huit jours de guerre et déjà, s'il faut est croire les récits qui nous arrivent des parties du territoire occupées par les Allemands, nous en connaissons toutes les horreurs. Régions ravagées, villes ou villages incendiés, moissons détruites, fermes démolies, des fusillades, de© populations dispersées... Que nous manque-t-il pour achever le cycle des catastrophes ? Joignez-y qu'avec une vaillance et une fermeté admirables, l'élite de notre jeunesse verse son san-g" sur les champs de bataille, mais des mêlées d'hier et des mêlées de demain combien en reviendra-t-il de ces jeunes gens généreusement partis pour la défense du sol natal 1 Et si demain la victoire couronne nos efforts, si nous parvenons a rejeter de notre territoire un ennemi félon et désormais exécré, combien de douleurs se mêleront à notre allégresse patriotique et quels pleurs feront écho en sourdine à- nos clameurs de triomphe! Vis-à-vis de cette jeunesse levée pour sa défense, la Belgique a contracté et contracte chaque jour une lourde dette. Cette dette est faite autant de justice que de gratitude. La Belgique ne faillira pas à son devoir et de même qu'elle fait preuve d'une unanimité admirable pour soulager les infortunes présentes, les plus immédiates, ainsi elle se dépensera avec le même entrain pour soulager les infortunes de demain. Ceux qui partent pour le front nous lèguent le soin ae veiller au sort de leurs femmes, de leurs enfants. Qu'ils aient confiance en nous; la Belgique ne se montrera jamais vis-à-vis d'eux ingrate ou mauvaise débitrice. Comment les étrangers HH nous jugent Il est intéressant de noter l'impression que fait sur les étrangers l'attitude de la population belge. Voici par exemple ce qu'écrit de Bruxelles au «Petit Parisien» un envoyé spécial de ce journal t a Les Belges, dont la bravoure fait l'admiration du monde entier, sont vraiment extraordinaires. L'ennemi est presque aux portes de leur belle et hospitalière capitale. Vous vous imaginez sans doute que cette menace a apporté une perturbation quelconque dans leur manière dç) vivre? Ah bien oui! J'ai trouvé une ville bourdonnante d'animation, et, je puis le dire, car cela est encore à l'honneur de ce peuple vaillant, une ville animée et gaie. Elle est en état de siège cependant. Il faut, je vous l'assure, le savoir pour s'en apercevoir. Les tramways circulent comme en temps normal : on trouve des voitures partout. Aucune perturbation dans les transports. Cafés et restaurants restent ouverts jusqu'à une heure du matin, et si les gardes civiques, qui ont une allure si martiale sous leurs chapeaux à la Werther, ne patrouillaient dans les, rues de rLesASIèma*liV- ^«puïîàtCû; e-ox la. proche. » De son côté, l'envoyé spécial du «Journal» de Paris écrit ce qui suit : « Ici, on attend avec calme. D'ailleurs, dans tgute la Belgique,la population civile est digne de l'armée. Chacun a fait son devoir; chacun, selon ses moyens, s'est efforcé de contribuer à la défense du pays menacé. Une armée de jeunes filles quêtent au profit des familles des sol dats partis à la guerre, au profit des veuves, des orphelins, au profit de la Croix-Rouge. A Bruxelles, la plupart des grands magasins sont transformés en ambulances; le pays entier lutte pour son indépendance et sa haine à l'égard des Allemands est telle qu'il est résolu aux plus durs sacrifices. Des provinces où l'on a déjà eu à souffrir 1 des horreurs de la guerre, aucune plainte ne parvient. Dignement et sans faiblesse les municipalités font respecter leurs droits, et, per sonnellement, j'ai pu juger le dévouement ap porté par les populations pour empêcher les nombreux espions qui parcourent le pays et dont l'audace est, il faut le reconnaître, sou vent héroïque, de réaliser les missions qu'ils ont reçues de l'état-major général allemand Nuit et jour, les ouvrages d'art, les robtes, les chemins sont gardés par des paysans vigilants et perspicaces. La nation entière défend son sol. » Appel aux automobilistes Les automobilistes possédant des bidons d'essence vides sont instanmment priés de les faire porter « le plus tôt possible s à la Belgian Benzine, à Bfaeren. MDB—BtagwB—gCTS^BBsapg—awwwwwBw—Bwaw Nos gendarmes au feu ■ - Profitant de quelques heures de répit, des cuirassiers français installés à la terrasse d'un café causent avec un gendarme belge. Il revient de Liège où il s'est battu pendant trois jours sous les forts. On sait que ceux qui reviennent de là ont de belles choses à raconter. Les Français écoutent notre gendarme qui s'explique posément, sans que la voix se précipite ou s'enthousiasme.Il raconte la bataille par petites phrases, au fil des idées qui, chez lui, ne se bousculent point et prennent leur temps. Les Français ont beaucoup de peine à l'écouter en silence, quoique le récit les intéresse. Ils interrompent, lancent dtes exclamations, coupent la narration de quelque cruauté teutone d'un geste indigné tout en exprimant des intentions, germanicides, soulignent de réflexions gouailleuses l'exposé des bévues des Allemands et boivent, à. tout propos, de longues g-orgées à la confusion du Kaiser dont la» seule fonction est, à leurs yeux, d'ingurgiter d'incalculables quantité de choucroute. _ , î Entre le calme du Belge et la vivacité dçs Français le contraste est frappant. Le gendarme, cependant, répond saus se lasser aux questions qui se pressent. — Cela chauffait, près de vous? — Oui. J'ai vu tomber, près de moi, mon frère et mon beau-frère, gendarmes aussi. Morts tous les deux. Et pourtant les Allemands tiraient bien mal. A quatre, nous en avons descendu peut-être cinquante. Ils doivent viser la tête car trois balles ont traversé mon ourson. — Et les Allemands qu'est-ce que cela vaut? — Ils n'attendent pas la charge. Ils ont peur de nos cavaliers et davantage encore de .nos baïonnettes. Pourtant leurs uhlans sont de grands et lourds gaillards. Mais quelles cibles 1 — Vraiment sont-ils barbares autant qu'on le dit ! — Les soldats, oui. Ce sont des sauvages, des pillards capables de tout. Pour ce que j'ai pu constater, je n'en puis dire autant de leurs officiers. — Et maladroits, avec cela? — Aussi. Ils tirent sans la moindre précision. Ils ont dû gaspiller beaucoup de munitions.— Votre première impression au feu"? — Dame, au début, on n'y est pas habitué, vous comprenez. Ça siffle"et le siffiemenfc. vous reste dans les oreilles. Mais on s'y fait très vite. Au bout de quelque temps les balles qpi sifflaient tout autour de moi ne me faisaient pas plus d'effet que les pierres qu'on me lance dans les émeutes. Que fera l'Italie ? -rv- l :. - * y du « Corrire délia Sera », qui est arrivé v Bruxelles mercredi nous apporte des nouvelles de nature à nous rassurer sur l'état des esprits en Italie. - Le peuple italien, nous dit-il, est véritablement enthousiaste de l'attitude prise par les petits peuples dans le conflit. La nouvelle que l'Allemagne avait été tenue en échec par la Belgique a produit chez nous une sensation énorme et les journaux consacrent entièrement leur première page à l'héroïsme des Belges. Il serait impossible au gouvernement dans l'état actuel des esprits, de résister au sentiment public qui est hostile à la guerre et à ceux qui l'ont déchaînée. Il est à remarquer d'ailleurs que l'Allemagne et l'Autriche se sont lancées dans cette redoutable aventure sans rien demander à l'Italie qui a dès lors le droit absolu de rester neutre dans le conflit. — Alors l'Italie de toutes manières restera neutre scion vous 1 — Neutre, elle le sera certainement. Cela ne peut faire aucun doute. Et si elle marcherait un jour ce serait contre l'Autriche avec la Franco. • Le temps qu'il lait... et celui p'il fera Le baromètre baisse légèrement sur la Méditerranée, la péninsule hispanique et au nord-ouest de la Norvège ; il monte faiblement partout ailleurs. Le vent est faible ou modéré du nord-est sur nos contrées, où la température est comprise entre 16e et 20°. Prévisions : Vent faible ; beau. f a Hollande prend ses mesures contre 1 invasion allemande ^encontre à Bruxelles, mercredi matin, un d _,nos compatriotes — dont nous devons tr^rà la qualité — et qui revenait de Hol-1; te où il s'était rendu pour y faire une ei - uête sur les mesures militaires prises df s le pays. résulte de cette enquête, que les Hollan-•c<, ta feront exactement ce qu'ont fait les L'-fges : ils défendront énergiquement leur tr. "itoire contre l'invasion allemande. Des Ëo'l'ôs considérables se massent actuellement à 4 frontière de l'Est vers le Limbourg hol-U\ fdais. Tous les trains sont accaparés pour le ransport des troupes. v- Je m'étais imaginé, nous a dit notre in-t<x_v>cubeur, jusqu'ici que. c'était là une dé-f -p de parade. Je suis maintenant con-v Icu par l'évidence des faits que la Hol-lc'Me résistera énergiquement. Elle a dé-P' >sé déjà dans ce but de nombreux mil-li is. Nous pouvons donc nous tranquilliser. -a seule chose regrettable c'est gue cer-ti vis grands journaux hollandais soient à la sel de des Allemands. Il suffit de les lire pour êt. e frappé du caractère tendancieux de le a s dépêches. —■ ■" ■ > ——— ■ Le pays sera ravitaillé «o« (Jne communication de la plus extrême ii portance et qui est de nature à rassurer I" populations. Le pays ne sera nullement privé de vivres. Il y aura du pain ; les récol-t-i's de pommes de terre sont abondantes et i1 y aura aussi de la viande. On nous assure n *>me que le prix du pain va baisser de deux centimes. Voilà une bonne nouvelle. Le gouvernement a acheté d'énormes s ocks de matières premières et il cédera <v£ marchandises au prix coûtant. : fjn officier héroïque -- Voici un fait d'armes absolument authentique : « ... jUno batterie d'artillerie opérait, le mercredi 5 août, près du fort de Boncelles. imposée au feu de l'infanterie prussienne, fut décimée en quelques instants. Tous officiers furent mis hors de combat. Un V»1 restait valide, le lieutenant X .. On vit, servir lui-même ses pièces, aussi ^-v'z.-r \ îWrj.n-iiib où une balie le coucha, sur la térro jf'uge de sang, à côté de ses camarades. Il H",t mort. sComment trouver des mots pour rendre Ir.î sentiments qui remplissent le cœur en présence de tels spectacles? une précaution à prendre v>ans les environs de Waîzin, des uhlans se sont emparés des lettres et journaux que portait un facteur. Il est donc nécessaire qv.e chacun s'abstienne de donner dans les lettres qu'il écrit n'importe quel renseignement relatif aux mouvements de troupes ou aux autres préparatifs militaires. Qu'on ne perde pas de vue que toute indiscrétion, si petite soit-elle, peut avoir les plu» graves conséquences. Les soldats français à Bruxelles Les rues de la capitale ont été sillonnées, mercredi matin, par de nombreuses automobiles occupées par des soldats français. Toutes ces voitures, pavoisées aux couleurs de la France et de la Belgique, ont été acclamées au passage par le public. Les piou-pious, debout dans les voitures, répondaient joyeusement aux acclamations en agitant i leurs képis. La situation »C>« J Les renseignements publiés ci-dessous nous sont communiqués par le grand étal-major de l'armée belge ou par le ministère de la guerre, et sont par conséquent OFFICIELS.MARDI, 6 HEURES SOIR. A l'état-major on se dit sans nouvelles importantes. Quelques petits engagements c ont lieu sur le front, sans résultats. On nous prie de démentir certaines in- s formations inexactes, comme l'incendie f de la gare de Landen. ;i MARDI, 9 HEURES SOIR i La situation reste bonne pour notre ar- t mée, qui n'est pas entamée. Il y a eu au- s jourd'hui quelques engagements d'avant- e postes à la suite desquels les Allemands t paraissent avoir battu en retraite. Cer- f tains points occupés par eux hier soir et ce s matin sont actuellement évacués. Les Belges ont fait sauter un certain nom- j' bre de ponts sur le front de l'armée, ce s qui a pu faire croire à un engagement n d'artillerie. A l'heure présente, aucun ren- 1 seignement n'est parvenu qui permette de * supposer qu'une action d'artillerie ait eu s lieu.D'autre part, il est vraisemblable que s des troupes de cavalerie française sont (i intervenues dans la zone de notre armée e de campagne. Les nouvelles que l'on reçoit de l'armée s sont très bonnes. Les soldats attendent c impatiemment le moment de se mesurer J avec l'adversaire. Rien à dire au sujet de nos alliés. Ils ; continuent à cacher soigneusement leurs c mouvements et leurs dispositions. Il se confirme que les Allemands prévoient 'f l'éventualité de la défensive, car on si- c gnale qu'ils remuent la terre en beaucoup £ d'endroits. 4 La pointe qu'ils ont poussée sur nous < semble bien n'être qu'une nouvelle intimi- ^ dation ayant pour but de frapper l'esprit . public et d'amener le gouvernement à com- 1 poser. Il est inutile de dire que cette tentative n'aura pas plus de succès que les pré- j cédentes. ( MARDI, MINUIT LES ALLEMANDS BATTENT j EI4 RETRAITE VERS L'EST . Les renseignements communiqués au- , jourd'hui à la presse par le ministère de ] la^iîerre oîîFête pTemêSient eoiiinhiés' par j lesc événements. On nous télégraphie, en effet, que les ; Allemands, découragés par plusieurs dé- 1 faites successives que leur ont infligées nos 1 troupes, battent en retraite vers l'Est. ( Le mouvement i i» retraite des Allemands s'accentue MERCREDI, MIDI Le communiqué officiel remis à midi au ministère de la guerre est ainsi conçu : Le mouvement de retraite des Allemands , qui a été annoncé hier s'est accentué. Il n'est : arrivé aucun autre renseignement. Les abonnés postaux qui changent de 1 résidence sont invités à donner connais- ] sance de leur nouvelle adresse, quelques , jours d'avance, au percepteur des postes ] de la localité QU'ILS QUITTENT. En «^'adressant directement à l'éditeur, ! ils s'exposent à des retards dans la réa- , lisation des mutations. , Aux avant=postes Alertes incessantes.—Les Allemands tirent très mal et se pochardent. — Une mort héroïque. — Les trophées du correspondant de guerre. i (De notre envoyé spécial. ) i Mardi soir. ; La journée qui vient de finir a été, comme | celle d'hier, occupée par des combats inces- , sants aux avant^postes. Ces engagements se ! sont produits principalement sur la ligne qui ; va de Jodoigne à Tirlemont; ils ont été un peu plus sérieux que la veille, parce que notre artillerie a. dû intervenir. Généralement,c'est la cavalerie allemande, suivie de canons et de mitrailleuses, qui attaquait nos avant-postes. Nos canons répondaient, et l'engagement se terminait invariablement par le silence et la fuite de l'artillerie ennemie. Nos ennemis se conforment ainsi à la tactique qu'ils ont déjà employée lundi. A ce propos, on nous a donné des détails précis sur le combat qui a eu lieu ce jour-là près do Tirlemont. Les Allemands avaient envoyé en avant deux pelotons de uhlans pour dissimu^ 1er la mise en batterie des mitrailleuses qui se proposaient d'attaquer un de nos régiments de cavalerie. Ces deux pelotons, nous l'avons dit, ont été détruits. Quant aux mitrailleuses. elles ont horriblement mal tiré; pendant plus d'une minute, leurs balles passaient au-dessus des têtes de nos solaats sans qu'il intervînt la moindre rectification de tir. Au bout de cette minute-là, ils n'ont eu que le temps de vite reculer avec leurs engins.Le tir de leurs canons n'est pas mieux réglé; aussi les pertes sont-elles insignifiantes de notre côté. En un endroit où s'est produit un engagement sérieux, nous avons relevé aujourd'hui des têtes d'obus prussiens dont la fusée indiquait un tir à 2,000 mètres : il y avait, paraît-il, une erreur d'évaluation d'au moins 500 mètres. Mais s'ils tirent mal, les Allemands ont un art incomparable de lever le coude. Dans une ferme des environs d'Orsmael, un escadron de dragons a pillé la cave et vidé les vins sur place, au point que tous les hommes étaient poohards. Trois de nos soldats,qu'ils emmenaient prisonniers, en profitèrent pour se sauver par la fenêtre ; ils détalèrent vers Oplinter,se cachèrent dans un champ d'avoine au passage d'un parti de uhlans, et parvinrent à rejoindre nos avant-postes. Dans ce même'village d'Orsmael, nos ennemis ont vidé la cave et le coffre d'un paysan ; avant d'aller plus loin, ils n'ont pas omis de maltraiter le malheureux. On m'a raconté la mort héroïque du lieutenant de cavalerie comte van der Burch, qui a versé son sang dans un combat de cavalerie. Plusieurs de nos hommes avaient mis pied à terre pour décharger leur carabine ->iitrc «es J ugVvi.s âlitiinanuVj- une iuIteaiN— leusé ayant été mise en batterie, la retraite s'imposa, et le peloton du lieutenant van der Burch fut chargé de la couvrir. A ce moment, le lieutenant reçut deux balles dans la jambe; il n'en continua pais moins de commander. Puis les cartouches vinrent à manquer; il donna les trois ou quatre cartouches qui lui restaient à l'un de ses hommes. Et à ce moment, toujours debout, face à l'ennemi, il reçut en plein cœur une balle de mitrailleuse. Il tomba tout d'une pièce sur le soi pour lequel il venait de se battre si courageusement.*** Vers 6 heures du soir, nous fûmes informé qu'un parti de dragons allemands s'avanç&it vers Neerhespen. Quand nous arrivâmes, 'rengagement était terminé ; il nlavait duré que quelques minutes, et les assaillants avaient rapidement tourné bride, emportant leurs blessés. Fort du succès de nos soldats, nous fûmes assez téméraire pour nous risquer jusqu'à un petit hameau qui avait marqué le centre du combat. Il n'y a plus personne dans ce hameau,sauf un vieillard, accompagné de son chien, qui sort de sa chaumière à notre approche. Au tournant du chemin, nous tombons sur un cheval allemand, sellé et harnaché, qui reste planté dans le tossé, immobile. La bête est épuisée ; ses quatre fers semblent figés dans le sol; pas moyen de la faire avancer. Nous nous emparons des fontes et du sabre qui pend à la selle, et nous voilà de retour à nos avant-postes, où chacun vient admirer les trophées de votre correspondant de guerre. II y a là une paire de chaussettes, un dale-çon, des godillots immenses, une scie articulée. Le sabre est lourd, massif, engaîné jeudi 13 août 1914 ^ L'UNION L'ACTION vingtième annee — n» 22s 1

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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