Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 28 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d50ft8fj8c/
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20e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 167 Le numéro ; 10 Centimes Mercredi 28 avril 1915 rédaction & administration cl tsr tue lis la Bsirso — LE HA7Ï1E Téléphone : Le Havre n° 14.05 Eirseieur : FSRMt'9 SI5M? fouies les communications concernant la rédaction doivent être adressées aSw,me de la Bourse, Le Havre. LONOOÎM OFFICE: 21,Panton Street (Broadtriead House) LE XXe SIÈCLE Quotidien Ijeige paraissant &u Havre ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par mofs. » 7 fi*. 50 par trimesfcr* Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimâ3tre Angleterre.... 2 sh.Q d. par mois. » »... 7 sh. G d. par ti'Smsatra PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés ; 6t communications personnelles: 8ur le Continent: L«6 3 lignes O fr. 5» La ligne supplémentaire o ?.*. 23 Angleterre : la ligne 3 0. Il le#, Mm te Naiœ, pile coiuwmat cire les mmm ii mvmu allai Nous avons publié, dans notre numéro du 2 avril, d'après ie « Tijd n du 22 mars, la déclaration du ministère de la guerre allemand concernant l'attitude du clergé belge pondant la guerre. Tout en reconnaissant le caractère mensonger des accusations portées par la presse allemande contre les prêtres belges, ce document persistait à accuser le peuple belge d'avoir fait aux soldats allemands une guerre de francs-tireurs et retenait, à charge des curés de Hollange, Spontin, Battice et Hockay, des griefs dont nous avons établi la fausseté. . Certains journaux allemands, embarrassés par la publication de ce document officiel, ont prétendu qu'il s'agissait d'un texte inventé ou falsifié. La « Reiniscbe West-phalische Zeitung » vient de se charger de réfuter ce pauvre argument : elle accuse, en effet, le correspondant du «Tijd» d'avoir n volé « ce document. On n'aurait pu mieux l'authentiquer 1 Dans le « Tijd » du 22 avril, le correspondant de ce journal ii Cologne prend acte de cet aveu et répond qu'il s'est procuré de la façon la plus loyale le document publié. Dans le môme numéro, nous trouvons une correspondance de Bergen-op-Zoom où est signalée une nouvelle protestation d'un évêque belge contre les mensonges allemands. Nous reproduisons ci-dessous la traduction de cette correspondance : n Le document du ministère de la guerre à Berlin, publié par votre correspondant de Cologne en néerlandais et en allemand, a produit, en Belgique, où il a été connu par des extraits, une grande impression. On n'a pas pu y voir le texte allemand du n Tijd », mais la traduction, faite par les journaux hollandais, de ce qui avait été publié dans le ii Tijd », y a été répandue en secret et semble être parvenue dans les mains des évêques belges, chez qui les déclarations du ministère allemand ont causé autant d'étonnement que d'indignation. L'évêque de Namur, Mgr Heylen, a aussitôt adressé au gouverneur von Hirschberg, de Namur, et au gouverneur général von Bissing, de Bruxelles, une protestation écrite d'une telle importance, qu'elle aura un écho ù travers toute l'Europe. Dans ce document, qui sera aussi remarqué que la lettre pastorale de S. Em. le cardinal Mercier, Mgr Heylen rencontre mot par mot les accusations allemandes contenues dans le document «prétendument volé par le Tijd », ainsi qu'écrit Sa Grandeur. L'évêque de Namur proteste en particulier contre l'assertion que des civils belges auraient tiré, tandis que les soldats allemands se seraient conduits dignement et ne se seraient rendus coupables d'aucune cruauté. Monseigneur énumère ces cruautés avec précision : comment des hommes furent assassinés en présence de leurs femmes et de leurs enfants, comment les Allemands envahirent les maisons et massacrèrent des gens innocents,etc. De nombreuses preuves nouvelles et de nombreux faits de violation des droits de la guerre sont ici cités. » Ensuite Mgr Ileylen rencontre l'accusation tant exploitée que .le gouvernement belge, ou bien aurait excité à la guerre de francs-tireurs, ou bien aurait reconnu cette guerre de francs-tireurs si grave qu'elle exigeait la publication de proclamations. PAS UN SEUL DES FAITS AFFIRMES QUANT A LA GUERRE DE PRETENDUS FRANCS-TIREURS N'EST PROUVE, et il est encore bien moins vrai que les Belges se soient habillés en ecclésiastiques pour agir en francs-tireurs. Au contraire, les Allemands ont circulé en Belgique comme espions en habits ecclésiastiques ; ils ont volé vingt-quatre soutanes de Pères Blancs à l'abbaye des Prémontrés de Leffe ; vêtus de ces soutanes, ils circulèrent en auto, servirent aux tables d'officiers, et leurs exploits allèrent si loin, que Mgr Heylen fut obligé d'écrire au général allemand von Longchamps-Berier, gouverneur de la province de Namur : « Je proteste solcnnellc-» ment contre cette manière de faire, et je » détends aux Prémontrés de porter 1 habit » blanc, afin que, en cas d'éventuels « laits » de francs-tireurs », on puisse dire avec » raison : celui qui a tire est un soldat » allemand, et non pas un moine belge. » Le document épiscopal rencontre encore des accusations concernant la prétendue exécution de Mgr Coenraets, 1 accusation concernant le curé de bpontin, qui fut lu-sillé sans conseil de guerre'cl sans aucune forme de procès, et nombre d'autres mensonges. . . , . ,i je vous donne le résume ci-dessus de cette pièce sans porter un jugement et seulement pour rapporter le pour et le contre, mais ce que je puis déclarer, cesl que la protestation de Mgr Heylen est le réquisitoire le plus énergique qui ait paru jusque maintenant contre l'Allemagne. Un peut s'attendre à ce que lévèque soit puni de prison. » DEUX EXEMPLES PRÉCIS Dans le « Tijd » du 20 avril, nous trouvons deux extraits de la déclaration de Mgr Heylen. Le ministère de la guerre allemand avait publié, dans une communication officielle, l'accusation suivante : « Le 26 août, une colonne de transports passait par Silenrieux. La colonne dut s y arrêter un certain temps. Pendant ce temps les officiers remarquèrent que le toit de l'église était partiellement ouvert du cêté de la rue. La dernière troupe était à peine passée, qu'on commença ù tirer de l'église. Rien que du clocher, il fut, à cette occasion, tiré au moins 30 à 40 coups. » (Communication officielle, 330-14.) S. G. Mgr Heylen déclare, quant à cette accusation : « Ce récit est faux de A jusqu à Z. » Autre accusation du ministère ^ de la guerre allemand, contre le vicaire d'Etalle: « D'après l'enquête instituée, le 22 août 1914, à Ktatle, pris de Tintigny, un homme vôtu de l'habit ecclésiastique,, le vicaire d'Etalle, qui portait un brassard de la Croix-Rouge, a tiré sur des soldats allemands blessés et a été pour cela fusillé et pendu, en guise d'exemple.» (Ministère de la guerre, 9-1-15.) Mgr Heylen déclare : « Le fait que le vicaire d'Etalle ait tiré sur des soldats blessés est une invention mensongère. Qu'il ait été fusillé sans jugement, c'est une cruauté ; dans les circonstances données, c'est de la barbarie. » Nous signalons ces faits aux catholiques des pays neutres et les recommandons spécialement à nos confrères de la « Liberté » de Fribourg... pour qu'ils les communiquent aux Allemands avec qui « ils sont en bons termes ». Un hommage charmant au roi Albert Un de nos amis belges habitant le Havre nous adresse fort aimablement la traduction d une pièce charmante publiée par 1e « ina-no "e la Marina » du 22 février 1U15 en i honneur du roi Albert. Nos lecteurs liront certainement avec au-ant de plaisir que nous cet hommage infini-mont gracieux à noire souverain • " Dans les siècles futurs les mères chanteront à leurs enfants, pendant les longues nuits d hiver, la légende du roi Albert : « 11 v avait une fois un roi, mes enfants, qui régnent sur un petit peuple laborieux, noble et brave. Près de lui, vivait un géant terrible qui régnait sur un grand peuple de guerriers.Ce géant inspirait à son entourage 1 épouvante et la soumission et étouffait de puissance et d'orgueil. En outre il possédait lLn;.?';no!1 merveiileux, grand, comme une cathedra te, par lequel il rasait les campagnes et iulvéff-isait tes villes, A côté du petit peuple, vivait un autre, riche et heureux, que le géant convoitait » — Laisse-moi passer par tes Etats, — dit un jour 1e géant a notre roi, — ie veux détruire et réduire à la servitude cette nation qui se trouve près de toi. Si tu me laisse le chemin libre, tu auras de l'or, tu participeras au butin, quelques provinces de cette nation passeront sous ton pouvoir. Si tu ne me laisses pas faire, je minerai ton petit peuple et ils seront tous mes esclaves. » — Tu ne passeras que sur nos cadavres, — lui répondit le valeureux roi. Mon peuple, un des plus prospères de la terre, aime beaucoup ses usines, ses richesses, se grandes villes,se9 beaux monuments,mais il aime davantage s-on honneur.Les pierres peuvent se Omettre les unes sur les autres, mais qui pourrait relever de ses ruines l'honneur déchu ? Garde ton argent; vole le mien et eplui de mes compagnons s'il t'en faut, enlève-nous, si tu veux, la vie, fai6-nous esclaves ; mais tu ne parviendras pas ix nous rendre vils. Alors le cruel géant tomba sur ce petit peuple, détruisit ses villes, brûla ses villages, égorgea beaucoup de ses habitants et sema partout l'épouvante et la désolation. » Le roi magnanime sortit de ses Etais, mais —chose étrange —- il en trouva de beaucoup plus grands. Tous se déclaraient ses vasseaux. Partout où il passait, on l'acclamait comme un empereur victorieux : les femmes semaient des tleurs sur sa tête, les hommes agitaient leurs coiffures et criaient : Vive le Roi ! » A la fin, entouré d'une poignée de soldats héroïques, il pénétra de nouveau dans ses Etats et commença à les reconquérir. Beau* coup d'hommes i'aidèrent, les uns par les armes, les autres nar la plume, ("autres -y>-core par leurs prières. Lps anges du Ciel lui ouvrirent la route. Et nas à pas, en une lutte tenace et sanglante, il s'empara de son fryaume perdu. Lorsqu'enfin il ré.issit à monter de nowveau sur sotn trône, l'univers tout entier poussa un cri de joie. Car la jus-lice était tri-omi^hante, la loi d!e Dieu accomplie et lte pouvoir des hommes- vaincu^ Mes enfants* ce roi fut heureux sur la terre. 11 l'est encore ù Vheure actuelle au cdel. Armando Palacio Valdos. LESFAITSDUJOUR La levée en masse a provoqué en Autriche un fjrand mécontentement. Afin d'atténuer autant que possible l'impression lâcheuse de cette mesure, une délégation du parti chrétien-social a lait une démarche auprès du président du conseil, M. Sturghk. Celui-ci a promis de /aire tout son possible auprès de Vadministration militaire, afin de rendre moins dures les dispositions de la loi. B vwwww Encore un {ait qui en dit long. Un journaliste viennois a été reçu par ie grand-vizir, qui lui a dit que, quoique la Turquie jilt encore en bonne posture pour continuer la guerre, elle préfère cependant conclure la paix, surtout étant donné l « échec » des alliés dans les Dardanelles, qui }.\ermettrait à la Turquie de conserver en partie ses territoires d'Europe. D'autre part, de Salonique, on conlirme que la Turquie a /ail auprès des représentants des puissances neutres de Sofia des ouvertures de paix. Le gouvernement bulgare serait heureux que l'on aboutit dans des pourparlers de paix immédiate, celle-ci devant lui i^rmettre de rester neutre, et, d'autre part, de rentrer en possession des pays repris par les Turcs. Enfin, on mande de Constantinople à M. Villon, de la Morrtng Post, de source digne de loi, que le cabinet ottoman s'estime absolument à l'abri des attaques des alliés qui pensè-t-il, sont destinées à échouer. Loin de songer à une paix séparée, les ministres ottomans soit convaincus que l'Allemagne triomphera et que la 1 urquic aura sa part du btutin. A chacun de choisir... WXA'WVVI Le correspondant de la Morning Post à Athènes,M. Dillon, apprend, de Grèce, que le cabinet Gounaris serait sur son chemin de Damas et verrait le salut dans la politique préconisée par M. Venizelos. On essaie à 1 Athènes de sauotr si les compensations déjà, olfertes à M. Venizelos seraient encore aujourd'hui ojjertes à la Grèce comme prix de sa coopération. IfcVWWW Des o[liciers jinlandais se sont conduits si brillamment dans la guerre et ont spécialement ai" ,r"lé de telles qualités stratégiques que le grand-duc Nicolas a conseillé au tsar de rétablir l'armée /inlandaise dans l'intérêt de l'armée russe. On du que le tsar rendra à la Finlande la Constitution dont elle , jouissait jusqu'en 1898. | One visite de la reiae des Beiges à Calais La -reine Elisabeth do Belgique est venue à Calais, dans le plus strict incognito, en compagnie du duc de Vendôme. La souveraine alla visiter le nouvel hôpital Elisabeth, qui fut fondé au mois de décembre par le Comité central de la Société de secours aux blessés et offert au gouvernement belge. La Reine fut reçue, à sa descente d'automobile, par le haut personnel de l'hôpital, l'administrateur et les médecins et chirurgiens en chef. Elle parcourut les divers services, s'inté-ressant aux explications qui lui étaient fournies, prodiguant des paroles de réconfort aux malades et aux blessés et leur offrant des douceurs : cigarettes et chocolat. Un petit réfugié belge, âgé de six ans, qui était en traitement pour des blessures h la main et au genou, faites par des éclats d'obus, offrit à la Reine une gerbe de fleurs. La souveraine en fut vivement émue et embrassa l'enfant. Avant de partir, Sa Majesté apposa sa signature sur le Livre d'or du nouvel hôpital. Les Bsliss I lif s bIMs, ciitislMoiatriotBS, ËesleiiJWwiir Un die nos compatriotes, Belge d'o langue attenante n-uo adresse, de Londres, l'intc-îtessanto lettre ci-d'essous : L'unité nationale et politique de la Belgique, — loin d'être sérieusement menacée en temps de paix par les petites mesquines qiuerelies et disputes académiques des champions du llamingan.tisane, de l'idée wallonne ou même d'urne sorte de progermanisme. —■ ne s'est jamais montrée plus sincère et plus belie qu'en ces jours douloureux d'une guerre abominable et criminelle. » Le fait que tous les Etats n eut'os de l'Europe, au moment môme où le crime abominable, se perpétrait sur nos frontières, rs'om-t pas pris les armes spontanément et d'un élan admirable et irrésistible pour défendre les p'ràicipes fondamentaux de leur existence môme, restera îi jamais une page de douloureux souvenir doins l'Histoire de l'humanité. » On parle beaucoup des Etats-Unis de l'Eœope. Soyons sincères : ils resteront à jam ois un beau rêve, la meniali té aide* ■mande dressant devant eux son masque menaçant. Mais l'union des Etats neutres d© riîn.'oipe, no.n divisés par d^s intérêts ter-riitor;nux ori des jalonsies politiques, diplomatiques et économiques,réalisera peut-être ce rêve et rendra impossible à tout jamais la Piernétratiojn d'un crime comme oeiui qui a diétruit notre patrie. Ce se »a la gloire éternelle de la Belgique d'avoir, par = on sacrifice, montré la nécessité de l'union des Etats neutres de l'Europe et d'avoir tracé le chemin. » Nous autres, Belges des districts fron-t-:eis de l'est, d: * cette partie même du pays qiu'o.11 avait pris l'habitude d'appeler la partie allemande, à cause d'une certaine prépondérance de la langue allemande, nous n'avons jamais eu dte prédilection particulière ni pour la culture néo-allemande, ni pnuir auciuiee des institutions dont le gouvernement allemand a ^ratifié ses sujets, nos voisins immédiats de l'est. Habitants des frontières, en contact journalier avec nos voisins île tengie allemande, nous avons sans nul doute subi l'influence de la langue du voisin plus puissant, l'influence peut-être aussi die certaines meeurs d'au de.là de la frontière ; mais nous n'avons jamais subi l'influence de leur mentalité oui de l'idée pangermanique. Le peuple des cantons allemands de la Belgique tient plus faroUiChenim-i à ses droits, à ses liîwtés et h son indépendance que l'habitant de l'intérieur dm pays, pa're qu'il a plis que lui l'occasion die les oompnrer, jour par jour, avec le® droits civiques de ses voisins, soumis à une servitude individuelle et collective,n Reteniui au pays, et par la fexce des cir-«mstaincs et un double cordon de sentinelles jnsique fin janvier, j'ai eu l'occasion d'étudier et d'admirer l'attitude déterminée et admirable de ce peuple frontière, peuple frondeur peut-être il y a peu de temps encore, mais fier maintenant d'être Belge et montrant cette fierté dans les villages bel-gies mômes, où réiément « prussien « est en majorité. » Aucune peur, aucune défaillance, môme aux jours de terriMe anxiété, quand les «nasses grises de l'ennemi en colonnes interminables, — provoquant plus de curiosité que de stupeur, — inondaient notre région paisible, dans leur marche « nach Pa: lis ». (!) » Aucune peur, aucune défailianoe môme dans les nuits désormais inoubliables du mois d'août 1914, qnand le canon grondait sourd et lointain, devant les forts de Liège et qiuand les obus die l'eroiemli traçaient dajns le ciel obscur leurs trajectoires lui-sentes et rouges comme du san,g. Aucune pemr, aucune défaiHanoe penidlamt les lon.'rs mois d'attente qui se sont écoulés depuis lors, qui ont vu la p tession économique devenant plus formidable de jour en jour, qui ont amené la misère dans dies centaines et millSers de ménages autrefois heureux et contents, qui ont vu la brutalité de l'administra tkin militaire allemande et des troupes d'oooupation s'exercer plus farouchement contre ceux qu'ils savaient de leur propre langue que contre ceux dont ils ne comprenaient pas l'idiome. » Mais ce que- l'ennemi n'a pu détruire, c'est la foi dans la victoire finale, la foi inébranlable dûns le triomphe de la justice et diu droit humains, la foi dans un avenir plus beau et plus glorieux de notre nation belge. Il s'est montré ainsi, comme le dit un de leur» poètes (Goethe), dan,? Faits ( : n Ein Feil von jeeer Kraft » Die stets das Bose will a Und stets das Gute schafft. » DERNIÈRE HEURE Csmmuffiiqué officiai français Pans, 27 avril, 14 h. 55. LE SOMMET DE L'H ART M ANNSW1LLER-KOPF, qui nous avait été enlevé hier malin, a été repris par nous dans la soirée. Nous avons {ait des prisonniers. liien ii ajouter au communiqué d'hier soir, si ce n'est la consolidation et la continuation de nos -r grès,tant auNORD D'Y PRES ( que sur les HAUTS DE LA MEUSE. »o« FELICITATIONS AUX CANADIENS Ottawa, 27 avril. — Le roi George a envoyé au duc de Connaught, gouverneur général du Canada, un télégramme de félicitations au sujet de la brillante conduite des troupes canadiennes. SLP. LE FRONT RUSSE Petrograd, 27 avTil (officiel). — Sur le littoral do Polangen, le 25 avril, un croiseur allemand a bombardé vainement deux villages. Un Zeppelin a jeté des bombes sur Bie-lostok, le 25 avril. Il n'y a eu aucune victime.Dans les Carpathes. nous avons repoussé les attaques ennemies sur les hauteurs près d'Olen. Dans la direction de Stry, un combat acharné dure encore. L flotte de la mer Noire a bombardé les forts du Bosphore. Un cuirassé turc a riposté vainement. »0<( .— DANS LE CAUCASE Pêtrograd, 27 avril (officiel). — Au Caucase, des rencontres d'une importance secondaire ont eu lieu, le 23 et le 24, dans la direction d'Artvine et de la vallée de l'Alab-khert.Rien à signaler sur le reste du front. LA GUERRE ET LA GRfîCE Athènes, 27 avril. — On mande de Corfou qUe le croiseur français n Bruix n a arrêté, près de l'Ile Leucade, le vapeur grec « Adriaticon ». Le gouvernement italien a ordonné aux compagnies de navigation italiennes desservant le Leivant de i.e plus accepter de passagers et de marchandises pour le port du Pirée. Cette mesure assurera le prompt retour de tous les navires italiens au premier appel.EN ALBANIE Nich, 27 avril. — Un général turc, accompagné de nombreux officiers autrichiens, est arrivé en Albanie afin de soulever ce pays contre la Serbie. VAINE TENTATIVE Londres, 27 avril. — Un hvdroplane allemand a bombardé un chalutier, à l'Est de Douvres, sans résultat. ENCORE UN VAPEUR DISPARU Londres, 27 avril. — On mande de Copenhague que le vapeur «Vestland » est disparu depu's le 11 avril. On croit qu'il a coulé dans la mer du Nord. L'avance française vers Colniar La presse suisse, d'accord avec les communiqués Wolff, constate qu'en une semaine les Français ont progressé de sept kilomètres dans la direction de Munster et de Colmar, devant Metzeral. Les issillisras Je l'Aliine Du « Vorwaerts », 20 avril 1915 : « Les communiqués quotidiens de l'état-major font trop facilement oublier les changements fondamentaux que la guerre opère, non seulement dans notre propre vie politique, mais aussi dans celle des ennemis de l'Allemagine. Ceuix-ci ont une portée poli-tique dir.iable ; ce sont : la capacité de résistance de la France, lia révélation d'un sentiment national éprouvé dans des couches de la population russe qui, il n'y a pas dix ans, opposaient à l'Etat une hostilité non dissimulée ; enfin, la constitution d'une n plus Grandie-Bretagne », au milieu dies tomimentes de la guerre. » Voilà ce qui s'appelle u entrer dans la voie des aveux ! » — La princesse Mary, fille du ici George V et de la reine Mary, est entrée dans sa dix-huitième année. Caniforméanent à l'usage traditionnel, la gracieuse princesse est désormais officiellement admise à la cour d'Angleterre. ILa bataille conflué m mi d'Ypres LIZERNE ET SAINT-JULIEN RECONQUIS nmmvmvtuivuvwvuMiiAiu Ui Ia'irïfcï»<épxeîîfcé cl<es tpoupes La situation Mardi, midi. Aux dernières nouvelles que nous recevons à Tinstant dHi front, la maipche des af-faiires est bo-nne pour nouts. La Patte continue à faire rage, avec les inévitM)les alternatives qu'elle comporte, niais l'essentiel est acquis : la rive gauche de r Y perlée (dite : oanei de l'Yser) est débarrassée des Alle-rrîaiiîds qui y avaient pris pied, et rwus progressons eur la rive da oile au nord du sltii-l-ant d'Yipa^es. Le village de Li-zeme, sur In. rive gauche de l'Y,perlée, (pris et repris> plus^urs fois, cisit tomibé, défityitivcnwsit seauble-t-il, en notre pouvoir après urne attaque brillante des troufpes îraai'çai'ses, soutenues par l'aii.il/lcrie beîge. Nous tenions dooic le \passage d'eau et l'amorce de la chaussée vers Steens'traete et Bisschoote, au nord d'Ypres. D'autre part, su-r la rive droite de l'Yper-lée, au nord-est d'Ypre®, les* Allemands, -débouchant de Kersselaere, étaient -paivernis, — comme le dit le communiqué britannique diu 27 avril, reproduit ci-dessous, — à en-lever de vive force aux Anglais le village de Saint-Julien, à cheval sur lii chaussée qui mène à Ypires». Mais noms- recevons, à l'instant, une information de soua^ce officieuse qui nous dit que nos vaillants alliés oint repris et môme dépassé Saint-Julien. A l'est d'Ypres, tous les assauts allemands sont venus s'écraser et mourir au pied des tranchées britanniques : sous le feu terrible des mitraiWeuscs et des fusils, les assaillants tombaient comane capucins de cartes. Ce que nous savons du rôle joué dans ces journées oritiiques par l'armée belge accroît encore la renommée de sa vaillance. Les communiqués1 belges, qui persistent à se distiimiguer singulièrement par leur laconisme, donnent cependant à entendre que le choc a été terrible, mais que nous y avons opposé une invincible résistance, encore que nos déloyaux adversaires aient eu recours à l'emploi de gaz asphyxiants. Nous sommes en mesure d'affirmer que l'attitude de nos trompes a été magnifions, ies grenadiers notamment se sorâ D&uue en héros et, — vérité pouvant toujours Être dite, — nous ré-véîerons tout uniment que c'est grâce ù la froide intrépidité de nos soldats que la trouée n'a pu être fpratiquée. Nous avons dlit hier pourquoi le saillant d'Ypres est uin front d'unie extrême sensibilité tactique; mais nous devons insister c-Or une circonstance particulière y ajoute encore. On ne sait pouir quelle raison, sur le front nord) de ce saillant, quelques troupes françaises s'insèrent dans la ligne alliée entre la diroite de l'armée belge ed la gauche de l'aimée britannique ; il y a donc k\ deux « soudures » dont le moindre inconvénient n'est pas son inévitable fragilité. Quiconque sait la difficulté qu'il y a déjà a rendre cohérentes l'action de deux grandes unités d'une même armée, juige aisément combien est m'a-la isée le mouvement conde-à-coude de trois armées différentes, dont le commandement, l'altliure, le matériel, le ravitaillement, la langue même se distinguent les uns des autres, — malgré que l'union des coeurs et des énergies soit absolue. Les Allemands ne l'ignoraient -pas et ce qui le prouve mieux que tout c'est qu'ils ont précisément choisi pour l'attaque ce point faible de la ligne. Par bonheur, lia science des chefs et la vaiiUance des soldats alliés a déjoué le caJou.1 de 1 ennemi. Paul Çrokaert. Li Relation Mp _de la bitte NOS TROUPES RESISTENT AUX GAZ ASPHYXIANTS. — NOTRE ARTILLERIE CONTRIBUE A LA REPRISE E)g LIZERNE Le grand «quartier général belge noue communique la note suivante : Situation le 26 avril : Notre inlanlerie a repoussé la nuit dernière trois attaques ellectuées au sud de Dixmude avec le concours de gaz asphyxiants.Les Allemands ont éprouvé de jortes perles aujourd'hui. Leur artillerie a montré assez d'activité,, mais elle a été avantageusement contrebat-tuc par la nôtre, qui a contribué, par un /eu intense, à l'attaque des troupes françaises sur Lizerne, "ni avait été repris par les Allemands et qui leur a été enlevé à nouveau aujourd'hui après-midi... Ainsi donc, les Allemands ont recouru contre nos trompe?, à la manoeuvre misérable qui avait failli réussir, samedi dernier, contre nos allié®. Cette fois, — étaW-ce parce que des mesures avaient ftté prises ou bien nos soldats prévenus ont-ils pu se montrer indifférents •à ce péril, la manœuvre n'a pas réussi. Non seulement nos régiments omt gard^ leurs positions, mais ils n'ont pas reculé pe-mel'e et. lorsque les Allemands, escomptant l'effet des gaz asiphyxiante, se sont avaniicés. ils ont été reçus pas nos mitra.il-If-nçpfs et la oharge furieuse de nos vailton-tee trompes. Ce qu,i explique aisément les fortes pertes allemandes dont parle Je communiqué belge. il Mil I «-J1Ë D'APRES LE COMMUNIQUE BRITANNIQUE L'état-major britannique publie le com> muniquié suivant : « Londres, 27 avril. — Un violent coin bal continue au Nord-Est d'Ypres. La situation géméirafe est^ fans changement. Les Allemands, profitant d'uni affaiblissement de nos lignes, se sont emparés de Saint-Julien,, Nos troupes ont opposé une résistance îeharnée. Les attaques allemandes ù l'Es4 d'Ypres ont été ropoussées. Nous avens capturé des officiers et des soldats. ii Au cours de ces trois journée», noua avons infligé (le très fortes pertes aux Atte-iiï&iîds. Nous avons subi également des pertes Sensibles. » Un de nos aviateurs a bombardé la gara de Courtraà. Il a détruit un embranchement Au cours de sa randonnée, cet aviateur a été blessé, mais il a néanmoins p« regagner nos lignes. » Comme nous le disons ci-deseue, nos in.» formations (particulières nous permettent d'affirmer que, mardi matin, Saint-JuJieni était repris et que les troupes britanniques en débouchaient dans la direction de ICers. selaere. YPRES ET P0PERTN6HE EVACUES PAR LES HABITANTS 1)011 D'après nos informations, Ypres et Pope rinig!hc, furieusement bombord-és, ont dù étro évacués par la population, civile qui y résidait encore. L'exode sous les obus a naturellement élô Tort pénible et il est regrettable que, depuis longtemps!, l'accès de ces deux villes de la ligne de feu n'ait pas été interdit aux liabi-ttnts.Nous croyons savoir que l'autorité nïHin taire n'y est pour rien. HÉCATOMBES TEUTONNES »0« LES ALLEMANDS NE SAVENT QU£ FABRE DE LEURS MORTS ET DE LEURS BLESSES Londres, 26 avril — L'envoyé spécial du Daily Express, M. Percival Philipp-s, qui se trouve sur la frontière hollando-belge, a pu recueillir, au sujet des pertes allemandes durant les combats aclwta'n&s de la semaine passée, et sur les renforts expédiés par l'ennemi sur la ligne de feu, des détails extrêmement précis. '< Les Allemands, écrit-il, sont obligés d'enterrer leurs morts sur le terrain, car la congestion qui règne sur les voies ferrées, on raison de l'envoi continuel vers le front, -:le trains de trouipes, empêche le transport rapide des cadavres vers les fours crématoires du Borinage. » A ro-ueis-t de Roulers, d'énormes tas de corps, absolument déchiquetée et mécon-naiss-aÈiles, arrivent à pleins wagons des tranchées de l'Yser et sont jetés dans des fosses profondes de près de cinq mètres, (pie oreusent des civils allemands aiciés par des Belges qu'on es*t allé ehea^her <le force dans !e^ villages situés à res<t du champ de bataille.» Le service des transporte des blesses dans les hôpitaux est complètement désor-îjanrjsé. Des milliers de blessés gisent autour' le Roulers attendant qu'on puisse les emme-eer en Allemagne. Les églises dee villages ■te West-nnozebeke, Moorslede et Oost-jueuwkerke sont bondées? de soldats dont es blessmres n'ont reçu qiu'uri pansement simitiaire sur le champ de bataille. » La plupart dies blessés qui arrivent à niges sont restés sans nourriture pendant [Jiusieurs joai-s. On n'a. même pas essayé de leur distribuer des rations^ toute Ténergie et la-puissance de l'année étant concentrées vers 1 effort teinté ipour gagner thinfcerque » Les officiers font tout ee qu'Us peuvent pour gaJvarafser l'entlhousiasme de leurs hommes. Ils organisent des féte» pour cél<i-v'"toire. les casernes^ les édifices publics A Gfliut, Bruxelles et dtins les outrer villes belges sont pavoisés et des récits si-^Mlant la démoralisation, des alliés sont a,f- ^hos' dans rues ej S1)r milrs des » NatureJlement, il n'est, ralliement rnies-ion, dans ce? facturns de la défaite subie à la cote M), nj dm retour victorieux des Canadiens et des trouipes framen-be!se«. Or ce =ont ces échecs qui motiven* les envois con-jmueIs do nouveaux détachements vers kl ijrne de feu. Ces colonnes avaient été ma.s-•iées entre Stnden. Hooglede et Ronlers de-nims mem-edS et elles étaient accomme^nées d un nombre considérable de pièces d'artillerie. Certains de ces canoms étaient attelés de six chevaux, nïai.s le plus grand nombre étaient traînés^par des tracteurs automoW-les. C est d ailleurs de Ronlers que la bataille est dirigée. Le duc de Wurtemberg ek von KIrack s y trouvaient réunis la semaine dcirrwère. Jeudi. le duc est parti dane la di-rection de Courtrai; « Le kaiser est attendu dans les Flai> dres. » Hendenbourg à Bruxelles ? Le correspondant du Daily Telegraph S Rotterdam télégraphie à notre confrère qu'il tient de source certaine que le maréchal Hin>-denburg se trouvait à Bruxeiiea, il y a xmf semaine*

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