Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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20 oktober 1917
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s.n. 1917, 20 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zw18k76c3r/
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TROISIEME ANNEE. - N° 1092 Le Numéro : ÎO centimes SAMEDI 20 OCTOBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ ' s'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rite de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28** Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur: Fernand NSURxiY Où en est l'Espagne? Un coup d'œil sur la situation politique après les grèves révolutionnaires i Là vio normale se rétablit peu à peu delà des Pyrénées. On peut maintenant parler des 'derniers événements sans crainte de froisser personne. L'échec da la grèye générale d'août est dû à l'immixtion de quelques politiciens anarchistes ou anarchisants. Si les grévistes s'étaient nlacés sur le terrain économicrue, ayant avec eux, l'opinion, ils auraient pu mettre I* gouvernement dans un grand embarras. Certains publicistes des pays alliés voyaient déjà installé en Espagne un gouvernement républicain. En cela, ils témoignèrent de leur ignorance de la situation des partis. Dans la bourgeoisie, les hommes, d'ailleurs peu nombreux, qui professent des doctrines républicaines sont presque tous d'avis, même les plus avancés, que dans l'état actuel de l'Espagne il est impossible ) »}> instituer la République : ils .jugent que leur pays n'est pas mûr, qu'il n'a ni les mœurs ni le personnel politique nécessaires. ils préfèrent le maintien du régime et <1° la dvnast.ie, avec des réformes dans la Politique intérieure, à un bouleversement oui ne pourrait aujourd hui qu'avoir ' des conséquences désastreuses pour la nation. Ceux qui parmi les ouvriers, s'affublent (le l'épithète de républicains, ne sont le plus souvent que des anarchistes ; de plus ils se trouvent divisés en trois ou quatre erroupes irréconciliables. Lerroux est contre Melquiades Alvarez et l'un et l'autre - sont contre les républicains régionalistes 'et socialistes. Ces derniers seraient les plus nombreux et les plus forts, mais le fond d'anarchisme qui caractérise partout le socialisme espagnol, rend plus redoutable la menace de son triomphe et ligue contre lui jusqu'aux éléments républicains radicaux, tin des hommes les plus intelligents de l'Espagne actuelle, connaissant admirablement les conditions politique*! de son pavs et qui est en même temps attaché de toute son âme à la cause des All és, m'écrivait dernièrement : « Si les gauches faisaient la révolution, nous irions à un désastre semblable à celui crue nous voyon? en Russie, car les socialistes sont chez nous pires encore que là-bas ! » ■ les fautes de l'opposition ont fait la force du gouvernement La force du gouvernement espagnol fut dope surtout faite de l'incapacité de l'opposition républicaine antidynastique et de la peur qu'avait la masse de la nation, qu'on voulût 1 entraîner dans le.conflit européen. De cela, même les socialistes grévistes ne voulaient à aucun prix- L'on comprendra peut-être maintenant, pourquoi les derniers événements ont permis aux germanophiles de la péninsule de prendre une attitude de plus en plus arrogante et menaçante. On put. et ri eu sans ituelques vraisemblances dues à des maladresses, montrer les grèves comme un ■moyen d'acheminer l'Espagne vers la lutte à, côtés des Alliés, contre l'Allemagne. Exploitant habilement ces apparences et sou-terus. au moins tacitement, par le clergé et l'armée, les germanophiles ont réclamé des représailles. L'ami dont j ai cité le témoignage et qui est cependant un homme <}e droit, me dit dans la même lettre : « Cette grève n'eut d'autre résultat que d'arrêter la vie normale de la nation et d'assurer le triomphe d'un réaotionnaris-me de la pire espèce et d'un militarisme antipathique, stupide et germanophile... >■ Heureusement le bons sens de M. Dato «i eu le dessus. L'état de siège est levé, la censure qui çtait devenue dans plus d'un cas un instrument de vengeance est supprimée et on a remis en liberté beaucoup rie gens qu'on avait faussement incriminés Tout cela est évidemment de nature à apaiser les esprits, mais ces mesures ne peuvent suffire à résoudre une crise très profonde. de graves problemes dont la solution s'impose Le srouv emement qui compte parmi ses membres des catholiques sociaux comme le vicomte de Eza ou M. Burgos se doit d'à border sans retard les problèmes qui pè sent sur la vlie espagnole. La décentralisation par un régionalisme bien compris, la sincérité des institutions parlementaires dont la condition première est l'abolition du caciquisme et de la vieille Comédie des élections livrées aux maquignonnages des partis ; ajoutez à cela des problèmes politico-religieux sur lesquels je n'ai pas à insister, mais qu'il ne faut pas laisser le soin de résoudre aux violents. M. Dato a ce qu'il faut pour faire face à ces difficultés. À une heure particulièrement difficile, ilsest montré fort habile manœuvrier. Il jouit en ce moment d'un très grand prestige en son pays. L'opinion, dans ses éléments les plus soins et les plus influents, est en masse de son côté. Il ■est poss.ble qu'il déleste son ministère de deux ou trois personnalités dont l'attitude rèehe et tranchante, même à l'égard de fidèles, a indisposé. Une concentration des conservateurs et peut-être même* d'hommes politiques d'autres partis pourrait bien se faire autour de M. Dato, en vu© des pre* chaînes élections et des événements internationaux où l'Espagne voudrait bien jouer un rôle. Et à ce propos il est permis de dire que l'incorrigible grossièreté des Allemands nous sert mieux là-bas que la plus active propagande. Le dépari de leur sous-marin de Cadix, dans les conditions que l'on sait, a, été un rude coup asséné sur la germanophilie de certains Espagnols. Même les journaux thuriféraires habituels de l'Allemagne, ont trouvé le morceau dur à ava- 1 1er. Attendons la fin. Nous pouvons, je le répète, avoir confiance dans la loyauté et la droiture de M. Dato. Le jour ou la Ger-inani» prétendrait se moquer des sentiments de Son peuple chevaleresque, elle trouverait à qui parler ! a. lucan- MEfflE lirai L.t presse boche réclame de ia Suisse la démission de 3!. Ador, coupable d'avoir déploré le sort de la Belgique La chute retentissante da conseiller M Hoffmann à la suite de ses intrigues avei le socialiste Grimm, alors en mission à Pé trograde, a été considéré par l'Ailemagn* comme un échec humiliant. En effet, la dé couverte des manœuvres que ce singuliei ministre des affaires étrangères d'un pay: neutre tentait en vue d'une paix propice i l'Allemagne a bien contribué à raffermit dans les pays de l'Entente l'a convictior que l'Allemagne a perdu dans la personne de M. Hoffmann, germanophile fougueux son porte-parole et son homme à tout fair< dans 'un des derniers pays neutres; )t perte1 est d'autant plus grave que le nom bre des Etats neutres diminue thaquf jour. Les possibilités pour l'Allemagne d< savoir ce qui se passe dans les chancelle ries étrangères se raréfient singulièrement La rancunière et tenace Allemagne r« pouvait rester sur cet échec. Elle surveilla le '•oiiseiller M. Ador, successeur de M. Hoffmann, avec d'autant plus de soin qm M. Ador est un Suisse romand et elle r;« tarda pas à lui chercher querelle. M. Ador à prononcé, il y a trois semai mes, un discours dans lequel il a dit que « l'Europe ne peut avoir d'autre paix juf la paix basée sur le droit et la justice». Faute d'autre grief, le « Lokal Anzeiger »: qui passe pour l'officieux de la Wiihelm-strasse, lui reproche cette phrase. Pour lui. M. Ador en parlant ainsi de la paix, « a représenté le point de \ue de l'Entente », ce qui est de la part de M. Ador une atteinte à la neutralité. De là, le « Lokal Anzeiger » assimile le cas Ador au cas Hoffmann et réclame la démission de M. Ador. Les autres journaux allemands, « Kol-nisohe Zeitung » et « Vossische Zeitung y en tête, emboîtent le pas.. C'est vraiment une querelle d'Allemand. La presse ■ helvétique n'a auccune difficulté pour répondre. La « Gazette de Lausanne », approuvée et reproduite par les autres journaux suisses, dit : Ce journal-préféré de l'empereur allemand va jusqu'à mettre- les points sur les .i ; « En panant de la paix, ajonte-t-il, M. Ador a donc représenté le point de vue de l'Entente ». C'est donc que nous avions bien compris ; le point de vue des empires centraux, tout au Tioins celui de l'Allemagne c'ontraire à celui de l'Entente est qu'en vérité la paix doil avoir pour fondement la violence et l'injustice...Les Allemands reprochent aussi à M Ador d'avoir fait allusion au sort de la Belgique,, Et ils rapprochent cette allusion dé la phrase c.i-dessus rappelée. On comprend que la Suisse neutre surveille de près le eas de la Belgique et on comprend mieux encore que toute allusion à la Belgique mette en fureur les Boches. La « Tribune de Lausanne » répond à son tour de façon péremptoire : M. Ador est sans doute meilleur juge des devoirs de la neutralité crue les rédacteurs du « L/Vkal Anzeiger » de Berlin. Il a. pensé qu'il pouvait, sans les enfreindre, faire allusion au sort de la Belgique, nation neutre comme la nôtre, envah:e au mépris des traités. Il a derrière lui le peuple suisse tout entier à l'exception de quelques germanophiles aveugles, toujours plus rares assurément. Quant à une assimilation entre le cas Hoffmann et le cas Ador, la presse suisse la repousse avec énergie. M. Hoffmann agissait en secret pour un des belligérants et au détriment des autres. M. Ador a traité en public une question intéressant la Suisse. Au reste, M. Hoffmann est tombé parce que les Suisses n'ont plus voulu de lui et. l'Entente n'a fait aucune pression sur le'- gouvernement fédéral. M. Ador, dit le « Journal de Genève ». a la confiance deses concitoyens. La république, petite mais fière, ne permettra ,»,u-cune ingérence étrangère dans sa politique.La « Gazette de Lausanne » ajoute que l'Allemagne a protesté contre 1 intrusion de M. Wilson dans la politique impériale. Ce qui est défendu A propos de l'Allemagne doit l'être à propos de la Suisse. Cet "argument « ad hominem » clos la discussion. Les Belges verront dans cet incident une preuve nouvelle de l'amitié suisse et ils garderont à M. Ador une profonde gràti-tudey Comme le poète Spitteler, comme le regretté Edouard Secretan, comme bien d'autres Suisses, M. Ador est attaqué par l'Allemagne en haine de la Belgique. Qu'il soit remercié ici de la sympathie qui lui vaut ces inimitiés. PEliCY. La population DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG CONTRE L'ALLEMAGNE Nous lisons dans la Croix de Paris : Récemment ont pu lieu à Esc h (Luxembourg!, les obsèques solennelles dt* deux aviateurs français dont l'avion avait été abattu par les Allemands. Malgré un temps épouvantable, plus de 10,000 personnes suivirent le convoi. Les fleurs et les couronnes arrivaient par charrettes. La population témoignait ainsi de sa forte et constante aversion pour les Allemands. Elle espère être, à la fin de la guerre, réunie à la Belgique. ■ —~ LES CONTES DU R XX» SIECLE » Nous publions en V page un cante inédit de M. Julien Flament : « CAVEAU DE FAMILLE» 1 AU front belge I — M rail dans les positions Se liaeii à Dmiie uûmmunique belce Actions d'artillerie intermittentes sur la plus rande partie du front., plus vives dans le secteur de Ramscapelle au cours des deux dernières journées■ Nous avons exécuté des tirs dé riposte sur les organisations ennemies, contre-battu diverses batteries allemandes. Pendant la nuit du 18 au 19, une de nos patrouilles a pénétré dans les ouvrages adverses près de Dixmude et a. com.ba.ttu à la grenade les occupants de ces derniers, l'ennemi a déclenché un violent feu de bar-raae contre nos tranchées au nord de Dixmude peu après le retotir de ce détachement.AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. A., la suite d'une préparation d'artillerie particulièrement efficace, toute une série d'opérations de détail nous a permis de pénétrer ~dans des organisations allemandes dans la région du Moulin de Laffaux-Erayc-en-Laonnois, d'y opérer des destructions et de ramener une centaine de prison-, niers appartenant à quatre divisions différentes.Une tentative ennemie sur un de nos petits postes du saillant de Chcvreux a échoue. Entre Miette et Aisne, nous avons exécuté un coup de main au cours duquel nom avons fait subir des vertes sérieuses à l'adversaire et capturé du matériel. En Champagne, un da nos détachements pénétrant dans les tranchées allemandes au nord du Casque, a poursuivi l'ennemi qui se retirait et, après un vif combat, est rentré au complet dans ses lignes. Sur la rive droite de la Meuse, nous avons repoussé une tentative allemande au nord de ChatiUon-sous-les-Côtes. 23 heures. Activité marquée des dcu.r artilleries en quelques points du front de l'Aisne, dans le secteur de Souain et sur les deux rives de la Meuse. la guerre aerienne loifeea rail isriîaeeipe sir la tille le Contrai communiques britanniques Après-midi. F La nuit dernière, nos troupes ont repoussé, sans aucune perte, un coup de main ennemi à l'Est de Vermelles. Sur le front de bataille, l'artillerie ennemie s'est montrée principalement active contre Zonnebelte et nos positions vers la route de Menin. 21 heures. L'activité habituelle de l'artillerie allemande sur le front de bataille a été -plus varticulièrement marquée dans le secteur de Zonnebeke et contre nos zônes arrière vers Saint-Julien, et le Stoonbueke. Tirs de concentration de notre artillerie sur les position ennemies. L'artillerie allemande a epalemen t. montré une activité supérieure à la normale vers Arleux- Aucun événement important à signaler sur le reste du front. Hier ,après un très beau début de matinée, les nuages, venant de l'ouest, ont commencé vers 9 heures à s'épaissir à faible hauteur. Nos pilotes ont fait du travail de reconnaissantes, d'artillerie et de photographie. Ils ont jeté, au cours de la journée, deux tonnes et demi de projectiles sur un important emplacement d* canons vers Douai, des voies de garage vers Gand et divers cantonnements et baraquements ennemis. Une autre tonne d'explosifs a été jetée dans la soirée sur la gare de Courtrai et le champ d'aviation à proximité de cette ville. ' Six appareils allemands ont été abattus er> combats aériens et quatre autres contraints d'atterrir désemparés. Un onzième aéroplane ennemi a été abattu var nos canons spéciaux. Sent des nôtres ne sont vas rentrés. nouveau raid allemand sur dunkerque Le communiqué français de vendredi : après-midi annonce ce qui suit : La région de Dunherque a reçu, dans la soirée d'hier, une vinataine de bombes ■ avions. Aucune victime n'a, été signxùée. Dans la journée du 16, âeùx avions' 'allemands ont été abattus par la 51e section d'auto-canons. Le débat sur Sa politique générale se clôture par un raie de confiance La Chambre française a consacré sa séance de vendredi à l'interpellation de M. Paul Bibeyre sur la politique générale du gouvernement. L'interpellâteur a reproché au cabinet Painlevé de l'indécision dans la politique extérieure et intérieure. Faisant allusion aux scandales dent 1 instruction est en cours, il1 s'exprima ainsi : La France est émue par certains scandales, par certains procès et se demande si dans ces affaires, le gouvernement a fait montre de l'énergie nécessaire. ■ On se plaint que dans les affaires Bolo, Duval, Almereyda, Turmel, Malvy... (Vives exclamations à gauche.) .Te ne fais certes pas d'assimilation ou de comparaison entre ces différentes affaires. Je fais une simple énumexation. (Nouvelles interruptions.)Ces affaires troublent et inquiètent l'opinion publique, et vous n'avez pas l'énergie suffisante pour rétablir le calme dans le pays.: Dans l'intérêt de la France et du Parlement il conviendrait que le gouvernement eût le courage do prendre une attitude plus ferme. Il ne faudrait pas, en effet, que Ion se servît de ces scandales pour tenter d'étouffer la Bépublique. Partout il y a un trouble dans les consciences ; pensez-vous le dissiper avec ces communiqués alarnb.iqués qui ne donnent, confiance à personne ? (Très bien ! très bien !) La nation a posé un dilemme brutal dont vous ne pouvez pas sortir : On a porté contre un membre du Parlement la plus abominable des accusations ; elle attend la lufmière complète et rapide. Or. vous avez beaucoup de qualités, monsieur le président du Conseil : la franchise, l'honnêteté, la lovauté,. mais peut-être n'avez-vouis pas cette énergie farouche et tenace qu'il faudrait pour arriver au but que tous nous souhaitons. Cette énergie, pourquoi ne l'avez-vous pas T MM. Aristide Jobert, Bokanowski, Lucien Dumont et Louis Puech parlèrent dans le même sens que M. Ribeyre. Puis M. Painlevé prit la parole pour répondre aux interpellateurs. Il souligna les difficultés dans lesquelles il prit le' pouvoir, puis s'exprima comme suit a usujet des buts de guerre de la France : Nos buts de guerre. si }'°P parler ainsi lOT5Qu.il 53gît d'une nation rçui a s&crifc pendant quarante quatre ans ses griefs les plus légitimes h la cause de la paix et de l'humanité, ils consistent uniquement dans la restitution de notre droit. (Applaudissements.! , _ Même lorsqu'elle était, vsunene, la France a protesté contre le rapt de l'Alsace-Lorraine et ce qui était le droit alors reste le droit aujourd'hui. (Applaudissements.) Ce lan^ve. je l'ai toujours tenu depuis le début de la cruerre. le le répète aujourd'hui : quelle que soit la victoire des Alliés, la France ne revendiquera que son droit —le retour à la mère-patrie de l'Alsace-Lorraine — et cette revendication, nous avons le devoir de là faire sous peine d'accomplir un acte d'abdication' et de servilité. (Vifs applaudissements. ) Au sujet des « scandales », le président du conseil fit les déclarations suivantes : L'ordre et la confiance à l'intérieur sont un des éléments essentiels de la défense nationale. (Très bien ! très bien !) Pour maintenir cet ordre et cette confiance, il est indispensable que la justice suive son cours. (Applaudissements au centre.) Bien ne serait plus dangereux qu'une intervention destinée à entraver l'action de la justice, -ou. la simple apparence aue la justice ne serait pas libre. Do la justice, de la lumière (Applaudissements), (je«la lumière partout, dans tous les coins de la maison... m, Peyroux. — .Alors, pourquoi bâillonnez-vous la presse (Exolamations et bruit.) M. îa président c!u Conseil. — Que le poilu, du fond de la tranchée ait. la certitude, quand il tourne les yeux vers l'intérieur, que tout est net dans la maison. (Vifs applaudissements.)•l'ai oit dans ma déclaration que la justice suivrait implacablement son cours, et ceux qui me connaissent savent, sa valeur pour moi, d'un tel engagement. (Appïaudissemejits sur un grand nombre de bancs.) Mais il ne faut pas que la justice s'exerce au milieu de lu fièvre et de la colère. (Très bien : très bien !) Pourquoi tant d'agitation quand le scandale est sous les yeux du juge ? (Mouvements divers.) Faisant particulièrement allusion aux accusations de M. Léon Daudet contre M. Malvy, il s'exprima comme suit : Personne ne fera ni à ma conscience ni à mon intelligence l'injure de croire que j'avais besoin d'une enauète pour être certain que les accusations portées contre mon ancien collaborateur, M. Malvy, n'étaient pas fondées. (Applaudissements à gauche ot à l'extrême gauche.) Je ne suis pas un légiste, mais j'ai consulté plusieurs lég.stes, parmi nos collègues qui connaissent tous les raffinements de nos lois, et j'ai constaté qu'avec beaucoup de contradictions entre eux ils aboutissaient tous à cette conclusion : que pour l'acte qui provoque votre indignation il n'y avait pas d'action publique possible. (Très bien ! très bien ') Pour ce qui est de l'action directe contre le calomniateur, nous savons que nos mœurs publiques, même après quarante-cinq ans de République n'ont pas appris à notre démocratie à se discipliner contre la calomnie. Les hommes politiques, quand ils entrent dans la vie publique, savent qu'ils subiront des attaques -injustifiées. Les plus grands républicains les ont connues- Ce n'est pas parce que nous sommes en guerre que les lois sont changées. Lors même que nous déciderions aujourd'hui de fa.re une autre loi, elle n'aurait pas d'effet rétroactif. Je demande à nos collègues d'y réfléchir avant de condamner le gouvernement. Après le discours de M. Painlevé, M. Pierre Laval exposa les motifs pour lequel le parti socialiste unifié refuse sa confiance au cabinet. Différents ordres du jour furent déposés : l'un de M. Méquillet. impliquant la confiance au gouvernement, adopté nhr celui-ci, et. sur lequel fut posée la question du cabinet ; un autre, moins approhateur, de M. Lucien Dumont ; enfin un ordre du jour de blâme des trois kienthaliens. La priorité fut refusée à l'ordre du jour Dumont. à la demande du gouvernement, par 3G9 voix contre 95 sur 464 votants. En suite de quoi l'ordre du jour de confiance d# M. Mequillet fut voté sans pointage. Dans l'armée belge L'h important mouvement de promotions Le Roi vreht de signer un important mouvement de promotions dans les cadres rie l'armée : Dans l'Infanterie Sont (promus capitaines-commandants : Les capitaines en second : Nicaise, Coutu-rieaux (colonie) ; Dendauw, Kindt, Sthouse, Vandevelde, Canon, Menzel, Stellingwerff (aviation; ; Bal (colonie) ; Ra-ucroix. Lieutenants : les sous-lieutenants De Brier, Vander Mensbrugghe. Redine (rés.) ; Del-motte (rés. colonie) ; Baron de 't derclaes de Wommersom (rés.); Ninltte (rés.); Rousseau, Flahaut, Lacoppe (rés.); Puylaert, Comte de Mtérqde (rés.); Denys, Rousseuw, Litrert, De Keyser J-, JheU, Laval, Banquet, Baron d* Stem d'Altenstein, Vandendorpe (rés.); Toussaint (rés. colonie); Ghilain (colonie;; Van Casteele (rés. colonie); Attout (rés. colonie); D»vaux (rés.); Leurquin, Gheiquière, Rom-bouts, De Rycke, Vinfke, Musette, Swennen (réserve). Dans la Cavalerie Sont promus : Lieutenant-eoloael : le major Jooris. ?iIajor : le capitaine-commandant D'Housi. Capitaine en second . le lieutenant comte d'Oultremont. Lieutenants ; les. sous-lieuiten*nts Wynen, Gcetbals, Lints. Gilleman. Lindeman, Iîaege-man, V3n Overbeke, Goffmet, Smolders, de Biollev, Cogels, Baron Buffin, Moeremans di'Emaûs, de Schietere de Lophem, Delrue, Ogy (rés.); Oldenhove (rîs.l; W.M.P.G. (rés.); Lamarché (rés.); Wolfers (rés.). Dans 1 Artillerie Sont promus : Lieutenants-colonels : Majors Uytterlioven (adjoint d'état-majoi?}; Van Crombrugge (adj. d'état-major). Major? : les capitaines-commandants Vander Eycken, Triest, Lebrun, Lefèvre, Vinçotte (adjoint d'état-major;; Denis (adj. d'état-ma-jorî; De Jonghe (adj. d'étst-major). Capitaines en second : les lieutenants Au-rmtsseau, Couturieaux (colonie): Van Remi-w-tere, Jaco, Mignon, Rongé (aviation); Rosa, Plisnier (colonie); Resimont, Cosse, Lebrun, Van Sprang. Lieutenants : les sous-lieutenants Ghys (réserve); Thomas (rés.); Flanneau (rés. c> lonie); Dupuis, Génicot. Gœthals, Hermans de Heel, Dever, Fremont, Didier, Faidherbé (rés.); Hevmans (rés.); Aerts (rés.); Van der B<?s? 'rés,*); Roliii (rés.): Depage (rés. avia-fi T:; I evie (r^s-);Bufhet (rés.);Latinis lrés'\ Peltzer (rés-). Dans le Céni* Sont promue : Majors : le-s eapit,aine.s-eommandants Huy-ghe, Badoux J- Lieutenants : les sous-lieuynarits Mathieu (réserve); Bégnier (rés.'; Calherg (rés.); Ge-rain (rés.); Semai (rés.); Begasse (rés.): Tun-mermans (rés.): Vander Ghote (rés.); Bouty, Deffontaine. Van Ghemdt, Houbru (rés,); Jalm (rés.); Plisnier (rés.); Gillain (rés.); Baron de Cartier d'Yves (rés.): Brabant (rés.); Vander Cruyssen (rés.); Burgeon (rés.). Dans le Gerps des Transports Sont promus : Lieutenant-colonel : le major Coppejans Lieutenants : les sous-lieutenants Baron Osv de Zegwaart (rés.); Van Overbeke (rés.); Tvdlgadt (rés.); Lainglet (rés.); Descamps (rés.); Mahieu (ré*.): La Tellier (rés.); de Hemptinne (rés-): Solvyns (rés.); Nols (rés.); Lippens (rés-); Clyans (rés.). Dans la Cendarmerï# Lieutenant : le sous-lieutenant L'Hoir. -«www a calais MFillËlETUU dmat le conseil de guerra bslge Des agents de l'Allemagne réussissent-ils à revenir en pays aliié? Calais, 19 octobre. Le conseil de guerre de la base belge de Calais, présidé par le major de gendarmerie Jeentjens (?), assisté d'un juge civil et de trois officiers supérieurs, a eu à connaître d'une affaire de trahison. Un certain Descornez, revenu il y a quelque temps d'Allemagne, avait été une première fois traduit devant le conseil de guerre sous l'inculpation de passage à l'ennemi; mais la cour militaire ayant retenu l'inculpation de trahison, Descornez dut comparaître à nouveau devant le conseil de guerre. Cette affaire reste entourée d'un certain mystère par suite de l'occupation de la Belgique et l'absence de témoins qui n'ont pu être cités, se trouvant à Saint-Gilles (Bruxelles). Descornez est aceusé, entre autres cho ses, d'avoir servi les Allemands durant le? sept mois qu'il demeura en Allemagne,puis en Belgique, leur fournissant des renseignements sur un poste de T. S. F., dénonçant des personnes de nationalité belge qui favorisaient le passage de la frontière à <1? jeunes Belges, tentant de livrer les imprimeurs clandestins de « La Libre Beigi que », et donnant les heures et. lieux de départ, ainsi que le nom des bateaux qui transportaient des Belges de Hollande on Angleterre. Les défenseurs, M" Gielen et Van do : Will, dans leirr plaidoirie, demandèrent au Conseil l'acquittement pur et simple de : Descornee pour insuffisance de droit, l'ins- ' truction n'étant pas complète et les té- ] moins désignés par l'accusation se trou-vant en pays envahi. 1 Le ministère public, faisant vibrer Ion- 1 guement la corde patriotique, réclama la ( condamnation à mort de l'accusé. , tribunal, après uno courte délibéra- i tion, mit l'affaire en délibéré. Le jugement < sera donc rendu ultérieurement. (Radio.) i Le rBgne flu laissez-aller Avec la brutale franchise qui le cawte* térise, M. Georges Clemenceau vient de mettre le doigt sur la plaie dont souffre l'administration de trop de nos pays ci-^jlisés : le <( laissez-aller ». M. Clemenceau dénonçait ee mal à gré-pos d'incidents où notre qualité d'étranger nous intepdit de prendre parti. Aussi, est-ee uniquement du point de vue général que nous soulignons ces réflexions du directeur de 1' « Homme enchaîné » : Le « laisser-aller », au mini-stère du ecim-merce, de l'agriculture ou des travaux publics, par exemple, n'est pas de beaucoup moindre conséqwnre a in fine a, mais il frappe moins l'invagination, et surtout ne nous expose pàâ à découvrir vraiment mêlés de trop près 1a dévergondage de la t complicité inconsciente » et le crime « très conscient »'de la trahison jésolue. • 1 Envers les défaillances de tout ordre, à mesure qu'arrive sur nous la crise finale ds la guerre, le devoir du gouvernement est ia même : c sévir ». Hélas ! c'est le traitement classique dans tous les livre®. C'est le seul dont ne se soit encore a>visé aucun de nos gouvernants jusqu'ici. Combien de manquements, des plus graves, ont été dénoncés par la pressa ou le Parle me ru 1 Dites-moi « les sanctions ». Des récompenses honoriflqrues, maintes fois de l'avancement, d'après l'immuable principe qui fait nommer préfet ou sous-préfet, « hien pistonné », qui a mis son arrondissement sens dessus dessous. Eh bien !■ < il est temps que cela cesse », et partout. Qui donc oserait dire que ees appréciations ne valent pas pour d'autres administrations et d'autres pays où on ne connaît oas de sous-préfets ? d Le devoir du gouvernement est de Sévir. si Hélas ! que de gouvernements qui n'en acquièrent le courage que quand il est trop tard ! La vérité, c'est que dans notre société démocratique l'Etat ne eait. ni récompenser, ni punir et qu'il donr.® trop à ceux qu'il devrait conduire l'exemple de l'horreur de la Aeppnsabilité. Pourquoi un fonctionnaire ferait-il dm zèle ? Lui en saura-t-on gré ? Son avancement n'est-il pas assuré mécaniquement ? Ne court-il pas .plus de risque à faira preuve d'initiative qu'à s'enliser dans tet routine ? Et les meilleurs se découragent.; et les médiocres s'encrassent. La promotion, le bout de ruban, la pension ne vion-dront ni une heure plus tfirt, ni une heura pins tard. Aussi longtemps qu'on n'emploiera pas dans l'administration _à.e la. chose publique d'autres procédés quai eeux-Jà, le laissez-alier continuera de_ r*>« gner au grand dam do l'intérêt général. Et en temps de guerre, cela se paiera avec du sang, des deuils et des larmes. en belgique libre Dans le secteur de l'armée britannique MAUX ET REMÈDES Un humoriste français a écrit un traité-sur la meilleure façon u d'accomod.er et de raccomoder civils et poilus ». Peut-être vourrait-on donner à cet article un sous-titre analogue ; il n'est cependant pas humoristique. Il signale une situation à améliorer. Il signale aussi des remèdes qui nous paraissent efficaces et que nous espérons voir, non seulement étudiés, maii appliqués sans délai. Voici donc ce qu'un correspondant nous écrit, du front des Flandres ; les civils qui tiennent... et ceux auxquels on tient moins Il y a, dans le seoteur qu'occupe, en Belgique libre encore, l'armée bsdtannique, quatre catégories de civils. Deux sont dignes du plus vil' intérêt : las fermiers et les ouvriers j les autres — boutiquiers efc réfugiés — en mériteraient moins, nous dit-on... Les fermiers, malgré tout, continuent à cultiver leurs terres : à produire donc, an bénéfice de l'armée et de la population civile. Ils devraient — pour autant quelles nécessités militaires le permettent, être par tous moyens protégés et défendus. I.es ourviers travaillent presque tous pour l'année occupante et sont, en somme, 9oumis à®une surveillance permanente.Les boutiquiers sont, en général, peut scrupuleux et âpres au gain. Ils ne reculent Rêvant aucun moyen pour ce concilier la neutralité bienveillante de certains « officiels » subalternes. Les cabaretiers (da par leur métier même) arrosent sans mesurer. Dans les estaminets, les soldats discutent librement — trop parfois ! — des questions militaires. L'on a reconnu d'ailleurs la nécessité de parer à ce danger, redoutable .au point de vue du moral et da la sécurité de l'armée. Quant aux réfugiés, tes mœurs d'un errand nombre de ces déracinés, trop relâchées. créent une situation regrettable pour le bon renom de la Belgique. Chez •ux. comme ohez les mécréants, l'argent i trop souvent tout à dire, les griefs des fermiers et des ouvriers En dépit des serviees qu'ils rendent, las 'ermiers se plaignent des difficultés qu'ils rencontrent pour obtenir des laissez-pas-*er, pour se ravitailler en charbon, semen-:es. en grais, ete. Ils voient leurs champs, eurs prairies, leurs cultures dévastés par 'armée occupante. Ils ne jouissent d'au-:une protection et ne perçoivent nulle in-lemnité dans la plupart des cas. Ils sont victimes, assurent-ils, de vols l'outils et de céréales ; de déprédation? jui pourraient être évitées sans grand' >eine ; de la rareté d'une main-d'œuvre jue les formalités et les mesures admi'-,!1--.rativp.s auront tôt fait de réduire'à zé'vn.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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