Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1466 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 24 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6w96689p60/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

I gT"ANNEE. — Série nouvelle. = N° 9: 3LiO Numéro ; lO centimes (S centimes au IFVont/ ■JETJlDl 24 Mkï 1517.' BEDACÎIOfi Eï ADMINISTRATION S, Place des Deux-Ecus, PARIS Téléphone : Central 33-M BUREAUX ÂU HAVRE : ,28'", Rue de la Bourse, 28 LE HAVRE Téléphone : 64 Beîgé DIRECTEUR JPernand NEURAY LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS (France 2 fr. 50 par moi3 » 7 fr. 50 par Srimoetre. Angleterre. 2sh. Gd. par mois. » ... 7 sh. 6 d. par trir.iestro. Autres pays 3 fr. — par mois D 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les "petites annonces sont également reçues à la Société Européenne cio Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, oui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LES ALLEMANDS ont peur du lendemair L'Allemagne est méthodique en tou (es choses et si, dans la guerre elle n r laisse rien au hasard, encore ses prévi s eions se trouvent-elles portées à l'ex I trême pouir ce qui concerne les consé I quences lointaines de ses innombrable i exactions. Méconnaître les convention I internationales, n'abandonner les terri I foires cédés souis la pression de nos ait I mées que ruinés de fond en comble e m semer la haine dans le cœur de plu I- Bieurs peuples ne. va pas, de sa part I suris qu'elle ait pensé au lendemain d< I tels crimes. L'Allemagne, elle, ne se ba I apas pour une idée. Dés le premier jour B «on gouvernement exprima de substan ■ ïtiels buts de guerre et la lassitude don B isouffrent les populations germanique: B [ne supprime pas leurs espoirs de pro I fiits impatiemment attendus. Ainsi, ur f député au Reichstag, conseiller des mi B mes, M. Gothein vient de précise) ! comment il fallait s'y prendre pou.; soustraire l'industrie allemande au? conséquences prochaines d'une barba fXie fécond© en rancunes tenaces. M. Gothein ne s'adresse pas au granc !public qui écouterait moins ses expli cations, mais il tente de rallier à se; Criées les industriels qui, eux, ne man .queront pas de retenir ses conseils. Pas sant en revue toutes les matières prè mières indispensables aux manufactu ires allemandes, il en recherche l'origine et du coton passant à la soie, sans ou ifclier le jute ni la laine, le lin ni 1( chanvre, il examine aussi quelles son les terres qui produisent les prineipau? minerais. Puis,. le conseiller des mine' allemand scrute les réserves latentes d( l'industrie chimique. Et, que conclut-il alors ? Que l'Allemagne peut, à la ri gueur, se-passer des autres nations. Ai terme de cet exposé, peu agréable t i lire, car les chiffres statistiques abon-' dent, autant que les références appuienl 3a moindre affirmation, mais qui n'en demeure pas moins si instructif, Go-ihein relève le front et sa figure me semble, à ce moemnt, exprimer une force orgueilleuse derrière laquelle, toutefois, perce une inquiétude. Sans doute, la production industrielle en France, en Pologne, en Belgique surtout, sera détruite de fond en comble et de longues années passeront avant au'elle ne redevienne capable d'une concurrence appréciable. Mais l'Allemand ne devra-t-il pas supporter la conséquence pratique de ces haines qu'il aura Lui-même semées à poignées pleines dans les blessures sauvages faites bu corps, à la tête, au cœur des régions envahies ? Voici sa conclusion, qui in-diaue aux Alliés une des causes de leur force d'à,près guerre, s'ils demeurent Jmis cour la moisson comme ils ne ces-eent de l'être en ces jours de terribles semailles. Il faudra, dit Gothein, que le traité de paix porte une clause essentielle. L'Allemand devra, partout, être traité comme l'indigène. Le pavillon allemand devra posséder les mêmess .droits que le pavillon national, et le cabotage lui-même ne pourra pas être réservé aux armateurs non-allemands. ■On voudra boycotter les Allemands. (Pour que cela soit impossible, le traité de pslx interdira l'indication d'origine. (Avant 1914, plus on lisait de viade in germany, mieux cela valait pour l'Allemand. Après cette guerre, afin de dépister la haine, les plénipotentiaires d'outre-Rhin feront interdire — pour tous — la marque d'origine ! S'il s'élève des contestations, Gothein réclame Je recours à une commission internationale. installée à. La Haye. Et l'arbi-îrage final sera soumis aux neutres actuels ! — seuls — capables d'impartialité...Lorsqu'après ces années d'angoisse, où le salut commun fond en une seule les nations unies contre l'Allemagne, chacun de nous retournera à ses intérêts légitimes, alors, apparaîtra le pouffre énorme qu'il nous faudra combler par nob labeurs individuels, et chacun aussi sentira que cette dénomination collective — l'Etat — c'est une parcelle de chaque individu. Vous con-iviendra-t-il, en ce temps plus ou moins ■proche, d'avoir méconnu l'inévitable conclusion pratique de la grande guerre ? Et, puisque la réponse va sans dire, (propageons les idées de M. Gothein, député au Reichstag et conseiller des inines allemand 1 II est certaines leçons oui ne se donnent nulle part mieux que Shez l'ennemi. Excellent Gothein ! CHARLES STIÉNON. )«| I, ■ ——vwvw— ——» tient «a mkiit ntiiu SUR LA COTE BELGE 'Amsterdam, 21 mai. — Le TclegraaJ apprend de Sas Van Cent que, samedi soir, douze aéroplanes alliés sont venus de la zner et ont eu un engagement avec neuf appareils allemands. Le combat a duré pl(us d'Une dèmi heure, les Allemands ayant dû, en fin de compte, se retirer, réduits en nombre. iDaily Mail.) Flandre et Pologne Aux naïfs qui comparent encore ; ] sort de la Flandre à celui de la Pologr et qui se laissent parfois tenter par l'irn; ge d'une Prusse libératrice, il ne faut pc se lasser de répéter qu'ils ne savent pt i- ce que c'.est que la Pologne et ce que c'e: e qu la Prusse. j__ Qu'ils aillent donc le demander aux P< louais ! Il y a quelques jours encore, I f Gazetta Ludowa (Gazette du Peuple) c J" Katowice en Haute Silésie rapportait u ■s trait édifiant dont une des écoles prima S nés de cette ville venait d'être le théâtr i- L'instituteur ayant invité les fillette •- qui, à la maison, parlent polonais à s t grouper au milieu de la saille de class< i- ommença à leur expliqu-er qu'il n'exisl qu'un seul Deutsches Vaterland\ et qu « par conséquent il faut parler allemmu i Et il menaça une des «élèves du fouet : ;l elle continuait à parler polonais avec so '» frère. Il reprocha ensuite aux enfants pi i_ lonais d'être les moins appliqués, et apré it d'autres réprimandes du même genre s renvoya -les élèves à leur place en les aj - pelant avec mépris « Polacken ». Enfin 7 déclara que les indigente-ne recevraier . plus gratuitement leurs manuels scolaire: r tant qu'ils s'obstineraient à. parler pol< nais avec leurs parents. Voilà comment la Prusse traite les pei c pies qu'elle prétend libérer et les langue qu'elle se vante de protéger. Les Flamand et La langue flamande, on peut en être cei i tain, n'ont rien n'ont rien de plus à atter • dre dies gens en qui quelques « activistes s veulent voir des sauveurs. Heureusement, les Flamands, pas plu . que les Polonais, ne sont dupes. • — VWVW ■ ' ■ ■■■ ■ ■ 3 LE PROBLÈME BU PAI? APRÈS LA CUSRRE t t L'abondance des matières el les ex, ? aences de l'information nous obliger 3 à vublier à la quatrième page de c , numéro un article qui mériterait certe - une meilleure place. Aussi, tenons-nou i à le signaler particulièrement à l'aller, l tion de nos lecteurs. L'auteur, M. Mat - cel Lauwick, professeur à l'Universit t de Gand y traite avec compétence t i clarté un des problèmes principaux d\ - lendemain de la guerre. . . I —>wvwi ; Au secours nés litfloanÉi Un comité s'est constitué à Paris dans 1 but de faire connaître la Lithuanie, s; ploire atyienne, ses souffrances présentes ses droits et ses aspirations. A l'heure actuelle, ce pays est aux main des reîtres de Guillaume II. La rafale ^ei rihle a soufflé sur six millions d'homme et de femmes. Le flux et le reflux succès sifs des armées aux prises ont balayé 1 territoire lithuanien, anéantissant des cen taines de villages et de villes. Des district entiers sont transformés en désert. Un partie de la population a été forcée de quit ter le pays. Le reste est en proie à un misère indicible. Par myriades, des cita dins, des paysans à peine vêtus, presqu sans pain, vivent dans des trous creusé sous terre. Si des secours efficaces et prompts n viennent pas du dehors, tout un peuple de la Dvina aui Niémen, sera extermin par la faim, par les maladies, par le dé sespoir. Le Belges exilés qui savent par de cruel les expériences quelle somme de misère tou : cela représente ne seront pas sourds ; Tappel fait à leur bon cœur en faveur d< leurs frères de souffrances. »- ' ■ ■ twvn- » i. LES APPETITS ALLEMANDS u m "ïiEMr Londres, 23 mal •— Le Daily Mail ciU encore un éditorial d'un journal allemani définissant la « paix d'Hindenburg ». Tout ce que demande l'Allemagne, y est il dit, c'est simplement Anvers, la côte d> .Flandre, les houillières belges, les mine, de fer du nord-est de la France. Ces demandes signifient, ajoute le Daib Mail, la disparition immédiate de la Belgi que, la suppression prochaine de la Hol lande, Vappauvrissement définitif de h. France,. une menace de mort contre la do minalion anglaise des mers. Si VAlterna gne pouvait obtenir de telles conditions d< paix, elle aurait gagné la guerre, et serai la maîtresse de l'Europe. Celte paix d'Hindenburg est, en réalité une déclaration de guerre au monde entier L'Allemagne ne renoncera à ces objectif, que quand elle aura été définitivemen vaincue. Ce mouvement doit être tenu pour sé rieux, car il est parfaitement organisé conçu sur une vaste échelle et qu'il a pou\ but de détourner le gouvernement de c< que les extrémistes regardent comme uni politique de faiblesse en même temps qui de gagner l'appui du peuple en lui faisan miroiter Iç nom magique d'iHndenburg. Ces jours derniers, de grands meeting, ont été tenus partout en Prusse ; au cour, de ces réunions, les leaders conservateur, ont pris longuement la parole. La section de Dantzig du comité indé pendant pour une paix allemande, a de mandé, dans une adresse à Hindenburg les conditions suivantes : Annexion de la Belgique et de la Polo gne. Restitution et extension des colonie; ! allemandes. Annexion de Briexj et Long wy. Annexion de vastes territoires de coi.o nisation en Russie* L'offensive des Alliés NOUVEAUX PROGRÈS DES FRANÇAIS cl m 350 PRISONNIERS 14 hcurc9, ^ Hier, en fin de journée, nous avons pre e noncé en trois point du front une viv ? attaque qui a donné de bons résultats. é Sur le plateau de Vauclerc et sur le pla Q tCau de Californie, nos troupes ont poui i, suivi la conquête des derniers observatoi :[ res qui dominent la vallée de ïAilette e n ont élargi sérieusemnt lurs positions su les pentes nord. ,s Dans la région à l'est de Chevreux, nou •j avons enlevé trois lignes de tranchées aile mandes. \ Au cours de la nuit, une contre-attaqu ennemie sur nos positions nouvelles du pla . teau de Californie a été brisée par nos feu, j' avec de lourdes pertes pour les assaillants Trois cent cinquante prisonniers don L_ onze officiers sont tombés entre nos mains s Une tentative ennemie sur la pente sud s ouest des Eparges a complètement échoué 23 heures. „ Sur le chemin des Dames, aucune actio\ d'infanterie au cours de la journée. L'en s nemi a bomabrdé les positions nouvelle que nuos occupons dans la région des plo teaux de Vauclerc et de Californie. L - chiffre des prisonniers fatis au cours. de , opérations d'hier dépasse quatre cents. b' En Champagne, l'activité de V.artilleri ennemie a été vive dans la région au sut de Moronvilliers. Les Allemands ont fine lement prononcé sur le Mont-Haut une ai taqiie que nos feux ont brisée avant qu'ell . ait pu aborder nos tranchées. Journée calme partout o/lleurs. e 11 se confirme que deux nouveaux ap s pareils allemands ont été abattus par no s pilotes, l'un le 13 mai, l'autre le 18. COMMUNIQUE BELGE t Au cours de la journée écoulée. actlvit. i d'artillerie entre Nieupôrt et Pervyse Lutte de bombes entre la Maison du Pas seur et Steenstraete. Lutte de grenade ' aux abords d'Hetsas. ^ ...... ■ ■ vwvw 3 U traître oontSamné à mort ^ Calais, 23 mai. Le Conseil de guerre de la Base Belge d: Calais, présidé par le major Michaux, : 3 condamné, a l'unanimité, à la peine d; . mort, sous l'inculpation de commerce ave< 5 l'ennemi, le chasseur à pied belge Descor . net. ? Le Conseil de guerre a refusé de signe: . un recours en tgrâce auprès du roi. -3 (Radio.) VIVE CONTRE-ATTAQUE SUR L'ISQNZO ELLE EST REJETÉE ( fficiel. Rome, 23 mai. jur le front du Trentin, entre le lac > ? Garde et la Brenta, l'artillerie ennemie été moins active qu'au cours de ces de - ni ers jours. Les attaques ennemies se so - limitées à de simples engagements de p - trouilles. I Dans le bassin de Laghi (Posina), ? f raid que nous avons fait sur les lignes e nemies, au nôrd-est du Monte Maiot no■ s a rapporté une dizaine de prisonniers. Dans la vallée de Travignolo, de violeri combats ont eu lieu pendant la nuit e ? 21 au 22 mai. Après un vif bôvibardeme - qui a détruit nos positions sur le mas: c du Piccolo-Colbricon (2.512 mètres) Ve . nemi a lancé une attaque en force et t réussi à pénétrer dans une partie de n . lignes en dépit de notre résistance aclia - née. . L'arrivée de renforts a donné lieu à u, violente bataille qui s'est prolongée ju qu'à hier après-midi. Nous avons réoccu; i toutes nos positions précédentes. Des centaines de cadavres abandonn s sur le terrain, 60 prisonniers, dont 1 of . cier, 3 mitrailleuses et un abondant m « tériel de guerre que nous, avons capture s- prouvent l'échec sanglant subi par l'a vers aire. e Sur le front des Alpes Julienes, actio: 1 intenses de l'artillerie. Des tentatives ennemies contre nos . gnes au nord du San Marco ont été i 2 poussées par nos tirs. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 12 h. 30. Nos positions de la ligne Hindenbur dans le voisinage de Bullecourt, ofit été < { nouveau, violemment bombardées la nv dernière. • La riposte énergique de notre artiÙer " a arrêté tout développement d'attaque. Un coup de m-ain exécuté avec succè au début de la matinée, au sud-est de G vrille, nous a permis se faire subir d pertes à l'ennemi, sans en éprouver nou mêmes. Les engagements de patrouille, cette nu, en divers points du front, au nord d'A mentières, nous ont valu un certain nof bre de prisonniers. ? 21 heures. i Aucun événement important à signal au cours de la journée. i En ra'son des conditions atmosphéi ■ ques défavorables, l'aviation a montr hier, moins d'activité et les combats a - riens ernt été peu nombreux. Un appan - allemand a été contraint d'atterrir désa7 paré. Des jeunes Belges enrôlés de force dans l'armée allemande t i ? Nous avons annoncé qu'au Reichstag 1< député socialiste minoritaire Kunert avai signalé le cas de Beiges, habitant l'Aile magne, qui avaient été enrôlés de fore* dans l'armée allemande. La Gazette Générale de VAllemagne di Nord — numéro du 5 mai 1917 — nous ap I porte le texte officiel de l'incident. Voici le texte de la question posée par 1< député Kunert : Les Belges : 1. Jacques Van de Beeck ; 2 Pierre Van de Beeck ; 3. Jean Raimaeckers » 4. Lambert Ramaeckers ; 5. Théodor Ramaec » kers ; 6. Laurent Janssen, domiciliés à Colo gne-Ehrenfeld avant la guerre et au débojt d< la guerre, ont reçu, en mars 1S17, de l'autoritf - militaire, des ordres de rejoindre l'année aile - mande ; depuis lors, nombre de Belges on ? été effectivement incorporés. Les Belges qu« j'ai nommés, avaient fait leur service mili T taire dans leur pays ; par l'intermédiaire di consul d'Espagne, ils protestèrent contre l'il légalité de leur incorporation. Cette protes • ta,tion fut vaine. 1 M. le chancelier est-il au courant de ce; - faits ? Quelles sont ses instructions à ce su - jet ? ; Au cours de la séance du 8 mai, le co lonel Marquard a fait, au nom du gouver nement, la réponse suivante : Le ministère de la guerre s'est mis immé ' diatement en rapport avec le commandemen 5 général du 8° corps d'année, compétent, ai sujet de l'incorporation des prénommés. L< . commandement général a faii connaître télé. graphiquement que les personnes désignée: 1 ont effectivement été appelées à faire leu: , service. La question de nationalité sera véri fiée, si c'est nécessaire, avec le minis^èn ' de l'intérieur, de façon approfondie. Si l'or ' venait à constater que les intéressés ont ét< ! incorporés t tort, leur libération sera ordon née sans retard. • 1 Le député Kunert a demandé si, outre le: 1 personnes dont il avait cité les noms, ur assez grand nombre d'autres Belges n'on pas été incorporés dans l'armée alleman de. Il n'a pas été répondu à cette ques tion. ■ ' ■ 1 vwvw ■ ; — La musique de la Garde Royale anglais* ■ a visité Paris mercredi dans des automibile: • et a donné son premier concçr*. aux blessé . 4u Grand-Palais^ Les Boches vendent des coupons saisis a. dans les banques sons séquestre ? On ',nous communique, d'autre part, > i très bonne source i information suivan ■ reçue de Bruxelles et datée de février de ï nier : Vers la fin du mois de décembre 191 l'autorité allemande en Belgique, a fait d tacher, dans toutes les banques placé sous séquestre, les coupons échus des i très de Rente Belge et des Bons du Ti sor (C échéances). Tous ces coupons fure . adressés le jour même au consul allemaa ; à Rotterdam et furent ensuite crédités p ■ les soins du commissaire général des ba [ ques en Belgique. ; Dans le courant, du mois de janvier, < ; procéda de même à l'égard des obligatio' : Caisse d'annuités, des obligations Chem î de fer Amers-Rotterdam, Chemin de f Flandre Occidentale. ' Des ordres viennent d'être donnés dé pour le détachement des coupons à 1 chéance de février des obligations Ren . Belge et Bons du Trésor ainsi que d . Emprunts du Congo. Le produit de ces opérations sert d'abc à soutenir le cours du change en Ht ■ lande et puis à renforcer l'encaisse en L ■ lemagne, tout l'argent disponible passa de l'autre côté du Rhin, toujours sous pi . texte qu'il est improductif en 'Belgique, t L'encaissement s'effectue évidemme l par l'intermédiaire d'un Hollandais, hoi i me de paille. Le gouvernement belge pou ; ra aisément découvrir ce personne ge ne ' tre ; il lui suffira de faire inviter les ba ques françaises, qui ont des succursal » en Hollande et en Belgique, à demander i leurs succursales en Hollande les nuitrér ; des titres de l'espèce en dépôt dans 1 ■ succursales belgqês. Au début de la guéri les succursales belges ont envoyé en K< , lande les .bordereaux numériques de to [ les titres qu'elles avaient en dépôt. Il ne [. pas invraisemblable que ces numéros aie même été communiqués aux sièges ce . traux à Paris. vwvw ■ ■ — — Le lieutenant aviateur Jean de Boisderf] fils du général de Boisderffe, ancien ch d'état-major général de l'armée, est mort à suite d'un accident d'atterrissage au reto d'une expédition aérienne. Il était tiiulai de qqatre citations à l'ordre du jour de I'e xnéew UNE VISITE au front français c- De notre envoyé spécial Si Je crois qu'il est impossible de voir le |\i dévastations allemandes dans les région que les soldats français viennent de recoi quérir sans éprouver à la fois, de la colèri du dégoût, de l'Inquiétude et de l'espoir. ; suffirait même de quelque image fragmei taire, d'un coup d'œi.1 un peu rapide, pou: vu que l'on ait la rare fortune d'être pilol par un homme aussi documenté et aus: précis que le colonel Génie. le Des villes et des villages ont totalemei a disparu. r- Leurs églises, leurs usines et leurs ma nt sons étaient faitesA de pierres, de brique a- et de pisé. Renversées sur elles-mêmes pa les feux de l'artillerie ou projetées au d« m hors par l'explosion de mines dans leur n- ca<ves, elles ne laissent qu'un enchevêtn :is ment de décombres inutilisables et gênant: La destruction fut parfois si complète, ts Jussv par exemple, qu'elle fit hésiter l'éta lu major, cartes en mains, surTidentificatio nt des lieux. Et les cimetières ! Les pauvres cimetië n- res de campagnes, croix de fer, croix d a bois, croix de pierre, modeste cénotaphe; 35 gisent, renversés, déshonorés, tandis qu r" les monuments funéraires de l'ennemi, fait de matériaux solides et couverts d'inscrif xe tions insolentes se dressent le long des roi s~ tes ou devant les portails. Les arbres fru tiers et les arbres forestiers, scies à u mètre du. sol, bourgeonnent et fleuris ^ sent encore, par sève acquise. Et leur boui geons et leurs fleurs dans leur mort aug mentent la sensation, de la réalité brutal* s' de la vérité cruelle. Les champs ? D'innombrables rangée de milliers, ae milliers de pieux que garni; sent de ronces métalliques pour protège les lignes françaises et les lignes alîemar e'_ des ; d'interminables tranchées, sans d rection définie, profondes, cloisonnées, b< tonnées, les cratères des obus, par endroit si nombreux qu'ils se touchent, bouilevei ent, recouvrent et gaspillent les terre arables. Et nous ne pouvons nous interdire d songer que notre pays tout entier, d'Os tende à Arïon, se trouve sous le joug d y maîtres dévastateurs, sous la menace d'e: • t froyables attentats... Mais, ici, la nature multiplie déjà le ■te preuves de son infatigable jeunesse. Ell recouvre d'herbes vertes, de jaunes pisse s en-lit et de blanches marguerites les lieu ' les plus battus et les plus contrebattus, le 0's plus dévastés par les attaques et les cor s_ ire-attaques. Elle prodigue feuilles et brar ches, hauteur, force et souplesse aux ai . bres qui survivent. r'_ Des milliers de soldats.enlèvent les fil ' de fer qui formaient des buissons inaccec siblebs et les pieux. Ils aplanissent le so! Ils le labourent. Ils le roulent. Ils le hei sent et ils l'ensemencent. Ils produises du froment, du seigle, de l'avoine, des lé gumes, des fourrages. Ils greffent le i- troncs de poiriers, de pommiers, de ceri siers que les Allemands ont coupés. Type ê- qu'aura créés cette guerre, soldats de 1 ■il charrue comme d'autres le sont du fusi' de la mitrailleuse ou du canon, soldat qui produisent des vivres, depuis la rud luzerne jusqu'aux plus tendres salades tandis que d'autres soldats produisent d formidables obus. Des milliers de soldats recouvrent d chaussées de bois les plaies des routes, je' tent des ponts provisoires sur les rivière et les canaux, mettent des forêts en ror S dins, déblaient les églises, les usines e les maisons, et, surtout, retracent de grar des voies militaires, véritables voies de b<! ton, que parcourent les charrettes attelée de mules capricieuses, les lourds camion automobiles et les troupes d'hommes qu vont au front ou qui en reviennent. Ains dans la lumière d'azur, se meut toute un le population vêtue de bleu horizon — car le te civils ne sont pas là — grâce à laquelle 1 r- pays se délivre, les rOures se reconst.ru: sent, les habitations de relèvent et les tei n res se cultivent. Sans doute, l'Occidei; ï' n'avait plus été tôrpoln de Cette activit jfâ guerrière en même temps qu'immédiat! f3- ment productrice, depuis que les armée ï romaines le conquirent en l'organisant, fi Les Belges font une partie de ce bea d travail. Les uns, détachés du génie ou d notre personnel des chemins de fer, réte „ Missent des ponts et des voies ferrée; sous la direction de nos ingénieurs, ave les qualités d'endurance, de précision ( m de calme de notre peuple. D'autre rest ^1S tuent le soi à la culture, comme on sa: lrT le faire chez nous. Un Van den Daele, pa 0r exemple. i\ quatre kilomètres des p remit .. res lignés, dans ces régions terriblemer 1^ dévastées, cultive quelque trois cent f hectares et fait l'élevage d'une multitud te de chevaux, de vaches, de porcs et de.poi es lets... Ainsi, l'Allemagne peut porter a la péi , fection la science du ravage, la méthod * " de la destruction. La race de ce pays coi l1" tinue de ressembler à la nature : elle coi serve une incroyable jeunesse'. Elle resser une fièvre sacrée, faite de tristesse et cl colère, de voir ses œuvres, ses œuvres in fmmortell'es et ses œuvres quotidienne' n," s'écrouler sous les coups de canon. Mai: r" sans s'>attarder aux soupirs, elle recon Ll" mience de créer, d'aménager et d'embelli: n" Un tel spectacle ne doit-ils pas susciter \c ef plus hautes réflexions Chez tout passan a pour 'peu qu'il en soit capable ? es N. WALLEZ- e, r—-www >1- L'internement des sujets ennemis EN ITALIE San Remo, 23 mai. t.'infernement des Allemands et dt Autrichiens, au nombre d'environ quati 'J cents pour la province de San Remo, ro commencé aujourd'hui. r- Des cantonnements éloignés des frontii res et des côtes sont assignés aux expulsé; Ne soyons pas dupes!.. S> A la séance de rentrée de la Chambre française, M. Ribot a défini une fois de s plus les buts de guerre des alliés, s « La formule : « sans annexions, ni indem-t_ nités », a dit le président du Gmseil, ne tien » dra pas, quand il s'agit de restitutions fon-:j dées sur le droit et la justice ; le sopihsme ne 1 tiendra pas davantage quand il s'agira de l" faire le compte des ravages épouvantables '- infligés par la barbarie à ce pays, par des é gens qui parlent de civilisation et ne la con-;i naissent pas. Et, .eh efet, il ne s'agit pas, dans la circonstance, d'une contribution do , guerre que l'on inflige au vaincu comme une amende, ce que nous demandons, c'est la réparation, c'est la justice en œuvre, et il faut i- une justice dans le monde, non seulement -s pour régler les différends des particuliers, r mais pour ramener les peuples au respect , du droit. S Les paroles qu'on vient de lire ont été uanimeinent applaudies et par les députés s. et par les journaux français, bien que à beaucoup estiment avec raison qu'il'n'y a nul inconvénient, au contraire, à infliger n à l'Allemagne criminelle des « amendes » sérieuses et a exiger d'elle pour l'avenir des garanties plus solides que des « chif-e forts de papier ». Mais'si les paroles t?** M. Ribot ne répètent pas avec autant cl'é-e nergie les déclarations précédentes des A1-. s liés, elles n'y contredisent pas et nous sa-vons par un récent discours de M. Ribot . lui-même que son gouvernement tout com- - me celui de M. Lloyd George ne conçoit a pas de paix durable sans» des sanctions, h des réparations, des garanties et des com-•- pensations ». S'il en était besoin, la voracité affichée i, par l'Allemagne depuis que la désorganisation russe a renouvelé ses espoirs, nous s rappellerait la nécessité d'une paix solidé-ment fondée. Des rêveurs obstinés s'ima-r ginent qu'en affichant des prétentions - plus modérées, les Alliés troubleront la . conscience des Allemands et se conciLie- ront l'approbation des neutres. s Mais qu'ils regardent donc ce qui se pas-•. se en ce moment à propos de l'Alsace-Lor-s raine. On parle beaucoup depuis quelques jours des deux provinces annexées dans les e journaux d'outre-Rhin. Est-ce, pour envi-sager leur retour à la France ? C'est au e contraire pour détruire jusqu'à l'embryon ■. d'Etat alsacien-lorrain par un démembre-» ment qui en consommerait l'absorption s par lés deux principaux Etats de la Fédé-e ration allemande. Là Ppst de Berlin, ayànt . annoncé le partage de l'Alsace-Lorraine s entre la Prusse et la Bavière, les grands s journaux des deux pays ont accueilli l'idée . avec assez de sympathie. Seul le Vor-. waerts l'a qualifiée d'absurde, mais en ■- rappelant aussitôt que la Sozialdemokra-tie tout entière considère l'Alsace-Lorraine s comme une partie intégrante de La nation allemande. Quoi d'étonnant, quand on se souvient que Kautsky lui-même, le minori-•1 taire Kautsky en l'honneur de qui de bon-t nés gens voudraient nous faire verser des - larmes d'aamiration, dénonçait dans _ la 3 r.eipziger Volkszeitung du 5 juin 1915 la - libération de l'Alsace-Lorraine comme un n morcellement inacceptable de l'ALlema-3. gne ? Le socialiste hollandais Troelstra, retour s de la Wilhelmstrasse déclarait encore tout e récemment dans une interview reproduite , par l'Humanité que les socialistes alle-é rtlands maintiendront leur programme exigeant que l'Alsace-Lorraine constitue un e état autonome rattaché à la Confédération . germanique. Sans doute, ce programme s sera-t-il encore estimé trop généreux par - des socialistes comme le neutraliste italien t Morgari qui déclare tout net qu'il n'y a - pas d'Alsace-Lorraine ! Voyons donc les hommes et les choses s tels qu'ils sont et ne soyons pas dupes de s vaines formules. Le fameux tribunal de i Stockholm a commencé lundi à entendre i les « Kamaraden » de Sofia. Ces excellents e socialistes du tsar Ferdinand ont déclaré s adhérer avec enthousiasme au principe de-e 'la paix sans annexion, mais ils ont en même . temps réclamé pour la bulgarie la do-•_ broudja et la Macédoine, leur incorporation t au fief balkanique du Kaiser n'étant pas, é Ont assuré ces grammairiens du socialisme, >- des annexions ! M. Camille Huysmans a, s sans doute, enregistré pieusement ces déclarations qui autorisent vraiment les plus i belles espérances. A qui le tour ? — Stylo* p La presse clandestine dans la Belģique occupée s ^ (1) e — - Sous ce titre paraît une étude bien do- *- cumentée et illustrée de nombreuses re- e production sur les publications prohibées t- par le gouvernement allemand dans la i- Belgique envahie. A le lire ainsi dans sa it vérité nue, on serait presque teiité de croi- e re que l'on parcourt quelques chapitres i- nouveaux de la légende d'Uilenspiegel. Ces ; articles, publiés par la Libre Belgique, 5 la Vérité, la Soupe, sous la menace de i'. mort ou de déportation, narguant les rei- * très triomphants : von Bissing et sa sé- s quelle, sont des morceaux d'épopée ou la t, farce semble faire partie intégrante ae l'héroïsme. En feuilletant ce livre i je me suis rap-. pelé des heures inoubliables. Celui qui ne les a pas vécues ne peut s'en faire une idée. A parbtir du 20 août 1917, ce fut à Bruxelles comme si l'on avait vécu sous une cloche de plomb. Du jour au lendemain, plus de journaux, plus de nouvelles, l'esprit s'agitait à tâtons dans les ténèbres et dans le mensonge. Le mensonge, c'était les affiches allemandes. On eut vrai-s ment la sensation d'une éclipse de civili-e sation. Quand les journaux d'Anvers et de a Gand arrivèrent en contrebande à Bruxel-—————— — ~~~ i. (1) Par J. Massart, chez Berger-Levrault, :

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes