Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 november 1917
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s.n. 1917, 15 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kd1qf8kr98/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur* : Fer nanti NEURAY ———————.1 —————.———t————— LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28l* Téléphone g 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre UNE CRISE ? Un certain nombre de lecteurs, particulièrement du Havre et du front, nous demandent de les renseigner, par la voie du journal ou autrement, sur la crise ministérielle dont la « colline inspirée » de Sainte-Adresse, à les en croire, serait bientôt le théâtre. Nos correspondants, qui appartiennent tous aux partis de Droite, se déclarent d'accord avec le XXe Siècle, non seulement sur la nécessité de continuer pendant plusieurs années encore la trêve que les partis se sont imposée d'eux-mêmes lie, 4 août 1914, mais aussi sur l'évolution, dans le sens national, que le salut public commande aux anciens partis et particulièrement au parti catholique. Ils sont donc tous, pour le XXe Siècle, des amis de premier degré si nous pouvons nous exprimer ainsi. Nous considérons comme un devoir de leur répondre publiquement, quand ce ne serait que pour répondre en même temps à tous les Belges qui partageraient leurs inquiétudes. — Est-il vrai, interrogent nos correspondants, que l'orientation du ministère va changer ? Le bruit court que de très graves modifications se prépaient. Non contents d'avoir obtenu les deux importants portefeuilles de 'l'Intendance et des Affaires économiques, les partis d'opposition réclameraient celui de£ Affaires étrangères. Allons-nous assister à la dépossession de l'ancienne majorité parlementaire ? L'union sacrée, dans ces conditions, serait un feu de dupe. Du moment que les questions et prétentions de parti sortent, par le fait d'un de nos trois partis, de la relégation, la trêve est rompue, l'union est déchirée. Si c'est cela ce qu'on appelle ne plus faire de (Mitique ! merci bien !... Tel est, fidèlement résumé, le sens des nombreuses lettres que nous trouvons, chaque matin, depuis quelques jours, dans notrè courrier. — Est-ce que le XXe Siècle aurait peur de faire connaître son avis ? ajoutent nos correspondants. L'opinion du XXe Siècle sur la composition du gouvernement et sur la répartition des portefeuilles, pendant la guerre et au lendemain de la paix, est connue, croyons-nous, de tous les Belges du dehors. Notre idéal est un ministère où les trois partis étant représentés d'après leur force parlementaire, les portefeuilles seraient attribués, à l'exception de quatre ou cinq, qui seraient l'apanage des partis politiques, à des personnalités extraparlementaires choisies, non en raison de leurs opinions, mais de leur compétence exclusivement. Tôt ou tard, on en arrivera là. Il faudra qu'on y arrive. Le monopole gouvernemental des partis politiques a vécu. Le privilège de la féodalité politique est condamné, un peu partout, par l'opinion publique, et sans retour. Nous jugeons inutile de répéter aujourd'hui les arguments développés' dans ce journal, au mois d'août de cette année notamment, en faveur de cette thèse, dont on s'étonnera bientôt qu'elle ait rencontré tarit de contradicteurs. On nous a dit au mois d'août et on nous répète aujourd'hui : prenez patience ; la transformation que vous défendez, que vous avez raison de défendre n'est pas possible en ce moment ; le 'pays, de l'autre côté de l'Yser, ne la comprendrait pas : l'ennemi n'omettrait pas d'exploiter à son' profit dans le pays occupé, le trouble qu'elle provoquerait au sein des partis politiques, ainsi que la déception que ne manquerait pas d'éprouver telle ou telle personnalité éminente... Cette objection ne nous a pas convaincu.Mais quoi qu'il en soit, qu'on entre dans cette voie ou qu'on s'en écarte encore, nous sommes d'avis, aujourd'hui comme il y a quatre mois, et pour les mêmes raisons, que l'orientation politique du cabinet de Broqueville doit rester, jusqu'à la fin de la guerre, invariable. Elle est la résultante de la composition du Parlement et du vœu de la majorité de la nation. On a eu raison d'appeler la gauche et l'extrême gauche à partager l'honneur et les responsabilité du pouvoir. Le XX0 Siècle se flatte d'ailleurs d'avoir travaillé de toutes ses forces à cette association, devenue effective, en 1916, par suite de l'entrée de MM. Hymans, Goblet d'Al-viella et Vandervelde dans le Conseil des ministres. Mais loin de resserrer l'union nationale, on la compromettrait, on la ruinerait pour jamais, selon nous, en enlevant la direction des affaires, en fait, aux représentants de la majorité légale, en leur arrachant dans la coulisse le plus important, avec celui de la guerre, des départements ministériels. Le XXe Siècle qui n'a voulu être, pendant la guerre, l'organe d'aucun parti, ne pourrait assister avec indifférence à des manœuvres de coulisse qui seraient certainement interprétées, quelles que soient les intentions de leurs auteurs, comme une entreprise de partisans....I Une scission peut-être irréparable se produirait, de l'un et de l'autre côté dei DEROUTE MAXIMALISTE Kerensky maître de Rétrograde Un triumvirat Kérensky-Kornilof-Kalédine — Le gouvernement provisoire s'installe à Moscou Stockholm, 14 novembre. La Légation russe fait connaître que Kerensky est arrivé à Rétrograde . à la tête de ses troupes, après avoir battu les bolcheviks. Le télégraphe est . maintenant sous le contrôle de Kerensky. Le calme régnait dans la capitale la nuit dernière. Les magasins ont pu faire leur réouverture. Le maire a organisé une garde pour la protection des Légations et des étrangers. (Radio.) MOSCOU SIEGE DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE Lonctoes, 14 novembre. L'Agence Reuter publie les renseignements complémentaires suivants d'après un télégramme de Stockholm daté du 13 novembre, 16 heures ; Moscou est le siège du gouvernement provisoire. M. Kerensiky lance des ordres de Moscou au public et à la presse. Les journaux, an-tibolch-eviks de Rétrogradé et les journaux d'IIelsijigfors annoncent la fin prochaine du mouvement bolchevik. Toute la Russie, à l'exception d'unç petite partie de Petiograde, est maintenant entre les mains du gouvernement provisoire.Le général Kaledine 'est dictateur du sud de la Russie. Les ordres du gouvernement provisoire sont signés par Kerensky, Kor-iiilôff et Kaledine. Les voyageurs revenant de Petrograde déclarent "que les combats avaient eu lieu dans les rues entre la population et les bolcheviks: quand ils quittèrent la ville, les bolcheviks ayant été battus par Kerensky .au Palais d'été, étaient hors de Petroigrade. La garnison de Petrograde déserte la cause des bolcheviks. Les ambassades alliées sont maintenant en contact avec Kerensky. Les cosaques annihilent la garde rouge, principal régiment Ides bolchevik?. La population de Petrograde arrache les proclamations des bolcheviks, lesquels sont pourchassés à travers les rues. Voici d'autre part les dépêches relatant les détails antérieurs « la rentrée de Kerensky et de ses troupes à Petrograde : D'après des nouvelles de Finlande, le général Kaledine aurait donné «l'ordre aux troupes cosaques voisines de la capitale de marcher contre les forces, maximalistes. J Les régiments cosaques installés en Fin- ' lande auraient déjà commencé le mouve- ' ment et approcheraient de Pétrograde. L'administration des télégraphes de Stac- , kholm fait connaître que toute communit-cation avec Pétrograde a été subitement in- , terrompue mardi à 2 h .20 ; la station du ' câble de Nystad (Finlande), déclare qu'au- ' cune réponse aux signaux n'a été obtenue \ depuis lors. : On en ignore la cause, mais on suppose ! que les stations télégraphiques de Pétro- " grade sont occupées militairement et que ' l'interruption sera de courte durée. : UN BRUIT SENSATIONNEL Copenhague, 14 novembre. — Des offi- , ciers et des soldats de Tornea (Finlande) ( font courir le bruit cjue la Sibérie se serait déclarée indépendante et aurait proclamé empereur le tsar Nicolas. MILIOUKOFF VA-T-IL REDEVENIR MINISTRE? s Washington, 14 novembre. j Dans les milieux autorisés de Washiag- g ton, on attache une grande importance à < la nouvelle d'après laquelle le professeur 1 Milioukoff ferait partie du gouvernement ,r institué à Moscou. M. Milioukoff, en effet, est très avant a j geusemènt connu en Amérique et l'on et- i père que M. Kerensky s'entourera d'hom- ] mes tels que M. Milioukoff et le général j Korniloff, d© façon à constituer un gouvernement réellement fort mais ne pouvant être accusé de visées à la dictature. ] Malgré la situation déplorable qui existe i actuellement en Russie, on active l'envoi « de grandes quantités de ravitaillement et 1 de marchandises américaines. L'n contrat 1 pour deux millions de paires de chaussures ] pour le compte du gouvernement russe a i été approuvé samedi. — (Radio.) < i LA SAINT-ALBERT et le Parlement A l'occasion de la Saint-Albert, M. Van Cleemputte, doyen d'âge des membres dè la Chambre des représentants se trouvant hors du pays envahi, a envoyé à S. M. le Roi le télégramme suivant : « La fête patronale de Votre Majesté est, pour les représentants de la Nation, l'occasion de renouveler l'hommage respectueux de leur attachement à leur Roi. Cet attachement dévoué n'a pu que se fortifier encore, et la manifestation en être de plus en vins chère dans les communes et dures souffrances que la nation belge et son chef supportent avec un héroïque courage, di-ane de notre cause, de nos droits, de nos confiantes espérances et des vœux ardents adressés au ciel. La Nation et ses représentants unissent aux vœux pour la Patrie, ceux que de tout ccaur ils forment pour Votre Majesté, Sa Majesté la Reine et la Famille Royale, et dont ils vous prient, Sire, d'aqréer le respectueux hommage ». D'autre part, le comte Goblet d'Alviella, vice-président du Sénat, a exprimé les vœux de la Haute Assemblée dans le télégramme suivant : <( Au nom, des membres du Sénat qui se trouvent en dehors, du pans envahi, je viens une fois de plus, au cours de ce long exil, vous offrir le respectueux hommage des vœux annuels que nous formons pour Votre Majesté, Sa Majesté la Reine et la Famille royale. Nous avons la certitude de répondre aux désirs de Votre Majesté, en unissant aux vœux que nous formons pour elle, nos vœux pour la restauration prochaine de notre Patrie dans la plénitude de son in-téarité territoriale et -de son indépendance. Quand nous voyons d'une part l'héroïque fermeté de nos populations opprimées, la vaillance infatigable de nos soldats, qui brûlent de couronner par de nouveaux exploits leur longue et admirable résistance aux hordes de l'envahisseur, enfin les dispositions et les efforts croissants des illiés au sort desquels le nôtre est indissolublement lié, nous ne pouvons que nous sentir affermis dans la conviction que, sous la conduite courageuse et patriotique de Votre Majesté, la Belgique est assurée de voir se lever, au bout de son endurance et de ses sacrifices, le grand jour de la réparation et de la victoire. » l'Yser, dans l'opinion publique, déjà alarmée, nous prenons, la liberté de le redire, par la physionomie du ministère des Affaires économiques, où les fonctionnaires d'ancien style paraissent être plus nombreux que les compétences véritables. Nous adjurons tous nos hommes , politiques, ceux de droite comme ceux, de gauche, d'y réfléchir mûrement. • LE XX0 SIECLE, UNE MANŒUVRE allemande Le <( Daily Telagraph » a publié dans son numéro du 25 octobre une dépêche de Milan donnant des détails intéressants sur une manœuvra pacifiste allemande dont nous avons eu plusieurs fois l'occasion de parler à nos lecteurs. Nous reproduisons ci-dessous la traduction de cette dépêche en laissant naturellement au journal anglais la responsabilité de son information : Les rapports de Paris relatifs aux propositions de paix faites par l'ABemagne à M. Briand et qui ont provoqué un. d-etbat à La Chambre française, sont exacts sur certains points et faux sur d'autres. Je suis en mesure d'exposer exactement ce qui s'est passé. La proposition de l'Allemagne de restaurer la Belgique et de céder l'Alsace-Lorrame au détriment .de la Russie, n'a pas été faite à M. Briand en Suisse, pour la bonne raison que M. Briand n'a jamais été en Suisse. Cette proposition lui a été laite, c'est-à-dire qu'elle lui a été transmise, confidentiellement, par un intermédiaire se trouvant en Suisse, qui. se rendit à Paris, pour le voir, à la demande du gouvernement allemand. Je puis ajouter que cet intermédiaire était un diplomate belge accrédité, qui n'eût pas entrepris de transmettre la proposition allemande si la Belgique n'y avait pas été comprise en toute première place. Secondement, la proposition n'émanait pas dtr prince von Rulow qui, à aucun moment, n'a paru dans cette affaire comme le porte-parole de son pays. La .proposition émanait directement du gouvernement allemand par les voies, diplomatiques régulières. Loin d'ao cepter une proposition de paix a.uix dépens de la Russie. M. Briand énonça, immédiatement la condition que tous les Alliés devaient être informés, avant de la recevoir ou d'y répondre. C'est sur la demande expresse de M. Briand que le gouvernement français informa les gouvernements alliés des négociations entamees. . et chaque gouvernement donna sa réponse en pleine connaissance de cause. Je puis ajouter que le premier ministre étranger informé fut M. Balfour, dont l'orn-n:on personnelle dès le début rut que la proposition était inacceptable. Il en réféTa après coup à ses collègues qui furent d'un avis îoçiiîiqfue. La même (fuestion fu>t discutée à Rome, et la même réponse négative fut donnée.Les pourparlers durèrent environ un mois, commencèrent le 1er septembre et se terminèrent le 1er octobre. L'Allemagne désirait febrilement. voir sa proposition acceptée et insista à diverses reprises. Les propositions étaient à première vue inacceptables, parce qu'elles impliquaient non seulement des annexions étendues die territoire russe, .mais parce qu'elles ne comprenaient aucune conoession vis-à-vis de l'Italie, de la Serbie ou de la Roumanie, et qu'elles ne constituaient en rien un désaveu du militarisme allemand. Ses offres d'une aide financière à la Belgique étaient, accompa smées de demandes de privilèges à Anvers et de garanties militaires. La proposition tout entière eut été un formidable triomphe pour le militarisme allemand et révélait des projets ambitieux et grandioses pour l'avenir. ■" 1 « " ■ ■ ■■ **t»WVW' ■ ■" ' ■■ ■ — Le Lord Ghief Justice, lord Reading, est rentré à Londres de sa mission en Am«rioue._ U mil MINISTÉRIELLE FRANÇAISE De notre chroniqueur parlementaire Après avoir vu sa déclaration sur la politique diplomatique et militaire approuvée par 250 voix contre 192, M. Painlévé a été renversé par 277 voix contre 180 au vote sur l'ajournement, réclamé par le gouvernement, des interpellations sur les « affaires » intérieures. C'est la première fois que pareil événement se produit, depuis le début de la guerre. Ni M. Vivian-i, ni M. Briand, ni Ai. llibot n'attendirent d'être mis en minorité pour céder la place à un autre. Cette crise était-elle prévue ? Oui, il y a huit jours; non, depuis 48 heures. On avait la conviction que la peur de M. Clemenceau prolongerait jusque vers le milieu de janvier la durée du cabinet. Au début de la séance, partisans et adversaires étaient d'accord pour prédire à M. Pain-levé une forte majorité sur la question du renvoi des interpellations Emile Constant et Jules Delahaye. La droite et le centre semblaient décidés à écouter l'appel du gouvernement et à lui faire un nouveau crédit. La déclaration ministérielle claire, sobre, nette, avait produit bonne impression de ce côté de la Chambre. Bref, après le vote de confiance qui avait clôturé le débat sur le Comité interallié, la journée semblait finie et l'on n'attachait plus qu'une médiocre importance à l'ajournement des autres interpellations. Pourquoi la Chambre est-elle devenue tout-à-coup houleuse ? L'<t Echo de Paris <> en attribué la faute à Al. Accambray et a la complaisance maladroite de M. Pain-comme l'autre jour M. Alalvy, en l'absence de l'accusateur. Et l£ gouvernement délivre, avec le même empressement, le certificat sollicité. » C'est M. Ybarnegaray, député des Basses-Pyrénées, qui a porté contre M. Accambray la grave accusation que tout le monde connaît. Il est au front et fréquente très peu le Palais Bourbon. La droite a jugé que l'on eût dû le prévenir et elle a protesté avec énergie oontre des procédés qu'elle considérait, comme insolites. ;. Duelles indications se dégagent du scru-- M. Painjevé ? Faut-il y voir la volonté de la Chambre d'exigèr rapide et complète justice ? Il y a évidemment un peu de cela. Mais ce qui me paraît avoir le plus d'importance politique, c'est le rôle joué par les radicaux-socialistes. Il y a dix jours, la majorité du groupe se prononçait oontre Je gouvernement ou se réfugiait dans l'abstention. Hier, c'est le contraire qui a mi lieu. Sur plus de 160 membres que compte le groupe, on n'en trouve que 33 dans la majorité qui a renversé le cabinet et plus d'une centaine dans la minorité. Les radicaux-socialistes se sont donc ralliés au cabinet iqste à temps pour se faire battre avec lui. La majorité comprend 87 progressistes, libéraux ou. conservateurs, 71 radicaux indépendants ' ou républicains de gauche, 4o radicaux-socialistes ou républicains socialistes et 76 socialistes. En même temps que les radicaux-socialistes se ralliaient en majorité au gouvernement, la droite et le centre qui l'avaient ■soutenu jusque-là, opéraient, la manœuvre contraire. Seuls, les isociajistes ne modifiaient pas leur attitude. C'est donc le revirement die la droite et du centre qui a provoqué la chute du cabinet. Par droite, j'entends non seulement les conservateurs, les libéraux et les progressistes, mais aussi les non-inscrits qui tous, à l'exception de quatre ou cinq, appartiennent aux partis de droite par leur origine et leur programme politique. Les républicains de gauche et les radicaux-indépendants constituent le centre dans ia Chambre actuelle. Et maintenant., quel sera le successeur de AI. Painlévé ? A quoi bon faire des pronostics qui seraient peut-être démentis, au moment où ils paraîtraient. ? A. VIREY. Les conférences de M. Poincaré Suivant les rites traditionnels, la journée de mercredi s'est passée à l'Elysée en conférences. Al. Poincaré a reçu successivement le matin AI. Painlévé, président du conseil démissionnaire; M. Dubost, président du .Sénat; M Deschanel, président de la Chambre; M. I^éon Bourgeois et M. Paul Doumer, membres du cabinet démissionnaire.L'après-midi on a vu se succéder r.ue St-Honoré AIM. B art h ou et Raoul Péret, membres du .cabinet démissionnaire; Clemenceau, président de la commission de l'armée du Sénat; René Renoult, président de la commission de l'armée de la Chambre; Georges Leygues, président de la commission des affaires extérieures de la Chambre; AIM. Viviani, Briand et Ribot. M. Clemenceau a conféré pendant une heure avec Al. Poincaré. A sa sortie, dit une note d'agence, « AI. Clemenceau, dont la figure était souriante, s'est refusé à faire aucune déclaration. » Le soir, Ai. Poincaré a reçu MAI. A. Thomas et Alarcel Sembat. _________— VWVi ■. I , M LIRE EN 2e PAGE : Action unique sur front unique ; Contre l'internationale et contre la lutte de classes ; Jusqu'au bout ; Nos Echos ; Les Communiqués. EN PAGE : Les affaires d'intelligence avec l'ennemi ; Chronique théâtral". INVASION ENRAYEE Les Italiens se sont ressaisis Résistance victorieuse au lac de Garde et sur la Piave Recul ordonné à Âsiago et sur la Brenta Officiel. Rome, 14 novembre. Hier, à l'aube, après une courte mais intense action d'artillerie, l'ennemi a tenté un coup de main violent contre nos -positions allant du lac de Ledro au lac de Garde. Grâce à la résistance efficace que nos troupes ont opposée, l'attaque a com-vletement échoué et l'ennemi a dû se re-t ivev• Sur le plateau d'Asiago, pendant la nuit du 12 au 13, après avoir repoussé une quatrième et plus puissante attaque, les troupes qui occupaient les positions avancées du mont Longara ont été retirées sur une liane de résistance plus, en arrière- Pendant l'après-midi d'hier, l'adversaire oartant des hauteurs au sud de Gallio, a vointé vers le mont Sisméol : il a été re-■ voussé. Bans la région d'Asiago, jusqu'au val de Suqana, nos postes, avancés Ont soutenu de vifs combats éontre l'ennemi provenant du front plaine de Marcesina-mont délia For-celona-mont Liser. Entre la Brenta et la Piave. Vennemi occupe le front Tezze-Lamon-Fonzasso-Ate.n et Feltre. Au cours de combats partiels, nos grou-ves de couverture se sont efficacement défendus à Tezze et aux anciens forts de Cima di Campo et de Cima di 'Lan. Le long de la Piave, l'activité combative a augmenté progressivement, les deux artilleries développent d'intenses actions de feu. Bes tentatives ennemies pour passer le fleuve à Quero, à Ferner, à San Bona di Piave et à Intestadura. ont été enrayées et l'ennemi a subi des pertes très graves. On a combattu avec acharnement au Gravo di Papadopoli et à Zenson où notre contre-offensive continue ,mais n'a pas encore réussi à déloger éomplètement l'adversaire.A Grisolera, des groupes masmisjmi pu s'infiltrer dans la zone marécageuse entre la Piave et Veschia Piave où ils sont ce-vendant contenus. Pendant la journée, nous avons fait 121 prisonniers et pris quelques mitrailleuses. Nos avions ont renouvele avec efficacité leurs actions de bombàrdevient. MALGRE LA RESISTANCE DE NOS ALLIES LA SITUATION RESTE SERIEUSE Rome, 14 novembre. On publie les détails suivants sur la situation militaire : La bataille continue à se dérouler avec une violence qui augmente d'heure an heure tant dans le secteur du Trentin et :le la Haute Brenta, que dans celui de la moyenne et basse Piave. Le repliement effectué par les troupes italiennes a eu pour effet de sauver le gros de l'armée et de raccourcir le front; mais la situation demeure encore grave; les Austro-Allemands, en effet, profitant de l'arrêt prolongé de toute activité sur le front russe, continuent à envoyer sur le front italien hommes et matériel. La violence des attaques se manifeste surtout sur le Haut Plateau d'Asiago ( il se renouvellent sans cesse les assauts, en direction du nord-ouest et sur le massiî , Gallo-Longara-AIeletta.; l'effort de l'ennemi n'est cependant i-as parvenu à ébranler la résistance des troupes italiennes de première ligne qui lui ont infligé des pertas sensibles. — (Radio.) Le théâtre des opérations LE BULLETIN ALLEMAND ANNONCE DES SUCCES DANS LE SECTEUR D'ASSACO . Génève, 14 novembre. Le communiqué allemand expose ainsi les opérations sur le front italien : Sur le front des Segt-Communes, nos troupes ont pris • d'assaut des hauteurs couvertes de neige que les Italiens occupaient à l'est d'Asiago et l'ouvrage .cuirassé du mont Lisser. Primolano, et Feltre sont en notre possession. Le long de la base Piave, feu d'artillerie.LE GENERAL CADORNA ET LE CONSEIL SUPERIEUR DE GUERRE Rome, 14 novembre. —■ Le refus du général Cadorna de faire partie du Conseil &%. guerre allié est attribué au fait que l'ancien généralissime serait complètement découragé par la défaite de son armée sur l'Isonzo. Dans les milieux militaires on s'attend! à ce que le président Wilson fasse connaître le nom du représentant de T Amérique! très prochainement. Inauguration du Conseil économique AI. Hymans, ministre des affaires économiques, a procédé mercredi matin, à .10 heures, dans les locaux du gouvernement belge, à Paris, à l'installation du conseil économique. Il a rappelé, en ouvrant la séance, les raisons qui l'ont amené, dès la création de son département, à instituer ce conseil; il a exprimé l'espoir d'y voir figurer prochainement dans le conseil, das représentants du monde ouvrier dont la collaboration est indispensable. Rendant hommasre à l'attitude des patrons et des ouvriers, sous l'occupation ennemie, le ministre a déclaré que ses collaborateurs et lui-même s'efforceraient, malgré la distance et les obstacles, de s'inspirer des vœux des Belges demeurés au DavS. Auprès quelques mots de réponse de AI. le ministre d'Etat Coreman, vice-président du Conseil économique, Al. Hymans, reprenant la parole, a esquissé le programme des travaux à poursuivre par ie Conseil. Puis, exprimant son inébranlable confiance dans l'avenir, il a terminé en ces termes : L'ennemi poursuit implacablement et comme en exécution d'un plan méthodique, son oeuvre de destruction. Les ruines s accumulent. mais dans les profondeurs de la nation, les forces essentielles sont demeurées intactes. Elles resurgiront dès que le souffle de la liberto aura passé sur le pays. Toutes les énergies de la race s'associeront dans un immense effort collectit de réédification et de renouvellement. Biles seront soutenues et stimulées par les nobles amitiés que notre cause à groupées autour d elle. L'esprit d'initiative de nos hommes d affaires la puissance de travail de nos ouvriers, les ressources de notre sol et de notre tempérament assureront, le relèvement de la patrie. » Un échange de vues a eu lieu ensuite au suiet du plan et de la méthode du travail du conseil économique. Des commissions ont été désignées pour 1 etude : 1° Du réoutillage et du réapprovisionnement de l'industrie ; 2° De la réparation des dommages de guerre ; 3° Des questions financières^ ; 4° Des questions relatives à la reprise du travail industriel. WWVfc LA VIE miLITAIRE .parait aujourd'hui en deuxième pajge. COMMÉMORATION 6 Les villesde l'Yser YPRES par Jean d'Ardénne Loti parle quelque part du « frisson des nostalgies soudaines qu'aucun mot n'exprime 0>. Ce frisson nostalgique est particulier»»» ment douloureux lorsque l'évocation a povnf objet des choses qu'on sait ne plus exister : on ne les retrouverait pas, même si la distance qui vous en éloigne et tous les obstacles qui s'opposent à ce qu'on aille les revoir étaient supprimés. La douleur s'avive encore lorsque ces choses lointaines vers lesquelles notre souvenir s® porte chargé d'amertume ont été victimes non point de l'Inévitable, devant quoi il ne reste cru'à s'incliner, mais d'un accident dû à la scélératesse- humaine. ' Je l'éprouve en ce moment, le frisson. Ayant à parler d'Ypres, je revois la place majestueuse, le déploiement de la façade des Halles, le Beffroi puissant, en arrière le vaisseau de Saint-Martin, et tout le cadre des vieilles maisons... Le ciel satiné, ensoleillé — car la Flandre n'a pas que dei la beauté grise — d'un matin d'automne est tendu sur le tableau et lui verse une de ces lumières douces et reposantes qui intensifient dans nos cœurs ia joie de vivre. ,En regard, je me figure sans peine la réalité présente, le champ de ruines et de désolation, sous le rayonnement du même soleil... i * i m * Lorsque les obus allemands eurent entrepris la destruction systématique de cette merveille des Flandres, le cri de réprobation universelle qui avait accueilli les attentats de Louvain et de Reims s'éleva de nouveau. L'admirable groupe des monuments yprois, la ville elle-même qui lui faisait un cadre assorti, semblaient, choses que l'injure des hommes ne pouvait plus jamais atteindre ; l'idée d'un pareil forfait. où la barbarie s'allie à la stupidité dans des proportions incommensurables, n'entrait point dans les esprits. Non seulement le forfait s'est accompli, mais, depuis lors, il s'est parachevé avec méthode et continuité, de façon à nous laisser peu de chose mêm.e des ruines que» .noua espérions oonseryei; g® .témoignage^ T QUATRIEME 'ANNEE. - 2018 L© Numéro : ÎO centimes 3EUDI 15 N0VEMBRE i9i7; , ii i ii ■ i ■ i. u i. 11 ■ i. , ■ . ,,, . . ■ i .• i ■ i .. ■' " n 1 , ,L" i ' ' '■ i ■ ■■ - ———m

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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