Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 12 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zg6g15vj8m/
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JEUDI 12 MARS 1914. 1_'UN10N DANS L'ACTION VfNcrTVEiWE Rnmrere-—w* rr ABONNEMENTS Four toute te Belgique Un an. . • • • • •fr- ®-®® Six mois. •«•»••• Trois mois #»•»•« Cr.-IhicM da Luiemb. 20.00 Cnioo port»1*- . • • • • Directeur : Fernand NEURAY Edition *** (6h;««lr) Edition^* (10 h. soir; * (minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3B-éG et 3S8Q Instar-are omnla in Ghristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces enttn., petite ligne . 0*49° Réclames f> peg*), la ligue. S.S9; Fsuts divers corps . , jr 4,00 i Faits divers fin. , « » S-QQ Séparation, judiciaire» » 3.0® Nécrologies . « . 4 » MMO Les Annonces «ont l>açu*e au buraay du Journal 5 centime* le numéro EDI T»OJN__* I ÇA ET LA Terrible. Enfin i'< Etoile» a retrouvé sa bonne humeur, qu'elle avait perdue, vous vous rap-ne'ez. en dansant à la lune avec les negres Su Fr.*. Capitaine. Coupable de 1 avoir montré en publie dans l'exercice de sa chorégraphie africaine, le «XXe Siecle» fut traite tout un temps, par ce confrère impitoyable, avec la plus extrême rigueur. Ce temps est passe. Notre confrère va retrouver le sourire. Il ne nous invective plus. Il se domine déjà au point de ricaner quand il discute avec nous. Demain, tout à l'heure peut-être, il rira. Si les lecteurs de l'« Etoile» se cotisaient pour augmenter d'un veau gras le troupeau de notre confrère, personne ne trouverait cette gratitude excessive... . Seulement, que notre confrere, qui ne s est pas mal trouvé d'écouter notre premier avis, nous permette de lui en donner un second. Quana il a fait une plaisanterie, qu'il laisse donc le public rire de lui-même au lieu de lui donner le signal en s'esclaffant le premier. Certainement, Auguste est fin. cuisant, incomparable. Bien que victime de ce trait - car c'est nous que l'«Etoile» appelle Auguste — le «XXR Siècle» saura dominer la douleur de cette terrible blessure et consacrer à applaudir le sagittaire tout ce qui lui reste de forces. «Seulement, le sagittaire abuse. Quand nous le voyons refaire son mot tous les deux jours, en rire le premier à gorge déployée, ôter puis replacer son binocle, se taper sur la cuisse,donner publiquement tous les signes de l'admiration la plus vite et la plus personnelle.prendre enfin le public à témoin de la finesse de son esprit et de l'inépui-sabilité de son carquois,nous craignons que le public, partagé entre l'admiration et l'agacement, ne lui rende pas toute la justice qu:il mérite. Auguste est neuf, c'est entendu. Nous en pommes percé au défaut de la cuirasse. Nous ne trouvons ni un trait à lancer 111 un mot à répondre. Pourquoi faut-il que notre terrible confrère nous mette hors d'état d'admirer sa générosité à l'égal de son adresse1? Pourquoi faut-il qu'il tiouble notre plaisir en nous donnant des inquiétudes touchant la durée de son succès? Si Auguste est admirable, Paillasse n'est pas mal non plus. Notre ne perdrait rien, nous semble-t-il, à varier 'un Un jour Auguste, «mfogp Paillasse. Cela va%C 9.l-V\ n> * aura lardé, trois mois, d£ cèsv"ù£cnes acérées, il i aura fait oublier à son parti le Sedan du 2 juin 1912, auquel il prit, on s'en souvient, une part si brillante et si justement remarquée.Un confrère amusant,.. M. De Brouckere croit que c'était,de notre part, méchanceté pure, quand nous lui conseillions, avant-hier, de rester à l'écart du débat sur la révision". Ça nous apprendra à être gentil. M. De Brouckere veut nous rendre tout de suite la monnaie de notre pièce. Nous nous serions placé, selon lui, dans une «sotte posture», et nous aurions mis, à réaliser nos bonnes >ntentions; tarit de mala-Npsse qu'il en est réjoui, lui, De Brouckere. jur le restant de ses jours. Que ne difc-ii «ai! Que n'avons-nous déridé ce pontife pour deux jours seulement! Même au prix d'une maladresse, ce ne serait pas trop payé... M. De Brouckere a déjà oublié son article de dimanche ? Il faut donc que nous nous en souvenions pour lui ? Dimanche, il nous trouvait retors, et plus dangereux que les Grecs du Cheval. Méfiez-vous, disait-il, À ses ouailles, en nous montrant du doigt, de ce Machiavel. Aujourd'hui, autre chanson. S'il ne nous traite pas de serin, c'est par politesse uniquement. Tout pontifical qu'il ese. M. De Brouckere est bien amusant, mais il ne nous paraît pas connaître toute l'étendue de sa force... Quant au fond de l'affaire, entre M. Van-dervelde et nous, sur la question de fait, les procès-verbaux de la Commission décideront. Si M. Vandervelde est pressé, qu'il s'emploie à les faire publier. Quant à nos sentiments touchant la question électorale, nous les avons fait connaître sans détour. M. De Brouckere imprime que nous travaillons à préparer notre parti à la revision!... A la revision de la loi communal., oui. Nous l'avons dit, nous ne nous dédisons pas : nous n'avons pas dit autre chose. Indésirable Un honorable confrère raconte ainsi un incident qui s'est passé au congrès progressiste de dimanche et sur lequel les journaux invités ont gardé un silence de carpe : o Chaque province a droit de nommer deux délégués au Conseil Général du Parti. A la fin de la séance, les congressistes de chacune des provinces se réunirent donc, afin de faire choix des délégués auxquels ils avaient droit. A réunion du groupe brabançon, M. Huis-man-Van den Nest proposa de réélire M. Bau-wens qui déjà fait partie du Conseil Général. M. Demetz prit alors 1a parole : «En raison, dit-il, de l'attitude de M. Bau-wens, lors des incidents du Conseil des Hospices de Bruxelles, il n'est plus possible qu'il continue à représenter, au sein du Conseil Général, les progressistes du Brabant. » Ces mots provoquèrent une vive émotion; une violente discussion surgit. Finalement, une partie des Congressistes brabançons se retirèrent disant, qu'ils préféraient s'en aller plutôt que de voter pour M. Bau-wens ». Après le concert d'éloges que son admirable gestion vient de susciter dans la presse libérale, après les invitations réitérées à déguerpir, voici le notaire proclamé indésirable par certains de ses meilleurs amis. Mais M. Bauwens' dédaigne tout cela. Il reste. ISlilÉjiiÊÉilX Le « IXe SIÈSLS » sera servi d'ici au fer juin prochain pour2 FRANCS Les personnes qui désirent -profiter de celte occasion pour prendre un de nos abonnements à prix réduit sont priées d'envoyer un bon-poste de 2 francs au bureau du journal, 4, impasse de- la Fidélité, Bruxelles. **' V V V- *1* 'r *1* "A" %* V *î* ï>r *•* V V Le « Favoritisme clérical » à l'administration des Finances »o« Dans la « Chronique du l" mars, M. Maison mettait le «XX0 Siècle» au défi de prouver que les faveurs gouvernementales sont dévolues aux fonctionnaires libéraux. Nous n'avons pas eu de peine à établii («XX0 Siècle» du 5 mars) que l'honorable député de Mons avait fait un pas de clerc en accusant les ministres catholiques de faire du favoritisme au profit de leurs amis politises.Nous avons fait connaître la composition du conseil de l'une des quatre administrations du département des Finances, où l'on rencontre cinq libéraux et un catholique seulement.Ajoutons aujourd'hui qu'on aurait tort de croire que pareille situation est unique, ci particulière à cette administration. Il s en faut de beaucoup. La prédominance de l'élément libéral est bien plus évidente encore dans les trois'autres administrations du même départe^c-i t. M. Masson sera convaincu sans doute- qr il a lancé un fameux pavé à la tête de s^ramis lorsqu'il saura que,parmi les trente-six hauts fonctionnaires de çes trois dernières administrations, il y a... deux catholiques. Hâtons-nous de rassurer M. Masson sur la présence de ces a intrus » : l'un de ceux-ci sera atteint dans trois mois par la limite d'âge, et l'autre le sera dans deux ou trois ans. Il est vrai que les catholiques en ont vu bien d'autres depuis trente ans. Nous attendons avec curiosité une réponse de M. Masson. ■ 1 ■ 5—®4o-< . 1 1 ■■ ■ - La réforme de l'enseignement moyen ■—»o« La commission de réforme de l'enseignement moyen a tenu, lundi, une nouvelle séance. Elle a résolu la question de la durée des études en adoptant les propositions suivantes de M. le directeur général Klompers : Il y aura six classes d'humanités avant la rhétorique supérieure (adopté par 28 Voix contre 1 et 8 abstentions) et une classe préparatoire (adopté par 30 yofx contre 1 et 6 abstentions). ^li^^-^5%^'aîne réunion, la commission 'est appelée à décider à partir de quelle classe commenceront l'étude du latin dans les deux sections des humanités latines" et l'étude du grec dans la section gréco-latine; elle s'occupera ensuite de la détermination des matières qui, dans la section latine, prendront la place du grec (allomand ou compléments de mathématiques). L'OBSERV ATOIR 01 (La pression dépasse 7G5mm sur l'ouest de la France, le golfe de Gascogne et la péninsule hispanique, à l'exception do la Catalogne ; elle est encore inférieur à 750mm sur l'Océan, au nord des îles Feroë et sur le nord de la Scandinavie et la Bussie. «, (Le baromètre baisse légèrement à l'ouest de l'Irlande et monte partout ailleurs. En Belgique, le vent est faible ou modéré d'entre sud-ouest et ouest-nord-ouest, et la température est comprise entre —1°5 en Ar-denne et -1-5° sur le littoral. Prévisions : Yent faible; beau; refroidissement. La question des chemins de fer au Congo ? ... / ■ r ■■ ■ —rr 4b,oxenH.li 8 • p jCL £00 Mo iiOOKil." Chemins ae fer construits oi/ en achèvement. Cranaes vo/ex fluviales de pénétration Prolongements projetéf i —Cours deau .Front/eres de rninnies'i -++—Chutes oo rapides stte carte permettra â nos lecteurs de suivre de façon plus intéressante l'exposé fait mercredi à la ! Chambre, par M. le ministre Kenkin, de l'importante question des chemins de fer au Congo j Les Réflexions 1 M. GrâïHm • Les églises de France Le dernier volume de Barres s'étale aua vitrines des libraires. La Grande^ Pitié dci Églises de France! Quel titre! Et combiet malheure usement vra i ! Rien de rd^s jrappant que -la différenct entre les églises de nOf> villages et celles de, villages français. Dans la plus petite bour gade belge, Véglise a l'air d'un lieu habité, soigné et entretenu. Ce n'est pas toujours un monument artistique et même à ce poim de vue, durant le xixe siècle, le pieux zelt des fidèles a parfois manqué de discernement. Je sais tel et tel villages où plutôt que. de réparer le vieux bâtiment ror.ian va cillant et d'aspect archaïque et modeste, pasteur et paroissiens ont préféré le jeter à terre et le remplacer par quelque monument dans le style gothique avec des ogives et det rosaces, des pierres de taille sculptées, tout un ■mobilier de chêne fouillé et doré. Assurément, ces cathédrales au petit pied font l'éloge, et de la piété des fidèles, et de la munificence de leurs 'édilités. Je ne puis . in:empêcher, pourtant, quand je les vois, de • regretter les antiques chapelles où tant de. ' générations avaient prié, autour desquelles i elles dormaient leur éternel sommeil. ( En France, elles sont demeurées debout, j les vieilles églises, non par piété ancestrale, , hélas! mais parce que les populations se déshabituaient d'y prier, en venaient à n'y pénétrer que pour trois ou quatre circonstances solennelles de la vie. Et. ainsi elles ont couvert le vieux sol gaulois du plus curieux et du plus divers réseau — car il en est peu qui n'aient un cachet particulier — de clochers qui soit au monde..Tels quelst leur qb-che qui fuse vers le ciel est le cri de Vâme parmi les maisons basses dont les toits s'inclinent vers la terre. Le clocher à terre, c'est l'âme du village qui se tait. j Or si, sous le régime concordataire, les , églises de la campagne ont été ainsi négligées, vous -pensez ce qu'il en advient depuis la séparation 1 La séparation en a attribué la propriété à la commune qui ne veut pas les entretenir et ne permet ni aux curés, m à la générosité des fidèles de la, suppléer. C'est la condamnation à bref délai d'une partie considérable de ce trésor spirituel et artistique. M. Maurice Barres s'en est ému. Il n'est point croyant; mais, à vivre et à chercher loyalement la vérité, il en est venu à appré cier ce que représentent, pour la valeur mo y ale d'un pays' et de ses habitants, ces clo-1 chers qui se profilent dans le ciel et don nc-ni une unité aux villages. Son livre est le i récit de la campagne qu'il a entreprise,pour j 1rs sauver. i Les épi-odes de cette campagne sont en cure présents â toutes les mémoires. Iiarrès a, pour peindre certains personnages, des couleurs d'une frappante vivacité. Tels de ceux-ci qu'il a stigmatisés — l'épicier de Bornels par exemple ou les accroupis de Vendôme — resteront éternellement inargués dr stigmate qu'il leur a imprimé. Mais l'œuvre malfaisante ne s'en accomplit pas moins. A côté de ces attentats trop odieux ou trop brutaux pour ne pas susciter un mouvement de révolte, combien de. ruines s'accumulent dans l'ombre, soit mauvaise volonté, soit imvuissance de ceux qui devraient les empêcher! Ce qui m'a frappé dans cette campagne, c'est que Barrés a rarement rencontré une contradiction franche et avouée. Il ne combattait r*CLs au nom de l'art, mais en invoquant les besoins spirituels du pays. 7,1 y a vingt ans, vous pensez comme on lui eût répondu au nom de la Science, du Progrès, et autres clichés à majuscules. A quelques impiétés près, il n'en a rien été ces temps-ci. Les hommes les plus décidés à laisser s'accomplir l'œuvre mauvaise, ont paru entrer dans ses sentiments et ne l'ont combattu qu'en feignant de l'aider. Est-ce un signe des temps? Est-6e que confusément ces hommes de haine entrevoient que leur règne est menacé, qu'une aube se lève? Mais quelles ruines celte aube éclairera-t-elle! De quelle grande pitié les cœurs seront-ils serrés à contempler tant de villages découronnés de leurs clochers! Barrés, Barrés^ ne vous lassez pas; Avec ses églises, sauvez l'âme de la France. Graindorge. Hiylliefirg |3©iitsi|ei«g La Chambre française a entendu mardi une locngue déclaration du président du Conseil au sujet de la politique extérieure de la France. Exposé assez terne qui s'est borné principalement à dire que la France a marché d'accord avec la Russie et avec l'Angleterre dans toutes les questions et que son concours est acqtuis à toute politique résolue à: assurer la paix par l'équilibre européen. Cette paix, a-t-il ajouté, nous avons l'espoir qu'elle prévaudra sur les menées des fauteurs de troubles. C'est la seule allusion nue se soit permise? le ministre aux polémiques récentes. En commentant ces déclarations un député de la. gauche radicale, M. Deloncle, appuyé par M. Denis Cochin, a affirmé ta, nécessité de rétablir les relations diplomatiques de la France avec le Saint-Siège.— A la Chambre grecque, le premier ministre s'est expliqué longuement sur les suites diplomatiques du voyage qui l'a conduit dans les grandes capitales européennes. La Triple Entente lui aurait laissé carte blanche pour s'entendre avec l'Autriche et l'Italie. M. Venizelos a dépendu sa politique dans la question épirote. — Les élections espagnoles dont nous avons maintenant le résultat officiel et déûnitif ont marqué le triomphe des alphoiËistes, dont la victoire s'est, ckjfi.rmée partout au détriment des républicains. On commente surtout les résultats de M-adrid, où les républicains ont perdu 20,000 voix, et les résultats de Barcelone, où- les radicaux confessent leur débâcle. On prévoit, dans le monde politique, une détente générale, qui promettrait une. ère de calme et de confiance. — La situation au Brésil est d'une gravité relative. Le gouvernement local de l'Etat de Clara n'ayant- pu tenir tête aux re-belles a réclamé l'intervention du pouvoir c> ni roi. Le mouvement séparatiste n'a rien de politique. Il est né des difficultés de la situation cc.onomiquey provoquées par la crise du marché du caoutchouc. Ces difficultés ont eu des répercussions profondes et se sont déjà traduites par des déconfitures retentissantes Le Budget du Congo à la Chambre '■ ■ ... .. Un important discours de M. le ministre des Colories I La discussion du budget des colonies a dt j buté mercredi à la Chambre par un grand dit i cours de M. le ministre des Colonies. Nous al tirons sur ce document l'atténtion du lecteur I C'est un intéressant exposé de la situation. O: ! y retrouvera, de plus, l'écho du discours pre j noncé, le lor janvier, par le Roi, aux applaudis J sements, on peut le dire, de la nation tout en i tière. | <Le déficit, qui était de 10 millions et dem l'an passé, atteint cette année 21 millions 40' ; mille francs. C'est un fait. Mais il faut voir ci ; regard tout ce qui a été accompli au Congo ' Le Congo n'en reste pas moins pour la Belgi que, en raison de ses immenses ressources, uni j acquisition précieuse.Le ministre a rapporté di j son voyage en Afrique la conviction qu'il fallai mettre^ fin au régime domanial, et il n'a pa: changé d'avis. La réforme a entraîné des dimi nutions de dépenses et des augmentations d« i recettes qui se chiffrent par plus de 33 millions ' N'empêche que, pour les cinq premiers exerci ces écoulés,le boni total provisoire atteint 6 mil , lions 75 mille 780 francs. Si, pour 1913, le défi cit a été, au lieu de 10 millions comme il étai prévu, de plus de 20 millions, la cause en es principalement à la crise du caoutchouc et à l'é lévation du loyer de l'arg-ent. N'importe. L'idée se répand que le Cong< coûte cher, et l'on se demande où nous allons C'est à répondre à cette question que s'ef force le ministre. Voici le texte même de soi discours. LE CONGO A-T-IL COÛTÉ BEAUCOUP D'ARGENT A LA BELCÎQUE? Avont l'annexion, la Belgique a faii à l'Etat Indépendant des avances poui fr. 31,847^376.12. Elle a participé pour quinz( millions a la construction du chemin de le j de Matadi à Léopoldville, mais ce dernier décaissement a constitué un placement truc fcueux et, en cas de rachat. l'Etat beî^e aurr droit au remboursement ae co capital aug monté d'une prime. Par contre, lors de l'annexion, la Belgique a conservé pour 29 millions d'immeubles ae quis à l'aide des ressources du Congo. La balance des sacrifices réels consentis par la Belgiquç. ayant l'annexion, n'est dont pas très importante. Et, depuis l'annexion, qu'est-ce que le Congo a coûté à'la Belgique? Bien. Mais il faut creuser plus avant la questior et se demander aussi ce que le Congo a rap porté à la Belgique? Qu'ou ne perde pas de vue que dans la question coloniale, il y a autre chose à consi dérer que les balances budgétaires. En dehors des raisons morales et civilisatrices, c'est pour les avantages indirects qu'elles procurent ,que les nations les plus avancées désirent posséder des colonies. Or, au point de vue des avantages écono iniques, nous, voyons qu'en cinq ans, la moyenne annuelle des exportations belge. au Congo a été de 25 millions. Elle dépass< 35 millions en 1913. Le total des sommes annuellement gagnées dans la colonie et remises dans la métropole est de plus de 13 millions. Le revenu net moyen des sociétés commerciales congolaises î. été de 16 millions de francs. La métropole qui a retiré et retire de se rieux avantages économiques de la colonie se montre peu généreuse à son égard. Du chef du droit de timbre et de la patente des sociétés congolaises ou des société? belges opérant au Congo.. l'Etat belge a perçu depuis 1909 une moyenne annuelle de 359,559 francs. Et la colonie qui supporte tous les frais d'administration, qui construit les routes el les chemins de ^er, et assure 'la sécurité de ces mêmes sociétés, n'a touché annuellement qu'une moyenne de 214,000 francs du chef de patente des sociétés. L'iEtat belge a conservé le bénéfice de la frappe des monnaies divisionnaires d'argent destinées à la-colonie. Les bons du trésor de la colonie ne sont pas escomptés par la Banque nationale, et la Caisse d'épargne qui place des sommes colossales en obligations de sociétés particulières ne peut, en vertu de nos lois, prêter un centime au Congo. Ne voyons-nous pas d! autre part, que lors que la Belgique a jugé devoir offrir, à l occa sion de l'annexion du Congo, un témoignage de reconnaissance au roi Léopold II et à ses successeurs, elle a mis les annuités de ces 50 millions à la charge de la colonie qui en supporte seule le service. Ne savons .îous pas aujourd'hui avec une certitude absolue, qu'il existe en Belgique des monuments appartenant à l'Etat et qui ont été payés à 1 aide de revenus ou de la dette du Congo, et parmi eux le Musée de Tervueren dont les frais d'administratio»i même sont encore à la charge de la colonie. De telle sorte gue, loin d'avoir coûté de l'argent à la Belgique, le Congo lui a large ment rapporté et lui rapporte encore, et qu'une grande partie de la dette coloniale antérieure à la reprise, dont le Congo supporte le service correspond à des dépenses faites en Belgique et pour la Belgique. Il n'est pas étonnant que, surchargé de cette sorte, le budget du Congo ne soit pas très brillant. L'EQUILIBRE BUDGETAIRE DE LA COLONIE. — LA DÉCENTRALISATION SERA BIENTOT UN FAIT ACCOMPLI. J'aborde ici une deuxième question, celle de la situation réelle de la colonie et je vais successivement traiter de l'équilibre budgétaire et de l'avenir économique du Congo. Il faut tendre à l'équilibre budgétaire, cet équilibre ne serait pas impossible à réalisée si l'on procède à une sérieuse revision des augmentations de dépenses avec la volonté bien arrêtée d'y mettre un frein solide, si l'on étudie les sources de recettes possibles et les moyens d'en assurer le rendement, si enfin on procède à la revision des bases budgétaires actuelles qui exagèrent les charges que la colonie doit supporter et aussi les charges de d'ordinaire. Jusqu'ici les dépenses réalisées sont de-[meurées au dessous des dépenses prévues. Aux can^ç n<4rà sisnaïéfv? qui expliquent - la crise budgétaire s'en ajoutent d'autre», - heureusement amendables. La modification de la forme politique da • gouvernement de la colonie et la transfor-] mation de son régime administratif, le tra-" vail d'organisation intensif auquel nous nou» . livrons depuis cinq ans ont entraîné quantité de dépenses accidentelles importante# i qpi ont toutes figuré à l'ordinaire. ) On dit que le remède aux difficultés admi-) nistratives actuelles est dans la décentralisation, dans les pouvoirs plus grands don-< ; nés au gouverneur général. J'en tombe d'ac-! cord car j'ai toujours pensé que l_e régim# imposé à la colonie était beaucoup trop een- • tralisatcur. Mais le remède devait veuir à . son heure et ne pas être administré à contre ; temps sous peine de tuer le malade. Les défauts do l'appareil administratif se - sont révélés à l'usa.ge. Il faudra amener les agents à se consacrer ; tout entiers à la colonie, à faire toute leur : carrière en Afrique. A une carrière plus longue correspondra naturellement une pension plus forte qui assurera à l'agent de suffisan-, tes garanties pour l'époque de sa retraite. Nous nous acheminerons dans cette voie en . supprimant les congés biennaux et en rcta-i bjissant progressivement la période de ser-. vice de trois ans. Le régime du personnel noir sera complètement modifié au cours de 1914 et les mesures déjà annoncées l'an dernier seront rigoureusement appliquées. Les hommes de la force publique seront utilisés dans une certaine mesure pour les : travaux d'utilité publique, routes, camps, débroussements, etc. ' Ces quelques exemples montrent que lorsque je parle d'économies possibles, je fais . allusion à des mesures précises,déj-à étudiées et dont l'expérience aujourd'hui acquise fa-i cilitera la solution. Nous devons donner à notre colonie une grande autonomie administrative. Le rôle de la métropole doit se borner au contrôle et à la haute direction politique, financière, économique. Ces mesures entraîneront logiquement la réorganisation du ministère des colonies.Les différents services, quand la réorganisation sera achevée, ne seront plus que les conseillers du ministre dans son rôle de gestion supérieure. Les dépenses de la colonie sont encore singulièrement augmentées et son développement entravé par la cherté des transports; je veux parler des transports maritimes et des transports par rail vers Léo et vers le Mayumbc. Le gouvernement s'efforcera de faire amener ces tarifs à un taux normal. Les réformes de 1909 ont supprimé beaucoup d'anciennes recettes. Je proposai de réaliser la réforme en trois étapes. 11 n'est plus douteux que ces délais étaient trop courts. Aux ressources anciennes, il fallait en substituer de nouvelles. Les nouvelles sources de revenus escomptées au programme de 1909 étaient : les impôts, les douanes et le produit des mines. Il est bien certai\i qu'elles sont loin d'avoir atteint leur rendement normal et que par conséquent, la progression des recettes doit se produire-moyennant que les mesures voulues soient prises. Nous avons essayé de prendre les mesures d'organisation nécessaires au rendement de ces sources de revenus et, bien que le travail soit loin d'être achevé complètement, il a déjà donné de notables résultats. En 1908, le Kalanga était encore à tous les points de vue dans la période embrvon-naire. Aujourd'hui Elisabethville est créée. L'occupation belge est assurée.De nouveaux centres de production sont créés et l'on peut envisager l'avenir avec confiance. Le, régime des douanes était mal organisé au Congo. Pour améliorer la situation et. réorganiser les services, j'ai fait appel à des fonctionnaires de douanes belges dont le concours a été iWcieux. Le seul bureau de Matadi a donné, l'an dernier, une augmentation de deux millions de francs de recettes. Je tiens à rendre hommage à la commission de réorganisation des douanes que M. 1 directeur général honoraire Kebers a présidée avec une compétence et un dévouement remarquables. / :-• Malgré la crise de 1913, l'impôt indigène donnera en 1913 une recette supérieure à 8 millions de francs, chiffres qui sont loin d'at-teinc-.re la capacité fiscale ae la population. Le décret sur l'impôt devra être revisé au point de vue des moyens de contrainte, de contrôle et du taux. Ces diverses questions sont à l'étude. L'AVENIR ECONOMIQUE DU CONGO Mais le commerce lui-même n'est-il pas irrémédiablement compromis par la crise du caoutchouc 1 Cette crise qui a entraîné pour le budget une crise immédiate et sensible durera-t-elle toujours? Bien n'autorise à le croire car plusieurs des causes qui ont provoqué la crise sont appelées à disparaître. # # Si la crise dure, elle nous imposerait une période pénible ; mais ce serait une erreur de croire que le caoutchouc est la seule richesse qui puisse rendre au Congo et comme l'unique pivot de son activité économique. Le gouvernement a toujours pensé que les ressources latentes de la Colonie sont pres-qu'indéfinies et que le problème était de trouver le moyen de les mettre en valeur. De 1903 à 1912 la quantité do caoutchouc exporté a diminué de 23.5 p. c. et cependant les^iexportations se sont accrues de 30 p. c. efHes importations ont doublé. L'exportation du copal a augmenté de 13 p. c. L'industrie minière s'est organisée. Les alluvions du Kasaï donnent 2,000 kfirats par mois. Diverses industries et cultures se préparent. # Â Les espérances de l'avenir plus lointain résident dans le progrès agricole. Il faut faire du Congo un vaste pays agricole occupe par une population rurale prospère.

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