Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 14 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g73860q/
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LE XXe SIECLE RÉDACTION & administration fgter me it la Bourse — IE HAVRE Téléphone : Le Havre n* 1 ï. 05 Siïeeieu? : FERHAN8 BEIJIIAT , _ * foules les communications concernant la rédaction doivent être adressées s8ur,rue de la Bourse ^Le Havre. —. î V: LONOON OFFICE: g1 j Panton Street (Broadmead House) ABONNEMENTS Franos 2 fr. 50 par mois. » 7 fp. 50 par trlmeatro Hors Francs.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmsstre Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. » .... 7sh. 6 d. par trimestre \ PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés r( et communications personnelles ; B Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d, CJ J c:,ni ssii havre MENTEZ, MENTEZ.. La pressa allemande recommence à faire Circuler, à charge des populations belges, des histoires de francs-tireurs. Une bro-chure berlinoise ne craint pas d'invoquer, si nous en croyons la « Gazette de Cologne», le témoignage de plusieurs journaux belges. Non pas des malheureuses feuilles nui ont accepté, à Bruxelles, à Anvers, à Gand et à Namur, le collier de la censure allemande. C'est dans des articles publiés par les journaux belges avant l'occupation de Bruxelles que le brochurier de Berlin prétend trouver des arguments. Il a lu, assure-t-il, dans plusieurs de ces journaux, le récit de « combats livrés aux soldats allemands par les populations de la région de Liège ». Dès lors, plus de doute possible Les hordes qui ont mis à sac Andenne, Dinant, Aerschot, sans compter d'innombra; bles villages et hameaux : les bandits qui ont fiait faucher par leurs mitrailleuses, à Dînant des centaines da malheureux sans défense étaient dans la cas de légitime défense...Nous avons déjà eu l'occasion de répandre aux avocats de ces assassins que si quelques journaux belges ont reproduit inconsidérément. au début de la guerre, le récit imaginaire, envoyé à un journal hollandais par un reporter inventif, d'un terrible combat prétendument livré, dans les rues de Herstal, par la population aux soldats prussiens, la plupart de ces journaux ont, un jour ou deux après, rétabli la vé rité. Il n'y a eu à I-Ierstal ni combat de rut ni escarmouche' d'aucune sorte. Herstai — phénomène presque unique dans cette malheureuse région de Liège — n'a presque pas souffert du passage des Barbares. Ce sont là des arguments pé-remptoires poui tout homme de bonne foi. Mais nous ne nous faisons, faut-il le dire, aucune illusion. Jusqu'à ce que les Alliés victorieux aient rendu leurs mensonges inutiles, jusqu'au jour où la presse allemande, si arrogante à présent, se prosternera devant les vainqueurs, toutes les feuilles d'Outre-Rhin continueront de prétendre que la preuve de la guerre des francs-tireurs a été faite par ra presse belge elle-même... Les démentis que lui ont infligés les événements et les rétractations que leur gouvernement a dû leur imposer, crainte de décourager, par des mensonges trop évidents. leurs alliés et amis des pays neutres, n'ont pas diminué leur audace. Guillaume ÎI lui-même, on s'en souvient, avait accu m les femmes belles de crever les yeux aux blessés. Une commission allemande a dû avouer, après une longue et minutieuse enquête, qu'aucun blessé allemand n'avaii subi ce traitement barbare, inventé pai l'imagination do ce délirant et furieux Ro mantique. Lo gouvernement allemand avail fait publier dans les cinq parties du monde que le clergé belge avait prêché la guerre de partisans. Il a dû s'excuser de ce mensonge à la face du monde, dans ce document envoyé à toutes ses légations dont con» avons reproduit les meû culpd embarrassés.Sur le fait même des francs-tireurs et de leur guerre organisée, une légion de témoins a donné aux pamphlétaires allemands les démentis les plus formels et les plus définitifs. Aucun de ces messieurs d'Outro-Rhin ne s'est aventuré; que nous sachions, à discuter lours témoignages. Aucun ne s'est risqué à répondre un seul mol à l'admirable protestation cie Mgr de Namur, qui a vengé du même coup ses prêtres et tout son peuple : — Il n'y a pas eu de guerre de francs-tireurs dans mon diocèse, a affirmé Le courageux prélat ; j'en donne ma parole d'ôvêque... C'est à cela qu'il faudrait eiu'on réponde Outre-Rhin... LES FAITS DU JOUR De toutes les nouvelles de Rome, il résulte que !c gouvernemént italien reste ferme dam sa décision d intervention; il en résulte auss que M. Giolilti, loin de s'y rallier, a lente contre le cabinet Salmdra un dernier as s au i 'd'ailleurs vain. t,e i .ci'imer Tagebiatt constate que la tâche de ceux qui essaient d'empêcher la catastro plie est maintenait surhumaine et qu'il n't. a plus d'espvlr que dans les ressources de M. Giolilti. Mercredi, M. de Giers, te nouvel ambassa àeur le, Russie, a fié reçu par M. Sonino ai ministère des affaires étrangères; le prince ele Bûlow y a trouvé porte île bois. Les Ro-n,ains y voient un présage... MIVSVVW I.e correspondant du Times à Sofia dit apprendre d'une source sûre de Bucarest- que l'intervention de la Roumanie aux côlés de l.i Triple Vntente peut être escomptée avec confiance, et que l'accord entre l'Italie el lot puissances de ta Triple Entente aboutira ( vue action combinée de la Roumanie el de k Bulgarie. Toute appréhension au sujet de l'attitude de la Bulgarie a virtuellement dis paru, dit ce correspondent. fWVWtAA M. Venizôlos vient de faire au correspon dunt du DUily Tetegraph la déclaration sui vaute : « J'espère le triomphe du parti libéral, mais [e déclinerai toute offre de formel un nouveau cabinet avant la fin de la guerre mes vues, quant à la guerre, ne sont pan. changées. Jl est ridicule de douter du Iriom •plie final des alliés n vv Dans les milieux politiques suédois, on si préoccupe vivement d'un bruit selon leque l'Allemagne aurait annoncé son intention dt soumettre toute la nwngation de la mer di la Balticiue à un u contiiile » des plus minu lieux. On se rend compte en Suéde que et « contrôle; » :— un navire allemand n'a-t-il pa: ces jours derniers tiré sur un bateau suédoi: dans les eaux territoriales suélloises? — équi vaudrait à la suppression complète du trans port maritime ciOre tes ports de la Baltique el la mer du Nord. — Le célébra histerio» .allemand Kar Lamprocht professeur à l'Université de Leip ■/.ig, est mort à l'Age <to soixante ans. — Une avaioacha » entraîné douze ou vriem aux k-,-iv*«uï do la route d'Anale ai Grand SaiiiUSsnaai'd. iteux cadavres on été retrouvée. Da BBBRta et catégorique témoignage sur 193 mailles de Dînant Le (i XX" Siècle » a publié jadis l'émouvante relation envoyée au journal la ci Na-cion », de Bueiïos-Ayres, par M. Payro, sujet argentin qui a fait une longue et minutieuse enquête sur les massacres de Dinant, où 800 civils environ furent tués, parmi lesquels M. Himmer, consul de la République Argentine dans cette ville. La <c Gazette de Cologne » osa contester ce récit." Elle s'est attiré une réponse aussi vigoureuse que précise. M. Payro, qui était encore à Bruxelles au mois de lévrier 1915, a adressé à la « Naeion », dans le courant de ce mois, un article rempli de nouvelles précisions. Cet article a paru dans la « Nacion » du 11 mars 1915 sous le titre : la Pastorale de Mgr Mercier. Voici la traduction du passage principal : ci La « Koelnische Zeitung » prétend que ma relation des atrocités commises à Dinant est mensongère et diffamatoire.Quelques Allemands résidant à Buenos-Ayres m'ont écrit dans le même sens. Ainsi qu'on pourra s'en convaincre en lisant la lettre pastorale de Mgr Mercier, je suis en bonne compagnie...Loin de mentir ou d'exagérer,j'ai eu grand soin de ne rien affirmer, qui ne fût appuyé sur des preuves irrécusables. Ainsi par exemple, on doute ou l'on fait semblant de douter de ce que M. Himmer, notre infortuné vice-consul, ait invoqué sa qualité officielle au moment d'être fusillé, comme si cela n'eut nas été un mouvement instinctif inévitable. Même en état d'agonie, il serait parvenu à le faire inconsciemment, et si les témoins faisaient défaut —■ témoins qui ne manquent certes pas pour affirmer qu'il, le fit, — on pourrait avoir, bien plus qu'une grande présomption, une certitude. Je continue à affirmer avec insistance que tout ce que j'ai écrit a été dûment et sévèrement contrôlé. Si d'autres atrocités n'ont ' été révélées jusqu'à présent, c'est pour deux raisons : la première est que l'immense majorité des témoins oculaires ont été fusillés; la seconele — et je suis autorisé par qui de droit, à l'affirmer — c'est que les habitants de Dinant et d'autres localités qui ont été le théâtre de scènes analogues de barbarie sont menacés de la peine de mort, s'ils révèlent ce qui s'est passé dans leurs villes et villages. Malgré cela, il existe un rapport m mu-lieux, couvert de signatures, fait dans chaque région, par les personnes les plus respectables. Un exemplaire dudit rapport est déposé en lieu sûr et sera livré à la publicité quand les centaines de personnes qui l'ont signé seront à l'abri des persécutions et peut-être de la mort. Un autre exemplaire se trouve à l'heure actuelle entre les mains du Pape Benoit XV. La vérité est, une foië de plus, en marche, et elle ne s'arrêtera pas, tout est une question de temps. J'ajouterai pour terminer, nue le nombre de cadavres de Dinantais fusillés, identifiés jusqu'à présent s'élève à 593, et que les exhumations continuent, augmentant encore ces effroyables listes sanglantes. Sur celle que je possède, il ne figure pas moins de 46 femmes jeunes et vieilles, deux prêtres, trois vieillards de plus de 70 ans, quinze adolescents de 15 ans ou moins, et dix enfants, -dont le plus jeune à trois semaines et le plus âgé '5 ans. Et le tableau n'est pas complet I... (s.) Roberto J. PAYRO. DEFENSE AUX DINANTAIS DE GARDER LA LISTE DE LEURS MARTYRS Les liste® d'exfcumations .auxquelles M. Payro .fait aiftu&ion, ont càtroiilé parmi les habitants survivants de Diniant. Comme elles constituaient des preuves matérielles d'es cri-mies commis, iie® autorités aUliônianxies ont ] pris des. rr/e sures pour les supprimer : elles 1 oint ordonné, sous des -peines- sévères, à tous tes détenteurs ,de les leur remettre sans délai. Les -affiches, -portant cet -ordre à la connaissance -die la .population', ipClac-ardé.es..à. Dînant, oint cité photographiées' ; le fac-similé, preuve matérielle irrécusable, en a été re-irroduiit danis "un- ailbum spécial de la revue The Ficld (Februiary 13, 1915,XXXII ; German atroçities on record ïvith authentic illustra-tions.)Le texte dte cette affiche est reproduit ci-dessous : VILLE DE DINANT Il est rappelé aux intéressés détenteurs .des listes d'exhumés (série A), que celles-ci doivent rentrer sans aucun délai à l'Hôtel de ville. Des -mesures rigoureuses pourraient être prises contre ceux qui n'obtempéreraient pas à cet ordre formel de i'« autorité allemande ». A Dinant, le 20 octobre 1914. ; Le bourgmestre //. Fr. Bribosia. Imprimerie administrative E. Janus, Dinant. Une liste ie militaires bips prisonniers en âllemagne Le. XX0 Siècle vient de publier une première liste officielle de militaires belges tombés aux mains de l'ennemi (16 pages). Elle comporte plus de 9,000 noms de militaires, classés par grade et par ordre alphabétique et est mise en vente clans les bureaux du journal ainsi que chez tous nos vendeurs et dépositaires au prix de 0 fr. 25 l'exemplaire (0 fr. 20 seulement pour nos soldats au front). Moyennant l'envoi préalable d'une somme de 0 fr. 30 par exemplaire, l'Administration du journal se charge également de l'expédi-j lion de cette liste par la poste. — M Panas, ancien ministre de Grèce à i Constantinople, remplacera à Petrograd M. . Dragoumis, qui quitte son poste pour se consacrer'à la politique. Due excellente mesure à Gouvernent français Le gouvernement de la République vient de décider que l'allocation quotidienne de 1 fr. 25 accordée aux réfugiés belges depuis le commencement de la guerre ne sera plus payée désormais aux célibat-aires âgés de 25 à 30 ans. Voilà une excellente mesure, à laquelle applaudiront tous les bons patriotes. On ne saurait trop louer le gouvernement français de collaborer avec autant (l'intelligence et d'esprit pratique au recrutement de l'armée belge. Il est vrai que le nombre des Belges âgés de 25 à 30 ans qui préféraient les charmes de l'hospitalité française à leur devoir patriotique est aujourd'hui bien minime. Il va diminuer encore. II tomberait certainement aux environs de zéro si certaines administrations publiques n'ouvrirent de temps en temps leurs portes et leurs bras aux derniers survivants de ce bataillon qui n'a rien d'héroïque... NOTRE NOBYEL UNIFORME Rencontré, l'autre matin, dans les rues du Hétvre, un brillant officier belge (jui, devançant un peu, — comme quelques-uns de ses camarades du front, — l'adoption de notre nouvel uniforme, était vêtu de kaki de la tête aux pieds et était équipé à la mode élégante des officiers britanniques. Il ne se distinguait de ceux-ci, — et si peu, — que par le képi belge et par le col droit aux étoiles d'or. Il avait belle allure et sa tenue •était vraiment celle qui convient à la dure campagne actuelle. Une critique •cependant, et nous serions heureux qu'on voulût y attacher quelque prix. Avec une telle tenue, notre armée se confondra tout à fait avec l'armée britannique. Or cela ne doit être. Chaque armée doit avoir une individualité propre et le signe extérieur de cette individualité doit être l'uniforme. Les confusions de ce genre sur le champ de bataille sont, d'ailleurs, pleines d'inconvénients et non parfois même sans périls. On dira bien que le kaki belge est brun-verdâtre tandis que le kaki anglais tire sur le beige. Cette distinction est bien subtile, d'autant qu'en fabrication il y a gros à parier que le kaki, qui est dans le commerce sera plus souvent livré <ju© le lcaki belgo. Dès lors, que faire ?... Adopter une coif- , fure vraiment caractéristique parait le1 moyen tout indiqué, sans compter que rajustement, l'aspect et l'équipement du nouvel uniforme peuvent être singularisés. La meilleure coiffure de guerre est sans contredit le casque, genre colonial. Pourquoi, alors qu'en temps de paix, tant et de si laborieuses expériences préliminaires ont été faites, ne pas l'adopter ? D'autant que les fabriques, qui sont nos fournisseurs, ont la spécialité de ce genre de coiffures. # En tout cas et quoi qu'il en soit, ayons un uniforme belge caractéristique. le Canada et la Belgique LES CONTRIBUTIONS GENEREUSES DE LA PROVINCE DE QUEBEC Le Canada paie de son sang et de ses deniers dans la lutte contre la barbarie allemande. Ce pays n'a pas voulu se contenter de l'envoi de troupes pour grossir les armées de la Grande-Bretagne. Il a tenu également à donner à la Belgique et à la France des témoignages de profonde sympathie, en leur envoyant des secours en argent et en nature. Parmi les provinces canadiennes qui ont le plus largement tendu la main aux populations belge et française, il convient de placer le Québec au premier rang. Cette province avait institué dès l'été dernier un commissariat permanent à Bruxelles, dans le but de resserrer les liens entre nos deux pays. Sir Lomer Gouin, premier ministre de Québec, a manifesté toute sa confiance dans le triomphe prochain de la Belgique et des Alliés en faisant confirmer par une loi, à la session parlementaire de février dernier, l'établissement de ce commissariat.Son titulaire est M. Godfroy Langlois, ancien député et ancien journaliste : il est temporairement réfugié à Paris. Les Belges devront se souvenir de Sir Lomer Gouin, car c'est à son initiative que l'on doit les sommes importantes versées par le gouvernement d'Ottawa et par les gouvernements des diverses provinces canadiennes à l'Œuvre de Secours pour les victimes de la guerre en Belgique. Le gouvernement de la province de Québec a donné 125,000 francs à cette oeuvre. La part de la province de Québec dans les cargaisons de secours expédiés en Belgique par le « Trenelos », le « Trémorch », le « Do-ric » ot le « Calcutta » se chiffre par 258 wagons ele denrées alimentaires et d'articles divers, soit le tiers des cargaisons fournies par neuf provinces. A 1a. date du 5 février, suivant un rapport officiel, la valeur des contributions en argent et en nature faites par la population canadienne s'élevait à la somme de 8,700,000 francs et ce chiffre a sensiblement grossi depuis. Le gouvernement de la province de Québec a envoyé à -la Grande-Bretagne quatre millions de livres de fromage — représentant une valeur de trois millions de francs — dont une certaine partie a aidé au ravitaillement des réfugiés belges en Angleterre- Le gouvernement de la province de Québec a donné 200,000 francs au Comité de Secours national en France dont la tâche est de soulager les populations civiles miséreuses.Le gouvernement de la province de Québec a donné 25,000 francs à l'Hôpital des paroisses canadiennes françaises à Paris. La population de la province de Québec a envoyé au Comité. France-Amérique à Paris 2,800 caisses de vêtements, sous-vêtements, couvertures,- fourrures, lainages, chaussures, etc., pour être distribués aux blessés et aux réfugiés. Cette généreuse participation du Québec aux œuvres de secours de guerre témoigne d'un admirable esprit de solidarité et mérite assurément la reconnaissance des Belges si sensibles aux témoignages de véritable fraternité que leur ont prodigués les Canadiens. L'Italie et la prit | Les derniers assauts des neutralistes 0— Il se confirme que le gouvernement italien diffère ses déclarations publiques jusqu'à la réunion du parlement convoqué pour le 20 mai. L'hostilité de M. Giolilti parait au contraire irréductible et sa manifeste fiévreusement par des manœuvres désespérées contre MM. Salandra et Sonnino irrévocablement décidés à l'intervention. Il ne semble pas que cet assaut suprême des neutralistes ait encore «jjiance de succès, s'il faut en ju-1 ger par le langage de journaux ordinaire- j ment avertis des desseins des gouverne- -ments italien et français. A Rome l'officieux j u Giornale d'Ilalia » déclare tout net que « le gouvernement tient solidement le gouvernail, et ne se laissera pas intimider par les menées d'un homme d'une grande influence, mais sans responsabilité. » Il accuse même M. Giolitti d'avoir causé à son pays par ses dernières intrigues deux maux incalculables ; l'affaiblissement de l'action diplomatique du gouvernement national envers l'étranger et le doute dans l'âme des citoyens qui s'apprêtaient à faire courageusement leur devoir. Le parlement jugera entre lui et le gouvernement dit dans" son numéro de mercredi le « Giornale d'Italia », qui conclut par ces paroles énergiques : u L'Italie veut sortir avec honneur et avantage de la crise épouvantable qui s'est abattue sur l'Europe. Elle ira à son but à n'importe quel prix.Le cœur des pilotes, à l'heure du péril, ne doit pas trembler et il ne tremblera pas. » A Paris, le « Petit Parisien » n'est pas moins catégorique et il est permis de lire beaucoup de choses dans ces lignes où la censure a laissé souligner un passage important. . ii Ce ejui nous importe, c'est que M. Giohtti — sauf événement prodigieux — n'a aucune chance de réussir. Le gouvernement italien a trop bien pris, et depuis trop de jours, ses dispositions diplomatu/ues el militaires pouir qu'une pareille tentative iiin extremis» donne la victoire aux neutralistes, ou plus exactement aux germanophiles honteux. M. Giolitti, dit-on, a derrière lui cinquante députés, moins du dixième de la Chambre. Il a contre lui le gouvernement, l'immense majorité de l'assemblée, et l'opinion publique, dont les journaux expriment le jugement sévère. Cette suprême intrigue ne peut aboutir au'à précipiter l'événement et qu'à c i .-V r, contre !■:■ ■ deux empires du Cen-i tre, la fière nation italienne. Cette ingérence dans sa politique intérieure, que M. de Bu-low a audacieusement élaborée, apparaîtra au peuple de la Péninsule comme le plus insolent des outrages. Attendons la riposte avec confiance. » Même note confiante dans 1e « Temps » où M. J. Carrère affirme, fait ignoré jusqu'ici, qu'après la bataille de Charleroi, il y a eu une menace formelle d'invasion de l'Italie dfl la part des armées allemande et autrichienne. « L'Allemagne et l'Autriche, écrit M. Carrère, s'apprêtaient à envahir l'Italie par le nord et à s'emparer de Milan. L'Allemagne, qui se croyait maltresse de Paris, voulait aussi attaquer la France de flanc et s'emparer de Lyon. » —-o— LE KA5SER ET L'AP^BASSADEUP. D'ITALIE A BERLIN Bâle, 12 mai. — On mande de Berlin à t'agence Fournier que sur la demande du loaiser, M. Bolattt, ambassadeur d'Italie, s'était rendu au palais impérial pour conférer avec l'empereur. Au cours de l'entrevue, le kaiser employa, paralt-il, des expressions peu usitées d'ordinaire dans les conversations diplomatiques, et pour bien marquer son méoontîn-tement de l'orientation politique prise par 1'lt.alie, il congédia l'ambassadeur :ans lui serrer la main. Un ipeu plus tard, le kaiser ayant ^aru regretter son attitude, fit prier M. Bolatli cie revenir au palais, mais ce dernier fit. savoir qu'il était indisposé. Les cercles diplomatiques commentent vivement cet incident, qui montre sous leur véritable jour les rapports italo-allemands. LES DERNIERES CONCESSIONS DE L'AUTRICHE Milan, 12 mai (viâ Genève). — On apprend die bonne source que les eiernières concessions de l'Autriche sont les suivantes : Cession du Trentin jusqu'à Bozen; Cession de Gorice avec Gr-adisca et Mon-faleone;Cession des îles Lissa, Lesiina et Curzola; Désintéressement de l'Autriche en Albanie;Autonomie de Trieste; Ecoles italiennes en Dalmatie; université italienne à Trieste; Garanties que l'élément italien en Istrie et en Dalmatiie sera respecté. LES PRECAUTIONS MILITAIRES Londres, 12 mai. — On mande de Lugano au Daily Chronicle que des personnes venant d'Italie disent que la prépantion militaire a atteint la phase finale. Dans chaque grande ville, on voit les-hommes qui affluent d;ans les casernes, répondant à l'appel suus les drapeaux. Les réquisitions se font sur. une vaste échelle. On voit de longue-s i'gnes de chevaux qui attendent l'inspection. On réquisitionne aussi les,motocyclettes, les autocamions.Le trafic des marchandises dans es provinces septentrionales est suspendu. Les trains qui marchent encore sont bondés de familles à rJestin&tion de l'Italie centrale et méridionale. Les réfugiés de Trieste et de Fiume et les voyageurs venant d'Autriche signalent (pie de grandes quantités de tranchées sont construites par les-Autrichiens dans la région de Goriza. Des déSaohements -de troupes hongroises, bosniennes et croates arrivent journellement. De nombreux trains remplis de soldats bavarois sont airrilvés dans le Trentin. Deux cents trains de troupes seraient prêts à quitter Munich. CONSEIL DES MINISTRES Rome. — Le conseil des ministres s'est réuni de dix heures à midi et demi. Tour? les ministres étaient présents. Le communiqué publié après le conseil dit- qu'on n'y a traité que des questions de caractère Or.li raire. Le « Gioraal-e d'Italia ». dit que l'opinion ta plus répandue ce soir est que le gouvernement a décidé de se présenter devant la Chambre et de soumettre la situation à son jugement. min • USURE Cesamimiquè efSsisl français Paris, 13 mai, 14 h. 40. Nous avons remporté au NORD D'ARRAS de toriiltots smecès -dans lia soi-rée de mercredi et d'îiious la nuit de mertrodi à jeudi. A NOTKE-DAME-DiE-LORET'IlE, maîtres du fonUr» et de la chapelle, nous avons smibi dans um vas-te quiadffitotère de tranchées e-t ouvrages, qiui est au SUD' DE LA CHAPELLE, unie tirés viofante exxnitiienattaquie. Une lutte aclwirméa, qui a duré toute la niuit, s'est angagée dansi ce qnjadrifatère. Au matin,nous en somlmes restés toteleimieniti maîtres, ayant infligé à l'emnemi des pertes extrêmement élevées.. Dans la niuilt égolemenit, nous avons pris d'assaut la tota'&té -diu> village de Carency et le bois aiu [nord (côte 125). La garnison gui tenait to village et le bcàs comprenait un bataillon diu 109" régiment d'infanterie, un baita-iilon d,ui 156", un bataillon de chasseurs bavarois et six compagnies de piiomniers à trois carats hommes ohacranie. Ces troupes avaient fait de OARiENCY ET DU BOIS (côte 125) un. rédiuit formidable. Bien que très diminuées par leurs pertes des jours précédents, en morts, blessés et prisonniers, elles ont opposé toute la nuit à notre attaque dans le dédale de blockhaus et de boyaux, une résistance désespérée. Cette résistance a été brisée. A l'aube, nous étions complètement maîtres des positions.Nos troupes ont tué à la baïonnette des centaines d'Allemands, fait 1,050 prisonniers, dont une trentaine d'officiers, parmi lesquels un colonel et le commandant d'un bataillon de chasseurs. A la SORTIE SUD DE SOUCHEZ, nos positions ont été violemment attaquées par l'ennemi; nous en sommes restés maîtres. A NEUVILLE, nos attaques sur le village et au nord, ont sensiblement progressé. AU NORD, gagnant quelcpi-es centaines de mètres, nous nous sommes emparés des chemins dits « des Carrières », qui va de NEUVILLE à GIVENCHY. Dans le village même, nous n'occupions hier matin que la partie sud, l'ennemi tenant encore le centre et le nord. Notre atta.qu^. à la fin do l'après-midi, a enlevé, maison par maison, tout 1© contro d-o la. localité.Les Allemands sont rejetés dans l'extrémité nord que nous débordons. Nos troupes ont été admirables d'ardeur et de ténacité. A BOIS-LE-PRETRE, nous avons conquis hier urne oouveille ligne -die tranchées allemandes.Cas ite isr il Js Etats-Unis Washington, 13 mai. — La note américaine dlefmianiidie foiremel&emfanifc. à l'AHemiaspe un compte rigoureux des pertes d'existences américaines à bord du Lxisitania. La note annonce nettement que les Etats-Unis sont prêt® à faine face à toutes les éventualités pouvant surgir à la sui'te die la non-observation de la requête américaine. SUCCÈS DES ALLIES DANS LES DETROITS Athènes, 13 mai. — La flotte alliée, rentrant dsms lies Détroits, a. bombardé dans la niuilt d'hier, les forts dte Kilid-Bahr, de Sul-l'anieh et de Nagar,a. Le boan-bardiemierat se poursuit. Les Alliés progressent, malgré les renforts reçus par tes Tuircs. Qeux-a subissent die grandes pertes. Leurs retranchements sont pleins de cadavres.Le cuirassé anglais QVcen-Elisabelh bombarde les/ positions turques. LES MANIFESTATIONS INTERVENTIONNISTES A ROME Rome, 13 mai. — M. Gabriele d'Annunzïo est arrivé à 7 h. 20 du soir. Une foule considérable, dans laçpiieilille on remarquait (le nombreuses associations, l'attendait à la gare. Sur te quai de 1U. gare se tenaient te colonel Pappino Garibaidi' et de nombreux parlementaires. Lorsque le train est entré en gare, la foule s'est précipitée aiu-devant du poète, qui -a pris la .parole au milieu des acclamations; .puis to. foule l'a porté en triomphe jusqu'à son automobile. Le (poète, arrivé à son -hôtel, a été obligé de raiMtre à son balcon-. II -a prononcé un discours enflammé, dont voici la fin : d Bala-yez donc, balayez toutes Ses ordures! Chassez dtae te çloaique toutes les -choses putréfiées t Vive Rome sans honte I Vive la grande et pure Italie ! » La foule est allée ensuite manifester sous les fenêtres dte M. Salandna., dlu ministre des Affaires étrangères et s'est rendtao aussi devant l'amMissade de Russie. »0(P SUS AUX ALLEMANDS -Londres, 13 mai.— Dans la soirée, à South-enidl, une foute de plusieurs milliers de personnes a saccagé lés boutiques allemandes. Les troupes protègent tes propriétés des sujets ennemis. liBliijïEW Succès d© mos troupes —*>— On nous écrit de Belgique : « La bataille fut vive au cours de la nuit du 11 au 12 mai, — de mardi ù mercredi — sur notre front. » Après un bombardement extrêmement violent, l'ennemi, en masses compactes, s'élança à l'assaut de la tête-do-pont que nous avions placée sur l'Yser. Mais il était attendu. Fusils et mitrailleuses coupèrent net son élan et les assaillants furent repoussés, tandis que nos troupes faisaient des prisonniers et retrouvaient plus de 200 cadavres allemands sur le théâtre du combat. » La victoire française sur ie front Carency Neuville (Officiel) Les combats^ qui se sont livrés depuis dimanche -au nord d'Arras, ont valu aux trou-pes françaises un suescès particulièremeni brillant. _ L'ensemble de nos attaques entre Loos et Neuville-Sai-nt-Vaast a fait tomber en nos mains plus de 3,4-00 hommes, une douzaine de canons, une soixantaine de mitrailleuses* plus de 50 officiers, dont un colonel. Parmi ces attaques, celte qui a été menéa sur la partie du front qui s'étend du nord de Carency -au nord de Neuville, a été particulièrement heureuse. Elle a valu au corps d'armée qui -en avait été chargé une citation à l'ardre de l'armée. Jamais récompense nés fût mieux méritée. LE TERRAIN On a souvent purlé de Carency dans lea comptes rendus des derniers mois. De ce village, il ne reste que (lies ruines, mais des ruines très fortement organisées par l'ennemi, qui, poussant une pointe dajis nos lignes, se reliait à son système général de défense par là route de Carency à Souciiez, puissamment -protégée par des tranchées creusées au sudl de cette route. Le front descendait ensuite du nord au sud, dédale inextricable de tranchées, d'où-vrages, d-e boyaux,dont les principaux pointa d'appui étaient constitués, à l'ouest de la route d'Arras à Bétonne, par la village de La Targette. A l'est de La Targette, le village de Neuville était pour les Allemands un second centre de résistance aussi solide que le premier.Enfin, la route de Neuville à Givenchy-en-Gohelle, à l'est de la route de Béthune, à peu près parallèle à elle, formait, sur la crête qui domine la plaine jusqu'à Douai,, un dernier e-t formidable retranchement. LES RESULTATS On peut résumer brièvement les -résultats' de notre victoire de dimanche dans ce secteur en disant que : 1° Nous avons pris d'ass'aut La Tnrgettaj et la, moitié de Neuville ; 2° Nous avons enlevé et dépassé les ouvrages allemands à l'ouest de lia route Arras-Réttiuine, cette rouille alie-mftmie jusqu'aux abords de Souciiez et les trois qu'arts de la route Neuvilie-Givemchy ; 3» Face au nord, nous avons conquis tes ouvrages allemands au sud de la route Sou-chez-Carency, par laq-uelite les Allemand» communiquaient avec ce dernier village et poussé nos tranchées jusqu'à la route même. L'est de Carency a été enlevé d'assaut. En progressant vers le nord, nous l'avons investi de trois côtés, si bien que ses défen-seuins n'ont piu® die communication qu'avec Abtain-Samt-Nazaire, débordé, lui aussi, par notre progression ; 4° Notre gain, dans ces différentes actions, a varié de 2 à 't kilomètres. Nous avons enlevé trois centres, puissants de résistance : La Targette, à l'ouest de Neuville, et t'est de Carency. Le nombre des lignes conquises est suivant les -points, de trois ou de cinq. Dans ce seal secteur, nous avons pris 1,000 prisonniers, une trentaine de mitrailleuses et six canons. LA PRISE DE LA TARGETTE L'attaque sur La Targette, menée par une division voisine du corps d'armée cité à l'ordre de l'armée, a été conduite avec une audace remarquable et un succès complet. L'artillerie avait par son tir démoli une grande partie des défenses accessoires. Un certain nombre de mitrailleuses avaient échappé cependant à la destruction et l'ennemi tenait toujours. Du premier bond, notre infanterie atteignit les lisières, mais elle y fut arrêtée par des feux de flanc. Elle reprit l'attaque aussitôt et, partie de ses tranchées à dix heures, elle tenait à onze heures quinze la totalité de La Tfirgette, ayant fait 350 prisonniers, pris plusieurs pièces de 77 et de très nombreuses mitrailleuses. Tenant La Targette, elle était maîtresse da la croisée des chemins Arras-Béthune et Mont-Sain,I^Eloi-Neuville. Elle s'y organisa rapidement, grâce au zèle héroïque des sapeurs diu génie, et continua sur Neuville. l'attaqs;e de neuville Le village se présentait à elle en forme dé peinte. C'était, suivant l'expression d'un officier, n un vrai paquet de mitrailleuses et de lance-bombes ». L'assaut fut donné cependant et, vers quinze heures, nous -attaquions l'église. De chaque maison crénelée, de chaque cave organisée en tranchée couverte, l'ennemi tirait sur nos hommes. On conquit cependant, maison par maison, la moitié du village et, malgré toutes les contre-attaques, on garda le terrain conquis. Ce fut une lutte épique dans lies décombres et lii fumée. De minute on minute augmentait le nombre de prisonniers. Nous les voyions sortir de teurs trous, sordidles de satëté, hébétés de notre bombardement, ahuris de notre élan, et d'instant en instant, vers l'issue du village, des coloraîes étaient dirigées que nos cavaliers conduisaient vers l'arriéré à la grande joie des populations. LA CONQUETE DES OUVRAGES BLANCS Pendant ce temps, plus au nord, l'attaque, partie de plus loin, faisait un bond en avant plus important encore. Elle ne rencontrait pas sur sa route de villages, m'ais débouchant du bois de Berthon-val, elle avait en face d'elle, d'abord une ruasse de btistions et le tranchées que nos troupes appelaient des- ouvrages blancs, parce que, creusés dans un sol crayeux, ils couronnaient la crête d'un labyrinthe blanchâtre ; ensuite les organisations de la route Arras-Béthune ; enfin les pentes retranchées de la falaise de Vimy, dominant de plus des trente mètres la plaine de Berthonval. L'attaque, comme au sud, se.déclancha Si dix heures. A onze heures trente nos troupes, -ayant paroouru sous le feu plus <le qua* 20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 185 Le numéro : 10 Centimes (5 MJ FRONT) Vendredi 14 Mai 1915

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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