L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1818 0
15 oktober 1916
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s.n. 1916, 15 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222s94x/
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2emo Année N°« 722 _ ^S" cenfsi^ * Dîmahche i5 acffi>i>re" t^n<s L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande ■•■■■ ■ StfWj ■ f • T-X . . . Belge esf notre nom £fe FmmUe. ■ MU ■■ ■! I ■ !■! ■! ■■ I ■ I iM I H I L -2^__ L UtllUII ICitl »U I Vf uvr Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBURGWAIi 234-240, AMSTERDAM. Téléphone; 2797. • - _ ■' • • • ' • -••• ———————n——«a— . • - ——: rrT-r-r—.- *?» '" Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. »• • v. 'C- ' ' _ ( Charles Bernard, Charles HerbieC, Comité de Rédaction: „ , ^ * • ■ , , ( René Chambry, lErrslle painparé. Êiu*&-%e MBVSËl WTG7 S atmiriCm . * .m i \ . ,-^>-1 .„-jw •. &l ■ "■ ' ' ■ljJ_J_lll.fJUII^B|IIMJIIJ^IjM Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du f journal: N.Z. Voopburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOoarmois. Etrasjgei.fi,2.00parmois Annonces: «5 cents ia ligne. Réclames: 30 cents ta lïgne. OMBRES Los déclarations que Venizelos vient d< faire à un journaliste anglais jettent ui jour nouveau sur la conduite du roi Con etantin. D'aucuns se le représentaient"com me le symbole de l'irrésolution, ' quelqu-chcse comme un Triplepatte égaré sur 1< trône, un Triplepatte vu par l'oeil psycho logue de Tristan Bernard mais égaré dam des aventures imaginées par Sacha; Guitry D'autres ne vcyaient en lui qu'un mai-faible dont on dit dans le bourgeois qu'il: sont sous la pantoufle de leur femme. El la reine Sophie, la propre soeur de Guillau me, ne chausse certainement que des bottes [ de hussard de la garde. Enfin les troisième* j ge figuraient un Constantin à la mentalité ! de soudard, en adoration devant le mili-: tarisme allemand et tenant plus à son titr€ da feld-maréchal à la suite de l'armée al-i lemande qu'à sa qualité de roi. Pour lui, '«ntrer en conflit avec l'Allemagne n'est ni | plus ni moins qu'un acte d'indiscipline, ; -une sorte de crime dont un bon soldat' ne [.peut pas chfl-ger sa conscience. Et ^Constantin, oublieux du serment prêté à son peuple, ne se souvient que des obligations •qu'il prétend a.voir vis-à-vis du ,,Kriegs-;herr" Guillaume II, tout comme s'il était roi de Bavière, de Saxe ou de "Wurtem-iberg, et non rci des Hellènes. On peut même se demander si ces obligations ne sont pas réelles. Lors des pourparlers qui précédèrent la signature du traité de Bucarest, deux puissances soutinrent les prétentions de la Grèce sur Kavalla : la France et l'Allemagne. De la part de la [France rien n'était plus naturel. Kavalla devait appartenir à la Grèce au nom de l'antiquité classique, plus encore parce que iThemisticle avait battu les Perses à Sala-mine que parce que Constantin avait vaincu les Bulgares à Kilkish. La France est la seule nation capable de sacrifier les réalités à une idée noble, à cela qu'on nomme plus communément de la littérature, et le soutenir de la "beauté d'Hélène a certainement mieux servi la Grèce auprès des différents cabinets français, qu'ils fussent de la Restauration ou de la République, que l'habileté des hommes d'Etat grecs. Aussi Constantin, qui hait et qui méprise la France républicaine pour les raisons quï lui font aimer et admirer l'Allemagne monarchique, ne lui sut aucun gré pour un concours qu'il était en somme tout naturel qu'elle lui prêtât. Pour l'Allemagne c'est autre chcse. Bien plus encore que le désir •de se venger des Bulgares félons, Constantin voulait se réhabiliter par une victoire aux yeux de ses anciens camarades de l'Académie militaire de Berlin qui, naguère, n'avaient pas ménagé leurs sarcasmes au [vaincu de Larissa. 11 eut sa victoire largement payée avec le sang de ses soldats, et Guillaume II voulut bien convenir combien ; il était fier d'avoir un beau-frère tel que .lui. Il fit attribuer Kavalla à son cher Tino. Car, encore une fois, aux yeux de Tino, •la France n'est pour rien là-dedans. Cependant la France, pour l'amour des Hellènes r- ou d'Hélène —, s'était brouillée définitivement avec les Bulgares et, par dessus le marché, avait aussi brouillé la Russie avec les Bulgares. Ceux-ci allaient s'en souvenir tandis que Constantin, ingrat envers la 'France, n'allait se souvenir, lui, que du bienfait de l'Allemagne. Et, qu'il il y oût ou non partie liée entre Guillaume II et lui, Constantin ne prétendait pas tirer l'épée ipontre celui qui lui avait donné Kavalla. Le jour cependant où les Bulgares entrèrent à Kavalla, avec l'assentiment de l'Allemagne, la conduite de Constantin devint tout à fait inexplicable. Il était délié de sa promesse, s'il est vrai qu'il en avait ijamais fait une. Les Bulgares, à leur tour, prenaient leur revanche de Kilkish en infligeant à leur vainqueur d'hier la plus san-çlante humiliation. Mais Constantin ne broncha pas. Les Bulgares abaissaient la Grèce, oui, mais pour la plus grande gloire de l'Allemagne, et Constantin fit voir que ce qu'il avait surtout prisé dans Kavalla ce m'était point tant Kavalla même que le tadeau que lui en avait fait Guillaume II. Cependant, pour être maréchal à la suite, un roi n'en est"pas moins un roi. Il a des devoirs, il n'a de devoirs qu'envers ses sujets dont il n'est que le premier serviteur. Comment Constantin concilic-t-il son ser-yilisme à l'égard d'un souverain étranger avec ses obligations de chef d'Etat? Venizelos nous l'apprend. Constantin répète après Louis XIV la formule fameuse: l'Etat c'est moi. Mais voilà: il n'emprunte que la formule sans même se douter de ce qu'elle signifie. Constantin n'a •pas été à l'école des .grands politiques ; en fait d'école, il ne connaît que l'Académie militaire de Berlin et la conception qu'on y a du ,,bon paisir" ne s'accorde peut-être pas avec celle que s'en faisait un Richelieu jpu un Mazarin. Aussi, dès que Constantin eût fait valoir £es prétentions à un gouvernement personnel qui n'était plus un gouvernement puisqu'il s'exerçait par dessus la Constitution contre la nation elle-même, celle-ci n'était plus tenue d'obéir à un monarque qui trahissait ses intérêts les plus sacrés. Dès ce , -jour, la révolte devenait pour chaque citoyen groc le devoir le plus sacré et l'on ne peut plus s'étonner que d'une chose-&ue Yenizelos et son parti aient attendu si longtemps pour affirmer l'indépendance et les droits imprescriptibles du peuple vis-à-vis d'un monarque qui ne prétend servir que les intérêts du roi de Prusse. Répudié par ses sujets, applaudi au } Reichstag, on se demande, ce qu'attend Con-l stantin pour aller rejoindre son 4me corps de prétoriens interné en Allemagne. Il y retrouvera le M'bret d'Albanie, le héros » d'une autre opérette qui eut quelque suc-j cès en son temps. Ils parleront de la pluie et du beau temps, laissant à d'autres le soin d'imaginer le dialogue qu'un Lucien eût pu mettre dans la bouche de ces ombres ■ du passé. Charles Bernard, ■ i ra» ■ Q ■ Pauvres diplomates allemands. H pgrait que ces bons Turcs commencent à se lasser de jouer Jpur rôle de dupes et surtout ne comprennent rien aux déplacements qu'on leur fait faire vers la Russie, déplacements qui ne sont pas précisément des voyages ■ d'agrément. D'autre part, des symptômes do désaffection à l'égard des Allemands se seraient montrés à Constantinople. Pour parer à cette menace Guillaume II a nommé Enver pacha ,,à la suite du régiment des fusiliers do la gardo" et lui a cassé l'encensoir sur le nez en l'appelant ,,un chef d'armée remarquable". Cela ne coûte rien et cela rapporte, se sera dit le kaiser. En effet, après avoir entendu ces bonnes paroles, le massacreur des Arméniens s'est rendu à Lemberg pour y réconforter par son ,,auguste" présence les soldats turcs qui se ba'ttent dans l'armée de von Bothmer pour le plus grand profit do ! l'Allemagne. Quant à l'ambassadeur allemand à Constantinople, qui n'aurait pas fait flores sur les bords du Bosphore, quoique s'appelant Metter-nicli, lé kaiser l'a, paraît-il, remplacé par von Kuhlmann. Ces pauvres diplomates allemands n'ont pas une bonne presse en ce moment en Bochie. Un rédacteur du ,,Vonvaerts" constatait précisément ces jours-ci un revirement significatif dans l'opinion allemande sur l'utilité des diplomates. Le journaliste socialiste faisait remarquer qu'avant la guerre, personne dans les milieux bourgeois n'aurait déclaré inutiles les ambassades et les légations. Or, voici que la presse du centre par l'organe de la ,,Tremo-nia", de Dortmund, et de la ,,Volkszeitung", d'Essen, déclare surannée l'institution diplomatique et demande sa suppression ,,attendu que rien no justifie plus cette institution de luxo". Il est vrai qu'après l'échec du prince de Bulow à Rome et de von dem Bussclie, à Bucarest, nous comprenons parfaitement que les Boches en aient assez de leurs diplomates. On en serait dégoûté à moins. m Ce que pense un soldat flamand des avances des Saches La ,,Tribuna" de Rome vient de publier une lettre où son correspondant suisse la-conte les impressions qu'il a emportées de ses visites aux soldats internés. Le fait qui a le plus frappé ce journàliste italien est la douleur que ces soldats ressentent des souffrances de leur patrie et il le signale en des termes qui nous apportent un nouvel et éloquent témoignage de l'unioir , parfaite de tous les Belges, Flamands et Wallons, contre l'ennemi commun. «■»- ,,De leur pays, des luttes passées, des victoires futures, écrit le rédacteur de la ,;Tribuna", ils parlent avec un accent ému, avec enthousiasme, avec dévotion Quel accent de sincérité et de vérité dans leurs paroles sur la guerre terrible, quelle émotion dans leur profession de foi inébranlable dans la victoire finale- Ils sont terribles, les , accents de haine tenace qu'ils trouvent 1 contre l'ennemi. ] Je n'oublierai jamais, par exemple, les j frissons de colère et le regard furieux * d'un interné belge. Je ne connais pas son grade i militaire, mais il révélait une certaine ] culture. Comme c'était un Flamand, on s parla des rivalités entre Flamands et Wal- g Ions et des tentatives que les Allemands sont en train de faire pour séparer de6 c autres les Belges ,,qui ont en commun r avec eux la race et la culture". i — Quelle communauté de race? — s'ex- j clama-t-il. à Et lorsque, ensuite, dans le cours de la r conversation, je lui dis qu'on ne devait pas t faire tomber sur tout un peuple la respon- i sabilité du crime d'un petit nombre de per- c sonnes, il se dressa de toute sa taille et lança dans l'air un terrible: n • —Qu'ils... crèvent tous! p Qu'ils crèvent tous! Et ses lèvres pâles f tremblaient, et ses yeux lançaient des éclairs sinistres." d C'est que ces hommes qui ont souffert p savent ce que c'est que l'Allemagne et si qu'ils ne souffriront à son égard aucune s: attitude qui puisse sembler un atermoie- e ment ou une complicité. Leur colère, on n peut en être sûr, sera terrible 'contre les t: misérables qui ont essayé d'aider von Bis- é sing à réduire .le patriotisme de leur *'< peuple. d —— ■ a ■ oajM H y a un an J 15 octobre 1915. — Les JRussès, nu cours ■l'une, heureuse offensive, ■pénètrent dans fi 'es positions allemandes dans le secteur, de d W.csloyot cj En Belgique. Le Régime de ia Terreur Nous recevons de notre correspondant particulier des Flandres la nouvelle suivante: Les Boches continuent à ^réquisitionner" le matériel humain. 1 Jeudi, de mille à onze cents Belges de 18 à 45 ans ont quitté Garni pour l'Allemagne. On leur avait donné l'ordre formel, sous peine d'amende, de se trouver à 2 heures précises à la gare de Gand-Sud. Ils avaient été obligés de se munir de deux couvertures, d'un couvert et de nourriture pour un ou deux jours. * * * Nous lisons dans ,,Les Nouvelles" que les Allemands viennent d'arrêter à Bruxelles deux fils de M. Levie, ancien ministre des finances, actuellement directeur de la Société Nationale des Chemins de fer vicinaux. On sait que M. Levie, qui a de nombreux enfants, a eu un fils tué au champ d'honneur. Les deux enfants que les Bocihes viennent d'emprisonner ont été les premiers stupéfaits da cette mesure arbitraire. Ili paraît que les Boches reprochent à leurs nouvelles victimes d'avoir reçu des lettres du front passées en fraude en Belgique. * * * A Liège des Allemands ont fait cerner avant-hier par des soldats, baïonnette au canon, le collège St. Louis situé rue Grétry. L'établissemcuit a été ensuite fouillé de fond en comble, toutes les personnes qui s'y trouvaient ont été déshabillées et visitées avec la dernière rigueur; l'on a perquisitionné jusque sous les tuiles et jusque sous les car-reauxMe la-cave. Le préfet a été arrêté. Motif : une partie du personnel était soupçonnée de s'être occupée du ,,Mot du Soldat", cette oeuvre humanitaire et inoffensive entre toutes qui s'emploie à donner aux parents des nouvelles extrêmement laconiques de leurs enfante au front et vice-versa. * * * A la suite de l'arrestation des abbés Dar-donno et Lambert des perquisitions ont été faites rue Féronstrée, à Liège, dans le magasin de ferblanterie et quincaillerie de la firme bien connue Troisfontaines. Les deux fils Troisfontaines ont été arrêtés et jetés en prison parce qu'on aurait trouvé dans l'habitation une soutane que les Boohes prétendent être celle de l'abbé Lambert! Les Allemands ont arrêté ensuite et incarcéré également le tailleur coupable d'avoir confectionné le costume civil que portait ce prêtre lors de soj. arrestation !... A BruséîSes Le nommé Jean Bary, depuis la parution de l'arrêté-loi appelant sous les drapeaux tous les Belges valides de 18 à 40 ans, s'est dépêché d'abandonner Genève et la ,,Belgique Indépendante" pour regagner Bru- ^ selles, via l'Allemagne. Au moins, derrière 1 les baïonnettes boches, n'a-t-il rien à crain- ( ire, pour autant que ces baïonnettes for- < ment un mur infranchissable aux soldats ; lu droit qui combattent sur l'Yser. Jean Bary, avec ce généreux et patrioti- < }ue sentiment dont il a donné des preu- ( ires aussi nombreuses qu'incontestables, se 1 Fait tout do suite ,,embocher" par la Kom-nandantur de Bruxelles, qu'il représentait < l'ailleurs si éloquemment à Genève. Et il 3 rontifie au ,,Bruxellois". Oh! il a pris un i 'aux nez, rassurez-vous. Comme Belvaux 1 igne Marc de Salm, Bary signe Concordia. i \fais on reconnaît vite l'embusqué à son ^ tyle pauvre, à l'oeuvre de traîtrise à la- J juelle il est resté fidèle. Sous le titre ,,A a Presse des réfugiés", il attaque L',,Echo J 3elge". Ceci importe peu. On ne s'attarde ]j >as aux bavures des vilains. j. Mais —- s'il était encore des personnes 1 nal renseignées sur la personnalité de F 3ary — nous supposons que le paragraphe c uivant, tiré de son dernier article, suffira } , les édifier: j; ,,Assisterons-nous au réveil des conscien- s es? On peut à peine l'espérer devant le der- 1 lier geste brutal et injuste de la noble s Angleterre ! N'a-t-elle pas retenu dans ses £ >orts les navires chargés de grains destinés a l'alimentation du peuple hollandais et J} lême à celle du peuple belge qu'elle pro-ège? Les grains ont été rendus presque in- £ tilisables pour la consommation et sans ^ ompensation d'aucune sorte! c ,,Mais qu'importe à la despotique Albion s os souffrances, nos. privations ? Ne faut-il P as remplir ses caisses et rétablir son restige naval? ^ ,,Si nos fils, nos époux, nos pères endurent s epuis plus de 25 mois les pires tortures hysiques et morales, n'est-ce pas pour pré- y. îrver le royaume britannique d'une inva-on! Qu'avions-nous besoin de nous mettre d-titre l'enclume et le marteau? Où sont pour 11 ous les avantages? Peut-on nous en mon- n •er un seul? Pas même une fraternité droite entre compagnons d'armes! Nous 01 ivons jusqu'où va la sympathie qu'on n aigne nous témoigner ! c] ,,Devant un tel égoïsme, une telle absence m 3 sentiments, le devoir des mères belges a( 'est-il pas de se tourner vers celles qui sont ^ ussi leurs soeurs, en bonté et en charité? ,,Les mères allemandes, elles aussi, souf-ent stoïquement, victimes de la cupidité, 3 l'ambition, de la dominai-Ion ruoncjiale se 'un ?eul peuple de pjpiei • ét ,,Ce ne 9ont pas des monstres, elles n'ont pas créé des assassins, des barbares, le passé parle pour elles, qu'elles évoquent leur grand amour du foyer, leur désir d'élever leurs petits comme des braves, surtout dans les pays où Albion cherche à détruire la sympathie et la pitié qu'elles inspirent, elles et leurs pauvres petits mioches que certain pays neutre généreux, se plaçant au-dessus de la mêlée, hospitalisa pendant quelques jours." L'Angleterre est notre alliée. Elle est entrée dans la guerre lorsque la neutralité de la Belgique a/ été violée, envoyant sa ,,méprisable petite armée" — comme l'a dit Guillaume II et Jean Baxy — au secours des soldats belges. Quand on publie un article pareil à celui dont nous parlons ici on fait acte de traîtrisè. Il n'existe pas d'autre mot pour qualifier' un tel acte. Cependant, Bary donnait les thèses belges. Il sait que la haine a germé dans le coeur de celles qui ont vu. assassiner leurs maris et tuer leurs enfants. Aussi, le bon apôtre écrit-il. ,,Que les mères belges, elles aussi, unissent leurs prières, leurs larmes, à celles des mères allemandes et françaises, qu'elles fassent un retour sur elles-mêmes ! La liaine a toujours été un sentiment indigne d'un être humain ! ' On sent qu'il "n'a guère d'espoir dans son inutile appel. Qu'importe. Il le pousse parce qu'il est payé pour le faire entendre. Jadis, il mangeait le pain des pauvres, aujourd'hui il mange au râtelier boche. Quant à ses menaces (nous sommes à l'abri d'un coup de pistolet, paraît-il), nous nous demandons ce qu'en pensent les Sommes chargés de représenter la justice. Nous avons lieu de nous réjouir d'atvoir démasqué la ,,crapule" de Marc de Salm. Bary-Con-cordia reconnaît que nous ne nous sommes pas trompés en arrachant le masque dont le lépreux de la rue Henri Maus se couvrait le visage. Marc de Salm se fait défendre par un autre employé de la Kommandantur. Entre complices, on se doit bien ça, n'est-ce pas? C'est quand même les Allemands qui paient, dit-il. Oui mais, avec notre argent! A Anvers (De notre correspondant particulier.) Laissez-moi rire! Parmi les professeurs nommés par inotro sympathique gouverneur M. von Blssing, je découvre, avec une stupeur et de la joie, le nom d'un certain M. de Groof. Je vous ai envoyé déjà quelques notes au sujet clos docteurs Claus et l)e iveersmaeoker, — et d'autres valets de moindre importance. Mais a nomination de de Groof appelle aujourd'hui mon attention; — et la vôtre. Pauvres étu-:!ianits qui devront être enseignés par ce coco- : à! Tous ceux qui l'ont 'approché ont ri aux j Solats lorsqu'ils trouvèrent son nom parmi es ,,savants" enrôlés par les Boches. Ce de ïroof était — évidemment — au service de ia ville d'Anvers. Je dis ,,évidemment" parce [lie de Groof est flamingant et qu'il n'est pas l'exemple de flamingant qui n'ait trouvé place ] mtour d'une assiette au beurre. 1 Qu'est-ce que de Groof? Un ingénieur civil ; lui passa ses examens à l'Université de Gand. « Mil difficlement, car, avant son dernier exa- ] tien, ce vaillant patriote se fit ,,retoquer" deux 1 ois de suite. L'essentiel pour de Groof était j l'avoir obtenu son diplôme. Il aie tarda pas à d >n tirer profit, la ville d'Anvers ayant,précisé- < nent besoin d'un flamingant comme condùc- t eur de travaux. Elle s'adressa donc au bril- <: ant sujet, frais émoulu de l'université gan- t oise. Le brave Royers, alors ingénieur de la f ille, engagea de Groof, pour le malheur des t srvices dont il avait la responsabilité, car, de r êtise en bêtise, l'ingénieur civilo-flamingant 1 escendit tous les degrés de l'échelle jusqu'à tre relégué au poste le plus infime. On aurait ien voulu le flanquer à la porte, mais, d'après i loir, c'était une impossibilité absolue. Il fal--it garder ce mauvais serviteur et, pour l'em- c loyer quand même à un travail utile, on lui p onfia le département des alignements! C'était v i moment où la rue Leys devait êtro élargie, n >n put bientôt juger do la stupidité du bon- p omme. Les maisons de l'ancien boyau qui fi ouvrait sur la Place de Meir furent abattues n une après l'autre et l'on construisait déjà .ir le nouvel alignement. L'architecte De raey avait dessiné les plans d'une maison qui liait être construite à côté d'une des anciennes àtisses non encore démolies et qui attendait e« s démolisseurs. 11 fallait que M. De Braey n btienne les indications de l'administration s< mimunale pour le fameux alignement avant c 0 poser la première pierre de sa maison. iV ependant, la réponse tarda. Les semaines n écoulent, le propriétaire proteste, l'entre- 1' reneur se fâche, l'architecte s'impatiente. Un >ur, il n'y tient plus et s'en vient trouver î Groof lui-même. Il lui explique le cas et attire la .stupéfiante réponse que voici : Avant que je puisse vous donner l'alignement, faut que la maison voisine de celle "que vous ,S1 niiez construire soit abattue!" " C'était le comble! L'ingénieur civil, le con-icteur des travaux fut en...guirlandé. La ti esure était comble. Après tant de stupidités, ri algré son flamingantisme, on ,,dut" le flan- J îer à la porte. Mais on y mit les formes et r, 1 pria de Groof de ,,donner" sa démission. Alors, cet intelligent ingénieur s'établit archand de moutarde. Parfaitement! Mar- u îand de moutarde. C'est d'ailleurs dans la r< outarde qu'il vient do sombrer puisqu'il a e1 :cepto do professer à l'université allemande p » Gand. Un dernier détail: il y a de longues années, i Groof avait été nommé professeur à l'école dustrielle d'Anvers. Faut-il rappeler qu'il ait flamingant? On lui confia l'une des classa supérieures. Au bout de quelques mois, il 0 ait descendu d'gçjielon, en échelon pour. ,.dj | nnnuncea; a a cenib ia aigu finir par professer dans une classe de débutants! Le brave directeur Boonrooy écuma do colère plus d'une fois et il y eut des scènes épiques entre lui et de Groof, dont la bêtise allait croissant. C'est à un tel coco que von Bissing vient de faire appel! Je vous ferai parvenir par le prochain cour-I rier le .'texte d'un prospectus que les ',,activis-| tes" font distribuer en ville, avec approbation de la Kommandantur. C'est un appel aux Belges, afin que ceux-ci comparent la conduite des Flamands, loyaux et honnêtes, réclamant dans l'université de Gand l'oeuvre nationale flamande <^io leur était due, avec celle des Wallons qui réclament ,,unanimemenit" la réunion des provinces wallonnes à la France. Je n'ai pas à détailler cette infamie, purement gratuite. Il n'est pas un Belge qui 'se laisse prendre aux mensonges de cette circulaire qui trouvera plus de lecteurs — et de gobeurs en Hollande, où l'on semble, dans certains journaux qui nous parviennent, mener • une sourde campagne anti-belge, que dans notre pays où l'on est resté patriote dans la douleur et dans la souffrance, patriote belge — jusqu'à la mort. * * * On lit beaucoup depuis la guerre. Nous avons dit qu'en 1913 102,000 livres avaient été prêtés. Ce chiffre passe à 445.000 en 1915 et, dans les neufs premiers mois de 1916, il atteignait, déjà les 400.000! " A Gand Nous trouvons dans le ,,Provinciale Over-ijsselsche en Zwolsche .Courant" l'articulet suivant: ,,Nous lisons dans le ,,Nieuwe Rotter- J damsche Courant": Le dr. F. Buitenrust Hettema, privaat docent en langue et 1 en littérature frisonnes à l'Université ! d'Utrecht, est nommé professeur à l'Univer- ' si té flamande de Gand. Il a accepté cette i situation. j ,,Or, on sait que ce professeur est aussi ] attaché au Gymnasium de Zwolle et nous ' sommes en mesure d'annoncer^ d'après des 1 renseignements recueillis sur place, que le 1 prcfc:seur en question, bien que partisan 1 de la flamandisation de l'Université de ] Gand, ignore tout de sa soi-disant nominar ] tion. " ] Voilà le journal de Zwolle qui met au c point les informations de son confrère de Rotterdam. Ajoutons-y l'avis d'un journal 1 belge, — du nôtre. M. le dr. F. Buitenrust j Hettema, si on lui propose une chaire à Gand, fera bien de refuser. Quant à l'in- ^ formation ,,bien que partisan de la flamandisation de l'Université de Gand, etc...." c nous nous permettrons de faire remarquer ( au docte professeur qu'il touche là à une c question purement belge, qui ne regarde a pas le3 neutres. M. le dr. F. Buitenrust 1 Eettema n'a donc pas à se déclarer partisan r du ennemi de la question de la flamandisa- s )ion qui n'appartient qu'aux Belges. A Narraibî* l En l'absence de M. Golenvaux, le bourg- € nestre condamné à Hasselt par les Allemands, j VI. l'éohevin Hamoir assure les fonctions de f naïeur. p A Dixmudc D'aprè6 l',,Algemeen Handelsblad" l'auto- v •ito militaire allemande a fait rechercher dans f es ruines de l'église-do Dixmude les restes du ubé que morceaux et débris. Mais, bien que î icrit dans le ,,Zeitschrift fur ohristliche Cunst" le professeur Max Creutz, directeur du ? klusée des Industries d'Art, il ne reste plus du "v ubé que morceaux et débris. Mais bien que étériorée, cette pièce d'art fait encore très bel ffet et rappelle la beauté supérieure du sane-uaire. On a également retiré des décombres J e grands blocs de pierres, portants des bas * eliefs à sujets religieux; on a réuni aussi des i . ragments de plusieurs périodes de l'architec- +• lire religieuse. Tous ces restes, malheureuse-ient, portent les traces du feu qui dévora église. ^ A Cîlrarl©B*os q! Le Conseil communal s'est réuni au commen- ^ ornent de la semaine dernière. M. des Essarts U( rêcha la chasse aux falsificateurs et émit le y oeu que les bourgmestres de l'arrondisse- Q. lent envoyassent une pétition à von Bissing * our que celui-cj. ne protège plus, comme il le |(' lit, les malandrins qui s'enrichissent au détri- çc icnt des Belges. V{ A M ta qi H Le nouveau préfet de notre Athénée royal ,]ii »t M. Lecloux, directeur du oollège commu- af al de Dinant. M. Lambert Lepage, profes- t© :ur de troisième, est nommé professeur de pc liétorique, M. Rouche prenant sa retraite, et qi; . Chautelot, professeur à l'Athénée de Chi- ay, ^ prend place parmi les professeurs de M A-thénée de Huy. .])0 " " ; la Ait Ltaxemfaioiargg f' Des personnes ont été indisposées à la îa: lite d'ingestion de pain fabriqué avec de 11 - farine de mauvaise qualité. Nombre d'Ar- innais se plaignent aussi de ne pouvoir que ]a ■ès irrégulièrement s'approvisionner de fa- pr ne blanche. Celle-ci est délivrée sur pro- en uction d'un certificat médical qui doit être Te mouvelé tous les mois; or, c'est à peine si ne distribution de farine blanche est faite v? ne fois par mois (pour une semaine); le ™ :ste du temps, les malades, les vieillards la ; les enfants qui ne peuvent digérer le sol lin gris sont forces de se passer de pain, po ~ Sa fa.j Au Littoral So Madame Juliana Impens, femme de f;r liarlea Colman, de ^^entrée ph ffls*a#elt01je( année, ' - ^ < e. neciamesi 3D cents Sa ligne. M lefatoJ ÛB PARDESSUS I D'HIVER | | J I depuis ft. 27.50.1 I "Si"5©fw©g 11 I K*k/ la Hay^. 1 M. Paul Hymans. Pourquoi ce titre un peu long, ,,membre du Conseil des ministres", et non pas simplemènt ,,ministre d'Etat?" Parce qu'en Belgique, les ministres d'Etat sont des ministres honoraires. Ils n'ont en droit aucuno part au gouvernement. Sans doute, la Constitution les désigne au Roi comme des conseillers à consulter dans les circonstances graves, mais, même alors, lo souverain comme le Conseil des ministres peuvent ne tenir aucun compte de leurs avis. MM. Paul Hymans, Vandervelde et Goblet d'Al-riella furent nommés ministres d'Etat au mo-nent do la déclaration de guerre, comme un Sage à l'union sacrée des partis. Ce n'est que depuis quelques mois qu'ils ont partio du gouvernement, qu'ils sont miiiis-'? es du cabinet de M. de Broqueville, au même itro que MM. Léon Bourgeois, Emilo Com-)os et Denys Cochin font partie du cabinet de -Aristide Briand. Est-ce à dire que le Roi et e chef du cabinet ont attendu cette nomina-lon pour leur donner une part effective dans a direction des affaires publiques ? Non, M. do iroqucville no traite aucuno affaire importante sans consulter les ministres d'Etat. Us emplacent en quelque sorte pour lui le Parle-uent dont les deux tiers des membres sont estes en Belgique envahie. M. Paul Hymans est le fils de Salamon--ouis Hymans, disciple aimé de l'illustre îomme d'Etat, Frère-Orban, littérateur et lomine politique, qui mourut député do u fils a éclipsé celle du père dont seuls les oyage, des pièces de théâtre, des romans, ino ,,Histoire populaire do la Belgique" et ino „Histoire parlementaire et politique" de a. Belgique de 1814 à 1830. Mais la. renommée lu fils a éclipsé celle du père dont seuls les ieux doctrinaires ont gardé le souvenir. M. Paul Hymans était, avant la guerre, le lief du parti libéral modéré, son leader à la 'hambre des représentants où son éloquenco o forme toute classique et parlementaire lui vait valu les plus grands succès oratoires. Eœ 909, il avait voté la première grande réforme îilitaire, dite d'un fils par famille, propose par le cabinet Schollaert. En 1913, il se rononçait également, avec une poignée de ?.s amis, pour le projet de loi du baron dé •roqueville instituant le scrvice militaire ré-éral.Au 2 août 1914, en cette journée tragique b magnifique, où la paisible, la laborieuse ielgique devint «l'héroïque Belgique, M. Paul lymans accepta d'entrer dans les conseils du ouvernoment avec le titre de ministre d'Etat, artageant ainsi aux heures suprêmes tout écrasant fardeau du pouvoir dont, jusquerlà i< fortune politique l'avait tenu écarté. Lo gouvernement belge était à peine, installé Sainte-Adresse qu'il confiait à deux rninis--es d'Etat des missions particulièrement déliâtes dans la crise mondiale: M. Van den Louvel était nommé ministre de Belgique II près du.Vatican et M. Paul Hymans minis-•o de Belgique à Londres. Dans ce poste une importance capitale, il a parfaitement îussi. Très actif et très^ sympathique, il s'est nploye de son mieux à soutenir ses compactes et à aplanir les inévitables incidents, u point de vue purement diplomatique, il est pas exagéré de dire que lo gouvernement •itannique lo considère comme persona gra-ssima.Pourquoi le Roi et le baron de Broqueville it-ils voulu l'associer plus étroitement entre aux responsabilités du pouvoir en le noin-ant membre du Conseil des Ministres, ainsi 10 lo leader du parti socialiste, M. Vander->lde, et le chef du parti radical, M. Goblet Alviella, vice-président du Sénat? Pour don->r à l'année qui combat si vaillamment sur Lser, à l'admirable population do ,1a Belgi-lo _ envahie, qui pratique si bien l'union itriotiquô devant l'ennemi, un témoignage la/tant d'union sacrée, pour préparer, par Ta llaboration étroite de tous les partis, le relè-ment de la Belgique do demain. Les . graves devoirs de sa mission diplomati-o à Londres n'empêchent point M. Paul ymans de prendre sa part do la responsabi->é collective du cabinet. Chaque fois qu'une fairo de quelque importance doit être discu-3 par le Conseil des ministres, il .n'hésite int a traverser la Manche et à venir passer arante-huit heures à Sainte-Adresse. Encore qu'ayant atteint 'la cinquantaine, . I au! Hymans a la silhouette d'un jeune mme, mince et glabre, la démarche alerte, tête nerveusement rejetée en arrière le ste rapide soulignant l'éclat d'une voix ;uo et l'éclair des yeux. Issu d'une vieille mille de la 'bourgeoisie libérale de Bruxelles, est homme do la grande tradition de son rti, et, dans cette tradition, il a trouvé une rtu do modération et un très vif amour de patrie, ^non une certaine audace et une édilection pour l'action qui seront demain, Belgique, l'apanage de la génération nou-llo formée par la guerre. Professeur d'histoire parlementaire à l'Uni-rsité libre do Bruxelles, M. Hymans a en-hi l'oeuvre historique belge de fortes études les origines diplomatiques et politiques de Belgique indépendante qui avaient déjà licite le talent de son père, et sur l'oeuvre ivernementalo de son maître, Frère-Orbanv vaste culture et son amour des lettres o.i;. t do lui un écrivain des plus distingues, a oeuvre de journaliste aussi est considéra-L'homme est ' charmant et a toute la esse de la race brabançonne où l'on se it à voir la sy.^thège/d© l'âixio belge. ijESasyri " '4...Jeanne.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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