Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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13 februari 1915
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s.n. 1915, 13 Februari. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2q69j/
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Les Nouvelles du Jour Feuille Luxemfcoarffeotee d'inlormatte:^ ARLON, LE 12 FEVRIER 1915 LES FASTES DE BELGIQUE Les Belges au temps de la première république -)| *ib i» O» ~ AU HELDER L'armée de Pichegru avait conquis la Hollande avec une rapidité foudroyante. Partie de Turnhout à la mi-septembre, elle entrait le 20 janvier dans Amsterdam. Les alliés, découragés, avaient cédé le terrain aux Français victorieux; le prince d'Orange lui-même, renonçant à la lutte, s'était retiré en Angleterre; l'invasion prenait l'aspect d'une marche triomphale. Comme i! importait d'établir rapidement l'occupation sur tout le pays, le commandant Lahure reçut l'ordre de se diriger à marches forcées vers la Hollande septentrionale. Il partit avec deux pièces d'artillerie légère, son bataillon du 3e tirailleurs composé de Belges, les 3e et 5e bataillons francs et un escadron du 8e hussards. Il gagna Harlem en faisant passer toute sa troupe sur le lac gelé; la ville ne se rendit point, elle se donna avec des cris de joie. Le temps de s'assurer des troupes que contenait la cité et il se dirigea vers le Helder. Chemin faisant, il dut faire mettre bas les armes à quel ,ues régiments hollandais et arriva à Alkmaar le 22 janvier, à huit heures du soir. Pendant que ses soldats prenaient leurs quartiers pour .■à nuii, il se renseignait sur l etape â parcourir le lendemain, lorsqu'il entendit à la table voisine de celle où il se trouvait avec le bourgrr.esîre, un patron de pèche parler de la flotte hollandaise bloquée dans les gia.:es du i exel, devant le Helder. Ce diable d'homme, comme tous les Wallons aux armées, avait le goût des entreprises hardies. Tout en buvant son verre de schiedam avec le magistrat paisible qui semblait descendre d'un tableau de Bol, voilà-t-il pas qu il :ui passe ! idée cocàs'se de s'emparer de ces vaisseaux de guerre que la gelte a surpris tandis qu'ils étaient à l'ancre dans la passe qui va du Zuiderzée à la mer du Nord,attendant les événements. Comme un bon Montois qui vient de concevoir un tour à jouer, son plan est aussitôt établi. — Faites garder les portes de la ville, dit-il à l'adjud'.nt du 5e bataillon franc. Qu'on ne laisse sortir personne jusqu'à ce que le jour soit venu. Il craignait ru'un courrier n'allât donner l'alarme à la flotte et la renseigner exactement sur les forces françaises qui devaient se diriger le lendemain vers le Helder.Aussitôt, il réquisitionna tous les véhicules disponibles; on parvint à réunir de quoi transporter une compagnie de ce 3e tirailleurs dont les hommes étaient entrés tout nus dans Malines, gaillards résolus, prêts à braver le chaud et le froid avec la même allégresse, et qui, s'il le fallait, grimperaient comme des chats, le sabre aux dents, sur les navires; l'escadron du 8e hussards leur fut adjoint. Le reste des troupes devait suivre en faisant diligence. On partit dans le silence d'une nuit d'hiver, comme l'horloge de la ville sonnait une heure du matin. La mère Catherine, la cantinière, accompagnait le cortège dans sa charrette traînée par un vieux cheval. Il faisait un froid de loup, un froid noir, car le ciel était opaque. On avançait tant bien que mal sur la route encombrée de neige. Les tirailleurs belges rigolaient, mais les hussards souffrai- nt; il y en avaient plusieurs qui flanchaiei.t sur leur monture. — Ah çà, mes enfants, vous n'allez pas me faire ce coup-là le dernier jour de notre campagne! Encore un petit effort et tout est fini, et la Hollande est à nous. „ Et ils repartaient après un dur effort. Mais le iroid les reprenait bientôt et de nouveau le vigilant officier les excitait. Pourtant, il iailut néanmoins en recueillir dans les voitures. Des tirailleurs leur tirent pi<»ce en mentant les ci.evaux aùanaonnès. et i on ni 4uei4ues lieues dans ies tene-bres glacees. tn voyant des cavaliers chanceler de nouveau sur leur sel.e, Lahure, qui trottait autour ûe sa troupe comme un enien de Derger,diï au cnei a escadron Marulaz et au capitaine naptisle: , — Jan.a.s ils n iront jusqu'au bout si l'on n'emploie îes grands moyens. — Mon commandant, entendit-il tout à coup près de lui, j ai ici dans ma charrette un petit tonneau de genièvre du pays, du schiedam, comme ils rappellent dans leur langage, cela gratte un peu le gosier, mais c'est chaud et c'est bon. En voulez-vous pour l'escadron? Ça réconioftera les enfants. Vous me le paierez au retour. — Ah ! c'est la mère Catherine, tu es un» brave. J'accepte bien volontiers, car les pauvres bougres en ont besoin. Je te paierai au retour, c'est entendu. Mais si je ne reviens pas ? repond-ii, toujours plaisant. — Bah! vous n'avez pas une hgu.e a vous faire tuer par les Hollandais, et puis la perte de mon tonneau ne serait pas mortelle pour moi, je l'ai acheté a crcditl et ils se mirent à rire, tandis que les officiers commandaient la halte pour vider le petit tonneau, ce qui ne fut pas long. Des glaçons pendaient aux moustaches des hommes silencieux. Et puis Catherine, à la fois rude et maternelle, les encourageait en leur servant la goutte. — Vous n'avez pas froid, vous, la mère?— Moi froid! Mais que deviendriez-vous, mes enfants, si j'avais froid ? Et l'on repartit, réconforté, pour arriver bientôt au bout de la dune. Il était environ six heures du matin. Mais on n'y voyait goutte. Le commandant ordomia d'allumer le feu derrière un monticule de sable et Catherine fit le caié en attendant le jour. Aux premières lueurs d'une aube livide, la mer gelée découvrit son étendue; on ne voyait que de la glace à perte de vue; les vaisseaux immobiles dormaient empCtrés dans les glaçons; il y avait quatorze vaisseaux de guerre et,auprès d'eux,des flotiiles de bateaux marchands.Leurs mâtures,leurs greements, leurs bastingages couverts de givre leur donnaient un air de joujoux de Saint-Nicolas pour pays du Nord. — C'est ça une flotte ! s'écriaient les terriens de la compagnie du 3e tirailleurs, à qui. de loin, les vaisseaux paraissaient tout petits, nous prendrons ça comme nous voudrons.— Allons! Tant mieux, dit Lahure. En attendant, silence, mes entants, nous partons. .. il fit monter ses tirailleurs en croupe des hussards et ils s'avancèrent en silence sur la giace. En s'approchant, ils apercevaient les gueu.es des canons qui passaient par le^ sabords. Dès qu'ils furent signalés, il y eut des mouvements sur les ponts des navires: ies matelots s'agitaient, les marins couraient à leurs pieces, mais, déjà, les iirai,-Lurs du 3e avaient sauté bas des chevaux et grimpaient comme des écureuils sur les colosses enlisés. Trompés par la demi-obscurité, se croyant entourés par des forces de beau-«wp s"4s:-r:?u«K. 1er HcJUaéàte se- Aident à élever le drapeau blanc. Un parlementaire se présente au commandant e< 1 invite à monter à bord du vaisseau amiral la « Princesse Louise ». Une demi heure après, la flotte hollandaise s'était rendue à disertrion. Les Bâtiments marchands qui s'étaient mis sous sa protection turent pris aussitôt. Ces soldats hui, depuis trois mois,avaient lait de longues étapes et s etaient battus pai ûes iroias ae 15 a 20 ûegres sous zero, a peine vetus, la plupart n ayant aux pieds v,ue des saoots ou du foin tressé, ne mangeant souvent qu'un mauvais pain de munition geie avec un morceau de fromage, ne touciitrent pas au butin que contenaient ;ea vaisseaux et ies magasins du Helder. Oifi-ciers et soldats, sans un sou dans leur poche, ne pensaient même pas à réclamer une part de prise. C'était bon pour les politiciens de s'enrichir au détriment de la nation; le soldat ne se battait que pour la gloire. A ce moment, selon l'expression d'un historien, toutes les vertus d'un grand peuple s'étaient réfugiées aux armées. Maurice des OMBIAUX. On st prémunit contre les hrnlias à PARIS et à LONDRES. • Les mesures adoptées à Paris pour réduire l'éclairage public et privé en vue d'une incursion éventuelle des zeppelins, ont permis de diminuer considérablement le rayonnement lumineux qui indiquait, de loin, l'emplacement de la région parisienne, et, de près, les points à viser Voici les mesures décrétées pour le cas où l'éventualité d'une incursion viendrait à se produire. Dès que l'avis de jour ou de nuit serait donné par l'autorité militaire, la population serait prévenue, à Paris et dans les communes du département de la Seine, par les sonneries des trompes des sapeurs-pompiers alternant avec celles des clairons («Gai de à vous. ») Si l'incursion se produit de nuit, l'éclairage public ne sera maintenu que dans certains carrefours et à l'entrée et à la sortie des rues et des ponts. L'éclairage intérieur des magasins devra être supprimé ou complètement voilé par la fermeture des devantures ou par des rideaux épais; l'éclairage des usines, des ateliers importants, des grands établissements industriels devrait être réduit jusqu'à la limite' où il peut l'être sans inconvénient pour la sécurité du personnel ou la protection du matériel de ces établissements.A ces signaux (trompes et sonneries, extinction de la lumière), les habitants devront rentrer chez eux, se tenir à l'abri sous les endroits voûtés et dans les pièces intérieures. On courrait, en effet, plus de danger à stationner sur la voie publique qu'à rester chtr sol. Les enfants qui se trouveraient à l'école devron* être gardés à l'intérieur Jes bâtiments et tenus éloignés des fenêtres. Ils ne seront renvoyés chez eux que lorsque tout danger .'.ura disparu. Les sapeurs-pompiers préviendront de la fin do tout danger par une nouille sonnerie de trompe ou de clairon. * * Un collaborateur du Matin de Paris donne le tableau suivant de Loi^dieb. « Les réverbères, qui éclairent les rues et les stations ne répandent de ;u:nière que par en bas. Une couche de couleur noire opaque couvre les carreaux du dessus. Dans les compartiments de chemins de fer des affiches très Visibles engagent les voyageurs à tenir les stores baisas et hermétiquement clos. L'Angleterre a pris au yrieux la menace de l'Allemagne de l'attaquer par -es airs. Elle n'a rien changé à ses habitudes,elle le;; couvre seulement d'un voile ; obscur. Au premier aspe t, les rues dç Londres donnent l'impression d'être plus obscures qu'à Paris. Tous les réverbères portent le masque noir, qui empêche les rues de se destiner comme des lignes brillantes. » * St M. Georges Pràde dans le Journal consacre un long article au rôle der Zeppelins dans la guerre actuelle. La place nous manque pour reproduire en entier l'étude de notre confrère, mais , à titre documentaire il nous semble intéressant d'en donner les conclu sions. Les Zeppelins peuvent ils venir sur Paris ou sur Londres.- De jour, non. La nuit, il est possible qu'ils viennent,mais en petit nombre, et je pense qu'ils es-s'ieront effectivrment de venir. Seront-ils signalés ava.u leur arrivée? Il y a toutes chances de le croire, mais il est impossible naturellement de l'affirmer. Le maximum de précautions a été pris à est égard. L'outillage est aujourd'hui au point. Peuvent-ils jeter des projectiles? Sous la réserve ci-dessus, oui; mais ils ne pourront le faire qu'en oassent, sans viser, et la qualité des projectiles jetés dans les bombardements précédents n'est pas de nature bien effrayante. | Seront ils attaqués et (étruits ? Il y a de grandes lances pour qu'ils soient attaqués à l'aller, et une .uûsi-certltude qu'ils le seront au retour. SGafîiidGrfif&es liités Le général Percin vient de faire paraître an livre: Le Comuai, qui s adresse surtout iux soldats, aux grades, aux oiiiciere de rang inférieur de i armée et, en général, a tous les citoyens qui, dans une guerre nationale, ont un rôle, si modeste qu'il soit. Le général Percin montre que le combat est essentiellement un conflit de forces morales et que les pertes subies par les belligérants (pertes sensiblement égaies d'ailleurs dans les combats modernes — ou même plus fortes du côté des troupes victorieuses) ne constituent pas l'élément décisif de la lutte. Le chiffre des pertes n'apprend donc rien quant au résultat de la rencontre de deux troupes. Le recul ou la reddition sont leo seuls signes de la déiaite. Une troupe chassee de sa position se retire généralement en désordre, bile n'obéit plus à ses citets, dont les commandements ne sont pas entendus. Si on la chasse de remplacement sur lequel elie a réussi à se reiormer,- si on la chasse ainsi plusieurs .ois de suite, elle ne veut pius se reiormer; elle ne veut plus combattre. « Cent miile hommes, a dit le général Cardot, abandonnent le champ de bataille et laissent dix mille des leurs sur le carreau. Ils battent en retraite, devant leurs vainqueurs, qui ont perdu autant de monds. -,u eux, sinon plus. Au demeurant, ni les uns, ni les autres, ne savent ce qu'ils ont perdu. Quatre-vingt-dix mille hommes s'en vont, devant quatre-vingt-dix miile autres, parce qu us nen veulent pius. tt ils n en veuient plus, parce qu ils ne croient plus à la victoire, parce qu ils sont à bout de ré-s.stan^e morale. » . » Ceux qui, parmi nos adversaires, nous donnent la victoire, a dit le même général, ce ne sont pas ceux 4ui restent sur le carreau, mais ceux qui s'en vont, et qui, ayant Del et bien bras et jambes, renoncent a vaincre parce qu'ils sont démoralisés ». Le combat est un conflit de forces morales. Le vainqueur est celui qui peut et veut encore comoattre, alors que l'adversaire ne le veut plus ou ne le peut plus. Le vaincu est non pas celui qui a subi les pertes les plus grandes, mais celui chez qui, au moment critique, il s'est trouvé le plus de défaillants. C'est celui qui, moralement diminué, a été obi gc de céder le terrain, de reculer, de iâcher pied; celui qui, parfois, a fait demi-tour avant l'abordage, terrifié par un adversaire résolu que n'a arrêté aucune perte. Ainsi que l'a dit von der Goltz, » il ne s'agit pas tant d'anéantir les combattants ennemis que de combattre leur courage. Le défenseur qui voit une trouoe assez énergique pour traverser une grêle meurtrière de projectiles est bien obligé de croire que cette troupe sera assez énergique encore pour l'aborder et l'exterminer à l'arme Dianche s il attend sa venue ». tn résume, ic combat a pour but de chasser 1 ennemi du terrain qu il occupe; de le enasser, au Dcsoin, des positions successives sur lesquelles il chercne à se rétablir; de le désorganiser ainsi, matérieilement et moralement; ae lui enlever toute envie de continuer ta lune. fcn Mandciiourie, la victoire s'est trouvée du côte ae la meilleure infanterie et du moins bon canon. Dans les Balkans, elle s'est trouvee à côté du plus ardent patriotisme et de la moins nombreuse artillerie. L'amour de la liberté, la délense d'une cause juste donnent plus de force à une armée que ie meilleur fusil et le meilleur canon. Le nombre et la perfection de« engins dont un pays dispose représentent les décimales, en quelque sorte, dans un décompte où les forces morales sont les unités. La force morale a une importance telle, à la guerre, que souvent il suffit de la mettre en évidence pour remporter la victoire. Tous les règlements, tous les auteurs militaires s'accordent pour dire que la force morale constitue le facteur le plus puissant du succès; mais dans aucun texte, dit le général Percin, je ne trouve, de ce terme, une définition satisfaisante. Pour moi, la force morale d'une troupe se mesure au pour cent des pertes que cette troupe peut sub:r, sans s'en émouvoir; sans s'arrêter, si el'e fait de l'offensive: sans reculer, si elle fait de la défensive; sans se débander, d?ns aucun cas. >■■—»»«» < Navires anglais en refard —)o(— On mande de Londres que les inquiétudes touchant certains vapeurs qu'on peut supposer être devenus la proie de croiseurs auxiliaires allemands augmentent en raison même des retards de plus en plus grands constatés sur la date prévue de leur arrivée à destination. C'est surtout dans le monde des assureurs maritimes que ces inquiétudes se font jour et le taux des primes d'assurances et surtout de réassurances s'élève très rapidement. La cote des assurances est, dirions-nous, le baromètre des probabilités de capture ou de perte. Le «Tenr*?') df; P i c-"n it,,r,?./5ro du 31 janvier le cas des vapeurs Hémisphère et Pota-ro, qui partis d'Angleterre pour l'Amérique du sud n'étaient pas parvenus en temps voulu au port d'arrivée, et reproduisait l'information du «Times» à leur sujet disant qu'on attribuait au Kronprinz-Wil-'ïelm la responsabilité de l'absence de nouvelles. Depuis, la liste s'est allongée. On y joint le nom du Highlar.d-Brae dont on n'a pas eu de nouvelles depuis le 5 janvier, date à laquelle il quitta Vigo pour Montevideo,et habituellement les n.î/ires de la compagnie à laquelle il appartient, mettent vingt-deu> jours pour accomplir leur traversée. Mais ce navire qui est destiné au transport des viandes frigorifiées n'est pas le seul attendu, et si l'on considère le tau* des assurances on constate que très nombreux soni les navires que l'absence de nouvelles fait croire disparus. En voici la liste : Noms Date de construction Tonnage Hemisphère 1897 3.489 tonnes Potaro 1904 4-919 tonnes Highland-Brae 1910 7.634 — Tongariro 1901 8.073 — Australian 1911 4,773 — Bramley 1906 4.290 — Niceria 1914 4-702 — Duendes 1906 4,502 — Roker 1898 3.499 — Don-Diego 1906 3-632 — Essex-Abbey 1911 3.595 — Dalhanna 1906 4.662 — Les pertes ,on le voit .seraient fort importantes s elles se vérifiaient. Dans les milieux maritimes an çlais règne l'opinion que les retards de ces navire: supposent une activité nouvelle des croiseurs auxi âaires allemands. Le vent du boulet M. Sencert (de Paris) a rapporté à la Sociéré de chirurgie dans une de ses dernières séances, l'histoire d'un homme qui mourut pour s'être trouvé dans le champ immédiat d'éclatement d'un obus de gros calibre, à moins d'un mètre du point de l'explosion, et chez lequel, malgré qu'aucun éclat métallique ne l'eût même effleuré, on trouva les deux poumons éclatés. Des faits analogues en assez grand nombre ont été rapportés depuis le début des hostilités. En l'absence de constatations précises, on avait évoqué, pour les expliquer, des raisons plus ou moins compliquées .On pariait de gaz toxiques foudroyants dégagés par l'explosion, d'ébranlement nerveux formidable et subit. La relation de M. Sencert montre quer ien de tout cela n'est nécessaire et qu'il suffit dans ces cas, rares au demeurant, d'un effet mécanique, lequel ressemble fort au vent du boulet de jadis. Peut-être n'y a-t-il, en vérité, qu'une ressemblance assez trompeuse. Mis à paît le cas de la balle qui perfore un tympan sans le toucher, on ne peut parler que d'analogie. Il y a une telle différence entre les projectiles d'aujourd'hui et ceux d'autrefois .leur vitesse est si singulièrement accrue et surtout l'élément déflagrant est d'une telle puissance, que les preuves actuelles ne peuvent guère servir à expliquer les mystères des époques antérieures. Aujourd'hui nous devons admettre que l'éclatement des projectiles formidables qu'emploient les armées doit déterminer des différences de pression extraordinaires, et que forcément ,tout au moins dans un certain rayon, ces différences peuvent entraîner des lésions graves pour les organismes qui les supportent. Ceci est maintenant démontré, mais à cela seul se résume, pour la chirurgie de guerre actuelle, le problème du vent du boulet, dont les éléments ont singulièrement varié depuis le jour, où on le posa pour la première fois, et même depuis l'époque où Larrey lui dénia toute existence. L'usure des Canons —~«0)i— On a souvent parlé, écrit Daniel Bellet dans la «Revue Hebdomadaire», de l'usure rapide des canons et surtout des canons de marine. On s'accorde généralement, dans le monde des techniciens, à reconnaître qu'un canon de marine de 305, autrement dit de 305 millimètres, qui lance un obus du poids de 420 kilogrammes, est mis hors d'usage quand il a tiré seulement 200 coups, avec une charge comme on en emploie en temps de guerre. L'usure se fait d'autant plus vite que 1e calibre est plus fort. Il suffirait de 180 coups pour mettre temporairement hors de service un canon de 340. D'ailleurs et en sens inverse, 200 à 300 coups pourraient être tirés par un canon de 30 centimètres sans usure trop sensible. Ce ne sont que des chiffres un pet approximatifs; car il n'y a pas longtemps on affirmait que les canons de la meilleure fabrique ,même avec un calibre de 305, pouvaient tirer 220 ou 230 coups sans avoir besoin de repasser à l'ate'ier. Pour les pièces de 40 centimètres correspondant à ces fameux canons de siège allemands qui ont fait tant de bruit, le nombre maximum de coups serait de 65 à 70. Cela ne suppose point le canon demeurant longtemps sur le front, puisque, quand on presse le tir tout au moins 011 peut arriver à ce qu'il ne s'écoule pas plus de deux à trois minutes entre deux coups successifs. Pour ce qui est du canon français de campagne, de ce fameux périt 75 qui fait merveille, il subit une u?ure étrangement plus lente que les grosses pièces d'artillerie. Nous avons dit déjà, et cela s'explique par des considérations techniques sur lesquelles nous , ne pouvons insister, que plus faible est le calibre ,1c ! diamètre intérieur de l'arme, moins sensible est l'u-i sure, l'érosion subie par le métal de oelle-ci. C'est ainsi que ce canon de campagne peut facilement tirer 4.000 coups sans usure sensible. Il pourra même continuer longtemps encore ses services : mais il per- | dra une partie de sa portée, de sa justesse. » , ■ > La question des loyers erv france j _ t A la Société des auteurs dramatiques, à Paris, s'est 1 tenue une réunion présidée par M. Emile Fabre, et où tous les groupements des professions libérales • étaient représentés. I Une commission a été formée, qui vient d'être re-j çue par le garde des sceaux. i M. Emile Fabre a exposé au ministre la situation f pénible créée par la guerre aux artistes et aux écri-[ vains, aux membres du barreau, aux médecins, pro-[ fesseurs, etc. Il a exprimé le vœu que les profes-f sions libérales n'échappent pas à la sollicitude des J pois/oirs publics lorsque la question des loyers vien-: dra en discussion devant 1e Parlement. Me Henri-Robert et ses confrères se sont déclarés partisans des projets qui proposent de résoudre chaque cas en particulier, d'après les circonstances. Le garde des sceaux a fait un accueil très sympathique à la délégation et lui a déclaré qu'il se ferait son interprête auprès du conseil des ministres . D'autre part, M. Henry Paté, député de la Seine, a, à son tour, déposé sur le bureau de la Chambre cette proposition de loi sur la résiliation des baux : « Art. 1er.— Pendant toute la durée de la guerre, et trois mois après la signature du traité de paix,tous les contrats de location d'immeubles ou appartements consentis avant le 1er août 1914 sont, quelle que soit la durée qui leur a été fixée, résiliables à la requête des locataires mobilisés ou de leur veuve. Cette disposition s'appliquera également, mais seulement pendant la durée de la guerre, aux locataires non mobilisés qui auront subi un dommage réel du fait de la , guerre. j « Art. 2. — Les locataires visés à l'article d-des~ ♦ sus ou leurs représentants qualifiés, qui voudront bé-: néficier de cette disposition, seront tenus d'en faire la déclaration au greffe de la justice de paix de leur arrondissement. Notification de cette déclaration sera faite par les soins du juge de paix au propriétaire dans la huitaine qui suivra. Si, dans un délai de quinzaine, après cette signification, le propriétaire n'a pas fait opposition, la résiliation du bail sera définitivement acquise. « Art. 3. — L-ans le cas où le propriétaire s'opposerait à la résiliation du bail, sa contestation sera portée pour les loyers ne dépassant pas 1.000 francs devant le juge de paix et pour ceux au-dessus de 1.000 francs devant le tribunal civil. Il lui appartiendra de faire la preuve que, par les ressources dont dispose son locataire et par la possibilité que celui-ci a d'exercer son état, sa profession, son commerce ou son industrie dans les mêmes conditions que par le passé, sa demande n'est pas recevable. | <« Art. 4. — Appel pourra être fait des décisions des juges de paix devant le tribunal civil et des décisions des tribunaux civils devant les cours d'appel. ) « Art. 5. — En cas d'appel par le propriétaire, i aucune indemnité ne sera due pour l'occupation des : lieux pendant la période qui se sera écoulée entre la demande de résiliation faite par le locataire et le prononcé définitif de la résiliation. <( Art. 6. — La présente loi sera applicable à l'Algérie et aux colonies. « 44 ' Le Numéro 3 0 centimes Samedi 13 FCviier 1915

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Dit item is een uitgave in de reeks Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Arlon van 1914 tot 1916.

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