L'indépendance belge

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05 februari 1916
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s.n. 1916, 05 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cn6xw48t5f/
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Sîème année, No. 31 L'INDÉPENDANCE ft-3YAUSV5E-UN! : QNE PENNY CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION-•ruDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E. TELEPHONE: C!TY 3960. BUEEATT A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. (311-57 et TELEPH.. } 238.75. LONDRES, SAMEDI 5 FEVRIER 1916. , 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: - 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR le progres. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. ' S O M M .4 / R E. LA SITUATION : Activité sur ïe front russe. — Bruit de l'évacuation d'Erzéroum par les Turcs. — Las questions de î' " Àppaœ ' et du "Lusitania."— Situation sérieuse. L'Allemagne et la Prusse. — Jean Bary. Lettre de Bolivie.— Geo. Biliet Parisien. — Jean Bernard. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Les communiqués des différents iront s [ n'enregistrent •que des actions de détail. [ Au nord-ouést d'Ypres, les positions i britanniques ont été soumises a un bom-[ bardément sérieux mais '.'infanterie én-! inemie n'est.pas intervenue. L'artillerie française a été très active, particulièrement dans le secteur de Roye, en Champagne, en Argon ne, en Lorraine, et dans des Vosges (vallée de ! la Fecfat et Metzeral). I.es All.em.ands n'oiit plus essayé, ces jours dernier,s, d'étendre leurs opéra-[ tions sur la Somme et l'occupation de [ Frise n'a «en «rien amélioré leur situation dans cette région. Il résulte de détails complémentaires parvenais sur la récente offensive teutonne que celle-ci a bien été : arrêtée, grâce au tir efficace de l'artillerie franco-britannique. Après une accalmie de quelques jours les opérations sur le front russe sem-, blent vouloir reprendre avec une nouvelle vierueur. Le dernier bulletin de Pétro-grad mentionne queieju'activité à l'est : de Mitau où les Russes se livrent à de | fréquentes incursions dans les lignes en-[ nemies, au sud d'Ixkull où des équipes | de travailleurs Romands furent dispersées, su/ le Lac Narozc où les aviateurs [ russes bombardèrent les' lignes tcuton-[ nés, etc. Plus au sud, dans le secteur de Dub-I no, les Autrichiens ont fait usage de I projecteurs de flammes pour repousser l'ies attaques russes, sur le Dniester la iT'gfOsse et moyenne artillerie a bonibar-I dé les tranchées de nos Alliés et au nord-I est de Czernowitz un feu d'artillerie très F intense s'est développé. Dans ce sec-r teur, ainsi que dans la région adjacente I de Bojan, ce sont les Russes qui sont les i assaillants, et Vienne exprime de la sur-I prise de voir l'ennemi continuer une E offensive si coûteuse. Nous croyons que l'état-major autrichien n'est pas au bout de son étonne [ ment et la concentration d'importantes [ forces russes fraîches, à laquelle une [ dépèche d'Amsterdam fait allusion, in-f, dique que nos alliés n'ont pas perdu !c répit que leur a procuré l'hiver et le ! printemps les verra plus puissants et ; plus redoutables que jamais. Signalons à titre de renseignement le bruit que l:s Allemands "font circuler et r que rapporte le correspondant du " Mor-I ning Po|t " à Pétrograd, d'après lequel 1 les Allemands n'attendraient que le dêgei ( pour effectuer des travaux considérables I qui ne tendraient à rien moins qu'à dé-i tourner le cours de la Dvina. Cette me-I sure aurait été décidée vu l'impossibilité de passer le fleuve en face des formida-! bles défenses établies par les Russes ' tout le long de ses rives inférieures. : Nous ne croyons, pour notre part, pa^ [ un seul mot de ce racontar, car nous E. ne voyons pas en quoi il avancerait | les Allemands qui ne se battent | pas contre la Dvina, mais contre les S Russes qui gardent cette ligne comme ils en gardent d'autres plus ou moins formidables et qui, les unes et les autres ! deviendront de p'us en plus .infranchissa- ble's pour uai ennemi dont les forces:, offensives déclinent visiblement et qui nè tardera pas à être réduit partout a une défensive qui sera le prélude de son écrasement. Il ne s'agit, on ne saurait assez -e répéter, que d'une question de temps, d'endurance ; quant au résultat, il .n'est, aujourd'hui, plus douteux. C'est là aussi l'opinion du major Nioam.ija, officier japonais attaché aux armées .alliées dans les Flandres, et qui, rentré au japon, a exprimé l'avis que ia guerre se terminera par une victoire écrasante de la part des Alliés qu'il n'attend cependant pas avant la fin de l'année en cours. Le major Ninomija décrit le troupier anglais comme le plus parfait du monde, et dont le feu est d'une efficacité inégalée ; <^uant aux " 75" français, il dit qu'ils sont simplement merveilleux. Des informations non confirmées officiellement jusqu'à présent, arrivées â Pétrograd, annoncent l'évacuation d'Erzéroum par les Turcs, Au Cameroun, les dernières forces allemandes sont su- le point d'être cernées. Plusieurs colonnes françaises sont en route pour le Sud afin de barrer à l'ennemi la retraite vers la frontière de la Guinée espagnole. Berlin se décide enfin â avouer la perte du Zeppelin " L-19" qui, dit le communiqué officie! allemand, " n'est pas revenu d'une reconnaissance." On n'a plus de nouvelles de l'équipage du dirigeable, qui aura probablement péri au cours de la dernière tempête. L'incendie du parlementM'Otîowa a coûté la vie â cinq personnes, dont deux dames. Les dégâts se chiffrent à 25 millions de francs, et on attribue îc désastre à une bombe incendiaire placée dans les bâtiments par un agent teuton. L'incident de 1'" Appam " se terminera vraisemblablement dans le sens qur nous avons indiqué hier. En attendant la décision officielle américaine, tous les sujets britanniques ont été mis en liberté : On s'attend dans les milieux Américains à de nouveaux incidents du même genre tant que le " Moeve" ne sera pas capturé. On ne s'étonnerait pas de voir celui-ci apparaître sur les côtes du Pacifique et on remarque une activité symptomatique parmi* les agents maritimes susceptibles de pouvoir assurer le ravitaillement du " Moeve." Nous avions raison de nous méfier de l'annonce du prétendu règlement de l'incident du " Lusitania." La Note allemande remise hier par le comte Bem,v torff au département de l'Etat ne donne pas, dit-on, pleine satisfaction au>: Etats-Unis, et cette opinion concorde avec les commentaires du " Lokal An-zeiger," qui dit que, pour l'Allemagne, ce serait une abdication que d'acceptei les demandes de M. Lansing. Le juurna! ajoute que si, après les nouvelles instructions données au comte Benistorli', " le pire ne peut être évité, alors ni le peuple allemand ni le gouvernement ne sauraient être rendus responsables de cette tournure fatale des événements." La situation est considérée comme ex trêmement sérieuse. L'Allemagne et la Prusse. I Comment l'Allemagne manifesta, avant l'acte de Versailles, son désir d'être prussienne. ~ Certains groupes poursuivent plus au moins ouvertement le rêve d'un nouveau i Saint-Empire romain qui serait com-[ mandé par l'Autriclu;. Nous avons mon-f tré / que naguère cjue les Allemands autrichiens n'étaient pas, moins Allemands et pas moins nos ennemis que les autres et que cette politique de Gribouille n'aurait pas de résultat plus sûr que de conserver à la puissance allemande la tutelle des peuples polonais, galiciens, hongrois, roumaine, serbes et croates qui sont courbés sous sa loi | et lui ont fourni, dan-, le conflit actuel, une part importante de sa force. ; L'Austro-Allemagne comptait avant la E guerre plus de 120 millions d'âmes. Or, t! les Allemands d'Allemagne et d'Autriche ne sont pas, au total, plus de 70 millions. Ce qui est indispensable, c'est de les empêcher de disposer-, dans l'Europe future^ d'autres forces que les. Jeurs propres," et de dédaigner de leur étreinte les peuples qu'ils oppriment. Quant au rêve-d'un morcellement de l'Allemagne, qu'on n'y compte pas; or se préparerait de cruelles désillusions. Les peuples allemands ont voulu réalise: l'unité de l'empire bien avant la" solennelle parade de Versailles et à cet égare il n'est pas inutile de rappeler des faits historiques trop négligés et auxquels !e débat actuel donne une actualité frappante.Le mouvement militaire et le parlement de Francfort, On sait comment, en 1848, à la nouvelle des événements de Paris, la révolution éclata en Prusse et en Allemagne, au mois de février. Pour assurer leurs conquêtes constitutionnelles, les vainqueurs sentirent h nécessité de se rapprocher L'unité d<-l'Allemagne leur parut la condition de la libcrlâA dit un historien célèbre. Met- ternich avait fait de Ja diète de Francfort l'instrument de 'a réaction. Depuis un quart de siècle, c'est à elle qu'allaient les rancœurs; il fallait qu'elle disparût. (1) Depuis la crise de 1840, les désirs d'unité, un moment oubliés, avaient pris une % igueur nouvelle ; la liberté essentielle, primordiale, que réclamait l'Allemagne, c'était le droit de régler ses destinées, de disposer de ses forces; de toutes les servitudes, celle qu'elle ressentait avec le plus d'amertume, c'était l'anarchie gouvernementale qui paralysait son action en face de l'étranger- (1) En mars, cinquante-et-un représentants du parti libéral se réunirent à Hei-detberg et chargèrent une commission de convoquer â Francfort tin "parlement préparatoire." Lai Diète, brusquement tirée de sa torpeur, reconnut la légitimité de ces revendications en invitant les gouvernements à déléguer auprès d'elle des représentants. Quand ce parlement fut réuni, en> mai, son président, Ga-quern, le chef des Unitaires constitutionnels, revendiqua pour ftn une autorité suprême, disant : " Nous avons à faire une constitution pour l'Allemagne, pour l'Empire entier." Puis, on nota dans ses lignes générales une constitution qui réduisait singulièrement le pouvoir des divers princes et créait un Etat fédéral assez étroitement centralisé. Il s'agissait maintenant de résoudre une question capitale : à qui remettrait-on le pov voir .centrai? Quelles seraient les provinces comprises dans la nouvelle Allemagne ? Le centre droit avoua ses desseins : il voulait confier la direction à la Prusse, et comme il était évident que les Habsbourg ne se résigneraient pas à subir l'hégémonie dé leurs rivaux, il acceptait la nécessité d'exclure l'Autriche du newve! Etat fédéral, sauf â rattacher les deux pays par Une alliance perpétuelle internationale. Ce plan, on le voit, présentait de curieuses analogies avec celui qui fut exécuté plus tard par Bismarck. Le 27 mars 1849, Fàssemblèe* décida, par 267 voix contre 263, que la direction de l'Allemagne confédérée appartiendra'!. à un empereur héréditaire, et % lendemain 290 voix élurent l'empereur Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse. La ,majorité était faite, mais il faut noter que l'Autriche disposait d'une centaine de suffrages à elle seule. Comment le futur Guillaume 1er, qui ne goûtait guère les doctrines démocrâ-. tiques, néanmoins fort Sensible • aux vastes perspectives qui s'ouvraient.pour les Hohenzoilcrns, refusa finalement la couronne, ne voulant Ja tenir que de " ses égaux," et comment il répondit à la délégation qu'il trahirait la confiance des princes en acceptant sans leur aveu un titre impérial ; comment le parlement de Francfort, ainsi plongé dans une fausse situation, fut dissout en juin, faute d'énergie des cent députés d'ex-trème-gauche, c'est ce que chacun sait. Mais il fallut livrer bataille rangée aux partisans des démocrates, dont l'armée fut battue, qu'on se le rappelle. Le parti démocratique ne s'est pas relevé de son désastre, mais qui sait s'il ne se réveillera pas demain? Certains symptômes nous permettent d'espérer. L'Autriche et la Prusse. Le roi de Prusse n'avait pas aban-, donné, naturellement, l'espoir de réunir l'Aflemagne sous sa haute direction, mais il n'avait pas voulu se livrer aux libéraux. L'armée prussienne ayant écrasé la révolution en Saxe, dans le grand-duché de Bade et dans la Bavière rhénane, Frédéric-Guillaume était apparu comme le restaurateur de l'ordre, le sauveur de la société. Il avait le droit de compter sur la reconnaissance de ceux qu'il avait secourus. Il invita les princes à une conférence, où l'on s'entendrait sur les modifications exigées par la "Constitution de Francfort. L'envoyé de l'Autriche ne fit qu'une : courte apparition. Mais le Hanovre et la Saxe signèrent avec la Prusse une alliance d'un an. D'autre part, les unitaires allemands ne discutaient plus les conditions de la Prusse. Ils avaient espéré fonder l'unité sur la liberté ; une expérience cruelle avait borné leurs désirs et rabattu leurs prétentions ; chez ces fonctionnaires et ces professeurs, l'idée de l'Etat était plus forte que celle de la liberté. Cent trente députés de l'ancien centre droit reconnurent l'impossibilité de mettre lu Constitution en vigueur et déclarèrent qu'ils ne marchanderaient pas leur concours aux souverains qui essaieraient de réaliser l'unité par d'autres moyens. Cette déclaration pesa de quelque poids sur la décision des petits princes ; les vingt-huit Etats qui avaient accepté la constitution de Francfort adhérèrent à l'alliance prussienne, qui comprit bien- tU Larissa et lîamhaud. tôt ainsi l'Afflemagne entière moins l'Autriche, la Bavière, 3e Wurtemberg, et la Hesse-Hambourg. Sans doute, cette union fut dissoute, après le traité des quatre rois ; sains doute, il y eut l'humiliation prussienne d'Ofcnutz ; sans doute, il y eut une réaction qui chassa d'Allemagne des milliers de libéraux, et de 1853 à 1859, la compression fut terrible'. Néanmoins, pas un instant les aspirations à l'unité ne sont complètement étouffées. En septembre 1859, les libéraux des diverses nations se réunirent ■ encore à Francfort et fondèrent le " Cercle National," qui eut comme programme " l'union et le développement de la patrie commune." Et, dès lors, il y avait des "grands-Allemands" q,ui ne se résignaient pas à abandonner les onze -mil-' lions d'Allemands autrichiens à uns vie séparée. " L'union nationale, disait le manifeste du cercle en 1860, reconnaît les provinces allemandes de l'Autriche comme des parties intégrantes de la patrie. ' ' Vint Guillaume, vint Bismarck, vint Sadowa, vint Sedan. Après Sadowa, une Prusse agrandie, gouvernant une confédération du Nord. Après Sedan, l'Empire, l'unité germanique, fondée par le fer et par te feu, aux fondations cimentées par le sang français. Quant à $'Autriche, tenue en, respect par les menaces de la Russie, déconcertée par la brusque attaque delà Prusse, il lui fallut, en 1870, renoncer à tout succès en Allemagne. Il ne lui restait qu'à se tourner du côté de l'Orient. La guérison de demain. Il est indubitable que l'Autriche allemande est attirée vers l'Allemagne. L'" Idéâ Nazionale " signalait il y a de longs mois déjà le phénomène d'agglomération que la guerre accentuait entre l'Autriche et le reste de l'Allemagne.Mais comment des esprits clairvoyants pourraient-ils,, s'illusionner sur l'espoir de la " faiblesse " de constitution d'un empire d'Allemagne gouverné par l'Autriche, grâce â un amoindrissement considérable de la Prusse? Ce qui s'est soudé en un siècle de 'uttes, de batailles, de diplomatie, d'énergie économique et dans l'épreuve terrible de la grande guerre, aucune force lie la déféra plus jamais définitivement ; le corps allemand est constitué et rien ne dispersera plus les 70 millions d'Allemands, Prussiens, Saxons, Bavarois, Autrichiens-Allemands. D'abord, ils ne se dresseront plus les uns contre les autres. Us forment un bloc indivisible, désormais. La constatation du danger que cela présente a été faite unanimement. Ce qu'il faut donc, c'est feur enlever à ces Allemands les cinquante millions de serfs danois, wallons, luxembourgeois, alsaciens - lorrains, polonais, tchèoues. galiciens, roumains, hon grois, italiens, serbes, croates, dont ils ont pu faire de la chair à canon, et pour y arriver vite et, sûrement, commencer par démembrer l'Autriche. Sauver l'Autriche, c'est rendre aux Austro-Allemands leur puissance d'hier. Il faut démembrer l'Autriche. Au profit de la Prusse ? Allons donc î Qui serait assez sot de croire que ces soixante-dix millions d'Allemands battus et ruinés vont se prosterner encore devant le roi de Prusse en chantant ses louanges ? Quand viendra le quart-d'heure de Rabelais, la boutique féodale sera saccagée. Qui n'en entend gronder la démonstration, à travers les frontières soigneusement closes de l'Allemagne ? "Faites un roi, sinon faites la paix. Relisez ce lucide exposé de Marcel Sem-bat. Et demandez-vous si demain les Allemands, sachant clairement que c'est le Roi qui a voulu la guerre, parce qu'il la croyait sûrement victorieuse; sachant que le Roi pouvait seul préparer cette guerre abominable; sachant que le Roi a entraîné leur nation au déshonneur, à la ruine, l'a plongée dans un deuil terrible que nulle condoléance au monde ne viendra, soulager par une manifestation d'estime et de respect; sachant que le. militarisme prussien, qui a fait la grandeur de leur patrie, a été cause également de sa catastrophe : sachant, enfin, que le parlementarisme, ia confédération, la république, c'est la paix - demandez-vous si, sachant tout cela, 1" \i-lemagne gardera le Roi, la féodalité, l'absolutisme, c'est-à-dire la guerre. Ecoutez la voix déjà sifflante des Lieb-kmecht, des Haa.se, des Harden, des Théodore Wolff. Or, d'Allemagne_ n'a enregistré jusqu'ici que dtes victoires. Gare à la première défaite, ïe vent souillera en tempête, qui donc en doute? L'Allemagne connaîtra, a dit une prédiction fameuse, une révolution telle qu'aucun pays n'en a jamais vu. Attendons* comme attend, dans son demi-exil, le prince de Bûlovv, seuil chancelier qui osa tenir tète à ([''empereur, et à qui une haute destinée à été promise... Illusion? Pas de révolution possible en Allemagne? En 1848, lu Garde prussienne dut se battre d'eux jours pour_reprendre Dresde aux insurgés. A Maghausel, et sur les bords de la Murg, les insurgés 'étaient plus de vingt-cinq mille. Le prince Gui!- N laume ne put les écraser qu'avec une forte armée prussienne et l'aide du général Peucker, qui commandait les régi-ments venus de liesse,'du Wurtemberg et de Nassau. Bataille rangée dont l'importance a trop échappé. Ce qu'ils ont fait hier, ne désespérons pas que les socialistes et les libéraux allemands puissent le refaire demain, quand iîs verront nettement que ce n'est pais l'Allemagne que nous voulons anéantir—on ne détruit pas une race si forte—mais l'empire, l'absolutisme, le militarisme, le parti réactionnaire de la gueriie, que nous voulons met- 1 -f v.-nr if-rr rv T K À V R \ V! V w ■ ■ 1 »/ - LETTRE DE BO LIVIE. (De notre correspondant.) La Paz, 25 décembre 1915. L'organisation de I'avant*paix. Les Allemands étaient passés maîtres dans ce qu'on a fort justement appelé l'avant-guerre, il importe pour les Alliés de tirer tous les avantages de leur situation actuelle et de se préoccuper d'organiser activement lavant-paix ; c'est-à-dire, de s'assurer dans; le monde des situations privilégiées aux points de vue de leur commerce, de leur industrie et surtout de leurs idées, c'est a dire, de leur influence civilisatrice, le venin des théories allemandes s'étant infiltré partout et leur théorie du chiffon de papier ayant, hélas, produit des adeptes parmi les dirigeants d'autres pays ;.elle a conquis notamment certains personnages influents des républiques hispano-américaines.On a coutume de dire que toutes les républiques sud-américaines sont pro-Alliés et qu'il est inutile de s'occuper d'y organiser une propagande systématique" C'est là un raisonnement bien superficiel. et qui ne résiste pas â l'analyse sérieuse. En Bolivie, il est hors de doute que la grande masse des gens cultivés professent à l'égard des Alliés et spécialement à l'égard de la Belgique et de la France une vive et profonde sympathie. Mais d'autre part la propagande allemande n'est pas restée sans succès, elle a fait des recrues bien importantes et beaucoup de personnes qui sont pro-Alliés ne cachent pas cependant leur admiration pour "Ja puissance de l'armée allemande." pour '"l'organisation allemande," etc. Un grand avocat, an-dea ministre» aie disait récemment : " je déteste l'Allemagne, mais je l'admire," et comme je lui demandais de préciser les éléments qui motivaient son admiration, il me dit, entre autres choses, que la constitution du Droit notamment devait plus à l'Allemagne qu'a Rome ou à la France. Il ne me fut pas difficile de lui démontrer que le triomphe de l'Allemagne serait la mort définitive du droit... mais ce qui me laissa rêveur c'est qu'après' la violation de la Belgique, après les massacres et les incendies de Visé, Dinant. Louvain, etc., après le " Lusitania," après les bombardements des villes ouvertes, après tant et tant de crimes commis cyniquement au mépris des conventions internationales et du droit des gens, un neutre, un Latin, un pro-Allié puisse avoir les idées qu'il exprimait. C'est le résultat de la propagande allemande. Toutes les personnes ayant une situation quelque peu en vue- ici reçoit à chaque courrier des quantités incroyables de documents de toutes espèces : journaux illustrés publiés en espagnol, brochures, livres, etc., etc. Au début la plupart de ces documents étaient jetés en panier, pu'ïsla curiosité a amené le désir de lire, de connaître ce que disent les Allemands, comment ils expliquent leurs crimes, (t certaines idées sont restées parce que la propagande alliée est faible et insuffisamment organisée. La propagande alliée et la propagande allemande. Les Allemands possèdent un journal intitulé : " La Vanguardia " qui se publie à La Paz et paraît trois fois par semaine. Leur cause est. aussi défendue par le journal clérical " La Verdad.'' A l'intérieur tlu pays ils sont parvenus

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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