L'indépendance belge

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09 september 1915
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s.n. 1915, 09 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1g0ht2h62h/
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86ème année» No. 213 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI î ONE PENNYk BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : TUDOR HOUSB. TUDOR ST.. LONDON, E.C. "• tLACB KLnjKb&_ TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {%3B~-75. LONDRES, JEUDI 9 SEPTEMBRE 1915. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ABONNEMENTS . 1 6 MOIS, 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRES* ll AN. 32 SHILLINGS. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouveau raid de Zeppelins sur Londres.— Tentative d'offensive allemande en Argonne.—Gros succès russes en Galicie."—Progrès allemands vers Vilna. La liberté de conscience et la guerre. Lettre dn Vatican. La guerre en Extrême-Orient.—Henry Segaert. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Les assassins. Au Havre. Conseil National Economique belge.—R. Billiard. Notre vaillante ar» mée. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Pour la seconde lois en quarante-huit heures les comtés de l'Est et les districts de Londres ont reçu la \ isite des Zeppelins qui, est-il besoin de de dire, ne visent plus les ouvrages militaires ma:s s'acharnent de préférence sur les populations paisibles des villes ouvertes. Le raid de la nuit de mardi à mercredi a fait, d'après les communiqués officiels, 56 victimes, dont dix morts et vingt sérieusement blessés. Pour la nuit de mercredi à jeudi les chiffres ne sont pas encore connus. Ce dernier raid est le dix-neuvième exécuté par les Zeppelins'sur les lies Britanniques et le bilan total des victimes, non comprises celles d'hier, atteint 96 tués, dont 21 enfants et 37 femmes, et 254 blessés, dont 45 enfants et 87 femmes ! Les Teutons peuvent être " fiers " de ces hauts faits, et les " baby killers des airs sont dignes des tueurs d'enfants et de femmes qui opèrent sur mer. Il est à espérer qu'on découvrira bientôt des moyens efficaces pour lutter contre ces pirates de l'air. Déjà on a reconnu la nécessité de réorganiser le département aérien en lui donnant comme chef un officier supérieur de la marine : le vice-amiral C. L. \ aughan-Lee, qui portera le titre de directeur des'services aériens. Disons encore, à propos des Zeppelins, que ceux-ci n'hésitent plus mainte- | rant, pour raccourcir leur route, de passer au-dessus du territoire hollandais. On signale, en effet, d'Amsterdam le passage de plusieurs navires aériens allemands au-dessus de Aals-meer, Weesp, Abcoude, Mijdrecht, Dui-vendrecht, Breda et Tilburg. Les Zeppelins volaient assez bas pour qu à Aalsimeer, par exemple, il fut possible de distinguer les membres de 1 équipage ; une vingtaine d'hommes, portant le casque à pointe. A Hedel le drapeau allemand put être nettement distingué, et à Amstel ainsi qu'en trois autres endroits, les sentinelles hollandaises tirèrent sur les dirigeables. Enfin de Dordrecht on signale le passage de deux dirigeables, dont un d'un tvpe plus petit, tandis qu'à Breda un Zeppelin passa la frontière belge à Gal-der ; il volait très bas et une des heliees semblait endommagée. Les communiqués français signalent également toute une série de raids aériens. Des aviateurs français, en réponse au bombardement aérien de Nancy par les Allemands, attaquèrent à coups de bombes les barraquements militaires établis à Frescaty ainsi que la g^re des .Sablons à Metz. D'autre part une équipe franco-britannique attaqua les hangars aériens allemands à Ostende, tandis qu'une autre escadrille bombarda les hangars établis à Saint-Médard ainsi que la gare de Dieuze. La monotonie des communiqués officiels relatifs aux opérations sur le front occidental est rompue ce matin par l'annonce d'une nouvelle offensive allemande en Argonne,. où deux divisions de l'armée du Kronprinz, après un bombardement intense, au cours duquel il fut largement fait usage de bombes asphyxiantes, attaquèrent les positions françaises. L'ennemi réussit à prendra pied dans une partie des tranchées françaises de première ligne, où elles furent ensuite contre-attaquées. Cette première tentative de percer les lignes de nos Alliés a donc échoué, mais si le Kronprinz a engagé deux divisions dans cette affaire il y a lieu de s'attendre à un renouvellement de la tentative. L~n communiqué du Havre signale de violentes canonnades à Pervyse, à St-Jacques Capclle et à Nieucapelle. Les nouvelles du front oriental sont, grosso modo, satisfaisantes. Le dernier communiqué de Pétrograd annonce un important succès de nos Alliés sur la rivière Dolzhouka, en Galicie, où les Russes, prenant l'offensive, infligèrent un sérieux échec à deux divisions allemandes de la garde, renforcées par une brigade autrichienne et soutenues par un feu d'artillerie d'une grande intensité. Nos amis firent, au cours de cette opération, plus de 8,000 prisonniers, dont 200 officiers, et capturèrent 30 canons, dont 14 de gros calibre, ainsi qu'un matériel considérable. Malheureusement, la violence du feu de 1 artillerie ennemie ne permit pas de poursuivre ce succès, et les Russes réparent finalement leurs positions originales sur la rivière Seretb. U.n succès du même genre fut rem7 porté par nos vaillants Alliés dans la région de Trembowil où 40 officiers et 2,500 hommes, ainsi que 3 canons et 10 mitrailleuses furent capturés. Enfin, entre le Dniester et le Sereth-Inférieure, dans la région de Woynatyts, une attaque de flanc opérée par un seul bataillon russe arrêta non seulement l'offensive décianchée par les Autrichiens, mais jeta un tel trouble dans leurs rangs que 11 officiers et un millier de soldats furent capturés. Dans le centre, l'intérêt principal est concentré sur la région située au sud de Grodno, où les Allemands exercent une pression de plus en plus violente. Leurs troupes viennent d'occuper Wolkowisk, une importante jonction de chemin -Je fer, et, plus haut, l'attaque contre Wil-na par la région marécageuse à l'ouest de la ville se précise. Dans le nord la situation ne s'est pas sensiblement modifiée. Le général von Falkenheyn, redoutant une attaque de flanc,semble avoir ajourné le passage de la Dvina entre Friedrichs-tadt et Linden jusqu'à l'évacuation complète de la rive droite du côté sud-est. C'est à ce but que répondent les attaques sur la rivière Lautze d'où les Russes ont jugé utile de se retirer. LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET LA GUERRE. — En général, l'on cite des cas de tolérance vraiment remarquables au sein de ia grande famille militaire depuis les débuts de la guerre. Ils sont tout à l'honneur de ceux qui, parmi le cadre des officiers, se laissent guider par un sentiment large de véritable patriotisme en faisant abstraction complète de leurs convictions, de leurs croyances personnelles. Devant ce sentiment national, toutes les divergences de principes doivent s'elfacer. L'âme du soldat, faite de renoncement, de discipline, de sacrifice, est souillée et diminuée dès qu'il cesse de respecter, d'une manière absolue, les convictions philosophiques ou religieuses de ses frères d'armes. Ceux qui savent mourir côte à côte pour la même cause ont droit au respect mutuel de leur conscience individuelle. Cela, les gouvernants le savant, et ils veillent à ce qu'aucune atteinte à la liberté de conscience ne vienne troubler, en temps de guerre, la grande œuvre de défense nationale de l'armée. Toute la valeur et la grandeur morales de l'armée ne consistent-elles d'ailleurs poinl dans ce fait, que les convictions philosophiques ou religieuses y sont non seulement respectées, mais fondues, en quelque sorte, dans l'unité martiale de son âme collective? Surtout pendant la guerre, l'armée nous offre le spectacle d'une vivante et véritable transmutation morale de l'individu. Il semble que par un phénomène d'évolution psychologique spontané les valeurs morales des individus s'y trouvent accrues. Chaque soldat, depuis l'obscur troupier jusqu'au généralissime, quelles que puissent être ses conviction:?, qu'elles soient catholiques, juives, bouddhistes, mahomé-tanes, spiritualistes, déistes, théosophi-ques ou simplement agnostiques et athées, est revêtu d'un caractère religieux, sacré. L'homme qui, pour la défense d'une cause qu'il croit ou qu'il sait juste, fait le sacrifice de sa \ .e. est, qu'il le veuille ou non, un mystique. L"1 renoncement, de quelque nature qu'il / soit, n'importe par qui il est accompli, est un acte de mysticisme. C est pourquoi il existe, une tendance naturelle à confondre les héros, les martyrs et les mystiques, comme si un même lien spirituel— celui du sacrifice et du renoncement — les unissaient. Ceux qui versent leur sang au nom d'un idéal religieux, d'un idéal philosophique ou d un idéal patriotique sont - de la même trempe. Ils méritent la même auréole de gloire, les mêmes palmes, les mêmes lauriers. Aussi, le libre-penseur et le croyant qui tombent sur le champ de bataille meurent, à titre égal, dans la grande et sainte lumière du sacrifice, dans la pure fraternité du renoncement, dans la suprême égalité de la Mort. Malheur à celui qui cherche à les séparer, à les diviser, à les dissocier, sous un prétexte quelconque, dans l'acte sublime qui les unit ! Malheur à celui qui, en vertu d'une autorité quelconque, et afin de donner satisfaction à ses croyances ou à ses convictions personnelles, ose violer cette "union sacrée" scellée sur le champ d'honneur avec les liens du sang ! Malheur à celui qui, dans un coupable esprit de sectarisme quelconque, tente de ne pas respecter les volontés dernières dictées par la conscience, soit du soldat libre-penseur, soit du soldat croyant ! Celui-là, quel que soit le rang qu'il occupe dans la hiérarchie militaire, porte atteinte non seulement à l'honneur et à la morale de l'armée, mais au droit humain le plus élémentaire. Le simple bon sens public comprend cela. Les gouvernements, conscients de leur devoir, conscients du droit de chaque patriote, civil ou militaire, l'ont compris. Peut-il d'ailleurs en être autrement en temps de guerre? Les gouvernements ne gavent-ils pas qu'un sentiment nouveau naît sur les champs de bataille et que ce sentiment .est supérieur aux préoccupa lions politiques ou philisophiques ou religieuses? Ce sentiment est celui de la fraternité, sT difficile a se manifester dans la vie sociale en temps ordinaire. I^j guerre—si horrible en soi cependant—a pour effet de faire acquérir aux hommes les plus nobles vertus. Elle devient une occasion suprême pour eux* de manifester ces grandes et rares qualités de tolérance, de solidarité, vertus et qualités que la vie courante, dams son permanent conflit des rivalités et des intérêts égoïstes, semble toujours vouloir étouffer, hélas ! Ne voyons-nous pas en quelques jours, en quelques semaines des soldats, des officiers, des chefs acquérir, en temps de guerre', des vertus d'une rare noblesse? C'est l'idée dominante du sacrifice accompli par tous, le sentiment collectif du devoir, de la responsabilité, du danger commun d'affronter la mort en face de l'ennemi, la volonté unanime de combattre pour une cause chère, grande et juste. C'est cela qui fait naître à l'armée un état moral extraordinaire, un état de conscience supérieur, faisant reculer à l'arrière-plan tou.s les petits égoïsmes, toutes les banalités de la vie ordinaire... 11 semble que la guerre a pour conséquence morale immédiate de faire mieux comprendre, au sein de l'armée, l'injustice inhérente à nos querelles, à nos divisions, à nos rivalités, à nos haines, de quelque nature qu'elles puissent être. Ce qui semblait naturel et nécessaire en temps ordinaire, où. souvent, la médiocrité de nos vies se résume dans l'affirmation systématique et antagonistique de nos convictions individuelles, paraît, en temps de guerre, étrangement puéril et vain, aux yeux du militaire, du guerrier. Là-bas, sur le front, dans l'ambiante et égale fatalité, qui étreint tous les hommes, dans l'atmosphère tragique, où tous sont plongés, humbles et grands, non gradés et gradés, devant l'universelle menace du danger et dans la farouche sublimité du devoir, un mirac'e psychologique s'accomplit : l'effacement des antagonismes personnels, le respect souverain des convictions d'autrui, la compréhension de l'unité nationale, auquel vient se mêler le sentiment de l'unité humaine ! Là-bas, sur le front, les hommes ressentent mieux ce grand fait de la nature : la Fraternité. Ils sentent, à travers la réalité pratique de la fraternité des armes, cette réalité morale, qu'ils sont véritablement des frères d'une même Mère, la Nation, et que, comme tels, l'égalité doit régner parmi eux, en même temps que le respect des convictions, sans réserve, sans restriction, sans défaillance ! Voilà ce que la guerre fait de l'armée. C'est ainsi que nous aimons la voir s'élever à des hauteurs morales dignes de sa mission actuelle. Et c'est pourquoi, lorsque nous entendons, parmi les échos qui nous parviennent du front, retentir une note discordante, nous voulons dire, lorsque nous apprenons qu'il arrive encore que tel chef, oublieux des grandes vertus qui s'attachent au titre de soldat, ainsi que des obligations se rattachant à son grade élevé, croit pouvoir se permettre, en certaine circonstance suprême, une attitude sectaire, absolument en contradiction avec l'idéal de tolérance que représente l'armée, et qui n'hésite pas à fouler aux pieds les convictions d'autrui, même devant la mort d'un brave, même devant le cercueil d'un héros, c'est pourquoi, disons-nous, nous en sommes d'autant plus froissés, nous dont les fils, croyants ou incroyants, sont à leur poste et combattent ensemble au nom de la Liberté et du Droit '. Des incidents dans le genre de ceux qui ont vu le jour, il y a quelques semaines, s'ils se reproduisaient souvent, seraient d'un exemple funeste à glus d'un point de vue. Et si nous y faisons allusion ici, en nous abstenant de faire des personnalités, c'est bien plutôt pour montrer combien il est difficile à certains hommes de se débarrasser, malgré tout, malgré la dramatique solennité de l'heure présente, de l'épaisse et obscure couche d'intolérance qui recouvre encore leur idiosyncrasie, et cela au point de faire fi, de la manière la plus indélicate, du principe de la liberté de conscience, principe des plus élevés, des plus respectables, et qui fait honneur à l'homme, soldat ou non. Toute attitude sectaire en contradic- tion absolue avec l'idéal de tolérance que représente l'armée doit provoquer un mouvement de révolte, que oette intolérance se montre dans le cours normal de la vie militaire et à plus forte raison encore, lorsqu'elle se manifeste dans des circonstances suprêmes. La liberté de conscience doit être réclamée pour tous ; que le soldat soit catholique, protestant ou libre-penseur,- s.es volontés sont sacrées et doivent être observées. Si tel de nos braves frappés à mort réclame les secours de la religion, que chacun s'empresse de lui faire accordei» cette dernière consolation. Si tel autre, franc-maçon convaincu, veut s'assurer des funérailles civiles selon ses sentiments philosophiques, que sa volonté soit observée. Et qu'ils soient loués—et non blâmés—ceux qui, bravant le qu'en dira-t-on ou les menaces de représailles, assurent les dernières volontés dtes chers morts tombés pour nous ; que le libre-penseur vienne en aide en cette tâche au catholique fervent, et que le croyant sincère fasse preuve de toiérance envers le libre-penseur mourant fidèle à ses cônvictions ; que toute exception à cette règle comme toute démonstration sectaire intempestive soulève immédiatement la réprobation générale, et que notre armée soit l'école de 1a tolérance et de la liberté d'opinion comme elle est celle du devoir et de l'honneur. LETTRE DU VATICAN. — — (De notre correspondant.) Dans le Sacré Collège. 31 août. Benoit XV accomplira, dans quelques jours, la première année de son pontificat. Depuis =on avènement on compte déjà sept décès dans le Sacré Collège, et parmi ces cardinaux morts, plus d'un a joué un rôle très important. Y Le 4 septembre, lendemain de son élection, Benoît XV appela le cardinal Ferrata à occuper la poste de secrétaire d'Etat. Cethoix fut universellement approuvé. Ferrata, ancien nonce à Bruxelles, d'où il passa à Paris, possédait des qualités diplomatiques hors ligne; il était entré comme papable dans le conclave et en sortit -Secrétaire d'Etat. Sa collaboration avec Benoît XV aurait certainement produit les meilleurs effets, car Ferrata connaissait depuis des années Deila Chiesa ; il l'avait eu même sous ses ordres, de l'époque où il était secrétaire des affaires ecclesiastiques extraordinaires et que le Pape actuel était employé à la Secrétairerie d'Etat. 11 aurait pu guider avec autorité le Pape. Malheureusement, Ferrata n'eut même pas le temps de s'installer au Vatican; il mourait le 10 octobre, regretté par tous. Successivement la mort emporta le cardinal Cavallari, grand ami de Pie X, qui l'avait nommé son successeur sur le siège patriarchal de Venise, le cardinal Dubillard, archevêque'de Chambery, que la maladie avait empêché d'assister au conclave, le cardinal Di Pietro, dataire du Pape, qui, depuis des années, vu son grand âge et ses infirmités, était condamné à l'inaction; le cardinal Tecchi, qui fut créé dans le même consistoire que Délia Chiesa, et" sur lequel se fondaient de grandes espérances, vu ses qualités supérieures et sa grande expérience des affaires de la curie. Le cardinal Agliardi. Le 19 .mars mourait le cardinal Agliardi, sous-doyen du Sacré Collège. Homme de caractère, il avait su parfois s'imposer à Pie X et critiquer son intransigeance. Au conclave il organisa la réaction et Benoît XV lui doit en grande partie son élection, qui devait signifier le retour à une bonne diplomatie. Agliardi, dans sa campagne en faveur de Délia Chiesa, eut l'appui du cardinal Séraphin Vannuteîli, doyen du Sacré Collège," ce qui entraîna nécessairement l'adhésion du cardinal Vincent Vannuteîli, frère du doyen. Ce dernier a l'oreille un peu dure. Au moment où les cardinaux se rendaient dans la Chapelle Sixtine pour le scrutin dont devait sortir Benoît XV, le doyen s'approcha de son frère et lui cria à l'oreille : "Il faut donner le vote à Délia Chiesa !" Vincent n'avait pas bien compris. Le doyen répéta sa recom-mendation, et Délia Volpe, camerlingue, intervint pour recommander le silence. "Quoi, vous venez nous espionner, lui dit le doyen ; ne recommencez plus, ces affaires ne vous regardent pas !" Délia Volpe, un bilieux intransigeant que généralement l'on détestait dans la curie, s'éloigna d'un air pincé, son arrogance s'effaça devant l'autorité du cardinal-doyen qui, en temps de conclave, est chef suprême. Les cardinaux qui assistaient à cette scène eurent un sourire narquois et l'on s'en égaya fort avant de procéder au scrutin d'élection de Benoît XV. Le cardinal Vannuteîli. Séraphin Vannuteîli vient de trépasser à son tour. Depuis longtemps il était souffrant et presque aveugle. Né près de Rome, à Genazzano, bourgade où l'on vénère une certaine Ma-donna dite du Bon Conseil, comme son frère Vincent, il a fait sa carrière dans la diplomatie. Il y débuta en 1864 comme secrétaire du nonce au Mexique, où il assista à la tragédie de l'empereur Maxi-milien. Du Brésil il passa à la nonciature de Munich en qualité d'auditeur. La Bavière venait d'être détachée de l'Autriche et était entrée dans la Confédération germanique sous l'hégémonie prussienne. Il y rentra jusqu'en 1869, lorsqu'il fut consacré archevêque et envoyé en qualité de délégué apostolique dans l'Amérique du Sud. En même temps il était accrédité auprès d'une demi-douzaines de républiques—le Pérou, l'Equateur, la Nouvelle Grenade, Costa Rica, Honduras, etc. En 1876 il fut rappelé d'Amérique et nommé nonce à Bruxelles. Cette nonciature ne fut pas heureuse, elle se termina même par un échec. Le ministère libéral avait posé la ques- • tion scolaire, les évêques résistaient, Léon XIII aurait probablement négocié et cédé sur quelques points, mais il était fort mal servi par son secrétaire d'Etat, le cardinal Nina, qui embrouilla si bien les choses que Frère-Orban signifia au nonce la rupture diplomatique et lui remit ses passeports. Cet échec diplomatique irrita profondément le Pape, qui tenait aux bons rapports avec la Belgique, où lui-même avait été nonce, et aussii parce que dès les premiers jours de son pontificat il avait essayé de rétablir les rapports diplomatiques avec les gouvernements qui, peu à peu, avaient rompu les relations avec Pic IX. Toutefois, le nonce Vannuteîli, en arrivant de Bruxelles à Rome dans ces fort mauvaises conditions, fut bien accueilli par Léon XIII. I.e Pape, savait que l'éeheo n'était pas à attribuer au nonce. Celui-ci exécutait les ordres de son chef immédiat, le secrétaire d'Etat Nina, qui parlait d'une façon conciliante au ministre de Belgique à Rome et envoyait ensuite des instructions empreintes de la plus stricte intransigeance aux évêques belges. Léon XIII n'hésita pas à sacrifier son secrétaire d'Etat. Nina fut remercié et il végéta dans la curie sanâ même obtenir un emploi quelque peu important.Vannuteîli, au contraire, obtint une promotion, et en 1880 il était nommé nonce à Vienne, où, bien en cour, il eut des jours heureux. Nommé, cardinal le 24 mars 1887, il continua à régir la nonciature de Vienne jusqu'en février 1889. Léon XIII et Vannuteîli. En 1893, le siège archiépiscopal de Bologne était devenu vacant. Léon XIII l'offrit au cardinal Vannuteîli, qui accepta, mais de fort mauvaise grâce. La nomination fut officiellement publiée, et Vannuteîli attendait à Rome l'exéqua-tur royal pour prendre possession de son siège, lorsque vint à mourir le cardinal

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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