L' INDÉPENDANCE i ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) • • ADMINISTRATION KT KEDACTION : BUREAU A PARIS: VENDREDI 2S JANVIER 1918 ("3 MOIS, 9 SHILLINGS. TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E C. 4. v 11, PLACE DE LA BOURSE. «cnuncui UHimcn isio ABONNEMENTS : ', 6 MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-57 et 238-75 El Vente t* Londres à 3 h. le jâUClî 24 jâtlVI6P il AN, 32 SHILLINGS. LA SITUATION t 1 * Jeudi, midi. La situation en Russie se gâte de plus en plus pbur nos ennemis, et chaque jour leur apporte une nouvelle désillusion. D'un côté les Bolshévistes trahissent l'espoir que les diplomates de Berlin et de Vienne avaient mis en eux, et voilà que l'Ukraine, qu'ils avaient réussi à détacher du bloc russe et qu'ils croyaient avoir pris dans le filet de la paix séparée, P menace à son tour de leur échapper. Car, s'il faut s'en rapporter à une in-■ formation de l'Agence Télégraphique bolshéviste, la Rada centrale de Kiçff, qui, depuis le mois d'août, gérait les affaires de la République ukrainienne (en accord avec le gouvernement de M. Ke-rensky),. aurait été désavouée par le Secrétariat du Peuple des cinq provinces qui constituent le nouvel Etat: Kieff, Volhynie, Podolie, Poltava et Tcherni-goff, et dénoncée comme l'ennemie du peuple ukrainien. Celui-ci est invité à se grouper autour de l'armée révolutionnaire du Secrétariat du Peuple et du Commissaire du Conseil du Peuple, et de faire front contre les soutiens du régime bourgeois. , , Sans vouloir préjuger du résultat du nouveau conflit que ce , manifeste fait présager, il est certain que cet "incident" est de nature à compromettre gravement les négociations secrètes que les délégués austro-allemands ont entamées avec les représentants de l'Ukraine et qu'on nous disait hier sur le point d'aboutir. Cette désillusion, venant s'ajouter à celle de la rupture, quasi-officielle, des pourparlers avec les délégués bolshévistes, n'est pas de nature à faciliter la tâche du Chancelier vo'n fiertliiig et du comte Czernin. Le dépit à Berlin est grand et la lecture des journaux allemands fort réjouissante. Lénine et Trotsky sont violemment pris à partie et lâchés avec ensemble par ceux qui, il y a quelques semaines, les comblaient d'éloges. Il semble bien, comme le fait remarquer une note explicative émanant de l'Agence bolshéviste, que von Kuhlmann et consorts aient cru que les délégu'és russes, après quelques satisfactions d'a-mour-propre et quelques simagrées diplomatiques, signeraient une paix séparée dont le prix aurait été la cession de la Pologne, de la Courlande et de la Li-thuanie, escamotées sous couvert du 'principe, dûment camouflé pour la galerie, de la libre disposition des peuples. Or Trotsky a, nous affirme l'Agence bolshéviste, attiré les diplomates centraux dans un piège et leur a arraché l'aveu, par écrit, de leur politique annexionniste et impérialiste. "La signification des pourparlers de Brest-Litovsk," dit le communiqué russe, "est que l'impérialisme allemand est dépouillé des faux habits empruntés momentanément à la gârde-robe démo-cratiquei ' 'Lebutdespourparlers est donc atteint, et il n'y a plus rien à en attendre ! En langage clair, cela veut évidemment dire que les négociations sont abandonnées,et plusieurs journaux allemands, dont la "Taeglische Rundschau," sont d''avis que M. Trotsky ne retournera pas à Brest-Litovsk. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant d'apprendre que les conférences entre le Kaiser, von Hertling, von Kuhlmann et les chefs des partis du Reichs-tag se multiplient et que M. von Kuhl-n-anîi est tombé subitement malade. Sa maladie pourrait bien ne pas être étrangère à l'annonce que le comte Czernin, dès son retour à Vienne (il vient de passer par Berlin) répondra au discours du Président Wilson, car cette réponse ne sera vraisemblablement pas du goût des dirigeants de Berlin. D'autre' part, les grèves en Autriche préooeupent sérieusement l'opinion publique en Allemagne. C'est ainsi que !e "Vorwaerts," après avoir constaté que, pendant ces derniers jours, "nous avons marché sur les bords d'un précipice," se risque jusqu'à dire que "le prolétariat allemand est solidaire des ouvriers autrichiens dans leurs efforts pour la paix." Cette franchise, d'ailleurs, a valu à l'organe des socialistes majoritaires une suspension de trois jours, et une peine analogue frappe le "Berliner Tageblatt" à la suite de ses commentaires sur la grève autrichienne. Dans un autre ordre d'idées, la presse ïadicalo exerce une pression salutaire sur le gouvernement, qui doit s'apercevoii que l'idée démocratique fait du chemin, en Allemagne comme ailleurs. C'est ainsi que la "Frankfurter Zeitung" invite !« Chancelier et M. von Kuhlmann "à saisir la première occasion pour définir clairement quelles sont les intentions dt l'Allemagne à l'égard de la Belgique,' ne fût-ce, dit-elle, que pour empêchei M. Lloyd George de battre monnaie ave< ses continuelles allusions à la Belgique Très spirituellement, l'organe francfor-tois ajoute que "pareille définition serait en même temps profitable à 'la politique intérieure de l'Allemagne." Pour qui sait lire entre les lignes, l'allusion est claire. La "Mannlieimer Volksstimme" (socialiste) souffle dans le même cor et dil qu.' "après les déclarations de M. Lloyc ; 1 torge', nous admettons franchemenl qu'il n'y a plus moyen, pour les gouver h-ments centraux, d'éviter une- réponse. ' C rlle-ci est attendue non seulement avec ii impatience ' par les peuples des Puis e nces Centrales, mais aussi avec un( vi%rt curiosité par les peuples de l'En tt nte. Comme l'a fait remarquer M. Purdy au cours du très beau discours qu'il pro nença hier à l'occasion de l'ouverture,de la Conférence labouriste à Nottingham le Labour attend, lui aussi, une défini tion claire et inéquivoque, de la part dt l'Allemagne, de ses buts de guerre V.Vprès les discours de MM. Wilson oi Lloyd George, elle ne peut plus préten dre," dit-il, "qu'elle poursuit une guerrf défensive, -et cependant nous ne voyon: aucun signe qui nous indique que l'Aile magiie et ses alliés* sont prêts a accepte! les principes énoncés par l'Entente et pai le Labour anglais." "La paix que nous voulons est une paix générale, juste et durable, assurani la liberté et l'ilidépendanoe à toutes le: nations, grandes et petites; une paij fondée sur la volonté du peuple ; une paii dans laqûelle le prolétariat ouvrier devr? jouer sa part, tant au point de vue na tional qu'au point de vue international afin d'assurer la prise en considération pleine et entière, de ses revendications.' "Est-ce que la démocratie allemande est prête à définir ses buts de guerre esomme nous l'avons fait? Est-oe qu'elle prendra position vis-à-vis de son gouver nement comme noûs l'avons fait? Est-ci que, enfin, l'Allemagne consentira ; évacuer la Belgique, le Nord de la Fran ce et les autres territoires qu'elle tien sous sa domination?" Voilà œ que vou drait savoir M. Purdy. Or, que voyons-nous en oe moment Le parti militariste est plus triomphan que jamais en Allemagne. Cela étant quelle doit être l'attitude du parti ou vrier anglais ? M. Purdy né' voit qu'une alternative "Si les conditions soumises'à l'Allema gne sont rejetées, il faut continuer h guerre jusqu'à l'obtention d'une pai? nette, c'est-à-dire en luttant jusqu'au bout. ' ' Le discours du président a fait une très bonne impression, bien qu'il n'ai pas été écouté sans interruptions de h part d'un auditoire assez houleux.' Finalement, la Conférence a -adopte une résolution ' "se félicitant des décla rations sur les buts de guerre faites pai MM. Lloyd George et'Wilson, pour au tant qu'elles concordent avec les buts d> guerre du Labour anglais et tendent i une paix honorable et démocratique ; "Invitant les gouvernements alliés c formuler et à publier, le plus tôt possible une déclaration commune de leurs but-de guerre, en harmonie avec oeux signa lés plus haut; , "Approuvant les dispositions prises ei vue de là nouvelle conférence qui doit se tenir le 20 février à Londres en vue d'ar river à un accord, avec les partis ouvrier, et socialistes alliés sur leurs buts dt guerre communs ; "Invitant les organisations ouvrière-des Puissances Centrales à définir leur, buts de, guerre afin d'inciter leurs gou vernements à faire des déclarations su] leurs buts de guerre de façon à ce que le monde puisse se rendre compte jusqu'î quel point les déclarations de toutes le Puissances fournissent une base pour uni paix négociée, et durable ; "Et, au-cas où un accord général pour rait être conclu entré les groupement: ouvriers et socialistes des nations alliées décide que leurs différents gouvernements soient alors invités d'urgence à accorder des facilités; en vue d'assister à une conférence internationale dans quelque Etat neutre, de préférence en Suisse, à laquelle l'opinion du monde ouvrier organisé de tous les pays puisse être représentée afin que rien ne soit négligé qui puisse assur&r l'harmonie des déside-rata de toutes les classes ouvrières de tous les belligérants.'' La résolution, dont une copie sera envoyée à M. Lloyd George, nous fait l'effet d'un loyal effort de la part du Labour anglais dans le but de déblayer le terrain en vue d'une paix démocratique et juste. Le mode de procédure recommandé ne donne prise à aucuive critique sérieuse et prouvé que les expérienœs de Stockholm et de BVest-Litovsk n'ont pas été perdues. LA GUERRE HOPEENNE SUR LE FRON V OCCIDENTAL Une alerte à Nieuport. A la suite d'un violent bombardement dans le secteur de Nieuport, tenu par les troupes françaises,. les Allemands ont tenté un coup de lain important, pre ! nant pied dans des éléments de tranchée , avancés à l'est de Nieuport-Ville; l'ennemi en fut immédiatement rejeté, et les lignes françaises furent entièrement ré-, tablies. Il y a eu de vives actions d'artillerie ; dans la région dAvocourt (rive gauche de la Meuse), ainsi que dans ie secteur de , la côte 344 et sur le front du bois de ; Chaumme. A ce lernier point un raid ennemi succédant un violent bombar-. deihent, a échoué sôùs le feu des batteries . françaises. Raids allemands à La Basse'e ! Des rencontres entre patrouilles bri-' tanniques et allemandes ont eu lieu au 1 sijd-ouest de St-Quentih. Des raids alle-; mands ont été repoussés au sud, au no ri -: ouest, et à l'ouest de La Ba-ssée, ainsi ; qu'à l'ouest de Villers Guislain, sur le ' front de Cambrai. L'artillerie ennemie a montré uue certaine activité à différents points entre St-Quentin et la Scarpe, ainsi qu'au sud-' est de Messines et dans les environs de ! Zonnebeke. SUR LE FRONT MERIDIONAL > _ Fructueuses reconnaissances - Des reconnaissances ont permis aux . patrouilles italiennes de pénétrer dans les positions ennemies entre les versants sud-î orientaux du mont Spinoncia et la rive : droite de la Piave, ainsi que dans la vallée de l'Amie, ramenant du matériel de . tout genre. Dans un fructueux coup de ' main, au sud de Quero, un détachement français a fait des prisonniers et pris une . mitrailleuse. De Nervesa au Ponte délia. i Priula, les patrouilles italiennes ont re-; foulé des avant-gardes ennemies. OPERATIONS NAVALES Deux steamers coulés En. réponse à une question posée à la ; Chambre des Communes, il a été déclaré . que deux steamers avaient été coulés fin - eîéoembre dans la Méditerranée, à la suite . d'opérations ennemies, -et que les victi-; mes, pour les deux "navires, s'élevaient i à 708. L'attaque sur Yarmouth ' M. Macnamara a déclaré à la Cham-' brç des Communes qu'il résulte d'un " rapport reçu d'un bateau de patrouille que les navires ennemis qui ont attaqué récemment Yarmouth étaient des des-1 troyers. Leur nombre n'a pu être établi. Le bombardement du " Goeben " s Les aviateurs du R.N.A.S. ont livré ' plusieurs attaques de jour et de nuit sur le "Goeben," et ont obtenu deux touches f directes, avec des bombes de gros1 cali- f bre; ils ont également bombardé un des - remorqueurs, qui se trouvaient près du • ' Goeben." Chaque fois les appareils i britanniques ont été X'objet d'une vio-l lente canonnade; néanmoins ils ont tous regagné leur base. Les attaques con-: tinuent. Au sujet du combat au large d'Imbros - un communiqué allemand dit "qu'au re-s tour d'un voyage aux Dardanelles le , "Breslau" a été coulé par plusieurs t-cuches en dessous de la ligne de flottaison, de mines ou de torpilles lancées pai sous-marins. Le "Goeben" à son entrée dans les Dardanelles, s'est échoué légère ment à l'intérieur du détroit, pïès de Nagara. Il n'a pas échoué, ainsi que l'affirme le communiqué britannique, pai suite de sérieuses avaries. Une action au large des Canaries Une dépêche adressée à Madrid par le gouverneur espagnol des Canaries, dii que le 17 janvier une action a eu lieu ai large, de Nao (île de Ferro), entre deus sous-marins allemands et .un navire de guerre britannique. Le jour suivant le: gendarmes espagnols ont trouvé deuj marins allemands appartenant aux sous marins no 294 et 295, mais ils refusèrenl de dire ce qui était advenu de leurs bâti ments respectifs. Un télégramme non officiel de Téné riffe dit d'autre part qu'un destroyei britannique a attaqué trois sous-marin: et que deux Allemands qui ont atterri déclarèrent qu'il appartenait à l'équi page de l'U 126, qui a été coulé par lé canonnade du navire britannique. Il: ne savent pas ce qui est advenu des deuj autres sous-marins. Les pertes sur mer Arrivées et départs des navires mar chànds de toute nationalité et de plus de 100 tonnes (non compris les bateaux de pêche et locaux), dans les ports du Ro yaume-Uni, pour la semaine finissant le 1J janvier 1918 à minuit: Arrivées, 2,255; départs, 2,242, con tre 2,106 et 2,184 la semaine précé dente. Navires marchands britanniques cou lé pas sous-marins ou par mines, de pli*: de 1,600 tonnes, 6; de moins ele 1,60( tonnes. 2, contre 6 et 2 la semaine pré cédente. Aucun bateau de pêche britannique n'a été coulé, contre 2 la semaine précé dente. * ♦ * Les statistiques des ports français poui la semaine finissant le 19 janvier 1918 donnent 806 entrées et 784 sorties, contre 793 et 751 la semaine précédente. Deux navires marchands français de plus de 1,600 tonnes et un de moins de 1.600 tonnes, ont été coulés, contre cinc de plus de 1,600 tonnes la semaine précé dente. Quatre navires marchands français on été attaqués sans succès contre deux h semaine précéeiente. Aucun bateau de pêche français n'; été coulé, contre un la semaine précé dente. * * * La statistique hebdomadaire italienne renseigne pour la sepiaine finissant le 1! janvier 1918, 423 entrées et 366'sorties contre 294 et 209 la semaine précédente Aucun navire marchand italien n'a été coulé, contre deux de plus de 1,500 ton nés la semaine précédente. , Un navire marchand italien a tté at taqué sans succès, contre un navire r.if.r chand et, un bateau à voile la semaine précédente. Un bateau à voiles italien de moins de 100 tonnes a été coulé, cxmtre nul la se maine précédente. OPERATIONS AERIENNES Victoires françaises Du 11 au 20 janvier, 10 aéroplanes al lemands ont été abattus dans des com bats aériens ou par le feu des canons spé ciaux. De plus, il est confirmé que quatre appareils allemands ayant été touchés ont été détruits. Ceci porte à 29 le nom bre d'appareils ennemis abattus du. le; au 20 janvier. Raids britanniques Près de quatre cents bombes ont été jetées par les aviateurs britanniques su: les logements ennemis à Roulers et à Mô nin, sur un grand dépôt de munition près de Courtrai et sur d'autres objectif: dans la région ennemie. Sept appareils ennemis ont été abattu: dans dés combats aériens et deux autre: ont été contraints d'atterrir en mau vais état. Un ballon captif ennemi i été mis en feu. -Deux appareils britanni ques ne sont pas'rentrés. Deux attaques aériennes sur Zeebruggi Le "Telegraaf" signale que des atta ques .aériennes ont été livrées sur Zee brugge dans la soirée du 21 janvier e' dans l'après-midi du 22 janvier. Une nombreuse Escadrille aérienne a été aper - çue lors de la deuxième attaque, et une • violente canonnade a été entendue. Le s même journal apprend que des établisse- - ments militaires situés près de Gand ont i également été bombardés par la voie des i airs. LE PROBLEME ALIMENTAIRE ! Le ministère de l'alimentation a pris J de nouvelles mesures d'un caractère ri- 1 goureux au sujet des repas dans les res- ■ taurants ; en voici, les lignes générales : ' Il y aura par semaine deux jours sans 5 viande (à Londres, le mardi et le ven- ■ diedi; en province, le mercredi .et le vendredi). La viande est interdite au de- ' jeûner du matin. Le lait ne peut être servi qu'avec du thé, du café, du cacao, du chocolat,, et non comme boisson séparée (exception est faite pour les enfants en dessous de 10 ans). Les con-® sommateurs doivent fournir leur propre 1 sucre pour sucrer leurs boissons. (Exception est faite pour les personnes résidant dans urt hôtel ou un club pendant la ! plus grande partie de la semaine et pour ' lesquels la ration de sucre n'a pas été obtenue d'une autre manière). Au thé de l'après-midi il est interdit de servir . plus d'une once et demie de pain, cake, > etc. (la quantité permise jusqu'à présent : était 2 onces). Les graisses (beurre,mar- • garnie, etc.) sont également rationnées. s Certaines dejj restrictions imposées,, notamment celle des jours sans viande, • ne sont pas applicables aux restaurants • où le prix des repas servis ne dépasse pas ls. 2d., non compris la boisson. ! AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE0 —Au cours de la discussion du budget à la Diète prussienne,' le député danois M. Kloppenborg a dit que, malgré la guerre, une situation nouvelle et ex- • ceptionnalle a été créée dans le Schles-1 wig du Nord, où la langue danoise a été : interdite dans les écoles et l'administration. Il a ajouté: "Nous avons le droit ; de décider de notre propre destinée. Nous espérons que ce principe finira par être l reconnu en Allemagne et que nos vœux ' pourront alors se réaliser." . ARGENTINE L — On a découvert à BuenosvAyres un complot ayant pour but de faire sauter t six wagons contenant 110,000 litres d'alcool destinés aux Alliés. AUTRICHE-HONGRIE -—■ L'opposition déterminée des auto- > rites militaires autrichiennes, appuyées ) par l'Allemagne, est évidemment parvenue à écarter, au moins provisoirement, le projet d'organisation d'une armée sé- ; parée pour la Hongrie. Un télégramme , . à la "Frankfurter Zeitung" dit: "Un décret royal sera prochainement publié, déclarant que, bien qu'il n'y ait aucune . divergenœ entre le Roi et le peuple hon-, grois, au sujet de la réforme militaire, celle-ci doit, pour dès raisons diverses, , être ajournée jusqu'après la guerre." CHINE — Un contrat a été signé le 12 janvier . à Pékin, aux termes duquel le Japon consent à vendre des armes à la Chine pour une valeur de Fr. 100,000,000. FRANCE — Une nouvelle conférence i.itcrailiée aura lieu prochainement à Paris. — Le correspondant du "Times" à Paris dit que le projet de coup d'Etat de M. Caillaux comportait l'intervention de deux régiments corses, qui devaient être immédiatement renforcés par deux régiments de territoriaux de la Sarthe, • dans laquelle la circonscription de M. ; Caillaux, Mamers, est située. GRANDE-BRETAGNE — Les opérations à Cambrai et la non-; publication du résultat de l'enquête ont 5 fait l'objet d'un débat à la Chambre des Communes. ; — Des changements ont été apportés ' dans le haut-commandement anglais. Le lieutenant-général sir Laurence a été 1 nommé chef de l'état-major général. — Le principe de la représentation proportionnelle rejeté trois fois par la > Chambre des Communes, a été adopté à - une forte majorité à la .Chambre des - Lords, par l'introduction, dans le projet ■j de réforme électorale récemment voté par > le-- Communes, d'un plan complet de re- - présentation proportionnelle.

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