L'indépendance belge

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s.n. 1914, 10 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/125q815g35/
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&&J O on-xiaxto s ■ BU BÉLGIQUg ET A PARIS c 63' ANNÉE Mercredi 10 juin 1S14 administration et rédaction 17s rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bours# ABONNEMENTS : édition quotidienne BELGIQUE. Un an 20 ir. 6 rois, 10 fr. 3 malt, S fe. lUXEUBOUBG(Gr.-DJ » 28 fr. » i5lr. » 8ir. ITBAÎ&B • 40 fr. » 22 Ir. » H fi'. édition hebdomadaire internationale it d'ûutre-merl 50 PAGES, paraissant le mercredi Un an 9S f'ranea Blx malt 1S frimse INDÉPENDANCE Xe lui Mercredi 10 juin 1914 Les annonces sont reçues] A BRUXELLES *. aux bureaux du jou' aul* A PARIS : ii, place rie la Bourse, A LONDRES ; chez MM, Jonn-F, Jones & G3, n» Snow Hiilt E. C. ; à l'Agence Bavas, n° iâ5f* Cheapsitie E, C. ; et chez Neyroud & Fils, Ltai, nos 14-18, Queen Victoria Street, et T% B. BrowiKfc Lid, n° 163, Queen Victoria Street. u AMSTERDAM : chez Sijgh&Van Ditmar, Rokin, % & ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113, gpî ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mosss^ j[V ITALIE : chez MM. Iiaasenstein & Vogler, à Turin et Rome. #$ïEVY-¥ORK : T,B, Browne, Ltd,East 421"1 StreeW SEOïSàïmûSS BAR 2ÙEX* —k SIS PAÛE3 BELGE CÛSSEnTAHôîî £A& LE PRCSBE3 Édition du malin « J^ujourd'hui ?evue politique. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. — A Tampico. — Blocus levé. — Le ministre du Japon fait prisonnier par les Insurgés.LA QUESTION ALBANAISE. — Une mutinerie à Fieri. — La situation dans le sud. (— Une action contre les insurgés. En Turquie. — Les frottements gréco-turcs. Fermeture des églises et des .écoles-grecques. — Déclarations officielles turques. En Italie. — Les incidents d'Ancûne. — La grève générale. Lettre de Hongrie. Kn. France. — La crise ministérielle. — La combinaison FJbot. — Liste probable du cabinet. — Le refus de M. Noulens. ►— L'opinion des journaux. Au Maroc. — .Nouvelles opérations nécessaires autour de Tazza. Notes da Jour, par J.-B. En Belgique. — La réforme électorale. Chronique mondaine. Tribunaux. — L'affaire .Wilmairt: — Deuxième audience. Les Lettres et les Arts, . Les Théâtres à Paris. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Le3 tiépêchos suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre U sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée ie matin. BRUXELLES, 9 juin Revue Politique M, Ribot a accepté officiellement, hier soir, la mission de constituer ie nouveau cabinet qui lui avait été offerte par le président de la République. Après avoir coméré longuement avec .diverses personnalités, noianîmenLavec M. Unand ef M. Combes, président dê la gauche démocratique, ivl. rtibot a es-tome que sa combinaison pourrait, être viable, Quelle sera exactement cette combinaison et quel sera le programme immédiat quelle voudra réaliser? 11 est évidemment trop tôt .pour en discuter; mais le lait que clés à présent MM. Bourgeois, Delc.assé, Jean Dupuy, Noulens et Clémentel ont promis leur concours à M. Ribot constitue une indication excellente. ;M. Bourgeois aux affaires étrangères, M. Delcassé à la marine et M. A'oulens à la guerre, c'est la certitude acquise que l'on ne touchera pas au service de trois ans, que l'on ne modifiera en rien les bases de la politique-extérieure; de la France. 11 y aurait ctonc précisément dans le cabinet Ribot ce qui manquait par trop dans la combinaison préparée par M. Viviani, des hommes de valeur, d'une incontestable autorité personnelle. .M. Ribot a offert à M. Viviani le portefeuille de l'instruction publique, espérant de la sorte rassurer complètement les radicaux en ce qui concerne la défense de l'école laïque; mais M. Viviani, considérant sans doute qu'il lui était difficile d'entrer dans un cabinet après n'avoir pas réussi à en constituer Un sous sa propre présidence. a refusé. M. Ribot n'en mettra pas moins à la direction du département de l'instruction publique un homme résolument de gauche, dont il ne sera guère possible de suspecter le radicalisme. De toute manière, la combinaison Ribot sera une combinaison républicaine fort large, n'excluant de la majorité aucun groupe de gauche. Si les radicaux unifiés veulent s'exclure eux-mêmes de cette majorité, personne ne peut évidemment les en empêcher, mais alors encore M. Ribot pourrait compter sur des forces de gauche, suffisantes pour lui permettre de gouverner. 11 n'y aurait aucun mal, au surplus, pour le gouvernement de s'appuyer à l'occasion sur les progressistes pour assurer la solution pratique d'une question d'intérêt purement national comme celle du service des trois ans. Le groupe radical unifié doit se réunir ce matin pour arrêter son attitude à l'égard du cabinet Ribot. Il est probable que le dépit de voir le gouvernement leur échapper inspirera " fâcheusement les radicaux unifiés et lès jettera dans une opposition irréductible contre l'éventuel cabinet Ribot. Le résultat en sera ou bien de diviser profondément le parti radical unifié, dont les éléments les plus intransigeants glisseront définitivement au socialisme révolutionnaire, tandis que les autres rentreront, dans la grande majorité républicaine en acceptant la formule du service de trois ans; ou bien de rendre l'exercice du pouvoir très difficile à M. Ribot et de préparer ainsi la rentrée en scène de M. Clemenceau qui, partisan ardent du service des trois ans, se dresserait en dompteur devant l'extrême-gauche radicale et socialiste et ferait au besoin la dissolution de la Chambre. Nous serons fixés demain. Tja situation au Mexique s'éclairât /a peu. On a pu craindre ces jours derniers que la conférence de Niagara-Palis échouerait totalement dans ses efforts pour rétablir la paix; mais une détente a été constatée hier. Les nouvelles complications provenaient du l'ait cju'uri navire américain ,e»< attendu à Tampico où il doit débarquer des arme: et des munitions pour les constitutionnalis-tes. Le président Huerta ordonna aussitôt aux deux canonnières fédérales, le « Bravo » et le « Zaragoza », d'établir te blocus du port de Tampico, afin d'empêcher le débarquement dés armes, mais deux croiseurs américains, le «Ta-coma » et le « Sacramento », suivirent aussitôt les canonnières mexicaines, et tout faisait redouter un conflit qui eût constitué une rupture évidente de l'armistice et donné un caractère nouveau à la lutte. Après des démarches longues et difficiles à Washington et à Mexico, on est arrivé à un arrangement qui, sans constituer une solution, permet tout au moins d'attendre sans trop de nervosité que les choses se tassent. Le président Huerta a renoncé à. faire établir le blocus de Tampico par les canonnières mexicaines, et les Américains consentiront à retarder quelque peu le débarquement à Tampico des armes et des munitions destinées aux con-stitutionnalistes. En attendant, les médiateurs réunis à Niagara-Falls multiplieront les efforts pour arriver à une solution ferme. Celle-ci dépend uniquement du chef constitutionnaliste, le général Carranza, qui refuse jusqu'ici de consentir à un armistice et d'accepter la formule transactionnelle qui. l'obligerait, en somme, à partager le pouvoir avec, 'is lédéraux. Le général Carranza entend poursuivre ses, avantages militaires, l'aire marcher ses troupes sur Mexico, acculer le général Huerta à la défaite irrémédiable, et ce n'est que lorsqu'il pourra appuyer ses prétentions sur un succès militaire incontestable qu'il consentira à intervenir en tant que partie dans, la médiation, parce que celle-ci ne pourrait plus se faire qu'à son profit exclusif. C'est bien pour cela que les constitutionnalistes refusèrent dès le début de se faire représenter à Niagara-Falls. La paix ne dépendant que d'eux, ils entendent qu'elle se fasse à leur gré. Le lexique et les Etats-Unis A TAMPICO Blocus suspendu Washington, lundi, 8 juin. Huerta, en offrant de suspendre le bloc-us de Tampico, a insisté auprès des médiateurs'pour qu'ils empêchent le débarquement de la cargaison d'armes qu'un vapeur apporté aux constitutionnalistes. Les canonnières « Zaragoza » et « Bravo » sont'arrivées ce matin en vue de Tampico. - (a) Le ministre du Japon tombé aux mains des insurgés Londres, mardi,' 9 juin. On télégraphie de Mexico au « Daily Te-legraph» que, d'après des avis reçus à Mexico, le ministre du Japon ail Mexique et un de Ses attachés sont tombés aux' mains des insurgés. Tous deux venaient de Menzanif-lo, où selon les renseignements donnés pur la légation japonaise ils avaient visité le croiseur » Izumo ». Ils auraient trouvé la voie ferrée détruite à Sayula et toutes les communications' coupées. Il n'y a pas de .troupes fédérales à Sayula. On espère que le ministre est sauf, mfiis on doute qu'il soit libre. Le gouvernement mexicain fait tout son possible pour le retrouver. Des troupes ont été envoyées à sa recherche de Guadaljara, mais ont dû rencontrer une certaine résistance à leur marche, car on n'a reçu d'elles, aucune information définitive. Le gouvernement japonais est tenu au courant de cet incident. Le gouvernement de Washington est entré en communication avec les insurgés pour, obtenir la libération du ministre. (a) Le départ des canonnières mexicaines Washington, mardi, 9 juin. L'amiral Badger télégraphie que ies* canonnières fédérales mexicaines ont quitté Tampico cet. après-midi et sont retournées à Puerto-Mèxico. (a) Bruit de la retraite du général Huerta New-York, mardi, 9 juin. En raison do la suspension du blocus Je Tampico, ie bruit court à nouveau que ie général Huerta démissionnera prochainement, peut-être avant mercredi soir. Ou déclare même dans l'i capitale que la démission du général Huerta est déjà préparée et déposée ci la légation anglaise. On fait circuler un manifeste invitant le peuple à empêcher la fuite du Président, mentionnant ses crimes et déclarant que. justice ne peut être faite qu'en l'exécutant. (a) LA Question Albanaise Le cas du colonel Murichio Durazzo, lundi, S juin. Cette nuit, à 2 heures du matin, a été rédigé ie procès-verbal suivant' concernant l'examen des papiers du colonel" Murichio : « Nous soussignés donnons acte par le présent procès-verbal que dans la réunion qui a eu lieu le 7 juin, de 10 heures à 2 heures, nous ' avons ' procédé à l'examen des papiers et documents saisis le 5 .courant chez le chevalier Alossio. A la suite de cet examen, quatre membres albanais, MM Feyzi bey, Ekrem bey," Gurakuki et Thomson en sont venus a cette conclusion qu'une lettre est de nature compromettante pour M. MwrichtOj' Parce oue soo efintemi a des rapports moraux avec l'accusatior dont le colonel a été l'objet. » Les trois membres italiens, marquis Carlo-Durazzo, lieutenant Amerieo Andreo-li et M. Pietro Dulisca, ont, de leur côté, conclu qu'aucune des lettres et auoun des documents ne contenait quoi que ce soit de compromettant pour le colonel Murichio, ni en général, ni en rapport avec Tac-ouoâtion dont il est l'objet, » Quant à la lettre dont il est question plus haut, ils assurent qu'il s'agit d'une lettre privée où le" colonel ne fait que manifester des opinions et appréciations n'ayant pas le moindre rapport avec l'accusation portée contre lui. » En ce qui concerne le professeur Chini-go, tous lés membres sont d'aCcord à déclarer que dans les papiers examinés il ne se trouve rien de nature il le compromettre. (a) Mutinerie à Fieri Valona, lundi, S juin. A la suite de l'opposition faite par quelques habitants de Fieri à l'ordre de mobilisation parvenu après les événements de Durazzo, dix-sept d'entre eux ont été arrêtés. Le gouverneur de Fieri ayant ordonné de les transporter à Bérat, la population s'est insurgée contre la' gendarmerie. Dans la tagarre il y a eu quatre morts, dont un sergent. La population a demandé le renvoi du kaïmakan. (a) Contre tout prince musulman Vienne, mardi, 9 juin. La « Neue Freie Presse » reçoit de Belgrade, de source particulière, l'information suivante : Le bruit court dans cette ville que les gouvernements grec et serbe ont informé les grandes puissances qu'ils ne laisseront en aucun cas- un prince musulman monter sur le trûne d'Albanie. (a) tavelles ûb l'Étranger ALLEMAGNE Nouvelles garnisons en Alsace Strasbourg, mardi, 9 juin. Les autorités supérieures ont décidé définitivement la création- de nouvelles' garnisons à Munster; ù Altkirch .et à Guebwil-ler. (b) ÂÙTRICRË-H QlMGRsE Réduction de la taxe postale entre i'Autncne-iiongrie et la Bulgarie Yieime, lundi, S jiun, La Bulgarie et i'Autriche-Hongrie ont conclu- une convention postale aux termes de laquelle ia taxe pour l'échange des lettres entre les-deux pays est réduite considérablement. - Cette taxe devient ' égale a celle qui frappe ies lettres x-ircuiant à l'intérieur des deux pays.On envisage la réduction des tarifs télégraphiques et i'inistalla-tion d'une ligne télégraphique reliant directement Vienne et Sofia (a). — Oh mande de Kolos'war : Le comte Tisza, dans un discours, a reproché à l'opposition de faire servir à des intérêts de parti la question de la fidélité de la monarchie à la Triple-Alliance. Il a reproché aux chefs de l'opposition de ne pas se prononcer ouvertement contre les adversaires de la Triple-Alliance tout en se déclarant partisans de celle-ci. Cette- attitude est dangereuse pour le pays et compromet le bon reno.n de la nation, (a) BRÉSIL Vente annulés Rio-de-Janeiro, mardi, 9 juin. Le gouvernement, a annulé l'adjudication à laquelle il avait été procédé pour la vente <Iii Lloyd brésilien. Il en ouvre une nouvelle. (à) BULGARIE Incident gréco-bulgare Sofia, lundi, S juin. Cet après-midi, la population bulgare a pris possession de l'église grecqhe de So fia, par mesure de représaflf) contre les persécutions des Bulgares en Grèce. Aucun incident ne s'est produit. L'église-a été baptisée sous ' le vocable dé Tsar Boris, (à) DANEMARK La revision constitutionnelle. Copenhague, mardi, 9 juin. Le Folketing a discuté aujourd'hui .e projet de loi relatif à la modification de la Constitution. Le rapport de la majorité (gauche, radicaux, socialistes) - de la commission mixte • instituée par le. Folketing" et ie LandUng a été adopté à l'appel nominal par 103 (gauche, radicaux, socialistes), contre 7 (droite). Le projet lui-même a été ensuite, adopté par '102 voix contre G. (c) ESPAGNE AU MAKOC Les opérations Melilla, lundi, S juin. Les troupes espagnoles ont occupé quatre nouvelles positions, deux sur les hauteurs de Ziaia et les deux autres dans la plaine de Gharb, après avoir essuyé une légère fusillade, qui ne leur causa aucune perte. (a) Melilla, mardi. 9 juin. De nouvelles positions ont été enlevées aux rebelles. Les troupes régulières indigènes ont eu un tué et six blessés. Les rebelles ont perdu' 21 tués et de nombreux blessés. .(a) ETATS-UNIS Cuirassés pour la Grèce Londres, mardi, 9 juin. Uno dépêche de Washington au «Moroing Post » -signale que' d'après un avis arrivé dans cette ville la Grèce a acheté un croiseur de 25.000 tonnes,, récemment .construit pour le compte de ia Chine. Le gr-ix d'achat serait- d'environ 250,000 ,liv. st. Un projet de loi tendant à autoriser la vente des cuirassés « Idaho » et « Mississi-pi« au gouvernement hellénique a été adopté par le Sénat, mais il n'a pas encore été voté por la Chambre. (a) GRECE Les relations gréco-bulgares Athènes, lundi, 8 juin. Les Bulgares ont occupé trois églises grecques, à Saint-Enimachon et une à Choumla. Le chargé d'affaires de Grèce a • protesté énergiquexnent auprès du gouvernement bulgare et a réclamé leur restitution. (a) Les Grecs de la Thrace . Athènes, lundi, S juin. Les journaux signalent l'aggravation' de la situation en Thrace et en Asie Mineure,. Ils invitent le gouvernement à prendre des mesures pour soutenir l'élément grec dans ces régions. * « On mande de Rodosto que de nombreux Grecs du village do Naïp se sont embarqués, sous la surveillance des autorités' turques, à bord du steamer anglais « City of Mdlaga», pour se rendre.à Salonique. L'état de siège a été proclamé à Aktchay,. près d'Adrainyti, où- le mét-ropioliste d'Ep.hèse ■s'est rendu pour distribuer des secours. A Aiyali, on craint le manque de vivres, qui pourrait amener la famine parmi les réfu- ëi«>. ça; ITALiE Les troubles d'Ancône Ancone, lundi, 8 juin. Trois garçons de recettes ayant terminé ■ leur service au port rentraient cet après-midi en ville lorsqu'ils furent-attaqués,mais ils plurent se réfugier, a la douane. Quelques gardes de police arrivés cet après-midi ont été également attaqués -avec violence et mis dans ia nécessité de se défendre avec leurs armes. Une personne et un garde ont été- blessés. Ce soir, - un policier a'été atta-,, qué dans la rue et biessé à ia tête. Deux magasins d'armes surveillés par la troupe ont été attaqués. Dans l'un des magasins, on a pu prendre quelques revolvers, mais pas de munitions. (a) Rome,, lundi, - S juin. Le parti du travail ayant proela-mé la g-ève de jç.çtestijtion contre les faits d'Ancône, un grand nombre d'ouvriers ont chû-mé. Dans les premières heures de l'après-midi les tramways et les voitures publiques ont cessé de circuler. Toutefois, les magasins sont restés ouverts. La ville a gardé son aspect normal. Ce soir une réunion publique a eu lieu à la. Maison du Peuple. Elle était organisée sur l'initiative de la Bourse du Travail pour protester contre les irçoidents d'Ancûne. Plusieurs -députés ont pris la parole. A l'issue de la réunion une forte colonne a tenté de se rendre en cortège vers le centre de la ville, mais en divers endroits elle a rencontré des barrages de troupes, de carabiniers . et d'agents de police, auxquels les manifestants ont lancé dés pierres. Quelques collisions se sont produites,mais elles n'ont pas eu de conséquences graves. Ijîs manifestants- se sont ensuite dispersés. (a) Nouveaux détails Aneêne, mardi, 9 juin. Voici quelques détails sur ies ,Tr-.;Vits qui sè sont déroulés hier soir : Une patrouille de seize gardes de police arrivés de province a été assaillie près do-la Maison du-Prolétariat, alors qu'elle parcourait la Via Nazionaie, pour se rendre tn ville. Les manifestants ont lancé des pierres et insulté les gardes. Dans la bagarre, le sobre de l'agent Pdcciotii - est tombé et, pendant que Riçciotti se baissait pour ie ramasser; il a été atteint par un coup de revolver, qui lui.a ."fait une blessure légère. Les agents ont riposté et blessé légèrement deux manifestants. La foule a continué.ses manifestations contre les agents en les accompagnant, jusqu'à la ville en ko .=i;i!'-.nt et en leur lançant des pierres. En cours de route les manifestants ont tenté d'attaquer deux magasins d'armes, mais ils en ont été empêchés par la police. Un agent de la sûreté, nommé Loris, a été blessé* .et: transporté à l'hôpital - r)n pen qu'il sera sur pied'dans une mois. D'autres' agents ont été également blessés. Les manifestant^ refoulés par troupe, vers la place de Rofne y ont tenu un meeting. Le député de Andreis et le ]i"'r:;-i.!-te Nenni ont recommandé le calme. A l'issue du meeting, les manifestants sont revenus vers le Corso Mazzini, ont réussi à enfoncer la porta du magasin t'a.-iu'.s et à s'emparer de revolvers et de fusils, mais, par suite de l'arrivée des troupes, ils n'ont pu s'emparer de cartouches. Ils ont .enfin; été dispersés et. on put faire transporter immédiatement en lieu sûr les armes et les munitions qui se trouvaient dans le magasin d'armes. Ce matin, les grévistes se sont réunis à la Maison du Prolétariat pour entrer .en ville et tenir un meeting sur ra place de Rome. Les obsèques des trois victimes de dimanche dernier auront lieu demain dans l'après-midi. La municipalité a offert le corbillard. Le autorités permettront que 'les cercueils soient accompagnés par un cortège public. Plusieurs députés républicains socialistes sont arrivés à Ancûne. Ils se sont entretenus avec ies autorités sur ies mesures à prendre pour calmer ies esprits. (b) Ancûne, mardi, 9 juin. Près de la gare de -Fabriano, des inconnus ont détruit la voie ferrée sur une Ion-, gusur de quelques mètres, ce qui a obligé un train à s'arrêter. On travaille à rétajiir rapidement le service. ■ il ) Le syndicat des cheminots a délibéré sur la proclamation de ia grève des chem'ûots et s'en est remis à la Confédération générale du ■ travail pour l'ouverture et la durée de la grève,. Le sefrice-des ehenitis da ter est jusqu'à présent complètement normal. ifc; La grève générale Rome, mardi, 9 juin. Bien que le mouvement de grève ait une tendance à se généraliser dans-les grandes villes d'Italie, m -ut-uat-ion na :i^n de particulièrement alarmant A part Ancûne, où la foule s'est livrée à de .nombreux actes de violence, à Rome, jusqu'à maintenant-, la population semble calme. Sur divers points de la ville quelques -pierres - ont été jetées par les manifestants et quelques charges de cavalerie ont été effectuées jjou: disperser les attroupements.- (b) Rome, mardi, 9. juin. Dans les villes où la grève a été.procla mée, les journaux ne paraissent pas A Naples, la grève n'a pas été proclamée. Les organisations ouvrières de Naples se réuniront ce soir pour délibérer.. (b) En Tripolitaine Londres, mardi, 9 juin. On mande du Caire au « Times » que le cheikh.Odriss. el Senoussi, frère du cheikh des Senoussi est arrivé à Alexandrie, où il réside au Palais Ralstin comme hôte du Khédive. Bien que le cheikh accomplisse soi-disant un pèlerinage à Médine, on croit généralement que son voyage n'est pas sans connexion avec les négociations de paix engagées entre les Sénoussi et l'Italie. (a) ROUMANIE — On mande de Bukarest, le 8 : Ont été élus aux élections au deuxième collège du Sénat poùr l'assemblée constituante : 45 libéraux, 12 conservateurs, 1 démocrate, 1 indépendant. Il y a 2 ballottages. (a) RUSSIE — Le Tsar a télégraphié au ministre de la 'marine: pour lui témoigner la satisfaction qu'il a éprouvée à la nouvelle de l'adoption par la commission parlementaire du projet de loi concernant l'augmentation de' la flotte de la. mer Noire. (a) SA!NT-DOM!NGUE — On mande de Saint-Domingue : Les fédéraux ont occupé Marapiçada après un .violent combat. (a) TURQUIE LES RELATIONS GRECO-TURQUES La fermeture des églises et des écoles grecques Conatanuuop.e, lundi, s juin. Dans les milieux ' officiels on - se dépiare surpris de ia décision prise par le patriarcat œcuménique de fermer les églises et .ies écoles grecques. Nous rejetons, ajoule-t-on, l'entière responsabilité xte cette grave décision et sss conséquences sur le patriarcat. Depuis l'occupation de la Macédoine par la Grèce plus de -200,000 musulmans ont dû tout abandonner et se'réfugier en Turquie. Ces réfugiés,ayant, beaucoup souffert, ont cherché à se venger, et les autorités se- sont vues dans l'obligation de réprimer des abus, des brutalités et des violences. La presse locale grecque manifestait sa satisfaction et constatait qu'une amélioration s'était produite dans la situation. Alors pourquoi ie patriarcat â-t-iï pris cette brusque décision ? L'émigration est la conséquence fatale de la guerre balkanique. Les Grecs ottomans émigrent en masse vers les territoires nouveaux, ce qui cause de graves préjudices aux intérêts pécuniaires et diminue l'importance du patriarche, qui veut arrêter à tout prix cette émigration. Telle est l'explication de.la décision concernant la fermeture des églises et écoles grecques. Lé gouvernement ottoman, .fidèle à ses promesses, continuera, à empêcher les abus. Le patriarcat a l'intention de faire parvenir une encyclique à toutes les églises orthodoxes, puis d'envoyer une mission spéciale à Bukarest au moment de l'arrivée du Tsar. Le gouvernement ottoman "è semble nullement ému de ia décision du patriarcat.Un communiqué officiel Constantinople, jeudi, 8 juin. Un communiqué officiel constate que .'e gouvernement avait pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'émigration des Grecs et qu'il avait envoyé des détachements pour faire restituer les bestiaux enlevés ii quelques villageois. Plusieurs fonctionnaires coupables de négligence ont été révoqués, et les autorités ont reçu l'ordre d'observer scrupuleusement les ordres . du gouvernement sous peine de révocation. Le patriarcat reconnaissait que, par suite des'mesures prises par le gouvernement, la situation s'améliorait, quand on apprit hier que les conseils du patriarcat, pour dee raisons encore inconnues, mais se rattachant à la question de l'émigration, avait décidé de fermer les écoles et les églises grecques. Le gouvernement-, dit le communiqué, continue à empêcher l'émigration, conformément à ses instructions antérieures. , • * * Le ministre de l'intérieur a déclaré que le gouvernement était étonné de ■ la décision du patriarcat de fermer les églises et écoles grecques au moment où le calme allait régner. 11 donnera néanmoins les ordres nécessaires et espère que l'affaire sera réglée. Le ministre se rendra sur les lieux pour examiner -la situation. (a) Constantinople, mardi, 9 juin. Le patriarcat œcuménique a adressé à ia Porte, dans 1'a.près-midi, une note annonçant sa résolution de fermer les églises et les écoles en signe de deuil, en raison de la persécution des Grecs. Cette résolution sera communiquée non seulement aux églises autocéphale et orthodoxe, mais aux aussi à l'église anglicane en leur demandant des secours. La décision de cette fermeture a fait grande impression. Les journaux, ici. oct <e;u l'ordre de ne £a-s en parler. Lettre ie Hongrie (De notre, correspondant) La mort de François Kossuih. — L'homme privé et l'homme politique. — Une longue vie passée à l'étranger.— Un opportuniste dans le bon sens du mot. — L'avenir d ua parti.— Déclarations touchant la Trlplice, riegretté de tous, BUDAPEST, i juin. On dirait, ma loi, que la politique 3 I tenu ù rendre un suprême hommagei a 1111 de ses plus célèbres représentants,, en présidant en quelque sono à ses der-, ruers moments. Ce n'est qu'une coin* 1■ cidence très lortuite, je l'admets sana peine. Mais il n'empêche .que, pendant) que le vieux chef du paru de l'indéi-pendance agonisait, presque tous léa • iket urré politiques de la monarchje; Parlement des pays de lu Couronne dq Saml-Etieuiie, ùeiéga lions austro-hongroises, ministres transleithans et cis-i 'leithanS et ministre? communs, réunis à Budapest,' délibéraient. François Ko's-> sut-h ne'les a, hélas! ni vus; ni entendus. Depuis l'automne dernier, il n'avait plus mis les pieds à la Chambre deg députés. Son m-al terrible ne lui per-i mettait plus guère de quitter le lit. n'exagère pas. en disant- qu'il était àl l'agonie depuis des. semaines,' ne pou-» .vaut plus vivre et ne parvenant pas à; mourir. La délivrance est, enfin, venue,, et ses collègues des deux parties de iai monarchie auront du moins, la satis£ac-< tion de pouvoir l'accompagner à sa às* meure dernière. Singulière destinée que celle.de l'home me politique qui vient de disparaître* A l'âge de 9 ans, il quitte sa patrie poua aller rejoindre à Koutiha (Asie-Mineure) son père, le dictateur de la Hongrie: révolutionnaire de 18'iS-i849, exilé dana cette p?tite: ville turque. .Sept ou huit ans plus tard, il s'en va d'abord à Pa< ris élud er ie génie civil à l'Ecole Cen< traie et puis, à Londres il la Enginery'a Academy. Ses études terminées, il sci rend dans la Haute-Italie, où son père! était venu se. fixer définitivement, lli débute - comme ingénieur aux chemin^ de fer de Ligurie (alors en construc-i tion), prend part au percement dui Mont-Cenis; travaille à l'établissement! de la ligne.de Suse, où il ne tarde pa^ à devenir chef de la section technique^ I.e gouvernement italien le nomme inspecteur du réseau dés chemins de feu de la -Haute-Italie. Peu de temps après,, il devient directeur des mines de Ce* sana. Enfin, ie. voici à la tête de i'Inn presa Ihdustriale Italiana de Naple. Il construit des ponts en acier de dimen< sion colossale. En concurrence avec lef ingénieurs tes plus réputés, il obtient et exécute la construction des ponts: sua le Nil, œuvre des plus remarquables. Son autorité comme ingénieur grandit! de jour en jour... Mais les . événements, qui se précipi* talent, en interrompant soudain la carrière d'ingénieur de François Kossuth,, vinrent donner ù sa vie une direction toute différente. Son père- étant mortj en 1894, il conduisit son co^ps à Bm dapest pour qu'il reposât en terre na« taie et 11e retourna en Italie que tempçt< rairement pour régler ses affaires. Bien que François Kossuth, qui, de-t puis son enfance, -n'éta;t pas revenu en Hongrie, ne connût point le pays et qu'il fût, pour tous, le fils de son pèrei uniquement, la popularité du dictateur] . parmi ses concitoyens était, néan-i moins, restée si grande, malgré les temps et'les circonstances, qu'elle suffiti à le faire élire à la Chambre des députés peu de temps après son rètour dans sa patrie. Tout naturellement, la direction du parti de l'indépendance, qui se ré-< clamait des idées politiques de son père, lui fut offerte, et il s'empressa des l'accepter. Comme il avait vécu longtemps en France, en Angleterre et sur< tout en Italie, et qu'il possédait une culture essentiellement européenne, il no tarda pas à européaniser son parti. Ce. qui n'était point superflu I Certes, François Kossuth ne possédait pas le génie de son père — ou du moins ce! que l'on a appelé, son «génie». Mais il était intelligent, parlait bien, avait de l'équilibre et de la mesure dans l'esprit; et une véritable noblesse de caractère. Aussi n© tarda-t-on pas à l'estimer pour sa propre valeur, qui était réelle. Conciliant par tempérament, opportuniste de par les expériences faites, il était toujours disposé à s'entendre aveo ses adversaires politiques, pour peu qu'ils y missent du leur. Sans doute, il faisait de l'opposition au gouvernement, l'opposition étant, sa raison d'être. 11 faisait de l'opposition et même de l'obstruction. suivant l'occurrence des cas.: Mais. il était loin d'être intransigeant. La preuve en est qu'après la chute dit baron Banffv, contre qui avait voté même une fraction importante du parti libéral, il négocia la cessation de l'obstruction d'abord avec M. de Szell et puis, après la démission do celui-ci, avec le comte Tisza lui-même. Ces négociations ne donnèrent, il est vrai, que des résultats médiocres. Mais les faits n'en demeurent pas moins acquis. François Kossuth se flattait de représenter les idées politiques de son père, dont il se considérait, comme le continuateur. Et il les représentait en effet. Seulement, il les modifiait selon tes exigences des temps nouveaux. On ie vit bien lorsque, à la chute du comte Tisza il n'hésita pas, conformément à l'invitation qui-lui était'parvenue; à se rendre à Vienne pour se présenter à TEmpe-reur-Roi. Ce qui scandalisa tout de mê-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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