L'indépendance belge

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08 februari 1914
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s.n. 1914, 08 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23rw33/
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lîO Gentimesl en BSLCIQUE ET A PARIS c 85' ANNÉE Dimanche 8 février 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 >v rue «les Bablea9 Oi-uxellea BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE KIGIOUE, Un as. 20ir. finit, III fr. 3nuîi, 5ft. lUXEUBOUM IGr.-OJ » 28 If. " 5 fr. 8 (r. QUIGtD * «fr. » 22 fr. » 12 fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'tsttrnitigiili it dOutra-iuirt 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI XTa aa !3S francs dix liS irancs L'INDÉPENDANCE iV 39 Dimanche 8 février 1814 Les annonces sont reçues g A BRUXELLES : an: bureaux du Jour aftC à. PAKIS : il, place de la Bourse* A LONDRES : chez MM* ioau-F, Jones 8c fiP ^ Snotr Rill, £. C.; à f Agence Havas, n° ii& Cheapaicie Ë. C.; et chez Nevroud & Fils, LtejÇ 14-48, Queen Victoria Street, et T. B♦ Browu% Ltd, n° 163, Queen Victoria Street, fi AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, g» & ROTTERDAM ï môme iirpie, Wynbaven, 113« IN ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-BQNGR1E et Ql SUISSE, aux Agences de la MaUon Rudolf M os&Sg }ft ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Miisa^ Turin et Rome. <tti$E\Y-ïOR& : T.B. Rrowne, Ltd, i, East42^Streefc BELGE rKQis âjmoiss eae joeb. — six eagsb soSKSÊttraBûS ïis ce îPaocsïa - Édition du matin « Aujourd'hui : Revue politique. LES SCANDALES DANS LA MARINE JAPONAISE. — Hauts fonctionnaires ao cusés. — Echo de l'affaire Krupp. En Suède. — Manifestation publique en faveur de la défense nationale. — Déclarations du président du conseil. A Haïti. — La protection des étrangers. Au Mexique. — Train incendié. — Américains retenus prisonniers. En Russie. — La lutte .contre l'alcoolisme. — Changement dans le ministère. <— A kl Douma. Lettre de Suisse. . Notes du Jour, par J.-B. En Belgique. — Remaniement ? Chronique mondaine. Lettre sur la Mode. Métal-Exchange de Lonilre-. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans cotre première édition, publiée à i heures de l'après-midi; les dépêches suivies de ia lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont ■paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES 1 février Revue Politique ■ ■ •> ■ L'alliance balkanique se dessine avec précision ; M. Venizelos se trouve actuellement à Bukarest, où M- Pachitch, président du conseil des ministres de Belgrade, viendra le rejoindre, de telle sorte que l'on peut en conclure que la conversation commencée à Saint-Pétersbourg, à l'initiative du gouvernement russe, se poursuivra à Bukarest sous là direction de la puissance qui lit, l'anné.e dernière, l'effort écisil pour établir le nouvel équilibre balkanique. Ces conversations de M. Venizelos et de M. Pa-clùtch avec les dirigeants roumains sont d'autant plus significatives que l'on projette une union entre le princ» héritier de Grèce et la princesse Elisabeth de Roumanie. A un récent dîner donné en l'honnetir du Diadoque, le roi Carol a rappelé l'action commune qui a permis d'établir le nouvel équilibre dans les Balkans, d'où l'on peut déduire que la Roumanie est résolu® à se maintenir aux côtés de la. Grèce et de la Serbie pour garantir le maintien de cet équilibre. L'entente gréco-serbo-roumaine existe donc en fait. Elle n'est dirigée spécialement contre'aucun autre Etat balkanique, mais elle a pour but de maintenir fermement ce que le traité de Bukarest a établi. L'arrangement relatif à Mascate,qu'on régociait depuis plusieurs mois entre Paris et Londres, est définitivement conclu et les notes officielles s'y rapportant ont été échangées entre Sir Edward Grey et l'ambassadeur de France. Il s'agissait, on se le rappelle, do mettre un terme au commerce des armes pratiqué par des maisons françaises. Le traité de 1844 entre la France et le sultan de Mascate garantissait aux nationaux français des privilèges et des immunités; «r, les règlements édictés par le sultan de Mascate en 1912 et portant essentiellement sur l'interdiction du commerce illicite des armes et des munitions de guerre, ne pouvaient se concilier avec les privilèges et immunités garantis par le traité de 1844, qui assurait la pleine liberté du commerce des armes. Ce commerce présentait de graves inconvénients pour l'Angleterre, la contrebande des armes et des munitions de guerre empêchant la pacification de la frontière afghane. Par l'arrangement intervenu, le commerce des armes à Mascate est supprimé et les maisons françaises qui s'y livraient seront indemnisées, mais tous les autres privilèges garantis aux nationaux français par le traité de 1844 sont maintenus. On a parlé, à propos de cet arrangement, du règlement de la question de Mascate dans son ensemble et de l'échange de certaines possessions française l'océan Indien et certaines enclaves anglaises en Afrique oecidentale.notam-ment la Gambie. L'accord qui vient d'ê-tre_ conclu ne touche pas à ce problème qui subsiste tout entier et qui fera sans doute l'objet de négociations ultérieures que l'on prévoit très laborieuses. Il y a quelque chose de profondément touchant dans la démonstration des paysans suédois en faveur du renforcement de la défense nationale. Trente mille paysans, accourus de toutes les provinces de la Suède, sont, arrivés vendredi à Stockholm et ont défilé devant le Roi et la Reine. Un des leurs a donné lecture aux souverains d'un discours dans lequel les paysans se déclarent (prêts à supporter une augmentation des armements et. demandent que dos mesures sérieuses soient prises sans retard pour mieux assurer la défense na tionale. Le Roi a répondu qu'il parl"< geait l'opinion des paysans et qu'il élait fermement, résolu à ne.pas céder au cou rant qui se manifeste çà et là contre les mesures militaires- Un grand proprié taire foncier, parlant au nom de dix délégués de chaque province, a adressé Un discours au président du conseil disant notamment que les paysans veulent que la Suède reste libre et indépendante et qu'ils ne considèrent pas comme suffisants ses moyens de défense actuels. C'est une rare et précieuse leçon de patriotisme que les paysans suédois donnent ainsi à l'Europe. Nous connaissons des-pays qui se trouvent dans une situation plus dangereuse que celle de la Suède et où, des années durant, on s'est appuyé sur l'opinion des paysans pour se refuser à prendre les plus élémentaires mesures pour la mise en défense de la nation. Nous connaissons des pays où des politiciens sans scrupules ont exploité systématiquement les appétits des paysans, leurs faiblesses de terriens fanatisés pour résister au premier devoir patriotique. Ces paysans suédois qui affirment leur volonté de maintenir leur pays libre et indépendant sont admirables de Conscience et de dignité. Ils méritent vraiment d'être des hommes libres, puisqu'ils savent consentir tous les sacrifices qu'exige la liberté. Avec de tels éléments nationaux, la Suède n'a rien à redouter de l'avenir. Elle saura faire face à tous les périls qui viendront à la menacer, car une nation qui veut vivre est maîtresse de ses destinées. Le président du conseil de Suède a mis les paysans en garde contre les bruits alarmants qui ont circulé ces temps derniers et qui tendaient à faire croire que l'invasion de la Suède est imminente, mais il a ajouté que l'amour de la patrie unit tous les Suédois et qu'il a le ferme espoir que les décisions qui. seront prises par le Parlement dans 'a question de la défense nationale mettront le pays à l'abri de toutes les surprises mauvaises. Les Scandales dans la marine japonaise Un écho du procès Krupp Tokio, vendredi, C février. L'instruction ouverte à la suite des accusations de corruption portées contre une maison -allemande et fondées sur les dépositions de l'allemand Richter devant les tribunaux sitèem&iKls, de l'a'Uemand Her-mann, agent de la maison allemande et de M. Pooley, journaliste anglais, devant les juges japonais, continue. La justice japonaise examine les, comptes courants et les chèques des banques avec lesquelles les maisons allemandes et les iniçuipés avaient des rapports. Un journal de l'opposition, le «Koku-min», annonce que dans une de ces banques on a trouvé cent soixante chèques qui en ces six derniers mois avaient été payés à des officiers de la marine japonaise. Loua-total s'élève à la somme de SU,000 yens. M. Osaki, ancien maire de Tokio, chef de l'opposition parlementaire, est chargé de proposer, à la Diète un vote de défiance de toute l'opaosition coalisée. Cet ordre du jour est basé sur les accusations de corruption portées contre le , haut personnel de la marine. On annonce, d'autre part, qu'un mouvement est organisé dans la population contre le ministère actuel. Les procédés employés ont été analogues , à ceux qui ont- abouti aux émeutes de l'an passé. **-s Une. réunion populaire de 15,000 personnes a été tenue aujourd'hui. Le député Shinanda, qui a soulevé la se-. maiae passée à la Diète l'affaire des scandales de la marine, et M. Osaki ont été l'objet d'une ovation. La séance a été tumultueuse. On a réclamé la démission du cabinet qui est associé avec le clan représentant la marine. M. Osaki a flétri le premier ministre, puis M. Shimanda a répété les accusations de corruption et de chantage qu'il avait portées devant la Diète contre les officiers supérieurs de la marine et le trust des armements, appelé en anglais « Armour Com-1 htnp. ». Cal Nouvelles de îttrancfer ALLEMAGNE Une mystification Le «Journal d'Alsace-Lorraine » raconte que l'interdiction de la conférence que devait faire récemment à Strasbourg M. André Tardieu est le résultat d'une mystification.Un inconnu avait adressé à la police et au propriétaire de l'hôtel où devait avoir lieu la réunion des lettres anonymes dans lesquelles il demandait, sur un ton comminatoire, l'interdiction de la conférence, en raison, disait-il, de-son caractère politique et de sa tendance antiallemande. Le préfet de police fut dupe de ces agissements et interdit la réunion. La révélation de cette mystification provoque la gaieté de la population. Son auteur explique qu'il a agi ainsi parce qu'il estime que le bénéfice moral qui pounuit résulter de l'audition de la conférence par un nombre en somme restreint d'auditeurs était loin de valoir le bruit que ne pouvait manquer de faire son interdiction. (a) — On mande de Strasbourg : M. Traut, directeur ministériel, a demandé sa mise én congé. M. Traut assumait, à titre intérimaire, la direction du département de l'agriculture 30us l'administration du baron 2o.cn de Bulacti. (a} ANGLETERRE Remaniements dans le cabinet Londres, samedi, 7 février. ' Selon les journaux, M. Mastermann .se- ( rait prochainement nommé secrétaire du département du Board of Trade, en remplacement de M. Buxton, qui recevrait la ; pairie, ayant été choisi pour succéder à M. Gladstone comme gouverneur général ! de l'Afrique du Sud. Le « Daily City News » croit savoir que J la démission de M. Gladstone sera annon- , cée à Londres dès l'ouverture du Parlement. (a) CHILI — La Chambre des députés a voté un projet qui porte réglementation du travail et fixe les indemnités dues aux tra-vailleurs en cas d'accident., (a) ETATS-UNIS La politique des Etats-Unis ; Londres, samedi, 7 février* L'ambassadeur des Etats-Unis, parlant au banquet de la Chambre de commerce : de Newcastle, a déclaré que rien ne lie las ; nations plus étroitement que le commerce • honorable eft équitable. Les Américains ne chercherait pas à augmenter leurs territoi- -res. Ceux qui ont cru que les Etats-Unis < avaient l'intention d'annexer le Mexique < ou un autre Etat américain, pour établir , un protectorat n'ont pas compris les règles qui président à leur développement. Las Ellatis-Ùnis ne désirent pas de colonie. Ils n'ont pas su coloniser et ne veulent pas coloniser^ (a) HAÏTI La protection des étrangers Washington, samedi, 7 février. Un avis reçu par le département de la marine annonce que le capitaine du croiseur britannique « Lancaster » a pria 1b commandement des forces internationales réunies à Haïti. Les commandants des navires de guerre ont adopté aujourd'hui,'après en avoir conféré, des dispositions propres à assurer la protection des étrangers, sans qu'ils aient à intervenir dans la politique du pays, (a) JAPON — On mande de Tokio que le journaliste anglais Pooley est accusé de recel d« documente volés et de chantage. (a) MEXIQUE Nouvelle tentative de coup d'Etat Mexico, samedi, 7 février. Le bruit ayant couru qu'un coup d'Etat était projeté, les troupes ont été retenues dans les casernes hier soir et des patrouilles ont eu lieu dans les environs de la caserne d'artillerie. La garde du palais a été augmentée. (a) La situation à Tampico Vera-Cruz, samedi, 7 février. Une dépêche par télégraphie sans fd du consul américain à Tampico annonce que les rebelles se concentrent pour une attaque immédiate. Ils ont détruit le service des eaux de Tampico et il ne reste plus d'eau que pour trois jours dans les citernes de la ville. (a) Train incendié Américains retenus prisonniers New-York, vendredi, 6 février. On mande de Juarez que Maximo Cas-tillio, pour venger l'exéoution de vingt-deux hommes de sa bande, a mis le feu à un train sous le tunnel de Cumbra, près de Casas-Grande. Ce train, qui était parti mercredi de Juarez, n'est plus maintenant qu'un amas de débris calcinés, lesquels obstruent le tunnel à l'une de ses extrémités.Maximo Castilho et ses partisans gardent prisonniers sept employés du train incendié, sujets américains. Le général Villa a donné l'ordre de fusiller quiconque ne pourra justifier de sa présence dans la région de Gasas-Grandje. (a) NORVÈGE — Une dépêche de Cliristiania annonce que tou-te grève et tout lock-out pourront être évités, le gouvernement proposant des bases d'entente sur lesquelles l'accord pourra, espère-t-on, se faire. (a) PORTUGAL La crise Lisbonne, vendredi, 6 février. Les sénateurs et les députés démocrates, ainsi que les ministres démissionnaires se sont réunis au ministère des finances. Ils se sont mis d'accord pour assurer de toute leur bienveillance M. Bernardlno Macha-do pour amener une solution de la crise. {a) ROUMANIE M. Venizelos Bukarest, samedi, 7 février. M. Venizelos, président du conseil des ministre de Grèce, est arrivé ici ce mafin.(a) RUSSIE Changements ministériels Paris, samedi, 7 février. On télégraphie de Saint-Pétersbourg au « Petit Parisien » : Le bruit continue à courir que des changements importants sont imminents dane le haut personnel russe. On déclarait, cet après-midi, que jl.. Ko-kovtzoff Hait démissionnaire et Cjû.i! serait remplacé à la présidence du conseil par M. Kiiaritonoff, contrôleur général, qu'il irait lui-même à l'ambassade de Paris, M. Isvolsky passant à Rome ou à Londres.Ce soir, on déclare que M. Kokovtzoff gardera le pouvoir jusqu'en mars. (a) A la Douma i Saint-Pétersbourg, vendredi, G février. | Après ayotr terminé la discussion .de J l'interpellation relative aus mesures illégales prises par le gouvejnameiii pendant les dernières élections à la Douma, la Douma a adopté, par 180 voix (opposition et -octobrisies) con/tre 123 (aile droite des octobristes, nationalistes et droite), la formule transactionnelle -suivante proposée par- les progressistes y « La Douma voit dons la défense par le gouvernement des mesures manifestement illégales une preuve que le gouvernement lui-même a organisé un système die mesures illégales, et elle estime que les déclarations faites à ce sujet par te ministre die l'intérieur ne sont pas suffisantes. » (a) La lutte contre l'alcool Saint-PéterS'bourg, vendredi, G février. 1 Le conseil d'Empire a continué l'examen du projet de loi touchant la réglementation du coffimerce des alcools. Le conseil a adopté les artictes en. vertu (lesquels la vente des alcools est interdite avant 9 heures jlu matin et après 11 heures du soir dans.-les villes et G heures partout ailleurs. Une motion, présentée par le prince Ga-> litzine Mouravline et appuyte par le com-; te Wit/te et le conseiller Kowalevski, a été ! ensuite adoptée à l'unanimité. ; Cette motion vise l'interdiction de la ■ vente des spiritueux dans de nombreux en-; droits publics, tels que les locaux adminis- • tratifs, tes buvettes des théâtres, les salles ' de concert, les cinémas, etc. (a) SUÈDE La défense nationale j Stockholm, vendredi, 6 février. Après la réception chez le Roi, M. Traeff, 'grand propriétaire foncier, parlant au nom de dis représentants de chaque province, a adressé au président du conseil un discours dans lequel il a - déclaré : « Nous voulons . que notre pays reste libre et indépendant • et nous ne. considérons pas comme sufîi-i sa-nts ses moyens de défense actuels. » Déclarations du président du conseil . Le président du conseil lui a répondu: . u Nous espérons que la mise à exécution t du projet gouvernemental rendra nos î moyens de défense assez puissants pour I que nous soyons a même de défendre notre . pays avec succès contre quiconque .voudrait troubler notre paix. . » L'opinion des experts ne saurait déçi-. der à elle seule. La saine appréciation des profanes a des droits égaux à l'avis des experts. .H'f-iflue jè. parle fieyant un graqd nombre1 de compatriotes, appartenant à toutes les régions de la Suède, je tiens à vous dire qu'en présence de la vive agitation qui s'est manifestée au sujet de la'ques-tion de la défense nationale, il a circulé 1 des bruits inexacts, provenant de diverses parties du pays ; les uns racontaient dés actes d'espionnage, d'autres parlaient : d'une invasion imminente de notre pays.Je vous prie, une fois de retour chez vous, de faire en sorte que la collectivité n'attache pas foi à ces bruits qui proviennent d'une ! imagination surexcitée ou de caractère peu . scrupuleux. L'amour de la patrie commune. nous unit tous et nous èspérons que les ;• décisions qui seront prises dans' la qués-i tion de la défense nationale par les élus ; du peuple seront vraiment profitables à notre Suède chérie. Je vous invite à acclamer avec moi notre chère patrie. « h * * Le défilé des paysans a duré jusqu'à 7 . heures du soir. Le Roi et la Reine y ont . assisté jusqu'à la fin. x Le Roi a ensuite offert au château un ; • souper à 2,300 paysans. i Les socialistes démocrates ont organisé t, des meetings de protestation au cours des-j quels a été adoptée une résolution qui se . termine par ces mots : Les représentants du peuple mis à part, aucun homme ne .. doit être au-dessus d'un autre. 5 De grandes réunions ont également eu lieu sur des places de la ville. Des person-.. nalités connues, parmi lesquelles l'explora-! teur Sven Hedin, y ont pris la parole. Des manifestations patriotiques sont signalées en province. Commentaires 3 Les jouniaux modérés du soir- constatent t la puissance de l'émouvant élan national s qui ressort do la manifestation ■ d'aurjour-3 d'hui. Le G février, disent-ils, marquera dons l'histoire de la Suède. L' «Aftontidningen», organe radical, croit qu'il est impossible au gouvernement libéral de rester au pouvoir. La situation n'est pas encore suffisamment olaire pour que l'on puisse se prononcer sur les conséquences g intérieures et immédiates de la manifesta-3 t-ion. (a) TURQUIE Les Arméniens et les élections Oonstantinople, vendredi, G février. Le conseil mixte du patriarcat arménien a délibéré longuement aujourd'hui sur la participation des Arméniens grégoriens aux élections législatives. [. Le conseil a décidé de donner pleins pou- ) voirs au patriarche Zaven Egejanet à la commission des élections pour discuter les conditions de l'entente avec le comité Union et Progrés. Talaat bey, ministre de l'intérieur, est parti pour Tchataidja, où id se rencontrera avec M. Radoslàvoff, président du conseil bulgare, pour discuter la question des émi- ' grés pomaks. (a) b Négociations financières | Oonstantinople, vendredi, G février. Le « Tanine i> oppose un démenti formel , aux informations de la presse étrangère, ' suivant lesquelles la Porte aurait engagé dies négociations avec une maison allemande au sujet d'une avance considérable jj de fonds. Ce qu'il y a de vrai, déclare le « Tanine », c'est que cette maison a entamé des pourparlers avec la Porte touchant Île paiement de la fourniture d'artrnejie faite récemment à la Turquie. Le « tanine» estime que les informa tions lancées par certains organes étrangers ont pour but d'entraver les négocia-■ tions. touchant le grand emprunt t»a (a) On mande de Constantinople : M. Kie-nast, correspondant de la « Nouvelle Presse litre », a été arrêté hier dans la rue ;. embarqué sur un navire français, qui partait l'après-midi même pour Marseille en faisant escale à Smyine. A la suite des démarches de l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, le grand-vézir a promis que M. Kienast serait autorisé à débarquer dans le .premier port et à revenir à Oonstantinople. (a) Lettre de Suisse (De notre correspondant) Un chemin de fer stratégique. L'emprunt des Chemins de fàr fédéraux. — Désastre financier. — Un présent royal. BERNE, février. Les gens candides espérèrent quelque temps que le cadre pittoresque du lac de Brienz ne seraH jamais défiguré par les rails et la fumée d'un chemin de fer. Mais rien n'est sacré pour la spéculation. La Confédération a dû céder aux instances qui furent faites pour opérer la jonction d'Interlaken avec la ligne qui se détaclre à Brienz et en passant par Meiringen va par-dessus le Bru-fiig à Lucerne.La lenteur avec laquelle les travaux furent préparés permit à divers intérêts de grossir l'importance de cette petite ligne assez insignifiante en elle-même. Elle devait être construite à voie étroite et l'on avait commencé les terrassements, lorsque, de la région intéressée, partit le mot d'ordre : la ligne du . lac de Brienz doit être un chemin de fer à voie normale. Des pétitions, accompagnées de volumineux rapports, furent adressées au Conseil fédéral comme au Parlement ,et finalement celui-ci fut saisi d'une motion ayant, celui-ci fut saisi d'un émotion, ayant pour but de forcer les Chemins de fer fédéraux à élargir le projet. On a fait à cette proposition l'honneur d'urne session extraordinaire des Chambres. Il en valait la; peine d'ailleurs; car au dire " des auteurs de la motion il s'agissait des intérêts supérieurs de la Suisse. L'élargissement, de la voie était le prélude d'une transformation complète de la ligne Brienz-Lucerne, dont je viens de parler. Celle-ci est à voie étroite; il fallait donc la faire à voie normale, puis, pour la rendre capable de suffire à un grand trafic, percer le Brunig et aboutir à Lucerne, toujours au moyen d'une voie normale. Les pétitionnaires croyaient avoir partie gagnée, parce qu'ils avaient l'appui d'officiers supérieurs au dire desquels cette opération était d'une utilité, même d'une nécessité incontestable, au point de vue de la défense nationale. Ces considérations n'ont toutefois pas convaincu le Conseil national, où la motion fut discutée il y a quelques jours. On opposa à l'intérêt militaire les 30 ou 35 millions que le grand projet aurait coûté, et la motion fut rejetée à une assez forte majorité.Les Chemins de fer fédéraux n'ont d'ailleurs pas d'argent à jeter dans nos lacs. Pour achever divers travaux en cours d'exécution et acheter du matériel roulant, ils ont dû ces dernières années, émettre des bons de caisse pour plusieurs millions, qui seront échus prochainement. Or, non seulement il n'y a pas de fonds disponibles pour les rembourser, mais encore la dette flottante devrait être augmentée de plusieurs autres millions pour faire face aux travaux urgents, notamment pour des réfections de gares. Dans ces circonstances, le Conseil fédéral a demandé au Parlement l'autorisation, qui lui est accordée, de contracter un emprunt de 60 millions. Cette opération se fera par l'entremise des grands établissements financiers suisses qui ont souscrit la totalité de l'emprunt-. Les conditions ne sont pas brillantes, comparativement à celles que la Suisse a obtenues ces dernières années; mais elles sont cependant plus modérées que celles de la plupart des gros emprunts d'autres Etats ou de villes. *** Le crédit de la Suisse est donc solidement établi et ne sera pas ébranlé par les désastres financiers survenus ces derniers temps dans quelques cantons. Dans celui du Tessin, deux banques ont fermé leurs guichets. C'étaient des établissements particuliers; mais leurs raisons sociales : Crédite Ticinese et Banque cantonale du Tessin, au moyen desquelles ils inspiraient une confiance qu'ils ne méritaient pas, ont occasionné une certaine panique, parce que l'on voyait déjà la fortune de l'Etat du Tessin compromise. Il n'en était rien; mais le pays est néanmoins sensiblement frappé par la perte d'une vingtaine de millions. Dans le canton de Thurgovie, des établissements financiers assez importants se trouvent également en très mauvaise situation. Ces déconfitures sont attribuées à des placements accordés avec, trop de facilité par les administrateurs alléchés par l'espoir de gros bénéfices. Nos grands établissements financiers sont intervenus à l'effet de réduire, dans la masure du possible, les conséquences du désastre et de faire face aux besoins dès populations, l^a Confédération elle-même a coopéré, par un fort versement., à la reconstitution du crédit, public- Je ne vous ai pas parlé, je crois,d'une 1 panique qui a eu lieu, il y a une quin-i zaine de jours, à Berne. lTn beau jour | la petite épargne se mit à assiéger Jes guichets d'une des plus importantes banques de la place, dont les actions cotent 200 francs et plus au-dessus du pair. Cela dura trois jours et l'établissement en question dut rembourser près de trois millions de dépôts. Or, iien ne justifiait l'inquiétude des créanciers. On a fait pour découvrir l'origine dt. la panique unj enquête qui n'a produit aucun résultat probant.11 s'agit probablement d'un quiproquo exploité sottement par < un quidam. La banque en question a récemment transféré ses bureaux dans un bel hôtel qui vient d'être achevé. Les anciens locaux sont ^fermés. De nombreuses . affiches indiquent bien que la banque s'est transportée dans sa nouvelle maison, à cent pas de l'ancienne. Mais le bonhomme n'aura pas vu les pancartes et se sera empressé d'aller raconter que la Caisse d'Epargne et de Prêts était fermée. - * * La Confédération étudiera sans doute la question de savoir par quels moyens elle pourra établir un certain contrôla sur les établissements qui font appel à l'épargne pour remplir leurs caisses. On demande que des établissements de crédit ne puissent prendre une raison sociale susceptible d'induire le publia en erreur en lui permettant de supposer que l'Etat ou une corporation de droit public garantit ses opérations. En outre, que toutes les caisses d'épargne pu« blient leurs comptes. La Musée historique de Berne est ea liesse. Un compatriote, M. Henri Mo-ser, de Charlottenfels, vient de lui fair# don d'une magnifique collection d'ar« mes orientales et de produits précieux; de l'art industriel musulman qu'il a rassemblés au cours de nombreux voyages dans l'Orient, européen et dans l'Asie centrale. Elle était convoitée par des milliardaires américains, comme par de hauts et grands seigneurs. Le voyageur a voulu en assurer la propriété à une ville suisse; tout le pay* lui en sait gré. M... FRANCE Notes du Jour mut# correspondant.) Si une quelconque de ces créatures qui remplissent de bruit les cabarets da nuit était morte, les journaux auraient dépêché leurs reporters les plus agiles qui auraient écrit de longues colonnes sur les faits peu intéressants et les ges-< tes douteux de la fille aux aventures plus ou moins canailles. Les managers qui dirigent les grands quotidiens croient que c'est là de la bonne besogne jour< nalist.ique el que c'est vraiment, une pâ< ture nécessaire à la curiosité des lecteurs. Mais qu'un homme politique da bonne réputation, un combattant des idées républicaines aux heures difficiles, vienne à disparaître, on expédiera) su nécrologie en deux ou trois lignes ; c'est bien assez bon pour un sénateur,, un des trois cents de la première assemblée parlementaire du rays. Avec ce petit entrefilet, bâclé à lai hâte, glissé timidement entre la chronique des tribunaux et le courrier dea théâtres, on croit, en être quitte. Ah I s'il s'agissait d'une dévergondée de lai haute noce ou d'une cabotine à seau-, dale, vous verriez les chroniqueurs en« trer en lice et délayer de longues colonnes en l'honneur de ces dames, gra,h-des_ buveuses de Champagne et leveusea de jambes émérites. C'est une déviatten du sens moral et nous ne songeons ni ài nous en étonner ni à réagir. Ce sont des habitudès mauvaises; il n'y a rien àl faire. Ces réflexions me venaient à l'espiïS en. lisant les articulets concentrés que même les journaux graves ont écrit suii la mort de M. Henri Bernère, sénateun de l'Ariège, une des figures les plus ihi téressantes et les olus inspectées du parti républicain du Midi et qui vient de mourir dans la force de l'âge, à cinquante-six ans. i Henri Bernère était. 1-e type de ces hommes politiques de la bonne école qui servent avec désintéressement leufl parti toute leur via et ne songent à entrer au Parlement qu'après avoir acquis par leur travail ur>e situation importante et enviée. 11 y en a tant, qui font da la politique parce qu'ils sont incapables d'aucurue autre besogne et, médecins sans malades, avocats sans causes, ingénieurs sans clients, commerçants à 'a! côte, se lancent à la conquête d'un mandat législatif comme suprême ressourcé : ceux-là sont les « profiteurs de la Révolution » que Camille Desmoulins flétrissait avec tant de justice et d'âpre-té ; ce sont les politciens de sac et de bourse, les paratonnerres de 'inanciers véreux, on trouve leur acthn dans les banques douteuses, dans les affaires louches el dans les scando'es à dc..n étouffés. Ceux-là ivent de la politique mais la République en souffre, si ella n'en meurt pas c'est qu'elle est au-dessus des médiocrités malfaisantes et ('--s ' stupres des agioteurs qui l'acsa'ùent. Le moét d'hier, Henri Bernère, élu il y a'deux ans et atteint d'une maladie. grave n'eut, pas le temps de se créer au Sénat.une place que lui ruraien' .a-!u son talent, son amour du travail nf; sa probité qui le mettaient au-dessus de bien d'autres. Fils d'un oronriétairo rural du Saint-Gironnais, il acheva dci solides études à la Faculté de droit de Toulouse, puis s'en alla se faire inscrira au barreau de la petite ville qu'il ne devait plus .quittée .que pour venir siéger

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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