L'indépendance belge

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05 augustus 1914
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s.n. 1914, 05 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w6847w/
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ipi§ lo Centime EN BELGIQUE GT A PAFUS — ■ " ■ • 1 85' ANNÉE Mercredi, 5 acùt 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION S yv rue des iiabica, BruseUei JUREiUX PARISIENS . 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE iEiSfi'JE Un an 20 tr. G mcis, iOfr. 3,noie, S(r. lllJEsBI)UII6ll!i.-BJ » 28 It. » 5 fr. » 8fr (TU » 48 fr. » 22 Ir. - IMf ÉDITION HEBDOMADAIRE ■'intamaiionalB cl d'Oulra-meri 10 PAGE3, PARAISSANT LE MERCREDI L'n un S*ï franco gis mois : ;» iranct L' INDÉPENDANCE x» » i y Mercredi, 5 août 1914 ^ Les annonces sont reçues - A' BRUXELLES *. aux bureaux du jou" Â A PARIS : il, piaceàe la Bourse. 0 A LONDRES : ciicz MM. John-F. Joues & G», & $ Snoif Bill, E. CL; a l'Agtwe ilava?, n° Cheapsiue E, C. ; et chez JSeu'omi & Fils, Lfcij a** 14-18, Queeu Victoria Street, et ï» B. Browjû^ Ltd, n° 163, Queen Victoria Street. 0 ftM&TERDAil : chez Nijgn&Van Ditmar, Rotin, & <Ê BOTTERDAÎi : même iirme, Wynhaven, 113* ® ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et ia* SUISSE, aux Agences de ia Msûon Rudolf Mûsmj, % ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. tbck iayrnass PAR jotra. — SIX PAC BELGE coKsnivjraûs SUE LE pzaaih 11 La Guerre Européenne — ■ Le Riioiûiie. - Runture franco-allemande. - L'Annletorrc La Situation Mardi matin. La situation se dessine maintenu avec la plus grande précision en ce q concerne la Belgique. Mardi mat' des forces allemandes ont pi nétré sur le territoire belge. Notre e voyé spécial nous signale, à 1 heu du matin, le bruit que notre Irontiè aurait été violée près de Verviers.mc il n'a pu obtenir jusqu'ici aucune co lifiliation officielle de ce bru't. P contre, il est acquis que le génie bel; a fait sauter le tunnel de Stavelot Malmédy et rendu impraticables 1 tunnels de ta vallée de la Vesdre. Not: défense est absolument prête; noi sommes en masure de soutenir le ch et, s'il est exact, comme le signale ui dépêche Havas, que 100,000 Alleman sont massés devant le plateau de Ile ve, leur action ne nous surprend plus. Le redoutable danger de l'attaqi brusquée est définitivement écarté. Au point de vue diplomatique, not situation est excellente : le discou prononcé hier soir à la Chambre d communes par Sir Edward Grev, s crétaire d'Etat pour le Foreign ôffic t'iabiit suffisamment que l'Angleterre i laisstera pas porter impunément attein à la neutralité et à l'indépendance la Belgique. Quand Sir Edward Grey fait connaître la réponse du gouvem ment belge à la mise en demeure l'Allemagne, le Parlement anglais to entier a applaudi. Il a reconnu air que la Belgique fait loyalement, bi vement son devoir. Le ministre d'Ail magne à Bruxelles, M. de Below, fourni à l'Agence llavas une explic tion de l'attitude de rAllemagne.il y c dit que l'Allemagne ne veut pas de m à la Belgique, mais que si les troup allemandes doivent traverser notre te ritoire, c'est qu'elles y seront contrai tes par les dispositions de leur adve saire. C'est la légende de l'action ira .çaise par Givet et Namur que l'on s'< force de créer. Nous ne voulons p discuter en ce moment cette explic tion, l'honorable diplomate allemand trouvant encore sur territoire belg Nous ferons simplement remarqu que c'est le même ministre d'Allem gne qui affirmait solennellement c manche après-midi à. un de nos confi res que l'Allemagne respecterait neutralité de la Belgique, que cela ét; tellement évident qu'il n'avait mên pas jugé utile de faire de déclaratii spéciale au gouvernement belge en moment si grave,et qui, quelques lie res plus tard, dimanche soir, remi tait à notre ministre des affaire étrangères la communication officie par laquelle l'Allemagne mettait la B gique on demeure de la laisser viol sa neutralité, de lui faciliter les oj rations militaires éventuelles contre France !... Nous croyons savoir q l'Allemagne ajoutait que si la Belgiq n'obtempérait pas à cette mise eu c meure, l'armée belge serait traitée armée belligérante. Aucune explicati officielle ou officieuse ne peut préA loir contre la brutalité des faits. Da le cas de guerre franco-allemande, France nous a spontanément et ol cielleinent fait connaître qu'elle respi terait la neutralité de la Belgique; l'i lemagne nous a officiellement signi qu'elle violerait celte neutralité : vo les deux faits précis qui dominent te te la situation. Nous ajouterons que déclaration officielle faite vendredi gouvernement belge par M. Klot kowski, ministre de France à Brux les, ruine totalement le prétexte irn qué par l'Allemagne — 'es dispositio militaires françaises à Givel — po essayer de justifier son attitude. D'e leurs, il résulte clairement du discoi de Sir Edward Grey que dès la sem ne dernière, l'Allemagne fit pressen l'Angleterre sur son attitude au cas 'e gouvernement allemand prendr l'engagement de rétablir l'indépend; ce de la Belgique « après la guerre C'est donc délibérément que l'Allen gne viole la neutralité belge, et n pas sous la pression irrésistible d circonstances; c'est de longue d: qu'elle a pris la décision de méconn Ire en ce qui nous concerne l'esprit la lettre des traités. Le gouvernement belge ne pouv avoir une autre attitude que celle qi a adoptée : en cédant à la misé en meure de l'Allemagne, la Belgique serait déshonorée devant le monde vilisé; elle eût violé tous les trait tous 1er engagements solcnnellemi pris; elle se lût exposée, de plus, a justes représailles des puissances, di la t>ropre .défense se fût trouvée, co promise par une telle criminelle ce plaisance belge envers l'Allemagne. Roi et le gouvernement ont fait dig ment tout leur devoir; leur accord a la nat:on est absolu. On a tort de tonner, çà et là, de ce que la Belgii n'ait pas fait immédiatement appel ; nt autres puissances garantes. La vit ui tion, de notre territoire n'est pas n, complie; il n'est pas démontré que ] i- propres moyens seront insuf'fisa a- pour tenir en échec l'envahisseur re faire respecter notre indépendan re Quand cela sera acquis, le gouver is ment belge n'hésitera pas, sans doi n- à invoquer les traités dont les gar ar ties valent pour nous comme pour »e puissances qui ont le droit et le dev à de sauvegarder et de défendre ne .■s neutralité. ne Pour notre part, nous estimons ( is la confiance de la nation doit dem 3c rer entière, absolue, et c'est a-ie calme et sang-froid que nous pouvi Js attendre les événements, r- * * :a Au point de vue général du con le européen, la situation ne se dess pas avec moins de précision et ti ia?B d'une importance capitale do. nent cette journée : la rupture des s îanoiis uipiomatiques entre la Frai ^ et l'Allemagne; l'attitude officiellem b'- prise par l'Angleterre, - et ia neutra maintenant connue de l'Italie. Une .r te officieuse allemande cherche à ri ter la responsabilité de l'état de gue sur la France, sous prétexte que i .' troupes françaises auraient pénétré -, territoire allemand et que des aviate . français auraient survolé la région ; lihin; mais il est à remarquer que < te note officieuse allemande ne < ' pas un seul des points de la fronti allemande que les troupes françai g! auraient violé. Personne n'ignore ( , les troupes françaises se sont mail nues à huit kilomètres de la frontiè cela précisément afin de prévenir t incident de ce genre. Par contre, il officiellement constaté que des sold n" allemands en armes ont pénétré : ,f" territoire français, à Cirey, à Belforl ' " à Long-ville. L'Allemagne a ainsi c un cas de guerre; elle a évidemm "• escompté que la France lui déclare) la guerre, ce qui eût convaincu le p ' pie allemand qu'il était engagé d: une guerre déiensive,et ce qui eût s; doute obligé l'Italie, en vertu des t tés, à prendre fait et cause pour l'A j" magne. La France s'est bien gardée jT commettre une telle imprudence di[ matique. Elle est restée, elle reste se )n puleusement sur la défensive, et c ce l'Allemagne qui rappelle aujourd'. u_ son ambassadeur à Paris, qui ror les relations diplomatiques. C'est di ;s incontestablement l'Allemagne je crée l'état de guerre entre elle et France. "or Nos lecteurs se rappelleront pe ,g_ être qu'il y a dix jours nous disions ja que nous avions d'excellentes raisi Uie ue croire qu'aucun doute n'était po lie ble en ce qui concerne l'attitude le. l'Angleterre;' que celle-ci se trouv _n loyalement aux cotés de la France jn de la Russie dans ce conllit europé •a. Les déclarations laites hier soir ■ls Paiieinent pai- bir Edward Grey le c la lirment pleinement. L'Allemagne jt_ îait demanuer à la Grande-breiagne ;c. rester neutre, s'engageanl à ne pas vi. taquer les cotes hollandaise", beiges 06 françaises. L'Angleterre a répoi ilà qu'elle ne prenait pas d'engagement ce genre. L'Allemagne a laat deman ]a alors à Londres si l'Angletrre se ti an drait pour satisfaite avec le rétabli: u. ment de l'intégrité belge après la gi el- re. Le cabinet de Londres a répoi o- fièrement qu'il ne faisait pas un n ns chandage avec ses intérêts et ses o ur galions. Sir Edward Grey a ajouté il- si les informations reçues par le g [rs vernement au sujet de la Belgique ai- confirmaient, l'Angleterre aurait l'o tjr gation de iaire tous ses efforts p où empêcher les conséquences qui en ait sulteraient « Nous sommes prêts, a m- dit, à faire l'ace aux conséquences suitant de. l'emploi de toutes nos foi ial pour nous défendre. Si la situation on développe dans le sens qui paraît j eS bable, nous y ferons face. » L'inten [te lion anglaise, dès le début de la gi at- re, est donc absolument certaine, et flotte anglaise entière est mobili l'armée anglaise sera mobilisée ce s ait les forces navales anglaises de la i'il diterranée se joignent aujourd'hui le- me aux escadres françaises, se Jusqu'à lundi,les doutes subsista ci- au sujet de l'attitude de l'Italie.Elle a ;js. affirmé sa neutralité pour la gue •ni. russo-allemande, mais on suppo ux qu'elle pourrait difficilement obseï lut celte neutralité dans une guerre fi m- co-Uemande. A£rès la visite laite un- le prince Ruspoli, chargé d'affaires à Le Paris, à M. Viviani, ministre des affai- ne- res étrangères de France, l'attitude de rec l'Italie est claire : la déclaration de neu- s'é- tralité sera publiée aujourd'hui même, lue En effet, les consuls italiens à l'étran- nix ger ont informé leurs nationaux qu'ils ►la- avaient à observer une neutralité abso- ac- lue à l'égard de tous les belligérants, îos Là encore, aucun doute ne peut plus nts subsister. et Ainsi, les positions prises de part et ce. d'autre sont nettes : d'une part, la Rus- ne- sie, la France, l'Angleterre et la Belgi- ite, quo qui défend son territoire contre Eth- une agression; d'autre part, l'Allema- les gne et l'Autriche, cette dernière enga- oir gée dans une guerre contre la Serbie ■tre où, suivant des dépêches reçues d'Athènes, elle n'a encore subi que des tue échecs. eu- Le sort en est jeté. Dans cette Europe fec du vingtième siècle, qui avait l'orgueil )ns de sa culture et de sa civilisation, la voLx du canon domine toutes les voix et les étendards flottent au-dessus des rangs compacts des hommes qui vont • ' mourir pour la Patrie et pour la Li- me berté... ROLAND DE MARÈS. I LA BELGIQUE I ENVAHIE irs du ;et- On apprend de souce officielle que :ite le territoidre a été envahi la nuit der- 6re nière, au sud d'Aix-la-Chapelle, à pro- 3es ximité de Bleyberg. [ue 0N FAIT SAUTER LES PONTS t6- re Lundi, le génie ■< encore fait sauter des 3 j ponts, entre autres, à Argenteaiu, lïom- es^ bourg, près de Doll-ain. On a réussi h ras-semblea- aujourd'hui en vue de l'alimen- ;ur tation, plus de 4,000 têtes de bétail de tou- ! tes espèces. (a) ré 6 si La lieuse Soîeoneile eu- s è Parlement vaille-de AVANT LA SEANCE Le drapeau tricolore flotte sur le palais ru" de la Nation et aux feaôtres de plusieiuris habitations de la rue Royale • et du Treu- luf reaberg. Dès huit heures, 'tandis que la rue re- " . teinitit du cri des vendeurs d'éditions spé- "ty,1 ciales, plus de quatre cents personnes as-siégeait les guioliets de la Chambre et ap- t peil esit fait à la police pour obtenir un boa . ' oiignemient. u Une musique de la milice citoycame pré-cédant un bataillon de «Meius» exécutant 35 " l'air de Sambre-et-Meuse, qui est devenu er^ tragiquement d'actualité, les curieuî, pour . tromper le temps, chantant, en chcour le en refrain, et des cits de « Vive l'armée ! » al| s'élèvent de toutes paris. 0'n. Bientôt le vestibule et les couloirs de la a Chambre sont envahis par les porteurs de tl'c cartes. Les dames sont très nombreuses. Il faut las entendre approuver l'attitude e[ du pays. Mères et sœurs des volontaires l(jL1 ou des rappelés sont les plus énergiques. tLe Députés et sénateurs expriment le mê-me sentiment. Si la Belgique eût oédé, elle en_ se fût déshonorée ù jamais. :Se_ Dans l'attemle du discours du Roi, les conversations s'échangent, et de tribume idu ^ tribune on fraternise. ar. M. Paul Hymams à son arrivée est très o)i_ enlo.uré et félicité. IL1C DANS LA RUE ou- se Toute la garde civique de ^agglomérai |jlj. tion a été requise pour le service d'hon our near. Les « bleus « et les corps spéciaux ré- occupent la place des Palais, la rue Roya -t-il le, la rue de la Loi et la rue Ducale, ré- Place des Paia/is les boys-scoutis s'ait ■ces gnent du cùté du Parc, tandis que la gar se de civique à cheval fait face à l'entrée iro- principale du Palais. en- "ve.aucoup de curieux partout; une vive 1er- animatien règne, l'indignation contre l'Ai La lemagne est formidable. ;ée ; Soudain les portes de la cour d'honneui oir; s'ouvrent et dans une voiture attelée d< Mé- deux chevaux se trouve le grand-maré mê- chat de la Cour, comte Jean de Mérode Suit la voiture de la Reine. ieni Notre gracieuse souveraine porte ur vait chaupeau blanc orné de plumes -blanche; rre et une robe bleue d'une tonalité sombre sait Elle est entourée des princes Léopokl e ■ver Charles, en marin noir avec col de dentel •ail- les, et de la petite princesse Marie-José gar ea toilette. Manche, FORMIDABLES OVATIONS A peine la voiture de la Reine a-t franchi les grilles du Palais qu'une i tion formidable, sans précédent, déi saut celles de lia Joyeuae-Entrég, écJ se déchaîne. Tandis que les boys-scouts poussent hrurrahs frénétiques la foule acclame, ne voit que chapeaux levés, tandis d'un bout !x l'autre du Parc c'est un constant de mouchoirs. S'échappanit des nuages sombras, rayon de soleil surgit et éclaira la oit Telle sera peut-être notre destin Nous revenons peut-être de beaux J< avec des moments tragiques. La Reine s'incline, les petits princes lueiit. Les acclamations redoublent, toutes parts on crie : « Vive la Re Vive les ' Princes ! » A l'angle de la rue de la Loi et d» rue Royale l'ovation est indescriptible, gardes civiques matait leur chapeat la pointe de leuir baïonnette. C'est du re, voire du délire patriotique admirt une fière réponse à ceux qui auraient liouier de nous. A l'entrée du palais de la nation, questeurs de la Chambre et du Sénat çoivent la Reine, suivie des membres bureaux des deux assemblées. Notre souveraine s<e rend ensuite, tourée de membres des deux Chaml; oasis ia salie des séances. LE ROI Quelques minutes après le départ d Reine, le Roi, à cheval, eh tenue de c pagne, détache sa haute silhouette su façade du Palais. Il est suivi du lieutenant général Ji biuitih, aide de camp, du lieutenant g rai De Coene, commandant de la gardi vique, et de plusieurs officiers d'état-m* Montant un superbe cheval, le Rc l'asipeot ferme, décidé, très crâne. L'escadron Marie-Henriette, avec le peau, entoure le monarque. Aussitôt des acclamations montent tentà&santes, des acclamations fïénétiq « Vive le Roi I Vive le Roi t » et ce monte, répercuté au loin, en rafale, officiers die la suite sont acclamés aussi : « Vive l'armée I Vivent nos date!... » Et de nouveau les chapeaux se lè et les mouchoirs s'agitent. Alix balcons et aux fenêtres, sur trottoirs, derrière les grilles du Parc, tout le public se prodigue en cris et acclam alliions. Jamais monarque n'a été ovationné i un pareil élan, une aussi émouvante i nimité. Place de la Nation, devant la Cham tandis que les « bleus i> et les artill présentent les armes, et que les « Bra çonne » vibrent, le Roi descend de ch et s'avance rapidement au-devant questeurs. Il serre la main à MM. Wa qué, de Bue et Pirmez... De nombreux putés et sénateurs l'attendent sur le die, l'entourant et l'acclament. Le Roi, à ce moment, semble fort é mais bientôt il se rend dans la salle séances, après avoir salué de la e les <( bleus » alignés dans le péristyle Au retour au Palais, près de la rue cale et la place des Palais, le Roi, la ne, les princes et la petite princesse M: José ont élé l'objet des mêmes ovati Ce fut du délire, nous le répétons, un lire patriotique admirable, sans précé<î LA SÉANCE Une séance historique. Dès neuf hei et demiio une animation extraordinaire gne dans l'hémicycle. la vaste salle b die a reçu un sobre décor à la fois sir et émouvant : è la place du bureau c installé le. trône royal, vaste fauteuil d sur le dossier de velours rouge duquel brodée en lettres d'or la devise natior celle que répètent en ce moment trag: toutes les pensées et cjui se grave f< mend dans tous les cœurs : « L'Union la Force ». Au-dessus du trône, un trophée de t drapeaux; deux de la Belgique, au mi le drapeau bleu du Congo, entourant écusson aux armoiries du pays. De que côté de l'escalier menant au trône, autre drapeau tricolore. Au balcon des : bunes diplomatique et sénatoriale, un ■ tre drapeau est fixé. Et cela fait sur murs clairs d'es soie3 immobiles, aux ' leurs joyeuses, lumineuses comme le d ; même de tous ceux qui emplissent ■ ceinte et représentent toutes les classe la nation, étroitement associées dan. infime espérance de victoire et la môme i de liberté.' i Les députés, les sénateurs s'installer] petit bonheur; on s'empresse autour de : Paul Hymans, afin de féliciter le nou' ■ ministre d'Etat libéral. Des mains se , dent vers le duc d'Ursel, sénateur cal que de MslineSi qui a texêta son juiilo de cavalier-volontaire, à un régiment .eJ4e guides. On cause, or discute avec feu . )va. dernières nouvelles, et l'annonce offieie que les Allemands ont violé notre ter ate, toàre met à l'ime de tous une indignatii qui se traduit par des gestes vigoureux, iXga C'est M. Delvaux qui préside. Il frap On dio son marteau trois coups. Un silence i que pressioonant sa fait tout à coup. Tout V01 monde s'est tu. A gaucho et à droite doyen d'ûge-présidiant on voit deux dépul yjj libéraux : MM. Devèze et Pécher, tes pl È, jeunes membres de la Chambre. A cl d'eux, à la table du bureau, celle où s lurâ Seni' d'habitude les sténographes, se MM. Campioni et Pauwels, greffiers du S sa. nat et de fa Chambre. Tous les représi Ije tants de la nation sont debout, ne ! Cn huissier annonce : « La Reine ! » E entre vêtue de blanc et coiffée d'un cl ■ la peau blanc; les deux princes et la princi Les se la suiviemt. On acclame formidablenii i à sur tous les bancs : « Vive la Reine! » I iéli- mouchoirs ondulent, La souveraine, enti i>le, rée de ses enfants,, prend plate sur un f< pu teuil è l'entrée du oouloir vers la gaud Mais un huissier annonce : u Le Roi ».Ai les sitôt oe sont dies vivats, des cris d'enthe re- siasme : « Vive le Roi! Vive le Roi! »] des socialistes applaudissent comme les î tas. Mais le président frappe de son m i en- let. Le silence se rétablit à l'instant, res, Roi, debout, devant son trône, ému, co mençie la lecture de sœi 'discours. Il remi que que jamais, depuis 1831, la nation i connu un moment ausisi tragiques M; 3 la nous ne reculeront devait aucun sacrif am- pour défendre la patrie. La jeunesse -r la préparée à défendre notre indépendai je lui adresse mon salut au nom du pa; ixig- Nous ne devons avoir qu'une volonté : < êné- fendre notre territoire avec une endurar . ci- inébranlable. Et le Roi de rendre liwnn tjor. 8e & la bracoure de tous : Il n'y a pl 1 a qu'un seul parti dans cette assembiée.L'i semblée applaudit frénétiquement.Et le I dra- d® continuer : « Jurez de maintenir tact le patrimoine d* nos ancêtres ? » re- l'assemblée de crier d'une seule vois aes: « Oui! » Le Roi alors de dire qu'il a cri dans notre destinée : « Un pays qui défe Les sa destinée ne peut périr. Vive la Belgiq eux indépendante ! » soi- Ce discours a été prononcé d'une voix ci vaincue, secouée par l'émotion. Quand feint monarque quitte le trône, il est acclamé: se retire avec la Reine et les princes, ies milieu des cris de loyalisme de toute 1' par. semblée. en M. de Ercqueville monte alors à la t bune et met la Chambre au courant < ivec événements qui se sont produits depuis jna. manche. Il donne lecture de la note i voyée par le gouvernement allemand br-e, gouvernement belge, et qui constitue u jui-s sorte d'ultimatum à notre pays. jafl. On connaît dans ses grandes lignes ce eval no'?> dont la lecture soulève plusieurs f de3 des murmures. L'honorable chef- de cabii roc. dit alors ce qu'il a fait en réoonse è oe dé. note- pQj.. C'est i l'unanimité du conseil des min très, auxquels s'étaient joints les ministi jjjhj d'Etat, que la réponse a été décidée. I affirmations de l'Allemagne sont en cont lain dictions avec les déclarations de la Fran qui a dit respecter notre neutralité. Rien Du- ius'df'e 'a violation du droit que tente 1'. j^el_ lemagne. Nous sacrifierions l'honneur trie- ^ na"on si nous obéissions aux injonctic de l'Allemagne. (Applaudissements.) Nous ferons tout oe que nous pouvo pour empêcher qu'on porte atteinte ù no £ri ' indépendance. En terminant, M. de B que ville lit la note que ce matin, à heures, le ministre d'Allemagne a fait p; lr.,3 venir au gouvernement belge, en réponse r*£. notre dédaration. Cette réponse dit que 1'. jan_ lemagne, par la force des armes, passe 1 par diez nous. Défendons-nous. Et si ne ^ sommes vaincus, nous ne serons jamais i m_,a servis. 0 ! Des bravos retentissent et M. Delvai I' doyen d'âge, convie le pays à se serrer i a ' tour du gouvernement pour la défense J'se la Belgique. On crie « Vive lia Belgique ! Vive la berté. Plutôt mourir ! » ; Il est dix heures et demie. La séance < lieu su.sPendue- La séance est reprise à onze heures moi ,m un quart; seuls les membres de la Cha " bre y assistent, sur la proposition de 1111 Delvaux, toutes les élections sont validé tr:" en bloc. Les élus et les réélus prêtent le » ml" ment constitutionnel. L'ancien bureau i réélu par acclamations. MM. Delvaux et Schollaert, qui vk é'>'r prendre possession du fauteuil de la pré ''en_ dence, se donnent l'accolade. L'honorai ' président se félicite de l'admirable centime ' ta patriotique qui arrime cn cette heure gra soif tous les Belges. Nous ferons tous notre < voir. On est fier d'être Belge, t au Sur la proposition de M. Schollaert, le 1 M reâiu exprimera au Roi ses sentiments 'eau reconnaissance et l'assurera de la fidél ten- des représentants de la nation. M. de Bi îoU- queville dépose ensuite sur le bureau rme la Chambre un projet de 200 millions pc de faire face aux dépenses de ia guerre. Pui» es l.'honoraWe ministre de la guerre, les lax- lle mes aux yeux, dit : « Messieurs, le territoire ri- est envahi. Nous rapellerons encore deux 3.n autres classes.. » Et aux acclamations de l'assemblée, M. de Broqueville annonce que pe le Roi, pour reconnaître le concours patrio- n- tique que l'opposition a accordée au gouver- le nernent, a déddé de nommer M. Emile Van- ,!u dervelde, ministre d'Etat. C'est alors dans £S l'hémicycle une acclamation formidable et ug l'enthousiasme est à son comble. On sa précipite vers le leader socialiste, on le fér iè- licite, on l'embrasse. Des députés, des spec- j.jt tateurs des tribunes pleurent, les mouchoir* •i. qûdiulèût. L'ovation, longuement fait vibrer 'n_ la saiie. Le silence revient. Et M. Carton da Wiart, minisire de la justice, dépose divers ,, projets de toi punissant les accapareurs '"e de denrées alimentaires. M. Berryer, mi- }a" mistre de l'intérieur, donne lecture d'un pro- !^" jet de loi rappelant sous les drapeaux le» '' dasses de 1914 et 1915. 'es Un autre projet de loi prévoit les rèmu- >u* nérations des familles qui ont des homme» LU" à l'armée. Le paiement se fera chaque se- ie' mairie. M.. Devèze demande s'il n'y a pa» ls" d'incompatibilité entre la qualité d» yolon- >u~ taire et celle de député. 83 M. Bsrryer, ministre de l'intérieur. *-* Aucune. lr 'fous les projets sont votés san» lorma- Le lités. m" H. Vandervelde fait, au nom de la gau-che socialiste, une courte déclaration. '1 ld nappeiîe que le parti ouvrier, parti interna- 113 tional, parti de la paix, a toujours été d'a-vis que te jour où la patrie serait en dan- 's'' ger tous devraient la défendre. Et c'e.»t lce pour cela que lui et ses ami3 voteront tou» 'S- tes crédits demandés. La séance est 6us- pendue ù 11 h. 20. 06 Pendant la suspension de séance, M. Jour» ta- nez, fait la déclaration suivante : us » Les représentants de Liège vont vou* »s- quitter pour rejoindre leur cité. Les popu- toi lations liégeoises s'apprêtent à faire tout n- leur devoir. Mais nous demeurons à la dis- Et position du gouvernement. » A la reprise, tous les projets de lois sont foi votés par un unique appel nominal nd La séance est levée à midi moins dix, ue aux cris de « Vive la Belgique ». z LES DOCUMENTS au La NOTE ALLEMANDE *s- Bruxelles, mardi, 4 août. Voici le texte de la note du 2 août du ri- gouvernement allemand au gouverne-les ment belge : di- Le gouvernement allemand a reçu m- des nouvelles sûres d'après lesquelles au les forces françaises auraient l'intention ne de marcher sur la Meuse par Givet et Namur. Ces nouvelles ne laissent aucun We doute sur l'intention de la France de 3is marcher sur l'Allemagne par le territoi-let re belge. Le gouvernement impérial al-lemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleure vo-ls" lonté, no sera pas en mesure de repous-'cs ser sans secours une marche en avant •es française d'un si grand développement. Dans ce fait, on trouve la certitude suf-:e> fisante d'une menace dirigée contre l'Al-ne lemage. C'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de pré-de venir cette attaque de l'ennemi. Le gou-ns verement allemand regretterait très vivement que ta Belgique regardât comme ns un acte d'hostilité contre elle le fait que J'e les mesures des ennemis de l'Allemagne "°; l'obligent de violer de son côté le terri-u toi re belge. lr" Afin de dissiper tout malentendu, le à gouvernement allemand déclare ce qui suit : ra 1" L'Allemagne n'a en vue aucun acle ;,s d'hostilité contre la Belgique. Si la Bel-IS" gique consent, dans la guerre qui va commencer, à prendre une attitude de neutralité bienveillante vis-à-vis de l'Al-lemagne, le gouvernement allemand de "e son côté s'engage au moment de la paix à garantir le royaume et ses possessions li- dans toute leur étendue. 2" L'Allemagne s'engage, sous la con-•st dition énoncée, à évacuer le territoire belge aussitôt la paix conclue; ns 3° .Si la Beigiquie observe une attitn-n- de amicale, l'Allemagne est prête, d'ac-W- cord avec les autorités du gouvernement ®s belge, à acheter contre argent comptant u'- tout ce qui sera nécessaire à ses troupes sst et à indemniser pour les dommages causés en Belgique; 111 4° Si la Belgique se comporte d'une si- façon hostile contre les troupes alle-)le mandes et fait particulièrement des dif-nt Qcultés à leur marche en avant par une ve opposition des fortifications de la Meuse le" ou par des destructions de routes, chemins de fer, tunnels ou autres ouvrages IU" d'art, l'Allemagne sera obligée de con-dc sidérer la Belgique en ennemie, 'té Dans ce cas, l'Allemagne ne prendra :°- aucun engagement vis-à-vis du royau-de me, mais elle laissera le règlement ul-ur térieur des rapports des deux Etats l'un

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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