L'indépendance belge

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23 januari 1917
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s.n. 1917, 23 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6d61h/
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L INDÉPENDANCE BELGE ROYAUME-UN! s QUE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLLAN^Es g CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : 11, PLACE DE LA BOURSE vnnnm nrt .. (,,ltP.n . C1TTTT T T„-„ „ Î2SS"- *"• TïIÏpH ■ MW5» et „ R,DI 23„ ,J,AT ?• iî • ABONNEMENTS f, S ,? JgJ™lïl CONSERVATION PAR LE F»«M. cle. HGWE. c»tY 3960, '" 1238-75. En vente à Londres à 3 h. le lundi 22 janv. li an, 32 shillings ) LA SITUATION. Lundi, midi. Après quelques jours d'un calme relatif, les opérations sur le Sereth ont repris avec une vigueur nouvelle. Le communiqua de Berlin annonoe un succès du général Mackensen au sud de Galatz, à quarante kilomètres environ du point de jonction du Seretli et du Danube, où l'ennemi est parvenu, paraît-il, à déloger les Russes de Nanesti qui fait partie des défenses avancées de la tête de pont de Pundeiii. Nos Alliés, dont les arrière-gardes défendaient cette position, durent se replier dsVant des forces ennemies très supérieures en nombre et appuyées par des forces d'artillerie considérables, mais ils subirent des pertes assez sérieuses en passant un pont qui était pris eu enfilade par les pièces allemandes. Toutefois les Allemands n'ont pas franchi la rivière et la ligne, du Sereth proprement dit© est intacte. Au nord-ouest de Focsani les Russes ont repassé la Putna, un des nombreux affluents du Sereth, détruisant un peste ennemi et faisant un certain nombre de prisonniers. Bref, 1© front russo-roumain résiste bien, et, à l'exception de l'avance sur le flanc gauche russe, l'ennemi est immobilisé. Il perd un temps précieux devant le Sereth et il sait que chaque semaine qui s'écoule rapproche le moment critique 011 l'offensive généralisée des Alliés sera déclanchée. L'appréhension des Allemands à ce sujet grandit tous les jours et le front occidental est certainement celui qui leur occasionne, pour le quart d'heure, les plus graves inquiétudes. Les raids inces-lants des Anglais et l'intensité de leur bombardement obligent l'ennemi à res-',eç l'arme au pied et la Somme est devenue le secteur le plus redouté des soldats, qui ne l'appellent plus autrement qua le tomheau de l'armée allemande ! Les derniers raids exécutés par nos alliés eurent lieu à Saint-Eloi, Loos et Meuve-Chapelle. Ils permirent aux Tommies de détruire tout un lot d'abris gorgés ^ d'ennemis et d'infliger des dégâts sérieux aux ouvrages avancés de l'adversaire. Les Allemands essayèrent, mais earis succès, d'exécuter des raids dans les lignes françaises du côté de Las-signy, mais ils furent repoussés avec pertes. Dans le secteur d'Alsace les patrouilles allemandes se montrent très actives mais les Français veillent et toute surprise dans ces parages est impossible. Entretemps l'armée suisse a achevé sa mobilisation et s'il prenait fantaisie aux Teutons de tenter un mauvais coup de co ko té, il leur en cuirait. On s'est inquiété l'autre jour des changements politiques survenus en Russie et de l'annonce de l'ajournement de la' -"réunion de la Douma. Le rescrit que le Tsar vient d'adresser au nouveau chef du cabinet, prince Golitzine, indique que la "crise" est beaucoup plus superficielle qu'on pouvait le croire tout d'abord. Après avoir déclaré qu'il ne saurait être question d'une joaix qui n'impliquerait pas la victoire finale, et montré la nécessité de développer les services de transport et de ravitaillement par chemin de fer et par eau, le Tsar a exprimé l'espoir "que le Conseil des Ministres trouvera l'appui du Conseil de l'Empire et de la Douma, unis dans le cîésir unanime et ardent de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire complète." -Plus loin, le Tsar dit encore qu' "il A TOUS LES HOMMES DE BO. est du devoir de toute personne appelé à servir l'Etat, de montrer de la bonn volonté, de la droiture et de la dignit à l'égard des institutions législatives di pays." Cette invitation directe aux fonction naires, dont la campagne ouverte ccntjr h pouvoir législatif est si gévèremen blâmée pan toutes les forces progressas tes du pays, n'est pas la seule ailusioj politique qu'a faite l'empereur, dont 1 rescrit se termine par la phrase tiré significative que " dans Pcrganisatio: économique future du pay3 le gouverne meut trouvera un appui inappréciab! dans les Zemstvcs. ' I e Tsar ne saurait indiquer plu c Vrcir.isnt sa volonté de voir l'union s faire- parmi tous les rouages administra tifs du pays, et il y a heu d'espérer qu< d'ici au 27 février, jour de la réunion cl la Douma, les moyens d'assurer uni étroite coopération entre la Douma et 1 gouvernement auront été trouvés. Les nouvelles de Grèce confirment qui le gouvernement semble, cette fois-ci, *sé rieusement intentionné de donner satis faction aux Alliés. Ceux-ci ont donné i P état-major grec quinze jours pou: transférer dans le Péiopouè;e> tous le canons et toutes les mitrailleuses de Par niée grecque, et les consuls alliés à La rissa, Volo et Janina ont reçu pour in struction de veiller à la stricte exécutioi dc3 engagements grecs. Les sous-marins allemands ont coul encore un vapeur et un sçhooner britan niques, un vapeur espagnol et quatn norvégiens, représentant un déplacé ment total de 14,000 tonnes ! La question du fret devient ainsi, ch jour en jour, plus sérieuse et le gouver oiement britannique, en vue de supplée: au tonnage détruit, s'efforce de s'assure: des compensations. Le correspondant du "Times" ; Athènes apprend que le gouve-rnemen' impérial a l'intention d'affréter toute 1; flotte commerciale grecque pouvant êtr< utilisée, et dont la Grèce n'a pas besoii pour assurer son propre ravitaillement. II s'agit, si nous interprétons bien: Pinfcrmiation de notre' grand confrère d'un projet de réquisition, établi sur de: bases très libérales. Le gouvarnemeiu: britannique payerait trente shillings pai tenue et par mois (le tonnage étant cal culé cargaison et bateau compris) et as r-urerait le tout au taux de 30 à 4( livres sterling par tonne. Lœ navires seraient affrétés poui toute la durée de la guerre et pour le: six mois suivant là signature de la paix Eu cas de refus les navires nécessaires •eraient réquisitionnés d'office au ta us de 7 shillings la tonne. L'appoint que fournirait aux Alliés le flotte marchande grecque serait sérieus et pallierait en partie les effets de le guerre de pirates que nous font les Allemands, guerre qui, à la suite des récent, déveicppemeuitis, risque plus que jamais de brouiller les Etats-Unis avec les Puis-sanc3- Centrales. On. annonce, eu effet, que l'Allemagne a informé officieuse ment les Etats-Unis qu'elle' considérai! comme prisonniers de guerre tous les marins américains ciapturé à bord de navires marchands britanniques armés, l'armement transformant ces navires eu belligérants. Le correspondant du " M'Crning Post" à Washington assure que le gouvernement américain ne partage pas ce peint de vue, et qu'il est ré-c1 n à m ai n te n> rie = droits et à assure! la protection de ses nationaux. Y Y E FOI OUI SAVENT LIRE , Au professeur L. M. Bossi. .1/t président de lu Ligue italienne d'action anti-allemande. Au premier et fidèle ami de l'Entente, T nvAnnnf îa nninMlla LE PIÈGE ALLEMAND. LA GUERRE ET LA PAIX. T. TIMEO GERMANOS... Le 28 juillet 1914 l'Autriche-Hongrie dé clare la guerre à la Serbie. Le 1er août f9M l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le 3 août 1914 l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 août 1914 l'Allemagne envahit la Belgique. Le 6 août 1914 l'Autriche-Hongrie dé clare la guerre à la Russie. Après plus de vingt-huit mois d'une guerre préméditée, préparée et déchaîuéc par elle—d'une guerre qui devait lui assurer l'hégémonie mondiale par le foudroyant écrasement de la France—l'Allemagne, changeant de ton et- d'allure; rient de faire des offres de pais. Ett ap prenant la nouvelle, plus d'un latiu se sera remémoré les conseils du grand prê-: tre Laocoon aux Troyeiis : Timeo Danao-et doua ferentes ! et aura été tenté de , s'écrier: ( Timeo (iermanos... Les Germains d'aujourd'hui ne valent pas mieux que les Grecs de Virgile. Il faut se défier des Allemands même—nou.-dirions volontiers, surtout—lorsqu'ils se présentent à nous un rameau d'olivier à la main. * * * La Prusse ayant prospéré par la guerre et ayant prussianisé l'Allemagne, celle-ci a continué la sanglante et lucrative industrie. Les provinces et l'or impunément volés depuis la guerre de Sept Ans cell.a dp 1370.-71,. i'ont Î-Mwty i utiliser une fois encore, au début du XXe siècle, "les aptitudes guerrières" du peuple allemand. L'Allemagne s'était 8 longuement, méthodiquement, minut-ieu-© sement préparée à cette entreprise. Se e croyant certaine de vaincre elle envahit, -i le 4 août 1914, la Belgique neutre et loyale pour frapper traîtreusement la. - France dans le dos et la terrasser avant & qu'elle n'eût eu le temps de se mettre en t garde. Le geste était tellement monstrueux et il bas que les criminels auteurs de l'inex-3 piable guot-apens invoquèrent contre s toute vérité, la légitime défense, la ué-;i cessité qui ae connaît point de loi. Dès - le premier jour, dès le 4 août 1914, au e Beichstag, en effet, le gouvernement allemand a essayé d'endosser les responsabi- s lités de la guerre à la Triple-Entente, à s la Russie tout d'abord, à l'Angleterre . ensuite, à la Franco en troisième lieu. e Au fur et à mesure que les buts poursui-5, vis par eux s'éloignaient, les Allemands B ont. redoublé d'efforts pour justifier leurs B déclarations de guerre. Le chancelier est revenu dix fois à la e charge. Le 4 août 1914 il disait : La Russie a allumé la torche incendiaire et ï nous a forcés à la guerre avec la Russie et la r France... Tandis quo nous intercédions à Vienne sur la 'prière du gouvernement russe, s la force militaire russe se mettait en mouve-" ment tout lo long do notre frontière. Le 24 décembre de la même année, dans une circulaire adressée aux ambassadeurs et aux consuls d'Allemagne, le chancelier ajoutait: Dans la nuit du 30 au 31 juillet elle (la Russie) ordonna la mobilisation générale de toutes s ses forces, qui devait provoquer la mobilisation - allemande et ensuite la déclaration de guerre. Enfin, le 12 décembre 1916, en faisant 5 connaître au Reichstag l'offre de proposition de paix faits à l'Entente, le chancelier de l'Empire revenait sur les origi-L lies de la guerre et prononçait les paroles suivantes : 1 Aux termes de la 'Constitution l'empereur k avait à prendre personnellement le 1er août i- 1914- la décision la jjIus difficile que jamais i Allemand ait eu à prendre: l'ordre de mobili-j sation imposé par la mobilisation russe... On conçoit l'insistance du chancelier i en présence des répercussions, imprévues , pour l'Empire, du cataclysme effroyable = provoqué par l'Allemagne; mais il plaide b en vain non coupable. r Ainsi que l'imprime l'écrivain alle- - ma-nd de "J'accuse,. ," aux premières - pages de son livre: 1 Cette guerre a été projetée et préparée depuis longtemps par l'Allemagne «t l'Autriche non seulement militairement mais politiquement , Et c'est avec raison que notre auteur— i allemand, répétons-le—conclut, après : examen des documents officiels: Le "Livre Rouge" et le "Livre Blanc" for-i ment le plus violent acte d'accusation qui . peut être écrit contre l'Allemagne et l'Autriche: Ils confirment à nouveau la sentence ' que nous avons dû rendre d'après d'autres pu-' blications, à savoir que l'Allemagne et "Au-5 triche sont coupables d'avoir à elles seules, le ; sachant, 1c voulant, suscité la guerre européenne."J'accuse..." (page 262.) Toutes les déclarations de M. Bcth-mann-Hollweg sont mensongères: Il n'est pas vrai que l'Allemagne fui . menacée ; Il n'est pas vrai qu'elle ait été atta-j quée ; i II n'est pas vrai que l'Angleterre ait , incité la Russie à la guerre; Il n'est pas vrai que la mobilisation . russe ait provoqué la mobilisation alle- - mande et mis le feu aux poudres; C'est l'Allemagne qui a prémédité, préparé et déchaîné la guerre. Les harangues grandiloquentes et papelardes du chancelier ont un double but, tromper les neutres et leurrer, nous ne disons pas les Allemands, mais une partie du peuple allemaud, car la majorité suggestionnée était consciente du crime de lèse-humanité que l'Allemagne allait commettre et l'approuvait, escomptant les profits fabuleux qu'en faisaient espérer tous les propagandistes fiangermanis-tes. Mais un enfant peut s'en rendre compte en parcourant les documents ras-: semblés ici: il n'y a qu'une coupable: l'Allemagne. Depuis le 4 août 1914/ nous ; savons que la devise du chancelier est, ■ que lorsqu'on se trouve dans un mauvais cas, il faut chercher à s'en tirer, '' coûte que coûte," mais mille mensonges ne valent pas un seul fait. Est-ce qu'il est encore un homme au monde qui croie que | les Allemands n'ont pas violé la neutra-, lité de la Belgique parce que quatre-vingt treize savants teutons ont eu lo triste courage de signer un " appel aux nations civilisées," où il est dit: Il n'est pas vrai que nous avons criminellement violé la neutralité de la Belgique.., Non, évidemment. Les paroles ne peuvent rien contre les ■ faits. Et lâs. faits OUS uqus allons soumettra à l'examen du lecteur sont inattaquables, irréfutables. Us sont empruntés à des documents publics, d'une authenticité universellement établie, provenant pour la presque totalité d'ailleurs de sources al-, lemandes ou de témoignages d'alliés de l'Allemagne. Les belligérants, les neutres, tous les peuples de la terre, verront ainsi quelle confiance on peut accorder et quel crédit on doit faire à ces hypocrites vandales lorsque, travestissant les rôles, ils osent impudemment affirmer: En août 1914, nos ennemis ont soulevé la question do la force dans la guerre mondiale;" aujourd'hui, nous soulevons la question de l'humanité par la pais. Humanité et Paix ! Quel sacrilège langage que de telles paroles dans la bouche du successeur du chancelier de fer ! L'histoire du militarisme prussien et de la Kultur allemande se résume en deux mots : félonie et barbarie ! Les Teutons ont toujours vécu de la guerre et pour la guerre. Us offrent aujourd'hui la paix. Défions-nous ! Les bourreaux de la Belgique parlent de paix—d'une paix suivie d'arbitrage international, de société des nations, de droit d'existencc pour les petits... Timeo gernianos et doua ferentes ! Tenons compte des leçons de l'Histoire.LE PASSE nous éclaire sur L'AVENIR ! Voyons quel a été le passe de cette nouvelle déesse de la paix. A TOUTE VAPEUP, EN AVANT! Le jour où il se fut débarrassé du prince de Bismarck, Guillaume II écrivit ces lignes : Dieu l'a voulu, j'ai le poste de l'officier do quart sur la passerelle du navire de l'Etat. La route est la même. Et maintenant, à toute vapeur, en avant ! Quelque temps auparavant, recevant' la noblesse de Brandebourg, le jeune souverain s'était exprime en ces termes : Je vois dans le peuple et lo pays qui m'ont, été transmis un gage qui m'est confié par Dieu et que c'est mon devoir d'accroître comme il est dit dans la Bible... Je pense administrer ce gage de telle manière que je pourrai y ajouter encore pas mal. Ceux qui voudraient me gêner dans te travail jo les écraserai. C'était le cri de ralliement et de guerre. A toute vapeur, en avant-: pour une plus grande Allemagne. El les panger-manistes comprirent et répondirent à l'appel impérial. L'intoxication du peuple allemand allait commencer. Oh ! certes, le pangermanisme ne date fias d'hier. Les sources sont anciennes. Il y a Fichte, il y a... qui n'y-t-il pas? Mais c'est de l'avènement de Guillaume II que date la véritable croisade qui devait aboutir :i la catastrophe de 1914. La phalange qui se donna pour mission de faire pénétrer dans l'es cervelles allemandes la nécessité de réaliser, per fas et- nef as, la formule fameuse : Dçutschland iïber ailes, la phalange chargéeid'inculquer au peuple élu(l) qu'il avait été choisi pour conquérir et civiliser le monde par tous les moyens, y compris la guerre agressive de conquêtes et de spoliations, la phalange pangerma-niste était nombreuse et fort remarquable à des titres divers. Elle comptait des philosophes, des historiens, des savants/ des géographes: Lassou, Lamprecht-, Wirth, Lange, Hasse, Fryman, Révent-lovv. Rolirbach, etc... des maniaques de talent comme- Houston Stewart Chamberlain, Woltmann, Reimer, etc... des anonymes influents comme Taunenberg et Frobenius, des polémistes brillants comme Maximilien Harden, le Kronprinz lui-même (avec son volume, " l'Allemagne en armes !"), mais le plus connu, :e plus qualifié, le plus représentatif fut, sans nul cloute, le général Von Bernhar-di, élève de Tredtscihke, eu sa plaît à vanter en lui un des meilleurs continuateurs du genre Clausewitz et Von der Goltz. C'est un esprit cultivé, réfléchi et, tout est relatif, modéré même dans un certain sens. Son témoignage est donc des plus précieux et c'est par le sien que nous commencerons la contribution des pangermanistes à notre démonstration. Les pangermanistes ont prêché la guerre comme un droit, un devoir et une nécessité. Le général Von Bernhardi s'est surtout fait connaître par deux livres: " L'Allemagne et la prochaine Guerre," et " Notre Avenir." Voici quelques titres de chapitres du premier ouvrage, qui date de 1911 : Le droit de faire la guerre. Le devoir de faire la guerre. Pouvoir mondial ou déchéance. < 'aractére de notre future guerre. lia prochaine guerre navale. Préparation politique et financière de la guerre. Passons à " Notre Avenir " (2) et citons : Si donc il est extraordinairement difficile pour l'Angleterre d'obtenir sur nous un avantage réellement décisif, il nous parait aussi absolument impossible de forcer l'Angleterre à la paix par la puissance directe des armes. Co but ne pourrait vraisemblablement être atteint qu'en battant les Alliés jusqu'à l'anéantissement, et avant tout autre: la France* (Page 147.) Retenez cela: la destr-uctiou de la France reviendra comme un refrain : La sécurité de notre position sur le contî^ nent ne peut être assurée efficacement qu'en brisant la Triple Entente et puisqu'aussi bien qu'il est impossible d'amener jamais la France à marcher avec nous, il faut l'abaisser ;i un degré de Puissance qui lui revient. (Page 153.) En outre, en cas de guerre, il est indispen-sable do s'assurer la collaboration de ceux de-9 Etats qui sont censés avoir les mêmes intérêts que nous et do décider la guerre de notre propre chef sans se la laisser imposer par des adversaires. Certainement notre prétention do devenir une Puissance mondiale peut nous conduire ;i une guerre comme autrefois la Guerre de Sept Ans, mais nous' soutiendrons cette guerre aussi victorieusement quo 1e Roi liéros de la Prusse soutint l'autre. (Page 175.) Voici maintenant un chef-d'œuvre; il est emprunté à "L'Allemagne et la prochaine guerre," Le général von Bernhardi connaît ses auteurs; il a lu Bismarck; il se souvient de la dépêche d'Ems; il songe lui ai#si aux responsabilités qu'il serait habile de faire retomber sur les victimes de l'agression allemande. Et il conseille tout bonnement-— nous allions écrire tout bêtement—à la diplomatie allemande de préparer la voie à l'action militaire, en brouillant les cartes de telle sorte, que les adversaires soient obligés d'attaquer les premiers. Lisez: Ce point de vue doit êive pris en considéra-ration, mais il ne faut pas espérer provsquer une attaqua par une attente oisive. Ni :,i France, ni l'Angleterre, ni la Russie ri'oai besoin de nous attaquer pour faire prévaloir leurs intéi'êt=. Au-:si longtemps que nous reculerons d var.t une attaque ces -Etats nous imposeront leuis volont-'S par des moyens diplomatiques: 1' --sue de l'affaire marocaine nous l'a prouvé t vraisemblablement la fin de la crise balkanique le prouvera au--i. Si nous voulons cou-traindro nos ennemis '> prendra l'offensive, norfs devons commencer une action politique qui. sans constituer une attaque contre U France, porte si vivement atteinte a ses in!tirets et a ceux de l'Angleterre, que ces der. ; nations soient obligées d'attaquer. Les affaires d'Europe et celles d'Afrique nous offrent assez d'occasions pour une aCtio-L semblable. Faisons encore à "L Allemagne et la prochaine guerre ' un emprunt non moins suggestif: On peut très bien imaginer une offensive allemande contre la France, conduite de manière que l'aile nord des forces allemandes s'avaitcc à travers la Hollande et la Belgique...X'n -succès des Allemands en Belgique les amènerait immédiatement sur Paris et sur les artères nourricières de l'armée française... Laissons maintenant von Bernhardi; nous le retrouverons plus loin : Il faudra écraser In France. Nous exigerons-alors qu'on nous cède autant de territoire qu'il nous en faut pour être toujours en sécurité. (Daniel Fryman, 1912.) A la fin de la guerre, outre une indemnité considérable, l'Allemagne prendra à la France se3 provinces du Nord s ouvrant ainsi un de-bouché sur la mer, de Calais à Boulogne, tandis qu'elle annexera la Belgique et le Luxembourg. (Prof. Rudolf Martin, 1307.) La fringale de nouveaux territoires est la dominante de notre époque : elle veut et doit être assouvie. (Class, président de la Ligue Pangermanique, sept. 1913.) Si nous n'acquérons pas de nouvelles terrec bientôt, nous allons inévitablement à une effroyable catastrophe... Aujourd'hui, comme il y a deux mille ans, lorsque les C'imbres et les Teutons frappaient aux portes de Rome, un cri s'élève, tantôt comme un appel d'angoisse et de nostalgie, tantôt comme uno bravade déjà sûre de l'avenir, ce cri toujours plus haut, ce cri qui mon» te: "Bes terres, des terres nouvelles..." Sans doute cette acquisiton de terrés nouvelles ne se fera pas sans guerre. Quelle puissance mondiale s'est jamais fondée sans luttes sanglantes? (Albreclit Wirth, pages 307-308.— Le pangermanisme continental sons Guillaume If. par Ch. Andler.) Il nous faut des terres et non pas des colonies seulement, il nous faut des terres même habitées par des étrangers mais dont, à l'avenir, nous ferons les destinées selon nos besoins.—(Hasso, Ch. Andler, page 288.) Cette expansion implique la possibilité d'une guerre, mais cette probabilité serait la même si nous demeurions dans notre état d'apathie actuel... "Le combat est le père de toute chose," dit Hérodote. Il sera lo père aussi d'une nouvelle race allemande qui doit venir... Rien n'est plus immoral que de traiter la guerre comme une chose immorale... Le peupîo allemand a besoin de la guerre (1) La domination appartient à l'Allemagne, parce qu'elle est une nation d'élite, uno race noble, et qu'il lui convient par conséquent d'agir sur ses voisins, comme il est du droit et du devoir de tout homme doué de plus d'esprit ou de plus de force, d'agir sur les individus moins bien doués ou plus faibles qui l'entourent. (Giesebrecht.) (2) Nos citations sont empruntées ii la ira-duatian français» de 31. Eiuile Simoimot. I SSème aaiièç. No 20

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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