L'indépendance belge

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07 november 1914
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s.n. 1914, 07 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1n7xk85c9d/
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L'INDEPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor StReet, E.C. LONDRES, SAMEDI, 7 NOVEMBRE, 1914. Conservation par le Progrès. LA FÊTE PU ROI. Un télégramme—et des fleurs ! Le 1S novembre est la date de la Fête du roi Albert : tous nos compatriotes ont à cœur de la célébrer. Mais en ces temps douloureux, que nous permet Vexil? . . . Seuls l'envoi d'un télégramme d'admiration et d'estime—et l'envoi de fleurs nous sont permis. Cela est modeste, mais nous y mettrons toute notre âme de Belges / . . Le télégramme sera signé par tous les Belges qui nous apporteront dans une enveloppe leur nom bien lisiblement écrit et 2 pence. Nos bureaux seront ouverts à cet effet mardi, mercredi et jeudi de 9 heures à 7 heures du soir. Les noms qui ne seront pas parfaitement lisibles ne seront pas inscrits et ces souscriptions seront versées au Relief Fund. Un comité de dames appartenant à la haute société anglaise et belge, est actuellement en formation, sous les auspices de " VIndépendance Beige." -I.LI.uml , I ■ MB——Ml II I NOS BRAVES SOLDATS. César a dit autrefois . . . Quand, sur la passerelle des Galeries St. Hubert, notre Arnbreville national entonnait le refrain que toute la salle reprenait en chœur, nous ne pensions guère qu'il serait donné au mo-nde, si peu de temps après, de confirmer une fois de plus l'air 'du glfeiM Rbmam. Et maintenant c'est fait ! Les journaux français et anglais proclament à l'envi la bravoure de nos soldats, et le sentiment de fierté qui remplit nos cœurs lorsque le colosse teuton fut arrêté pendant près de trois semaines à Liège, s'augmente de voir notre chère et valeureuse armée, conduite par notre admirable souverain, continuer à lutter pied 4' pied, avec un courage que les fatigues n'ont pu abattre, et, à elle seule, il faut •le répéter, tenir tête pendant plus de dix jours à des forces allemandes dix fois supérieures en nombre, qu'on lui avait demandé de retenir pendant 48 heures. Merci à eux, nos soldats, les meilleurs des Belges, qui nous donnent le réconfort de pouvoir ne pas nous considérer comme des vaincus, car ils nous.ont conservé l'honneur, le plus grand bien des peuples comme des individus, et l'ont accru de l'admiration du monde pour la nation probe qui a dit à l'impérial cambrioleur, en dépit de ses menaces : Mon concours n'est pas à vendre. Belges, malgré les malheurs terribles des temps présents, restons ainsi fiers de nous-mêmes. Ecoutez ce que l'on dit de nous : M. Georges Clemenceau, l'ancien président du Conseil de France, celui dçnt tout le monde, même sans l'aimer, admire la grande valeur et l'énergie, écrit dans " l'Homme Enchaîné" : " Lorsque Guillaume II, dans la pensée que la pénétration germanique avait suffisamment fait son œuvre à Bruxelles, crut que Roi et Peuple terrorisés se verraient contraints de lui livrer le passage qu'il osait impérieusement demander, se produisit précisément le phénomène moral que ni politiciens. ni généraux n'avaient prévu. Le peuple belge, qui est d'humeur pacifique, porte très haut le sentiment de sa dignité. Tout comme nous, Français, la préparation des moyens de défense ne l'avait qu'insuffisamment préoccupé. L'invasion pacifique de l'industrie allemande ne lui causait point de soucis. Et, de croire qu'un jour son bon voisin le prendrait à la gorge, dans le simple espoir d'y trouver profit, on n'en pouvait concevoir la pensée. On aurait fait injure à la culture intellectuelle allemande en doutant qu'elle ne fût suivie d'une culture morale correspondante. Mais tout à coup, voici la sommation de Guillaume. Alors, sans consulter personne, sans délibération d'aucune sorte, tout un peuple est debout, Les politiciens, effarés, regardent. Les hommes de guerre rassemblent leurs esprits. Le peuple belge n'a Das demandé de permission. Il est en armes, et avec lui son roi, digne chei d'un tel peuple, fait face à l'ennemi. " Il faut bien que l'histoire, parfois, nous donne ce réconfort d'un acte insigne de vertu populaire, attestant que les misères de la faiblesse humaine peuvent tôt ou tard se racheter par l'admirable élan des cœurs. Les Athéniens devant l'innombrable troupeau des soldats perses à Marathon, à Salarrfine; Léo-nidas aux Thermopyles, ce n'est pas plus beau que la Belgique tenant tête aux armées de l'empereur allemand." Ecoutez maintenant; voici ce qu'écrit M. W. Beach Thomas, correspondant du " Daily Mail," après avoir vu nos soldats à l'œuvre dans la Flandre occidentale : "Ce que le monde ne sait pas oublier, c'est le sacrifice des Belges dans cette sanglante bataille qui se développe le long de l'Yser. " A l'extrême limite de leur territoire, les Belges se sont battus et ont souffert avec plus de courage enfcore que lorsqu'il s'agissait pour eux de repousser les hordes qui envahissaient la Belgique. " A Nieuport, et à Dixmude, ils ne défendaient plus, de leur pays, qu'une bande de terrain, tout au plus de la grandeur d'une ferme allemande, n'ayant pas de valeur au point de vue économique, ce n'était plus la Belgique qu'ils défendaient : c'était la France, c'était l'Angleterre. Et ils les défendirent avec une telle vaillance que tous les Français et les Anglais de la présente génération doivent reconnaître que leur premier devoir est de payer leur dette vis-à-vis du vaillant petit peuple. "Y a t-il une nation qui ait de si belle-façon sacrifié ses hommes pour d'autres peuples? " Eh bien ! quand on en est, de cette nation, n'a-t-on pas le devoir d'en être fier? ARTHUR TERWAGNE. LA DIPLOMATIE ALLEMANDE ET L'ITALIE. AU PORTUGAL. Après son mariage avec la princesse Victoria, la'fille aînée de la reine d'Angleterre, le prince Frédéric-Charles, le père de Guillaume II, entretint une correspondance suivie avec son beau-père, le prince-consort Albert, qui était un homme libéral et d'un rare bon sens. En 1855 le jeune prince Frédéric-Charles lui parlait des études qu'il faisait à ce moment dans les ministères et administrations. Le premier ministre du roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, était alors M. de Manteuffel, un esprit médiocre, autoritaire, prétentieux et rétrograde.Le prince Albert lui répond : " Mon cher Fritz : quand tu auras travaillé quelque temps là-dedans, tu reconnaîtras vraiment la vérité de ce mot d'Oxenstiern : ' Mon fils, tu verras avec étonnement par quels sots les affaires du monde sont menées.' " Toute sa vie le prince Frédéric-Charles marque un certain dédain pour l'administration et la diplomatie alle mandes à l'exception de Bismarck, qu'il n'aimait pas et qui la princesse Victoria, sa femme, détestait profondement, mais dont tous deux supportaient la supériorité.Bismarck lui-même avait pour la diplomatie allemande un mépris non dissimulé, et il fait dire à son, panégyste, Moritz Busch, dans son livre, " Notre Chancelier " : " Les diplomates allemands sont, du premier au dernier, à eeat piques au-dessous de leur chef ; les libéraux q»ii se flattent de recueillir leur héritage, sont encore moins capables et n'ont aucune pratique des affaires. Nous serons ainsi condamnés à passer par de cruelles épreuves, et la machine se détraquera." La diplomatie allemande d'hier mérite encore davantage ce jugement s'il est possible. Elle a cru que le mensonge et la dissimulation suffisaient, et elle" a laissé partir les fusils sans s'être assurée de la neutralité anglaise et de la neutralité italienne, ce qui était son premier devoir. En ce qui concerne la neutralité italienne, ce ne devait pas être une surprise pour elle et on s'explique mal la dépêche de Guillaume II au roi Victor-Emmanuel II : "Je n'oublierai pas cette trahison." Ceux qui sans être dans le secret des chancelleries se souviennent de cette déclaration faite, il y a douze ans déjà, par M. Delcassé, alors ministre des Affaires Etrangères, le 2 juillet 1902, quelques temps après le renouvellement du traité de la Triple Alliance, étaient fixés. M. Delcassé disait à la Chambre, je cite de mémoire, n'ayant pas le texte sous les yeux: "Des renseignements sûrs que je possède, me permettent d'assurer (ou d'affirmer) à la Chambre que nous n'avons rien à craindre de l'Italie qui, ni directement, ni indirectement ne se fera ni l'auxiliaire, ni l'instrument d'une politique active contraire à nos légitimes aspirations." On pourra retrouver le texte de cette déclaration, qui est encore plus catégorique que je ne la traduis, dans le Journal officiel du 3 ou 4 juillet 1902. Qu'était-ce à dire,si non que la France avait l'assurance que l'Italie, en cas de conflit, ne suivrait pas son alliée. M. Delcassé, dont on connaît la mesure et la prudence,' n'aurait pas parlé ainsi s'il n'avait pas eu la certitude que le danger n'était plus de l'autre côté des Alpes. En négligeant de pareils faits, à la veille d'une guerre, il semble que les diplomates allemands ont mérité le mot d'Oxenstiern et l'opinion de Bismarck traduite par Moritz Busch. En dehors de la question vitale, la :our italienne a été souvent blessée par les allures cassantes et dominatrices des Allemands. Guillaume II accueillit la nouvelle du mariage de Victor-Emmanuel avec une lourde plaisanterie qui blessa profondément la nouvelle reine. La cour de Berlin ayait espéré que Victor-Emmanuel épouserait la princesse Féo, sœur de l'Impératrice actuelle d'Allemagne. Mais le jeune prince italien préféra épouser une princesse selon son cœur. Guillaume II en apprit la nouvelle par une dépêche qu'on lui remit au cours a un Danquer oneri a u-nuug-Chang, en juin 1896. Quand à la fin du repas Guillaume II reçut ce télégramme, qu'on lui remit exceptionnellement, coipme tous les télégrammes d'ordre privé, il se mit à rire bruyamment, ce qui ne manqua d'étonner l'homme d'état chinois. Après le dîner Guillaume dit au comte Eulenbourg, son ami très intime, le héro du scandaleux procès de la Table Ronde : " Cette pauvre priiieesse de Monténë-gros, sa grand'mère traînait des savates et vendait des noix dans la rue ! " Le mot fut colporté ; on le répéta au Quirinal et la reine d'Italie ne l'a jamais pardonné. Sans doute cette épigramme grossière n'est pas là cause du refroidissement diplomatique, mâis elle fait partie de cent et un traits qui ont irrité et lassé l'Italie, fatiguée d'être traitée comme la bonne à tout faire du puissant empire. * * * Guillaume II adore donner sa photographie où il est représenté dans les divers costumes où il se complaît ; quand il veut prover sa faveur, l'empereur signe au bas de son portrait ; mais pour prouver sa particulière bienveillance il écrit une pensée ou une devise ; il y g. ainsi des milliers de photographies à travers le monde. Une des pensées que le Kaiser écrit de préférence et qui revient souvent est celle-ci : Oderint dum métuant, qti'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent. La crainte est en train de disparaître, mais la haine qu'il inspire grandit de tous côtés. En Portugal, des manifestations quotidiennes ont lieu contre l'Allemagne et la foule va acclamer les ministres d'Angleterre et de France. A la têtè de ces manifestations marchent les intellectuels du pays, que conduit M. Magamaes Lima, le célèbre orateur, sénateur, et qui a été le véritable fondateur dè la Répu» blique portugaise dont il sera probablement un jour, prochain le Président. Comme j'avais écrit à Magalaes Lima pour le féliciter, il m'a répondu une lettre dont je détache le passage suivant ; c'est peut-être une indiscrétion, mais elle m'est chère : Je viens de recevoir à l'instant votre aim'able lettre. Elle me révèle l'ami fidèle de toujours. J'en suis fier. Je me suis mis à la tête des manifestations populaires en faveur de la France, de la Belgique et de l'Angleterre, parce que c'était un devoir pour moi de le faire. Nous sommes liés à l'Angleterre par un alliance séculaire. La France est pour tous les Portugais une patrie adoptive. Et la Belgique, s'est rendue digne de notre admiration par son héroïsme, qui ressemble un peu à l'an- -cien héroïsme de Sparte. Elle a sauvé à la fois la France et le droit des gens. J'estime que les troupes portugaises se trouveront aux champs de bataille, pendant le mois de décembre pro- -chain, pour combattre à côté des trou- ] pes alliées. Elles emporteront avec i elles notre enthousiasme, notre esprit, : et notre cœur. C'est l'âme des vail- i lants luistandeurs qui renait ; c'est la vitalité de notre race qui s'affirme. La cause des alliés, la cause de la France, c'est notre cause à nous, c'est la cause du droit, de la liberté, c'est la cause de la civilisation latine. Dans ces circonstances, notre solidarité implique une question d'honneur. La victoire de la France, c'est la victoire de l'Humanité. Nous y marchons courageusement, et nous avons de la con-fiance : il faut, avoir confiance dans notre avenir. Voila xîe qui s'impose. magalaes lima. * * * Pendant que les Portugais acclament a France et l'Angleterre, la police est obligée de garder la légation allemande. Le mois dernier des inconnus ont même été quatre bombes sur l'immeuble où oge le ministre allemand qu'on désigne à-bas sous le nom de " La Maison des Criminels. " Ce sont des faits. Pendant ce temps, :oute la presse portugaise soutient l'ef-ort gigantesque des Alliés ; cela fait 'essortir la mauvaise foi de la plupart les journaux espagnols, qui sont remplis d'articles et de nouvelles de l'agence vVolff. Comme j'en faisais reproche l'au-:re jour à un journaliste espagnol qui ;e trouve à Bordeaux, il me répondit : " Si vous croyez que c'est pour notre jlaisir ! " Les Allemands s'entendent en effet à vulgariser leurs mensonges. Un confrère portugais, M. Carvalho, qui habite la France depuis de longues années, est :orrespondant de plusieurs journaux du Brésil, dans lequel il manifeste des sen-iments francophiles bien naturels. Les légociants allemands ont intimé aux ournaux de là-bas d'avoir à cesser ces :orrespondances sous peine de se voir etirer les annonces qu'ils leur don-îaient. Plusieurs ont obtempéré à ces srdres et on a augmenté les sommes importantes qu'on leur distribuait. Ceux }ui ont résisté sont boycottés. Quand les intellectuels allemands parent de l'opinion publique de certaines égions de pays neutres on peut leur ré->ondre par cette parole d'un ministre nort aujourd'hui : ''L'opinion publique, e m'en occupe beaucoup, c'est moi qui a fais." Cette débauche de propagande de ausses nouvelles et de mensonges n'em->êche pas la vérité de se faire jour et la rictoire d'arriver. JEAN-BERNARD. LETTRE D'ITALIE. Rome, 31 octobre. Au moment où j'écris, le bruit court que s ministère, à la suite de la retraite de A. Rubini, ministre du Trésor, a décidé le donner sa démission. Vous saurez [uand cette lettre vous parviendra si ce iruit est fondé. Avec la retraite de M. tubini, précédée par le décès de M. di !an Giuliano, le cabinet s'était débar-assé des deux forces de résistance auxquelles on attribuait le parti pris de ne ias sortir de la neutralité et de mainte-ir le gouvernement dans un état d'hos-ilité ouverte avec le pays, dont la très ■rande majorité veut la participation de 85ème année, No. 301.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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