BiO Centime» EN BELGIQUE ET A PARIS 85' ANNÉE Mercredi 11 mars 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 ïs rue «les ISable», Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE BELÊIQUE, Un ». 20k S mis, lOfr. 3 moii. 5 fr. iUXEMSDUaCISr.-tt.J » 28 fr » Sir. 8 fr. ETRANGER «f,. 22 <r. •• 12 fi'. ÉDITION HEBDOMADAIRE llnttriutioMli il d'Outrt-mnl . 10 PIGES, paraissant le mercredi Uu an Vii frauc* Hix moi* 1 !i trauCH L'INDÉPENDANCE ■V ÎO Mercredi 11 mars 1914 Les annonces sont reçues i A BRUXELLES : aux bureaux du X PARIS : il,place de iâ Bourse. k LONDRES : cuez MM, john-K. Jones & G*, tfi SiiùW Hiil, E. G.j à f Agence Havaç, n° lftâ» Cheapsicie E.C. ; et chez Neyroud & Fila, Ltd, Boï 14-18. Queen Victoria Street. ei i. B. Browa<^ Lia. n° 16o, Queen Victoria Street, jt AMSTERDAM î chez Nijgii & Van ûiimar, Kokin, 3* fè. ROTTERDAM : même firme, Wvnhaven, 413. r|ffi ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EflT SUISSE, aux Agences de ia Maison Rudolt Moss^ fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mîtnr^ Turin et Rome. lil^éEW-ïORK : T.B. Browne, Ltd, i, £ast4^d Streei* SBoifi ÊurnoKS ear jqçb. — srz passa BELGE COKSE£.?AXXÛff PAR LE KJOGBÈa Édition du soir j^ujourd'hui : Revue politique. En Angleterre. — Le « home ruie » au: Communes. — Une solution à laquestioi de l'L'lster. — A propos de l'arrestatioi Je M*" Pankhurst. En Espagne. — Le résultat des élections. Au Mexique. —, Les Etats-Unis ne recon naîtront pas le président Huerta. — L change. En Bulgarie. — Les élections. — .Vietoir. gouvernementale. En Allemagne. —1 Les rapports russo-aile mands. En Turquie. — Les négociations turoo serbes. En Italie. — La crise ministérielle. Lettre d'Autriche. Notes du jour, par J.-B. En France. — L'impôt sur le revenu. -Echec de M. Caillaux à la commissioi sénatoriale. En Belgique. — La question de l'Escaut. Chronique mondaine. Nos consuls. Les Lettres et les Ails. Le Taylorisme. Informations financières et industrielles-Nouvelles diverses de nos correspon dants. Les dépêches suivies de la lettre t sont celles qui ont paru d'abord dan notre première édition, publiée à 4 heu a'es de l'après-midi; les dépêches suivie 'de la lettre B sont celles qui ont pan d'abord dans notre deuxième édition publiée à S heures du soir; les dépêche suivies de la lettre C sont celles qui on paru d'abord dans notre troisième éd: tion, publiée le matin, BRUXELLES, 10 mars Revue Politique Les élections législatives qui ont e lieu en Espagne duuirnche présenter un intérêt eoiisidé-rable*-par le lait d Textrônie division cfes partis. Les ri sultats officiels n'en seront connus qi jeudi; mais dès à présent on a la cerl tude que le cabinet Dato disposera d'un forte majorité à la.Chambre. En Esp; gne les élections se l'ont toujours a profit du parti qui détient le pouvoir, tel point que l'on peut lixer d'avance, lt lorces respectives des groupement: mais cette fois l'épreuve électorale f présentait dans des conditions assez pa licuilièKs. Non seulement, les divdsior <lu parti libéral, qui déterminèrent il qneiques mois la chute du cabinet pri '- sidé par le comte de Romanonès, sul sistaient devant l'appel au pays, m'a lés divisions de la droite, provoquée par le dépit de M. Maura de s'être v , écarter définitivement du pouvoir, f sont encore accentuées depuis que Dato a donné à sa politique un eara 1ère très modéré, qui se rapproche sii g'utièrement de la politique libérale, n'est pas douteux que les séntinien personnels du Koi, d'un libéralisa évident, ont beaucoup .contribué à pr ciser cette orientation nouvelle et c'e la politique d'Alphonse. XIII qui : trouve, en somme, approuvée par corps électoral.. Les conservateurs se présentaient t quatre groupes : les partisans de vieille droite; le groupe clérical ullr montain; les partisans de M. Maura, q se rattachent, indirectement aux ullr montains; enfin, les conservateurs lib raux ou ministériels, dont le préside; du conseil, M. Dato, est- le chef. Du cù libéral, il y a trois groupés : les libérai modérés de l'ancien groupe Moret; nouveau parti fle concentration libéral dont le chef est le comte de. Roman nés; enfin, les libéraux dissidents si vant surtout M. Garcia Pi'ieto et M. Mo: tero Bios. A côté de deux grands part historiques agissent les deux group< d'extrème-gauche. le parti réformis constitué .'pat MM. Alvarez et Azcara depuis leur rupture avec les socialist et, enfin, l'union républicaine socialist Cette extrême division des partis dev; naturellement avoir pour el'let de dé te miner la plus grande confusion dans corps électoral et.de morceler les fore organisées conservatrices et libérale C'est, ainsi qu'à Madrid les républicai emportent cinq sièges avec 20,000 vo alors que les. partis monarchistes n'i obtiennent que trois avec 18,000 voi A Barcelone, où les radicaux du gro pe Lerroux étaient maîtres absolus de situation, ils sont vaincus par les régi nalistes qui enlèvent cinq sièges, n'-laissant que deux aux radicaux. M. L< roux lui-même est, battu dans des con< lions assez humiliantes, puisqu'il écho en queue de sa propre liste. Pour l'ensemble des résultats conn jusqu'ici, on donne comme élus 235 ce sénateurs '-le toutes nuances, dont 1 conservateurs libéraux du groupe Da une douzaine de partisans seulement M. Maura. cinq partisans de don Jair (anciens carlistes) et cinq cléricaux i Iramontains, les autres coôservatei: élus élant. des isolés ou des indépr dants; les libéraux ont 101 élus, dont partisans de M. de Bomauonès et 26 p; lisans de M. Garcia Prieto; les répul cains et, socialistes obtiennent 18 s pes: les réformistes 7 sièges, et, les rég nalist.es 16 sièges, Les résultats gui r< lent à connaître ne peuvent guère modifier la physionomie générale de la nouvelle Chambre des députés et le gouvernement de M. Dato, conservateur par - définition et libéral de tendance, sort de I cette lutte définitivement consolidé. i M. Asquith a fait lundi, à la Chambre des Communes, les déclarations si im-* patiemment attendues au sujet du « Ho-,111e rule ». il s'agissait, en somme,' de s savoir quelles mesures le gouvernement ' compte proposer pour éviter.la guerre civile méthodiquement organisée dans l'« Lister », la région protestante de l'Irlande qui a tout à craindre du régime de l'autonomie irlandaise, parce qu'il donnera la prépondérance absolue aux catholiques. La promesse faite par les "nationalistes de se montrer prudents et tolérants; la promesse du gouvernement ~ de, veiller à ce que les protestants de l'Ulster ne soient pas sacrifiés, rien n'a pu empêcher le mouvement de protestation contre le « home rule » de s'organiser de façon si menaçante que l'Angleterre ne se vit jamais en présence d'une éventualité intérieure d'une telle gravité. ~ " La solution proposée par le « Premier » n'est pas une solution radicale, mais elle, témoigne de toute la bonne , volonté du gouvernement libéral d'arranger les choses. M. Asquith propose ^ de laisser aux électeurs de l'Ulster le „ soin de décider eux-mêmes si le « home 5 rule» doit être appliqué à leur région. " Les électeurs généraux de chaqué comté s de l'Ulster seraient consultés sur ce i point avant que le bill relatif au « home rule » ne devienne applicable à l'Irlande ' et si la majorité se prononce contre le «lioine rule». l'Ulster serait exclu de fait du régime autonome. Seulement, la - période d'exclusion ne serait que de six alis à partir de l'époque de la première réunion du parlement irlandais ■ et au bout de ces six ans les électeurs de l'Ulster seraient consultés de nouveau sur le principe de l'exclusion. En = attendant, les comtés de l'Ulster continueraient à être représentés au Parlement anglais et le pouvoir exécutif irlan-r dais n'exercerait aucun contrôle sur l'administration de ces comtés. M. .Tohn B.çdmond, au nom dès nationalistes irlandais, a approuvé la propo-u âition du gouvernement libéral, niais; ît par contre M. Bonar Law. le leader con-« servateur, l'a combattu énergiquement, ■■ parce ([lie les conservateurs et les unio-e nisl.es sont, irréductiblement hostiles au i- « home rule » et demandent que, le pays e dans son ensemble, soit consulté sur la i- réforme. En réalité, c'est à la consultait tion du pays que l'opposition veut accu-à 1er les libéraux et aussi longtemps que s M. Asquith résistera à cette pression i, inadmissible, aucun accord sur le « ho-e me rule » ne sera possible. Ce sont les > conservateurs qui entretiennent systé-s matiquement l'agitation dans l'Ulster. y Aussi peut-on être certain que, malgré î- toute la bonne volonté dont le cabinet )- libéral fait preuve, cette agitation con-s tinuera. Pourtant on doit considérer s qu'un premier résultat est. acquis : l'ad-u mission du principe de l'exclusion de « l'Olster du régime du « home rule ». Ce 1. résultat est certainement de nature à > apaiser dans l'Ulster même les esprits i- impartiaux qui voient dans le mouve- II ment actuel autre' chose qu'une formi-!s dable machine de guerre contre le cabi-,e net, Asquitii. 3t ' 7"" ie Nouvelles de l'Etranger ia ALLEMAGNE La polémique russe-allemande (_ Berlin, lundi, 9 mars, i" Le « Lokal Anzeiger », gouvernemental, dans un article d'allure inspirée, après H avoir affirmé que les milieux res,pon3able.3 ^ allemandB sont complètement étrangère aux polémiques actuelles entre la presse russe et la presse allemande et que ies deux e' gouvernements sont décidés à maintenir ia n~ paix, prend à son tour l'offensive ■ et déclare que ■ ce qui est plus grave que les arme-?" mehts russes, c'est la façon dont on excite ,s depuis longtemps et sans scrupules l'opl-nion publique russe contre l'Allemagne, ce |e qui pourrait bien lasser à la fin tout d'un coup la pa tience allemande. La longanimité ÎS et la correction allemandes n'ont récolté en "• Russie que haine, méfiance et ingratitude, ■it J1 semble qu'il n'y ait pas en Russie de con-r" trepoids aux visées d'une presse de maïu-vaise foi et cela nous remplit quelquefois ,s d'inquiétude. s- Et le journal rappelle que quatre aérais nautes allemands sont toujours retenus ix comme espions à Perme et Varsovie, mal-'il gré toutes les démarches allemandes. X. Après le «Berliner Tageblatt», qui ce mail- tin, examinant la position de l'Autriche vis-la à-vis de la Russie, estime que la monarchie o- danubienne, tant par sa situation intérieure în que parles événements extérieurs, est arri-r- vée à l'extrême limite des concessions en li- face de la politique agressive de la Russie, Je les « Berliner Neuestè Nachrichten » déclarent que la situation internationale est bus-us si sérieuse qu'à l'époque de Boulanger et il- même qu'en 1870'et que l'Autriche se doit 99 à elle et à ses alliés de parer, mieux qu'elle o, ne l'a fait jusqu'à présent aux dangers qui de menacent l'Europe centrale par suite des ne modifications survenues dans les Balkans il- et de l'accroissement des forces de la Tfi-rs pie-Entente. (a) n- Saint-Pétersbourg, lundi, 9 niais. 75 On dément officiellement le bruit que ir- l'ambassadeur d'Allemagne ou un niem-,]i- hre quelconque de l'ambassade soit en quoi ièT que ce soit responsable de l'article anti-io- russe récemment publié par la « G87.e*té >s- de Cologne »> Sfi} J^UlIlUll ANGLETERRE Comment lut arrêtée M~'' Pankhurst Glasgow, limdi, 9 mars, L'arrestation de Pankhurst a' été opérée daiis une salle où elle faisait un (Jiscours provocateur. La police a pris d'assaut. la tribune, qui était protégée par des fils de fer cachés sous des guirlandes ' de fleurs. Les suffragettes se servirait-de Canne® et lancèrent des posts de fleurs : sur les policiers, qui tirèrent leurs bâtons, (t paiirent d'assaut la tribune. Alors il y .r:ut une scène de désordre indescriptible. . On entendit des coups de revolver. Çà et là des pétards éclatèrent. M"0 Pankhurst. fut ai'rétée et emmenée . au poste de police central, où de nombreux policiers se te-naienit an réserve. Après ie meeting, un grand nombre d'as sistants marchèrent sur le poste et tentèrent de le prendre d'assaut. Des policiers à pied et à oheval se précipitèrent sur les manifestants et les dispersèrent. (a) Les plumes d'oiseau Londres,mardi, 10 mars. Là Chambre des communes a adopté en deuxième lecture, par 297 voix contre 15, le bill tendant, à prohiber l'importation de plumes d'oiseau. (a) CHAMBRE DES COMMUNES «"•once de lundi LE « HOME RULE » La question de l'Ulster L'assistance est plus nombreuse que lors du.dépôt du projet de u home ruïe ». 11 n'y a pvus une piace inoccupée. Les galeries réservées aux pairs sont combles. Lord Stampfordham1 secrétaire du Roi, est présent. M. .Asquith en pénétrant dans la salle des séances est vivement acclamé par les libéraux et les nationalistes. M. Bonar Law et'Sir Edouard Carson sont salués chaleureusement par les unionistesM. Asquith se lève vers 4 heures pour faire ses déclarations sur les concessions, A accorder, à l'Ulster. M. Asquitii déclare que les conversations qui eurent lieu entre ' les chefs de paru pendant l'automne , dernier n'aboutiront pas. On discuta des propositions diverses; par example,que toute l'Irlande serait comprise dans le bill actuel, mai? qu'après un certain . laps de temps l'Ulster aurait lé' droit de s'exclure lui-même du bill. Le gouvernement étudia plus tard la question de l'expulsion de l'Ulster, : et rencontra des difficultés considérables aux points . de vues financier et administratif. En dernier lieu, on songea à permettre au-comté de l'Ulster de manifester le désir d'être exclu de l'application du bill. Un vote serait demandé aux électeurs parlementaires de chaque oomté de l'Ulster avant que le bill devienne applicable pour savoir si ces comtés doivent accepter, l'application du bill. Si la majorité des- électeurs se prononce en laveur de l'expulsion, le comté en question sera automatiquement exclu. Le gouvernement, poursuit M. Asqiuith, pense que la période d'exclusion doit être de six ans à partir de la première réunion du nouveau Parlement, M. Asquith conclut en disant qu'une période de six ans est suffisante pour faire un essai complet du fonctionnement du nouveau Parlement irlandais. De plus, avant la fin de celte période d'exclusion, les électeurs du Royaiume-Uni auront l'occasion de se prononcer sur la question de savoir si l'exclusion doit continuer ou non. Les comtés exclus continueront à être représentés comme ils le sont actuellement, dans le Parlement royal, et le pouvoir exécutif irlandais n'exercera aucun contrôle sur ce comté. Les ministres irlandais continueront à être responsables pour les services réservés dans le bill et pour'le détail de l'administration de l'Ulster; M. Asquith déclare que pour le reste de l'Irlande il faudra procéder nécessairement à des mises au point. Les propositions présentées seront certainement accueillies sans aucun enthousiasme de quelque côté que ce soit. Réplique de M. Bonar Law M. Bonar Law déclare qu'il- apprécie t sa juste valeur l'esprit dans lequel ces propositions sont faites, mais si ces propositions représentent le dernier, mot des concetfa sions, la situation est des plus grave. Les unionistes sont les adversaires décidés de tout « home rule » parce que le gouverne,, ment n'a pas du tout le droit de faire un changement semblable sans avoir consulté les électeurs. M. Bonar Law ajoute que le gouvernement peut écarter le danger en donnant satisfaction à l'Ulster. Cette satisfaction peut lui être donnée sans sacrifier aucun principe. Si le gouvernement s'en tient aux propositions qu'il vient de formuler, c'est simplement parce qu'il sait bien que son offre est inacceptable. M. John Redmond exprime l'opinion que le premier ministre est allé jusqu'à l'extrême limite des concessions et est convaincu que bien avant que la période de six ans se soit écoulée, le gouvernement irlandais autonome aura fait preuve de tant de tolérance et de modération que -toutes les craintes et loutes-les suspicions se seront évanouies. Il est donc du devoir étroit de la Chambre de transformer le bill en loi. M. O'Brien, chef des nationalistes Mandais indépendants', dit que les propositions du premier ministre sont inacceptables. Sir Edward Carson dit que- depuis le dépôt du bill il ne s'est produit auciui fait qui put le moins du «ronde diminuer l'hostilité ou le dégoût des unionistes pour le principe même du « home rule ». Si par règlement on entend dire que nous devons consentir au « home rule » pour le reste de l'Irlande en raison des avantages qui pourraient être conférés à l'L'lster, jamais noua n'admettrons que l'en sacrifie les populations du sud et de l'ouest. Si grands que soient les' avanîage-s oftefl^ jatftsu» les uu son unionistes recommanderont l'acceptation de pareilles propositions. Un pas a été fait aujourd'hui : on admet enfin le principe de l'exclusion de l'Ulster. Une fois ce principe reconnu, il peut être question de négociations pour les détails d'application. .Mais n a. ajouté au principe un plan de conduite qui aurait pour effet d',empêcher un moment toute, négociation relative, à la question.de l'exclusion. (c) Sir Edward Curson continue : Si le gouvernement voulait supprimer les limites de temps qu'il fixe, alors on pourrait convoquer le Congrès d<j l'Ulster pour étudier sa proposition, sinon cela serait impossible. M Tirn Hac-iey, comme M. O'Brien, critique les dispositions de il. Asquith et déclare qu'il vaut mieux ne pas avoir de « home rule » qu'un « home rule » modifié comme le propose M. Asquith. Le débat est- ajourné. (a) * * * L'opinion générale dans les couloirs de la Chambre des communes est qu'à la suite de la discussion d'hier un grand progrès a été fait pour la solution die la question irlandaise, qu'un accord est intervenu et qu'il n'y a plus aucun danger de guerre civile, (a) CHAMBRE DES LORDS Lord Lansdowne propose la nomination d'une commission d'enquête pour l'affaire de la télégraphie sans 111. il dit que lord Lo-reburn, libéral' dissident et premier lord-chancelier d'opinion libérale, est disposé il en faire partie si les faits portés contre lorc Murray sont bien définis. Il faut, que cette enquête soit conduite avec une impartialité rigoureuse et que la commission compren. ne des membres des deux grands partis de la Chambre. Lord Grewe déclare qu'il continue à regarder cette commission d'enquête comme inutile. Néanmoins, il estime qu'elle doil être constituée de. façon impartiale. En c-on. séquence, il ne s'oppose pas à ce que lorc Lansdowne en fasse partie. (a) Au parlement sud-africain ■ Le Cap, lundi, 9 mars. L'assemblée législative a voté en troi sièrne lecture le bill ratifiant les actes di , gouvernement pendant les troubies du BRÉSIL L'état de siège • Rio de Janeiro, mardi. 10 mais. L'état de siège a été décrété à Ceara. L'agitation au Geara Nous lisons dans 1' « Inforaiation » d-Paris : Les mesiiir.es que vient de prendre le gou vemement fédéral brésilien, à propos d< la rébellion du Ceara, ne doivent pas éton ner, et, surtout, convient-il de les ramene à leur juste proportion et portée. D'abord, comme nous le disions hier ce n'est point, l'état de siège qui a. été dé ci-été, mais .simplement la suspension de garanties cennistitiulionnelles dans le district fédéral et les villes principales d* l'Etat de Rio de Janeiro, où se naanifes tait quelque agitation à propos des événe monts du Ceara. Dans cet Etat confédéré, la situation es la suivante : le colonel Rabello, présidenl au liefu et place de M. Accioly, qu'il a rei versé par la force, se trouve, à son tour menacé dans son usurpation violente, pa la réaction acciioiyste, secondée dans l'oc cuixence par les fidèles disciples du pèr Giidérou, un religieux fanatique jouis®an . dans sa contrée d'un prestige sans limite dette sùtiuuition se complique de ce fait que, dans les Etats voisins de Perhah bueo et d'Alagoas, le parti au pouvoir es ■issu d'un mouvement militaire ahiiicldgai chique, tondis que, danis les Etats de Rit Grande-do-Norte et de Parahyba, c'est. 1 parti antioligareliique qui a triomphé d l'élément militaire : les premiers seraiien naturellement disposés à prêter main-fort au colonel Rabello, alors que les second aouitiendmient Accioly. De là le dange que. l'agitation ne s'étende dans le Nar du Bnésil. danger d'autant plus sériem que l'élection présidentielle du 1" mars faite, grâce à l'accord des Etats du centr ou. du sud, Sâo-Pauilo, Minas-Geraës, Pê rama, B-ahia, etc., etc., aurait, dit-on, rnt contenté tous les éléments remuants de Etats septentrionaux. Mois te pouvoir fédéral, qui se rené compte de ce péril, est prêt à agir én-erg. queineni pour, circonscrire et, au besolic réprimer ce mouvement. 1 Les forces fédérales concentrées à Foi toléza, capitale du Geara, sOus les ordre du générai Lina Ramos, devront taterve nir, si l'ordre est troublé. Quant au gou vernement national, il est probabl qu'après avoir épuisé tous les moyens d coneflialiôn, il enverra au Ceara un con: missaire avec pleiiis pouvoirs pour consti tuer une administration provisoire, en ai peter au oorps électoral et mettre fin . l'anarchie. Il a refusé d'intervenir jusqu'à' présent mais devant le péril national que pourrai entraîner la persistance des troubles, o; peut être assuré qu'il ne failira pas à, sa /! Avenir* fflY BULGARIE Le résultat des élections Sofia, lundi, 9 mars. D'après des renseignements de sourc offici-el'le, le gouvernement serait siir jus qu'ici de 130 sièges au Sobranié. U pour l'ait, en. outre, compter sur quelques ai très. La Ligue rurale aurait plus de o sièges. Les démocrates en auraient 30 er viron. Les socialistes ont eu des perte importantes. (a) ESPAGNE Les élections Madrid, lundi, 9 mars. Les. résultais des élections législative sont.encore incomplets. Les renseignement officiels cte ta {tefçùère heurs M&fue* comme élus : 199 conservateurs, 95 Libéraux, 2-1 l'éipubliicau i^-social i s tes et radicaux, 8 indépendants, 19 régionalisas, 7 répubLi-c a ins-réf o rrn i s t es, 4 catholiques, 5 partisans de. Dom Jaime. 11 res-t-e à connaître lets résultats die 38 circonscriptions. De nouveMess élections devront avoir lieu dans 9 circonscriptions pan- suite de l'élection d'un môme candidat dans. deux circonscriptions à la fois. (a) ETATS-UNIS Les sans-travail Sacramento, lundi, 9 mars. La police ayant voulu arrêter un agitateur. nommé Kelly et dix-huit de ses partisans, accusés (le vagabondage, qui faisaient partie d'un groupe de 800 sans-toa-va.is, membres de la Société des travailleurs internationaux, une violente bagarre éclata. Trois cents agents aimés de pioches et autres aimes improvisées sont parvenus à repousser les agresseurs, qui ont été définitivement dispersés au moyen de tuyaux d'ai-rosage. (a) ETHIOPIE Luttes intestines Addis-Abeba, samedi, 7 mars. On annonce que les anciens conflits relatifs à des questions de prééminence, se sont renouvelés dans le ^ Tigré entre les chefs de ce'pays. Ceux-ci ont été appelés à Addis-Abeba au moment du couronnement de Lidj-.Teassu, mais tous, pour excuser leur absence motivée réellement par la crainte réciproque de laisser leur pays à la merci d'un autre, ont porté de graves accusations les uns contre les autres.Un conflit armé s'en est suivi. Dans un premier combat, le Dedjas Ga-bre.Sèiassie Se Adouah a battu les troupes du ras Sevat de Afigrat qui a été t.ué,mais dans un deuxième combat il a été battu ! lui-même par le Dedjas Sioum de iMakailé. Le gouvernement d'Addis-Abeba a donné l'ordre au ras Woldé Gheorghis de Arna-ra d'aller dan-s le Tigré, sur lequel il exercé sa suprématie, afin d'y rétablir lorare . . te; GRECE A LA CHAMBRE Le ministre des affaires étrangères déclare que le blocus de Santi Quaranta a pour but d'éviter tout incident entre les révolutionnaires et les naviiv?» étrangers. M. Streit commimipie une note verbale des ministres d?Autricli'e et d'Italie, disant que les' puissances décideront de garantir i pour l'Albanie-entière l'égalité des cultes et des langues. : Les'deux pays considéreront - comme valable la rectification de frontière » convenue avec M. Yenizelos. Elle aura lieu . dès l'évacuation; de l'Albanie. La rectifica- - tion de frontière demandée par la Grèce dans la Gaza de Coritza est rejetée. Enfin, :les" deux chanceileriès • sont disposées à . prendre en considération et ù recommander ; au prince d'Albanie les autres vœux de la Grèce concernant l'incorporation des sud. ITALIE La crise ministérielle ' Rome, lundi, 9 mars. ' D'aprè.s les bruits circulant, cet après- - midi, «tons les couloirs de la Chambre, le '• programme fiscal du cabinet actuel devrait r ôtre abandonné par le prochain cabinet en faveur d'un projet qui donnerait, des 3 disipfOinjibiiiiitéLS supérieures et immédiates. ' Dams cette • hypothèse, la présidence , du • nouveau ministère serait assumée par M. ' Luzafiti ou M. Sonnino. En outre, le nom " de M. Tittoni a été mis en avant-comme cull-aborateur du futur ministère. (a) Rome, lundi, 9 mars. Le conseil des ministres est convoqué * pour demain matin pour remettre, croit-on, 3 au Roi la démission du cabinet. (a) e Les perquisitions au domicile s du feu cardinal Rampolla " . De Rome à la « Presse Associée » : i Les perquisitions dans l'appartement du t cardinal Rampolla continuent. Dans Ja i chambre du domestique qui pendant près de 3 quarante ans fut au service du défunt car- - dinal, on a trouvé plusieurs objets précieux - cachés, entre autres une croix pastorale qui s avait appartenu au défunt. On a aussi trouvé une document fort compromettant, qui i démontrerait, dit-on, que le domestiepie a .- a reçu une compensation pécuniaire pour , avoir laissé soustraire le testament de 1910. On croit que sous peu le scandale éclatera. (a) La grève de vingt-quatre heures à Rome Rome, mardi, 10 mars. d Bien qu'il n'ait paru qu'un seul journal, 3 le « Popolo Roaiano » annonce la reprise - du travail aujourd'hui. La grève semble devoir continuer. Les - magasins restent fermés. Los voitures et i les tramways sont toujours arrêtés. On ne sait pas encore si la réponse du , gouvernement, qui admet l'installation d'un t poste de prompts secours à la place de i l'hôpital qui a été fermé et qui reconnaît 1 d'aiîtieurs que des facilités doivent être accordées pour l'admission immédiate des malades jugés nécessiteux et qui promet l'examen impartial de la situation des infirmiers, sera de nature à mettre fin au '-u veinent, 3 U semble qu'un petit nombre de person- - nés ont tendance à exploiter ce mouvement - et à le prolonger. Ce sont das gens qui ti- - rent profit de la situation anormale à ia-9 quelle le commissaire royal nommé par M, - Giolittia pour mission de mettre fin, et cer-s tains adversaires politiques qui voudraient créer quelque événement fâcheux avant le' départ de M. Glolitti, • événement qui rendrait impossible son retour aux affaires. Malgré cela la journée d'hier s'est passée sans incidents vraiment notables. 3. Seuls se sont produits Us incidents que s provoquent habituellement les manifesta-U ttqns s.urja .voie RuSliqftSr Les informations, arrivées à Rome prouvent qui cette agitation est purement romaine et est suivie sans aucune sympathie par le reste de l'Italie. Tout le monde est unanime à rendre hommage au tact des 'autorités, et à la prudence du service d'ordre. JAPON budget naval Tok'io,. 1 lundi, 9. mars. La commission du budget de -Ja Chambre-Haute s'est prononcée par, 48; v.oôi:. contre 7 i>ou-i: la réduction de 40 millions < de yems -lu budget naval. C'est, utne réduction qui Rajoute à cei'lje .de 30 millions de yens déj4 faite par la Chambre-Basse. Le premier ministre s'est en vain opposé à cette réduction qui, di/t-i.l, est de nature à entraver gravement la défense nationale. D'aiiMeuirs, le chiffré total du budget die la marine n'est pas hors de proportion avec celui de l'armée. Quant aux scandales navals, le premier ministre est bien déterminé à attendre les décisions des tribunaux pour en accepter la responsabilité. (a) MEXIQUE Contre les rebelles Mexico, lundi, 9 mars. Le général Huerta vient de télégraphes à tous les commandants fédéraux d/entre-prendre aujourd'hui une campagne offensive contre les rebelles du nord du Mea* que. Il leur enjoint aussi de protéger lies étrangers, et il les prévient qu'ils seront tenus personnell ement responsables de toute négligence dans l'accomplissement de ses instructions. (a) Le président Huerta ne sera pas reconnu par les Etats-Unis Londres, lundi, 9 mars. Dans sa réponse à -M. Newmany u la Chambre des communes, M. Adànd a àit que le gouvernement des Etats-Unis a déjà déclaré qu'il entendait ne pas reconnaître le général Huerta. comme président du Mexique et que les Etats-Unis ont fait voir clairement que la reconnaissance de •la présidence du général Huerta ne paraissait pas s'imposer par la situation. Toutes les représentations qui pourraient ôtre laites aux Etats-Unis, à cet égard, seraient inutiles, (a) Le change Mexico, lundi", 9 mars. Le cours du change a. été agité. Aucun chiffre fixe n'a été donné. ' Les ' banquiers mexicains ont donné 356 dollars en papier pour 100 dollars . en espèces métalliques. La vente s'est faite à des cours plus éle vés encore. (a) MONTÉNÉGRO L'incident de Metalka ' Ceittigne, lundi, 9 mars. (Officiel.) — D'après un rapport ecmpfé merutaire, le chef de district ,'de Cojni'ce (Bosnie) s'est rendu, hier, à Met'aîka, avalât l'attaque contre Sjenokos,at a demandé que les Monténégrins évacuassent! Sjenokos. cair cette localité appartenait à l'Autriche» Hongrie. L'officier .monténégrin s'y refusa en déclarant que c'était un teri'ifioire mcnii-ténjégiri'n. Une fois revenu sur le territoire autrichien, le chef de. district a l'ait attaquer Sjehokos. ( a) Une interpellation Cettigne, luiidi, 9 mars. A k Skoupditiina, la majorité a fait présenter une interpellation' relative à l'inci-deirift de f routière' sui'veiiu au-col de Mo-talka. Lecture a été ensuite, doiutiée du texte. L'assemblée l'a accueilli saaiis aucune manifestation. • (a) PORTUGAL AU SENAT M. Bernardino Machado, interpellé aii sujet de la nouvelle concernant un -accord avec l'Angletene et l'Allemagne, dit que les relations du' Portugal avec ces deux-uâtioiis sont meUleurès encore que durant • les derniers temps de la monarchie. Le président du conseil ajoute que lé gouvernement ti 1a plus grande eoiiiianee dans i'amitié de l'Allemagne et daiiiS rà'Miance avec l'Angleterre,• mais il ne peut pas répondre' en ce qui concerne les négociations engagées avec <es deux pavs. " ' (a) ROUMANIE La revision de la Constitution Dukaresl, liuidi, 9 mars. La Gliambre a adopté. Je projet dû à l'itii-.tiative parlementaire et demandant la révision die la Constitution pour réaliser : l" la réforme agraire , eu- établissant, l'équilibre entre la grande et la petite propriété et .permettant, au goiuvarnement - de vendra aux paysans élans certaines, conditions et contre un juste et préalable dédommagement de grandes propriétés; 2° la, réforme politique en supprimant les collèges électoraux actuels qui seront remplacés par un collège unique avec représentation des minorités et obligation du vote. (a) TURQUIE L'accord turco-serbe Constantinople, lundi, 9 mars. C'est par erreur, que l'on a annoncé que le traité de paix turco-serbe' avait été signé aujourd'hui. Ce qui est exact, c'est que les négociations sont définitivement termiiiiéesSLeur conclusion a eu lieu après la'réunion tenue, cet après-midi, entre le délégué de la Porte, Rediid'bey, et lè délégué serbe, .M. Stoyauovitch. Celui-ci a proposé des modifications que la Porte a acceptées, notamment en ce qui concerne les originaires des territoires annexés domiciliés e-n Turquie, qui pourront opter pour la nationalité serbe, à condition de quitter la Turquie, mais qui pourront eai-suite revenir à titre temporaire. La signature du traité- de. paix aura lieu, aussitôt que les papiers seront prêts, demain ou aprës-sfëinaiïl» ^a]

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