L'indépendance belge

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02 januari 1916
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s.n. 1916, 02 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p843r0r13c/
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S7ècne aanëe. No. 2 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONÛON, E.C. TELEPHONE; CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. TC, roLt t 31 1-57 et TELEPH.: {238.75^ LONDRES, LUNDI 3 JANVIER 1916. . 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS*: 4 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITLÎATION : Nouveau crime des sous-marins ennemis. — Deux cents victimes. — Le roi Pierre à Salonique. — L'offensive russe s'étend sur 250 kilomètres. — Succès anglais dans ie secteur d'Armen. tières. — La lutte dans les Vosges continue. — Un armistice en Mésopotamie.Roueries allemandes.—Ferd. Van de Vorst. Lettre de Madrid. —j. B. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Hollande. — Dr Terwagne. Hôpital militaire belge du Cap Ferrât. A propos de la bataille de l'Yser.—Armand Variez. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. Plus 110s ennemis se sentent réduits h \'impuissance et plus ils sont portés à chercher dans le crime l'oubli de leurs échecs. Les Autrichiens, incapables de cueillir ides lauriers sur les champs de bataille, se voient réduits à jouer sur mer le rôle d'apaches que la peur d'une rupture avec ïes Etats-Unis a oontraint les Allemands à abandonner. Ce rôle, les Autrichiens s'en acquittent. Sivec une désinvolture dont, espérons-le, 51 leur sera tenu compte le jour de la grande échéance lorsqu'il s'agira de remanier la carte de l'Europe et d'indemniser les victimes de la "Kultur" austro-allemande.Un sous-marin, battant pavillon autrichien, a coulé dans la Méditerranée, sans avertissement préalable, le paquebot "Persia," dont près de 200 passagers et homme? d'équipage, y compris des femmes et des enfants, ont péri ! C'est, là, en moins de dix jours, le troisième transatlantique coulé dans ces parages dans des conditions identiques, et cela au moment même où Vienne, essayant de se disculper du forfait de 1' "Ancona," envoie à Washington une note affirmant; que les officiers austro-hongrois oj>t pour instructions d'assister naufragés en nifcmt sïu ap partiennent à une nation ennemie. Le cynisme avec lequel a été perpétré ce nouveau crime de lèse-humanité fera peut-être comprendre au président Wil-son et au peuple américain que la lutte des Alliés contre les Puissances Centrales u'e-st pas qu'une lutte entre peuples, mais la lutte du Monde Civilisé contre les Bar- j bares, et que ceux qui ne se rangent pas ouvertement du côté de la Civilisation risquent d'être confondus, devant l'Histoire, avec les Barbares. L'envoi de notes plus ou moins indignées n'est pas de nature à changer ce jugement, qui est tout simplement celui des honnêtes gens. Le roi Pierre de Serbie, qu'on disait en ■route pour l'Italie, est arrivé à Salonique. On dit qu'il aura prdchainement une entrevue avec le roi Constantin. Le vieux monarque a préféré le cliquetis des armes à la quiétude de l'exil et il est à espérer qu'il rentrera bientôt à la tête de ses troupes sur la terre serbe qu'il a dû quitter dans de si tragiques circonstances. La présence du roi Pierre à Salonique peut être considérée comme l'indication de l'arrivée imminente cîe l'armée serbe, qui viendra renforcer les contingents franco-britanniques déjà débarqués, dont le total constitue dès à présent une force redoutable et dont la puissance s'accroît de jour eu jour. Les travaux de retranchement sont presqu'achevés, et pi un assaut devait être livré, le résultat n'en serait plus douteux. Mais il n'est toujours pas question d'offensive chez nos ennemis, qui, de moins en moins d'accord sur les opérations futures, continuent à délibérer. Dans une correspondance de Sofia à la "Tageblatt," de Ml WJ—g—8MB—WMMBWBM—MMII (■ IJi WEB M Berlin, il est question de l'armée du général Teodoroff qui-se trouve maintenant "devant le mur neutre derrière lequel se sont retirées les troupes franco-britanniques" ! Le général, qui a assisté aux conseils de guerre qui se succèdent à Sofia depuis le passage du maréchal von Mackensen, aurait déclaré que l'unanimité la plus complète règne et qu'un projet définitif a été élaboré. Nos soupçons étaient donc pleinement justifiés, et le maintien de nos troupes en Grèce a non seulement bouleversé les plans de nos ennemis, mais menace de provoquer des complications politico-militaires qui pourraient bien offrir à nos diplomates l'occasion d'une éclatante revanche. L'altitude résolue du général Sarrail, à qui on prête l'intention d'arrêter tous les sujets ennemis établis à Salonique leur en fournira peut-être l'occasion. Le moment d'agir résolument semble d'autant plus propice que la grande offensive de nos alliés russes en Galicie et en Bukovine progresse favorablement. L'action, commencée la veille du Nouvel An dans la région comprise entre le Prut-fa et le Dniester, s'étend maintenant jusqu'au sud îles marais du Pripet, soit sur un front de près de 400 kilomètres. Les forces ennemies groupées dans ci secteur sont évaluées à près d'un million et dëhû d'ùommes'et c'est le maréchal von. Mackensen, dont le quartier-général est établi à Czertiovitz, qui .commande, parait-il, l'extrême-droite des foi-ces austro-allemandes. Ceci iudique suffisamment l'importance qu'attachent nos ennemis au mouvement offensif dont le général IvanolT vient de prendre l'initiative et au sujet duquel les communiqués de Pé-trograd et de Vienne donnent aujourd'hui d'amples détails. Notre situation sur les fronts balkanique et oriental est, comme on voit, excellente et pleine de promesses. Il en est de même en ce qui concerne le front occidental.Dans le secteur d'Armentières les troupes britanniques exercent une pression de plus en plus sérieuse contre les positions allemandes, et il ne se passe pas de jour sans que nos alliés ne pénètrent dans les tranchées boches pour y démolir quel-qu'ouvrage fortifié ou en ramener quelques prisonniers. Dans les Vosges, Français et Allemands se disputent encore toujours quelques mètres de tranchées sur le Vieil Armand. Dans tous les autres secteurs du front notre artillerie ne cesse de soumettre les .positions ennemies à un arrosage intensif, et l'efficacité de notre tir est démontrée par les nombreux dépôts de munitions que nos artilleur sfont sauter. Eu Mésopotamie le général Townshend a accordé un armistice aux Turcs, qui jusqu'à la Noël avaient perdu un total de 10,500 hommes. ROUERIES ALLEMANDES. Le génie allemand? 1 Le génie allemand est fait d'application. -d'érudition et de patience. La préparation lente, méthodique, réfléchie est l'explication de sa maîtrise dans l'art de la guerre. Rien n'a été omis, rien n'a été négligé. Malgré les inventions de la science et 'es progrès de la balistique, toutes les machines de guerre, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, ont été étudiées à nouveau, en vue d'une adaption à la stratégie moderne, et l'on a vu revenir sur le champ de bataille non seulement les grenades -de nos pères, mais les flèches, les boucliers, la poix brûlante de nos ancêtres, les poisons des Sarrasins, et les catapultes de l'antiquité. A quand les chars armés de faux, et le cheval de iTroie? , _ loutes les ruses de guerre, depuis l'origine des temps, ont été passées en re-v ue. I out ce qui a été écrit et conté à ce fiujet, depuis Fhuçidyde jusqu'à nous, a été médité, et, si possible, servi à nouveau.Un exemple célèbre. Rien n'est plus important que de connaître les intentions de l'ennemi. Les reconnaissances n'ont point d'autre but et les états-majors recueillent avec ardeur loutes les informations, à ce sujet. L'idéal, c'est de pouvoir s'emparer, si possible, des ordres donnés par l'adversaire ou de sa correspondance. Il en existe un exemple célèbre. En 1814, dans la .lutÇe suprême livrée par le grand Napoléon contre les armées coalisées de l'Europe, où il déploya plus que jamais ses dons merveilleux de capitaine, Je courrier de Paris tomba entre les mains des Autrichiens. I! donnait les détails les plus alarmants sur l'état des esprits, la valeur des défenses, les effectifs des troupe^. Ces nouvelles firent changer brusquement les plans des alliés, qui, redoutant d'être pris entre deux feux, venaient de décider une concentration vers l'est. Au lieu de ce mou vement que leur redoutable antagoniste avait prévu et provoqué, ce fut la marche soudaine sur Paris et la chute de l'empire. Telle étant l'importance des nouvelles venant du camp opposé, i.ne 'ruse de guerre, qui paraît avoir été inventée par le grand Frédéric, consiste dans le faux message, .destiné à être intercepté et à leurrer son adversaire. Il en fait l'historique dans ses mémoires. I.e porteur de ses fausses dépêches au prince de Brunsw ick se fil adroitement pincer par une patrouille vigilante, il fit raine de vouloir détruire des papiers qu'on se hâta de lui arracher, et les généraux français les lirent avec avidité. Ils connaissent ie plan de l'ennemi, ils prennent toutes îles mesures pou" le déjouer et ils courent tête baissée dans le traquenard.Cette vieille histoire nous est revenue à l'esprit quand nous avons lu l'autre jour dans les journaux qu'un déserteur venait d'arriver dans les lignes alliées. Par hasard, sans doute, il est porteur d'une proclamation du prince de Wurtemberg, annonçant une offensive vers la côte et la marché -sur Calais pour terminer la guerre. Vieux truc cousu de fil blanc. Le fil en est tellement \isible que l'on se demande s'il n'est pas plus malicieux qu'il n'en a l'air. Un menteur invétéré, connu comme tel, parvient encore à tromper, en disant la vérité. Le mieux est de n'attacher aucune importance à ces découvertes suspectes, et de s'en tenir aux sources d'information plus sûres. -4 Plus de munitions. Le stratagème que les Allemands ont employé dans la guerre actuelle avec un grand succès a été de faire croire aux Alliés qu'ils étaient à court de matières premières pour la fabrication de munitions. La comédie a été jouée avec un art parfait. Qui ne se rappelle.les .achats de statuettes de cuivre à l'étranger, déjoués par la .vigilance des, VJ/'v »-t ra-_ contre daus les journaux, les ordres du jour pris à l'ennemi et recommandant Ll discrétion dans l'emploi dés obus et des cartouches, les réquisitions d'objets en cuivre eu territoire occupé, les lettres saisies sur les prisonniers où l'épouse allemande vcr.se des pleurs sur sa batterie de cuisine confisquée par l'autorité? Chacun des lecteurs se rappellera d'autres détails. Souvenez-vous de l'interview donnée par un gros personnage allemand à un journal américain? Il prédisait la victoire complète de l'Allemagne, il ajoutait, " Sans doute nous pourrions désirer avoir plus de cuivre, mais nous en avons assez," et avec notre incurable optimisme, nous voyions en ces mots que le bât blessait de même le monstre germanique à l'endroit du cuivre. Puis il y avait les histoires de shrapnells chargés de billes au lieu de balles, de silences soudains et parfois prolongés de l'artillerie ennemie, évidemment à court de munitions. Un rapport de l'état-major français faisait grand état: de l'usure évidente des canons ennemis. Le déluge de feu. Et pendant ce temps, les Boches faisaient d'immenses préparatifs. On connaît leur disette de cuivre et de canons, quand au printemps de 1915 ils firent pleuvoir sur les malheureux Russes ce " déluge de feu " dont Corneille parle dans les imprécations de Camille comme d'une chose hyperbolique et impossible. Au lieu de cet ascendant que notre artillerie devait avoir sur le front français, on y fut soumis à un bombardement impitoyable.Si les Alliés avaient connu le véritable état de choses, ils auraient pris des mesures autrement efficaces. Certes on fit des préparatifs considérables dans l'hiver 1914-15, mais en cette matière, il n'y a que la comparaison qui compte, et la comparaison fut défavorable aux Russes comme aux Anglais. Le g'rand effort industriel du Royaume-Uni et de l'empire ctu Tsar n'a commencé que dans l'été de 1915. La Grande-Bretagne, i l'appel du ministre des munitions, dont on .ie siàït s'il faut admirer davantage l'éloquence merveilleuse ou il'inlassable activité, s'est couverte d'usines fabriquant ie matériel de guerre. Elles ont poussé comme les champignons après une pluie d'orage. Après quelques mois, nous apprîmes de source officielle que plus de 1,600 fabriques travaillaient pour ile gouvernement anglais et sous son contrôle. On eût pu croire que c'était «n maximum. Nous apprîmes récemment qu'il y en avait maintenant 2.033. Si l'on s'était rendu compte plus tôt de l'état réel des choses, ce mouvement serait parti en 1914, et il ne serait plans question en ce moment de l'empire des Boches. Mal jouée. L'annonce que le Kaiser allait permettre au Reiçhstag Ja discussion de_s conditions de la paix future, a fait dire aux gens avisés que quelque bon tour allait sortir du sac à malices d.u gouvernement impérial. Jamais pièce m,ail composée n'a été jouée avec moins de talent. Après îles accents lyriques du discours écrit du chancelier, un leader socialiste entama la soi-disant discussion, en parlant de lia paix et des bonnes intentions des Allemands qui n'avaient jamais voulu conquérir un pouce de terrain. Chose singulière, il agite des statistiques, qui n'ont pu lui , être confiées que par le gouvernement, il il prouve ainsi qu'il n'est que lè porte-parole de ceux qu'il prétend interpeller. Il nous apprend qu'il y a 20 millions de cochons en Allemagne (on se doutait de l'importance du nombre) et pléthore de pommes de terre. Ces détails d'ordre culinaire ont permis à M. Bethmann-Holhveg de descendre des hauteurs où il avait plané, et lui fournirent l'occasion d'affirmer que l'Allemagne n'est nullement à court d'hommes et Qu'elle est invincible. Ce n'est pas pour eux, mais pour nous que ces gens ont dit tout cela. On veut nous persuader qu'il n'y a aucune chance de réduire l'Allemagne par la faim ou par la réduction graduelle de ses effectifs, et on nous fait entrevoir une paix bénigne. On espère ainsi faire naître un mouvement pacifiste chez les Alliés, sur tout chez ces frères socialistes si indignement joués par la social-démocratie. Une fissure dans l'union des peuples et des gouvernements alliés est, en effet, la seule chance de salut de l'Allemagne. Il en est qui pensent que la démonstration pacifiste avait pour but d'apaiser les mécontents que le pain de la victoire quotidienne ne suffit plus à nourrir. C'est possible, mais le militarisme prussien a si bien domestiqué la nation qu'il ne doit rien craindre d'une population qui a toujours aimé servir. Nous avons eu des révolutions en France, en Angleterre, en Italie, en Belgique. Vous souvenez-vous d'un soulèvement contre les gouvernants en Allemagne? Quelques coups de sabre suffirent en fous les cas pour le réduire.C'est .l'étranger que l'on a voulu impressionner. A-t-on réussi? L'apologue. " Capitaine, je vous amène un prisonnier!" — "C'est bien, conduisez-le ici." — " C'est qu'il ne veut pas me lâcher!"Les déclarations des successeurs de Bismarck font songer à cet apologue. Les Alliés sont battus, ce qu'on appelle battus, battus à plates coutures, mais, voilà, ils ne veulent pas lâcher... FERD. VAN DE VORST. LETTRE DE MADRID. Les Juifs au pays de l'inquisition. (De notre correspondant.) Madrid, 22 décembre. J'ai à vous rendre compte d'un événement académique qui a une certaine importance politique, voire même, j'ose dire, historique. Le 15 décembre courant a eu lieu, dans Je grand hall central de l'université de Vy;cHd, en présence d>-tout le corps enseignant, des étudiants, et d'un grand nombre d'.invités distingués, la réception solennelle de M. Abraham Salomon Vahuda, comme professeur de littérature et histoire hébraïque. La chaire dont le professeur Vahuda est devenu le premier occupant, a été créé par un décret royal du 21 juin 1915, qui s'appuie .sur quatre rapports dans lesquels le Conseil Suprême de l'Instruction Publique, l'Académie Royale d'Histoire, la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Madrid et l'Académie Espagnole recommandent la nomination du dit professeur, dont les ouvrages de recherches européenne historiques et philologiques ont une renommée, et ont été critiqués de 'a façon la plus élogieuse par des autorités telles que les docteurs J. Halévy, de Paris; Em. Loew, de Szegedin ; Nichol-son, de Cambridge ; Goldzieher, de Budapest; K. V. Zettersten, d'Upsaia; Noldeke, ide Berlin, etc. Il est curieux que ce soit un père jésuite, Fidel Fita, président de ,l'Académie d'Histoire, également grand Hé-braïste, qui se soit le plus efforcé à ce que la nouvelle chaire fût créée et précisément occupée par le Dr Yahuda, juif séphardite, dont les ancêtres furent expulsés de l'Espagne. Le dernier professeur juif dans le royaume catholique par excellence fut Abraham Zacuto, qui enseignait les mathématiques et l'astronomie en la célèbre université de Salamanque jusqu'au jour de son expulsion. Il fut ami et conseiller de Christophe Colomb qui, selon une opinion qui gagne du terrain au fur et à mesure que la biographie du découvreur du Nouveau Monde se perfectionne, était Juif également. La loi qui, en 1492, précisément l'année de la découverte de l'Amérique, ordonna l'expulsion des Juifs, n'a jamais été abolie et, théoriquement, est encore en vigueur à l'heure qu'il est, mais, par son décret du 7 décembre 1915 relatif à la nomination du professeur Vahuda, le roi Alphonse NIII ispo facto l'a mise au rancart. Ce décret, cette nomination, cette installation solennelle signifie une rupture éclatante avec un passé d'intolérance religieuse qui a duré plus de quatre siècles, et l'acheminement de l'Espagne vers une voie de liberté et de progrès. L'histoire reconnaît que la décadence de l'empire où jamais le soleil ne se couchait fut en grande partie due à l'expulsion de l'élément juif et à l'intronisation de l'obscurantisme religieux. Qui sait si la réconciliation de l'Espagne avec les descendants des expulsés et IV. '..'blissement d'un régime de tolérance ne marquera pas un retour glorieux vers les grandeurs passées ? La création de la nouvelle chaire a également, comme nous avons dit au début de cet article, une portée politique en oe sens qu'elle ^permettra à la jeunesse étudiante israélite de la zone espagnole du Maroc d'achever ses études dans la capitale espagnole, selon ses traditions. Or, sous le rapport intellectuel et économique, l'élément ethnographique juif au Maroc occupe un niveau bien plus élevé que les Maures. Ils ont conservé jusqu'à nos jours les us el coutumes ainsi que la langue de l'Espagne du Moven-Age, et sont donc restés, en quelque sorte, en contact intime avec la patrie de leurs ancêtres. De même il faut espérer que la nouvelle chaire exercera une certaine attraction sur les milieux intellectuels de nombreuses 'populations séphar-dites qui habitent la presqu'île des Balkans, l'Asie-Mineure et l'Afrique méditerranéenne.C'est ce qui explique l'enthousiasme avec lequel ia-dite création a été accueillie par la presse de toutes les nuances ainsi que par tous les partis politiques. L'installation du professeur juif a revêtu un caractère solennel inusité en pareilles occasions. L'allocution du docteur Yahuda, dans iiaqueïïe i! releva l'importance et les perspectives du cours inauguré et rappela des temps où "de grands savants et hommes d'Etat de sa race, par leurs travaux scientifiques et leurs services éminents couvraient de gloire et d'honneur le nom de l'Espagne," fit une impression profonde sur tous les assistants, et dans leurs répliques Je recteur Conde y Luque ainsi que le doyen de la faculté de philosophie Elias Tormo, insistèrent, en tournures éloquentes, sur le rôle important que les Juifs espagnols ont joué dans rlîîistoire de la science et de la civilisation de la péninsule, et ils firent ressortir que la création de la nouvelle chaire prouve qu'en Espagne on recommence à penser comme à l'époque où tous les fils de la patrie, sans distinction de race et de religion, collaboraient à sa grandeur et à sa prospérité. Acceptons-en l'augure ! J- B. BILLET PARISIEN. Une année tragique qui finit, une année troublée qui commence. 1915 est toute entière faite de combats, de tueries, de misères et de deuils. Il ne faut pas être grand prophète pour prédire que 1916 nous réserve encore bien des douleurs. Que de braves gens qui commencent l'année dans la boue des tranchées et dont les yeux mi-clos verront au loin par la pensée les petits enfants sans sourires et les épouses en larmes. - Quelle lamentable année nous venons, de passer avec nos campagnes désertes nos villes mornes et dix départements envahis ; partout des villages détruits, des champs dévastés, bossués par des tombes avec des centaines de mille et des centaines de mille de jeunes hommes qui dorment leur dernier sommeil, glorieusement tombés pour la défense, de la Patrie, dans le calme du devoir accompli au milieu du fracas des batailles.Que deviennent au milieu de ce boulé-versement des existences les anciennes

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