L'indépendance belge

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s.n. 1915, 28 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q814m92f2k/
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L INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT s 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: ,, BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON. E.C. "• PLACK TELEPHONE: CITY 3960. TEL.EPH.: 238 75 LONDRES, MERCREDI 28 AVRIL 1915. |*3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: i 6 MOIS, 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRES. *-1 AN. 32 SHILLINGS. J SOMMAIRE. LA SITUATION : Succès des Alliés sur tout le iront occidental.— Gros succès belge.—Reprise du Hartmannsweilerkopf.— Progrès rapi» des des Alliés dans les Dardanelles. L'Industrie de la guerre.—Jules Coucke. Prises et reprises.—Camille Roussel. Lettre de Grèce. Lettre du Havre,.—Jean Bary. I.et= tre à M. Théodore, bâtonnier de l'Ordre des avocats à Bruxelles.—Jules Destrée. Faits menus, menus propos.—Bob. Comment ils trompent l'opinion publique. Billet Parisien.-r-Jean-Bernard. En Belgique.— Léonce du CastilLon. Pour les Belges. Echos. Théâtres. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. La situation sur le front occidental a subi depuis hier d'heureux changements. Partout les troupes alliées ont repris l'offensive et elles la poursuivent vigoureusement. Après Lizerne dont la reprise a été signalée en dernière heure hier, Het Sas a été également réoccupé par les Français. D'autre part, les troupes canadiennes ont progressé dans la direction de Saint-Julien, et les aviateurs britanniques bombardèrent de nombreux points de jonction à l'arrière des Allemands, paralysant ainsi le ravitaillement de l'ennemi. Enfin, dans les Vosges, les Français ont repris aux Allemands le fameux Hartmannsweilerkopf et sont descendus à 200 mètres au-delà du sommet, sur le versant oriental occupé par les Teutons. Les réserves que nous faisions hier au sujet du contenu du bulletin officiel allemand étaient donc parfaitement justifiées.Il ne faut pas oublier que les bulletins de Berlin sont " arrangés " en vue de la consommation locale et on sait que la vérité, de même que le pain, est sévèrement rationnée chez nos ennemis. Au fur et à mesure que la guerre se prolongera, on verra ces deux rations diminuer en volume et pour les Alliés, comme pour les neutres, ce sera là un ex-< ili-it baromètre pour juger l'état d'âme de nos adversaires. On a pu remarquer également que les Allemands s'arrangent toujours de façon à impressionner les neutres au moment où des pourparlers politiques d'une certaine importance touchent à une phase critique. C'est le cas, actuellement, en ce qui concerne les " conversations " qui ont lieu à Rome et dont l'Autriche fait tous les frais. Les ambassadeurs italiens accrédités da-ns les différentes capitales ont été mandés à Rome, et de nombreux Italiens vivant à l'étranger ont été rappelés sous les drapeaux par télégramme. D'autre part, selon une information du " Temps," les négociations austro-italiennes auraient été définitivement rompues et on considérerait la coopération de l'Italie avec les alliés comme certaine. Selon une information de Rome au "Central News," les choses ne seraient pas encore si avancées que cela et un mémorandum contenant les dernières exigences de l'Italie, aurait été télégraphié à Vienne, un délai très court pour la réponse ayant été exigé. Quoiqu'il en soit, il est incontestable que des événements politiques de la plus haute importance se préparent et les opérations dans les Dardanelles ne peuvent que les précipiter. L'annonce du débarquement de 1 troupes franco-britanniques sur les deux rives des détroits a provoqué une très vive émotion tant à Rome et à Athènes 1 qu'à Constantinople et à Sofia. Dans l'entourage du roi Constantin ' on commence à se rendre compte de l'importance de la faute commise du fait du non interventionisme cher aux éléments germanophiles et la presse de l'opposition adresse d'amères reproches au Gouvernement pour avoir laissé passer l'opportunité unique de réaliser les aspirations séculaires de l'Hellénisme. Le roi Ferdinand ne reste pas indifférent non plus à ce qui se passe dans la presqu'île de Gallipoli. Il est venu ins-specter les troupes qui gardent la frontière turco-bulgare, et son cœur doit se serrer à l'idée que l'expulsion des Turcs de l'Europe se fera sans la collaboration de l'armée bulgare. En ce qui concerne Constantinople, la situation y est dépeinte comme très sérieuse. Le gouvernement a beau lancer des communiqués "made in Ger-many" et affirmer que les troupes de débarquement furent " chassées" et durent remonter dans leurs bateaux, ces nouvelles ne trouvent aucun crédit. On a pu entendre à Constantinople le bombardement des forts du Bosphore par la flotte russe et l'arrivée des fugitifs de Gallipoli a fixé l'opinion sur la gravité extrême de la situation. Sans vouloir attribuer une importance trop grande aux bruits de conseils secrets et d'attentat contre les ministres, auxquels certaines informations font allusion, il est indéniable qu'on ne se fait plus guère d'illusions dans les milieux ottomans sur l'issue de la lutte engagée pour la possession des détroits. Les nouvelles au sujet des progrès rapides faits sur les deux rives, notamment par les Français, qui ont déjà fait 500 prisonniers, prouvent que les opérations ne traîneront pas et que cette fois-ci tout a été prévu pour assurer la réussite de l'entreprise.Les opérations en Russie se développent toujours en faveur de nos Alliés. Tout en maintenant leurs adversaires dans les Carpathes centrales, les Russes harcèlent les flancs de l'ennemi, notamment son extrême-droite. Une concentration russe s'opère depuis quelques jours à la frontière de Bukovine où les troupes du grand-duc Nicolas ont refoulé l'ennemi vers Malenki et s'apprêtent à passer le Pruth dans la région de Bajan. Les Autrichiens, d'après des renseignements venus de Bucarest, souffrent sérieusement du manque d'approvi- < sionnements. L'INDUSTRIE DE LA GUERRE. Seule de toutes les nations européennes, d'um effort systématique, persévérant et soutenu depuis trente ans, l'Allemagne préparait la guerre — but suprême vers lequel était tendu chacun des ressorts de son mécanisme social, " Ko-lossale " entreprise, au. regard de laquelle toutes les autres n'occupaient plus qu'un rang subalterne, secondaire et dépendant. La Guerre ! c'était là l'essentielle sinon l'unique industrie de l'Allemagne transformée en arsenal militaire et en chantier naval immense, absorbant les forces vives de la nation ; c'était le centre formidable et fulgurant d'où rayonnaient et vers qui convergeaient les autres branches de l'activité publique et privée ; c'était le pendule régulateur comm uni quant son rythme à tous les mouvements du pays. Le commerce même était son auxiliaire indispensable qui lui permettrait, en débitant la pacotille allemande à l'étranger, d'y installer en même temps ces offices de délation et d'espionnage dont l'activité ténébreuse fut si redoutable pendant 3a période de l'avant-guerre. On sait quel degré supérieur de préparation technique avait atteint son outillage militaire quand l'Allemagne s'engagea dans la grande et terrible aventure, dont, en dépit de ses calculs et de ses prévisions, elle n'avait pas réussi à mesurer exactement tous les risques. .On peut se tierua.tKjer par quelle pcr- version du sentiment national un grand pays s'est voué, corps et âme, à cette funeste entreprise d'agression contre la liberté du monde? La pensée demeure confondue en songeant à L'égarement de ce peuple qui, dans un dessein avéré de domination et de conquête, se rue à l'assaut d'une partie d^ l'Europe, et renie tout un passé non dépourvu certes de grandeur intellectuelle et morale. Car l'Allemagne des penseurs, des philosophes, des poètes, des musiciens, dont nous avons aimé l'âme rêveuse, métaphysique, sentimentale et mystique, l'Allemagne de Kant:, de Hegel, de Goethe, de Beethoven, de Wagner, dont les synthèses puissantes et les accents pathétiques nous ont profondément remués, cette Allemagne n'est plus qu'un magnifique souvenir. Aux fleurs délicates de l'humanisme, elle a substitué les chardons, les épines et les ronces de la "Kul-tur ce produit néfaste d'un nationalisme farouche et agressif que s'est propagé comme un fièvre maligne dans toutes les couches de la population et à tous les degrés de l'échelle sociale. Pour •amener l'Alemagne à ce point d'intoxication, lui a-t-on assez répété, par l'organe de littérateurs, de savants, d'hommes politiques que, peuple élu de Dieu, race de surhommes, elle devait élargir le cadre trop étroit de ses frontières, conquérir de nouveaux débouchés économiques, aller jusqu'au ; bout de sa destinée historique, briser à tout prix les résistances qui feraient obstacle aux rêves d'expansion du pangermanisme ! Les Treitschke, les Las-son, les Bernhardi, les Eucken, les Meyer, ont-ils assez exalté la vertu tonifiante de la guerre qu'ils tiennent pour une loi inéluctable de la nature, une source de bien et de moralité, le ressort essentiel du progrès national et même, au dire de Bernhardi, un facteur im-, portant " du développement politique et moral de l'humanité " ! Des professeurs à la science lourde, touffue et massive, ont découpé cette thèse en formules pédantes qu'ils ont délayées dans les ; chaires universitaires; des écrivains et x_ les innombrables camelots de la fausse 3 science l'ont vulgarisée par le livre, la 3 conférence, la brochure ; les sociologues'' en ont dégagé un corps de doctrine so-1 ciale pur est devenu le bréviaire même de l'Allemagne officielle sous le nom de j " Realpolitik " ou de " machtpolitik." s — politique sans envergure ni grandeur véritable, d'un réalisme étroit, brutal, égoïste, avide, basée sur des compromissions et des marchandages d'intérêts, asservie à des appétits de conquête, appuyée sur la force et la violence, prête à sacrifier toute considération de Droit et de Morale à de soi-disant nécessités d'ordre supérieur dissimulant à peine les convoitives les plus âpres : politique enfin trouvant son expression rigoureusement adéquate dans le topique " Not kennt kein gebot " ... nécessité passe 1 loi." C'est de pareilles doctrines infusées à 1 haute dose que -l'esprit tudesque a été s imprégné et comme saturé pendant un 1 quart de siècle, et il est hors de doute qu'il en a subi des altérations profondes. " Ce n'est pas impunément qu'une nation s'enivre en buvant à longs traits un gros s vin aussi frelaté ; à ce régime délétère 1 son moral finit par s'émousser et sa conscience se fait brumeuse. La guerre est 1 devenue l'idée fixe et comme l'axe au-L. tour, duquel, d \ingt-cinq ans, ont gravité d'elles-mêmes toutes les pensées du peuple germanique. On peut dire que, psychologiquement, celui-ci a subi une s sorte d'envoûtement collectif qui l'a in-' duit à déformer les plus nobles con-' quêtes de la science et de la technique modernes pour s'en servir dans l'unique s dessein d'accroître sa force belliqueuse e et de multiplier la puissance de son instrument de guerre. b A dire vrai, les Allemands sont, à l'or-s dinaire, médiocrement pourvus du génie inventif, mais il faut leur reconnaître des e dons supérieurs d'adaptation et de pré-1 cieuses qualités d'assimilation. Ce sont d'adroits démarqueurs et de subtils maquilleurs. Avec une habileté remarquable " ils mettent à profit les découvertes scien- • tifiques et les améliorations techniques s dues aux recherches des savants et des s praticiens étrangers, et ils en exploitent " sans retard les résultats industriels. Car " il est digne de remarque que si les gran-s des inventions ne sont pas nées en Alle-® magne, elles y ont immédiatement passé 3 dans la pratique industrielle et revêtu la 1 livrée tudesque sous laquelle elles cou- • rent le monde. Songez aux plus importantes décou-t vertes de ces vingts dernières années, - celles qui ont donné naissance à l'auto-mobilisme, à la navigation sous-marine, ; à l'aviation. Aucune n'est germanique dans son principe, toutes trois sont d'origine française, sinon dans leur conception initiale, au moins dans leur développement organique et leur exacte mis% au ] point. Voyez la déformation que leur a î fait subir l'adaptation allemande ! i Pour ne parler que de l'aviation, quels ; horizons illimités elle déployait à nos ; yeux éblouis, et de quels rêves glorieux ; elle gonflait nos cœurs? Désormajs le - génie rumain avait des ailes. Maître des î espaces célestes comme il l'était déjà de la surface terrestre, rien ne pourrait plus arrêter son essor et il allait projeter son rayonnement sur l'univers entier. Souvenez-vous de l'envol émouvant des premiers avions? Marqués du signe radieux du clair génie français, ils s'élevaient dans la gloire d'or et de pourpre du soleil, traçant leur blanc sillage sur les routes du ciel, emportant dans le frémissement de leurs ailes nos plus chers espoirs et nos vœux les plus fervents. Que sont devenus ces beaux oiseaux fins, vibrants, musclés et nerveux, tout à la . fois délicats et puissants comme l'Idéal latin? Que sont-ils devenus? D'abord mués en éclaireurs aventureux et hardis, attachés au service des explorations et des reconnaissances, ils ont bientôt dégénéré en Taubes, sombres et cruels, si- ■ nistres oiseaux de nuit lancés à la recherche de proies innocentes, semant la terreur, la dévastation et la mort sur les cités sans défense et jusque dans les plus humbles villages endormis. De même le sous-marin, ondoyant et souple, agile et loyal instrument de dé- i i fense côtièrez s'est métamorphosé en 1 pirate de haute mer, en requin dressé à la chasse des navires de commerce pour les torpiller traîtreusement avec leurs passagers et leurs équipages. De même encore, l'automobile, destinée à n'être qu'un moyen de locomotion rapide et commode, est devenue la redoutable mitrailleuse crachant sur son passage meurtrier une pluie crépitante de balles, balles. Ainsi, les séculaires efforts de l'homme : pour dompter les forces de la Nature et la matière inanimée, les inventions scientifiques, les découvertes techniques, les perfectionnements apportés aux arts , mécaniques, tout l'œuvre, en un mot, du : génie et de l'intelligence au lieu d'ac-: croître le patrimoine matériel et d'assurer le mieux-être de l'humanité est détourné de ses fins originelles pour ser- ■ vir à des entreprises de violence, de destruction et de ruine. Est-ce à dire qu'à certains moments de l'Histoire le progrès va à l'encontre ■ de son but et, enfant dénaturé qui perce le sein de sa mère, se retrourne contre . l'humanité qui l'a engendré? Peut-être... f>eut-etre, par une sorte de choc en retour, l'extrême civilisation provoque-t-l elle parfois un recul vers la barbarie et assiste-t-eïïe impuissante à l'avortement ; de ses fruits les plus délicats. Incapable ; de créer de la vie et de la beauté, elle ne produit plus que des œuvres portant Je masque de la mort, monstrueuses et difformes, vouées au néant... Il y a des heures troubles où la conscience Universelle obnubilée devient obscure et épaisse. Il sein blequ'elle s'égare, alors qu'il n'y a qu'un temps d'arrêt dans la marche en avant, lente mais continue, vers la Terre Promise de la solidarité sinon de l'harmonie sociale. Notre petit pays, soldat du Droit et de la Liberte des nations, champion de l'Idéal, a montré que ses fils savaient mourir pour ces grandes idées sans lesquelles la Vie, dont elles sont l'armature morale, est en vérité de peu de prix. Songeons que tout ce sang n'est pas versé en vain et qu'il est sans doute la dure mais nécessaire rançon du Progrès... On a tôt fait de crier à la faillite de la Science et de la Civilisation. Hommes de peu de foi, sachez qu'il y a des choses qui ne meurent pas et que, loin de courir le risque de sombrer, le patrimoine moral de l'occident européen peut emprunter la fière devise illustrant la nef symbolique qui blasonne l'écusson de la Ville de Paris, et porte dans les plis de ses voiles bruissantes les destinées glorieuses de l'immortelle cité dont l'Histoire répète à travers les siècles : " Fluctuât nec mergitur." JULES COUCKE. PRISES ET REPRISES.... ■ A La guerre et les femmes.—Les efforts nouveaux. Mercredi.—Les tranchées sont prises : par l'un, puis reprises par l'autre. Cette guerre est faite, actuellement, de petits i combats, de petits combats plus meurtriers que les grandes batailles de jadis... Fatalement, cela doit durer longtemps et les populations doivent s'armer d'éner-gie.Lord Kitchener le disait, hier: "Le temps viendra, plutôt peut-être qu'on ne le pensé, quand il nous faudra, de nouveau, redoubler les efforts. Là-bas, aux Dardanelles, l'étranglement de la Turquie se coitinue, lentement, lentement : — L'étranglement ? se dit-on. Eh oui ? Moralement et... topogra-phiquement, si je peux dire ! De Gallipoli au Bosphore, ne semble-t-il pas, quand on observe la carte, que le pays . soit serré au cou ? Achille, dont l'âme doit s'étonner, là-bas, sur ces rives, de la forme des guerres actuelles et qui doit aussi se désoler sur les ruines de Troye, n'était vulnérable qu'au talsm: les Alliés, eux, ont trouvé que le point sensible de l'empire ottoman, cîest h cou... Sou haitons que le ruban do fer qui, lentement, se resserre accomplisse son travail au plus vite. Pendant ce temps, les Allemands continuent, dans leur différents champs d'action à faire preuve de leur barbarie. Hier, à la Chambre des Lords, Lord Kitchener condamna les actes teutons, ! en ce qui concerne l'emploi des poudres asphyxiantes... Il montra également combien l'attitude des Allemands, à l'égard des prisonniers anglais, est odieuse. Et l'on peut se dire aujourd'hui, comme depuis l'ouverture de la guerre: — Les sentiments cruels des Iiuns, ces sentiments qui résultent de leur nature brutale, se manifestent encore en l'occurrence. Us satisfont la haine qu'ils éprouvent pour les Anglais, eu marfcy-risant leurs prisonniers... Lord Kitchener a cité les faits et, évidemment, ces faits sont quotés officiellement...Tandis que les Allemands agissent ainsi, lesAnglais font une vie de citoyens libre à leurs prisonniers allemands et l'on discute ici la question de savoir s'il faut haïr les ennemis!... Toujours les deux mentalités... Ce qui est étrange, c'est que les peuples des nations neutres en restent à discùièr niaisement sur la valeur teutonne, après de tels faits... Et les femmes aussi, discutent, à ce propos, dans leur congrès, réuni à La Haye... Jusqu'à présent, les dépêches nous apprennent qu'elles ont réclamé, quoi ? le "vote pour les femmes!" Elles croyent que le vote des femmes est un des plus puissants moyens de supprimer les guerres futures ? Oh femmes ! Toujours elles voient l'effet du mal, mais ne discernent pas la cause !.. Le vote des femmes ? Croient-elles sincèrement que si les femmes avaient voté, en Allemagne, le Kaiser et sa clique se seraient rendus à leurs protestations et-n'auraient pas déclaré la guerre ? C'est quelque peu ridicule de penser • ainsi. En réalité, le principe du vote des femmes est intéressant, mais c'est l'application qui doit être étudiée. Le vote politique, alors que les pays où ces votes existent sont soumis aux volontés de pouvoirs autocratiques, n'a a.i-cune valeur. Que de fois n'avons-nous répété, en temps de paix : — Tous les progrès démocratiques sont sans valeur actuellement. Pourquoi ? Parce que tant qu'il y aura des Kaisers les volontés de ceux-ci domineront, celles des votes. Cela s'est réalisé. Le vœu des femmes, à leur congrès, est donc purement théorique. CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE GRÈCE. Le rôle de l'armée grecque au cours des guerres balkaniques. En Macédoine. Le gros de l'armée, qui avait à sa tête le prince royal Constantin, le roi actuel, franchit la frontière le 5 octobre, et livra successivement les batailles d'Elassone, qu'elle emporta par une attaque de front, malgré l'avis contraire de Von der Goltz, qui considérait la place imprenable ; de Samantapoulos, qui dura deux jours et dans laquelle l'armée turque fut mise complètement en déroute, bien qu'elle eût, dans les défilés de Porta, l'avantage des positions ; d'Liénitza, qui dura également deux jours ét où l'ennemi fut complètement écrasé ; elle livra ensuite un violent combat ehtre Verniou et Flam-bouri, dans le but de forcer le défilé près de la route carrossable de Kozani Veria. Elle termina enfin ces glorieux exploits par un développement stratégique et l'enveloppement des fuyards réfugiés à Salonique, ce qui détermina l'armée ottomane à se rendre. Pendant ce temps, la colonne qui manœuvrait à la droite du corps principal livrait les combata de Katerina et de Kara Asmak, tandis que celle de gauche se battait héroïquement sous Discati, Lazarados, Alban Keui, Sorevits, Banitza, etc. La prise de Salonique ouvrit au commerce le port que les Turcs avaient fermé au moyen de torpilles, et c'est grâce à cette brillante victoire que les Serbes et les Bulgares, jusqu'à la deuxième guerre, purent faire pénétrer la plus grande partie des provisions nécessaires à leurs armées. Après la prise de Salonique, tandis que i'armée bulgare s'efforçait, sans combat, de s'étendre en Macédoine afin de soutenir ensuite des droits de conquête, l'armée grecque se précipitait— pour des raisons purement stratégiques —contre la seule force turque qui existait encore en Macédoine, dans la région de Monastir, dans le but de prêter main forte aux Serbes qui descendaient de Per-lépé pour attaquer cette' même armée. C'est alors que l'armée du Prince royal, composée de quatre divi ions, quitta Salonique et ses environs par uu 86ème année. No. 99

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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