L'indépendance belge

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27 januari 1914
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s.n. 1914, 27 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xk84j0c46v/
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ÎO Gentiia© EH BELGIQUE ET A FARL3 li 85° ANNÉE Mardi 27 janvier 1914 DMINISTRATION ET RÈDACTIOI lï, rue de» Sabler Bruxelle» BUREWX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : édition quotidienne EISIOO: Un an 20 fr. 6 nais, iO ir. 3 mois, 51 llïEKBOttHeiSi.-llJ » 28 ft » 5 fr. " 8] TfUMSER » 40 fr. » 22 fr. " (2 édition hebdomadaire Utornatiioalt et fOuiii-miri 10 PAGES, PARAISSANT LE UliRCREDI i,„„„ 98 franc L'INDÉPENDENCE [BOTS ÉDTTÏ<y\*3 EâE JOUR. — SIS PAGES BELUE CDXSERVAÏIOS VXR LE PROG Édition du soir x° Mardi 27 Janvier 1914 Les annonces sont reçues; A BRUXELLES t aux bureaux au jou' jôI. A PARIS • il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM. John-F. Jones & C», tfi Snow Hiil, E» C.-, à l'Agence Havas, n° ii3» Cheapside E. G. ; et chez Nevrond & Fils, [M . a°» 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. BrowneJ Lid. n° 163. Queen Victoria Street, à AMSTERDAM ; chez Sijgh&Van Ditmar, Rokin, 2» âi ROTTERDAM : même lirme, Wynharen. 413, 0 ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efc SUISSE, aux Agences de la Maison RudolC Moss^ fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler à M?lp» Turin et Rome. ' tàèi^EW-YORK : T.B, Browne, Ltd, it East42nd StreeS» ^Aujourd'hui : En Albanie. — Le départ d'Ismail Kernal bey. fin Angleterre. — Les grèves dans l'Afrique du Sud. En Italie. — Election contestée. Au Mexique. — Nouveaux succès des troupes fédérales. Lettre d'Espagne. L'Allemagne de 1888 à 1913. En France. — Le Congrès socialiste. — Le Tzar confère à M Delcassé la plus laaute distinction. En Belgique. — Les missions catholiques au Congo. Chronique mondaine. Les grands trav ux. — La place Sainte-Croix.Tablettes judiciaires, pair Camille Roussel. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la course de Paris (& page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de .l'après-midi; lès dépêches suivies de la lettre B sont celles, qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui oi. paru d'abord dans notre troisième édi lion, publiée le ma'in. BRUXELLES 26 janvier Revue Politique Les bruits les plus alarmants continuent à circuler au sujet des intentions de la Turquie. Dans toutes les giunues capitales, un a l'impression que la 'l'ur-fiusfci arme iiévreasfcment et que la Bulgarie, de Son côté, cherche à se mettre en mesure à pouvoir entrer en campagne. On est absolument résolu à Constantinople à ne pas s'incliner devant la décision des puissances survenue dans la question des îles. Talaat béy, ministre de l'intérieur, a déclaré à un correspondant du « Temps » que les bruits suivant lesquels la Turquie se propose d'acheter de nouveaux navires de guerre ne sont pas fondés : la Turquie ne songe pas Ot augmenter sa flotte et,si elle .a acheté le dreadnought « Cultan-Os-man» — l'ancien « Rio-de-Janeiro » — c'est uniquement pour empêcher la Grèce de l'acquérir. La Turquie n'a pas Se but offensif; elle n'a pas l'intention !ûe faire la guerre au printemps et elle a même bon espoir d'arriver à une entente avec la Grèce dans la auestion des îles. On ne peut évidemment mettre en 'doute la sincérité des déclarations de ffalaat bey, mais il n'en est pas moins vrai que l'impression la plus pessimiste subsiste non seulement dans les capitales balkaniques, mais encore îi Berlin, à Londres et à Vienne. C'est qu'on a parfaitement conscience que toute entente directe entre la Turquie et la Grèce au sujet des îles est impossible aussi longtemps que la Porte réclamera l'a-abandon de Cliio et de Mitylène par les Grecs. La question des îles ne peut recevoir d'autre solution que celle préconisée par les puissances, c'est-à-dire la possession définitive par la Grèce des îles que les Grecs occupent et le retour du Dodécanèse à la Turquie. Si la Porte refuse d'admettre cette solution, ce n'est pas contre la Grèce directement qu'elle se dressera, mais contre les puissances auxquelles elles s'en est remise pour statuer définitivement sur la question des îles. Ce n'est qu'au cas où .l'Europe se désintéresserait de la question des /les comme elle s'est désintéressée de la "question d'Andrinople, que la Turquie pourrait tenter de reprendre par un coup de force ce qui lui fut enlevé par la Grèce dans le mer Egée. L'achat du dreadnought « Sultan-Osman » a^cer-tainement élé fait en prévision d une telle éventualité. En cas de nouvelle guerre turco-grec-nue, la Bulgarie se laisseraitrelle entraîner dans cette aventure ? Dans la situation où se trouve le peuple bulgare, étant données les graves difficultés intérieures dans lesquelles se débat un gouvernement qui n'a pas trouvé de majorité au sein de la représentation nationale, s'engager dans une^ troisième guerre serait pour la Bulgarie un véri table acte de folie. D'autre part, il m Saut pas oublier que les rancunes bulgares contre les Grecs sont restées vi vaces et qu'on no se console pas à Sofu d'avoir perdu Kavalla par la nécessitt où l'on s'est trouvé de devoir signer 1( traité de Bukarest. 11 no faudrait don< pas s'étonner si, en cas de guerre turco grecque, la Bulgarie permit le passagt des troupes turques à travers la Macé doine, le long du littoral bulgare de li mer Egée, af in que par là elles puissen. atteindre les positions grecques. Cettf complaisance bulgare serait l'éventua lité la plus redoutable pour les Iîellè lies, mais ce serait commettre une lour de erreur que de croire que la Grèci pourrait se trouver seule aux prise.' avec la Turquie et la Bulgarie : elle se fait soutenue par la Serbie, que touti revanche bulgare menacerait autan au'ells menacerait la Grèe^ elle-même et par la Roumanie, qui, ayant présidt à l'élaboration du traité de Bukarest, si doit à elle-même de le l'aire respecter e a, de plus, le plus grand intérêt person nel au maintien de l'équilibre balkani que tel qu'il est actuellement établi.Uni guerre turco-grecque risquerait ainsi di devenir une troisième, guerre balkani que, dans laquelle tous les éléments po litiques qui agissent 'dans les Baikan: se trouveraient entraînés, il est du de voir de l'Europe de prévenir cette tra gique éventualité et d'empêcher uni nouvelle crise de ce genre. Ce devoir l'Europe peut l'accomplir loyalenren en exerçant sur la Turquie la pressioi qu'elle peut exercer efficacement pa: les moyens ordinaires de sa diplomatu et de sa finance. L'Autriche procède, à son tour, à uni réforme financière assez profonde. L; Commission mixte des deux chambre du Parlement a conclu un compromi au sujet du projet d'impôt sur le rêve nu. C'est l'aboutissement d'une lutti qui dure depuis 1908,c'est-à-dire depui le cabinet de Beck, et qui, ' du fait de. divergences des principaux groupes po litiques, n'avait pu aboutir jusqu'ici i une résultat précis. L'accord interveni au sein de la commission mixte, et con firmé par le vole de la Chambre, port sur l'impôt sur le revenu, sur l'impô sur l'alcool et, enfin, sur l'attributioi de recettes nationales aux budgets "pre vinciaux. L'impôt sur le revenu se trou ve réglé par un système qui ne com prend pas moins de 00 degrés. Les re venus au-dessous de 1,000 couronne sont exempts de tout impôt. Pour 1,70 couronnes de revenus, on paie un im pôt de 13.60 couronnes; pour 10,001 couronnes de revenu, l'impôt s'élève 273 couronnes; pour 20,000 couronne de' revenu l'impôt atteint 705 couror nés;'pour 100,000 couronnes de reveni l'impôt est de 4,841 couronnes, et ai: dessus de 100,000 couronnes, l'impô progresse à raison de: 070 couronnes pa 10,000 couronnes de'revenu en plus. L système adopté stipule l'obligation d; contrôle par les livres de commerce C'est donc l'inquisition fiscale qui es de nature, on le sait, à paralyser sérieu sement le commerce et l'industrie. E: ce qui concerne l'impôt sur l'alcool, ce lui-c-i se trouve élevé çlé 90 hellers 1.40 couronne par litre et la plus-valu en résultant sera attribuée jusqu'à cor currence de 7S millions aux budget provinciaux. De même, une partie de ressources qu'on tirera de l'impôt su le revenu sera destinée au service final cier des provinces. Avec ces ressources nouvelles l'Autr: elle pourra faire face à la situation es trêmement difficile créée aux finance de l'Etat par les engagements pris pa les différents gouvernements qui se son succédé au pouvoir et surtout par le conséquences financières de la dernièr crise. tavelles de l'Étranger ALBANIE Départ d'Ismaïl Kemal bey Valona, dimanche, 25 janvier. L'ancien président du gouvernement pre visoire Ismaï Kemal bey part pour Brind: si. Il restera peu de temps en Italie. Il ir ensuite à Berlin pour y rejoindre le prir ce ds Wied. (a) ANGLETERRE Les grèves dans l'Afrique du Sud Johannesburg, dimanche, 25 janvier. Le secrétaire de la succursale du oar du travail à Smerings, inculpé d'avoir iv cité les indigènes à faire la grève dius un mine de la localité, a été condamné i r. mois de travaux forcés et à une i.nende ci 25 livres ou, à défaut du paieme ît rie l'a mende, à deux mois de travaux force: £?) BULGARIE Les relations avec la Grèce Soda, dimanche, 25 janvier. Le cabinet hellénique a consenti à a. corder, l'amnistie à tous les Bulgares s trouvant dans les prisons grecques. Apri l'exécution de cette promesse, les deux goi ve.moments procéderont au rétablissemei des relations diplomatiques normales p£ la nomination de représentants diplcmat qués respectifs. Le litige gréco-bulgare concernant l'atti bution de la station d'Oktchilar sera, coi formément au traité do Bukarest, probi blement soumis à l'arbitrage. (a) La campagne électorale Sofia, dimanche, 25 janvier. MM. Radoslavoff, Tontcheff et Glien dieff ont commencé la campagne électoral Ils ont démenti avec la dernière énerg les bruits attribuant au gouvernement l'i: tention de jeter le pays dans une guéri nouvelle. Ils ont déclaré que le cabinet a tuel arrivé aux affaires au nom de la pai reste invariablement fidèle à sa plate-fonr pacifique. L'ancien ministre des finances, M. Thé doroff, a prononcé également un discou: pour justifier le gouvernement précède; contre les attaques dont il est l'objet, (a) ESPAGNE Les Qrèves Madrid, dimanche, 25 janvier. La commission arbitrale chargée de r soudre le différend pendant entre le pe sonnel et la Compagnie du Rio-Tinto communiqué ce soir son rapport fixant t journée de travail à 8 h. 1/2 et à 9 h. 1/ , respectivemeat pour le perscnpel d'extra ! tion et le personnel de traction, à compter : du moment de l'appel au travail. La eom-l pagnie s'engage à ne pas exercer de repré-■ sailles contre les grévistes. Les- 'travaux - laits par les entrepreneurs seront exécutés s directement par la compagnie- à partir d'a-; vril 1915. (c) AU MAROC — On mande de Larrache à ' «EcUo de ' Paris : La maison d'un fermier, espag 101 a été " assaillie par des maraudeurs. Le fermier et sa fille ont été assassinés. : Les malfaiteurs emportèrent un enfant de sept ans et une partie du. troupeau. ! (a) ITALIE Election contestée Milan, dimanche, 25 janvier. ■ Aujourd'hui a eu lieu une élection pour un siège de député dans, la sixième circonscription pour remplacer M. Treves, socialiste, élu simultanément à Milan et à Bologne et qui a opté pour cette dernière ville. . M. Amilcar Cipriani, socialiste, est élu. Il a obtenu 10,îijG sulïrages, contre 6,118, . donnés â M. Pressi. Aussitôt que, le résultat de l'élection fut connu les socialistes parcoururent les rues de la ville en manifestant en l'honneur de la t, victoire de M Cipriani. !- Le3 représentants de M. Pressi ont fait . insérer dans le pr.ocès-verbat une protes-_ talion rappelant que M Cipriani est inéli-. gible par suite de l'interdiction perpétuelle - des charges publiques -prononcée contre 3 lui. (a) 3 MEXIQUE ) Nouveaux succès des troupes lédérales i Londres, lundi, 26 janvier, s Une dépêche.de Mexico au «Daily Mail» - dit que le gouvernement mexicain prétend , avoir obtenu un -succès important à Aviles, - dans l'Etat du Durango, où il déclare que t 080 reèeiles ont été tués et 300 capturés, r ainsi que sept trains de vivres et de mu- 5 nitions. 1 * * * t Les rebelles ont assassiné soixante fem- - mes et enfants près de Vanemes, dans l'E-i. tat de San-Luis PotasL (a) i PERSE ^ — On dit à ■ Tolieroir que la Russie a âé- - cidé d'ajourner indéfiniment l'expédition s des colis postaux vi£t Julfa et Askabad. (a) s ' RUSSIE M. Pasitch et le prince héritier de Serbie St-Pétersbourg, dimanche, 25 janvier. Le prince-héritier de Serbie et M. Pasitch, 5 président du conseil des ministres, sont ar-'j rivés à Saint-Pétersbourg dimanche. s Navires entraînés par la glace 3 Riga, dimanche, 25 janvier. Le vapeur pour brise-glaces « Yermak u t a pu dégager treize navires emprisonnés dans les g,aces. Il en a ramené cinq dans le port. Les autres ont été poussés par le vent dans la direction du sud-ouest. Au-. jourd'hui, le « Yermak » et 1' /« Hercule » ont porté secours à 10 navires qui, après avoir quitté Riga le 19, avaieht été entraînés par les glaces flottantes". La tempête, le bouiilard et la pluie rendent la tache des vapeurs brise-glaces extrêmement difficile. ! (a) ^ —Le Tsar a conféré à M. Delcassê, ancien ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, l'ordre de Saint-André, en récompense de se3 efforts pour resserrer les liens de l'alliance franco-russe. TURQUIE Turcs et Grecs e Constantinople,-dimanche, 25 janvier, i Le patriarche oecuménique, accompagné e d'une délégation du conseil du patriarcat, - a été reçu hier par le grand-vézir et le ministre de la guerre, auxquels il a présenté ses doléances relativement à l'emprisonnement de sujets grecs ottomains et au boycottage dont sont l'objet les Grecs en général Les ministres ont promis de prendre les mesures nécessaires. (c) Officiers rappelés ' Paris, lundi, 26 janvier. ^ L' « Echo de Paris » signale un bruit r qui courut à Berlin, mais qui d'ailleurs ne fut pas confirmé, suivant lequel les officiers de réserve turcs séjournant à Munich j. auraient été rappelés par télégramme, (a) 1_ Besoins financiers Constantinople, dimanche, 25 janvier. La Porte a entamé des pourparlers avec une maison allemande pour une avance contre des bons du Trésor à 5 p. c. dont le i- Trésor possède encore 10 millions de francs. (a) ie ■e i Lettre d'Espagne [De notre correspondant.) > -s Madrid sous la neige. — Enterrement du maréchal Polaviéja. — Les accidents. -La famille royale patine. — Aspect de la capitale. — Loups et ours dans les villages.MADRID, janvier, é- Voilà quatre jours qu'il r.eige à Ma r" drdd. Le ciel est couleur plomb. 11 a ne vente pas trop et la campagne tout |a à l'entour do nous ne nous présage pas -i do dégel car, aussi vite qu'elle tombe, s- la neige durcit, «s neige s'amoncelle malgré les elforts d'escouades det ba layeurs et ineme oe pompiers.Les tram- i ways heureusement continuent à mar- I cher jour et nuit pour ciebiayer les voie, et on les voit passer couverts d'une épaisse couche ue neige, yueiques au-UtttiobUié's. particuliers circul nt aussi mais avec mille précautions. Quant aux voitures de maître, aux fiacres, il n'en i est plus question. Les charrettes a mi- ï momucts ne pouvant pius circuler, oi. c est forcé de laire descendre dans les c rues et promenades, par les domesti- c .ques, ce que les charrettes emportaient ' généralement tôt le matin. Dans l'intérêt de l'hygiène publique, les maires E de la « Villa ciel Oso y iMadrono » par- < lent de demander à la Coiiipa'em; ' Tramways. de prendre à la remorque \ des. camions portant les immondices jusqu'aux dépôts situés en dehors de , la ville. Les compagnies des pompes : funèbres ayant refusé de servir des voi- ] tur.es pour transporter les cadavres nu ' cimetières,, le ministre de la guerre, général Ëchagué, a offert l'aide des camions militaires et c'est comme cela qu'une dame très estimée et connue dans la haute société, épouse de don Luis Silvela, a fait son dernier voyage. La neige a aussi donné un aspect imposant à 1 enterrement d'un des mare- , chaux les plus célèbres de l'Espagne ■ du siècle dernier : le général don' Ca-milo Polaviéja, qui s'était fort distin- j gué dans les guerres carlistes, dans les j guerres coloniales des Thilippines et de i Cuba; car il fut capitaine général et. mf- i me vice-roi des deux colonies. On n'a i pas oublié que Polaviéja commença sa brillante carrière corn' taire, au régiment de Navarre, ce même régiment qui a envoyé à Madrid pour ses funérailles un peloton ue s dats et quelques officiers. Le cercueil dut être descendu dans I la rue par les fils et aides de camp du défunt maréchal, pour être placé en<".-te sur un caisson d'artillerie.Des violettes ' et des roses détachées de la superbe couronne que la Reina-Mère donaa. na avait envoyée comme souvenir poir 1 son ancien aide de camp e' chef de - 1 maison militaire étaient disposées au- 1 tour du casque et de l'épée. Pour ré's- : peçter le désir du défunt, la famille avait prié de n'envoyer ni Heurs ' i'c ronnes.Le terrain était si glissant qu'en [ quittant la maison mortuaire l'évêqur ' de Sion, aumônier général de l'armée, fit une chute et on dut le relever un peu contusionné. Plusieurs autres pei sonnages du cortège firent égalemen' , des chutes et on vit des dames chari- , tables descendre dans la rue pour dis- , tribuer du rhum aux soldats qui grelot taient en formant 'a haie, • * » La tempête de neige à Madrid a don né beaucoup à faire aux autorités et . les accidents furent nombreux. On en signala trois cents en deux jours. On a ; dù organiser des centres i de vivres, de boissons chaudes et de combustibles. La jeunesse ne se plaint pas trop du froid et on la voit sur leurs skis dans le « Retira' » comme s'il < étaient en Suisse ou plutôt dans leur beau Guadarrama,qu.i rivalisera peut-être 1 avant peu avec Saint-Morite. Dans là famille royale, '->us sont de très bons patineurs, et c'est, un vrai plaisir de voir la jeune Reine évoluant gracieusement ou s'amusant l pousser devant elle une chaise dans laquelle se trouve assise la petite Infante Beatrix. aux boucles blondes et aux joues rosées par le froid. Le Roi aussi aime le patinage et Leurs Majestés invitent, parfois leurs amis 't tes membres t?i> corps diplomatique à venir patiner avec eux dans leur domaine privée la Casa del Campo. Les étudiants de l'Académie de San Fernando et d'autres écoles d'art, les futurs sculpteurs de l'Espagne, ont construit avec la neige durcie ^-e'.ques statues vraiment remarquables et j'ai aperçu le Roi lui-même, dans le Parc du Retira, très chaudement vêtu, admirant sa propre effigie et celle de son ex-ministre, le comte de Romanonès. Il avait l'air de beaucoup s'amuser. * * * Les nouvelles de la province sont pitoyables. Imaginez la neige à Valenee, à Murcie, où la gelée a complètement détruit la récolte des oranges. Dans plusieurs endroits on craint que les orangers ne soient morts. La belle Tolède est aussi sous la neige et il y a 13 degrés au-dessous de zéro. Autour de Léon, où le thermomètre marque 20 au-dessous de zéro, on est obligé de garder des feux de nuit dans les « Corrales » et fermes car les loups affamés descendent jusque dans les villages et les fermes. En Asturies, c'est l'ours qui fait des visites inopportunes aux villages près des montagnes et on organise des chassés et battues poulies tuer. Il en est de même dans la province de Santander et dans les Pyrénées espagnoles. Même la riante et ensoleillée Séville gémit sous 14 degrés de froid. A Ceuta et à Tétuan, les pauvres soldats souffrent énormément du froid et du maudit n Levante ». C'est un hiver terrible, mais i! y. a un proverbe espagnol qui dit : « Ano de nieves, ano de Menés », année de neige, année d'abondance. Peut-être l'année 1914 sera-t-elle meilleure pour l'Espagne que 1913, et aussi il y a toujours l'autre proverbe espagnol : « El que no se consuela es por-que no quiere », celui qui n,e se console pas c'est parce qu'il ne veut pas. Ai,E. H. ' /Allemagne le 1888 à 1913 La consommation Mais pendant que tous ces moyens de iroduction de l'Allemagne se dévelop- 1 laient d'une façon aussi intense, la onsommation augmentait également, ;'est-à-dire que le Dien-être grandissait, [ue le peuple se nourrissait, s'alimen-ait mieux. fin seigle, froment et épeautre, la con-ommation par tête d'habitant passait le 63 kil. 6 t-* 1880, a 88 kil. 6 en 1909; 'orge, de 53 kil. 3 à 90 kil. 8; l'avoine, le «5 ki,. 9 à 120 kil. 2; les pommes de erre, de 385 kil. 2 à 577 kil. 2. Quant à la viande, la statistique pour .9..-1912 démontre une consommation >ar tête d habitant ue 51 kil. 9, arrivant, chose étonnante, à égalité avec *3ik des Anglais- La consommation du sucre était en .887 de 8 kil. 4 par habitant. En 1910, | slie atteint 19 kiljs. C'est l'égalité avec a consommation française, lin Angie-■erre, on. constate qu ede atteint 41 ki-ogrammes.Ue même la consommation du tissu ie coton était en. 188i.de 4 kil. 19. En lDIï, eue atteint 7 kil. 50 par habitant. Tous ces chiffres deinontrent ainsi a 'évidence qu au fur et à mesure qu'aug-nentent la production, le* producteurs >e nourrissent davantage, avec plus de rariété, plus abondamment et en même emps s Habillent mieux, avec plus de uxe. Le revenu de l'Allemagne Il est difficile d'évaluer le revenu et .a ric'nés&e u un peuple. Les importations et les exportations Derinettem bien de se former une opi-îion sur son activité et son commerce, nais k y a bien pius de difficultés à iresseï un inventaire exact de sa comp-abiiité.heureusement la Prusse, qui repré- | sente les trois cinquièmes de l'AUema-jne, permet par son système d'impôt iur le revenu d'arriver a des concluions û une certitude suffisante. isn tenant compué des-uivers éléments le ce pioo.eme financier, om arrive â jette conclusion, que la Pru-sse, pour iO minions a mibuant., jouit d'un reve-îu de oO milliards de francs. L„ en appliquant U proportion à 'Empire, on arrive à cette constatation que l'iimpire i allemand, avec ses 66 mitions d'habitants, jouit d'un revenu le 50 milliards de francs en 1912, alors îUe ce revenu n'était que de 27 nullards de francs .en 18l£., C'est-à-dire que dans les seize dernières années le revenu de.l'Allemagne a îugmente dans la proportion de 8u p. c. ît l'accroissement de revenu par habitant a passe de 51îs francs à 750 francs. Chose singulière, le revenu par tête unsi constate est plus elevé en Allemagne qu'en France- C'est ainsi que pour 1908 le revenu pa tête était en Allemagne de 694 francs, en France-de 643 francs, en An-îleterre de 1,019 francs. Cette situation se comprend quand >n envisage l'augmentation énorme des salaires payés ; Distriot District de Dortmund de Silésie IS68 1,07y francs 645 Irancs 1012 1,982 £ranc3 1,31 G trancs A noter qu'il s'agit des salaires nets, toutes primes déauites pour les différentes assurances, primes qui en 1912 s'élevaient pour l'industrie minière ie. la Ruhr à 255 francs par tète d'ouvrier. La fortune de l'Allemagne En se basant sur les résultats de l'application de l'impôt sur ie revenu en Prusse, le D' Ilelfïerieh, par d'ingénieuses comparaisons ©t déductions, arrive à évaluer la fortune privée de l'Empire allemand à 315 milliards de francs — ï laquelle il faudrait ajouter la fortune publique évaluée à 31 milliards, ce qui, avec les placements faits à l'étranger, amène à considérer la valeur effective le la fortune nationale de l'Allemagne aux environs de 375 milliards de francs. L'accroissement annuel moyen de cette fortune peut être évalué pour les quinze dernières années entre 7 et j 3/4 milliards de francs et dans les dernières années cet accroissement a atteint 12.5 milliards de francs par an. Donc la fortune actuelle par tête d'habitant est pour l'Allemagne de 6,000 francs, alors qu'elle a été évaluée être pour la France de 7-,314 francs et pour L'Angleterre d'environ 6,812 francs. En résumé, dit M. le Dr Helfferich, le revenu national, de l'Allemagne est actuellement de 50 milliards de francs, contre 27.5 milliards à 31 milliards ce francs en 1895. Sur ces 50 milliards de francs, environ 8.75 milliards, soit un sixième, sont employés à la consommation publique, et 31.25 milliards, servent à la consommation personnelle. L'augmentation annuelle de la for-lune nationale, qui était de 5.6' à 6.25 milliards il y a quinze ans, est aujourd'hui de 12.5 milliards, dont 1.895 millions à 2 500 millions du fait ' de l'accroissement de la fortune existante. Et la fortune nationale de l'Allemagne se monte.-aujourd'hui à plus de 375 milliards de francs, contre 250. milliards environ vers 1895,c'est-à-dire que le chiffre de fortune par habitant a passé "de 3,800 à 6,000 francs. *** Quand on condense ces chiffres, quand on constate cet essor économique prodigieux, cette richesse si rapidement acgiusêi on comprend la respect, la re- ?onnaissance, la vénération pour ainsi lire que l'Allemagne éprouve envers son Empereur. Car il est certain que c'est par son travail incessant, par ses efforts continus, par l'impulsion intelligente et ac-:ive qu'il a constamment imprimée à ses représentants à l'étranger en vue l'introduire et de développer sur tous .es points du globe le commerce allemand; c'est par les vingt-cinq années le paix qu'il a pu assurer à son peuple, lue Guilla.ume le Travailleur, Guiilau-ne le Pacifique, a su faire l'Allemagne si grande et si riche. Et il y a d'autant plus de mérite qu'il îst certain que l'empereur Guillaume i dû, en maintes circonstances, résister lux tendances dangereuses du parti militaire qui occupe une place si élevée en Allemagne- C.la se conçoit. L'Allemagne, en effet, a été créée, cimentée, par les victoires, par le sang de l'armée. Si bien lue la caste militaire qui la dirige, oubliant que le rôle de l'armée doit être tout de protection et de sauvegarde, :onsidère la nation comme son obligée. Les officiers voudraient montrer, eux juss-, ce qu'ils peuver . faire; ils voudraient aussi pour la gloire de l'Allemagne se distinguer comme les savants et les industriels qui ont llustré leur pays. Mais ils oublient que.ceux-ci engendrent la vie, qu'ils créent et accumulent la richesse, tandis qu'une armée en marphe, c'est la destruction, la misère, la mort. Souhaitons donc que l'Allemagne conserve longtemps encore à s^ tête l'empereur Guillaume II, qui sait 'es efforts accomplis, les résultats acquis et qui considérerait' comme un projet criminel toute entreprise, toujours aratoire, qui viendrait compromettre la stabilité de l'édifice élevé avec tant de travail, avec tant d'efforts. Et, s'il arrivait que l'Allemagne se sente à l'étroit dar.s ses territoires coloniaux, souhaitons que des échanges rationnels viennent supprimer un jour toutes les causes d'inimitiée et de haine pour le plus grand' bien de l'humanité en général, et 'le plus grand avantage de l'Allemagne en particulier. L. FRANCE M. Barthou parle à Bordeaux M. Burtnou, ancien président du conseil, a présidé' dimanche au Cercle. Voltaire, à Bordeaux, un déjeuner politique, à l'issue duquel il a prononcé un discours très ap-plau . Il s'est d'abord flatté d'avoir défendu constamment' la République, contrai-remènt aux afflrmatioi de ceàx qui l'ont attaqué et ;ui, dit-il, servirent jadis ou ménagèrent le boulangisme. .M arthou reproche '■ à ses contradicteurs, notamment ... M. Renoult, ministre de l'intérieur, et à .M. Clemenceau, d'avoir1 toujours malgré ses défis évité un débat public. .M Barthou justifie ensuite, les diverses circulaires inspirées sous son ministère pap une politique d'apaisement, entre autres oelles relatives au monopole scolaire et à i'observation du Vendredi-Saint dans la marine. , . L'ancien président du conseil se déclare adversaire irréductible du monopole da l'enseignement. .M. Barthou renouvelle le démenti qu'il donna déjà a Aix-les-Bains "relativement à la reprise indirecte des négociations aveo le Vatican. Cette reprise, ajoute-t-il, ne serait, pas compatible avec le m'û^tien de la séparation, que M. Barthou considère comme définitive. Mais si un gouvernement cods dérait nêoessaire ce rétablissement, il ne devrait pas le négocier sans la volonté avertie du Parlement ; M. Barthou exposé ensuite sa politique financière, qu'il oppose à celle de M. Cail-laux.De cette dernière il dit : Elle peut être la politique d'un parti que dominent les soucis électoraux, il est impossible d'y recon. nàttr: le programme d'un gouvenement qu'inspirent les 'intérêts supérieurs et permanents du pays. Puis l'ancien président du conseil répète la nécessité de maintenir la loi de trois ans, nécessité, reconnue par M. Noulens, ministre de la guerre. M. Barthou trouve , étrange que le gouvernement accepte l'appui des unifiés, dont l'unique souci est précisément de la détruire. î avariser aux élections les adversaires de la loi serait une honte ' et créerait un danger dont l'état instable et menaçant. Je l'Europe aocenturait gravement tes me. naces. M. Barthou ne veut pas exagérer les périls de la situation extérieure. Mais en dehors det dernières difficultés créées par la guerre des Balkans ne peut-on relever des symptômes qui, s'ils ne sont pas immédiatement inquiétants, doivent faire sérieu-sement réfléchir. Jamais la France n'eut plus besoin d'être vigilante, unie, armée et forte. L ancien président* du conseil termine par un appel à la concorde nationale, que réclame la France • laborieuse. (c) LE CONGRES SOCIALISTE La séance d'ouverturl I.e parti socialiste a ouvert dimanche son II» congrès national. Les délégués étrangers, dont M. Wauters, délégué belge, ont apporté le salut de leur- organisations et les vœux de celles-ci pour le prolétariat français. Puis le secrétaire du parti expliquant la devoir, de tous les socialistes a fait des vœux pour une entente franco-allemande, achevée par une entente franco-angkxille. mande. U a lu des télégrammes de sympathie de socialistes de tous les pays, (c) Le Congrès, après avoir entendu et approuvé le rapport sur le journal 1' « Huma-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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