L'information de Bruxelles

462 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 19 Maart. L'information de Bruxelles. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9p2w37mx1j/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

21e Année, N° 12 QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime Dimanche, 19 Mars 1916. L'INFORMÀTION A30NNEMENT ; Un an, fr. 5,oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. ! On s'abonne dans tous les bureaux de [ poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié è. l'Union de la Presse Périodique belge âléphone S 7029 Comate ohèque3 postaux 3856 BUREAUX : 148 Rus Neuve, BRUXEL2. ES-NORD. ANNONCES : La lisne d- 90 m'm de largeur . . . .fr. I.— Nécrologie et Judiciaire . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N* 14; Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Touto3 ?es communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de 11 l'INFORWATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LES ÉVÉNEMENTS ET LES HOMMES Les Crises NOUVELLES PAROLES DU PAPE Au Portugal air IMPRESSIONS ANGLAISES sm Park assiégé en 1870-71. — La Chambre d<? Commerce de Paris et la dépopulation. — Ce que l'expatriation contera à la ïfcelgique. — Chronique artistique et littéraire : IX. Pour la Beauté, contre les avilisseurs de l'Art. — Bruxelles-Curiosités. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Avis. Le 31 mars prochain se termine le Irirnestrt n cours. Nous prions nos abonnés postaux dont l'abonnement prend fin à cette date, d'en assurer à temps le renouvellement, afin de ne pas subir une interruption dans l'envoi du journal. Les lecteurs qui désirent s'abonner à « L'Information de Bruxelles » sont priés de s'adresser au bureau de poste de leur localité et s'y faire inscrire, ou d'en avertir le facteur. Le prix est de fr. 1.25 (un mark) pour trois mois. On peut également prendre l'abonnement pour les trois trimestres de cette année, au prix de fr. 3.75 (trois marks). Les événements et les hommes. . Humanité se trouve dans un cie ses moments les plus solennels el les plus critiques. Ses dirigeants sont-ils à ia hauteur des circonstances tragiques. L'on avait cru que la facilité, la multiplicité des communications et la communauté, l'interdépendance des intérêts et des idées allaient rapprocher les peuples comme les distances. Une foule d'organisations internationales nouaient des liens entre les hommes séparés par les frontières, les langages, les traditions. La solidarité humaine s'affirmait pratiquement dans une foule de conventions entre les Etats et d'œuvres entreprises en commun par des associations libres. L'explosion des haines jalouses va-t-eîle détruire sans retour ces éléments de rapprochement ? L'humanité doit-elle rester divisée en camps ennemis aussi inconciliables que des hordes de bêtes fauves ? ! On le croirait, à entendre certains prophètes d'une guerre économique éternelle, destinée à se prolonger après i le conflit sanglant. Ces menaces sont d'ailleurs un signe ' de caibblesse pour le camp dont elles émanent ; elles 1 prouvent le sentiment de son impuissance à atteindre par la force le but qu'il s'est proposé depuis vingt ans. On veut perpétuer la jalousie commerciale et les excitations qui ont servi à préjmier la guerre : on la voulait, pour mettre fin, par la force d'une coalition armée, à la 1 prospérité croissante d'une nation qui devait ses succès i à une mentalité plus laborieuse et relativement moins immorale, moins décadente. Des peuples de rentiers néomalthusiens-aie voulaient pas se donner la peine de combattre pacifiquement cette prospérité par un travail plus < assidu de concurrence, parce que l'égoïsme de la plupart * ne leur imposait point personnellement cette peine, néces- j saire au contraire pour élever les familles souvent nom- i breuses de leurs rivaux. L'écrivain anglais Houston Stewart Chamberlain, par une de ses exagérations habituelles, va même jusqu'à comparer la politique de son roi Edouard VII à la ran- i cune de Caïn, qui tua son frère A'bel parce que les sacrifices de celui-ci étaient plus agréables à Dieu, en d'autre6 termes, parce que ses entreprises étaient bénies et plus prospères. 1 Veut-on prolonger indéfiniment cet esprit de jalousie, 1 de reva- che et de vengeance, d'où doivent naître fatalement de nouveaux conflits, des guerres futures, des catastrophes que les progrès techniques rendront plus épouvantables encore ? L'entêtement relativement borné qui ne voit que les résultats immédiats, prévaudrait-il, dans les sentiments des peuples, contre la satiété des massacres, le retour en soi-même et la charité qui ne doit connaître ni races ni frontières ? Des âmes étroites et rancuneuses, qui n'ont rien appris ni rien oublié, persistent à voir le salut de leurs patries et de l'humanité dans ia politique de haine, d'excitations et d'exclusivisme. Elles subordonnent à des passions odieuses les enseignements de la raison et de l'expérience et les intérêts supérieurs de toul ordre. Que de petits esprits I • I dans une grande époque ! De même que les partis, à 3 | l'intérieur des diverses nations, ont trop souvent vu dans l'ascension au pouvoir le moyen de contraindre les consciences des autres, de contrarier et de terroriser leurs adversaires au lieu de les concilier, ainsi dans les relations internationales on veut encore poursuivre la chimère des solutions violentes, de l'écrasement et de l'asservissement de l'ennemi. L'histoire a cependant montré le caractère précaire de ces extrémités : violenta non durant, 4 disaient déjà les anciens. L'homme impartial par excellence, le Pape, avertit les nations qu'une paix imposée , ne sera pas stable. Il prévient l'Europe qu'elle court au suicide. II représente à ceux qui prêchent la continuation , de la guerre, la terrible responsabilité qu'ils assument devant Dieu et devant les hommes. Il 'est d'ailleurs clair pour tout le monde que cet appel : du Pape à la conscience des obstinés n'implique nullement un blâme de l'attitude prise par un Etat déterminé ; au début de la guerre : comme on l'a signalé ici le ; 9 janvier, même des belligérants savent encore maintenant, après tant de révélations, reconnaître la légitimité d'une position adoptée alors, el admettre la possibilité de la bonne foi d'un adversaire, qui a pu croire, en outre, en présence d'une coalition formidable, qu'il n'y avait pas de doute sur le parti à prendre par son pays, obligé de choisir, et que, le résultat étant certain d'avance, c'était un devoir de se décider comme on l'a fait. ' Mais aujourd'hui, la situation a changé : la Dépêche i de Toulouse, l'organe influent des radicaux français du ( midi, c'est-à-dire de la tête de ce parti dominant, reconnaît maintenant lui-même que les événements nous montrent que ia possibilité de terminer la guerre par l'écrasement complet d'un des adversaires, est encore si éloignée, si incertaine, si difficile à réaliser, qu'il vaut mieux ne pas en tenir compte. Il parait que c'est là aussi l'opinion que le colonel House, émissaire confidentiel du président Wilson, rapporte à Washington. Cependant les exaltés continuent leur campagne en vue de la continuation de la guerre jusqu'à un résultat «écrasant». Une réunion a eu lieu le x3 mars à Londres pour protester contre une paix «prématurée». Outre l'évêque anglican de Winchester et le grand-rabbin, un prélat catholique, Mgr. Bipkerstaffe, y a pris la parole dans ce ' sens, donc en contradiction directe avec les conseils de modération du Pape. Il y a fies voix en sens contraire. Déjà au moment où [ la guerre éclata, l'écrivain anglais Bernard Shaw s'écria : ; « C'est nous, Anglais, qui avons commencé ! » Sir William Byles répétait il y a quelques jours, à la Chambre des Communes, que l'enseignement de cette guerre doit consister à faire comprendre aux nations qu'elles ont à i sauver leur honneur sans recourir au massacre ; il rappelait que. le 3 août 191invité à justifier en public la guerre, il ne consentit à le faire qu'à la condition, i qui lui fut refusée, de dire toute la vérité, c'est-à-dire que l'Angleterre avait mis d'avance sa flotte à la disposition de la France, de même que, au témoignage de notre chargé d'affaires à Pétrograd, elle avait excité la Russie à pousser la Serbie à la résistance contre la proposition d'une enquête contradictoire efficace. On interdit encore, constate-t-il, en Angleterre, de proclamer ces faits en dehors du Parlement. On cache la vérité, pour que les peuples ne rentrent pas en eux-mêmes, ne se demandent pas quelle est la part de responsabilité 1 de chacun, el ne songent pas à arrêter la catastrophe. On continue à représenter comme étant sans exception de petits saints, tous les habitants d'un pays, y compris le-s apaches et les longues-pennes, et à les proclamer i en bloc, dès que la guerre éclate, incapables de la moin-; dre infraction à la délicatesse, à la charité et au droit ; des gens. Par contre, l'adversaire, fût-il un peuple discipliné héréditairement et relativement plus moral, est s censé devenu en masse, du jour au lendemain, un ra-> massis de monstres n'ayant plus aucun sentiment d'honneur riï d'humanité. Tout cela pour entretenir la folie guerrière qualifiée de confiance et de patriotisme ! On cache les bulletins de l'adversaire. L'Echo de Paris dénonce des « criminels » qui les propagent subreptice-t ment, comme si les journaux neutres qui parviennent i malgré lout à passer, ne les faisaient pas connaître. Il faut constater plus de calme et d'objectivité dans les pays où on publie intégralement ces bulletins : il fau le dire : les journaux allemands reproduisent même de,-articles de la presse anglaise et française non seulemeni les .plus violents (ce qui pourrait avoir pour but de surexciter la résistance du lecteur teuton), mais aussi les plus précis et les plus exagérés au point de vue de l'élévation des pertes allemandes : on se contente de dire au public d'Allemagne : voyez donc ce qu'on raconte de l'autre côté, vous êtes à même de comparer tout cela avec la réalité. Cette large publicité donnée non seulement aux bulletins officiels, mais aux allégations journalistiques les plus troublantes et les plus décourageantes de l'adversaire, préserve certainement une nation de voir les choses trop en rose et de se figurer qu'il soit facile d'arriver à des résultats écrasants. Mais elle est aussi le signe d'une confiance qu'aucune contradiction et qu'aucune menace ne paraît vouloir ébranlé. Elle est en tout cas de nature à faire prévaloir une mentalité plus calme, plus sérieuse, plus réfléchie et par conséquent plus favorable à la paix que les illusions de ceux qui n'entendent qu'une cloche ou qui ne veulent rien entendre qui ne soit conforme à leur rêve. Certes, malgré l'avertissement officiel qui a été relaté ici, il n'est pas possible d'éviter des exagérations de langage, comme la meilleure discipline ne peut prévenir absolument tous les abus et tous les excès. Mais dans les pays où l'on ne peut rien savoir et dans les milieux où l'on ne veut rien entendre, que noys apportera la fin de la guerre, quelle qu'elle soit ? Un progrès pour l'humanité plus éclairée et plus généreuse '? Ces milieux plus entêtés que jamais dans leurs haines, leurs rancunes, leur exclusivisme, leur ignorance, leurs illusions, n'en montrent pas la moindre trace. La préparation de guerres futures, très probablement et à bref délai entre les Alliés de l'Entente dans l'hypothèse d'un succès marqué de celle-ci, voilà à quoi doit mener cet odieux aveuglement, cette passion surchauffée. Et dans l'hypothèse contraire, on peut s'attendre chez les vaincus, s'éveillant dans l'écroulement de leur rêve, à une crise pire que celle de Paris en 1871. Les crises. Il n'est bruit que de conflits entre les Parlements et les Gouvernements de Londres, de Paris, de Rome et de Pétrograd. En Angleterre, c'est Je très discuté M. Winston Churchill qui voudrait se mettre à la tête d'une opposition : il est cependant retourné au front, mais pour peu de temps, dit-on. En France, c'est l'inquiétude au sujet de Verdun qui agite la mare aux canards (il faut être plus modéré que M. Maurice Barrés, qui parle de «cloaque»). Le ministre de l'intérieur, le pâle et « sinistre » M. Malvy, le délégué en chef de La rue Cadet, craint la chute du cabinet si les Allemands continuent à progresser : au moment où nous écrivons, 011 annonce une avance de leur part sur la position du Mort-Homme, à gauche de la Meuse. Le butin enlevé par les Allemands, en canons, mitrailleuses et prisonniers, augmente toujours. M. Hervé discute l'évacuation de Verdun, aujourd'hui sans importance capitaie à 6es yeux si les Français parviennent à garder les « Hauts de Meuse » entre Verdun et Saint-Mihiei. On annonce même la nouvelle incroyable d'une réconciliation entre M. Clémenceau et M. Caillaux par l'intermédiaire de M. Barthou. Tout est possible en France, disait déjà Louis-Philippe, mais rien ne restera. En Italie, la situation paraît très critique. Une nouvelle grande offensive sur l'Isonzo vient d'être entreprise, pour procurer, si elle réussit, à ceux qui souhaitent à l'Italie un triomphe complet, le plaisir de voir M. Barzilaï étendre sa sollicitude judéo-maçonnique à des populations catholiques, d'ailleurs allemandes ou slaves, que l'Italie voudrait « délivrer » de l'Autriche et s'annexer en vertu de cet excellent principe des nationalités ! Par contre, brusquement, sans qu'on explique pourquoi, plus personne ne veut plus en Italie faire la guerre à I l'Allemagne. Personne n'en a même jamais parlé, dit-on :

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'information de Bruxelles behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1915 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes