L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 20 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mc56/
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^ame AïMnëe 1365 <3 CeSîES êsmtiGcsû â©~ïîaiiïî®i sïs:o L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .iQursial Quotidien dias maatin paraissant ers, fïcsSiàttcie Belge est notro nom de Famille, Omîtes les lettres doivent être atsress^^.s tau Rédacteur era OfaeS : Gustave Jaspaers. Abonnements: Hotsanae ti. 1.50 car mois. Etranger îi. 2. ©a par mois. Pour les hnreau de rédaction: N. Z. VOORBUKGWAL 334-340, . I Charles Bernard.René Chatnbrir, militaires; au front et lês militaires internés en Hollande «.0.75 par mois payable î,r,i iim T^!^.r>ha-»ir»e««r 27Q7 et S77S. Comité de R«t3«ct5o<nl : par anticipation. Annonces: Ï5 cents la ligne. Réclamés: 30 cents ia ligne. J* ~ Le sommeil du lion Ludendorff est toujours bloqué au sud d< Sa Marne et à l'est de Reims. Un mois d< préparation, la mise à profit jusque dans le* moindres détails de l'expérience acquise &u coura de quatre grandes offensives pièce, 'dentes, en Picardie, en Flandre, dans k Moissonnais et yersCompiègne, enfin l'emploi des soixante-dix meilleures divisions de l'armée allemande fondues en une seule masse de choc, tout cela n'a donné que des résultats dérisoires en comparaison de l'effort 'encore plus dérisoires en _ comparaison des résultats que se propesait d'atteindre 1< grand état-major allemand, c'est-à-dire Vanéantissement de l'armée française. L'armée française est si peu anéantie qu'après la parade elle sert à Ludendorff la ripeste et qu'entre l'Aisne et la Marne elle bat l'armée allemande sur dix lieues de front. ; Cependant la dernière offensive bcche était une action ^ qui, ^ dans l'esprit de l'ennemi, devait, être décisive. Le raisonnement l'indique : les faits, le corroborent Nous voici à la fin de juillet- Il ne reste ,plus pour se battre que trois mois utiles. At [bout de ces trois mois c'est .l'hiver, c'est la 'disette si cruelle au ventre allemand, c'est aussi le renforcement des armées de Fooh «l'un nouveau million de soldats américains. SContrairement à ce qui s'est passé cette année, au début de 1919 les Allemands seraient trop peu nombreux et les alliés seraient trop. Le temps presse le boche; quand il emploie un mois de ce temps précieux à des préparatifs, ce n'e&fc pas pour /une amusette. 11 veut obtenir ce qu'il n'a pas obtenu au cours de ses quatre offensives précédentes, ou, plutôt, il veut couronner ses succès récents par un succès définitif. Après tant de victoires, qui, sinon, se changeraient en défaites, il veut la victoire. Les batailles de fin mars dernier et de la mi-avril, ©ans l'épuiser%toutefois ni briser 6a résistance, avaient fortement éprouvé l'année britannique. Les listgs de pertes qui s'étendent, sur cette période, publiées par nos alliés, renseignent la mise hors combat de plu£ de trois" cent cinquante mille hommes. Mais c'étaient les Français en définitive, les corps de Pelle et d'Hunibert sous \e commandement de Fayolle, devant Amiens, les dlvisioni de Mangin sur les monts de Flandre, qui avaient brisé la niée des gros régiments de von Hutier et de Sixt von Arnim. Hindeiiburg avait déclaré avant l'offensive que le Français était un magnifique soldat mais que la France était saignée» à blanc. Seulement la première partie de ce qu'avait dit Hindenburg se confirmait. Ce n'était pas l'armée britannique qu'il fallait écraser d'abord; c'était l'armée française. Ludendorff et le kronprinz s'y appliquerai 'de leur mieux. La surprise du Chemin-des-Dames leur offre une chance. Ils précipitent le torrent de leurs armées à travers la brèche. Aux confins des forêts de l'Ile de France et sur la Marne ils se heurtent aux réserves de Foch, aux premiers éléments de la jeune année américaine dont ils apprenaient- si dureraient à connaître la valeur. Le coup a raté à droite; les Allemands essaient sur leur gauche. Hutier se jette entre Noyon et Montididier, mais il ne parvient pas à Coinpiègne et il se fait battre par les coloniaux de Mangin. La bête, épuisée et haletante, s'arrête pour panser ses blessures et reprendre des forces. Elle 6e reposera longtemps car le prochain coup de griffe doit abattre pour tout de bon un adversaire qu'elle juge toujours faible mais dont la tésistance l'étonné. Sur quel thème le général d'Ardenne va-fc-il broder dans le Berliner Tageblatt" au début de la nouvelle offensive? ,,L'année allemande était' pareille à un lion au repos... Elle pouvait mépriser les taquineries (par quoi il faut entendre les nombreuses actions locales entreprises par les alliés)mais la voici qui ee réveille"... Ce lion, sans doute, ne se réveille pas pour rien. S'il sort de son sommeil, d'où n'ont pu le distraire les piqûres "de3 taons et des guêpes, c'est pour tout renverser. Et déjà le troisième jour de l'offensive 1© trouvait tout meurtri et tout sanglant, arrêté devant la barrière de feu et d'acier du cordon de chasseurs qui lui tiennent tête. D»'autres critiques militaires allemands, r ils ne cultivent pas la métaphore oomme le général d'Ardenne, admettent également que l'attaque du 16 dernier con- , stitue une action principale. D'ailleurs, qu'avon3-nous besoin de ce témoignage? La concentration sur le champ de bataille de. 70 divisions allemandes et aussi la présence de l'empereur eont assez significatives. Ah ! si Gouraud n'avait pas si bien pris ses précautions et si, dès le premier jour, les Allemands avaient pu atteindre Reims, Ludendorff Aurait autrement rédigé le début de son communiqué: ,,Hiër, en présence de S. M. l'empereur et roi"... La différence entre une , ,kaiserschlaçht'' et une bataille ordinaire na_ réside paa dans l'importance des objectifs visés mais dans celle des objectifs atteinte. La bataille du 21 mars est une „kai&3rscHacht" parce que, sans coup férir, Ses troupes de vera Hutier ont forcé les passades du oanal Crozat; la bataille du 16 dernier n'est qu'une bataille comme tant d'autres parce que, du premier coup, les Alle-r.and<3 n'ont pas réussi à prendre Reims. L'offensive actuelle-constitue donc bien le la part de l'ennemi un effort décisif. >lui-ci sera peut-être suivi d'un effort secondaire, comme l'offensive sur Arras qui uîvit de près la ruée sur Amiens. Mais, à >art cela, il est douteux que les Allemands missent ecicore recommencer oette année mo action, d'une importance égale. Ils ne le courront certainement pas avant septembre. }r, en septembre, il y aura déjà près de ieux millions d'Américains en France, deux niîlions de soldats de la qualité do ceux }ui viennent de prendre^une part si bril-ante à la grande contre-offensive fran-Çaïc», £t, alors, le lion allemand dcxnt parle si oomplaisamment le général d'Ar denne ne trouvera-t-il pas le morceau ur ! peu gros? Le lion allemand s'est réveillé, oui; mais déjà il constate qu'il a dormi trop long-( temps. Ce n'est- pas du réveil du lion qu'or , parlera dans l'histoire, mais du sommeil dt , laon. Charles Bernard. — Ilil"l» « lS » -ffiffiT-rn Ui 8iîiÉ k Pis us Loti sur tes wwwas hp.. M. Pierre Loti ❖ient d'être reçu de nouveau1. par le Roi et la Reine des Belges. Il consacre, dans la ,,Revue des Deux-Mondes", un article à ce qu'il appelle un court intermède de charme au milieu de l'horreur. Voici une charmante description1 tirée de ce récit : ,,Après trois quarts d'heure d'auto, j'arrive au village où les souverains se sont réfugiés, sur un dernier lambeau de leur Belgique saccagée, et voici les villas royales sur les dunes, tout au bord de cette mer qui sommeille. ,,Dans le salon modeste* où l'on me fait * entrer d'abord, j'entends venir d'une pièce voisine le plus imprévu et 3e plus drôle de tous les tapages ; on dirait la récréation I d'une école très nombreuse, des rires et des cris d'enfants,1 des sauts, des chansons; je crois même que l'on danse des rondes, sur I un vieil air flamand chanté en choeur par une quantité de petites voix cocasses. ,,Très modeste aussi le salon où S. M. le Roi Albert reçoit,- avec sa cordiale bienveillance et sa parfaite bonne grâce. Quand je me suis acquitté de la mission dont j'étais chargé par mon général, Sa Majesté me dit, pour charmante formule de congé: ,,Vous aviez aussi demandé à voir la Reine- Venez, je vais vous conduire auprès d'elle". Nous sortons alors dans l'enclos, moitié jardin très pauvre en fleurs, moitié petit parc, où les pas s'étouffent dans le sable des plages et que surchauffe aujourd'hui l'étonnant soleil. La Reine, tout de suite je l'aperçois là-bas entourée, submergée, dirais-je presque, par une centaine de très jeunes enfants. Ii y a seulement quatre grandes personnes, au milieu de cette foule de tout-petits: elle, la Reine, qui est la svelte silhouette bleue, toujours ne ressemblant à aucune autre; sa dame d'honneur, vêtue de. jaune-pensée, et deux bonnes soeurs aux aspects archaïques. Sa Majesté daigne faire quelques pas à ma rencontre, comme vers quelqu'un de déjà connu, et rien ne pouvait me toucher davantage. J'avais presque une appréhension de cette entrevue comme chaque fois qu'il s'agit de trouver des êtres, ou des lieux ou des choses dont on a,été particulièrement charmé jadis. Mais non, Sa Majesté me réapparaît aussi exquise et jeune, dans son costume simple en mailles de soie bleue,'les cheveux emprisonnés dans une sorte de petit turban, en gaze également bleue qu'attache une épingle à tête de saphir. Mais le bleu qui éclipse tous les bleus, c'est toujours celui de ses yeux limpides. ,,Les petits enfants vont s'en aller paraît-il ; c'est eux, bien entendu, qui menaient ce beau tapage quand je suis arrivé : cinquante petits garçons en uniforme de sol-,dat formant une armée liliputienne. Orphelins dé la guerre, tous, échappés par miracle aux tueries boches, .ils font partie de cette légion de j^etits abandonnés que la Reine a recueillis pour filleuls, et peur qui Elle a fondé des pensionnats dans des lieux arbités — ou à peu près, autant que possible en- ; fin, — abrités des obus barbares. Tous les dimanches, dos voitures' lui en apportent une centaine, qui à tour de rôle viennent passer ici une journée de grande liesse, à manger des gâteaux, boire du chocolat, danser, chanter, se rouler sur les dunes et faire des pâtés de sable". fies soiafs si leurs chefs. Quelques lignes d'une lettre d'un officier belge reçue par un de nos compatriotes résidant aux Pays-Bas : De tout coeur encore merci pour vos paroles réconfortantes. Cela nous fait tant plaisir de savoir que nos compatriotes sont fiers et contents de nous. Dites-le encore et toujours au s nôtres qui vivent près de vous, aux nôtres restés là-bas sous la domination allemande; qu'ils nous fassent tous encore un peu' crédit, oui encore un tout petit peu de patience et nous pourrons alors revivre chez nous les beaux jours tant espérés, tant attendus. Nous serons vainqueurs, nous le savons ; cela ne nous donne que plus de cran durant les "heures difficiles, et tragiques que nous traversons maintenant. Pas un no faillira; nous avons, nous les. chefs, tant de confiance en nos petits soldats; ! nous sommes si fiers et si heureux quand hors avons pu nous faire comprendre et aimer par-ces coeurs simples, par les humbles, les petits, devant l'abnégation desquels nous nous inclinons sans honte. Ils .sont tant plus ifiéritants que nous, qui avons tant do réconfort moral par le fait même de notre rang dans la cause. Eux, ils n'ont rien que leur coeur de patriote et ce cceur ne»se plant jamais et pourtant il souffre, et vous qui faites tant pour eux, pour nous, Monsieur, vous qui connaissez si bien cette âme du ,,Peuple Belge", vous devez savoir comliien est grande cette souffrance qui se tait." Un vieux soldat très reconnaissant. // y a un m '20 juillet 1917: Les Britanniques progressent à MoncJiy-le-Prçui». Des troubles éclatent à rétrograde à la suite des manffqdations des soldais maxima-listtêi En Belgique. A Anvers M. Louis Strauss, t échevin de la \ille d'Anvers, arrêté plusieurs fois par les Allemands, puis, malgré 6on grand âge, dépçrté en Allemagne,vient d'être incarcéré dans la forteresse de Hanovre. A Le 9 juillet dernier de violentes manifestations contre 1a vie chère ont eu lieu à L-ége. J La foule, qui' s'ctàit, rassemblée devant l'hôtel ] dé ville n'ayant pas obtenu satisfaction, s'en est prise aux magasins. Les litres des bouti- ; ques de la place du Marché et des rues environnantes ont été brisées. , A Vervlers Comme dans tout le restant du* pays, les magistrats verviétois ont refuse de siégër,' en guise de protestation contre l'arrestation de leurs collègues bruxellois par l'autorité occupante. C'est le commandant de place allemand , qui se.charge de la... justice (?), en attendant m-foux. Les délinquants sont conduits à la ' KômmandantUr, rue du Collège (ancienne maison Terfve), et, selon que leur juge (?) est plus ou moins de bonne humeur., ils attrapent un ou deux jours de prison. Toute la procédure est réduite à sa plus simple expression. *"* * La ville et toute la région sont devenues de véritables casernes. Les soldats y pullulent et le» mesures militaires y sont aussi nombreuses que sévère.-- C'est un va-et-vient continuel d'officiers de- tous grades, se pavanant orgueilleusement dans les pnyeipales artères. ( Tous les grands établissements sont occupes militairement. Le Cercle catholique (place du 1 Martyr) et le Café antialcoolique (rue du Col- ( lège) sont remplis çle soldats de tous grades qui ] y dorment et y prennent leurs repas. lie ma- j nège, l'Ecole moyenne de filles, l'Athénée _et < l'Ecole communale du Centre ont subi le ( même sort. . I Au Pays WalScssa A Jeiielle les bochès, installés dans les écoles communales, font leur cuisine dans la classe gardienne et ont établi des lits dans les autres classes. La bibliothèque fonctionne toujours sous la '< direction do M. le vicaire. A la tête du Comité J de la Soupe Scolaire se trouve M. Damas, pci*- t cepteur des postes; elle est préparée par Mlle3 i Detal, Poncelet, Bodhrt, Bouuameaux, .etc., i dans uno maisoîi'de M. Roquet. v 1 Le ravitaillement fonctionne bien, à des < prix raison n ables ; cbe® les- commerçants, le < -café coûte 02 fr. le kilo'; un oeuf 0 fr. <30; le beurre 43 fr. le kilo: le tabao, 40.fr. le kilo. Au cercle Concordia s'est formé un Comité i 3e secours pour les enfants pauvres ; ils y ront dîner tous les jours gratuitement; de ilust chaque enfant. au-dessous de 3 ans a iroit d'y avoir chaque jour un litre de lajt ivec farine lactée et un petit pain blanc de 50 Tamnies. — Des Comités s'occupent aussi de ^habillement : chaque famille, pauvre reçoit de ;emps en temps un paquet contenant des vête-nents.# * * Mercredi un violent incendie s'est déclg-•é dans les usines Taminiaux et Cie, de Se-leffo.Le hall principal des magasins où on ivait remisé les voitures de chemin de fer efc de vicinaux est entièrement anéanti, linci que toutes les voitures de luxe et ordi: îaires. Le service de secours de l'usine ne fut ^uère efficace, les pompes ayant très mal fonctionne. On dut recourir au matériel de a ville et à son service d'agents-pompiers. Les dégâts s'élèvent, croit-on, à près d'un îomi-million de francs. Il y a assurance-* * * Voici quelques prix de la viande à Bàstogne iu grand centre d'élevage du porc ardennais : Côtes de porc, 20 à 22 fr. le kilo; lard frais, 52 fr. ; lard salé, 3-5 fr. ; jambon fumé, 30 fr. ; saucisson fumé, 3o fr. ; mouton, 22 à 24 fr. A&s ILârat lb © taa°§1 La commune de Diepenbeek est mise, demis quelque temps, en coupe réglée par me bande de malfaiteurs dont l'audace ne lonnaît pas de bornes. C'est ainsi que l'autre mit ils ont velé chez M. Bormans 500 kilos le pommes de terre et une vache que son >ropriétaire eut aisément vendue mille rancs; le lendemain, ils déménageaient de :lie£ Madame Pieters-Mouwissen, rue de la Chapelle, pour plus de douze cents francs le marchandises: liqueurs, vêtements d'huants, cigares, etc. Les boches n'a*uraient pas fait mieux 1 Aisx froatières Jeudi dernier, daus l'après-midi, des soldats iljemands se présentèrent à la ferme tenue >ar M. Eugène .Collette à Navagne. Cette ferme >it situé.e a l'extrême limite du territoire belge, ino partie des constructions se trouve même sur erritoire hollandais. La perquisition, paraît-il, l'a rien donné, niais M- Walpot de Mouland t l'épouse de M. Martin Tossens ont été rrêtés. Dans le même temps; de l'autre-côté de la ileuse, le bourgmestre de Lixhe et un soldat llemand cantonné dans le village étaient pris. Les opérations militaires* Brillant sueeès des alliés. Entre l'Aisne ei la Marne les troupes iranss-asnsrisames progressent de 13 kiia<7tàîres, — Elles enlèvent plus de 20 villages, îoeit des miHiers de prisonniers et capturent un grand nombre de canons et de mitrailleuse:. La situation au front italien. La corctre-offsnsive des aîliés } Brillante contre-attaque française sur le front j entra i'Aisne et la Marr.e. — .Les Franco-Américains ont reconquis plus ds 20 \ villages, capturé p'.usieurs milliers de prisonniers et so sont emparés d'un butin considérable. ' (Communique officiel.) PARIS, 18 juillet. (Router). Après avoir brisé l'-offeiisive allemande sur le front'en Champagne et, dans-le seotéur des montagnes près de Reims les 15, 10 et 17 juillet, les troupes .françaises, en - coopération avec les troupes américaines, ont entrepris .une attaque le 18 juillet, sur un front de 4ô kilomètres, sur les positions allemandes entre l'Aisne et la Marne, sur le front Amblény—Longpont—. Troesness-j-^Boureschës. Les Français pénétrèrent à une grande profondeur dans les ligues allemandes. Ils ont atteint les plateaux qui dominent Soissous du '^sud-ouest ainsi que la ■ contrée de Chaudin, entre Villers-Hélon et Noroy. Des' combats violents so livrent sur l'Ourcq. Au sud de l'Ourcq les Français ont dépassé 1 la ligne générale Marizy—St. Geneviève— : H autevesnes—Belleau. Dans leur élan admirable les troupes franco-américaines fpnt reconquis plus de 20 villages. Plusieurs milliers d*> prisonniers et un butin considérable sont tombés entré leurs mains. ^ Pas d'événements importants sur les autres . parties du front. j Détails importants. LONDRES, 18 juillet. Reuter apprend -que la contre-attaque des Français commen- ; ça à 4.30 heures du matin, sur un front de J 27 milles, sans qu'elle eût été précédée d'un bombardement préparatoire. D'après les informations reçues le matin de bonne heure, l'extrême aile gauche s'empara des hauteurs qui dominent Fontenoy et atteignit le Mont de Paris, à un mille de Sois-sons, ainsi que la Cride, près de Soissons, sur un front de 5 milles dans la direction ; de Brezancy. Ce sont là les progrès les plus importants, qui comportent environ 8 milles.Le corps d'armée qui exécuta ces opéra- i tions fit environ 4000 prisonniers et s'empara de 30 canons, ainsi que d'une grande < quantité de matériel de guerre. Plus au sud * la division américaine occupa Vierzy et progressa ainsi de plus de 3 milles. Encore plus au sud, où les Allemands firent une contre-attaque sur les hauteurs qui dominent la vallée de l'Ourcq, la situation n'est-'pas encore très certaine pour le moment. Les Français - ont atteint cependant les quartiers extérieurs do Chouy— Neuilly—Saint Front—Belleau. Dans ce secteur ils ont progressé d'environ 3 milles. A l'est de Reims les Français cc sont emparés de Prunay. Par leur contre-offensive les Français ont obtenu de meilleurs résultats que les Allemands ont obtenus par leur grande attaque. La longueur des fronts est égale, mais en six heures les Français ont fait, deux fois lutant de progrès que les Allemands On firent en trois jours. Ils ont également cc--upé des positions qui menacent les communications allemandes dans le saillant de Boissons—Reims. Au sud de la Marne les Français perdirent quelque terrain au cours d'un combat ocal. Plus à l'est cependant ils ont repris lu terrain dans plusieurs secteurs, principalement à l'ouest de' Massiges. Plus de 10,000 prisonniers! . LONDRES, 19 juillet.(Reuter). D'après <? ,,Gaulois" le nombre de prisonniers alle-nands, capturés hier, atteint le chiffre de )lus de 10,000 hommes. -es Américains coopèrent ayeo les Français et remportent des succès importants. (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 juillet. (Reuter), Les roupes américaines, coopérant avec les français au cours de l'attaque sur les posi-ions ennemies entre l'Aisne et la Marne, e sont introduites dans les lignes ennemies usqu'à une profondeur de plusieurs milles, illes firent de nombreux prisonniers et ,'emparèrent d'un certaiu nombre do calons.-'aviation française coopère efficacement sur le front de la Marne. — 41 avions et 9 ballons captifs abattus et 40 tonnes do matières explosives projetées. f C om 7?i u n i que offi ciel.) PARIS, 18 juillet. (Reuter.) Des avions illiés jetèrent sans interruption le 15 jdil-ot des^bombes sur des ponts sur la Marne, jombardèrent les Allemands, entravèrent eu'r traversée de la rivièfe et dispersèrent l -plusieurs reprises l'ennemi tandis qu'ils ui infligèrent des pertes sensibles. Un pont instruit par les Allemands, vis-à-vis do Jormans, s'écroula sous le poids des pro jectiles et des convois allemands furent engloutis par le courant. Les Français bombardèrent des cantonnements, des gares, des dépôts de munitions ofc des points de concentration situés derrière le front. Pendant la journée ils jetèrent 21 tonnes de matières explosives et pendant la nuit 14 tonnes. On constata des explosions et des incendies et des dégâts importants furent occasionnés. Vingt-neuf appareils allemands , et cinq ballons captifs furent abattus ou mis hors combat. Le 17 juillet les Français abattirent 12 appareils ennemis et quatre ballons captifs et ils jetèrent 5600 kgr. de bombes sur les ponts sur la Marne. Les Britanniques font un raid réussi au sutî-est de Robecq. (Communiqué officiel..) LONDRES, 18 juillet. (Reuter.) Nous exécutâmes un raid réussi au sud-est de Rqbecq au cours duquel nous fîmes 30 prisonniers.Les hydro-aéroplanes anglais font des attaques contre Zeebrugge. (Commun iqué officiel.) LONDRES, 18 juillet. (Reuter.) L'amirauté mande: Du ll.au 17 juillet des hydro-aéroplanes firent des attaques au moyen de bombes et de mitrailleuses sur des torpilleurs ennemis à la côte flamande, atteignirent un grand ^torpilleur et entravèrent les tentatives faites pour mettre un torpilleur, qui avait été coulé dernièrement près de Zeebnigge, à l'abri. L'aviation anglaise en action. (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 juillet. (Reuter). Le ministère do l'aviation mande: Des aéroplanes anglais bombardèrent dans la nuit du 17 au 18 juillet des travaux à Hagendingen et à Burbach. Ils obtinrent de bons résultats et occasionnèrent des dégâts assez - importants . Ils jetèrent également avec un bon résultat des bombas sur un parc d'aviation. Tous les appareils sont rentrés. Nos aéroplanes firent^avee succès une attaque sur des voies ferrées près de Thion-ville. Tous ' les appareils revinrent à leur base. Des appareils britanniques jetèrent le 17 juillet ll| tonnes de bombes sur des dépôts de munitions, des voies ferrées et des usines à Bruges. Un brillant fait d'armes. LONDRES, 18 juillet. (Service spécial dé Reuter). D'après des informations reçues à Londres la contre-offensive française a particulièrement bien réussi et pour de nombreuses raisons la situation doit être considérée comme bonne. A la suite de l'absence du bombardement préparatoire, les Allemands' furent complètement surpris par l'action des alliés. L'artillerie ennemie ne riposta que faiblement. Par contre l'artillerie française réagit énergiquement. Les avions ennemis essayèrent d'entraver la marche des Français en attaquant nos troupes à coups de mitrailleuse. Pour autant que l'en sache jusqu'à présent la ligne du chemin de fer Soissons—Ouchy-le-Château et celle do Soissons—Fismes se trouvent exposées au feu des batteries françaises installées près do la Crise. Ces deux lignes sont les seules par lesquelles Je6 Allemands, dans le saillant de Soissons à Reims, peuvent, être ravitaillés. Si par conséquent les Français peuvent so maintenir dans leurs positions, la situation des Allemands dans cette contrée deviendra très critique. Il est cependant possible que les Allemands ont réussi à établir uns nouvelle ligne de communication.La contre-attaque des Français peut être considérée comme une opération particuliè-rément brillante, comme un des exploits les plus brillants de cette guerre. Les résultats semblent avoir une très grande signification. Comme les Français ont occupé les positions stratégiques les plus importantss, il est probable que l'offensive allemande prenne fin et la position de Reims peut donc être considérée coinmo relativement protégée. Les Français ont atteint tous leurs premiers buts. Au sud do la Marne les Français, quoi-qu'ayant perdu quelque terrain, dominent encore les ponts des Allemands sur la rivière. Il se peut cependant qu'il soit à présent impossible de les observer encore directement.Que feront les Allemands à présent? LONDRES, 18 juillet. (Reuter). Par leur* attaque du 15 juillet les Allemands ont sans doute voulu remporter un grand succès stratégique. A présent que leur offerfsive a subi un échec il est possible qu'ils employéront un grand nombre de divisions do réserve pour porter un vigoureux coup aux Français, n im-1 porte en quel endroit. Les Français reprirent Mon Voisin et Chêne la Heine. Les Italiens réocoupèrent Clnirizot', au sud-ouest de Reims. Au nord de Stagnan les Allemands firent quelques progrès. Un ordre du jour du général Gouraud. LONDRES, 18 juillet. Le correspondant de Reuter près de l'armée française mande en date, du 17: Voici le texte de l'ordre du jour que le général Gouraud adressa à ses troupes la veille de l'offensive en cours: ,}Aux soldats français et américains fie r&rméc! ,.Nous pouvons être attaqués à chaque instant. Vous sentez tous qu'une lutte défensive ne fut jamais entreprise sous de meilleurs auspices.. Nous sommes prévenus et sur nos gardes. Nous avons reçu de sérieux renforts en artillerie et en infanterie. Vous vous battrez sur un terrain qui a été transformé, grâcc à un travail persévérant, eîi une véritable forteresse et qui ne peut être conquis si tous les accès sont bien surveillé. Le bombardement sera terrible. ! Vous le supporterez sans défaillance. L'at-: taque, dans des nuages do poussière et de gaz, sera très violente, mais votre position ep votre armement, sont puissants. Chacun lie sera animé que d'une seule pensée: les tuer, les tuer en masse, jusqu'à ce qu'ils en aient assez. ,,C'est pourquoi votre général vous dit que ce sera une journée ^glorieuse!" Le butin lVs Américains. LONDRES, 19 juillet. Le correspondant do Reuter au quartier-général américain annonce: Après avoir atteint le matin leur troisième but, les Américains et les Français firent une nouvelle attaque au sur de Soissons dans l'après-midi et jls avancèrent si rapidement que, tard dans l'aprés-midi, on put se servir do la cavalerie. Tous les quartiers généraux se trouvent à présent dans la zone occupée 1© matin. Au sud de Soissons, dans l'après-mid\ les Américains avaient compté 2500 prisonniers et 50 canons ainsi qu'une quantité considérable de matériel, y compris des avions que l'ennemi n'avait plus eu le temps d'enlever. Un grand nombre de prisonniers n'a pas encore été compté. Au nord de Paris les Américains firent encore • plus de prisonniers et ils y capturèrent également Tiae grande quantité de matériel. L'attaque a été continuée do telle façon qu'aux environs de Château-Thierry l'ennemi se trouve dans une position dangereux. L'impressSon à Paris. PARIS, 19 juillet. (Reuter.) La nouvelle de la brillante contre-offensive se répandit, très rapidement. Les Parisiens étaient heureux. L'impression générale est que les Allemands ont brûlé leur dernière cartouche. La Joie à New-York. NEW-YORK, 18 juillet. (Reuter.) La nouvelle des progrès réalisés par les alliés fut reçue à la Bourse avec beaucoup d'enthousiasme. 'Les cours montèrent. Le bourgmestre donna ordre de sonner dans l'après-midi pendant l'5 minutes les cloches de l'hôtel de ville. L'opinion do la presse française, PARIS, 18 juillet. (Havas.) Le ..Petit Journal" dit que l'attaque contre Reims, ville à la possession de laquelle l'ennemi aspire depuis quatre ans, a de nouveau échoué. Sa tentative, organisée d'une façen grandiose, aboutit à une avance de 500 mètres. L',,Homme libre'' écrit que le« Allemands ne parviendront jamais à s'emparer de Reims. Cela produira une impression très décourageaiite en Allemagne. En général les journaux font preuve d'un® extraordinaire confiance qu'ils puisent dans la conviction que les armées allemandes ont été fortement atteintes. Chaque mètre de terrain gagné est trempé de sang allemand. Au coui» des opérations qui avaient pour objectif la prise d'Epernay ainsi que dans la vallée de la Marne, près du bois de Courton, environ 60,000 hommes furent mis hors de combat. Un raid aérien sur Paris. PARIS, 19 juillet. (Reuter.) A minuit on signala l'approche d'avions ennemis. A minuit trois quarts tout danger avait disparu . Un aéroplane Gnnemi survole l'Angleterre. LONDRES, 1S juillet. (Reuter). Un aéroplane ennemi parut ce soir, à 6iV heures, à grande hauteur au-dessus de Thanet. Il fut immédiatement pourchassé et dut s'éloigner.Sur le front italien. Lutte d'artillerie et actions do patrouilles. (Communiqué officiel.) ROME, 18 juillet. (Stcfaui). Lutte d'artillerie moyenne sur tout le front ainsi que l'action habituelle des patrouilles de reconnaissance italiennes. Dans la nuit du 16 ai; 17 juillet un dirigeable, ainsi quo de fortes escadrilles d'avions de l'armée et de. la marine qui opérèrent hier matin, jetèrent ensemble 8000 kgr. de bombes sur des travaux militaires à Pola. Des bombes furent également lancée® pendant la nuit sur des points important» des routes situées derrière le front ennemi. Trois appareils ennemis furent abattus dans des combats aériens. La situation en Russie. Les Tchéoo-Slovaques s'emparent de la viljp do Jaroslaff. — La mise en état de cîéfenso de Moscou et de Rétrograde. Situation critiqire ces bolscheviks. La ,,Voss.' Zeitung" apprend de Moscou quo, d'après les dernières informations, Iob TchéCo-Slovaques se sont emparés de la ville do Jaroslaff, située à 250 kilomètres au nord-est de Moscou. De violents combat# furent livrés pour la prise de la ville, qui a urçe grande importance stratégique. L'occupation de cette ville, chef-lieu du gouvernement du même nom, limitrophe au gouvernement de Moscou, menace immédiatement celui-ci. Les bolscheviks préparent en toute hâte la mise efi état de défense de Moscou et de Pétrograde. t La situation des bolscheviks est considérée comme très critique en cas de siège de Moscou. La situation alimentaire ne leur permettrait pas de résister longtemps. Lss opérations en Afrique. La situation. LE CAP, 15 juillet. (Service spécial de Reuter). Au cours d'une allocution le général Northey, commandant «n chef dans l'Est-Africain, déclara que les troupes du général allemand von Lettow comptent à présent environ 100 Européens et 7 à 800 Ascaris qui ont quatre ans d'expérience. Le fait que la campagne n'a pas encore pris fin, dit le général, «3oit être attribué à la grande dtendue d"u territoire et aux forêts épaisse. Chaque fois que l'ennemi fut cerné de près il réussit à s'échfpper, grâce à

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