L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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29 augustus 1917
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s.n. 1917, 29 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n50h42/
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Affataêe IV°. S04L0 e ceraî© mercrem aoai rent? L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer .Journal cataotSeSIea-i «Su malin par^jssanî esra HolEsmcIe Beige est notre nom de Famille. i. UlllUU s a si ta ' Toutes les lettres doivent être adressée « «. taait*£î£lU d G * N Z VOOBBIBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones! 3797 et 8T"7*î» Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Louas Pierard. Comité de Rédaction: j René chamt>ry, EmJIe jpiltaparé. ipour lies annonces, afoOEicieimejraîs et vente au numéro, s'adresser à î'Acfljmiiiistratioiri du journal: W.2S. Voorburgwaï 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mots. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Avis à nos Secteurs. Ce journal contient un supplémen gratuit „Fieurs de Kultur" ou „Le Allemands peints par eux-mêmes" L'impérialisme néerlandais Il faudrait démêler jusqu'à quel poin Groot-Nederland travaille pour le roi d Prusse. Entendons cjue, si l'entreprise dan ses résultats immédiats ne peut être qu favorable à l'Allemagne, il peut y avoir — et il y a certainement —, en dehors de se dirigeants qui'' reçoivent directement leur instructions de la Wilhelmstrasse, des con vaincus et des passionnés qui rêvent d'un' Grande Néerlande. Englobant les Pays-Ba actuels, les provinces flamandes. de la Bel gique et la Flandre française, puissanc triple, européenne, asiatique et -africaine surtout africaine de par son union étroit avec l'Afrique du Sud et sa possession di Congo, èlle affronterait à la fois la Grande Bretagne et la France, ses ennemis naturels sur trois cqptinents... L'idée n'est favorisée par des journau: comme ,,De Toekomst", ,,De Toorts" oi ,,Dietsche Stemmen" que pour amener plu sûrement par cette voie détournée les pay de dialecte bas-allemand dans le giron di l'Allemagne. Un cynique comme Dornel; Nieuwenfruys Nyegaard, qui demande 1< constitution d'un empire teuton qui s'éten drait depuis la mer du Nord jusqu'au ba: Danube et à la mer Noire, n'en fait nu mystère. Mais, abstraction faite de ces lieni parfois psychiques, plus souvent 'grossière ment matériels, qui lient à l'Allemagne h majorité des Pan-Néerlandistes, il se déve loppe dans certains milieux une action impérialiste dans le sens que nous venons di dire et qui prépare à ses naïfs adeptes d< bien cruelles désillusions. Il s'en trouve en Hollande. Mais ils son' plus nombreux en Belgique. Les Flamand: ont plus d'imagination que les Hollandais Us sacrifient plus volontiers à l'idéalisme e' à l'utopie. Et, s'ils se doutent bien qué de: Français de Lille ou de Dunkerque accueil taraient, avec plus de surprise encore qui d'indignation leurs suggestions de se sépa rer de la France pour entrer dans un granc Etat néerlandais, ils seraient bien étonné de se heurter ici même à une indifféreno totale chez le plus grand nombre, à une hos tilité nette et péremptoire chez les autres Car ils ont tort de tabler sur • certaine sympathies que le mouvement activiste fia mingant rencontre en Hollande. La légend des ,,frères opprimés" a pris jusqu'à ui certain point. Cette revanche de 1830, sou l'angle de quoi l'on peut considérer l'actioi séparatiste dirigée contre l'Etat Belge, n< doit point déplaire absolument aux Hollan dais. Elle doit réveiller l'esprit d'ironie même chez les "mieux intentionnés. Mais i serait injuste d'aller au delà. Le Hollandai a trop le sens des réalités, il est trop fii politique aussi, pour partager, même de trè: loin, les aspirations des partisans de Groot Nederland. Il n'y a pas pour lui d'Olands frredenta, qu'il tourne les yeux vers Ij'Ost Friesland, le comté de Clèves ou la Flandre belge. Son nationalisme, s'il existe dans le 3ens souvent péjoratif qu'on a donné à c€ mot, se nourrit d'une tradition puremen hollandaise qui n'a consisté dans le passé qu'à entourer le coeur des Pays-Bas du plui grand nombre possible de barrières écono iniques et d'assurer aux provinces puremenl hollandaises un monopole commercial au dé triment des autres. Ainsi les grands jour naux de Rotterdam peuvent donner leui appui aux séparatistes flamands. Le joui où se poserait pour eux la question d'un* union politique ou simplement douanière ils. détermineront leur point de vue uniquement d'après le danger qu'Anvers pourrait offrir pour Rotterdam. Les Hollandais, bien au contraire, n'ont jamais eu à se plaindre du voisinage de lz .Belgique. Bien au contraire. La Belgique neutre, uniquement occupée d'industrie et dé commerce, laborieuse et pacifique, était pour eux une sécurité. Avaient-ils conscience qu'un jour elle serait appelée à jouer en quoique sorte le rôle du paratonnerre et à attirer sur elle, de par son existence même et sa situation géographique, l'orage qui devait éclater un jour sur l'Europe? Ôe rôle, par exemple, nous sommes bien résolus à ne plus le/jouer. Sachant de quel côté vient la menace nous saurons nous garder à l'avenir. Et la meilleure façon ce sera encore d'aider de toutéfe nos forces l'Entente a écraser le militarisme allemand. Mais, même aux yeux des Hollandais qui pourraient ne pas partager cette manière de voir, l'existence d'une Belgique indépendante et forte (or l'unité est la première condition de cette force) constitue pour la Hollande une nécessité vitale. Cela est si vrai que M. de Jagow l'a reconnu spontanément au mois d'août 1914, quand il opposait à l'ambassadeur anglais cet argument que jamais l'Allemagne ne songerait à s'annexer la Belgique puisque cette annexion ne serait d'aucune utilité sans y comprendre également la Hollande. Il s'ensuit que, quelque puissent être leurs sympathies pour un mouvement dont la plupart d'entre eux n'ont point calculé la portée politique, lâft Hollandais soucieux de leur tranquillité comme de leur indépendance^ ne peuvent pas plus consentir à une réunion de la Flandre et de la Hollande qu'à une mainmise plus ou moins déguisée et telle que la t préconisait Bethmann-Hollweg de l'Allemagne sur la Belgique. ^ C'est à quoi les impérialistes néerlandais de Belgique feraient bien de penser. Charles Bernard. ■ . — . Pas de paix blanche t M. Compère-Mérel ne veut pas de la ,,paix 9 blanche". 3 Le coup prémédité de longue date contre la 3 France et la civilisation est bien manqué! écrit-dl dans 1',,Humanité". r Mais ce que l'on veut, ce que 'l'on poursuit 3 politiquement, diplomatiquement et militaire-3 ment, c'est ,,la paix blanche", la ,,paix sans " vainqueur ni vaincu", la „paix du statu quo". î i En bien ! cette paix-là, c'est la paix ahe-3 mande 1 C'est la paix avec des charges de défense nationale écrasantes pour demain! C'esi 3 la paix dans laquelle les prolétaires, accablé! sous le poids d'un militarisme sans nom, \ seront dans l'impossibilité de faire triompher leurs revendications! C'est la paix où se pré-1 parera dans les usines, les laboratoires, sur les " i champs de manoeuvres, dans le fracas des ar- > ' mes forgées, une guerre prochaine qui dépas-I sera en horreur tout ce que l'imagination peut : prévoir! C'est la paix enfin, où l'Allemagne, ! après avoir disloqué l'Entente, divisé les Al-, liés, les écrasera les uns après les autres afir d'assurer son hégémonie sur l'univers! On tiendra, — aussi bien contre leurs * manoeuvres diplomatiques que contre leurs 1 manoeuvres militaires. t « m c » Un nouvel el émouvant hommage lie ; l'Âmipe au patriotisme des beiges. M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis 3 auprès du Roi des belges, s'est exprimé en ces > termes, à propos de la Belgique, dans le beau discours' qu'il prononça à .Paris, le 4 juillet 1917, à l'occasion de la fête nationale améri- ' came : ' „C'est la destinéo de l'homme d'être libre; ; 'les peuples développés dans la lumière des insti-' tùtions libres ne retournent pas vers les ténè-» bres. L'histoire des nations libérales tend vers line seule direction : la liberté ; en haut, vers la ) lumière. Lisez l'histoire de La vaillante France, . lisez l'histoire de la Belgique. — Ah! la Belgi-[ que ! i ,,11 ^.a trois ans, par ce beau jour d'été, c'était 3 le pays souriant des gens heureux, où toute scène évoquait les toiles joyeuses de Jordaens et de Teniers. Aujourd'hui, c'est le pays de la • tristesse, illuminé seulement par l'héroïsme d'un 3 peuple indomptable. Ils n'ont pas seulement enduré toutes les peines, toutes les cruautés 8 do la guerre; ils ont été soumis à toutes les i ignominies d'une occupation militaire. Us d'e-5 meurent en présence d'une grande injustice j dans l'ombre d'un tort immense. Mais ces bra-} ves là-bas, derrière le rideau tragique, descendent a'une lignée d'hommes qui, depaiis des siè-les, ont appris la liberté dans leur force commu-' nale do gouvernement : Ils se sont attachés ob-^ stinément àNfcravèrs les dominations successives » au droit de se gouverneur eux-mêmes et, intré-l pide et sans peur, comme elle résista à Liège i et à l'Yser, la Belgique résiste aujourd'hui." Cet éloge a un poids d'autant plus grand qu'il émano du représentant autorisé d'une grande nation, hier encore neutre, qui passa près de trois année» en Belgique occupée, où il ! se dévoua, avec M. Herbert Hoover, au ravi-1 -bâillement des malheureuses populations envahies.■ Il |l II 0 » «fiim» ; L'élit d'espril Je l'armée belge Une information-circulaire de la presse allemande (13 juin 1917) prétend que l'état d'esprit des troupes belges composées de Flamands et de Wallons serait devenu insupportable, et que les désertions se multi-plieraient parmi les soldats flamands. C'est une de ces fausses nouvelles par lesquelles la propagande allemande s'efforce, bien en vain, d'ébranler la constance de la population des provinces belges envahies. L'armée belge est en meilleure forme que jamais. Soldats flamands et wallons n'ont qu'une pensée : voir arriver enfin le jour où ils pourront en découdro en rase campagne avec l'envahisseur et libérer la Patri* La même information rapporte que des rixes auraient lieu'fréquemment entre soldats belges et anglais et que, récemment, 10 Anglais qui s'étaient rendus à Pope-ringhe, en infraction des défenses faites, auraient été tués par des troupes belges. Cette nouvelle est non seulement fausse, mais absurde ; toute personne un peu au courant des choses militaires sait que Pope-ringhe est compris dans le front anglais d'Ypres depuis plus de deux ans. Au reste, l'entente la plus parfaite règne entre les troupes alliées. Il eat même curieux de constater à quel degré s'est établie la fraternité dermes entre soldats britanniques et belges en dépit, de la différence de langue. // y a un an 29 août 1916: Les Français progressent au sud-est de Tlnaumont (Meuse) et les Britanniques à Vest de Thiepval (Somme). Les Italiens enlèvent la cime du mont Cauriol (A visio)|.j En Belgique. Toujours Ses réquisitions Les Allemands continuent à réquisitionner 1 cuivre qui restait; les pharmaciens ont reç-ordre de déclarer tous les produits et médica ments qu'ils possèdent. A Verviers les Allemands ont enlevé au: écoliers, à la sortie de l'école, leurs carnassi? res en cuir, chaque habitant ne peut possède que deux paires de chaussures. A Bruxelles, les Allemands enlèvent les ap pareils téléphoniques. Un avis est affiché annonçant la réquisitio: du cuir, vieux aussi bien que neuf, chez le cordonniers et dans les magasins de cordonne rie. Les propriétaires qui tenteraient de sous traire quelque chose à la réquisition seron punis d'une amende de 500 à 1000 marks et d 15 jours à 1 mois de prison. Le OoriiEe a parlé Le gorille de Bussmn, conservateur du mu sée Wiertz, l'un des flamingants à dix milli francs par an (logement et chauffage gratuits) s'est fait interviewer par le journal ,,La Bel gique". L'irréductible ennemi des Belges qui la gazette des frères Huth représente — trè: exactement — comme l'une des personnalité: les plus en vue du mouvement activiste (or peut juger, par comparaison, de la ,,qualité' des autres membres de ce groupement) a con senti à quitter l'arbre du Parc Léopold où i a éliu domicile. Et voici ce que ce loufoque déclaré à un certain Paul Ruscart qui l'inter rogeait : Nous voulons la reconnaissance de nos droit: les plus sacrés, le traitement sur un pied d'éga lité des Flamands et des "Wallons. Dites à ceux • ci, dites-leur bien que notre campagne n'est, ei aucupo façon, dirigée contre eux. Nous les laissons libres d'agir à leur guise. Si_ nouî exigeons la liberté pour nous, nous i'exigeon: aussi, par voie de conséquence, pour tous les peuples et, à plus' forte raison, pour celui qu: a partagé si longtemps nos destinées. — Personnellement, est-ce la séparation administrative que vous préconisez en premiei heu? — Je la considère comme un pas en avant En ce qui me concerne, je suis pour la séparation et la constitution d'un Etat néerJ~.\<Jaii englobant dans son sein les Flandres. Mais'ne nous faisons pas d'illusions : ce projet ne pourra* être réalisé quo dans un avenir relativement éloigné. — La séparation administrative est donc le minimum do vos revendications? — Parfaitement. Remarquez que si nous poussions les choses jusqu'aux extrêmes limites do la logique nous réclamerions la rétrocessioi de la Flandre française. — On parle d'une guerre économique succé dant à la 'guerre par les armes. — Nous n'en voulons pas! Une guerre éco nomique amènerait la mort des Flandres et di port d'Anvers. Et puis, et surtout, apaison: les haines! Si nous nous plaçons principale ment dans notre campagne à un point de vin nationaliste, nous sommes loin de négliger 1< point de vue purement humain. — Que pensez-vous de l'arrêté pris par li gouvernement du Havre? — Cet arrêté est ridicule. Ridicule parci qu'il n'est pas applicable — coup de bâtoi dans l'eau —; ridicule parce qu'inconstitu I tionnel : il ne viole pas moins do sept article: de la Constitution. C'est cet arrêté qui m'a dé cidé. On nous menace et nous sommes ei sûreté : pour rendre le . gouvernement moini ridicuie, il ne nous restait plus, n'est-ce pas! qu'à revenir. C'est ce que j'ai fait. J'ai vouli me mettre à portée de la... gaffe du Havre Remarquez d'ailleurs que même les antifla mingants se moquent de cet arrêté. Dans un< brochure éditée en Hollande, un adversair< acharné du mouvement activiste écrivait cetti phrase caractéristique: ,,Je préfère la rébellioi (sic) géniale du poète René De Clercq à l'atti tude mesquine et ridicule du gouvernement di Havre..." — Vers la mi-juillet, M. Raphaël Verhulst, dans un article du ,,Vlaamsch Nieuws", demandait que le Conseil des Flandres, dont il fait partie, destituât le gouvernement du Havre. Quelle est, à ce sujet, votre opinion ? — Personnellement, je ne vois à la réalisation de ce projet aucun inconvénient. En attendant, agissons tout comme si le gouvernement du Havre n'existait pas. Du reste, quand il reviendra, il aura à choisir: se soumettre ou se démettre. — Et si le Roi prend 6on parti? — Nous serons logiques jusqu'au bout. Le peuple flamand avant tout! Mon loyalisme en souffrira et je ne voterai cette mesure extrême qu'à regret, mais je suis résolu à faire triompher notre cause en dépit de tous les obstacles. — Le bruit court que le Conseil des Flandres, après avoir destitué le gouvernement di Havre, le mettrait en accusation. — Jusqu'ici je ne sache pas que le Conseil des Flandres ait l'intention de prendre cette décision; mais notre gouvernement a fait trop de tort aux Flamands, et partant au pays tout entier, pour qu'il n'ait pas à lui rendre des comptes. Au surplus, il n'use .d'aucun ménagement à notre égard. Si nous ne le brisons pas, il nous brisera. C'est une lutte sans merci. Nous en sortirons vainqueurs ! Et il le sait bien. II y a environ u^i an, ne m'a-t-il fait promettre officieusement monts et merveilles si je ,,rentrais dans les rangs"!! — En admettant quo le Conseil des Flandre; destituât le gouvernement du Havre avant la fin de la guerre, conclurait-il, dans ce cas, une paix séparée? — Jo n'en sais rien, mais ce n'est pas impossible. ^ « Le cas échéant, que lui conseilleriez-vous r — D'agir! Nous n'avons rien à gagner à une prolongation des hostilité?, bien au contraire. Le gouvernement du Havre eût dû, dans l'intérêt du pays et du monde entier, répondre favorablement à la proposition de paix de l'Allemagne. Je dis: dans l'intérêt du monde entier. Vous savez, en effet, que l'En- ; tente a la peu banale prétention de se battre pour nous Qu'elle nous laisse traiter nos affaires nous-mêmes : nous nous en trouverons beaucoup mieux... 2 * * * 1 Ainsi se termine cette interview grotesque. Mais elle est instructive. On voit è quel point les flamingants-activistes sont possédés du dé-v mon de la folie. Us vont révoquer le gouvernement du Havre en attendant, puisque les Alle-r mands ne peuvent pas annexer la Flandre, qu'ils se vendent aux Hollandais. Comme si les Hollandais allaient accepter le présent des in-i fâmes. René De Clercq menace même le Roi. g C'est la folie furieuse, décidément .Mais c'est une folie dont il porto la responsabilité. Quand il comparaîtra devant ses juges — à moins que ^ ce fier héros décampe prestement à l'approche Q du gouvernement dont il réclame — et pour cause! — la démission — son avocat aura beau plaider l'état d'ivresse habituel à ce preux chevalier. La justice n'en tiendra aucun compte. Et si les juges se montrent faibles, le peuple lui-même exercera la justice. Dans l'intérêt de la Patrie, il fa-ut que la Patrie soit délivrée, de la présence de traîtres qui ont essayé — sans y parvenir — de salir îe beau renom de la Belgique.A Bmsxelîes ,* Sous le titre ,,Lo Boulevard bruxellois pendant la guerre", la revue ,,Grenzboten" (no. 23^ ^ 6 juin 1917) donne l'article dont les lignes ci-a dessous sont extraites : ,,La première chose qui frappe actuellement les yeux, tel un symbole pour la manière dont ( la question des vivres refoule tous les autres besoins, c'est le nombre certainement tout à ' fait extraordinaire, pour une artère de luxe, de bouchers et de charcutiers. On voit du premier coup d'oeil que ce sont presque tous nouveaux établissements importants, très florissants. Dans des vitrines habilement arrangées, on simule une abondance qui, malheureusement, n'existe pas en réalité et qui donne l'envie d'acheter et de manger. En effet, rien que l'étalage du dernier de ces établissements, qui pqrte le nom caractéristique (!) ,,du bon vieux temps", nous apprend que la délicieuse préparation des plats tout faits et froids est restee, mais que les prix s'élèvent pour le moins au triple de ce. qu'ils étaient en temps de paix, alors que pour les jambons, lard et saucissons, ainsi que pour le tas énorme de suif qui se trouve au milieu, les prix ont été 'laissés de côté, déjà depuis des mois, parce que, s'ils étaient marqués, personne n'entrerait dans la boutique d'un charcutier. Aussi, lorsqu'on prétendit dans les journaux allemands qu'un superflu formidable existait encore en Belgique, c'était là une opinion basée sur un examen superficiel. En réalité, la population est rationnée exactement de la même manière qu'en Allemagne par le Comité national travaillant de concert avec *le Comité jusqu'ici hispano-américain et 'l'on a uniquement renon_ cé à introduire la carte de viande parce qu'en cas de répartition équitable la ration par tête d'habitant serait si ridiculement petite qu'il ne pourrait être question d'une alimentation carnée". * * * La nécessité rend ingénieux. Pour remplacer les nombreux objets dont les ont privés les réquisitions allemandes, les Belges des territoires occupés recourent aux artifices les plus divers. C'csfc ainsi que, à présent, à Bruxelles, à la 'suite du manque d'épongés, l'on offre en vente l'éponge de guerre fabriquée de petits morceaux de vieilles peaux de chamois liés en bottes. ^ Essass les FlasTsdîres A Remersdaal il y a actuellement quatre cents Belges réfugiés venant des Flandres. Au Pays W.aSïoai [ Un jeune étudiant de vingt et un ans, originaire des environs de Flénu (zone d'étape), passé de Belgique en Hollande en avril 1917 pour rejoindre l'année belge, a fait les déclarations suivantes: ,,11 a vu, dans les locaux de la Croix-Verte, à Mons, où l'on distribue les diners économiques, des malheureux s'évanouissant en attendant leur tour. „Les boucheries canines» font de bonnes affaires. La viande de chien se vend à 0 fr. 95 le kilo. Une de ces boucheries existe rue Mons-ville, à Quaregnon. Pour la région d'étape, les autorités allemandes ont imposé une contribution de 30 M. par chien, ce qui a amené les propriétaires à s'en défaire. ,,Les évacués d'Andrecourt et de Guyne-court sont à Flénu : hommes de plus de 50 ans, femmes et enfants, mais peu de jeunes filles. Au-dessous de 50 ans, les hommes sont retenus 1 prisonniers et obligés de travailler dans la zone du front aux travaux d'pntretien des routes et chemins de fer. Les évacués de Saint-Quentin sont à Braine-le-Comte* Ceux de Bapaume et de Miraumont sont à Glin. Le moral de la population est, malgré tout, meilleur que ce qu'on pourrait supposer." * * * Deux ouvriers célibataires de 21 ans, des environs de Montzen, passés de Belgique en Hollande au commencement d'avril 1917 pour rejoindre l'armée belge, ont fait les déclarations suivantes : ,,La situation, au point de vue alimentaire est plutôt mauvaise, par suite de la proximité de la frontière, ce qui fait que certains produits passent en partie en Allemagne par fraude. Le prix du lard est de 20 fr. le kilo. Les pommes de terre, 5 fr. le kilo. De la mauvaise farine, en dehors du ravitaillement, cpûte 7 fr. le kilo. ,,Environ 1/3 des chevaux ont été réquisitionnés. Un cheval de trait ordinaire se paie 4,000 à 5,000 francs. Pour une vache, on paie 1.5TO à 2.000 fr. Une brebis laitière, 3-50 fr. ,,La population, quoique do langue alleman-! de, est décidée à attendre autant qu'il sera né-j cessaire, pourvu que l'Allemand 6oit abattu." Les opérations militaires Violents combats près de Gorizia Vaines tentatives de l'ennemi sur le plateau de Eainsizza. — Les alpinis du Monte Tonale et du Monte Pasubio en aotion. — 580 prisonniers autrichiens. Un succès anglais dans la région de Langemarck. Les opérations à l'Ouest. Les Britanniques progressent dans le secteur ( de Langemarck. ; (CoYmmwmquc officiel.) LONDRES, 27 août. Il a plu fortement ] toute la journée. Dans l'après-midi nous attaquâmes les positions ennemies à l'est et au sud-est de Langemarck et réalisâmes de notables pro- < grès. ! Au nord de Lens un raid ennemi a été repoussé. i Notre aviation se montra très active. Elle ; attaqua vigoureusement à coups de mitrailleuse les batteries ' ennemies et les trans- ] ports de troupes. Activité d'artillerie. (Communiqué officiel) • PARIS, 27 août. Sur la rive droite de la Meuse activité d'artillerie. L'ennemi ne fit aucune tentative pour attaquer nos nouvelles positions. Journée relativement calme. Sur le front orientai Actions locales. PETROGRADE, 27 août. Sur le front occidental feux de mousqueterie et expéditions de reconnaissance. L'offensive des Italiens Les Italiens étendent leurs progrès sur le plateau de Bainsizza et font 500 prisonniers. I (Communiqué officiel.) ROME, 27 août. Sur le plateau de Bainsizza la lutte redoubla d'acharnement. L'ennemi tendit des efforts suprêmes et : lança au feu de nombreux effectifs pour tenir tête à notre progression vers le rebord oriental. Mais nos troupes réussirent à briser la résistance de l'ennemi en beau- < coup de points. Les bataillons de chasseurs . alpins du mçnte Tonale et du monte Pa- . subio se sont distingués tout particulièrement.Dans la journée d'hier nous fîmes plus de 500 prisonniers. Nos aviateurs lancèrent avec succès des bombes à l'arrière des lignes ennemies, augmentant ainsi le désarroi de la retraite des Autrichiens. ; Le brillant succès des Italiens sur le plateau de Bainsizza. < ROME, 28 août. (Stefani.) Maintenant que , l'action entreprise par la 2o armée depuis le début de la bataille commence à se dessiner, le secret gardé sur les avantages obtenus les derniers jours siîr le plateau do Bainsizza n'a plus do .raison d'être. Presque tout le plateau, transformé par les : Autrichiens en un camp solidement retranché avec plusieurs lignes défensives et avec de nombreuses batteries dissimulées dans les dépressions du terrain, est actuellement en notre pouvoir. Lo gros des armées ennemies bat en retraite devant nos troupes. Des détachements de mitrailleurs et des batteries légères couvrent le mouvement, mais sans pouvoir entraver notre progression. En certains endroits la vallée Chiapovano a été atteinte et même dépassée. Cette progression, variant de 6 à 9 kilomètres de profondeur à vol d'oiseau dans un terrain tTès difficile et solidement retranché, con- ' stitue le résultat d'une combinaison brillante d'attaque et de manoeuvre. En effet, c'est pour la première fois sur. le « 'ront italien qu'on a pu briser un réseau de ranchées fixe par une manoeuvre prompte et v ollective qui, combinée avec une série de» vigoureuses attaques de front, conduisit à i'écra-lement des positions de défense ennemies sur e plateau de Bainsizza, Mensonges autrichiens. Un télégramme de l'Agence Stefani, de ftome, dit que les communications autrichiennes au sujet du nombre d'avions ita-iens détruits ne sont pas exactes. Entre le 18 et le 25 août non pas 12 mais seulement îeux avions ont été abattus, qui tombèrent i l'arrière des lignes ennemies. Deux autres 'urent obligés d'atterrir dans les lignes ita-ieamss.Sur le front roumain. faines tentatives ennemies vers Okna et Suvej. (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 27 août. Sur le front roumain, dans la région au sud d'Okna, .'ennemi attaqua hier les positions roil-naines, mais il fut repoussé. Dans _ la direction de Kezdy Vazarhely 'ennemi exécuta hier plusieurs attaques lans le secteur au nord-est de Suvej et réussit à occuper temporairement une hau->eur, mais il en fut délogé par une contre-ittaque.Sur le Danube nous abattîmes le 25 au ;oir un hydro-avion ennemi qui prit feu et lui s'écrasa sur le sol dans les lignes ennemies.Echecs ennemis entre la Doftana et la Putna et sur le Sereth. (Commumiqué officiel.) JASSY, 27 août. En Bucovine et dans le secteur à l'ouest de la Moldavie jusqu'au rrotus échange de feux d'artillerie et 4e nousqueterio. Un détachement russe, sous les ordres du ous-lieutenant Buckin, attaqua un poste mnemi, au sud du mont Steghe, et fit quel-jues prisonniers. Dans les montagnes entre la Doftana et a Putna les troupes, roumaines repoussèrent trois attaques ennemies, notamment ieaix au' sud de Coste et la troisième sur le nont Rachitos. Dans le secteur entre Iszesti et Maraxti iction d'artillerie intermittente mais vive, le part et d'autre. Sur le Sereth l'ennemi bombarda sans résultat Morilenide et attaqua nos tranchées lans le secteur de Nanoloasa Corbul où il réussit à occuper des positions évacuées en raison d'un violent feu d'artillerie. Mais les Russes, par une contre-attaque, reprirent es tranchées et refoulèrent l'ennemi dans >es anciennes positions. La lutte au Caucase Les Russes exécutent une expédition de débarquement dans la ville d'Ordon. (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 27 août. Sur le front lu Caucase, sur la cote de la Mer Noire, nos groupes entreprirent en coopération avec la îlotte une attaqué contre la ville d'Ordon. Nos troupes de débarquement furent accueillies par des salves tirées des maisons )ccupées par le service médical. Elles détruisirent beaucoup de locaux gouvernementaux et coulèrent 11 canots à moteur ;t 7 voiliers. Elzx Kussie La emsreisse nationale de Moscou • L'arrivée des minisires. — Grande animation en ville. — Mesures d'ardre. — L'ouverture de la séance. — Le discours de Kerensky. — Les déclarations des ministres. j: 1 Y WLl Vlsl ILd L'ouverture de la conférence de Moscou. LYON, 27 août. On signale de Moscou : Les ministres Kerensky, Nekrassof, Tsjernof sont arrivés à Moscou où ils ont pris possession de leurs appartements dans le palais du Kremlin. La ville montre une animation particulière, surtout aux environs du Grand Opéra où la conférence tient ses séances. En raison des bruits sur des désordres éventuels, les autorités militaires à Moscou prirent' des mesures d'ordre. Un détachement de cavalerie entoure le théâtre, dont toutes les issues sont gardées. Toute personne entrant ou sortant forme l'objet d'un examen sévère. La conférence a été ouverte p^ar un dis-I cours de M. Kerensky. i . a U LVCIOCO Le discours de M. Kerensky. Nous donnons le texte du discours de Kerensky et les détails au sujet des autres discours tels qu'ils nous parviennent via Stockholm. ^n ouvrant la conférence de Moscou M. Kerensky déclara que le gouvernement avait convoqué les citoyens du pays à Moscou pour leur dire toute la vérité et. leur montrer combien la Russie souffre actuellement, mais aussi pour que tout citoyen ne puisse pas dire plus tard qu'il n'a pas connu la véritable situation. Toute tentative de tirer parti de la conférence pour attaquer le pouvoir national révolutionnaire, représenté par le gouver-nemént provisoire, ajouta-t-il, sera réprimée immédiatement et impitoyablement par le

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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