NUMMER 4 MEI 1917. Sint-Amands Studentenblad Front»! wor stieiten en oud-studenten van Sint-Amands collene te Kortriik. .1 \I VUllUljU IV II VI VI IJI1» Verschiint als 'tpast. Voor wat uitgave en opstel betreft, ailes sturen naar B. H. Mullie, Aalmoezenier, C 127. Extraits du carnet de campagne d'un très-ancien de St-Amand Mardi, 18 Août 1914. Enfin le baptême du feu !.... Il était deux heures de l'après-dîner. J'étais allé présenter un nouveau confrère à ses officiers et à ses hommes du côté de Vissenakc-n, lorsque soudain nos canons se mettent à tonner. En toute hâte, nous courons vers le presbytère de Hauthem-Ste-Marguerite, où nous étions logés, à un kilomètre de là, pour prendre les Stes Huiles. Le spectacle est saisissant: en un clin d'œil, toutes les crêtes des environs sont noires de Boches, qui dévalent vers Op-Neerlinter et Hauthem-Ste-M. En route le sergent X., de l'Ecole Régimentaire de Courtrai, m'annonce que déjà l'ordre de battre en retraite est donné; il m'indique un blessé qui vient de tomber; je m'approche, c'est une ... selle! Cependant j'arrive au presbytère : le brave curé et sa servante ont disparu emportant la clef ; je pénètre par la haie du jardin, et muni de l'huile sacramentelle, je me dirige vers le chemin encaissé parallèle à la rue principale du village, tout en absolvant et oignant les malheureux blessés du XXIIe de Ligne, qui, en grand nombre déjà, jonchent la route. J'entends crier du fond d'une masure ruinée par les obus : « De grâce, un médecin !» Je découvre un pauvre petit lignard : sa jambe fracassée vient de lui arracher ce cri de détresse. Il me dit que le poste sanitaire du régiment est à l'église, 200 m. plus loin. Je m'y rends, et ramène un infirmier avec une chaise prie-Dieu servant de brancard; nous transportons notre blessé au poste de secours du XXIIe, installé dans l'église. L'unique nef du modeste temple sert de dortoir à la troupe depuis 3 jours : aussi ressemble-t-elle plutôt à une étable mal tenue, qu'à un lieu de prière. Par décence, nous étions donc obligés de dire la messe au presbytère depuis deux jours. Le médecin de régiment a arboré le drapeau de la Croix Rouge au clocher : il est entouré d'un auxiliaire, de ses porte-sac et de ses infirmiers. Déjà une quinzaine de blessés hurlent, gémissent, et s'agitent sur la paille infecte, qui a servi de couchette aux soldats cantonnés ici. Le docteur m'engage à m'en occuper. Je reste donc là. Je confesse, j'administre, je tâche de consoler et de calmer. La bataille fait rage à quelques mètres de nous; Les rafales d'obus incendiaires s'abattent sur le malheureux village. Les balles crépitent et pulvérisent les vitraux de l'église. On amène encore de nouveaux blessés: Parmi eux se trouve un solide brigadier d'artillerie brandissant son browning avec des cris de désespoir: il veut s'achever! J'ai toute la peine du monde à lui enlever son arme. Mais voici que je m'aperçois avec horreur que docteurs et infirmiers se sont éclipsés sans crier gare: j'interroge mes hommes. Ils gémissent : « Aumônier ! ils nous ont abandonnés! Ferez-vous de même? » — Je les rassure sans être très-rassuré moi-même, car, il n'y a pas à dire, la situation est plutôt embarrassante. Après m'être recommandé au Christ et à sa mère par une oraison jaculatoire des plus laconiques, je fais l'inventaire de mes voies et moyens: i° personnel ; 24 blessés et mourants; un infirmier et deux brancardiers ; un caporal et sept hommes valides, qui ont amené au poste leur brave commandant

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